Street Fighter vs Mortal Kombat

Focus : Street Fighter vs Mortal Kombat

1ère publication le 08/10/16- Mise à jour le 09/08/17

TEAMUP: : BRUCE LIT et JP NGUYEN

Tous les scans de cet articles ©Capcom / Acclaim

FIGHT !

Mortal Fighters Vs Street Kombat

Dans la pop culture, il y a des rivalités devenues légendaires : Beatles vs Stones, DC vs Marvel, Star Trek vs Star Wars… C’est à l’une d’entre-elles que nous allons nous intéresser, dans le domaine du jeu video, et plus précisément du sous-genre parfois injustement méprisé du… jeu de baston !

 Street Fighter (SF) Vs Mortal Kombat (MK) !

CHOSE YOUR CHARACTER

A la gauche de l’écran, JP Nguyen, fervent défenseur de Street Fighter, avec sa jauge de mauvaise foi à bloc, prêt à balancer des calembours plus vite que des Hadokens pour marquer des points.

A la droite de l’écran, Bruce le Boss (de fin de niveau) himself, farouche partisan de Mortal Kombat, avec plus d’un coup spécial dans sa besace, capable de faire flèche de tout bois (et toute touche) pour remporter le bout de gras.

READY ? 

Un jeu parfois vendu avec la console SNES : un bundle imparable !

Un jeu parfois vendu avec la console SNES : un bundle imparable !

Même le logo déchire !

Même le logo déchire !

ROUND 1 : FIGHT !

JP : En fait, je ne sais pas pourquoi on doit débattre, la supériorité de Street Fighter sur Mortal Kombat est évidente. Pour citer un homonyme de Ken, le « héros » de la franchise SF, « tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort ! ». Si la série de jeux Capcom est née en 1987, avec une première version assez populaire sur les bornes d’arcade, c’est avec Street Fighter 2, sorti en 1991 et disponible sur la console Super Nintendo, que la franchise a pu connaître une renommée mondiale. De leurs côtés, les « mortals qu’on bat » ne pointeront le bout de leur nez pixelisé qu’en 1992 (et pan, First Strike pour JP, -5% sur le pif de Bruce).

Bruce (finit son kata, vaguement arrogant) : Arf ! avec ce genre d’argument, la victoire est mienne mon pauvre JP.
Tout d’abord depuis quand l’antériorité est gage de supériorité hein ? Jamais pu saquer Street Fighter ! Jamais ! T’avais l’impression que les mecs se battaient au ralenti tellement c’était saccadé. Ken avec son pseudo Kammeha, les attaques de Zanghieff, pitié quoi ! Et Chun Li, on aurait dit une débile…

Bruce (suite):  Quelques parties de SF2 et on avait fait le tour. Quant à l’antériorité, pardon, mais Capcom se foutait déjà de la gueule du monde avec ses nombreuses suites : Street Fighter II’: Champion Edition,  Hyper Fighting,  The New Challengers,  The Tournament Battle et Turbo. L’habitude détestable que Capcom aura de faire du neuf avec du très vieux ! Il leur faudra 7 ans pour sortir Street Fighter 3 ! Entre temps, Acclaim avait sorti trois Mortal Kombat totalement différents-eux-. (JP est en mode block, mais les coups diminuent tout de même sa jauge d’énérgie -5%).

 Au fil des versions (Super, Turbo, Ultra…), une belle tripotée de personnages sont entrés dans la danse…

Au fil des versions (Super, Turbo, Ultra…), une belle tripotée de personnages sont entrés dans la danse…

Ils sont tous là en arrêt sur image : VAS Y BRUCE !!!

Ils sont tous là en arrêt sur image : VAS Y BRUCE !!!

JP : En fait, j’ai davantage joué à Street Fighter sur émulateur que sur les consoles de l’époque, alors les éventuelles lenteurs dues aux capacités du matériel de l’époque, je ne connais pas vraiment… C’est un peu une considération de vieux ou d’ancien combattant (et vite fait, un petit taunt de JP pour faire baisser la jauge d’énergie de Bruce…)

Bruce : Quand MK est sorti, c’était du jamais vu ! Des personnages digitalisés, des combats réalistes, des bruitages magnifiques, des coups spéciaux orignaux, des superbes costumes et puis le sang, la possibilité d’achever son adversaire et d’interagir avec le décor.

des décors simples mais avec un fort pouvoir évocateur

Des décors simples mais avec un fort pouvoir évocateur

Scorpion prend un bon bain de lave....

Kung Lao prend un bon bain de lave….

Bruce (suite): Ces décors qui évoquaient les films de Shaolins et de Ninjas : des arènes, des pits, des grottes lugubres, des cimetières pendant que les mecs de SF se battaient sur des pistes d’aéroport et des aires de supermarché. (La garde de JP est enfin brisée…on sent que ça va chier pour lui ! -5% d’energie.). Il y  avait une tension d’enfer : perdre un combat signifiait voir son avatar jeté sous le métro, du haut d’un building ou incinéré vivant façon Anakin dans un volcan.

JP : Mouais, tu est donc du genre à préférer le roman-photo à la bande dessinée ! MK, ça restait à la base de la 2D, avec des photos utilisées comme référence pour les sprites. Ce qu’on gagne en « réalisme », on le perd en expressivité et en sens du merveilleux. Les ambiances Shaolin/Ninja, c’est sympa mais c’est kitsch… (Et hop, flash-kick façon Guile, pour JP, certes en mode défensif).

Fei Long vs Liu Kang : lequel ressemble plus à Bruce Lee ?

Fei Long vs Liu Kang : lequel ressemble plus à Bruce Lee ?

Le Bicycle Kick de Liu Kang : plus fort que Bruce Lee !

Le Bicycle Kick de Liu Kang : plus fort que Bruce Lee !

Bruce : Je suis surpris que toi, l’auteur d’un spécial Bruce Lee célèbre plus Ryu que Liu Kang, véritable réincarnation du Petit Dragon sur console ! (Pan, dans les dents ! Bruce sort son High Kick -12% d’énergie pour ce pauvre Jp. Ca commence mal !).
Ouais ! Compare le poing du dragon de Ryu à l’attaque bicyclette de Liu Kang dans MK2. Ton Ken le Surviveur, là, il pouvait se transformer en Dragon lui pour croquer son adversaire ? (un véritable low kick enchaîné à une congélation impitoyable + grosse mandale au menton où Jp tente désespérément de ne pas quitter le plancher des vaches ! Et vlan -20 %).

JP : Dans Street Fighter II, on pouvait choisir parmi huit personnages qui possédaient tous des coups spéciaux (boule de feu, décharge électrique, uppercut aérien…), déclenchés par des combinaisons de touches sur le joypad (des quarts de cercle ou demi cercles avant/arrière associés à des coups de poing/pied). Cela semble simple, mais c’était encore assez novateur pour l’époque, les ancêtres de jeu de baston étant pour la plupart limité à des touches « simples ».
Mais le défaut du joueur novice, c’était justement de vouloir à tout prix décocher ces fameux « coups spéciaux » alors que le secret de la victoire résidait dans le placement, le timing et le choix des attaques. Pour un personnage donné, il existait des combos, enchaînements de coups imparables dès lors que le premier faisait mouche. A l’origine une lacune de programmation, les combos sont devenus un élément essentiel de la tactique de jeu. Et c’est dans Super Street Fighter II qu’ils ont pleinement été intégrés au gameplay, avec des modificateurs positifs pour le joueur arrivant à les placer… (et au passage, 5 hits combo pour JP, -12%).

Bruce : A la décharge de SF, je concéderai ceci : la prise en main était immédiate. Tu pouvais arriver chez ton pote qui s’était entraîné pendant la nuit et lui foutre la raclée tant le gameplay était instinctif.
Pour MK, c’était l’inverse : tu avais un mode practice, chaque personnage avait ses propres coups spéciaux, sa propre configuration. Il fallait comprendre les différences entre les Low Kick et les High Kick, les coups de base pour ensuite maîtriser la téléportation de Raiden, le grappin de Scorpion et la glace de Sub-Zero. (Tiens comme en ce moment ! Visiblement la même attaque fonctionne deux fois…-12%).

JP : Dans l’absolu, tu touches là une différence fondamentale dans l’approche du gaming. J’ai toujours préféré les jeux plus accessibles, qui ne nécessitent pas de mener une vie de reclus pour devenir expert. Mais la où ton raisonnement est bancal ; c’est qu’avec Liu-Kang, je pouvais battre easy mon pote fan de MK, une fois trouvé les enchaînements pour ses boules de feu haute et basse. Il y avait un déséquilibre certain dans le gameplay de ces Kons-battants. (Bruce cueilli en plein vol par un Shoryuken -12%).

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Alors ? Entre Ryu et Scorpion….

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…qui maîtrise le mieux le feu ?

Bruce  : Dernière épreuve : les fatalités ! A chaque fin de combat, la nuit tombait, une musique sombre retentissait et le vainqueur avait une dizaine de seconde pour décapiter, électrocuter, empaler, brûler ou réduire en miettes son adversaire.
A l’époque pas d’internet ! Les coups n’étaient pas expliqués dans la notice ! Tu pleurais ta mère en cherchant une bonne partie de la journée  les combinaisons avant de te résoudre à acheter Joypad, ou faire des fiches devant ton minitel ! (hypnotisé par un sursaut nostalgique du temps où il pratiquait 3615 Ulla, JP ne voit Bruce arriver qui le projette contre le mur -12%).

JP : M’enfin ; il y avait quand même des cheatcodes qui circulaient, suffisait d’avoir de la ressource… Et le tâtonnement pour découvrir les coups, je n’ai jamais trouvé ça passionnant. Est-ce que c’est si amusant de monter un meuble sans regarder la notice ? (L’ambiance devient électrique, Bruce s’approche trop près et se chope le coup de jus de Blanka -10%).

Bruce Commencer un Mortal Kombat, c’était éprouvant et excitant : tout un parcours initiatique où tu apprenais à jouer ton personnage. Une fois que c’était fait, le plaisir était sans fin : des combats d’une brutalité inédite, de l’humour noir et la fatalité dure à placer mais jouissive ! Dans le 2ème volet, chaque personnage avait deux manières de mettre à mort son adversaire. Un orgasme vidéoludique pour toute une génération de puceaux…

JP : Au fil des versions, la sélection de combattants de SF s’est élargie et, malgré quelques ajouts discutables, je les ai toujours trouvés plus savoureux que leurs homologues de MK. Plus diversifiés également, que ce soit au niveau des nationalités, des gabarits, des styles de combat et des personnalités. De plus, comme pour les comics, il y avait une sorte de continuité, d’univers partagé, avec des relations privilégiées entre certains persos, des quêtes personnelles, des arcs narratifs… Je pense par exemple à Guile cherchant à venger son compagnon d’armes Charlie ou le méchant Sagat dont la poitrine se barre d’une énorme cicatrice suite à son combat final contre Ryu dans SF1.
Bon, on est d’accord, la méta-intrigue de l’organisation Shadaloo visant à dominer le monde ne casse pas trois pattes à un canard, mais grâce aux personnages, leurs designs, leurs gimmicks, c’était un univers vraiment fun, dans lequel on avait plaisir à se plonger.

Les “Hypers”, avalanches de hits pour l’adversaire, généralement achevé par ces coups dévastateurs

Les “Hypers”, avalanches de hits pour l’adversaire, généralement achevé par ces coups dévastateurs

Le meilleur jeu du monde quoi ! Les X-Rays permettent d'étudier la médecine tout en s'amusant !

Le meilleur jeu du monde quoi ! Les X-Rays permettent d’étudier la médecine tout en s’amusant !

Bruce : Moui…. MK proposait plus quand même ! A partir de MK3, les combos étaient impressionnants pour qui savait les maîtriser (pof, le clone de glace de Bruce paralyse JP qui encaisse l’utile au désagréable d’un combo à -30 %) .

Bruce (suite) : Au fur et à mesure de la série, les innovations sont impressionnantes: les costumes se dégradent comme ceux de super héros au fur et pendant les combats, il est possible d’utiliser épée, haches et boucliers en plus des superpouvoirs habituels. Comment rivaliser avec les X-Ray attacks, cette possibilité d’observer aux rayons X l’impact des fractures des personnages en temps réels ? (tiens comme celle-ci : c’est le High Kick de trop pour le pauvre crâne de JP qui enregistre tout de même dans son état l’information principale : le premier round est perdu !).

KO !

Bruce wins

ROUND 2 : FIGHT !

Bruce (suite) et puis, ton scénario, laisse moi rigoler avec tes intrigues à la Guile Norris ! MK, proposait de l’épique, du sang, de la sueur à base de complots et destruction de mondes…Les dimensions entraient en collision bien avant les P’tites guerres de Jonathan Hickman : Tournoi à la DBZ pour le volume 1, incursion dans l’outre monde pour MK2, invasion façon Mad Max pour le 3 ! (là pour le coup, c’est bien une incursion d’un coup de tatane dans la mâchoire que JP est obligé de constater : -15%)

JP : Pfff, tout cela ressemble à un habillage cache misère pour des intrigues de toutes façon ultra-linéaires. Face à ces scénarios usés jusqu’à la corde, Street Fighter ouvrait un éventail de possibilités beaucoup plus large, car chaque personnage avait son histoire à raconter. Mille et une façons de vivre le jeu (comme les mille mains du sumo E. Honda dans la face de Bruce -10%).

Mr Bison

Mr Bison ou…

Shaoh Kahn : qui a l'air le plus méchant ?

…Shaoh Kahn : qui a l’air le plus méchant ?

Bruce: Dans le volume 9, on est carrément dans Days of future past ! Les Kombattants sont tous morts, Raiden le seul survivant n’a que quelques secondes pour modifier le cours de l’histoire !

JP : Apparemment, Raiden a du échouer à sauver le monde, le jeu MK est quand même sorti (hihi). Petit coup de poing opportuniste, -5%.

Bruce (suite) Ton SF, c’est mignonnet à côté, là c’est comme tenter de comparer dans Dragonball la saga du ruban rouge à celle de Freezer… Tu es sûr de vouloir te lancer là-dedans?

JP : J’appuie sur la touche pause. Ben c’est pas si con, comme comparaison. Je préférais la légèreté et la rapidité des intrigues de DB à la lourdeur et au drama de DBZ. Son Goku qui s’améliore en cherchant à attraper l’eau magique, c’était beaucoup plus sympa que les entraînements en gravité 100. Et quelque part, ce fun se retrouve davantage dans SF que dans MK. (Et puisqu’on parle de Dragon Ball, Hadoken dans les abdos de Bruce -20%).

Bruce (Kkkkkk…ramasse une dent et la ravale pour montrer les prodiges de son transit): Personnellement, l’ambiance des MK, m’intéressait plus que l’histoire proprement dite. Comme dans St Seiya, c’était un joyeux bordel : on y trouvait un simili Jean-Claude Van Damme (Johnny Cage) un acteur frimeur qui…donnait un coup de poing dans les glaouis de ses adversaires ! Un coup bas dans tous les sens du terme ! (tiens ça me donne des idées ! Bang ! Où l’on découvre que la virilité de Jp représente 25 % de son énergie….). Raiden pouvait se téléporter comme Nightcrawler et lançait des éclairs comme Storm, et Sub Zero avait les mêmes pouvoirs qu’Iceberg !

Avec les Strikers, il y avait possibilité de faire appel à un ami (ici, Birdie vient aider Sabretooth)

Avec les Strikers, il y avait possibilité de faire appel à un ami (ici, Birdie vient aider Sabretooth)

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Le coup bas de Johnny Cage. Il manque le son du casse-noisettes….

JP : Oui, Acclaim copiait bien les pouvoirs des mutants Marvel quand Capcom pouvait se permettre d’avoir les persos originaux dans ses jeux… (Effet boomerang de l’argument de Bruce, qui voit revenir la boule de feu dans sa face, -10%)

Bruce: Quant aux vilains, pardon, mais entre les attaques de Mr Bison et celles de Shang Tsung (un métamorphe comme Mystique qui empruntait les apparences et les pouvoirs de tous les joueurs), il n’y a aucune comparaison possible. Par la suite, affronter Shaoh Kahn, Kitaro, ou Goro nous amenait dans des mondes, des sensations proches de celles de Ken le Survivant ou Conan le Barbare.  Un mélange unique d’Heroic Fantasy, de Super Heros Urbain et de films d’arts martiaux.  (Bruce mine de rien prend le dernier Senzu qui lui reste. Tous les moyens sont bons pour gagner : + 10%)

JP : Et sinon, à part pomper et singer toutes ces influences, est-ce que l’univers de Mortal Kombat avait une vraie personnalité ?

Bruce (suite): En fait, SF a posé les jalons du jeu de combat tout comme Double Dragon ceux du Beat’em all. SF a mis en scène les premiers surhommes d’un jeu de baston sous fonde de lutte de pouvoirs et de vengeance. Les attaques des personnages sont emblématiques et rentrés dans la pop culture. Et a donné lieu à de nombreuses déclinaison notamment avec Dragon Ball, les Xmen et…les Tortues Ninjas

Bruce (suite) : MK c’est le Grim&gritty du jeu video qui l’a fait entrer le jeu de baston dans l’ère adulte. SF, c’est la naïveté, l’innocence et l’énergie de Stan Lee et Jack Kirby.
MK c’est le Jeu Vidéo qu’auraient pu scénariser Miller (époque Ronin) et dessiné par Frazetta. Mince quoi ! Le bestiaire de MK impressionne quand même plus que celui de SF : des ninjas, des centaures, des cyborgs, des hommes-reptiles, des spectres, des sorciers et des humains !

Why so serious ?

Ok, les histoires ne cassaient pas des briques mais les personnages déchiraient !

Ok, les histoires ne cassaient pas des briques mais les personnages déchiraient !

Ok, les histoires ne cassaient pas des briques mais les personnages déchiraient ! (bis)

JP : Ouais, « des centaures, des reptiles »… M’enfin, on peut aimer les jeux de baston sans être zoophile, non? Et dans Street, les différences n’étaient pas que superficielles, mais liées au style de chaque combattant. Guile, par exemple, avait un coup se déclenchant en gardant un touche appuyée et en la relâchant. Cette particularité rendait son style plus défensif. Zanghief n’avait pas d’attaque à distance mais s’il te choppait, tu pouvais passer un sale quart d’heure…
Et puis, les gars de MK étaient plus moches, plus inquiétants, plus sanglants ? Et alors ? On parle de jeu, bordel !!! Et on a le droit de préférer dégommer des tronches en leur faisant voir des étoiles ou 36 chandelles plutôt que de chercher à pratiquer la décapitation…(Dans un élan d’affection, JP prend Bruce dans ses bras et effectue deux sauts périlleux arrière pour faire atterrir Bruce sur la tête – Atomic Suplex à la Zangief et -20%).

Bruce (suite) : Chaque personnage avait SA propre continuité, ses alliés, ses nemesis, sa propre fin et son évolution entre les épisodes : l’amitié entre Liu Kang et Johnny Cage, l’évolution de Sonia, les séquelles physiques de Jax, les Twists concernant Sub-Zero et Scorpion.
A la fin, la continuité des MK, c’était aussi tordu que celle de Marvel : on y comprenait plus rien ! Tu pouvais décapiter Shang Tsung à la fin du combat, il réapparaissait dans le volume d’après…Oui… Du pur Marvel quand on pense… (Bruce modèle une épée de glace. Il perd un bon quart de Ki mais ce n’est rien comparé au plaisir de faire avaler un magnum sans cône à l’arrogant JP ! -12 %).

JP : Quand SF a dépassé les frontières de son propre univers, Capcom a pu les associer aux héros de Marvel Comics, dont ils avaient pu obtenir les droits. Voir Ryu et consorts se coltiner aux X-Men (version années 90) puis à l’univers Marvel élargi (Captain America, Hulk et même Doctor Doom et Thanos !). Si le game play de ces jeux était moins précis que celui des SF « purs », le fun était énorme. Et de plus, l’existence des « sprites » de héros Marvel a permis à des passionnés de développer d’autres personnages de comics dans les années 2000 avec des moteurs de jeu comme Mugen… Pour ma part, j’ai même sprité et recodé un Daredevil.
A côté de ça, il ne me semble pas que la confrontation Mortal Kombat/ DC Universe ait laissé un souvenir impérissable…

Why so serious ?

Why so serious ?

C'est un beau roman d'amitié qui commence

C’est un beau roman d’amitié qui commence

Bruce : Là je te concède une manche ! MK Vs Dc est sorti en 2008 et n’est pas resté dans les annales ! En fait la rencontre des deux franchises était impossible ! Il y’a avait certes des trouvailles sympa comme passer à travers les murs et continuer le combat en chute libre, mais honnêtement l’affrontement physique entre le Joker, pas un as du corps à corps quand même, et Liu Kang, c’était aussi absurde qu’une baston entre Predator et Tarzan (Bruce déconcentré par son oreillette lui chuchotant que l’affrontement entre les deux as de la jungle a déjà eu lieu se prend un Sonic Boom entre les deux oreilles -22 % quand même…).

Bruce (crache) (est il à jour de son vaccin contre la coqueluche ?) :Tout pinaillage mis à part, l’option gore avec des personnages qui ne tuent pas comme Superman ou Batman était à relativiser. Certes, dans la série, il y a des personnages pacifiques, MK nous a ainsi habitué à des Fatalités non sanglantes (les Babalities- transformation de l’ennemi en poupin ou les Friendship Moves, où l’humiliation est pire que la mort…) ; mais on ne peut décemment imaginer Superman incinérer son opposant de sang froid. Et inversement Kano arracher le cœur de Batman !!

JP : C’était donc le mariage de la Carpe et du Lapin, cette association… Même en s’alliant avec DC, MK pouvait aller se faire voir ailleurs, sans que ça ne les mène nulle part… Quoique, s’il avait mis Zack Snyder dans la boucle, les personnages DC auraient fini par se mettre dans le ton…

Des nouveaux challengers venus de la maison des idées…

Des nouveaux challengers venus de la maison des idées…

Baraka se demande si la chance l'abandonné et pourquoi c'est à lui d'affronter Superman....

Baraka se demande si la chance l’a abandonné et pourquoi c’est à lui d’affronter Superman….

Bruce (suite) Inversement les incarnations des Xmen et du Marvel Universe made in Capcom c’était irrépressible !
Des confidences ? J’ai acheté la Dreamcast à l’époque pour incarner les Xmen ! Avec mon frangin, on a joué des milliers de fois Iceberg (moi) Vs Cyclope (lui). J’ai démissionné de mon boulot estudiantin de Pizza Hutt parce que faire des cheezy crust c’était quand même moins marrant que jouer Wolverine.
On se battait en terre sauvage, on incarnait des vilains énormes à l’écran (Juggernaut et une Sentinelle), on affrontait Magneto en boss final.
Plus tard d’autres itérations nous permettaient de jouer Sabretooth et Gambit dans le tunnel Morlocks ! Ou d’organiser un versus entre Hulk et Spider-Man avant d’affronter Thanos ! Jamais le matériel super-héroïque n’avait été autant respecté !

Hélas, il fallait se coltiner de nouveau les personnages de Street Fighter pour le crossover entre Marvel et Capcom. Et le débat était sans appel : face à la rafale optique de Scott Summers ou la puissance de Dr Doom et Magneto, le Hadoken de Ryu et les attaques de Mr Bison faisaient pâle figure. C’est bien simple, avec mon frangin on jouait jamais les clowns de SF. Lorsque Capcom a intégré des personnages d’autres univers (Strider, Resident Evil), là on s’est bien marré ! A mon grand regret je n’ai pas joué sur les plateformes qui proposaient d’intégrer Kratos (le sanguinaire God of War), Freddy Kruegger ou Jason Voorhes dans Mortal Kombat ! Pour le coup, des crossovers plus cohérents que ceux de Capcom…(là dessus, la projection de Bruce fait des miracles : crossover Beethoven, aucun détail du décor n’échappe à JP -6 %).

Lamant de la mort

Maximum destruction : Thanos L’amant de la mort Vs Doom !

Kratos, le Dieu de la guerre

Kratos, le Dieu de la guerre !

JP : Si on devait parler cinoche, je veux bien concéder un « Draw ! ». L’adaptation de SF avec Van Damme dans le rôle de Guile et Kylie Minogue dans le rôle de Cammy était très passable. Dans les années 2000, une film dédié à Chun-Li avec Kristen Kreuk (la Lana Lang de Smallville) fut également un gros flop…
Heureusement, on a pu compter sur Christophe Lambert pour plomber l’adaptation de MK, dans une interprétation de Raiden marquée par tous ses tics (regard bizarre, petit rire ridicule…) Coup bas et fauchage du Bruce qui en tombe à la renverse et perd 10%.

Bruce : Bon, c’est malin, parce que je suis encore d’accord avec toi ! ce qui me fait dire que avant les adaptations Marvel, la grande mode des jeux video grand écran aura été aussi un carnage ! Pour un Silent Hill plutôt réussi, il a fallu se colter des nullités vertigineuses : Doom, Double Dragon, Super Mario, Resident Evil et effectivement MK et SF. De mémoire, on pourrait dire que c’est le très mauvais Max Payne qui a clôt le bal. (Peu inspiré sur ce coup là, Bruce tente une balayette….et l’a loupe ! ).

JP : En revanche, côté adaptation comics, SF, après plusieurs faux départs chez des éditeurs comme Valiant et DC, a connu de bons runs chez UDON, avec des illustrateurs retranscrivant bien l’énergie des combattants, comme échappés de l’écran. A mes yeux, la référence reste la maxi-série Street Fighter II Turbo, dessinée par Jeffrey « Chamba » Cruz, recyclant avec bonheur une intrigue à la « Opération Dragon » mais en piochant à foison dans le casting de SF. Planchette japonaise et Bruce valdingue à travers l’écran pour atterrir avec 15% en moins.

Bruce (profite d’un instant d’inattention de JP pour le tacler via son Ice-Slide -7 %) : je t’avais dit de pas me chercher là-dessus, maintenant, tu vas payer (combo -15 %).
Je ne supporte pas les spin-off, les séries dérivés, les adaptations ciné etc. Pour moi, ce qui compte, c’est le film que je me fais, les dialogues que j’imagine, les annexes des combats que l’on voit à l’écran. Pendant des années j’ai vécu MK ! Intensément ! Impossible d’aimer Star Wars en BD sans la musique de Williams, le souffle de Vador ou le bruit du Lightsaber. Pareil pour MK.
Le background des personnages est tellement matière à imagination que forcément voir Crétin Lambert incarner Raiden serait comme imaginer Marion Cotillard face à Batman (Bruce arrache violement son oreillette venant lui rappeler que la Môme a illuminé le dernier Batman de Nolan et son ki parait plus violent que jamais pendant que JP peine à se relever) !

JP : Puisque j’ai parlé d’Opération Dragon, je dois dire que SF proposait dans sa galerie un excellent ersatz de Bruce Lee avec Fei Long, un acteur de film d’arts martiaux de Hong Kong… Dans Mortal Kombat, il y avait une référence à une pointure du cinéma d’action avec Johnny Cage mais vous noterez que JCVD aura préféré ne pas se commettre avec la franchise MK pour aller jouer dans le film de SF susmentionné… Tu vois, en matière de Bruceploitation, le mieux que pouvait proposer MK c’était Liu Kang, qui n’est qu’un lointain décalque du petit Dragon tandis que Fei Long était un hommage de pixel assumé et réussi.

Bruce : je….

JP (en mode no-more-Mr-nice-guy): Tu vois, on trouve là ce qui fait la supériorité de l’approche un brin parodique de Street Fighter. Une foultitude de personnages peuvent rejoindre cet univers et y trouver leur place, sans paraitre incongru. Le parti-pris esthétique « réaliste » de MK tranche trop et le coupe d’une partie de la mythologie de la pop culture. Profitant que Bruce lui tourne le dos, Xabaris surgit de la droite de l’écran pour un coup de pied aux fesses – Striker assist ! -5%

Une franchise qui aura aussi donné de bons comics

Une franchise qui aura aussi donné de bons comics

MK chez DC

MK chez DC

JP (suite) Etant un adepte de la customisation de figurine, l’univers graphique de Street Fighter est bien plus propice au panachage et au mélange des genres. Grâce à des moteurs de jeu comme Mugen, mentionné plus haut, on peut désormais se créer son propre jeu de baston 2D, en piochant dans les catalogues de combattants de Capcom, Marvel et même DC (codés par des fans). Face à tous ces personnages dessinés, les acteurs de romans-photos de MK font tâche et sont assez peu populaires auprès des fans-codeurs…

Bruce : oui mais….

JP (a découvert le septième sens) Et comme par hasard, les personnages les plus prisés sont ceux de… Capcom et Marvel ! C’est assez symptomatique et montre bien MK n’est qu’une niche des jeux de bastons, niche qui n’aura pu exister que grâce à SF. Une niche un peu vide, car côté charisme, ce sont les persos de SF qui ont plus de chien ! JP devient un moulin à paroles et aussi à coups de pieds avec le Shinku Tatsumaki Senpukyaku (attaque du tourbillon de jambes, très prisée par Ryu), qui achève son adversaire Bruce-quement à court d’arguments…

KO ! 

JP Wins !

Alors qu’un Final Round se profilait, nos deux belligérants décident d’en rester là, ayant bien compris qu’aucun des deux ne pourrait faire changer l’autre d’avis. Le jeu se termine donc sur un match nul avec deux scènes de fin avant que ne défilent les crédits.

Scène de fin de JP : JP se rend dans sa bibliothèque et contemple ses étagères de comics, également peuplée de figurines customs. Il réalise que cette envie de mélanger des personnages existants pour en former de nouveaux lui était d’abord venue par Mugen et que son premier custom fut en quelque sorte constitué de pixels rouges pour un certain diable sans peur, codé avec le moveset de Sagat, l’un des méchants de… Street Fighter !

Scène de fin de Bruce : Bruce s’éloigne satisfait de la dépouille de JP. Son illusion du phénix a parfaitement fonctionné ! Alors que le pauvre croit évoluer dans sa bibliothèque, JP agonise en fait empalé dans le Pitt de MK2…Quant à Bruce, alors qu’il se croyait tiré d’affaire, son coeur explose. Avant de passer l’arme à gauche, il se rappelle que Jp l’avait déjà prévenu : tu le sais pas encore, mais tu es déjà mort….

sf10

Une porte ouverte sur d’innombrables duels de pixels

1,2 Freddy te coupera en 2...

1,2 Freddy te coupera en 2…

——

« Ça va charcler » 5/5
Le combat qui oppose les fan de Street Fighters et ceux de Mortal Kombat connait son round final chez Bruce Lit. Des films ratés aux crossovers DC/ Marvel en passant par les fatalités et les hypers, le Kombat commence entreJean-Pascal Nguyen et Bruce Lit pour savoir qui est la meilleure franchise ? FIGHT ! 

La BO du jour :

25 comments

  • PierreN  

    Excellent ! J’aime bien le concept et je me suis bien marré.
    À propos de Predator vs Tarzan, il y a eu une mini-série dessiné par Lee Weeks.

  • Matt & Maticien  

    excellent. J’ai bien ri. Bonne mise en scène.

    Ayant joué au deux, je reste ouvert mais néanmoins je trouve les arguments de Bruce plus porteurs. C’est vrai que Mk est la.version adulte des jeux de fight.
    L’âge n’a jamais été un point positif dans un combat. Le draw me paraît surjoué 🙂

    • Bruce lit  

      @tout le monde : nous avons joué à Dragonball Budokai pendant des années avec Matt Maticien. Parmi la cohorte de personnages hyper puissant disponible, Matt jouait constamment avec….C-18

      • Matt & Maticien  

        Merci. Elle m’a permis de mettre de.sacré raclée à notre ami Bruce grâce au pouvoir régénérateur. Ps. Il faut que j’achète un Ps 2 juste pour ce jeu;)

        • Matt  

          J’ai joué à un jeu un peu raté appelé Battle of Z. Pas un jeu de baston classique, mais un jeu de baston en équipe dans une arène comme les japonais aiment bien. C’est pas ça qui fait que le jeu est foiré mais bref…C-18 est le seul perso qu’il faut prendre comme allié géré par l’I.A grâce à son pouvoir de se soigner elle-même et soigner le perso qu’on joue aussi.

          Et puis c’est ça qui est cool dans un jeu de baston. On peut jouer le perso qu’on aime bien sans se soucier d’être moins fort. Et du coup exploser Freezer avec Ten shin han. Mouhahaha !

        • Matt & Maticien  

          @Bruce: hé hé un peu de mauvaise foi n’a jamais fait de mal. C 18 c’est toujours avoir l’espoir qu’on peut gagner…. la muse du combattant; )

        • Matt  

          @Bruce : J’avoue que je me suis amusé sur Battle of Z même en constatant plein de problèmes. Mais là je crois que c’est le fanboy qui parle parce que j’suis fan de DBZ et pas du tout objectif…et aussi parce que c’est le seul jeu DBZ auquel je pouvais jouer avec ma console.
          Donc ouais c’est mal foutu mais ça reste jouable.

  • Tornado  

    Etant complètement allergique à toute sorte de jeu, quel qu’il soit, je n’ai pas réussi à entrer dans le délire. Même malgré le concept travaillé et les vannes bien senties. J’ai rapidement touché le point de non retour au bout de trois paragraphes.
    Je m’en excuse auprès des copains, qui me retrouveront volontiers sur d’autres articles. 🙂

  • Matt  

    Ha ! Ha ! Génial !
    Tous les arguments sont recevables en fait.
    Pour ma part j’aime les 2 jeux donc je trouve qu’avec le match nul vous arrivez bien à lister les qualités et défauts de chacun.
    j’aurais quand même tendance à pencher un peu du côté de JP parce que Bruce parle beaucoup de l’univers de MK qui est une question de goûts personnels. Je ne pense pas que le jeu soit plus adulte parce qu’il est sombre et violent. La violence n’est pas synonyme de maturité. Parfois même elle est synonyme de régression. C’est donc vraiment une question de goûts si on préfère l’univers coloré et plus cartoon de SF par rapport à MK.
    Dans SF, je trouve en effet que les movelist des personnages sont plus variées que dans MK. Il y a vraiment des persos complexes à jouer qui peuvent être forts mais fragiles au niveau de leurs barre de vie, des persos rapides ou des persos à charge (comme Chun li) Et du coup je suis incapable de jouer avec certains personnages SF. Mais ça prouve une diversité. Dans MK, je trouve ça moins flagrant. Après est-ce bien ou pas bien ? Bof…j’aime bien les 2 moi.

    Mais j’ai quand même mis du temps à apprécier MK. Avec le 9 j’ai trouvé ça cool. Mais avant, le coup des personnages digitalisés je trouvais ça assez moche. Aucun expressivité, et pas mal de persos étaient des clones (reptile, scorpion, subzero, smoke, tous des color swap des mêmes sprites)
    Et puis les vieux MK je me souviens qu’on crevait en 3 coups avant même d’avoir pigé comment on utilisait son perso. Super frustrant.
    Mais dans MK 9, je crois que c’est le premier jeu de baston auquel j’ai joué qui a un mode histoire sympa pour un jeu du genre. Bon par contre l’obligation de jouer avec tous les persos en fonction de l’histoire fait que je n’ai jamais réussi à le finir tellement c’est chiant de devoir absolument tous les maitriser un minimum. Trop d’entrainement requis, ça gonfle.

    Avec le même moteur de jeu, ils ont fait Injustice avec les héros DC. Même si c’est complètement over the top (le Joker qui peut défoncer Superman), le jeu est très sympa avec un bon mode histoire aussi. Et jouer Harley Quinn, quel pied ! Par contre les costumes de base sont pourris, c’est tout de suite mieux quand on débloque (ou achète) les costumes classiques ou ceux des jeux Batman Arkham Asylum/city

    Mais je m’égare. Super article. Et en tant que joueur de persos rapides comme Cammy ou Fei Long qui n’ont pas d’attaque à distance, je confirme que Zangief est vraiment une plaie ! Je hais les persos qui chopent en corps-à-corps ! Bon sang que je les hais !! D’ailleurs, je ne sais pas si c’est révélateur d’un aspect de ma personnalité mais je préfère être vaincu par une jolie fille que par un gros mec poilu en slip^^

    Petit bémol : pas d’image de SF4 ? Parce que du coup on sent un fossé graphique entre MK et SF alors qu’il y a de chouettes jeux SF récents.

  • Matt  

    Ah j’oubliais JP…je suis curieux d’en savoir plus sur les bons comics SF.
    J’en ai vu plein publiés chez Udon en effet, mais il y a je ne sais combien de séries. Je ne sais pas lesquelles sont finies, lesquelles valent le coup, etc.

  • Lone Sloane  

    Street fighter sur les machines d’arcade dans les bars, c’était une alternative au flipper, même si ce dernier avait ma préférence rapport, à la clope qu’on pouvait laisser fumer sur la vitre dans la quête de l’extra ball.
    En tout cas, votre échange sur le mode ping-pong baston est très rythmé et se lit d’une traite.
    Et le Ryu yes we hadoken à la Obey est chouette.

    • Bruce lit  

      @Lone Sloane : la dimsension Arcade est un peu la grande oubliée de l’article. Se retrouver dans une salle à brûler de la mitraille pour passer au round suivant, oui pour le coup SF était plus économique que MK avec sa prise en main immédiate.
      @Matt: MK 9 : le mode story était énorme. C’était un super tutorat pour maîtrise tous persos pour le volet Vs. Il est sorti l’année de naissance de ma fille. Et hélas je ne peux plus décapiter des adversaires avec mes deux gosses au milieu du salon désormais. Et je n’ai aucun envie d’investir dans des consoles next gen…

      • Matt  

        Le mode story de Injustice est très bien aussi. Même principe que MK 9, des sequences permettant de jouer plusieurs persos. Surtout les gentils. Ils en ont fait des comics derrière je crois. Une sorte de Age of Apocalypse avec un Superman devenu méchant dans une dimension parallèle.
        Pas de sang, on est chez DC. Et ça se joue comme un MK.

        En fait le problème que j’avais avec MK 9 je crois c’est que je n’arrivais pas à m’habituer au fait d’utiliser un autre bouton que « arrière » pour bloquer. ça parait bête mais des années de jeux capcom m’ont conditionné à utiliser arrière pour bloquer. Du coup dans MK je bloque comme une bouse…

  • redwave  

    Moi, j’aime pas les jeux de baston! C’est pour les décérébrés et les mous du bulbe!
    En plus, ça vient d’asie!

    • JP Nguyen  

      Convergence sémantique non atteinte, veuillez reformuler.

  • Jyrille  

    Ma-gni-fique. J’adore ces articles à deux où vous lâcher la bride et cherchez tous les coups possibles et imaginables pour faire passer vos arguments, pour plier l’adversaire. C’est fantastique, vraiment, j’ai bien ri. Et j’ai surtout appris plein de choses, ne connaissant que très très peu ces jeux et leurs univers, ainsi que le monde des jeux vidéos en général.

    Mais j’ai un peu joué aux deux. Récemment, j’ai pu jouer à SF Capcom vs Marvel (sur des émulateurs de consoles, montées comme des bornes d’arcade, un boulot d’artisan et d’amoureux qui épate tout le monde et éblouit, même moi j’adorerai en avoir une. Surtout qu’il y a des centaines de jeux d’arcade dans un seul émulateur) et je rejoins Bruce quant au bonheur de jouer Wolverine ou Hulk. Par contre, comme JP, je pense que le gameplay est important : comme je déteste apprendre longtemps des combinaisons de touches, mon fils me met la pâtée au SF 4 sur XBOX, et ça m’énerve… Comme toujours depuis Tomb Raider, j’aime bien prendre les personnages féminins.

    Le seul jeu de baston auquel j’ai beaucoup joué, c’est Soulcalibur sur PS1. Avec des armes blanches. Ma préférée était Taki.

    Je trouve également génial le fait de pouvoir customiser ses jeux, mais je n’ai jamais eu le courage de coder moi-même une console (alors que c’est mon boulot à la base… coder mon MSX n’avait été que source de frustrations, aucun programme n’ayant jamais fonctionné).

    Je salue donc votre érudition : elle m’épate autant qu’elle me frustre, car je n’ai pas saisi tous les termes que vous utilisez et qui sont propres aux jeux vidéos (la quantité de coups donnés à la fin de chaque paragraphe est impressionnant). Il faut que je voie le SF avec Kylie (juste pour elle), mais les autres films sont sans aucun doute des bouses dont je me passerai allègrement, tout comme les comics. Je ne savais pas que MK avait été mixé avec les personnages de DC non plus.

    J’aurai voulu citer quelques bons mots, mais il n’y en a aucunement besoin ça se lit tout seul et rien n’est superflu. Un énorme bravo.

  • Matt  

    Je me retrouve un peu dans ce que tu dis par rapport à Mugen et les figurines, JP. Je n’ai jamais codé de perso Mugen mais j’ai créé un jeu avec plein de persos Marvel inédits officiellement (Lady Deathstrike, les 4 fantastiques, Mystique, Ms Marvel, Captain Marvel, Jubilee, Pyro, etc)
    J’ai créé des intros, endings, des phrases de victoire en fonction des adversaires histoire par exemple que Malicia engueule sa mère adoptive Mystique histoire de créer des liens, etc.
    C’est très chronophage par contre, parce qu’il a fallu supprimer pas mal de bugs, changer les IA des persos (depuis Mugen 1.0, on peut supprimer l’IA d’un perso pour lui affecter l’IA de base du jeu, ce qui vaut mieux tant certains codeurs font n’importe quoi avec les IA soit trop puissantes soit nulles)

    • JP Nguyen  

      @Matt : c’est effectivement très chronophage mais surtout le spriting qui finissait par trop solliciter les yeux…

      @Bruce : le DD de Mugen pouvait envoyer son billy club et faire quelques coups de pied sautés plus puissants… Mais je n’ai jamais fini le personnage tel que je l’imaginais, avec un Hyper qui aurait été sympa… Ma seule vraie satisfaction, c’était d’avoir codé le personnage avec des sprites asymétriques, pour que, de quelque côté se trouve le personnage, il soit vu « à l’endroit », avec son holster sur la jambe gauche et et logo DD comme il faut. D’ordinaire, les jeux 2D se contentent d’inverser la même image…

  • JP Nguyen  

    Pfff, contrariant comme tu es, Bruce, je suis sûr que t’étais du genre à préférer une autre revue de charme… genre Bruce LUI… (Counter Hit -10%)

  • JP Nguyen  

    @Matt : les comics de Street Fighter, j’ai écrit un article dessus dans le Scarce 82 de l’année dernière spécial Arts Martiaux…
    Allez, je te colle la partie sur UDON :

    UDON : c’est pas des nouilles !

    A partir de 2003, la franchise est exploitée par UDON et les adaptations deviennent de meilleure qualité. Au niveau des publications, c’est un peu compliqué à suivre car plusieurs maxi-séries vont se succéder : Street Fighter (12 numéros de 2003 à 2005), Street Fighter II (7 numéros de 2005 à 2006), Street Fighter II : Turbo (12 numéros de 2008 à 2010), Super Street Fighter : A New Generation (Graphic Novel paru en 2013). Toutes ces séries déroulent une méta-intrigue correspondant grosso-modo à celle du jeu video dont les principaux héros sont Ryu et Ken (le brun et le blond), cherchant à devenir plus forts et aussi à venger la mort de leur maître Gouken, ainsi que Chun-Li, Guile et Charlie, qui cherchent à démanteler Shadaloo, l’organisation criminelle de M. Bison. Autour de ces héros vont graviter moult combattants, tour à tour adversaires et alliés. Le scénario est assuré par Ken Siu-Chong qui arrive à ménager une certaine continuité entre toutes ces séries et respecte la caractérisation des personnages tels qu’ils ont pu être dépeints dans le jeu video (certains se battent pour l’honneur ou pour l’illumination, d’autres pour la vengeance, d’autres simplement pour l’argent…). Un ensemble d’artistes du studio UDON se partagent la réalisation des planches et le rendu graphique est plutôt bon, les combattants sont tous très reconnaissables et correspondent à leur look iconique. Dans la première série, certains dessinateurs plus connus viendront même réaliser des backups de quelques pages comme Joe Madureira dans le numéro 1, pour mettre en scène le premier duel entre Ryu et Sagat ou encore Josh Middleton dans le numéro 11 pour un face-à-face entre Cammy et Rose.

    Le Grand Tournoi

    Parmi toutes ces productions, la meilleure série reste Street Fighter II : Turbo car elle bénéficie d’une plus grande cohérence au niveau des illustrations, toutes réalisées par Jeffrey « Chamba » Cruz, dans un style inspiré du cinéma d’animation pour un résultat de toute beauté. L’histoire de cet arc est très simple mais très efficace : un grand tournoi, avec ses phases de qualifications, pour une phase finale sur une île avec l’objectif de faire tomber l’organisation de M. Bison. Soit un pastiche assumé du mythique film « Opération Dragon » de Bruce Lee mais avec des combattants bien plus nombreux et capables de grandes prouesses martiales et pyrotechniques. Au-delà des passages imposés où chaque personnage culte place sa technique fétiche dont il énonce le nom à haute voix, l’intrigue est bien construite et se paye même le luxe de faire évoluer certains personnages pour les mener au bout de leur fil narratif respectif : Ryu arrive à se trouver, Ken gagne en maturité et devient père, Chun-Li obtient vengeance, Guile boucle sa dernière mission.

    Les mini-séries

    Outres les séries principales, UDON a proposé plusieurs mini-séries « Street Fighter Legends », toutes en 4 numéros, axées sur un personnage en particulier : Sakura (2006), Chun-Li (2009) et Ibuki (2010). Ces séries sont très dispensables et s’adressent plutôt aux fans absolus de ces personnages féminins. S’y rajoute une autre mini en 4 épisodes, Street Fighter IV (2009), dont les évènements sont concomitants à Street Fighter II : Turbo et introduisent une nouvelle organisation maléfique : S.I.N. ! Enfin, en 2013 fut publié le GN « Street Fighter Origins : Akuma », par Chris Sarracini et Joe Ng, qui explore la jeunesse et l’entraînement de l’ennemi juré de Ryu avant qu’il ne bascule du côté du Mal. Une tentative plutôt réussie pour approfondir ce personnage ombrageux.

    • Matt  

      Ah je ne savais pas que tu écrivais pour un magazine. Ou peut être que je l’ai lu quelque part et oublié…
      Merci en tous cas.
      Donc si on veut lire un truc, le mieux c’est SF II turbo, ok.
      Maintenant faut trouver le nom des recueils dans lesquels ils sont publiés…

  • Présence  

    Une découverte totale pour moi car je n’ai jamais joué ni à Street Fighter, ni à Mortal Kombat. J’ai bien aimé la progression de l’article qui commence tout public et qui évolue vers des remarques de plus en plus spécialisées (en en plus il y a une guest star cachée, en la personne de Xabaris).

  • Xabaris  

    J’ai adorer l’article et aussi mon assist surprise ! Je me suis régalé à lire tout ça. Merci à vous deux.

    SF et MK font tout deux partie de mon enfance. Et personnellement ce sont deux jeux de combat avec des style qui s’oppose. L’un plus basé technique (SF) et l’autre la maîtrise des combos.
    Pour la part ce sera toujours SF le vainqueur. Mais je reste persuader que c’est la juste une question de goût.

  • Matt  

    C’est rigolo, après tout ce temps, j’ai rejoué à des vieux Mortal Kombat et Street Fighter.
    Et en fait pour moi y’a pas photo désolé, mais Mortal Kombat c’est devenu un vrai jeu de combat depuis genre 2011 avec les derniers opus. A l’époque les jeux étaient complètement broken. Equilibrage inexistant, hitboxes nazes, personnages qui peuvent exploiter des bugs et faire des combos infinis, c’était fini à la pisse les trucs^^
    L’intérêt majeur qui a rendu la franchise connue c’était le côté complètement décomplexé et gore, qui a évidemment son charme. Mais niveau technique…bon…c’est pas pour rien qu’il n’y a jamais eu de tournoi E-sport sur un mortal kombat…contrairement à Street Fighter.

    Par contre les Street Fghter c’était dur ! Enfin l’ordinateur était vraiment violent selon les jeux. Ils ont rendu ça plus accessible dans les derniers, avec des niveaux d’IA plus gentils.

    Bon t’façons moi la licence Capcom que je préfère je crois encore que c’est Vampire Savior/Darkstalkers. Abandonnée depuis longtemps (avec quelques persos malgré tout présents dans les Marvel vs Capcom), le délire de persos inspirés de films d’horreur un peu kitsch c’était très fun.
    Ils vont resortir une compilation de ces jeux sur les consoles récentes.

    https://www.youtube.com/watch?v=mr0DzEcdkvg

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