Top 10 : 10 CHANSONS DE L’ÂME QUI PRENNENT AUX TRIPES (SLOW SOUL)

Top 10 : Soul Music

Une checklist pour danser le slow avant de mourir, concoctée par : TORNADO

Lorsque l’on parle de soul music et de chansons qui prennent aux tripes, on songe tous plus ou moins aux mêmes titres, à la louche : Il y a GEORGIA ON MY MIND de Ray Charles, WHEN A MAN LOVES A WOMAN de Percy Sledge, IT’S MAN’S MAN’S MAN’S WORLD de James Brown, STAND BY ME de Ben E. King, I HEARD IT THROUGH THE GRAPEVINE de Marvin Gaye, TRY A LITTLE TENDERNESS ou SITTING ON THE DOCK OF THE BAY d’Otis Redding, I SAY A LITTLE PRAYER d’Aretha Franklin, AIN’T NO SUNSHINE de Bill Withers ou encore A CHANGE IS GONNA COME de Sam Cooke (comment ça j’ai déjà fini mon Top 10 ?).

La liste qui va suivre vous propose d’écouter d’autres titres emblématiques mais aussi des titres moins consensuels, qui sont en dehors de l’inconscient collectif car, ce qui est intéressant ici, c’est la découverte d’œuvres que vous ne connaissez peut-être pas encore…

Historiquement, la Soul-music naît au début des années 1950 (en grande partie cristallisée par le génie de Ray Charles) et entame rapidement sa mutation, qu’elle achève à la fin des années 60, lorsque certains de ses artistes majeurs font exploser les limites du genre.

A l’origine, la Soul était née d’un mélange de blues et de gospel traditionnel afro-américain, avant de passer par la case rythm’n blues (petit frère noir du rock). A la tradition religieuse au départ généralisée s’était rapidement substitué un contenu ouvertement libertaire, sexuel, social et contestataire.

La principale chose à savoir, c’est que la soul est indissociable, dans sa genèse, du marasme de la ségrégation. Cette situation explique à quel point ce mouvement musical a été une arme de guerre pour lutter contre ce phénomène de société historique. C’est en majeure partie l’avènement de la soul qui a permis aux afro-américains de conquérir le public blanc et de se sortir de la pauvreté, de convaincre le peuple qu’ils avaient le droit de vivre et d’être aimés sous les mêmes cieux. On comprend dès lors que la soul soit parvenu à conquérir l’univers musical à travers deux axes principaux : les revendications ou, à tout le moins, les critiques sociales et politiques, matraquées par ses principaux représentants (James Brown, Curtis Mayfield, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Gil Scott-Heron) dans la droite ligne de Martin Luther-King, et un autre atout majeur : L’émotion. Une émotion communicative et universelle générée tout autant par la sensualité de la musique que par celle de la voix.

« On demande souvent ce qu’est la soul. Mais tout le monde a de la soul. La soul, c’est ce que tu ressens. Et donc tout le monde peut en avoir ».
Stevie Wonder

Notre checklist du jour sera ainsi construite selon ces deux composantes : L’émotion ou le contenu. Et parfois les deux. Le fond et la forme…Allez hop ! c’est parti :

Curtis Mayfield : LITTLE CHILD, RUNNING WILD (1972)

On commence par un outsider puisque ce n’est pas un slow. Mais pour ce qui est du contenu, on est bon.
Dans les ghettos américains, au tournant des années 60 et 70, la vie est une jungle terrible pour le peuple noir. Beaucoup l’ont chanté. Mais Curtis Mayfield va droit au cœur en mettant un enfant au centre du drame.

Au niveau musical, on est dans un registre relativement groovy et lumineux. C’est tout le savoir-faire des artistes soul que de ménager l’auditeur en lui racontant l’abomination sous le vernis de la lumière. On appelle ça de la pédagogie…

Toujours d’un point de vue musical, l’album SUPERFLY est l’un des premiers concept-albums de la soul (avec WHAT’S GOING ON de Marvin Gaye). Si dans sa toile de fond, blancs, noirs et juifs en prennent tous pour leur grade (les dealers de tout bord y étant dénoncés comme les nouveaux esclavagistes de la jeunesse des ghettos), toute l’orchestration demeure veloutée, toute en nuances, dominée par les harmonies vocales, les cordes et les riffs de cuivre délicats. Car c’est là tout l’art de Curtis Mayfield : L’horreur derrière la beauté, la violence derrière la sensualité, la fatalité derrière la fierté.

Au départ une « simple » bande originale d’un film relativement mineur (mais emblématique de la blaxploitation), l’album SUPERFLY va devenir un véritable culte aussi bien au sein des amateurs de soul que des aficionados de musiques de film. Chef d’œuvre (élu 69ème meilleur album de tous les temps par le magazine Rolling Stone).

Donny Hathaway : A SONG FOR YOU (1971)

Inutile de rajouter des louanges à une chanson qui collectionne tous les superlatifs possibles depuis des lustres (l’une des plus belles chansons de tous les temps, entre autres…), et qui aura valu à son auteur d’être reconnu comme l’une des Plus belle voix du 20° siècle…

Vous trouverez A SONG FOR YOU dans l’album sobrement intitulé DONNY HATHAWAY, enregistré en 1971 et considéré comme le plus beau de celui qui s’était fait connaitre un an plus tôt pour ses prestations scéniques, notamment avec le désormais standard THE GHETTO.

Elevé dans le gospel dès l’âge de 3 ans, pianiste surdoué depuis l’enfance, Donny Hathaway ne livrera en tout que trois albums-studio réalisés au début de sa courte carrière, puisqu’elle ne durera que dix ans, le musicien de se suicider à l’âge de 34 ans (Il réalise également la BO du film COME BACK CHARLESTON BLUE en 1972 et un album en duo avec sa femme Roberta Flack).

Son parcours mystique (l’artiste avait fait de Dieu un de ses thèmes de prédilection) n’empêcha pas Donny Hathaway de réussir à dépasser le patrimoine musical dans lequel il avait grandi afin de transcender son art en le menant là où personne ne l’avait fait et ne le fera d’ailleurs plus jamais après lui. Un authentique génie.

James Brown : MAMA’S DEAD (1973)

En pleine mode Blaxploitation, au cœur du phénomène (c’est-à-dire dans la première moitié des années 70), le godfather of soul va enregistrer consécutivement, en 1973, deux bandes originales de film. D’abord l’album BLACK CAESAR (le film est un remake du Scarface de 1932 réalisé dix ans avant celui de Brian DePalma, version black), puis SLAUGHTER’S BIG RIP-OFF (le meilleur des deux), dont est tiré ce MAMA’S DEAD. Une belle complainte qui démontre que lorsqu’il s’y mettait, l’irascible JB savait nous faire pleurer.

Stevie  Wonder : TO SHY TO SAY (1974)

En 1974, et bien qu’il n’ait que vingt-quatre ans, Stevie Wonder sort son seizième album avec FULFILLINGNESS’ FIST FINALE. Il faut dire que le compositeur-auteur-interprète-multi-instrumentiste avait sorti son premier opus à l’âge de douze ans. De là à parler de génie il n’y a qu’un pas, que nous éviterons de sauter étant donné que le terme est sans doute un poil galvaudé…

Stevie Wonder, c’est avant tout un créateur musical très original et un songwriter exceptionnel, capable de pondre des mélodies inoubliables et entêtantes en fredonnant un simple « lalala ». La classe absolue et la magie de la simplicité.
En 1972, il réalisait un album intitulé MUSIC ON MY MIND, considéré comme l’un de ses meilleurs et sur lequel il écrivait, composait, chantait et jouait tous les instruments absolument seul ! Pas mal pour un artiste aveugle depuis sa petite enfance !

Si TO SHY TO SAY est loin de faire partie de ses titres emblématiques, la chanson possède cette alchimie miraculeuse qui fait qu’une simple mélodie, ici sur le refrain, me fout les frissons à tous les coups. L’une de mes préférées de son auteur, donc.

FULFILLINGNESS’ FIST FINALE fait partie des cinq albums classiques de Stevie Wonder (ses cinq meilleurs, tous enregistrés entre 1972 et 1976), et c’est le seul des cinq à ne pas avoir été classé dans la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone.

Gil Scott-Heron : PIECES OF A MAN (1971)

Gil Scott-Heron est sans doute l’artiste le moins connu parmi tous ceux qui sont représentés ici. Il n’en demeure pas moins l’une de mes idoles absolues !

Il est aujourd’hui pourtant considéré comme le Père du rap. Mais ce fut à son grand dam (et au mien aussi, ce n’est rien de le dire…). L’homme n’a pourtant jamais joué l’ambiguïté, adressant aux rappeurs une lassitude absolue face à cette fausse iconicité générique que toute une génération s’est efforcée de lui faire endosser ! Dans l’un de ses derniers albums, SPIRITS, le titre MESSAGE TO THE MESSENGERS s’adresse directement aux rappeurs :
« Four letter words or fours syllable words won’t make you a poet, It will only magnify how shallow you are and let ev’rybody know it ».
« There’s a big difference between putting words over some music, and blending those same words into the music ».
Heron espère les toucher afin qu’ils recherchent le changement au lieu de perpétuer une situation sociale néfaste et qu’ils aient un discours plus clair et produisent des chansons plus artistiques.

A l’origine de ce malentendu, il y a le premier album de l’artiste : SMALL TALK AT 125th & LENOX, datant de 1970. Il s’agit d’une compilation de poèmes en forme de diatribe contre le monde des médias, possédé principalement par des Blancs, et contre l’ignorance qu’ont les classes moyennes américaines des problèmes des populations pauvres des centres-villes. Les titres ne sont pas chantés mais scandés, faisant apparaître la notion de Spoken word. Ainsi naît la fatalité qui voudra que Gil Scott-Heron soit le père du rap (bien qu’Hendrix, Léo Ferré et Gainsbourg pratiquaient le spoken-word avant lui)…
Qui plus est, les thèmes du chanteur tournent autour de la réalité de la rue et des problèmes politiques et sociaux dont lui-même souffre au quotidien. Il s’impose comme le défenseur de la cause noire américaine, décrivant sa misère, la violence et la drogue qui ravagent les ghettos, et critique régulièrement la politique américaine (et notamment le gouvernement de Nixon).

Pour tempérer la comparaison avec le rap, il y a pourtant les albums de Gil Scott-Heron : Dès le 2ème (celui dont est tirée la chanson éponyme que je vous propose), seul le titre d’ouverture, le vénéneux THE REVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED, s’applique à l’exercice du Spoken word. Tous les autres morceaux sont chantés. Et quelle voix ! Car le chanteur possède une des voix les plus somptueuses de la musique afro-américaine. Une voix grave et profonde, gorgée d’émotion. Sa musique, qu’il compose entant que pianiste en compagnie de Brian Jackson, son compère sur la quasi-totalité de sa carrière, est un mélange de soul, de blues et de jazz d’une richesse sans cesse renouvelée, aux antipodes du rap.

Après une vie douce-amère à noyer son chagrin dans l’alcool et la drogue pour cause d’extra-lucidité sur la condition humaine, l’artiste s’est éteint en mai 2011 et a rejoint le panthéon des poètes écorchés par la vie. Rest in Pieces… …

Bill Withers : MAKE A SMILE FOR ME (1974)

L’artiste, auteur, compositeur et interprète, n’est pas aussi connu sous nos latitudes que d’autres illustres représentants de la musique soul. Il en est pourtant l’un des plus grands et assurément celui qui fut le plus repris dans le monde de la chanson (AIN’T NO SUNSHINE, LEAN ON ME, USE ME, WHO IS HE (AND WHAT IS HE TO YOU) ?, LOVELY DAY, JUST THE TWO OF US). Bien que sa voix ne soit pas immédiatement aussi impressionnante que celle d’un Marvin Gaye ou d’un Curtis Mayfield, il possède un timbre d’une justesse étonnante, au diapason lorsqu’il s’agit d’interpréter un groove langoureux et délicat, étrangement teinté d’une dimension folk unique en son genre dans l’univers de la soul, et immédiatement reconnaissable.

L’album ‘JUSTMENT sort en 1974. C’est le troisième album de Bill Withers, enregistré deux ans après STILL BILL, son chef d’oeuvre. Forcément moins connu que les précédents, puisqu’il ne contient pas le moindre tube, il s’agit pourtant d’une merveille de bout en bout.

Rien n’est à jeter dans cette miraculeuse osmose de basses couplées aux guitares wawa, rehaussées de violons d’une torride moiteur, dans le plus pur esprit des 70’s. D’une introduction lumineuse (CAN WE PRETEND) aux balades haut perchées (MAKE A SMILE FOR ME, LIZA), en passant par le rythme appuyé et tenace si représentatif de l’artiste (RUBY LEE, THE SAME LOVE THAT MADE ME LAU, YOU), il est impossible de résister à l’album, si tant est que l’on soit fan de soul.

‘JUSTMENT se situe dans la continuité de STILL BILL, dont il reprend le groove langoureux et les basses pesantes, pour un résultat unique en son genre de mélange entre la balade et le groove. Peut-être encore plus hiératique et mystérieux que STILL BILL, ‘JUSTMENTS offre une éblouissante suite de chansons hypnotiques, accrocheuses dès la première écoute, sans que l’on puisse en détacher une seule de l’ensemble. Peut-être le deuxième plus bel album de l’artiste, qui ne sera hélas guère productif (9 albums en tout seulement…).

Marvin Gaye : WHAT’S GOING ON – MERCY MERCY ME (THE ECOLOGY) (1971)

Autorisons-nous un petit passage un peu plus dansant que les autres. Enregistré en 1971, WHAT’S GOING ON l’album est vraiment celui de la maturité pour Marvin Gaye (quand le terme voulait encore dire quelque chose), qui s’empare également de la production de ses disques pour la première fois de sa carrière. En découle une série de chansons engagées, à la fois lumineuses et mélancoliques, qui dénoncent tous les maux du monde d’alors. 

WHAT’S GOING ON la chanson, qui ouvre l’album, est un réquisitoire contre la guerre en général et celle du Vietnam en particulier. Une chanson qui chante le mal de toute une génération. Un véritable étendard pour ce tournant idéologique dont nous avons déjà parlé dans cet article.

Dans l’album, MERCY MERCY ME répond à WHAT’S GOING ON dont elle forme une déclinaison mélodique, terminant la première face en reprenant au final le même thème musical, comme si c’était la seconde partie de la même chanson. En revanche c’est cette fois un réquisitoire contre la dégradation de l’environnement. Un véritable cri du cœur écologique, visionnaire, le premier de l’histoire enregistré sur de la musique populaire à grande échelle.

L’album est classé 6ème des plus grands albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone.

Al Green : LET’S STAY TOGETHER (1972)

Comment diantre font ces artistes pour vous donner envie de danser à l’écoute d’un titre mélancolique ? Dans le genre, LET’S STAY TOGETHER représente sans doute un sommet.

Dans son film MUNICH (2005), Steven Spielberg a la brillante idée de mettre cette chanson au moment où juifs et musulmans cherchent à se mettre d’accord sur quelle musique écouter alors qu’ils doivent passer la nuit sous le même toit. Soit une preuve limpide du contenu politique, certes souvent métaphorique, mais incontestable des chansons soul.

Aretha Franklin : (YOU MAKE ME FEEL LIKE) A NATURAL WOMAN (1967)

Honneur aux dames pour la tête de liste. Et quelle dame !
La Queen of Soul était douée de cinq octaves, elle a influencé la quasi-totalité des chanteurs populaires du 20ème siècle et elle est toujours restée humble, naturelle, égale à elle-même, misant tout sur son seul art.

Aretha était une autrice et compositrice (et une pianiste) de premier ordre mais elle a souvent chanté des chansons qu’elle n’avait pas écrites. Sauf qu’elle les a systématiquement transcendées par son génie, de sorte qu’elle en a livré la version définitive à chaque fois, au point d’éclipser toutes les autres versions, y compris les originales ! Exemple parfait avec le sublime (YOU MAKE ME FEEL LIKE) A NATURAL WOMAN écrit par Carole King. On a beau trouver cette chanson dans son album TAPESTRY, considéré comme son chef d’œuvre et vendu à je ne sais combien de millions d’exemplaires (album dont je suis également fan, d’ailleurs), c’est encore la version d’Aretha qui demeure la plus aboutie…

En 2010, le magazine Rolling Stone place la reine de la soul première au classement des meilleurs chanteurs de tous les temps.

Donny Hathaway: TAKE A LOVE SONG (1971)

Ici je joue les égoïstes : Oui, j’ai choisi deux titres du seul Donny Hathaway pour mon Top 10. Et j’ai gardé TAKE A LOVE SONG pour la première place. Mais comment faire autrement ? Car il se trouve que cette dernière chanson est tout simplement celle que je souhaiterais que les gens que j’aime entendent pour se souvenir de moi (genre à mon enterrement…). Et en même temps je ne pouvais pas imaginer la liste sans A SONG FOR YOU. D’où le fait qu’il y ait les deux. Et d’où le fait que TAKE A LOVE SONG décroche la première place…

C’est un titre fort peu connu. Mais un de ceux qui me bouleversent le plus parmi toute l’histoire de la musique populaire…

Il est extrêmement frustrant de ciseler une liste de seulement 10 titres lorsque l’on aimerait en mettre cinq fois plus.

Il est évident qu’il manque plusieurs artistes majeurs de la soul dans cette petite compilation, d’autant qu’il n’y a quasiment que des titres enregistrés en seulement quatre années, de 1971 à 1974. Ce sont mes artistes et ma période préférés.
Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. D’autres articles dédiés à la musique noire arriveront bientôt…

Bonus : Lee Fields : WISH YOU WERE HERE (2012)

Comme souvent, je termine avec le petit dernier. Sauf que non. Lee Fields est loin, très loin de sortir de la cuisine à Jupiter !

Incroyable histoire que celle de cet artiste qui débute sa carrière à la fin des années 60, qui demeure plusieurs années dans l’ombre des plus grands en gagnant le surnom de Little JB (« Petit James Brown »), puis qui sombre dans l’oubli, pour renaître tel un phénix (noir) à l’aube du 21° siècle, d’abord avec sa prestation auprès de Martin Solveig pour le titre JEALOUSY, de quelques featuring sur les albums de Joss Stone, avant d’enregistrer coup sur coup six albums comme exhumés des années 60 et 70, alors qu’ils sont parfaitement récents !

Classieux, précieux et miraculeux, surtout en ces temps où la plupart des artistes noirs, autrefois inventeurs de la musique moderne, sombrent trop souvent dans le R&B bling-bling. Et lorsque je constate que Lee Fields n’est accompagné sur scène que par des musiciens blancs (son groupe The Impressions), et qu’il balance la chanson que je vous propose sans même forcer (je l’ai vu en concert dans une petite salle et c’était magnifique), je me dis que cet artiste est juste un survivant !

Ecoutez Lee Fields, et abandonnez-vous au classicisme d’une soul encore intacte plus de quarante ans après son âge d’or… Que Dieu lui prête vie !

80 comments

  • Surfer  

    Pour une fois, je n’ai pas appris grand chose en lisant la chronique du jour😀😉.
    Mais je ne boude pas mon plaisir de voir paraître sur le blog ce type d’article 👍

    C’est tout simplement le genre de musique que j’aime le plus.
    Je dois avoir la quasi-totalité des albums présentés en vinyle. Certains dans leurs pressages originaux.
    Hé oui, hé oui…la Soul d’écoute sur un bon tourne disque.
    Évidemment je connais toutes toutes ces chansons par cœur. Je pourrai même toutes vous les chanter .

    J’interviens donc simplement pour faire un petit complément d’infos.
    Lorsque tu dis:

    « Historiquement, la Soul-music naît au début des années 1950 (en grande partie cristallisée par le génie de Ray Charles)… »
    Tu n’as pas tort. Sauf que tu oublies de citer le 2ème précurseur… j’ai nommé… Mister Sam Cooke ! C’est vraiment l’artiste qui a démocratisé le genre et par la même occasion il a été le premier à réussir à toucher le public blanc. Il influencera par la suite en grande partie tous les Soul Men et notamment Marvin Gaye.
    Pour la petite histoire, Marvin ajoute un E à son nom de famille GayE pour rendre hommage à son idole Sam CookE qui l’avait fait avant lui.

    Alors OUI, tu cites tous les meilleurs 👍😉. Ils font aussi partie de ma liste préférée que je vais citer ci-dessous avec 2 de leurs albums incontournables :

    -Sam Cooke : NIGHT BEAT et le LIVE AT THE HARLEM SQUARE CLUB
    – Otis Redding : OTIS BLUE et THE DOCK OF THE BAY
    – Marvin Gaye : WHAT’S GOING ON et LET’S GET IT ON
    – Stevie Wonder : SONGS IN THE KEY OF LIFE et INNERVISIONS
    – James Brown : LIVE AT THE APOLLO et THE PAYBACK
    – Curtis Mayfield : SUPERFLY et CURTIS
    – Donny Hathaway : EVERYTHING IS EVERYTHING et EXTENSION OF À MAN
    – Al Green : CALL ME et LET’S STAY TOGETHER
    – Bill Whiters : JUST AS I AM et STILL BILL
    – Gil Scott-Héron : PIÈCES OF A MAN et THE RÉVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED.
    – Aretha Franklin : I NEVER LOVED A MAN THE WAY I LOVE YOU et LADY SOUL

    Désolé j’ai cité 11 artistes alors que c’est un top 10 mais je n’ai pas pu m’empêcher et j’aurai pu en citer plus ( quand on aime on ne compte pas ) en vrac et pour le plaisir: Anita Baker, Ben E King , Billy Paul, Bobby blue Bland, Bobby Womack, Charles Bradley, Dionne Warwick, Dusty Springfield, Etta James, Gladys Knight, Isaac Hayes, James Carr, Luther Vandross, Patti LaBelle, Roberta Flack, Smokey Robinson, Salomon Burke, Teddy Pendergrass, Tim Maia… et j’en oublie sûrement.

    Pour conclure je ne saurai que vous conseiller ces 2 chef d’œuvre absolus de la Soul injustement inconnus en France:

    THE SHOW MUST GO ON de Monsieur SAM DEES
    THE BABY HUEY STORY : THE LIVING LEGEND de BABY HUEY

    Et enfin pour finir, il ne faut pas négliger ce que font certains artistes actuels qui nous sortent aussi de grands albums en gardant cette patine SOUL des années 60/70. LÉON BRIDGES et ERYKAH BADU.

    Encore un grand merci Tornado pour cet article qui me fait immensément plaisir 👍👍👍👍👍👍

    • Tornado  

      Oui tu as raison mais mon challenge est d’essayer (j’ai bien dit « essayer » 😅) de faire des articles pas trop longs et donc je vais à l’essentiel. De plus je ne suis pas spécialement fan de Sam Cooke. Non pas qu’il ne soit pas génial mais parce que ses disques datent tous d’avant 1965. Et là je suis inguérissable : Mis à part le jazz, qui commence à me plaire à partir de 1956, toute l’histoire de la pop-music devient intéressante pour moi uniquement à partir de 1967 (exception faite de quelques titres d’Elvis). Je n’y peux rien, c’est une histoire de « son ». Je n’aime pas le son des enregistrements antérieurs à cette période.

      Pour ta liste d’albums, elle est clairement valide et c’est celle que l’on retrouve dans tous les bouquins consacrés. Mais personnellement je ne suis jamais consensuel :
      – Sam Cooke, je n’accroche pas au son, donc. Je n’ai aucun album.
      – Otis Redding : Je pioche dans tous ses albums sans en écouter un en particulier.
      – Marvin Gaye : WHAT’S GOING ON et I WANT YOU (LET’S GET IT ON est un grand album mais un poil soporifique sur toute la longueur)
      – Stevie Wonder : SONGS IN THE KEY OF LIFE et FULLFILINGNESS’ FIRST FINALE (mais tous ses albums classiques sont magnifiques).
      – James Brown : SEW MACHINE et HELL (LIVE AT THE APOLLO est trop ancien à mon goût et qui plus est, pour avoir vu la bête sur scène, je suis trop frustré d’avoir l’image en moins… Quant à THE PAYBACK, c’est un album-concept important mais quand même assez indigeste sans une bonne préparation).
      – Curtis Mayfield : SUPERFLY et CURTIS (on est OK)
      – Donny Hathaway : DONNY HATHAWAY et EXTENSION OF À MAN (EVERYTHING IS EVERYTHING carrément loin derrière. 10 bonnes années-lumière)
      – Al Green : LET’S STAY TOGETHER et LAY IT DOWN (CALL ME est très bien oui. Mais pas forcément en entier).
      – Bill Whiters : ‘JUSTMENT et STILL BILL (JUST AS I AM est un classique mais je ne l’aime pas du tout (encore une histoire de son).
      – Gil Scott-Héron : PIECES OF A MAN, WINTER IN AMERICA, THE FIRST MINUTE OF A NEW DAY et FREE WILL (THE RÉVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED est une compil, pas un album officiel. Mais c’est une excellente compil).
      – Aretha Franklin : ARETHA NOW et LADY SOUL (I NEVER LOVED A MAN THE WAY I LOVE YOU est très bien aussi).

      Merci pour ton retour enthousiaste.
      Et que penses-tu de Lee Fields ? Tu as écouté ses albums récents ? Ils sont à tomber ! Rien à jeter.

      • Surfer  

        Je vais t’étonner mais je ne connaissais pas Lee Fields. Le seul de ta liste.
        Merci pour la découverte 👍. Sa musique a l’air top. Il va falloir que je me plonge dans sa discographie 👍😉

    • Jyrille  

      Merci pour les compléments Surfer, et surtout pour citer l’album de Baby Huey !

  • Surfer  

    Je reviens vite fait pour pour vous donner la définition et SOUL et ce que représente cette merveilleuse musique.

    Ou plutôt, on va laisser parler le maître MONSIEUR SAM COOKE : Mon artiste préféré de tous les temps.
    Il explique tout en moins de 30 secondes sur un simple murmure !

    https://youtu.be/6EXjNu0O0Ko

  • Eddy Vanleffe  

    Merci Tornado j’ai retrouvé ma virginité! ^^
    je ne connais aucune chanson et seulement la moitié des artistes dont tu parles?
    ça vous parait aberrant?
    ben moi et les musique américaine, ça fait deux…
    ce pays ne m’attire pas du tout, Les comics sont sans doute le seul truc qui fonctionne sur moi au long terme.
    les seuls albums que je me suis acheté sont des disques des MARVELETTES, DES SUPREMES ou TINA TURNER…je suis donc assez limité.
    Comme je ne peux pas écouter les chansons avant ce soir, je repasserai plus tard pour le debrief!
    merci de ce panorama propice à « faire connaitre » tes artistes préférés.

    • Surfer  

      Pour un début, c’est pas mal😉.
      Diana Ross et les SUPRÊMES c’est Top. Et Tina est encore meilleure lorsqu’elle est accompagnée de IKE . L’album WORKIN’ TOGETHER est sublime il y a entre autre dans ce disque la reprise magnifiée Du morceau PROUD MARY des Creedence..👍

  • Présence  

    Du fait d’un emploi du temps un peu chargé, je vais fractionner la lecture / écoute de l’article.

    Curtis Mayfield : Little child, running wild – Je ne connaissais pas cette chanson. Très agréable, superbe orchestration.

    Donny Hathaway : a song for you – Magnifique, merci beaucoup pour cette découverte. En l’écoutant, j’ai cru tout ud long que c’était une chanteuse. Il a fallu que j’aille vérifier pour comprendre que je m’étais trompé sur le genre.

    James Brown : Mama’s dead – Mince, une facette de James Brown que je ne connaissais pas du tout, n’ayant jamais écouté que des versions public de sa carrière postérieure. Je préfère la voix de Donny Hathaway.

    Stevie Wonder : too shy to say – Ce n’est pas ma tasse de thé, mais c’est effectivement très impressionnant de s’imagine qu’il a tout interprété tout seul.

    Gil Scott-Heron : pieces of a man – Merci pour le rappel sur sa carrière, sa mise en avant des spoken word, et le malentendu avec leurs rappeurs. J’associe les sonorités de ce morceau avec celles des chansons de Billy Joel.

    Bill Withers : make a smile for me – Je n’accroche pas : c’est une chanson trop éthérée à mon goût.

    • Tornado  

      Ah mince, je connais bien la discographie de Billy Joel et pourtant je n’arrive pas à faire cette connexion !

      • Présence  

        La suite

        Marvin Gaye : Waht’s going on – Mercy, mercy me – Je me souviens que c’est suite à tes recommandations que j’avais acheté une compilation de cet artiste. J’aime bien de temps en temps : ça permet d’acclimater mes oreilles à ces sonorités, à cette sensibilité.

        Al Green : Let’s stay together – Je ne sais pas si je dois le dire… Je vais commettre un sacrilège et une faute de goût… J’ai découvert cette chanson avec l’interprétation de Tina Turner que je continue à préférer à l’original, même si on n’y trouve aucune trace de la délicatesse d’Al Green.

        Aretha Franklin : you make me feel like a natural woman – Une autre artiste que je connais dans la liste. Très agréable, et pas que cette chanson.

        Donny Hathaway : take a love song – Là sa voix est moins androgyne que dans la précédente. Une belle chanson passionnée.

        Lee Fields : wish you wre here – C’est effectivement étonnant à quel point cette chanson se place dans les mêmes critères de création et de production que les autres. Sa voix me fait un peu penser à celle de Robert Cray, un bluesman, avec (je m’en rends compte avec cet article et ces chansons, une touche soul à l’ancienne. Mon album préféré : Midnight stroll (1990).

        • Surfer  

          Je suis heureux que tu es pris le temps de tout écouter 😉.
          Ton retour est plutôt positif et c’est génial 👍.
          Encore merci à Tornado d’avoir fait une aussi belle chronique sur cette merveilleuse musique qui me tiens à cœur. Cela a permis de la faire connaître aux aficionados profanes du blog.
          En conclusion, Je retiens que celle qui fait l’humanité c’est Miss Aretha franklin. Son surnom de Queen Of Soul n’est pas usurpé.
          Comme l’écrit si bien Tornado la diva était doué de 5 octaves.
          Si bien que lorsque je passe un de ses disques je ne suis pas sur d’entendre toutes les fréquences.
          Une artiste qui lie technicité et émotion c’est rare. Souvent on a la puissance et la technicité mais on ne fait passer aucune émotion . L’inverse est vrai aussi.
          Elle, elle avait tout.
          Une extraterrestre !!!! Je me demande si elle n’est pas originaire de la planète Zenn-La😀😀😀.

        • Tornado  

          Mais oui c’est super de voir un autre client satisfait 😀 !
          Je constate que ton oreille évolue un peu : Je me souviens d’une époque amazonienne où ça ne passait pas du tout pour toi cette musique. On ne va pas dire que tu es devenu fan, mais il y a un petit oiseau qui a fait son nid, quoi… 🙂

          • Présence  

            Oui, mon oreille évolue. Le temps qui passe qui y est pour quelque chose, mais cela n’aurait pas été possible sans ton action de passeur, ce dont je te remercie.

  • Surfer  

    Hello présence,
    pour Gil Scott-Heron en effet, je n’avais pas fait le rapprochement bec Billy Joël, c’est effectivement 2 merveilleux pianistes. La chanson est un peu jazzy elle fait un peu penser à NEW YORK STATE OF MIND de Joël

  • Nicolas  

    Magnifique article.
    Ça fait tellement plaisir de voir que Gil Scott Heron fait partie de ta sélection.
    Je suis vraiment fan de cet artiste.
    J ai eu l occasion de rencontrer des musiciens l ayant côtoyé de prêt (Tony Allen, JJ Milteau…) qui m ont tous vanter les qualités humaines de ce grand bonhomme.
    J ai été choqué de sa mort.
    Même si tout le monde s y attendait (il refusait de prendre sa trithérapie) j ai rarement été aussi triste.
    A noter que son autobiographie « la dernière fête « est vraiment bien ainsi que son premier roman, « le vautour.
    Merci encore.

    • Surfer  

      Oui un poète qui est mort un peu trop tôt 😞.
      Car, malgré son âge (la soixantaine je crois) il
      En avait encore sous la pédale ! Et encore beaucoup de bonne musique à nous offrir .

      Pour preuve ce titre de 2010 ( 1 an avant sa mort)

      https://youtu.be/OET8SVAGELA

      • Jyrille  

        Excellent ce titre. J’avais un peu écouté l’album à l’époque.

    • Tornado  

      Merci Nicolas !

      Ah… J’ai raté plusieurs fois Gil-Scott lorsque j’habitais dans le Nord (il y passais assez régulièrement). J’ai eu le tort de le croire immortel… Regrets éternels…

  • Bruce lit  

    Il l’a fait !
    Depuis le temps que tu nous parlais de ton amour pour la musique noire. J’ai tout écouté.
    De toute la liste je connaissais très bien le Stevie Wonder dont je possède l’album à la maison.
    Pour le reste, ça manque quand même de guitares électriques, de hurlements et de souffrances tout ça.
    Je plaisante.
    Curtis Mayfield : l’orchestration est très belle derrière, quelle douceur dans la voix. Effectivement on ne pourrait pas croire la noirceur des propos (auxquels je n’ai pas prêté plus d’attention que ça). L’orchestration est superbe.
    Donny Hattaway : J’ai effectivement été marqué par cette voix androgyne à la Jimmy Scott. Nice.
    James Brown : quelle électricité dans cette voix. On comprend tout de suite pourquoi Brown était l’idole des Mods. Des paroles qui font office de vérité absolue.
    Gill Scott Heron : je n’aime pas du tout ce genre de chansons piano-bar. Par contre j’aime bien tes anecdotes sur le bonhomme. Belle pochette, très joli garçon.
    Marvin Gaye : je n’aime pas du tout. Là on est dans des sonorités impossible pour le rocker hard que je suis. C’est moite et à l’origine de plein d’artistes que je ne supporte pas, Barry White en 1er lieu. Sorry.
    Al Green : pareil, ce genre de chant qui fait le beau me fait fuir.
    Aretha Franklin : grandiose et incontournable. Simple et sophistiqué. Parfait.
    Donny Hattaway : Je n’arrive pas à dissocier cette musique d’une soirée cocktail décidément. Ce n’est pas du tout un reproche. Au contraire c’est une musique contemplative et relax. Tout ce dont je ne me sens pas capable.

    • Tornado  

      Punaise ! si j’arrive à te faire aimer la moitié de la liste, c’est que je ne me suis pas fait chier pour rien ! 🙂

    • Surfer  

      @ Bruce,
      « Pour le reste, ça manque quand même de guitares électriques, de hurlements et de souffrances tout ça. »

      Pour la guitare électrique et les souffrances il faut écouter le funk de FUNKADELIC et le virtuose Eddie Hazel (A mon sens un des tout meilleurs guitariste dans son genre). Lorsque il joue de la guitare sur le morceau en lien ci-dessous George Clinton le front Man du groupe lui avait demandé de jouer comme si sa mère venait de mourrir ! Il rend une copie complètement hallucinante.

      https://youtu.be/JOKn33-q4Ao

      • Jyrille  

        Oui ce titre revient toujours dans la liste des meilleurs solos de guitare. Cet album de Funkadelic est très bon, tout comme leur Free Your Mind and Your Ass Will Follow.

  • Jyrille  

    Well done Tornado ! Tu as parfaitement raison pour les titres en introduction. Qui ne les aime pas ? Ce sont des classiques inusables. Pour info, Sting disait que EVERY BREATH YOU TAKE était une simple relecture de STAND BY ME. Cela dit, je ne connais encore que trop peu Sam Cooke, mais tout ce que j’en ai entendu m’a plu.

    J’apprends énormément de choses ici, notamment toute la partie historique. Merci beaucoup pour ça. Tu as raison : on est là pour apprendre et découvrir des trucs !

    1. Je connais, mais pas assez. J’ai plus écouté l’autre album hyper connu, CURTIS. J’adore.

    2. Je ne connais pas du tout Donny Hathaway. C’est très beau.

    3. J’ai laissé tomber l’idée de m’y retrouver dans la discographie de James Brown. Du coup j’ai une ou deux pauvres compilations et le LIVE AT THE APOLLO VOL2. en version Deluxe (très conseillée). Je ne la connaissais pas celle-ci, bien chouette.

    4. Je ne connais pas cet album. Je connais surtout Innervisions que je préfère largement à Songs in the Key of Life qui est trop bordélique pour être honnête, même si je suis fan de certains morceaux qui y sont (notamment Sir Duke). J’ai dû en écouter un autre dont j’ai oublié le titre à la même période. C’est d’ailleurs comme ça que je me suis rendu compte que Jamiroquai leur avait tout piqué. Ici c’est pas trop mon truc, un petit côté Elton John non ?

    5. Ah ça j’ai l’album. Je m’y suis mis il y a trois ans car j’ai intégré un groupe qui reprend Lady Day and John Coltrane. Elle fait désormais partie de mes préférées du répertoire. Et du coup je me suis enfin mis au premier album de Gil Scott-Heron (je connaissais Revolution Will Not Be Televised, les débuts du rap), et je l’adore. Par contre je n’en ai pas cherché d’autres. Bon sang, à la réécouter, ça me tue. Qu’est-ce que c’est beau. Ce que je préfère pour le moment dans ta liste.

    6. Je ne connais que de nom et quelques titres. C’est pas mal mais j’ai un peu de mal à accrocher là.

    7. Bon ça je connais par coeur. Il est devenu le 1er plus grand album de tous les temps cette année je crois, mais peut-être dans une autre liste ? Cet album concept est incroyable et bon je ne saurai quoi dire tellement tout parle à l’âme oui. Ca c’est un vrai must have. Je la préfère sans doute au Gil Scott Heron. Mais bon, ça fait beaucoup plus longtemps que j’écoute ce disque.

    8. Ah pareil, grosse lacune chez moi, alors que j’ai écouté des compiles. Celle-ci je la connais grâce à la BO de PULP FICTION. Je kiffe. Et je kiffe celle présente sur la BO de DEAD PRESIDENTS, I’M SO TIRED OF BEING ALONE. Il faut absolument que j’en choppe.

    9. Aretha, je ne connais que trop peu. Je l’adore évidemment, mais sa reprise des Beatles, non, elle ne surpasse pas l’originale… Ici, c’est un morceau d’anthologie. Fan.

    10. Ma playlist pour mon enterrement est en Work In Progress. Pour l’instant je n’ai mis que 73 titres. Je ne connaissais donc pas, et il faudra que je la réécoute. Pas déplaisante c’est sûr.

    11. Je crois que j’en avais entendu parler. C’est franchement bon ! J’ai un très bon souvenir de Maceo Parker en concert… Il y a d’autres noms que tu pourrais essayer si tu ne les connais pas déjà : Raphael Saadiq, Aloe Blacc et D’Angelo. J’en oublie sûrement. Je suis fan du second album de D’Angelo qui date de 2000, VOODOO. Je l’ai encore réécouté y a trois semaines.

    Bravo encore pour cette belle liste, ce top 11 ! 😀 Même si tout le monde va y aller de ce qu’il manque (genre Nina Simone quoi)…

    Je ne vais pas le faire, vu que je n’ai qu’une connaissance très superficielle du sujet. Mais je peux citer quatre albums qui n’apparaisssent pas ici : celui de Baby Huey (qui réussit à me faire aimer la chanson CALIFORNIA DREAMIN, ce qui n’est pas une mince affaire), les deux que je connais de Syl Johnson (dresses Too Short et Is It Because I’m Black?), et la BO de DEAD PRESIDENTS dont je vous avais déjà parlé. C’est une excellente porte d’entrée. Je pourrais aussi parler des compilations SHAOLIN SOUL mais je ne les ai pas encore même si je les ai un peu écoutées.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Dead_Presidents_(soundtrack)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Baby_Huey_(singer)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Syl_Johnson

    https://en.wikipedia.org/wiki/Shaolin_Soul

    • Surfer  

      Hello Jyrille,
      Merci d’avoir laisser ton impression sur cette musique qui m’a suivi tout au long de ma vie et que j’aime plus que toute autre.
      Tu tiens des propos très humbles. Mais au vue de tes différentes interventions je sais que tu es un connaisseur et surtout que tu es curieux de tout type de musique.
      Tu connais Baby Huey et son seul et magnifique album. Rien que pour cela tu mérites toute mon estime. Sa reprise de la merveilleuse chanson A CHANGE IS GONA COME de Sam Cooke est absolument monstrueuse.
      Pour Nina Simone je ne l’ai pas citée non plus. Mais je l’adore. Même si elle a fait de la Soul je la considère plus comme une artiste Jazz 👍😉

      • Jyrille  

        Merci Surfer mais vraiment j’ai du boulot pour bien connaître ces gens… Mais tu as raison, je suis plutôt curieux même si ça a tendance à s’effilocher avec l’âge.

        Oui pour Baby Huey et sa reprise de Sam Cooke ! Et tu connais Syl Johnson ?

        C’est vrai que Nina est plus jazz, mais bon, j’aime tellement sa voix et sa façon de jouer du piano… il faut que j’en écoute.

        Sur ce je retourne écouter les derniers Gojira et Tomahawk !

        • Surfer  

          Non, à vrai dire Syl Johnson je ne connais pas trop. Juste un titre:
          IS IT BECAUSE I’M BLACK.
          Très belle voix aussi 👍Si un jour je croise un de ses disques il sera mien. En attendant je vais essayer de mieux connaître l’artiste en naviguant sur YouTube.

  • Matt  

    Bon j’ai écouté un peu.
    Alors le truc c’est que moi tu sais je fonctionne au feeling pour la musique. On peut me raconter ce qu’on veut sur les artistes, ça ne changera rien à mon appréciation ou non de leur musique^^
    Mais l’article est instructif niveau historique des artistes.

    Bon bah sinon…je sais pas trop. Il y a ici des artistes que j’aime (Curtis Mayfield, Aretha Franklin, James Brown). Mais les titres choisis…moui bon…bof. Trop mou peut être. Quoi c’est du slow soul ? Ah…ça doit être ça. Je sais pas, dans un contexte différent ça peut être bien. ça ne me déplait pas mais là je suis fatigué et ça a juste tendance à m’endormir^^ Et comme j’ai pas trop envie de m’endormir j’ai un peu de mal à m’enfiler tous ces titres maintenant^^

    • Surfer  

      Salut Matt,

      Trop drôle 😀😀😀. Tu les écouteras peut-être un jour lorsque tu auras du mal à t’endormir en guise de somnifère 😉

  • Matt  

    Elle est pas dans Pulp Fiction aussi le let’s stay together de Al Green ?
    ça doit dater de là que je l’ai entendue pour la première fois.
    J’aime bien.

    • Jyrille  

      Si si exactement !

    • Surfer  

      Bingo.👍😉 En général Tarantino a bon goût.
      La BO de Jackie Brown est top aussi .

      • Jyrille  

        Je ne la connais pas celle de Jackie Brown, mais celle de Reservoir Dogs aussi est très bien.

        • Surfer  

          Justement la BO de Jackie Brown est très Soul donc dans le thème de la chronique d’aujourd’hui. Tu devrais écouter à l’occasion.
          Sinon, oui, je plussoie celle de Réservoirs Dogs est très bien aussi 👍

  • JP Nguyen  

    Tu t’es donné un challenge en allant chercher des morceaux moins connus !
    Si je m’étais arrêté à ton intro, j’aurais pu dire que je connaissais tout ! 😉

    Un peu comme Eddy, je ne connais que la moitié des artistes de ta liste et comme Matt, je suis pas trop dans le mood pour des trucs trop langoureux…
    Et sinon, j’ai beaucoup de mal à classer les genres musicaux entre soul, rythm and blues et autres.

    Alors, juste histoire de jouer, je balance des titres que tu n’as pas mis dans ton top…
    Faut pas m’en vouloir si c’est pas de la pure soul, a minima, c’est interprété par des blacks
    AIN’T NO MOUNTAIN HIGH ENOUGH par Marvin Gaye et Tami Terrell
    LAST DANCE de Donna Summer
    LEAN ON ME de Bill Withers
    YOU’RE THE FIRST, MY LAST, MY EVERYTHING de Barry White
    PROUD MARY par Tina Turner

    • Surfer  

      « Et sinon, j’ai beaucoup de mal à classer les genres musicaux entre soul, rythm and blues et autres. »

      T’inquiètes, tu n’es pas le seul car ce n’est pas facile ! La frontière entre les genres n’est pas évidente et parfois mince. Certains artistes la traversent allègrement pour fusionner les genres et créer d’autres styles musicaux.
      Tornado l’a parfaitement expliqué lors de son introduction , la Soul n’est qu’un mélange de genres. Blues, Gospel et Rhythm And Blues .

      Concernant tes titres, la chanson de Donna Summer est clairement Disco. Celle de Barry White un mélange de R&B et de ….Disco.
      Et le Disco est un genre dérivé de la Soul.

      Tu vois tout est lié en musique 😉

  • Matt  

    Bon il manque plus qu’un article sur le calypso.^^

    • Surfer  

      Pas forcément sur le calypso, mais sur le Funk, l’article serait bienvenu 👍

      Tornado tu es d’attaque ?

      • Tornado  

        L’article sur le funk est déjà chez Bruce. Envoyé depuis plusieurs semaines…

        • Surfer  

          Top!!!! Je vais attendre ça avec impatience 😉👍👍👍👍

          • Tornado  

            C’est marrant parce que j’y parle de plein de trucs cités ici dans les commentaires, par exemple le Maggot Brain de Funkadelic et la prestation d’Eddie Hazel (le titre n’est pas dans la liste mais il est cité).

          • Surfer  

            Oui, normal FUNKADELIC est un incontournable du Funk. Je suppose que tu vas aussi parler de SLY and FAMILY STONE et du précurseur James Brown .

            Mais ne dis rien….j’aurais la surprise 😉

          • Matt  

            Bon et pour un profane qui n’y connait rien aux appellations musicales qui se chevauchent toutes, Harry Belafonte ça tombe dans quelle catégorie ? C’est du Calypso non ? Personne n’aime ici ?

          • Jyrille  

            Ah oui Harry Bellafonte c’est du calypso. Beetlejuice.

          • Matt  

            Bah moi j’aime beaucoup^^
            Et pas juste les titres utilisés dans Beetlejuice

          • Surfer  

            Je ne connais que très peu de chansons de Harry Belafonte dont TRY TO REMEMBER qui est un classique connu de tous. Oui apparemment sa musique est estampillé Calypso.
            Personnellement, je l’entends comme un crooner jazz avec des sonorités exotiques des Caraïbes.
            J’aime bien ce que j’ai entendu de lui.

          • Tornado  

            Oui, Harry Belafonte c’est essentiellement du calypso. L’un de ces styles musicaux très à la mode à une époque et complètement disparu ensuite. Personnellement j’aime beaucoup (de tout manière j’aime la plupart des musiques exotiques américaines (Centre et Sud)). Il y a un témoignage vivace de ce genre : La BO de JAMES BOND CONTRE DR NO, calypso du début à la fin en dehors du score de James Barry. Il y a également un album culte : CALYPSO IS LIKE SO de Robert Mitchum. Et c’est carrément excellent ! 🙂

          • Tornado  

            Rhmrhem… J’ai fait l’amalgame entre John Barry et James Bond… 😅

          • Surfer  

            « de tout manière j’aime la plupart des musiques exotiques américaines (Centre et Sud »

            Décidément on a beaucoup de goûts en commun concernant la musique 😉.
            Bon, le Calypso je connais mal… j’ai très peu écouté de musique d’Amérique centrale voire pas du tout….Mais alors la musique Brésilienne je suis un inconditionnel👍
            Depuis le Tropicalisme. (mouvement culturel né au Brésil ). J’aime TOUT 👍
            Cette musique est d’un richesse folle. Et il ne faut pas croire qu’il n’y a que la Samba ou la Bossa nova…toutes les régions de ce vaste pays ont leur propre style.
            Leur musique a aussi beaucoup été influencée par les européens et l’Amérique du Nord. Elle en est sortie sublimée.
            Les sons (JAZZ, ROCK, FUNK, SOUL …) de ce pays sont tout bonnement exceptionnels.

            D’ailleurs tu remarqueras que lorsque j’énumérai , dans mon 1er post, les artistes SOUL j’ai cité TIM MAIA. C’est un Brésilien et un des plus grands dans son genre… Il peut largement manger à la table des Américains et je pèse mes mots.

            Depuis tout petit, j’ai baigné dans la bossa nova le jazz et le rock brésilien.
            Au doigt mouillé, ma discothèque doit se composer de 1/3 de Rock anglo-saxon 1/3 de musique noire Américaine 1/3 de musique brésilienne et un tout petit peu de reggae.

          • Bruce lit  

            Un jour si vous êtes sages je vous ferai un spécial Mariachi et Cumbia colombienne

          • Tornado  

            Quant à moi j’ai déjà prévu un spécial bossa-nova ! 😎🍹

          • Matt  

            Et après du Reggae, Bruce ? 😆

  • Bruce lit  

    Bon, parce qu’on parle de génie, j’ai quand même voulu persévérer et ai écouté à l’aube, seul dans le silence l’album de Gill Scott Heron et j’ai été bluffé par deux chansons : LADY DAY AND JOHN COLTRANE et THE REVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED. Je dois m’habituer à cette voix très claire mais c’est très beau et la formule basse batterie me plait beaucoup. Le solo de piano est d’une délicatesse infinie. J’y entends beaucoup de Hendrix et surtout le Love de FOREVER CHANGES, je les ai ajoutés à ma playlist.
    C’est plein d’énergie et me parle plus que la ballade que tu as posté et à laquelle je n’accroche pas.
    Sur REVOLUTION, on est effectivement dans un morceau rap avant l’heure façon HURRICANE CARTER.
    J’y ai trouvé les sonorités du YOUNG AMERICANS de Bowie (qui n’est pas mon préféré bien entendu).
    Je vais y aller très doucement parce que le reste de l’album m’a vite ennuyé mais parce que ce n’est pas mon univers et j’ai trouvé toutes les chansons suivantes similaires alors qu’elles ne le sont pas.

    • Bruce lit  

      SAVE THE CHILDREN : non, je n’y arrive pas, là on est dans un univers que me gonfle un peu même si l’emploi de la flûte est sympa.
      When You Are Who You Are : ok ça passe mais de justesse, joli solo de guitare
      Who’ll Pay Reparations On My Soul? : Nickel je prends. Prise de son live très efficace.

    • Surfer  

      Comme je l’ai dit plus haut Gil Scott-Heron est un merveilleux pianiste ! Tout comme Donny Hathaway d’ailleurs 👍.
      Tu as raison de le souligner, son jeu est d’une délicatesse sublime 👍

  • Steve  

    Bel article qui permet de remettre dans le contexte de si belles chansons que l on connaît sans connaître leur histoire. Perso, je ne connaissais pratiquement aucune anecdote et je me suis régalé. Par exemple, je ne savais pas l amertume qu avait pu avoir gill Scott Heron sur sa renommée de premier rappeur…
    Pour moi le best reste Otis que j ai découvert alors que je travaillais dans une boutique de cd il y a presque 20 ans vers St paul et où je m y ennuyais profondément!
    J écoute beaucoup en ce moment :
    Sharon Jones
    Lee Fields
    Naomi Shelton
    J ajouterai the Heavy qui bien que rock est très Soul ou Mark Lannegan et ses différents Duos dont Come on over avec isobel Campbell très Nina Simone

    • Surfer  

      Hello Steve,
      Bien d’accord avec toi: Otis est un très grand monsieur de la Soul et du Rhythm And Blues.
      Un des tout meilleurs il fait aussi partie de mes préférés 👍

    • Surfer  

      Je vais aller écouter The Heavy que je ne connais pas. Si c’est aussi un peu rock ce n’est pas pour me déplaire 👍

  • Steve  

    Cool!! Tu me diras!

  • Steve  

    Et j ai oublié Charles Bradley!

    • Surfer  

      Je connais Charles Bradley, c’est top👍

      • Steve  

        Yes!! Content que ça te plaise!

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