Etirement

Batman : Knightfall par Collectif

1ère publication le 17/12/14. Mise à jour le 05/08/16

"Batman, je vais te briser !!! "

Batman, je vais te briser !!! ©DC Comics

AUTEUR : TORNADO

VO : DC

VF : Semic/Urban

Knightfall est une aventure éditoriale globalement découpée en trois actes tous réédités par Urban.

Lorsque débute cette pachydermique saga, Batman est physiquement et psychologiquement usé par son existence d’aventurier et de super-héros gothique. Bane, un puissant criminel, arrive à Gotham avec pour seul objectif de briser le héros. Il libère les fous d’Arkham, épuisant petit-à-petit les dernières ressources du chevalier noir qui doit alors combattre un à un tous ses ennemis habituels, et qui refuse l’aide de quiconque, y compris Robin. Bientôt, Bane n’aura plus qu’à l’achever personnellement…

Dans le second acte, un nouveau héros intérimaire, davantage trouble et torturé que Bruce Wayne (Jean-Paul Valley alias « Azraël »), va remplacer le riche héritier de Gotham City sous la cape de l’Homme chauve-souris. Il fera alors régner la loi dans les rues de la métropole, mais avec une telle violence qu’il finira par se damner. Dans la dernière partie, le lecteur assistera à la lente remontée du vrai Batman depuis les enfers. Et enfin au combat final l’opposant à son successeur…

Des séries en crossover, comme s’il en pleuvait !

Des séries en crossover, comme s’il en pleuvait !©DC Comics

Pour bien apprécier la saga Knightfall aujourd’hui, il est bon de connaitre un peu le contexte de sa genèse. A cette époque, les grands crossovers et événements centrés sur un personnage majeur des comics de super-héros sont à la mode. En 1992, La mort de Superman atteint des records de vente et son retentissement s’étend sur toute la planète. Du côté de la Marvel, Spiderman : La Saga Du Clone déchaîne également les foules. Knightfall arrive ainsi à point nommé pour exposer Batman sous le feu des projecteurs.

Le principe est le suivant : Prenons les séries dédiées au personnage et écrivons une saga ambitieuse et événementielle qui permettra de la raconter à cheval sur les séries en question (histoire de multiplier les ventes…). Knightfall est donc un récit publié en alternance sur diverses séries (Batman, Detective Comics, Batman : Shadow of the Bat, Robin, etc.).

Mine de rien, cette histoire qui commence avec la montée en puissance du vilain Bane ne sort pas de nulle part. Ses origines peuvent remonter jusqu’à la saga Batman : Venom (Batman Legend Of The Dark Knight #16 à 20, récit publié en 1990, malheureusement inédit en VF). Puis ensuite, elles prennent leur source à la fois dans les mini-séries Batman : Azraël (1991) et Batman : la revanche de Bane (1992). C’est dire si le plan est solide lorsque le responsable éditorial Dennis O’Neil entreprend la publication de l’éléphantesque Knightfall ! A l’arrivée, la saga durera un an et demi et sera publiée en alternance sur pas moins de huit séries.

Knightfall origins… Encore !

Knightfall origins… Encore !©DC Comics

C’est aux scénaristes Chuck Dixon, Doug Moench & Alan Grant qu’est confiée la tâche d’écrire la plus-part des épisodes. Le premier a déjà écrit La Revanche De Bane et les autres sont des habitués du personnage de Batman (Moench a notamment écrit une superbe suite au Batman Year One de Frank Miller : Batman : Prey). Les trois auteurs se sont entendus pour donner à leurs épisodes respectifs la même allure narrative. Contre toute attente, la part belle est donnée à la voix-off (minimisant au maximum l’usage des ridicules bulles de pensée) et l’ambiance générale est au départ grave et adulte.

Les personnages sont bien caractérisés et les vilains sont de véritables psychopathes. C’est d’ailleurs tout ce qui fait le sel de cette saga et qui la hisse à un niveau supérieur en comparaison de ses homologues de papier : La noirceur de ses « vilains ». Des tueurs en série de premier ordre, violeurs, pédophiles, assassins vicieux, pyromanes retords. Dès les premières pages, le sang coule et une terreur viscérale s’empare du lecteur. Niveau impact et densité, on est quand même bien loin des habituelles histoires gentillettes qui écument ce genre de publications.

Vous voulez du mainstream ?

Vous voulez du mainstream ?©DC Comics

D’un autre côté, l’ensemble souffre encore de certains des pires défauts inhérents aux comics manstream façon old-school : Des costumes et des scènes d’actions ridicules, des retournements de situations en faveur des héros extrêmement tirés par les cheveux, des ellipses pratiques… Le ton adulte et violent relevé plus haut côtoie ainsi, de manière presque surréaliste, toute la naïveté du super-héros à l’ancienne. Les dessins, consensuels, n’arrangent pas trop les choses.

La saga Knightfall offre avant tout une toile de fond qui permet de renouveler le mythe de Batman, de l’éclairer d’une façon complètement nouvelle. Le remplacement, sous le costume du justicier, par un héros davantage trouble et torturé (Jean-Paul Valley alias « Azraël ») est ainsi l’occasion d’expérimenter une mouture plus proche du « vigilante » que du traditionnel super-héros respectant le code moral envers et contre-tout. Cette nouvelle version du « Batman » se rapproche ainsi davantage de celle d’un Punisher, beaucoup plus violent et expéditif.

Il faut dire aussi qu’à l’époque la planète comics est dominée par un tout nouveau héros sombre et ténébreux nommé Spawn, qui va rapidement montrer l’exemple et faire des petits…   Du coup, la donne change complètement et les affrontements entre le héros et sa traditionnelle galerie d’ennemis s’en trouvent complètement renouvelés, avec une nouvelle dose de suspense et de surprises. Le combat épique entre Batman/Azraël et Bane, au cours d’un épisode #500 dantesque (57 pages !), tient ainsi ses promesses en faisant couler le sang et en laissant surgir la fureur, tandis que le lecteur accompagne son héros de substitution vers le côté obscur ! Knightfall, c’est une réinterprétation de la figure de Batman sous un angle plus adulte, plus sombre et beaucoup plus violent que ne l’était jusqu’ici la version traditionnelle dans les séries mainstream.

Mon passage préféré : L’Epouvantail épouvante la saga Knightfall !

Mon passage préféré : L’Epouvantail épouvante la saga Knightfall !©DC Comics

La mise en forme des épisodes est tout à fait honorable. Il faut dire qu’elle est effectuée, pour l’essentiel, par un trio d’excellents scénaristes old-school : Chuck Dixon, Doug Moench et Alan Grant. Sous leur impulsion, les planches bénéficient d’un découpage dynamique et entraînant. Les ridicules bulles de pensées sont réduites au strict minimum, laissant le champ à toute une série de soliloques beaucoup plus denses et créatifs, qui permettent une mise en page davantage variée et conceptuelle.

Ma préférence va aux épisodes BATMAN : SHADOW OF THE BAT (scénario d’Alan Grant et dessins de Bret Blevins), et notamment à ceux dans lesquels intervient l’épouvantail, l’un des meilleurs ennemis de Batman. Trois épisodes noirs et étouffants, superbement mis en scène. En revanche, je n’ai pas tellement apprécié les épisodes annexés au crossver issu des autres franchises de l’univers DC Comics, du genre JUSTICE LEAGUE TASK FORCE, avec leurs super-héros ridicules, dans le plus pur esprit des séries B du DC-verse. Mais c’est le lot des crossover que d’y intégrer une nouvelle série pour la lancer sur le marché de manière plus efficace…

Et voilà : les péquenots débarquent…©DC Comics

Bien entendu, l’éditeur DC Comics entend bien étirer le filon jusqu’au bout, et ainsi la saga dure le plus longtemps possible avant que ne retombe l’inévitable statuquo. Le résultat entraîne du coup une forme de crossover à rallonge, à cheval sur toutes les séries du « batverse ».

On peut ainsi ressentir une exaspérante lassitude en plein milieu de la saga, le team de scénaristes montrant d’ailleurs ses premiers signes de fatigue. L’ensemble tourne en rond et les tournures ampoulées commencent à prendre le dessus, dans le sens où la toile de fond des arcs narratifs, privés de l’inspiration dont faisaient preuve les scénaristes sur les épisodes précédents, dévoile désormais une mise en forme de plus en plus naïve et infantile, comme si le concept commençait à s’effriter, voire à se désincarner, pour ne plus être que du pur produit de commande…

Il est pas beau Jean-Paul ?

Il est pas beau Jean-Paul ?©DC Comics

Qui plus est, les scénaristes restent dans la prise de risque minimale et la prétendue descente dans l’enfer de la violence n’est qu’un leurre et un effet d’annonce racoleur. Car alors que le nouveau Batman est censé sombrer peu à peu dans la folie meurtrière, il demeure en réalité bien inoffensif ! Force est de constater que tout le monde se garde bien de franchir les limites du politiquement correct. Et en guise de point de non-retour, le soi-disant justicier damné ne fera que renoncer à sauver un serial-killer particulièrement sadique au moment où ce dernier tombe du haut d’un building…

On l’aura compris, nous évoluons ici dans un ensemble de séries de comics mainstream destinées à un jeune public, avec censure et prudence éditoriale en guise de fil rouge. Pour contempler une version de Batman violente et jusqu’auboutiste, prière de repasser…

En écrivant ces lignes, je sens bien que j’ai l’air de rechercher absolument une inclinaison ténébreuse et violente au travers de ces lectures. Mais oui ! Puisque c’était bien là le principe de la saga Knightfall ! Sinon je serais allé lire les Bisounours…

Il faut ainsi prévenir les nouveaux lecteurs qui envisagent de s’attaquer à cette saga fleuve : C’est long. C’est très long. C’est nettement trop long, dans la mesure où les responsables éditoriaux ont tout fait pour capitaliser sur la longueur de ce crossover à cheval sur une petite dizaine de séries, étirant ainsi chaque étape au maximum de sa durée (quasiment 75 épisodes en seulement deux ans !!!).

L’affrontement final au bout de… seulement 70 épisodes !!!

L’affrontement final au bout de… seulement 70 épisodes !!!©DC Comics

Au final, cette saga demeure néanmoins d’un bon niveau de série mainstream et old-school. Mais soyons sincères : Les tournures ampoulées et la mise en forme de l’ensemble sont quand même assez infantiles et destinent cette saga aux enfants davantage qu’aux adultes. Les lecteurs puristes vont me détester (une fois n’est pas coutume), mais ce Batman mainstream des années 90 (en ce qui concerne les séries régulières), c’est vraiment pour-les-en-fants !

Pour ma part, et bien que je sois content de les avoir lus d’un point du vue strictement historique, ces épisodes ont rapidement rejoint le bac à solde, car il est évident que je ne les aurais jamais relus.

Je leur préfère de toute manière les versions plus adultes, plus courtes et plus déconnectées de la continuité, mes favorites étant encore aujourd’hui le Killing Joke d’Alan Moore, le Arkham Asylum de Grant Morrison et bien entendu les mythiques Year One et Dark Knight returns de Frank Miller, auxquelles j’ajouterais quelques récits encore davantage déconnectés de la continuité, comme par exemple Cris dans la Nuit, et enfin les relectures des jeunes années du justicier, réalisées par le tandem d’auteurs Jeff Loeb & Tim Sale, ou par Matt Wagner…

Alors ? Copain ou pas ? Allez ! viens on dirait que maintenant on est copain !

Alors ? Copain ou pas ? Allez ! viens on dirait que maintenant on est copain !©DC Comics

A noter, à propos de la saga Kinghtfall en VF, que l’éditeur Urban Comics a pris le parti d’offrir aux lecteurs une collection de très beaux albums cartonnés au papier mat de qualité supérieure. C’est très bien dans le respect du matériau originel mais ça donne des volumes à l’épaisseur considérable, qui risquent d’encombrer les petites bibliothèques…

En ce qui concerne la petite histoire des adaptations cinématographiques, il faut préciser que le réalisateur Christopher Nolan ira puiser dans la saga Knightfall les sources du dernier volet de sa trilogie cinématographique. Les grands axes du premier acte de Batman : Knightfall serviront ainsi de point de départ pour l’écriture de The Dark Knight Rises, qui mettra à l’honneur la figure de vilain Bane…

24 comments

  • Présence  

    Impressionnant esprit de synthèse ! Tout y est : du contexte de la série (avec la l’importance de Denny O’Neil), au contexte historique des comics (avec l’influence grandissante de la violence exacerbée de Watchmen et Dark Knight returns).

    Comme toi, j’ai toujours été décontenancé par la permissivité concernant la violence (et même le sadisme) dans les comics destiné à un lectorat assez jeune.

    Du point de vue des dessins, des artistes comme Kelley Jones, Norm Breyfogle et Bret Belvins commençaient déjà à s’éloigner de l’esthétique bien sage des comics.

  • Bruce  

    Chronologiquement ( j’ai la flemme de vérifier) quelle saga intervient la première : celle de Bane ou de Knightfall.
    Parce que le point de départ est quand même similaire. Avant l’arrivée du clone, Peter Parker est usé, en pleine dépression, il ne manque plus que l’arrivée de Ben Reily pour le détruire.

    • Tornado  

      Oui c’est pareil…

  • Jyrille  

    Quel magnifique commentaire riche et érudit ! Encore une fois, merci de parfaire ma culture. Ayant détesté Dark Knight Rises, ton commentaire me conforte dans le fait que Bane n’est pas un personnage qui m’intéresserait. Je passe donc mais merci d’égayer ma vie et de me cultiver. Quant aux goûts, je te rejoins, mais je ne connais pas les vieux mainstream de batou… ou alors des souvenirs enfouis.

  • Bruce lit  

    Bien j’ai lu le premier arc chez Urban jusqu’au cassage de dos de Bats et j’ai trouvé ça très bon, mais déjà répétitif.
    Je veux bien que Batman soit orgueilleux, mais tout de même, ne pas reconnaître son burn out c’est intéressant. Les dessins n’ont pas trop vieilli.
    Je ne suis pas intéressé du tout par Azrael. Je pense aller directement au volume 4 pour lire le match retour entre Bane et Bats.

    • Matt  

      C’est quoi que t’aimais pas chez Batman déjà ? Parce que t’as l’air de devenir fan.
      T’as fini la série TV ?

      • PierreN  

        Qu’est ce qui peut éventuellement déplaire chez ce personnage ? Puisque Bruce semble préférer les justiciers urbains aux héros cosmiques, je parie que c’est plutôt lié au statut social, au comportement et à la personnalité :

        -l’homme riche par forcément proche du peuple (contrairement à un DD qui baigne dans le social et qui a grandi avec un père boxeur), quoique cela dépend des périodes, selon que ses scénaristes soient plus à « gauche » ou à « droite » (O’Neil, Dixon). Ça vaut aussi pour Stark (avec O’Neil, il est une épave sans domicile fixe façon Born Again avant l’heure, et avec le second run de Michelinie il renoue avec une certaine success story en phase avec l’ère du temps (Reagan, yuppies, etc…).

        -le stratège badass, strict, austère et manipulateur, rarement pris au dépourvu (le simple humain arrivant à battre des martiens dans la JLA de Momo), doublé d’un control freak psychorigide pas forcément très chaleureux (là où Nightwing est plus en mode trompe la mort souriant à la DD, son mentor à une dimension monolithique et peu expressive à la Castle ; c’est tellement rare quand Bruce Wayne rit que cela en devient déstabilisant). Si les membres de la Bat-Family ont parfois pris leurs distances avec ses méthodes, ce n’est pas pour rien. Il se prend aussi terriblement au sérieux, là où Alfred sait au moins faire preuve d’un sens de la dérision et d’un flegme typiquement britannique.

        -Il constitue l’inverse d’un Superman solaire et idéaliste, donc un détective méfiant, limite parano et cynique, pas spécialement du genre à s’épancher et à mettre en avant ses failles et son humanité (le kryptonien affable se montre même plus souvent humain que le chevalier noir pourtant dénué de pouvoirs). Pour qu’il montre l’affection qu’il a pour son fils, il a fallu un certain temps et pas mal d’épreuves.

        -chez DC, il n’est pas rare que les super-héros prennent le pas sur leurs avatars civils, là où c’est plus souvent l’inverse chez Marvel (Dans Born Again, Miller se débarrasse avec vite du costume pour mieux se concentrer sur Murdock).

        Matt cite la série tv des 90’s, hors j’ai le souvenir que Wayne s’y montre parfois plus humain, sympathique et souriant. Dans la série suivante (celle où le ciel est constamment rouge, avec des silhouettes taillées à la serpe), se déroulant après le schisme avec Grayson, il est déjà plus froid et stoïque par rapport aux jeunots.

        • Bruce lit  

          Mon imprésario, Monsieur Navarre s’est impeccablement exprimé !
          j’ajouterais que j’ai toujours dit que le bestaire des super vilains de Batman ne fonctionne pas chez moi. Je supporte à peine le Joker, le Penguin, le Chapelier Fou, Harley Quinn, Enigma, je ne leur trouve pas plus d’envergures que ça. Mais après tout tu vas me dires que plein de vilains de Spidey son aussi nazes et tu auras raison.
          Je te dirais alors, que l’univers gothique du personnage et la faiblesse de la mise en scène de sa double vie ne m’excite pas.
          Mais j’y vais doucement et pour l’instant les histoires qui me plaisent sont celles où Bruce Wayne est humain et faillible.
          TIens au fait j’ai lu le Superman de (N)Azzarello et Jim Lee cet après midi….Bordel, que c’est mauvais…C’est à se demander si je ne préfère pas Bendis…Tous les personnages se balancent des punchlines, souvent des assemblages de clichés, son histoire de millions d’innocents est assommante, la confession de Superman à un curé cancéreux est totalement creuse et sans intérêt.

          • Matt  

            Tu devrais aimer le jeu Batman sur lequel j’ai fait un article alors^^ Wayne est faillible comme pas permis, tout s’écroule autour de lui face à un méchant qui se la joue « Born again » et détruit sa réputation.

          • PierreN  

            « TIens au fait j’ai lu le Superman de (N)Azzarello et Jim Lee cet après midi….Bordel, que c’est mauvais…C’est à se demander si je ne préfère pas Bendis »

            Ça tombe bien, il fait du Superman en ce moment. ^^ (les retours critiques n’ont pas l’air extatiques, mais c’est au moins beau visuellement grâce à Reis et Gleason).

          • Eddy Vanleffe....  

            Une histoire où Batman est très loin d’avoir le contrôle, c’est « le Culte ». cette histoire est très décriée mais rien que pour le graphisme hors norme de Berni Wrighston…

            J’aime bien le bestiaire de Batman parce que ce sont tous des freaks grotesques… des monstres grimaciers du muet; des trognes des physiques complètement tordus… les seuls qu’on envoie à l’asile et pas en prison…
            Gotham n’existe pas… c’est un monde qui obéit à sa logique interne…

          • Matt  

            Oui Bruce avait une fois comparé ça à un monde à la « Alice au pays des merveilles » plein de persos bizarres, tordus, la dimension gothique en plus.
            Mais Bruce il aime pas ce genre de monde un peu taré^^
            Moi au contraire je dirais que la ville de Gotham et les ennemis de Batman sont plus intéressants que Batman lui-même.
            A quelques exceptions près évidemment, parce qu’il y a aussi de bonnes histoires avec Bruce Wayne parfois.

    • Tornado  

      Mouais… Ça m’a quand même bien vacciné des events Batman, ce truc. A l’arrivée, c’est aussi chiant et long que la saga du Clone. Avec moult épisodes à la noix avec des groupes genre Teen Titans de seconde zone ou autre « Task Force » débile aux personnages plus inintéressants les uns que les autres.
      Du coup j’ai zappé tous les autres events alors qu’au départ je pensais tout lire (« No Man’s Land », par exemple »). Le seul que je me suis pris c’est « New Gotham » à cause de son côté auto-contenu, de sa relative célérité (3 tomes pas trop épais), de son unité artistique et de son équipe créative. Mais je ne l’ai pas encore lu…

      • Matt  

        Ouais mais y’a des Robin, Batgirl, Azrael dans tous les sens il me semble. Un peu de Justice League aussi non ? Enfin plein de mecs dont j’ai rien à carrer. C’est ça qui me rebute un peu moi.

      • Matt  

        Ah, et dans un registre un peu différent, t’as pas aimé Gotham Central non plus, je me trompe ?
        Je l’ai lu récemment. Moi j’ai trouvé ça bon.

      • Tornado  

        « New Gotham » représenterait apparemment les prémices de « Gotham Central ».

      • Matt  

        Mais ça dort sur tes étagères j’imagine ?^^ Tu ne peux pas dire si c’est bien.

      • Matt  

        Enfin bon moi j’ai pris Batman year one et Ego pour l’instant.
        Tous ces trucs qui durent 6 énormes tomes, ça ne me fait pas envie. Gotham Central je l’ai pris pour l’aspect « polar » avec quasiment pas de Batman dedans. J’ai pas trop envie d’un event avec plein de slips de chez DC. Surtout que si je suis fan de pas mal de persos Marvel, j’en ai vraiment rien à carrer des autres slips de chez DC.

      • Tornado  

        Idem. Mes récits préférés c’est quand Batman est tout seul. J’aime bien Superman. Le Green Lantern de Geoff Johns ça passe. Quelques récits de la JLA par Morrison ou Waid bien conceptuels aussi. Le reste, les super-héros aux costumes flashy XXL, les alias débiles et les partouzes en slip, c’est pas possible.

      • Matt  

        RIen que Dark VIctory déjà, qui est un bon comics, j’avais moins aimé parce que ça avait un aspect « redite » par rapport à Long Halloween, et parce qu’il y avait ce petit con de Robin qui se pointait.
        J’aime pas les équipiers de Batman.
        Le seul équipier que j’apprécie c’est Catwoman quand ils sont obligés de coopérer, justement parce que ce n’est pas un vrai équipier et que leur relation est chaotique et que Batman est toujours partagé entre son envie de l’arrêter et son désir pour elle.

      • Tornado  

        J’avais au contraire trouvé que « Dark Victory » constituait une exception car justement la présence de Robin était joliment amenée. J’ai également adoré les « Robin & Batgirl Tear One » pour leur traitement classieux. Mais sinon je ne peux pas les piffer non plus…

  • Bruce lit  

    Bon je viens de finir Shadow of the Bat avec l’épouvantail, et c’est juste formidable cette histoire !
    Si je comprends bien, c’est maintenant que ça va se gâter……

  • Tornado  

    J’aurais pu choisir 2,5 étoiles. Mais il y a quand même de bons passages et, si l’on s’intéresse à la continuité du personnage, c’est bien d’avoir lu cette saga une fois. Inutile de préciser que j’ai tout revendu.
    Avec le recul je dirai que, dans l’ensemble, il y a un tiers de bon, et deux tiers de mainstream plutôt alimentaire et enfantin (j’ai pas dit infantile…). Avis strictement personnel.

  • JP Nguyen  

    Fall From Grace (Aout 1993 – Février 1994) et Knightfall (Avril 1993 – Aout 1994) sont quasiment contemporains. Je ne pense donc pas qu’il y ait eu une inspiration directe mais plutôt un « air du temps » commun.

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