Flam, en avant !

Interview Sylvain Runberg

Propos recueillis par BRUCE LIT

Article initialement paru dans GEEK MAGAZINE#49

VF : Kana

Plus de 40 ans après le dernier appel au secours du gouvernement intersidéral, Curtis Newton alias le Capitaine Flam revient dans la galaxie de deux frenchies, Sylvain Runberg et Alexis Tallone, au chevet d’un des plus célèbres animés de la Toei Animation des années 80.
Runberg a beaucoup à raconter, ce qui tombe bien : chez Bruce Lit, nous avons beaucoup à écouter.

Cap is back!
©Kana

Votre Capitaine Flam est en tête de gondole dans toutes les librairies. Mission accomplie ?
La première des missions à accomplir était qu’Alexis, le dessinateur, nos éditeurs, les ayants-droits d’Edmond Hamilton et la TOEI Animation et moi-même soyons satisfaits de notre adaptation et cela a été le cas. Ensuite, que le public soit au rendez-vous est toujours une espérance, évidemment. Et c’est le cas visiblement. L’objectif de l’éditeur était à la base atteindre au moins 25 000 ventes un an après la sortie de l’album, déjà un très beau chiffre par les temps qui courent. Nous les avons déjà atteints …cinq semaines après la sortie, c’est incroyable ! Et puis surtout, ce sont les retours du lectorat qui sont vraiment essentiels, en dédicaces, sur les réseaux sociaux…j’ai reçu des centaines de messages de remerciement de lecteurs et de lectrices qui avaient lu l’album, c’est très spécial, normalement, ça n’arrive pas, pas à ce niveau-là en tous cas.

Racontez-nous votre rapport à ce personnage.
J’avais 10 ans quand j’ai vu la première diffusion de dessin animé en 1981, et c’est devenu mon préféré à l’époque, même si j’aimais déjà beaucoup Goldorak et Albator. En science-fiction c’est alors devenu une de mes influences majeures, au même titre que Star Wars, Blade Runner ou Alien. Sans Capitaine Flam, il n’y aurait certainement pas eu Orbital, Warship Jolly Roger ou Space Relic Hunters quelques décennies plus tard.

Malgré toute l’adoration que l’on peut vouer aux titans des années 80 Goldorak et Albator, Capitaine Flam  m’a toujours semblé un show plus mature, mieux écrit. Partagez-vous ce sentiment ?
Je pense que la différence essentielle avec Goldorak et Albator, qui peuvent aussi se montrer assez sombres, ce sont les thématiques très avant-gardistes qui étaient abordées dans Capitaine Flam : l’intelligence artificielle, une famille recomposée, le rapport entre science et politique, le racisme, la colonisation, la technologie et la moralité. Et puis le fait que ces récits s’étalaient sur quatre épisodes, cela donnait aussi une profondeur à la narration.

A new hope !
©Kana

Pour ceux n’ayant pas lu les  livres d’Edmond Hamilton dont s’inspire la série, quelles seraient selon vous les différences majeures entre la série et les romans ?
Le ton, beaucoup plus adulte dans les romans, à qui ils étaient destinés. Malaest un androïde capable de tuer et pas du tout le plaisantin du dessin animé, Johann n’est pas la fan de service amoureuse de Capitaine Flam et tout est un peu à l’avenant.

Y’a-t-il des épisodes qui vous ont marqué plus que d’autres, enfant ?
Le tout premier épisode de la première saison et ensuite la onzième saison, avec sa thématique liée à l’immortalité.

Revenons à votre BD. Quels ont en été les principaux enjeux ?
Réactualiser un univers sur lequel rien n’avait été fait depuis plus de 40 ans, en étant à la fois respectueux des œuvres originales, romans comme Animé, tout en lui donnant un nouveau souffle, une modernité qui va permettre au public qui a connu le Capitaine Flam dans les années 80 de retrouver cet univers qu’ils ont aimé étant enfants avec un regard adulte. Et puis permettre aux plus jeunes – les moins de 40 ans – de découvrir cet univers qu’en général ils ne connaissent pas…à part le générique de l’Animé. Il fallait donc une approche qui ne nécessite pas d’avoir lu les romans ou vu l’Animé pour rentrer dans le récit.

C’est encore un incroyable défi pour une équipe française de marcher sur les platebandes de la Toei Animation.
En effet, la particularité de cette adaptation est qu’il y avait deux ayants-droits à convaincre : la TOEI animation au Japon, une société légendaire dans la pop culture japonaise, mais aussi les ayants-droits d’Edmond Hamilton, l’écrivain à l’origine des romans Captain Future dans les années 40 aux USA. Un univers qui dans l’histoire de la science-fiction est considéré comme un des précurseurs du space-opera et qui a probablement influencé plus tard des oeuvres comme Star Trek et Star Wars. C’était à la fois un honneur et un défi pour Alexis et moi, mais aussi une source de motivation sans fin.

Le souvenir d’un vilain mémorable
©Kana

L’Empereur est sans doute l’adversaire le plus charismatique de la série…
Oui, c’est un vrai super vilain digne des plus grandes figures du genre chez DC et Marvel. Intemporel dans son design et sa hargne.

Il vous a été reproché de jouer la sécurité en adaptant une histoire déjà connue quand les reprises de Goldorak, Albator ou des Chevaliers du Zodiaque imaginaient des récits inédits…
Il y a eu au début quelques rares commentaires de ce genre. Mais la grande majorité des journalistes, libraires et surtout des lecteurs et lectrices ont bien compris que cette adaptation était une création -un exercice aussi difficile que d’imaginer une œuvre dans son entièreté –  et que c’était justifié pour deux raisons : la première, les thématiques abordées dans la première saison de l’Animé qui sert de base à notre adaptation étaient toujours d’actualité, pour le meilleur et pour le pire et elles offraient un très beau matériel créatif de départ. Ensuite, la grande majorité des gens ne se souvenaient plus du tout de quoi parlait Capitaine Flam ni même qui il était vraiment. Une Origin Story était donc nécessaire pour reprendre cette œuvre. Ecrire une suite à un récit dont la plupart des gens ne se souvenaient pas, ça n’avait aucun sens. Et ce qui se passe avec l’album depuis sa sortie nous a définitivement donné raison.

Personnellement, j’ai trouvé le scénario bien mieux travaillé que l’original, avec une vraie exploration de la situation géopolitique de la planète Denef.
Merci. Oui, les thèmes du racisme, de l’apartheid, de la colonisation étaient présents dans la première saison de l’animé mais à peine effleurés, alors qu’ils constituent le centre de notre récit, c’est vrai.

Parlons de votre Flam : il est nettement moins arrogant que dans l’animé. On le sent même plus juvénile, vulnérable, presque effacé…
Cela correspond à un changement d’époque. Le temps des héros sans failles et imperturbables est terminé depuis bien longtemps et notre version de Curtis Newton -le vrai nom du capitaine Flam – reflète cela. Ici, nous avons un personnage qui a dû se construire sur un drame, le meurtre de ses parents, un trauma qui reste une faille pour lui, toujours prête à ressurgir. Il est encore profondément humaniste mais est probablement plus empathique que le personnage de l’Animé.

Une Johana sûre d’elle
©Kana

L’animé le montrait assez macho avec Johann. Vous inversez ici le rapport de domination en faisant de cette demoiselle en détresse une héroïne badass.
C’était pour moi un aspect non négociable de notre adaptation. « Sa douce amie Johann » était dans l’Animé une jeune femme fascinée et amoureuse de Flam, très fragile, qu’il fallait constamment sauver, alors qu’elle était un agent de la police galactique. Dans notre version, elle reste un agent de la police galactique, et de ce fait, elle est à la fois une tacticienne et une combattante de terrain, intelligente, habile, qui voit d’un très mauvais œil de devoir s’engager dans une mission avec ce Capitaine Flam qui est à ses yeux un marginal, certes brillant, mais agissant hors de tout cadre officiel et de ce fait potentiellement dangereux, pour elle, pour lui, pour son équipe.

Je trouve même qu’avec sa frange à la Illyana Raspoutine (des X-men), elle vole la vedette à votre héros…
C’est en effet ce qu’on nous a beaucoup dit, et c’est très bien comme cela. En tous cas, leur duo est beaucoup plus équilibré – même si conflictuel – que dans l’Animé.

Autre relooking complet : celui de Mala qui ne ressemble plus à un malabar géant…
C’est ici une référence directe au roman, où Mala est un personnage beaucoup plus sombre, qui peut-être brutal et dangereux pour ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Pourquoi ne pas avoir redésigné Crag ? Je le trouve très en retrait dans votre histoire.
Son design nous semblait toujours d’actualité et on ne voulait surtout pas changer des éléments de l’Anime sans raison.

Vous jouez aussi sur la fibre nostalgeek en proposant des clins d’œil aux gorilles de Dragon Ball Z et un petit Ken, tout droit sorti de… Ken le Survivant.
C’est vraiment la patte d’Alexis pour les deux éléments que vous évoquez mais oui, c’est revenu assez souvent aussi dans les retours que l’on a eus.

La mort des parents de Flam : son point faible
©Kana

L’album propose des combats nettement plus violents que dans l’animé.  Il y a même du sang !
Il y avait déjà des séquences assez violentes dans l’Animé, je ne suis pas certain qu’on soit allé beaucoup plus loin que l’original en réalité, même si oui, c’est plus adulte donc plus réaliste et donc parfois plus brutal.

Les enfants des années 80 sont maintenant cinquantenaires. Vous sentiriez-vous prêt à poursuivre l’exploration de la tension sexuelle entre Flam et Johann ?
Ce qui est certain, c’est que potentiellement, la tension, quelle qu’elle soit, n’est pas appelée à disparaitre entre ces deux-là.

Pouvez-vous dévoiler les enjeux du prochain épisode de Capitaine Flam ?
C’était prévu comme un récit complet et un album unique. Donc, je ne peux pas vous annoncer de prochain album, même si à ce stade, nous avons énormément de lecteurs et de lectrices qui nous le réclament déjà. Pour les auteurs, l’envie est là, pour l’éditeur aussi, je pense pouvoir le dire, maintenant, c’est aux ayants-droits de décider, nous verrons bien !

Un mot sur les couleurs d’Annelise Sauvêtre. Elles sont très douces.
Annelise a fait un travail incroyable sur les couleurs, l’album et son aspect final lui doivent beaucoup, elle a travaillé de manière très rapprochée avec Alexis (et moi, même si je n’avais au final qu’à approuver systématiquement ce qu’elle proposait)

Je crois savoir que vous allez bientôt scénariser Wonder-Woman…
C’est même déjà fait puisque l’album est déjà quasiment terminé. C’est un récit complet et original de 120 planches, réalisé avec Miki Montllo au dessin et à la couleur, et ça sortira à l’automne 2025 chez DC (et Urban) On y retrouvera Wonder Woman et d’autres personnages emblématiques de l’univers DC dans une crise d’un genre nouveau.

La classe et puis c’est tout
©Kana

19 comments

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour.

    Merci d’avoir proposé cette itw sur le blog.

    J’ai lu l’album …. et je n’ai pas apprécié. Je ne suis jamais arrivé à me mettre dedans, arrivant à l’arrivée à tourner les pages inconsciemment sans réellement m’intéresser au contenu.

    Je n’ai pas eu non plus de coup cœur graphique, plus une histoire de gout et de couleur car cela reste bien dessiné.

    Il doit surement y avoir un effet nostalgie qui joue à fond dans l’expérience de lecture.

    • Bruce Lit  

      J’ai trouvé cet album très convainquant et attend la suite avec impatience pour voir comment Runberg gère la relation entre Flam et Johane

  • JB  

    Merci de partager cette interview. On dirait une adaptation « entre deux », parlant tant au fan de la série qu’essayant de capturer l’atmosphère des romans. Une approche logique avec cette double problématique des ayants-droits.
    Pour l’instant, je n’ai pas encore tenté les continuations françaises des animés de notre enfance, un jour peut-être.

    • Bruce Lit  

      Je suis très fan de toutes ces adaptations, écrites avec l’aval des auteurs, des ayants droits et bâties sur plusieurs années. Il ne s’agit pas d’albums produits à la va-vite.

  • JP Nguyen  

    J’ai failli le prendre en librairie il y a quelques mois. Je ne sais pas trop pourquoi je l’ai reposé. Peut être parce que la seule autre BD revisitant les DA de mon enfance que j’ai achetée et lue, c’était le Goldorak et que, malgré une lecture plaisante, je n’ai pas eu envie de la relire depuis. Je craignais que cela ne me fasse le même effet sur ce Flam.

  • Sébastien Zaaf  

    Merci pour cette chouette interview qui nous en apprend plus sur le retour de mon deuxième capitaine préféré après celui de Marvel. Je dois avouer que tout cela me donne envie. Je n’ai pas encore sauté le pas, sans doute par crainte d’être déçu tellementce que le dessin animé représente pour moi dans la construction de mon imaginaire et de mes goûts. Je tenterai. Si la suite s’inspire des 5 mines de gravium, ça pourrait m’intéresser aussi. Ce serait bien aussi de le voir opposé à un Calonne modernisé mais apparemment les ayant droits auront leur mot à dire sur la suite. L’album a l’air d’être un succès ça pourrait achever de les convaincre.

    • Bruce Lit  

      @JP et Seb’ : l’album s’est vendu à 65 000 exemplaires.

      • JP Nguyen  

        Ça ne constitue pas un argument suffisant pour moi. Ça a pu plaire à pas mal de lecteurs, est-ce que ça me plaira à moi ? Le Goldorak était aussi un succès d’édition et de la belle ouvrage mais pas forcément une lecture à laquelle j’envisage de revenir, même de temps en temps…
        J’ai fait des travaux chez moi mais la place n’est pas infinie et je suis nul pour gérer la vente en occasion et même le don en boîte à livres.

  • Maya  

    Merci Bruce, c’est une très chouette interview de Sylvain Runberg dont je n’ai pu le rencontrer lors de la dédicace, il était absent ce jour. J’ai pu faire la connaissance d’Alexis Tallone, une personne très agréable et cool qui te met à l’aise tout de suite, on a pu échanger sur la BD.
    La première question qu’Alexis nous a posée était: « Tout le monde se souvient très bien du générique mais est-ce que vous vous souvenez de quoi parle Capitaine Flam ? ». Personne n’a pu y répondre. Moi-même n’ai pas osé, je venais de me remettre depuis peu sur l’animé et parler devant une assemblée n’est pas mon fort.
    Pour en revenir à l’album, j’ai complètement adhéré au graphisme et chara design des personnages, bien plus que ce que j’ai pu connaître dans l’anime, et je suis tombée dingue de cette Johann au fort caractère. Le fait qu’ils soient restés sur l’histoire originale est une bonne chose car oui, Capitaine Flam est lointain, empreint d’une certaine nostalgie pour nous mais il fallait bien ça pour nous remémorer ce qu’est Capitaine Flam dans cette nouvelle adaptation dont la nouvelle génération devrait être séduite. J’apprécie grandement cette BD, l’écriture de Sylvain accompagnée des dessins d’Alexis et de la colorisation d’Annelise ont su sublimer cette œuvre. Merci à eux trois pour cette magnifique BD, très beau travail de groupe.

  • zen arcade  

    J’ai du mal à imaginer quelque chose qui m’intéresse moins que ces revisites qui jouent sur les souvenirs d’enfance en leur apposant un vernis adult-friendly qui puisse faire passer le truc tout en maintenant la nostalgie. C’est vraiment le degré zéro de ce qui suscite mon intérêt.
    Après, tant mieux si ça plait et si c’est bien fait…

    • Bruce Lit  

      A mes yeux, c’est un peu comme reprendre une chanson et en faire un tube : on réinvente l’original et on attire de nouvelles générations. Les romans sont devenu un animé devenu une BD. Je ne trouve rien d’anormal à ça.

      • zen arcade  

        Pour moi, c’est de l’art doudou. Du feel-good au rabais.
        Je ne comprends pas ce besoin de nostalgie et je peine donc beaucoup à souscrire à tout le business qui gravite autour.

  • Présence  

    J’ai raté le train de la diffusion originale de Capitaine Flam, aussi je ne me suis pas penché sur cet album… ce qui n’enlève rien à l’intérêt de l’interview.

    Sacré défi que de contenter deux ayant-droits de culture aussi différente que les Etats-Unis et le Japon.

    Une jeune femme fascinée et amoureuse de Flam, très fragile, qu’il fallait constamment sauver : bien vu d’inverser le syndrome de la demoiselle en détresse. Intéressant d’avoir également appliqué au Capitaine Flam une modernisation pour être en phase avec l’évolution des caractéristiques du héros.

    Il vous a été reproché de jouer la sécurité en adaptant une histoire déjà connue : c’est vrai que cela constitue une démarche originale, différente des autres continuations que tu cites.

  • Glen Runciter  

    Edmond Hamilton fait partie de mes auteurs de SF préférés. L’album respecte l’esprit de l’œuvre de Hamilton. Ce serait intéressant d’avoir un second album qui adapte la seconde partie de l’œuvre, celle des années 50 où l’optimisme cède la place à un certain pessimisme né de la trahison de Hiroshima.
    Pour prolonger la lecture, je conseille « La vallée magique », le cycle des Loups des Etoiles et le diptyque des Rois des Etoiles, ce dernier annonçant carrément Star Wars. Et une nouvelle: Comment est-ce là-haut?, une des meilleures nouvelles jamais écrites sur la conquête de l’espace, c’est un peu le « L’homme qui tua Liberty Valence » de la science-fiction. On la trouve dans le recueil « Le dieu monstrueux de Mamurth » paru chez Néo et dans le Bifrost consacré à Hamilton.

    Dans l’histoire originale, « L’empereur de l’espace » se déroule sur un des 50 continents de Jupiter.

    Par contre, pour les ayant-droits, Captain Future n’a pas été créé par Hamilton, c’est un travail de commande. Je ne comprendrais jamais rien à ces questions de droits, moi.

  • Eddy Vanleffe  

    Cet album, je le vois tout le temps et je le repose à chaque fois.
    Il m’attire autant qu’il me repousse.
    Déjà j’ai déjà les albums sur Albator, Saint Seya et Goldorak et il faut bien avouer que passé l’amusement nostalgique, les albums n’apportent pas grand chose. ils sont tous subliment dessinés. mais bon voilà. Je ne les ai pas kiffés.
    Dans un délire Nostalgique, je m’amuse bien plus avec l’Omnibus de ROM.

    C’est vrai que j’ai longtemps caressé le rêvé de lire des BD adaptées des nouvelles, mais avec les designs de l’animé qui était vraiment très cool.
    Mais il y cette sempiternelle modernisation qui ne m’attire pas…
    Si on veut une Johanne plus fidèle au bouquin, elle devrait être brune je pense et je ne me souviens pas vraiment d’un « couple » en fait.
    En faire une fille renfrognée et agressive et « bad ass » (j’ai fini par développer une allergie à ce mot) est pour moi un truc qui donne juste envie de passer définitivement à autre chose.

    Je conseille en y repensant le manga YONA la princesse de l’aube qui propose un formidable e personnage féminin très galvanisant , sans que jamais elle se sente plus puissante parce qu’elle porte une arme. Elle passe par une grosse phase d’abattement au début lorsque son univers ‘écroule pour se reconstruire d’une manière qui met en avant son courage, sa détermination ,son altruisme et son sens du devoir. Parfois un simple sourire révèle plus de force qu’un coup de poing.

    Oui par contre j’ai un très bon souvenir de tout ce que j’ai pu lire d’Edmond Hamilton qui avec Jack Vance et Abraham Merritt figurent parmi mes auteurs de SF-Fantasy-Pulp favori.

    • Bruce Lit  

      Albator et Goldorak c’est très bien.
      Pour Seiya, je suis plus mitigé. Je ne comprends RIEN à la trame de fond. Le truc sort chaque année et j’oublie chaque épisode précédent.
      Je comprends ton allergie à certains mots! Moi c’est l’expression : « On ne va pas se mentir »
      Je nuance sur Johane : c’est une flic intergalactique et par l’occasion elle n’est plus la nana sans défenses pas capable de grand chose dans l’animé.

      • Eddy Vanleffe  

        Je me doute qu’elle est pensée pour avoir plus d’épaisseur, ce que je déplore c’est que cela se fasse par le truchement d’une attitude agressive, d’une violence accrue etc…
        Ca me fait penser à Wonder Woman représentée désormais toujours une arme à la main…La Paix c’est si « has-been ».
        Désormais j’ai l’impression que tous les persos féminins sont écrits par Warren Ellis.

        Après, j’avoue que je suis un sale gosse qui aime rire et que je me fendais bien la poire en écoutant les dialogues (nuls à chier) très caricaturaux (mais hilarants) entre Le Capitaine et Johanne encore suramplifiée par la conviction débonnaire de Philippe Ogouz et Sylvie Feit.
        En lisant l’interview, je constate à quel point tout le monde prend tout ça vachement au sérieux…

        C’est grâce à ces personnages un peu trop outrés qu’on eu des ARCHER, des OSS117 etc…

  • Jyrille  

    Merci pour cette interview très intéressante – non je ne l’ai pas lue en papier alors que je dois l’avoir, mais je le referai. Les dessins ici présentés me semblent plus attirants que ceux que j’ai vus en feuilletant la bd mais je ne pense pas l’acquérir malgré tout. On m’a offert le Goldorak à sa sortie et je ne l’ai toujours pas lue… Je le ferai mais je n’ai pas très envie de tomber dans la nostalgie, surtout que j’en ai très peu avec ce DA à part la chanson. J’avoue tout de même que c’est intrigant et que je ne serai pas contre essayer.

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