Avengers Ragnarok (Avengers Disassembled)

AVENGERS DISASSEMBLED par Brian Michael Bendis et collectif

Article de  : MATTIE-BOY

VO : Marvel

VF : Panini

L’article d’aujourd’hui portera sur un mini event datant de 2004 : AVENGERS DISASSEMBLED.

1ère publication me 21/01/20 – MAJ le 07/07/20

Le début de la fin  ©Marvel comics

Le début de la fin
©Marvel comics

Alors Avengers Disassembled c’est quoi ? Eh bien c’est un comics de Brian Michael Bendis, et cela vient d’une idée de Marvel de chambouler un peu les équipes et en créer d’autres. Plusieurs séries ont en effet porté ce sous-titre (FANTASTIC FOUR, IRON-MAN, THOR, etc.) THOR DISASSEMBLED est d’ailleurs le comics publié sous le nom RAGNAROK chez nous, écrit par Michael Avon Oeming, qui sera le point de départ du relaunch de la série Thor par JMS. Et c’est aussi un très bon comics de Thor.

Est-ce le cas pour ce Avengers Disassembled ? Pour moi oui (eh oui, je vais dire du bien de Bendis. C’était l’époque où il faisait plus d’efforts.) Mais évidemment il a fait polémique à l’époque à cause de la mort de certains personnages (dont tout le monde se fout pourtant : quelqu’un regrette le valet de cœur ?) et de soi-disant erreurs de continuité qui seront par la suite corrigées dans le second arc des YOUNG AVENGERS : THE CHILDREN CRUSADE par Alan Heinberg.
Cet event Avengers s’étend en fait des épisodes 500 à 503 + le Avengers Finale, et est intitulé CHAOS.
C’est aussi un bon prologue à HOUSE OF M puisque c’est ici que la sorcière rouge va péter les plombs et justifier la traque dont elle sera victime dans HOUSE OF M.
Cet event, sans être un chef d’œuvre, marque pour moi la fin d’une époque en rendant hommage à l’équipe des vengeurs de manière satisfaisante.
De quoi ça parle exactement ? Eh bien au début on ne le sait pas trop. Le valet de cœur (ou son cadavre ranimé…) débarque au manoir des vengeurs et explose littéralement, détruisant le fameux QG des vengeurs. A côté de ça, Tony Stark perd son sang-froid devant les Nations Unies et manque de déclencher un incident diplomatique. Il se confie à la sorcière rouge qui l’accompagne en lui disant qu’il a l’impression d’être saoul alors qu’il n’a rien bu.

Ça ne va pas, Tony ? ©Marvel comics

Ça ne va pas, Tony ?
©Marvel comics

D’autres attaques vont survenir, venant de vaisseaux Kree et aussi du célèbre ennemi des Avengers : Ultron. Miss Hulk va également perdre les pédales et découper Vision en 2 (encore ! Pour ceux qui suivent, elle l’avait déjà fait dans le RED ZONE de Geoff Johns.)
Que se passe-t-il donc ? Est-ce que tous les ennemis des vengeurs se sont concertés pour leur en mettre plein la gueule (même la bouteille d’alcool de Tony ?) Eh ben non, même pas. L’histoire serait un peu cucul si c’était le cas, il faut l’avouer. Tous plein de méchants qui attaquent les gentils dans une grosse baston, fin. Moui…peut mieux faire.
Il s’avère que la responsable de tout ça est Wanda Maximoff, alias la sorcière rouge. Et son pouvoir d’altérer la réalité même. Le dessinateur David Finch qui livre là des planches splendides, exagérées certes, mais à la dimension mythologique qui élèvent les affrontements au-dessus du lot des bastons de comics, fait d’ailleurs un bon boulot pour questionner le lecteur sur la responsabilité de Wanda. Lorsqu’elle est aux Nations Unies avec Tony, on ne voit jamais son visage. Elle reste dans l’ombre et semble assez distante.

Des attaques qui arrivent de toutes parts ©Marvel comics

Des attaques qui arrivent de toutes parts
©Marvel comics

Alors pourquoi fait-elle ça notre sorcière rouge ? Faut-il avoir lu 400 comics de la continuité pour comprendre ? Non ! Rassurez-vous. Il s’avère que Docteur Strange va se pointer en disant que quelqu’un malmène la magie et que les dangers qu’affrontent les Avengers ne sont pas réels (enfin si mais…créés par magie, ce ne sont pas les vrais ennemis qui se sont tous pointés.) Et notre sorcier suprême va réclamer des explications en suggérant l’implication de Wanda.

Une discussion sur les raisons du pétage de plombs de Wanda qui ne contrôle plus ses pouvoirs et s’enferme dans une fausse réalité pour fuir un traumatisme nous sera révélée lors de cette discussion, Strange n’étant au courant de rien. Il se fait ainsi le pont entre le lecteur et l’intrigue. On se retrouve à la place de Strange pour comprendre ce qui se trame. Bon évidemment on ne va pas se mentir, ce n’est pas 100% auto-contenu comme récit. Cela fait des références à la continuité, principalement celle de Wanda (à laquelle je ne connaissais rien lorsque j’ai lu ce comics), mais c’est suffisamment bien écrit pour qu’on comprenne. Le reste des références à la continuité sont là pour des raisons d’hommage à l’équipe. Elles n’ont pas de valeur utile pour la compréhension de l’histoire, mais sont là pour renforcer l’émotion de la séparation, mais j’y reviendrai.

Dans quel monde tu vis, Wanda ? ©Marvel comics

Dans quel monde tu vis, Wanda ?
©Marvel comics

Beaucoup ont râlé que cet event inaugurait la mode des gentils qui se battent entre eux. Argument irrecevable pour moi puisqu’ici on parle d’humains, de faiblesses, de maladie mentale, de pouvoirs incontrôlables comme peuvent l’être souvent ceux des X-men qui ont besoin d’enseignement. Wanda nous est révélée comme beaucoup trop forte à un point où ça en devient surtout handicapant. Ou elle ne peut plus faire une dépression sans détruire le monde involontairement. C’est un chouette concept je trouve.

Et puis ce n’était pas encore la mode de ces events qui nous ont montré tous les héros se taper dessus sans arrêt. Ici ils vont tenter de comprendre et de stopper leur camarade incontrôlable. Et les pertes subies vont les pousser à réfléchir à leur avenir.
Ce qui permet d’enchainer sur la 2ème partie de cet event, peut être la plus marquante : la séparation.

Ah…ben Vision aussi est désassemblé. ©Marvel comics

Ah…ben Vision aussi est désassemblé.
©Marvel comics

Bon…ça s’appelle DISASSEMBLED non ? Alors on se doute qu’ils vont se désassembler les héros. Eh bien oui, voilà. Les membres de l’équipe vont se questionner sur l’avenir de leur groupe après un coup pareil, plusieurs morts, une sorte de « trahison » d’un de leurs membres qu’on devine douloureuse, la destruction de leur manoir (même si ça a bien dû arriver 300 fois dans l’histoire de l’équipe…mais bon là on traite le truc de manière plus réaliste et mature !), les problèmes financiers de Tony Star pour financer l’équipe, etc.

Et c’est l’occasion d’une discussion entre membres autour d’une table dans les ruines du manoir. Ils vont se remémorer ensemble les bons moments, ou les évènements marquants qui ont renforcé l’équipe ou les ont fait croire en ce qu’ils faisaient (la découverte de Captain America congelé, la formation de l’équipe, les guerres, les mariages, etc.)
Alors qu’aujourd’hui toutes les villes explosent tous les ans dans les divers events, que les personnages meurent sans que personne ne fasse un commentaire (comme s’ils savaient eux aussi que de toutes façons ils allaient revenir à la vie 3 mois après.), où les amitiés se font et défont en 2 pages à chaque nouvelle idée à la con pour pousser les amis à se battre entre eux, ici nous avons un récit dans lequel on croit aux relations entre les personnages, à leur difficulté de faire face à ce qu’il vient de se passer, et à leur lassitude. Et c’est emballé dans un récit plus mature qui ne renie pas pour autant l’époque un peu kitsch du comics old school en faisait des références aux grands moments de l’équipe.)

Plongeon dans le passé ©Marvel comics

Plongeon dans le passé
©Marvel comics

C’est une séparation crédible où chacun part de son côté, sans forcément raccrocher complètement mais au moins pour réfléchir et rester seul un moment. Je trouve cela réussi et émouvant.

Les soi-disant erreurs de continuité dont je parlais seraient liées au passé de Wanda et à son traumatisme qui ne serait pas raccord avec je sais pas quoi. Bon…pour être honnête je m’en fous. Je n’aime pas vraiment l’équipe des Avengers, j’ai très peu de connaissances de leur continuité. Mais je sais que Wanda avait déjà pété les plombs chez John Byrne dans ses WEST COAST AVENGERS. D’ailleurs j’ai lu l’arc dans lequel a lieu ce traumatisme lié à ses enfants, disponible dans le volume « la sorcière rouge » de la collection rouge de Hachette. Et je n’ai pas noté réellement d’erreurs. Ça doit encore être un truc de puriste.
Mais l’idée seule d’un personnage instable qui détient trop de pouvoir et dont le subconscient crée des dangers terribles me plaît. C’est une bonne façon de présenter des pouvoirs immenses comme problématiques et pas du tout salutaires.

Portons un toast ! ©Marvel comics

Portons un toast !
©Marvel comics

Ce que j’ai aimé c’est un récit qui raconte la fin d’une équipe à cause d’une menace qui ne vient pas de l’extérieur mais de leurs rangs. Et une séparation de héros qui rend hommage à des évènements majeurs de leur histoire (et sans avoir besoin de les avoir lus) Cela marque la fin d’une époque, comme un Ragnarok d’une équipe de super héros fatigués, bouleversés, et donc finalement plus humains. Et avec plein d’artistes invités pour donner à ce moment une majesté visuelle également. Le AVENGERS FINALE contient des planches de George Perez, Steve Epting, Jim Cheung, Alex Maleev, Darick Robertson, etc. Et une bonne partie de l’épisode est consacrée à des planches « pleine page » illustrant justement les grands moments de l’équipe.
Et peu importe que par la suite des équipes d’Avengers se reformeront, n’est-ce pas toujours le cas chez Marvel de toutes façons ? Au moins nous avons un récit de séparation crédible et des portraits de personnages un peu dépassés, usés, humains.
Le tout emballé dans un récit d’action malgré tout, avec des références aux ennemis célèbres de l’équipe, et également de l’émotion lorsque les civils se rassemblent pour eux aussi rendre hommage à leurs héros à terre.

La fin d’une époque ©Marvel comics

La fin d’une époque
©Marvel comics

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La BO du jour : rien ne nous séparera jamais

34 comments

  • midnighter  

    j’ aime aussi beaucoup les news avengers qui ont suivi

  • Surfer  

    J’ai lu un interview de Bendis où il disait que lorsqu’il a repris les Avengers, son objectif était de faire évoluer la série pour le lectorat actuel.
    Pour cela, il devait tout déconstruire pour mieux redémarrer. Sans pour autant oublier la continuité et tout ce qui avait été fait avant lui.
    Il voulait que la série prenne une tournure en adéquation avec une société actuelle en utilisant un style narratif moderne.
    Avec le recul, Je dois admettre que le pari a été tenu.
    L’arc « disassembled » et les News Avengers qui ont suivi le démontre bien.
    On me demande souvent, lorsque l’on décide de lire des comics Avengers, par où commencer. Je réponds toujours par le run de Bendis.
    Ce n’est pas mon auteur préféré et ses tics narratifs m’agacent mais je dois avouer qu’il est l’un des premiers à faire évoluer la série Avengers dans le bon sens.

  • Présence  

    Merci pour cette évocation d’un comics qui m’apparaît très lointain : mince, vérification faite, ça fait 10 ans que je l’ai lu.

    C’était l’époque où je reprenais les comics après une interruption de 10 ans. Autant dire que la continuité du moment m’était totalement étrangère (mais je disposais d’un bon niveau de connaissance sur l’histoire personnelle de Wanda Maximoff). J’avais également été marqué par la prestation de David Finch que tu mets en avant. Ayant lu Darker than Scarlet (West Coast Avengers), les potentielles incohérences ne m’étaient pas apparues (mais je ne suis pas très bon à ce jeu-là).

    Les gentils qui se battent entre eux. – Je suis entièrement d’accord avec ta remarque : cet aspect-là du récit est relégué au fond par la thématique de pouvoirs trop grands pour être maîtrisés, au point qu’ils en deviennent un handicap.

    Bendis – Tu n’es pas seul Matt : j’ai aussi envoyé un article sur un comics récent de Bendis pour en dire du bien.

    • PierreN  

       » j’ai aussi envoyé un article sur un comics récent de Bendis pour en dire du bien. »

      Ah, du DC ?

      • Présence  

        DC, mais un titre commencé chez Marvel et dont il a conservé les droits : The United States of Murder Inc., avec Michael Avon Oeming.

  • Eddy Vanleffe  

    C’est Geoff Johns qui a écrit REDZONE qui est à mon humble avis l’un des meilleurs arcs de Avengers moderne justement, très « fidèle » mais très actuel… Geoff Johns quoi!
    Pour une fois je suis d’accord avec Matt sur la continuité, c’est pas forcément raccord sur tous les points mais on a vu largement pire et surtout avec Bendis qui tendance a se garder un droit d’inventaire en prenant des idées de continuités (cool on est dans un univers cohérent…!!!), mais à moitié (mais c’est pas ce que j’ai lu!!!)… ici on peut parler aisément d’interprétations différentes d’un même événement. les morts gratuites donnent un aspect film de guerre à l’ensemble et au sein même de la lecture, c’est très efficace.
    comme d’habitude Bendis bâcle la fin avec un deus ex machina.

    • Matt  

      On va dire que la « fin » est surtout une préparation à House of M.
      Et j’aime aussi House of M^^ (n’en déplaise à notre rédac chef)
      Mais c’est Tornado qui va se taper l’article.

  • Tornado  

    J’ai lu toute la longue première prestation de Bendis sur les Avengers, cet arc donc, mais aussi les New Avengers avec Spidey, Wolverine (les deux stars bankables de l’écurie Marvel), Luke Cage et Spider Woman (le noir et la fille = monorités visibles). Je n’ai gardé que le premier deluxe, avec Avengers Disassembled et le premier arc des NA avec la grande évasion de la prison de Ryker, qui était excellent en tout point.
    J’ai tout revendu à partir du 2nd deluxe et le retour tout raté de Sentry. A partir de là, Bendis commence à être mauvais, même s’il y a parfois de bons passages.
    Le truc, par contre, c’est que je ne garde strictement aucun souvenir d’Avengers Disassembled ! Comme pour Présence, c’est le 1° récit sur les Avengers que j’ai lu après une (trèèès) longue interruption de comics Marvel. Je pense que j’ai dû être bien largué !
    Merci pour cette rétrospective. Il faudra que je me relise ça à l’occasion. J’avais adoré les dessins de Finch par contre. C’est vrai qu’il verse dans les exagérations (nom de dieu ces musculatures !!!), mais justement ça ajoute un aspect « statue grecque/demi-dieu » à cette univers de super-héros, et du coup ça fonctionne à mort car c’est un cencept qui gomme le côté infantile des superslips pour le remplacer par un aspect « mythologique » qui passe très bien aux yeux d’un adulte. Un brillant rapport fond/forme (un autre dessinateur sur ce récit et tous les effets seraient tombés à plat ! à mes yeux en tout cas).

    • Matt  

      Oui le début des New avengers est bon, mais ça retombe vite.
      Le retour de Sentry, si on ne connait pas la mini de Jenkins, on n’a pas l’impression que c’est raté, mais par la suite ça devient hyper connecté aux events que Bendis gérait lui-même aussi, et là c’est le drame.
      En gros le 2eme deluxe c’est pas mauvais si on ne connait pas Sentry (ce qui était mon cas à l’époque.) J’ai cru que Bendis l’inventait à ce moment vu qu’on a aussi des explications avec de vieux comics sur le fait qu’il a toujours existé. Et là ce serait Mastermind qui aurait effacé la mémoire de tout le monde ? Pas le dispositif de Richards ou je ne sais quoi…bon bref Bendis réécrit tout quoi. Mais à mon humble niveau de lecteur qui ne savait rien de Sentry, j’ai pas trouvé ça mauvais
      Mais dès le 3eme deluxe c’est la merde. Et après on entre dans Secret Invasion, tout le toutim…

    • Matt  

      Tornado, techniquement Sentry est déjà là dans l’évasion de Ryker. Il coupe Carnage en 2 et le jette dans l’espace^^

      • Eddy Vanleffe  

        pour moi Bendis sur Avengers, c’est l’homme essentiellement d’une seule histoire: SECRET INVASION qu’il a voulu développer de manière invisible, puis en grande saga « suite à la guerre kree/skrull » et enfin dans ses conséquences avec Dark Reign… au grand max, il aurait du passer la main avec heroic age, où il tourne en rond grave…
        je veux dire par là que Avant j’aime pas trop ses idées (celle de coller Wolverine et Spider-Man, dans les Avengers, c’est aussi absurde que le casting du gouvernement de Sarkosy…), mais je ne peux pas critiquer l’écriture, les qualité et le sérieux de l’entreprise, après c’est -pour moi toujours- clairement aux fraises…ça ne fait plus que des blagues méta qui visent à foutre tout en l’air juste pour rire…pour achever tout ça, ce fut aussi le début de l’influence massive du MCU sur le ton des comics avec la refonte bendisienne des Gardiens de La galaxie…

        Je ne suis pas une grand fan des Avengers devant l’éternel, mais ce que j’ai toujours aimé, c’est de côté bordelique et sans concept de la série,:
        « Des aliens nazi venus d’une terre à l’intérieur de la terre ont volé les isotopes radioactifs présents dans les sous-sols des entreprises Stark, Vite! dans les quinjets à roulettes!!! »
        pour moi tout récit des Avengers plus profond qu’un tome des 4 As est une récit qui pête lus haut que son cul!
        j’ai jamais pris ça très au sérieux.
        pleins de séries ont des sous textes sympa X-Men, Punsiher, Daredevil, Spider-Man peuvent avoir des ton variés et matures, mais les Avengers…je les aime en super héros purs et purement régressif…
        Même la JLA peut avoir une tonalité symbolique plus ambitieuse (preuve: Kingdom Come, Authority (pastiche avoué), Astro City (il y a pas d’ avengers dedans), ou même Injustice)

        • Matt  

          Bah j’suis pas trop d’accord. Moi j’ai justement jamais accroché aux Avengers à cause de ces scénar ridicules. Si encore c’était une comédie…mais non. Alors bon…
          Du coup Re zone qui est plus sérieux, ou ce Disassembled, j’aime mieux.

          • Eddy Vanleffe  

            c’est un domaine où l’on ne peut parler que pour soi même…
            j’ai bien le super héros dans sa diversité, un récit bien glauque et violent va savoir me plaire et je sus un grand fan des Stromwatch et Authority de Warren Ellis, je suis un grand fan des Xmen à la fois pour le « soap » et pour la parabole. j’aime beaucoup la mythologie de l’univers DC qui sait faire du « intemporel »
            On discute souvent de la dose de maturité dont nous avons besoin dans nos lecture, et j’ai eu une sorte de révélation chez mon frère qui me ressortait toute sa collection de 4 AS, et j’ai compris que je lisais les Avengers exactement dans ce genre d’esprit. bien évidemment que je vais reconnaître la qualité des récits comme RED ZONE ou HOUSE OF M, je ne suis pas idiot, mais je vais tranquillement préférer Under Siege,Celestial Madonna ou encore le run de Busiek qui possède de bons moments notamment l’énorme saga avec kang
            J’avais apprécié le passage de Dan Slott qui avait ressorti Jocaste…

          • PierreN  

            « ou encore le run de Busiek qui possède de bons moments notamment l’énorme saga avec kang »

            Forever avec Pacheco ou l’arc de fin de run avec Dwyer ?
            L’arc épique avec Ultron fait aussi office de cime de cette période (fonctionnant même sur les lecteurs n’étant pas forcément très fan de ce super-vilain).

          • Eddy Vanleffe  

            @Pierre,
            j’aime les trois saga…

            Forever fait écho à la facette rôliste de ma personnalité, celle qui veut que le récit ait sa cohérence coûte que coûte, c’est une sorte d’exploit de raccrocher les wagons de l’histoire (totalement nawak) des Avengers en créant des liens, en refaisant des histoires pour combler les trous et obtenir grâce au travail hors du commun de Pacheco un résultat satisfaisant…. c’est un festival ce truc, je sais que c’est pas votre came alors ne me jugez pas ^^ mais oui , j’ai pris beaucoup de plaisir avec ce bouquin

          • JB  

            On se plaignait à l’époque que la guerre contre Kang durait trop longtemps. Puis Bendis et sa décompression légendaire arrivèrent…

  • Kaori  

    Encore un récit que je n’ai pas lu mais qui me tente bien, à la lecture de cet article.
    Ça m’expliquera le contexte dans lequel se trouve Cap au début de Winter Soldier !

  • Bruce lit  

    Bon je recommence.
    J’ai fait un gros effort pour être raccord avec ton article Matt : ressortir du Bendis et en relire. Le résultat a été éprouvant, non pas parce que l’histoire soit mauvaise, elle est même très efficace, mais parce que j’y repère tous les tics que je déteste chez ce mec.
    Cependant je suis d’accord : pour qui débarquait dans les années 2000, c’était immédiatement facile, lisible, agréable à découvrir avec de chouettes dessins. On peut dire qu’effectivement Bendis livre une histoire mémorable, on ne peut pas lui retirer ça, il sait faire.
    Lorsque j’avais lu ça, j’étais dans son run pour DD et je voulais tout connaître de lui parce qu’il amenait avec lui une fraîcheur indépendante dans un Marvel en dépôt de bilan.
    C’est avec ces histoires que j’ai commencé à flairer l’arnaque : les ressorts dramatiques de DISASSEMBLED sont exactement les mêmes que ceux de HARDCORE sur DD : offrir au héros la pire journée qui soit, quitte à assumer la surenchère. Et oublier que Nocenti avait déjà pondu la même chose pour DD INFERNO avec une fin incroyable.

    Pour ses NEW AVENGERS l’esbroufe ne fera plus illusion après Ryker’s effectivement, ça devient n’importe quoi, le summum étant atteint avec le retour de Xorn. A l’époque je pensais que Bendis pourrait aplanir tout le bordel Morrison. Au contraire, je commençais à comprendre que son talent, il l’utilisait pour du remplissage et je le pris progressivement en horreur avec le résultat que l’on sait.

    Bendis, c’est pas déplaisant à lire quand il a un objectif et c’est le cas ici. J’adore la planche de Finch avec Wasp et Wanda au bord de la piscine.

    • Matt  

      Oui en fait relire du Bendis maintenant après avoir vu ce qu’il est devenu, ça déforme le jugement je pense^^
      Parce qu’à l’époque c’était bien et nouveau.
      Après il a fait toujours la même chose à la chaîne et s’est plus préoccupé de la continuité et des events mainstream baston…et il avait épuisé ses idées et refaisait la même chose et avec le même genre de blabla de persos autour d’une table.
      Mais…si on veut être juste, à l’époque de Disassembled, c’était pas encore des clichés « à la Bendis », c’était chouette.
      Et il semble avoir prouvé avec son retour sur Jessica Jones qu’il sait encore écrire.
      Je pense vraiment qu’il était en mode automatique pendant des années, à produire des cartons de comics chaque mois. Il a fait bien trop de trucs. Pas étonnant que ce soit de moins en moins inspiré.
      Tu le mets sur du creator owned ou il peut bosser à son rythme, et je pense encore qu’il peut faire de bons trucs.
      Le mec n’est pas dénué de talent quoi.

      • Eddy Vanleffe  

        Bendis est un très bon auteur qui s’est vautré dans la facilité et qui a su mieux que tout le monde survendre sa camelote en maniant les buzz et l »opinion et cela quelque soit la qualité de sa BD…

        Dissassembled est un très bon actionner/catastrophe dont le contrepoint ironique incarné par Spider-Man est redoutable.
        Je crois que Secret Invasion est trop long mais l’atmosphère paranoïaque tendue est quand même devenu je crois un jalon important de la mythologie Avengers.
        The pulse est un très bon récit journalistique qui a su parler de la perte de vitesse de la presse écrite dans un récit de super héros.
        j’ai détesté totalement ses gardiens de la galaxie, ses X-men, la plupart de ses crossovers sauf House Of M,
        je suis mitigé sur ses Daredevil où il y une bonne dose d’imposture quand même malgré les fulgurances…
        Jessica Jones, c’est du vide et de l’ennui étalé sur un maximum de page, un vrai crime contre l’Amazonie ce truc.
        j’ai par contre bien aimé des Ultimate Spider-Man sauf la chute, parce que ça envoie un message sur l »héroïsme au sens civil encore plus radicalement cynique que Kick Ass. et puis Miles MOrales, j’accroche pas trop… il a l’air d’avoir douze ans et ça me fait décrocher…
        par contre j’ai adoré ses vieux Sam et Twitch et cela malgré ses sempiternels « deus ex machina » en fin de bouquin à chaque fois et Powers est un vrai bon polar de super héros avec plein de trouvailles narratives qui sont sympa (bien que souvent remixés dans ses séries Marvel)
        Je voulais croire à son retour chez DC, mais les annonces m’ont fait froid dans le dos (des events, des série avec des jeunes qui ont une histoire qu’il va défoncer comme d’habitude…pfff..)

        • Matt  

          Ses gardiens j’ai même pas voulu tester. J’aimais bien le run de DnA et la fin sonnait vraiment comme une fin en plus. Je n’ai pas voulu continuer.

          Tiens c’est marrant ce que tu dis sur Jessica Jones. Même Bruce a aimé je crois^^

          • Eddy Vanleffe  

            Jessica JOnes ne raconte -A MON SENS- rien!
            si tu cuit ça à la vapeur pour extraire l’eau en trop du légume, tu n’as plus qu’une cinquantaine de pages… le meilleur arc est le dernier sur l’emprise d’un pervers narcissique comme L’homme pourpre.. c’est tout ! le reste c’est de la gamberge de loser et j’ai horreur de ça… « ouin ma vie est pourrie et je picole en couchant avec n’importe qui… » pas ma came du tout et je trouve que le perso est un repoussoir, j’ai aucune empathie pour elle même quand j’apprends ses malheurs…
            tout ça a à voir avec l’écriture de Bendis qui justement appuie là où ça me fait chier avant d’expédier les moments qui me plaisent:
            exemple: un discours s’esquisse au début sur le rôle du shield de pouvoir se débarrasser de tout ce qui pourrait gêner les héros, on se retrouve dans une sorte de thriller qui pourrait poser plein de questions sur les super héros « au dessus de la lo » etc… mais ça n’intéresse pas Bendis, lui il veut faire de looooongues discussions entre filles en peignoir avec une Carole Danvers qui a un rhume… j’ai retenté ma lecture après un échange avec Bruce et Tornado il y un an… Non…j’y arriva pas.. j’ai aodré The pulse, pour le sous texte sur la presse écrite, avec une bonne ambiance film noir aussi et sur une très bonne description de Luke Cage en futur papa… il y a plus à manger dans 5 épisodes de Pulse que dans tout la série MAX…

          • Tornado  

            Hello, c’est le mec de la terre 2…
            Comme d’hab, les bras m’en tombent puisque je pense exactement tout l’inverse :
            ALIAS est une grande série notamment dans sa 1° partie et regorge de sous-texte avec son discours sur la difficulté de communication et l’estime de soi.
            Je pense que tu as du mal à entrer dans les comics de super-héros qui contournent le genre. Et moi à l’inverse, je suis incapable de rentrer dans un comics classique qui emploie une langue que je ne comprends plus.

          • Eddy Vanleffe  

            Le mec de terre 2…(je suis mort de rire…)

            En fait j’aime des trucs qui contournent le genre mais pas tout…
            Surtout, je n’aime pas suivre des persos mou mous ou champions de l’auto apitoiement, en ce sens c’est clair que ça ne me plait pas du tout. ^^

            les titres wildstorm de Ellis contournent pas mal le genre non?
            Powers aussi je suppose avec des partis pris narratifs (un épisodes comme un faux magazine entrecoupé des fausses pub)….
            après je ne sais pas…si je veux reste ouvert, j’essaie de voir ça un titre à la fois…
            je ne sais pas quoi te dire, tu as peut-être raison.
            de base je suis fan du genre pour le genre comme ceux qui aime le slasher et qui font la collection de tous les Vendredi 13…
            après c’est une genre suffisamment riche pour présneter la Vison de Tom King comme la refonte dynastique des X-Men par Hickman et c’est pour parler d’un seul éditeur sur des deux ou trois dernières années…
            des oeuvres qui détruisent le genre j’ai bien aimé HITMAN, ou Marshall Law essentiellement parce qu’ils racontent aussi quelque chose qui n’est pas du pur pastiche…

          • JB  

            Le principal défaut de Jessica Jones, pour moi, c’est qu’elle a été intégrée à l’univers Marvel alors que (je pense) elle n’y avait pas sa place et fonctionnait mieux à part. Un peu la même critique que pour Sentry ou le Marvel Boy de Morrison d’ailleurs.

          • Tornado  

            Il y a certainement plein de personnages comme ça. Sentry c’est sûr, aurait dû rester cantonné à sa seule mini-série par Jenkins. Mais bon, comment kifon après, Marvel, pour vendre des figurines si leurs personnages tombent dans l’oubli ? (en même temps, Captain Marvel 70’s est resté mort, et on en reparle encore…)

            Pour autant je dirais que ça dépend de l’auteur qui reprend le personnage. Sentry a morflé avec Bendis mais qui sait ce que ça pourrait donner avec un auteur qui aurait vraiment un truc à dire avec ce personnage ?
            Pour Jessica Jones, Marvel n’a pas trop assuré parce que, normalement, ils auraient dû faire le distinguo entre ce qui vient de la ligne MAX et ce qui vient de la Terre 616. Par exemple, le Punisher d’Ennis version MAX n’est pas exactement le même que celui de la terre 616 et, surtout, il n’a pas du tout la même continuité n’y n’interragit avec les mêmes personnages (et surtout pas les superslips !).

          • Eddy Vanleffe  

            @Tornado…
            il parait que la rerpise de LEMIRE sur Sentry est de qualité…
            je ne sais pas je ne lis pas trop de LEMIRE.

            et puis j’ai pensé à toi, il y a deux trois jours…
            BARRACUDA débarque dans le 616 dans quelques mois d’après ce que j’ai vu…^^

    • PierreN  

      « J’adore la planche de Finch avec Wasp et Wanda au bord de la piscine. »

      Du Coipel ça.

  • Jyrille  

    Je ne connaissais pas du tout, je ne pense pas lire ça un jour, donc encore merci Mattie pour ma culture. Ca a l’air sympa, surtout que j’aime bien tous les scans présentés : les dessins semblent soignés.

    C’est bien de savoir que Bendis a aussi fait du bon mainstream à une époque hors DD.

    La BO : j’aime bien.

  • JP Nguyen  

    Moi, j’aimais bien la grande famille des Avengers, avec leurs clichés et leur continuité alambiquée. Après Disassembled, les New Avengers, c’est devenu Marvel All-Star et je n’ai pas du tout adhéré à ce principe de mettre que des têtes d’affiches, plus Cage et Jones, les chouchous de Brian.
    Disassembled, j’avais plutôt aimé mais il ronfle sur mes étagères depuis des lustres car j’ai assez peu envie de le relire.

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