Bonin Malin

L’homme qui n’existait pas par Cyril Bonin

Un article de  : JP NGUYEN

VF : Futuropolis

1ère publication le 28/11/16 -MAJ le 19/06/21

Attention, cet article dévoile des points-clefs de l’histoire.

Un homme, une femme…

Un homme, une femme…© Futuropolis

L’homme qui n’existait pas est un récit complet paru en 2012, écrit, dessiné et mis en couleurs par Cyril Bonin.

En une cinquantaine de pages, l’album déroule un récit contemporain aux airs de conte fantastique, mettant en scène Leonid Miller, un informaticien misanthrope qui, à force d’éviter les interactions avec ses semblables, finit par perdre contact avec le monde physique pour prendre une consistance spectrale. Déambulant à sa guise dans Paris, il finit par s’intéresser à une actrice de cinéma, Françoise Angelli, qui termine le tournage d’un film dont elle tient le premier rôle…

A force de rêver sa vie, le héros prend une forme aussi éthérée qu'un songe…

A force de rêver sa vie, le héros prend une forme aussi éthérée qu’un songe… © Futuropolis

Cyril Bonin, né en 1969, est un auteur de BD bien établi. Il a dessiné les 8 tomes de la série Fog, une BD policière dans l’Angleterre Victorienne, publiée chez Casterman de 1999 à 2007, sur un scénario de Roger Seiter. Depuis, il a surtout œuvré sur des one-shots. Pour autant, je ne connaissais pas du tout cet auteur lorsque j’ai découvert « L’homme qui n’existait pas« , pendant une de mes fouilles en règle des rayonnages de la médiathèque. Intrigué par le titre, un feuilletage rapide me permit de découvrir un style assez affirmé, différent de mes lectures habituelles mais pas désagréable.

Histoire complète en un seul tome, cette BD se lit assez vite et pourrait décevoir un lecteur recherchant davantage de consistance (qui fait aussi défaut au héros de l’histoire). Cependant, si on passe outre la concision exigée par le format choisi, on peut apprécier une fable sympathique sur les relations humaines dans le monde occidental du 21ème siècle.

Le désir de solitude de Leonid va être trop bien exaucé…

Le désir de solitude de Leonid va être trop bien exaucé… © Futuropolis

Leonid Miller est informaticien de profession. Il travaille de chez lui, développe des sites Internet pour des clients avec lesquels il s’entretient plutôt par téléphone ou par mail. Son métier et la façon dont il l’exerce en font une caricature de geek, qui se serait peu à peu enfoncé dans une existence virtuelle, par peur d’aller à la rencontre des autres. Pour enfoncer le clou, Cyril Bonin a également fait de son héros un cinéphile, amateur de vieux films. Pour ses loisirs, il troque donc l’écran de son PC pour celui des salles obscures, où sa pensée vagabonde, gagnée par des considérations solipsistes et mélancoliques. C’est à l’issu d’une projection de « Chantons sous la pluie » qu’il perd sa matérialité.

Une fois réduit à l’état de fantôme, il prend conscience de l’importance des relations humaines et cherche, sans succès à reprendre contact avec le monde réel. N’ayant pas tissé de liens forts avec quiconque, personne ne semble s’être inquiété de sa disparition. Usant d’ellipse temporelle, l’auteur montre Leonid dépossédé de son appartement, suite aux loyers impayés. Il assiste impuissant au vidage de son logement et à la perte de sa précieuse collection de films et de livres, dont l’importance devient ainsi toute relative. Clin d’œil savoureux, la locataire lui succédant est une vieille mamie vivant elle aussi sa vie par procuration, à travers les soap-operas diffusés à la télévision.

Le seul avantage de la condition de Leonid est la possibilité de circuler librement et de tout observer sans contraintes. Pour autant, il ne cède pas à la tentation du voyeurisme et se raccroche plutôt à sa passion pour le cinéma. Et c’est sur le plateau de tournage d’un film qu’il trouvera sa planche de salut…

Notre héros ne comprend pas tout de suite ce qui lui arrive…

Notre héros ne comprend pas tout de suite ce qui lui arrive… © Futuropolis

Françoise Angelli, l’actrice principale de « Gare au bonheur » se trouve en effet menacée du même mal que Leonid. Prisonnière de l’image d’elle-même qu’elle projette sur grand écran, elle craint de devenir une coquille vide, dépossédée de toute personnalité, enfermée dans ses rôles de jeune femme enamourée. Elle a beau côtoyer nombre de personnes sur les tournages et dans la promotion de ses films, elle vit aussi une forme de solitude. C’est une idée assez habile, de la part de l’auteur, que de frapper Françoise et Leonid du même mal « dématérialisateur », alors que leurs existences respectives semblent bien éloignées. Il réunit ainsi paradoxalement l’homme qui ne voulait voir personne et la femme que tout le monde croit voir. Et c’est en essayant d’éviter à Françoise un destin similaire au sien que Leonid va regagner le monde réel.

Le récit se conclue un peu abruptement, sur la promesse qu’une nouvelle histoire a débuté entre les deux fantômes miraculés. La réunion de ces deux âmes sœurs d’une manière aussi fortuite et soudaine conforte le récit dans son statut de fable. Elle sert aussi parfaitement le propos de l’auteur : ce sont les sentiments et les sensations qui nous rendent vivants. Et c’est en éprouvant le sentiment le plus fort, l amour, suscité par Françoise, que Leonid revient parmi les vivants.

Françoise Angelli, actrice prisonnière de son image

Françoise Angelli, actrice prisonnière de son image © Futuropolis

Si « L’homme qui n’existait pas » se lit aussi vite, c’est aussi grâce au découpage très fluide adopté par Cyril Bonin, avec des planches aux agencements assez variés, bénéficiant d’une attention égale portée aux personnages comme aux décors. Le Paris de Bonin nous est familier, avec ses façades haussmanniennes et ses bouches de métro ornementées d’Art Nouveau, mais il possède une petite aura surnaturelle en plus, installée par une palette de couleurs jouant avec les nuances de brun, faisant ainsi ressortir le vert spectral du fantôme de Leonid. Ces choix de couleurs confèrent un côté un peu terne aux planches, mais renforcent l’ambiance singulière du récit.

La narration maîtrisée donne au récit une grande densité (les deux pages d’ouverture offrent ainsi une caractérisation concise mais limpide du personnage principal) tout en ménageant des instants contemplatifs (le visionnage de films au cinéma, les réflexions de Leonid sur la perte de sa réalité physique…)

De quel côté de l'écran se trouve la vraie vie ?

De quel côté de l’écran se trouve la vraie vie ? © Futuropolis

Avec les moyens de communication dont nous disposons, pourquoi la solitude semble-t-elle toucher une part grandissante de la société ? Avant d’être frappé d’intangibilité, Leonid ne s’était sans doute pas posé la question. En esthète du septième art, il s’évadait dans des histoires racontées sur pellicule, en oubliant de vivre sa propre histoire. De même, Françoise, à force d’incarner des personnages écrits par d’autres, finit par oublier qui elle est.
Les relations virtuelles nous coupent-elles de la « vraie vie » ? L’abondance des fictions télévisées et cinématographiques ne conduit-elle pas à nous rendre spectateur de notre propre vie ? A fantasmer un simulacre plutôt que de profiter de la vie qui nous est vraiment offerte ?

« L’homme qui n’existait pas » ouvre la porte à toutes ces réflexions mais n’explore pas en profondeur toutes ces pistes thématiques. Le nombre réduit de pages autorise seulement le déroulement linéaire d’un récit court et efficace. En ayant conscience des limites inhérentes au format, on peut apprécier la belle maîtrise de l’auteur, qui livre là un exercice bien enlevé, pour la première histoire dont il assurait à la fois scénario et dessin. Un conte moderne joliment troussé, qui m’aura permis de découvrir Cyril Bonin et de m’intéresser à d’autres œuvres de cet auteur (« Amorastasia« , dyptique où les sentiments amoureux plongent les gens en catatonie, titille fortement ma curiosité). Après avoir lu cette BD, Cyril Bonin n’est donc plus, pour moi, « L’homme qui n’existait pas » !

Leonid et Françoise : sauvetage mutuel… par l'amour !

Leonid et Françoise : sauvetage mutuel… par l’amour !© Futuropolis

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16 comments

  • Patrick 6  

    Waow ! Un thème fort, un graphisme intriguant… JP merci de nous faire connaître une BD aussi atypique !
    L’histoire me fait un peu penser à un film vu il y a bien longtemps intitulé « Les jours où je n’existe pas ».
    Le film avait manifestement une thématique commune avec la BD puisque le personnage principal disparaissait…. un jour sur deux ! L’idée était bonne mais la réalisation manquait cruellement de rythme et de « consistance ». J’espère que la BD n’a pas suivi le même chemin.
    En tous cas il n’en reste pas moins que cette BD me parle à plus d’un titre, je vais donc tacher de me la procurer asap !
    JP tu nous l’a fort bien vendu.

  • Matt  

    Ton article me fait penser à une phrase que dit Faye dans Cowboy Bebop « je préfère être complètement seule que me sentir abandonnée au milieu d’une foule de gens »
    Évidemment elle aussi se cache derrière une image de femme fatale.
    Mais ton article m’a fait penser à ça puisque la BD semble aborder les 2 facettes de la solitude telle qu’elle est évoquée par Faye.

    D’ailleurs je ne sais pas comment est traité le fait que le personnage soit informaticien, mais hélas de plus en plus de boulots sont déshumanisants. On dit qu’il y a du boulot dans cette branche. Ouais…faut voir la gueule du boulot aussi. Combien de fois j’ai vu des postes qui consistaient à scinder en 3 ce que je fais dans mon boulot actuel…C’est à dire un mec pour préparer seul le matos dans son atelier, un mec pour répondre au téléphone sans jamais voir le client, et un mec qui livre le matos chez les clients. Le dernier voit des gens oui…mais plus sa famille parce qu’il est sans arrêt sur les routes et dort dans des hôtels.
    Non, franchement, ce sont des boulots que j’essaie d’éviter mais qui se répandent tellement que ça me fait déjà songer à changer de métier.
    Il y a certes l’isolement dans lequel on peut s’enfermer volontairement…mais aussi un système qui nous déshumanise de plus en plus. Et ça me déprime.

    Sinon on dirait moi le mec…
    Enfin non, je vois des gens, je ne bosse pas de chez moi…mais c’est vrai que j’en passe du temps devant les films et les BD…et ma vie sociale pourrait être meilleure.
    ça semble très bien vu comme concept en tous cas.

    • Matt  

      Bien sûr, why not ?
      Encore faut-il trouver comment présenter ça à 2. Seulement le film qui n’est « qu’un » long épisode, ça me paraît léger.
      Une revisite des 26 épisodes, ça peut être cool.

  • Bruce lit  

    Un bel article JP où Bonin semble démontrer la différence entre le désir de solitude et la sentence de l’isolement. J’aime beaucoup la maxime de Chateaubriand un peu grandiloquente qui disait se sentir seul dans un désert d’hommes.
    En ce qui me concerne les écrans virtuels ont eu une effet plus que bénéfiques sur celle réelle. Ce blog en est la preuve. La solitude n’est jamais si grande que lorsqu’il ne semble pas possible partager quoique ce soit avec quiconque.
    Les dessins m’évoquent un peu Jacamon pour Le Tueur. C’est en tout cas une ambiance particulière qui justifie pleinement sa publication chez Futuropolis.
    De ce que je perçois du scénario, je dirais tout de même que la misanthropie de Leonin s’accommode mal de la fréquentation de salles de cinéma.

    Allez, un peu d’interprétation ?
    le héros s’appelle Miller et l‘auteur montre Leonid dépossédé de son appartement, suite aux loyers impayés. Un relent de Born Again , JP qui te toucherait inconsciemment?
    L’actrice s’appelle Angeli, comme le seul amour féminin de Jimmy Dean et qui mourut elle aussi actrice figée dans sa solitude.

    En tout cas, dans ma toplist. Merci JP.

  • JP Nguyen  

    Oula Bruce, tu vas chercher des rapports vachement loin !!!

    Concernant la misanthropie et le cinoche, étant donné les films très « vintage » que le héros va voir, il a quand même moins de risques de tomber sur des beaufs pop-corn qui tapent dans les sièges…

    Pour le dessin, je comprends ton rapprochement avec Jacamon mais sur l’ensemble des planches, le trait de Cyril Bonin me parait plus » organique » et moins froid que celui du dessinateur du Tueur, qui s’appuie davantage sur l’infographie pour ses décors et ses effets de texture.

  • CB  

    Belle chronique, qui pointe du doigt certains aspects trop souvent occultés comme la grand mère et ses soap opéras… Elle renvoie à Léonid une image de sa propre attitude.
    Effectivement, les solitudes de Léonid et de Françoise sont différentes mais se rejoignent.
    Lui, disparaît car il n’existe pas aux yeux des autres (car il se tient à l’écart) et Françoise risque de disparaître car elle doute de sa propre existence.
    Françoise s’appelle Angelli, c’est un petit clin d’oeil à Anna Maria Pier Angelli en effet, mais aussi parce qu’elle est « angélique ».
    Autre clin d’oeil, l’hôtel où loge Françoise Angelli se nomme « Liliom » en hommage au film de Fritz Lang (et au remake de Borzage).
    Autre anecdote, le titre du film que tourne Françoise est » Gare au bonheur » et c’est le titre que j’avais envisagé au départ pour Amorostasia (car l’idée de départ était de mettre en scène une épidémie qui fige les personnes heureuses).

    • Bruce lit  

      Yo ! BINGO ! Merci Cyril !
      Gare au bonheur est un joli titre aussi mais effectivement plus « commun » que Amorostasia, plus conceptuel.

      @Matt: les élections : travailler plus, pour gagner moins et partir plus vieux et cassé à la retraite sans que la sécu ne puisse vous aider. Voici effectivement un programme aussi dangereux que malsain. Et en face, la gauche s’est cramée toute seule. Au moins Sarkozy était plus facile à détester que ce monsieur Fillon sage et respectable.
      Ce qui est affligeant, c’est cette besoin de vengeance non pas contre les élites mais contre les pédés, les fonctionnaires, les immigrés, les femmes enceintes, les réfugiés. Ce besoin de dire, ouais Thatcther c’était cool, vos libertés, c’est fini, léchons le tout économique au détriment de l’humain. Allez on va faire l’Ikigami ? On ne remboursera plus les cancers puisque ces connards de fumeurs coûtent cher ? On bouffera les vieux sous forme de pilule verte ? On dira aux homos d’aller se faire soigner ? On autorisera que les détenteurs du pass’navigo à s’asseoir dans les transports ? Et la plus grande absurdité : ôter les PF des familles en difficulté pour responsabiliser leurs enfants. Une grande preuve d’humanisme puisque tout le monde sait que dans le monde du travail une faute professionnelle suspend le salaire du fautif. La faute….encore et toujours.

      Ce qui m’aura d’avantage choqué, désolé Matt, c’est l’hommage à Castro…On parle quand même d’un type qui aura fait fusiller des membres de sa famille et des opposants. Lorsque les gouvernements s’engueulent avec les syndicats en France, on est à la limite du fascisme. Mais Castro, lui, l’ami de Poutine, l’homme qui faillit être à l’origine de la 3ème guerre mondiale, lui a droit à des éloges….
      Allez comprendre.
      Bon, on ne prend pas le blog en otage, hein, et on continue de parler BD.

  • Matt  

    Et sinon, rien à voir, mais histoire de râler comme Tornado l’avait fait pour Trump…je râle sur le succès de Fillon. Qui est un peu un Trump français catho, homophobe, anti-avortement…
    Un mec qui trouve encore qu’il y a trop de fonctionnaires dans le milieu médical, dans les collectivités et les écoles (ben oui, pourquoi ne pas mettre 100 élèves par prof, hein ? Le suivi n’en sera que meilleur) Et tout ça pour privilégier l’armée, tout ça…
    Qu’est-ce que la santé et l’éducation après tout ?
    Et mettre les fonctionnaires aux 39h, vous pensez que ça va réduire le nombre de fonctionnaires ? Peut être. Mais ça va aussi virer tous les gens comme moi qui bossent dans la fonction publique comme contractuels sans être fonctionnaires. Comme les fusions d’organismes. Vous croyez que ça vire qui ? Je suis très bien placé pour le savoir. ça vire les CDD, pas les titulaires.
    Qu’on arrête de s’indigner devant Trump, on a notre lot de zombies chez nous aussi qui vont s’empresser de voter à l’extrême droite (car il n’en est pas loin) dès qu’un mec de gauche se montre nul.

    Merde tiens ! Voilà. Coup de gueule !

  • Tornado  

    Ouaip. Quand quelqu’un veut être élu, il tape sur les travailleurs en prévoyant de les faire travailler plus (ça motive les votants de leur faire croire qu’un travailleur ne fiche rien). Jamais en prévoyant de filer du boulot aux autres. Une très belle forme de mauvaise foi, là encore…

    Sinon, JP a bien vendu son bouquin. Le pitch me plait beaucoup, le dessin aussi.
    J’ai lu la première moitié de la série FOG. J’avais beaucoup aimé. J’ai acheté toute la série en aval mais je n’ai pas lu la deuxième moitié qui dort sur mes étagères. Il faudrait que je recommence tout depuis le début.

    • Matt  

      Ouais, et après on fait travailler plus donc on réduit les effectifs, donc on augmente le chomage…et après on tape sur les chômeurs en disant que ce sont tous des connards fainéants qui ne font aucun effort. Et comme il y en aura toujours quelques uns qui sont effectivement des fainéants, ben ça suffit comme preuve pour généraliser hein.

      Bref on s’égare mais…merde, j’ai les boules ! Voilà.

      • Bruce lit  

        La faineantise ne devrait pas être punie par la loi. Il y en a aussi bcp dans le monde du travail. Privé ou public.
        A l’inverse, les hyperactifs capables de cumuler plusieurs postes sont aussi destructeurs d’emploi. En plus d’eux mêmes…

  • Matt  

    ça me fait penser que le concept de cette BD fonctionnerait avec un chômeur (oooh vous avez vu la pirouette pour revenir au sujet de l’article ?)
    S’il y a bien un truc qui isole, met à l’écart, fait culpabiliser et pousse à ne plus sortir pour voir des gens, que ce soit par culpabilité ou par peur d’être jugé par ceux qui n’ont rien d’autre à dire que « ben alors ? t’en es ou ? Toujours rien ? T’attends quoi ? », c’est bien le chômage !
    Et après il faut encore se vendre comme une prostituée à un péteux qui te regarde du haut de son siège de DRH.

    Un homme qui n’existerait pas aux yeux de la société pourrait-il aussi disparaitre ? Surement. On en oublierait parfois qu’on a une vie et de la valeur en dehors de cette société qui fait de nous des marchandises.

    • Bruce lit  

      J’observe ça souvent au travail Matt, pour être en première ligne au côté des laissés pour compte. Et inversement aux vieux cons, plus le temps passe, plus je me sens de leur côté.

  • Présence  

    100% convaincu par l’article et j’ai vérifié : ma médiathèque dispose d’un exemplaire. Il est sur ma liste de lecture. Merci pour cette découverte JP.

  • Jyrille  

    Je rejoins Bruce pour le trait à la Tueur et pour les bienfaits de la virtualité : non seulement j’en apprends beaucoup, je découvre toujours de nouvelles choses (et pas seulement en musique et bds et séries et films…) et en plus on se fait des copains.

    Le pitch me rappelle un épisode de la première saison de Buffy. Ca a l’air bien, j’y jetterai un oeil, tu la vends bien, JP !

    Enfin, je suis plutôt d’accord avec le coup de gueule de Matt. Mais je dois être un optimiste car je ne crois pas du tout que cela puisse devenir aussi noir que ce que l’on entend depuis deux semaines.

  • Lone Sloane  

    Tu en parles avec ce qu’il faut d’expectative pour que le lecteur ait envie de faire le premier pas, même si l’accroche sur la dématérialisation d’un aspirant à la solitude ne retient pas de prime abord mon attention. J’ai vu que l’adaptation de La délicatesse de David Foenkinos était parue il y a peu et je suis également curieux de voir comment Cyril Bonin s’est approprié ce best-seller.
    On pourrait jusqu’à dire que tu fais un habile boninmenteur de BD, JP

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