Conduisez-nous à votre chef ! (Chroniques extraterrestres)

Chroniques extraterrestres par Jacques Devos

De la SF vintage française

De la SF vintage française

AUTEUR : MATTIE-BOY

VF : Dupuis/Le coffre à BD

L’article d’aujourd’hui portera sur les courtes histoires de science-fiction de Jacques Devos réunies dans une intégrale répondant au doux nom de Chroniques extraterrestres .

Ô joie et bonheur intégral ! Cette BD a été une redécouverte teintée de nostalgie pour moi. C’est quoi ce machin, me direz-vous ? Eh bien laissez-moi vous conter une histoire, asseyez-vous au coin du feu et préparez vos chamallows à griller. Un soir que je me remémorais mes anciennes lectures, comme à la recherche de souvenirs, d’une pièce de puzzle qui manquait parmi les récits de mon enfance que j’avais réussi à retrouver au fil du temps, je me suis remémoré ces étranges mini-récits complets de science-fiction avec ces extraterrestre aux yeux globuleux qui apparaissaient de temps en temps dans certains des numéros de Spirou magazine hérités de mon cousin (les mêmes mines d’or qui m’ont fait connaître Soda , Natacha ou Yoko Tsuno .)

Le dessin ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu à l’époque. Aujourd’hui, je dirais qu’il rappelle les récits de science-fiction vintage des EC comics  (de type Weird Science ) ou autres films de SF des années 50. Je me souviens à l’époque avoir feuilleté rapidement une centaine de numéros de Spirou poussiéreux à la recherche de planches similaires pour trouver ces récits. Mais au final je n’en avais pas trouvé plus de deux ou trois, je crois. Les histoires mettaient en scène des aliens auxquels il arrivait des déboires, parfois violentes (pour l’enfant que j’étais) puisqu’ils pouvaient mourir lors d’une chute finale digne des EC comics .

Quand ils apparaissaient sur les couvertures des magazines, ça aidait à les dénicher.

Quand ils apparaissaient sur les couvertures des magazines, ça aidait à les dénicher.

Le dessin était aussi particulièrement détaillé et réaliste. Mince, quel était le nom de l’auteur de ces étranges récits déjà ? Réfléchissons…ça commençait par « De… » Degotte ? Non, Charles Degotte c’était l’auteur du Flagada , une autre BD à moitié disparue que je trouvais sympathique.
Ah oui ! Les planches étaient signées Devos, c’est ça ! Mais Devos, c’est un nom de famille. Commun parmi les célébrités d’ailleurs. Quel était son prénom ? Je ne savais plus. C’est là que j’ai pu apprécier les possibilités de la technologie d’Internet. C’est en cherchant sur des sites de BD que j’ai retrouvé cet auteur dont je ne connaissais absolument aucun des autres travaux. C’était Jacques Devos, apparemment surtout connu pour Génial Olivier . Le monsieur est mort le 27 janvier 1992 à l’âge de 67 ans. Hum…il a effectivement du connaître le cinéma de SF des années 50.

Parmi les albums qui le créditaient comme auteur, il y avait une intégrale sortie en 2015 intitulée Chroniques extraterrestres , réédition augmentée d’une autre édition de 1981 portant le même nom…avec cette tronche d’extraterrestre aux yeux de mouche en couverture. Oh, bon sang ! J’avais retrouvé cette image de mon enfance. Il me fallait cette intégrale ! Est-ce que j’allais toujours aimer une fois adulte ces étranges récits que je trouvais un peu sombres mais magnifiquement dessinés quand j’étais enfant ? Il fallait tenter le coup. Parce qu’on ne déconne pas avec les souvenirs.

L’illustration de l’édition de 1981 qui m’a permis de retrouver la trace de ces histoires

L’illustration de l’édition de 1981 qui m’a permis de retrouver la trace de ces histoires

Apparemment l’auteur a réalisé ces récits de science-fiction entre 1974 et 1979. De cette série de mini-récits d’extra-terrestres, il a tiré aussi un long récit de science-fiction en 1984 intitulé L’Étoile verte qui est également présent dans cette intégrale.

A présent que les origines de ces retrouvailles vous ont été contées, cessez de vous empiffrez et éteignez ce foutu feu ! Vous allez me cramer ma BD. Il est temps de vous dire ce qu’elle renferme, et si c’est bien. Les scans ne sont pas tous en couleur parce que je vous prie de croire qu’ils sont difficiles à trouver, alors j’ai pris ce que j’ai pu. L’intégrale contient une histoire en noir et blanc également mais il ne s’agit pas de celle en noir et blanc dans les scans.

Celle-ci durant laquelle nos aliens se font détruire par un mélange eau/sodium est normalement en couleurs.

Celle-ci durant laquelle nos aliens se font détruire par un mélange eau/sodium est normalement en couleurs.

Cet ouvrage a été édité par le coffre à BD, un site spécialisé dans les BD tombées dans l’oubli (soit parce que les albums sont épuisés ou non réédités depuis longtemps, soit parce qu’il s’agit d’histoires parues dans des magazines inédites en album) qui sort assez rarement d’albums physiques mais propose le plus souvent des « rééditions » numériques en ligne.

Les histoires font de 2 à 8 pages, et L’Étoile verte en fait 44, tel un album conventionnel, pour un total d’un peu plus de 100 pages de BD augmenté d’un dossier sur l’auteur et une galerie de croquis. Comme je le disais, les histoires courtes mettent en scène des aliens qui vont souvent débarquer sur terre et qui, à l’image des aliens du film Le météore de la nuit de Jack Arnold (1953), vont souvent déclencher la panique malgré leur absence de mauvaises intentions. Selon le dossier en fin d’album, Devos avait une grande culture cinématographique et aurait surement été influencé par des films comme Planète interdite , Le jour où la terre s’arrêta ou La chose d’un autre monde . En termes de BD, il admirait des gens comme Jack Kirby , Al Williamson, Wallace Wood et bien d’autres. Même si je ne suis pas certain que les EC comics  paraissaient en France à l’époque, ses chroniques extraterrestres y font penser (avec moins de texte narratif tout de même.)

Et si nous allions sur cette planète où tous nos potes disparaissent sans explication ?

Et si nous allions sur cette planète où tous nos potes disparaissent sans explication ?

Le concept de base de ses histoires est de mettre en scène des aliens pacifistes qui vont souvent débarquer sur terre innocemment avant de subir la paranoïa ou les conflits des humains, comme lorsqu’ils débarquent en pleine guerre de 14-18 sur un champ de bataille plein de gaz moutarde et qu’ils hésitent donc à sortir de leur module…pour finir par exploser à cause de la dynamite lancée par des soldats apeurés. Lorsque de temps en temps les récits mettent en scène des aliens conquérants, en général ça se retourne contre eux.

Evidemment le but de ces récits n’est pas de s’attacher aux personnages qui sont de toute façon des aliens tous identiques et pas forcément très malins. Tout comme les récits de SF et d’horreur des EC comics , ce sont de courtes histoires teintées d’humour noir avec très souvent une chute finale dressant un portrait caustique de notre société vue par des pacifistes. Ce sont des récits de SF plein de bonnes idées qui présentent ces aliens comme pouvant être à l’origine des mythes et légendes des hommes puisqu’ils sont apparus à différentes époques et ont marqué les esprits des êtres humains. Il y a un petit côté « désacralisation des mythes » fait avec humour.

Un petit mot sur L’Étoile verte qui diffère un peu des autres histoires : il s’agit cette fois d’un vrai récit d’aventure mettant en scène un croiseur de nos amis extraterrestres à tête de mouche qui vont devoir démanteler un réseau de pirates qui utilise d’étranges dispositifs de rayons tracteurs situés sur deux astéroïdes pour piéger des vaisseaux et les envoyer vers l’étoile verte radioactive qui détruit toute forme de vie. De cette façon, les pirates s’assurent de pouvoir piller des vaisseaux privés de résistance. Le récit se concentre sur Mahal et Morta, le duo d’aliens le plus récurrent dans toutes les histoires (les rares à ne pas mourir) qui vont redoubler d’ingénuité pour réduire à néant les plans des pirates. Ici, on est davantage dans une histoire semblable à un voyage du Capitaine Flam . Pas vraiment d’humour noir ni de chute finale mais un récit prenant aux rebondissements fort sympathiques.

Combats spatiaux contre les pirates dans L'Étoile verte

Combats spatiaux contre les pirates dans L’Étoile verte

Alors est-ce que c’est ma nostalgie qui parle quand je dis que c’est une bonne BD ? Peut être un peu, mais pas totalement car après tout, les ¾ des histoires que j’ai lues dans cet album, je ne les connaissais pas. Et les histoires sont majoritairement très bonnes avec des chutes qui fonctionnent. C’est aussi un hommage à la SF vintage qui n’avait pas peur du ridicule et qui exploitait plein d’idées originales sans se soucier de son côté kitsch. Il y a une dose d’humour également avec des scènes montrant les aliens en train d’essayer de communiquer avec des vaches, sans que l’humour paraisse forcé puisque dans cette situation, il semble logique d’essayer d’enter en contact avec n’importe quelle forme de vie.

Passons à quelques soucis tout de même. L’édition du coffre à BD laisse à désirer. Je ne leur jette pas la pierre (trop fort) dans le sens où j’ignore les contraintes pour rééditer une BD presque inconnue dont le public doit être très limité, et les moyens à leur disposition, mais on voit que les pages sont des scans des magazines Spirou parfois un peu flous, parfois avec l’encre qui a perdu un peu de sa netteté comme ça pouvait l’être dans les vieux magazines. Le coffre à BD n’a certainement pas eu accès aux planches originales (si elles existent encore) et c’est dommage. Il est d’ailleurs curieux que Dupuis ne se soit pas chargé lui-même de cette réédition. Les coulisses de la réédition de cette BD restent très obscures.

 Des aliens qui débarquent à des époques plus ou moins accueillantes

Des aliens qui débarquent à des époques plus ou moins accueillantes

Finalement les pages en noir et blanc sont les plus jolies. Sans doute parce qu’il est possible de retravailler des scans en noir et blanc pour renforcer la netteté et les contrastes sans bousiller les couleurs. Tout aurait peut être gagné à être mis en noir et blanc mais là encore il aurait fallu accéder aux planches originales, sinon il s’agirait juste d’une impression en « niveau de gris » à laquelle des modifications de contraste n’auraient fait aucun bien non plus.
Pas de panique cela dit, le papier semi-glacé est un bon choix pour le rendu des couleurs, et techniquement c’est tout de même plus joli que ce à quoi Panini a pu nous habituer dans ses premières intégrales de super héros (papier glacé, couleurs criardes trop saturées et qui bavent, points de trame d’impression dégueulasses, etc.) Mais ce n’est pas génial non plus et il fallait que je le mentionne.

L’édition de Dupuis de 1981 que je me suis également procurée par la suite (ben quoi ? On ne déconne pas avec les souvenirs, j’ai dit !) est meilleure, malgré le papier qui a un peu vieilli, mais elle ne contient pas le long récit L’Étoile verte puisque ce dernier a été réalisé en 1984. Il a été publié indépendamment dans un album chez l’éditeur Bague à Tel (toujours pas Dupuis. Ils ont perdu les originaux ou quoi ?)…mais qui s’arrache à des prix dépassant la centaine d’euros. Donc good luck pour le trouver ! Je pense que pour un curieux amateur de récits de ce genre, l’édition de 1981 est un bon choix. On la trouve à bas prix et il ne manque qu’une histoire, même si c’est la plus longue donc une des plus ambitieuses.
Malgré ces problèmes, c’était une grosse madeleine pour moi de retrouver ces histoires, et celles-ci sont vraiment de bonne qualité, avec un propos écologiste anti-guerre qui fonctionne toujours. A réserver aux amateurs cela dit.

Des dessins très fouillés

Des dessins très fouillés

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Est-ce que parmi vous certains ont la nostalgie des Chroniques Extraterrestres de Jacques Devos qui paraissaient dans Le journal de Spirou ? Si oui, cet article de Mattie Boy est pour vous !

La BO du jour : I believe in space !

24 comments

  • Présence  

    Voilà une bande dessinée dont je n’ai jamais entendu parler : vite ! je m’en lance à la découverte par le biais de l’article. Démarrage alléchant avec la référence aux EC Comics. Énorme surprise ! Je ne m’attendais certainement pas à trouver comme référence Le génial Olivier, bande dessinée que j’ai lue sous un format peu probable (en A6 agrafé à la main au milieu) laissé par un oncle dans sa chambre chez ses parents. Voilà une remontée de souvenirs totalement inattendue.

    Deuxième surprise : Jacques Devos admirait des gens comme Jack Kirby , Al Williamson, Wallace Wood. Du coup la référence aux EC Comics prend une plus grande dimension. Effectivement les planches insérées dans l’article évoquent une science-fiction propre sur elle et inventive.

    On voit que les pages sont des scans des magazines Spirou. – On en parlait à l’occasion de l’article sur Elric. Les rééditions des comics des aventures d’Elric sont également des scans de pages de comics imprimés et ça se voit. Je pense comme toi qu’il s’agit d’un choix contraint : soit c’est ça, soit il n’est plus possible de les rééditer. Pour rééditer Cerebus (qui est en noir & blanc), Dave SIm (l’auteur) expliquait qu’avec l’avènement et la généralisation du numérique, il a dû numériser toutes les 6.000 planches de sa série, parce qu’il n’était pas possible de convertir les films utilisés pour l’impression précédemment, directement aux fichiers informatiques. Du coup, il lui a fallu traquer les originaux qu’il avait vendus. Quand il n’ a pas pu mettre la main dessus, il a délégué le travail à un expert pour partir d’une page imprimée scannée et la nettoyer trait par trait. Le travail était encore compliqué par l’utilisation de trames mécanographiées dont l’impression originale avait bavé créant un effet de moirage. L’informaticien devait alors procéder à des retouches en copiant la trame propre et en la recollant sur la surface moirée. Un travail de titan réalisé sur une dizaine d’années.

    • Matt  

      Je ne m’attends pas à ce que beaucoup connaissent. C’est une BD oubliée qui n’a laissé des traces que dans d’obscurs et rares numéros de Spirou. Quant aux éditions en album, il faut vraiment un sacré hasard pour tomber dessus.
      Mais je suis surpris aussi que tu aies connu Génial Olivier; Moi je n’ai jamais lu cette série, et je ne sais pas du tout ce que ça vaut.

      • Présence  

        Je n’en ai pas gardé grand souvenir.

  • JP Nguyen  

    C’est cool que tu aies pu retrouver la trace de cette lecture d’enfance. Pour cela, je t’envie un peu.
    En cherchant dans ma mémoire de jeune lecteur, je ne vois plus trop de BD introuvable qui me tenterait irrépressiblement.
    En feuilletant des rééditions de Fantomiald il y a quelques temps, je n’avais pas réussi à retrouver ce parfum d’enfance si particulier et j’avais reposé le bouquin sans l’acheter.
    Éventuellement, je craquerais peut-être si je tombais un jour sur l’histoire selon Dingo.

    • Matt  

      Ah moi aussi je voudrais retrouver les récits de l’histoire selon Dingo.

    • Matt  

      Punaise JP, l’air de rien tu m’as donné envie de partir en quête de vieux Super Picsou géant. J’ai trouvé un site qui indique dans quels numéros sont parus les « histoire selon Dingo »

      • JP Nguyen  

        Il y a, dans l’histoire selon Dingo, comme des bouts de graines de Figure Replay…
        « L’argent, caisse ? »
        « Plutôt que des pieds ses voisins, le sage semelle de ses affaires »
        L’inventeur de la poubelle est originaire du royaume où régnait Tadimon X…

        • Matt  

          Comme je ne crois pas à une réédition, je pense me procurer quelques Picsou gant, quitte à charcuter les bouquins pour ne récupérer que les pages que je veux et m’en faire une compil dans un classeur avec pochettes plastiques^^

          Ouh le blasphémateur que je suis, je vais faire des dégâts^^

          Je me souviens que j’avais lu Don Quichotte, Archimède, Marco Polo, Gustave Eiffel, Christophe Colomb, et quelques uns que j’ai du oublier.

  • Eddy Vanleffe  

    Je dirais que je veux ce livre: Fouchtra!
    Ça me rappelle un « madeleine à moi » les dossiers soucoupes volantes » de jacques Lob (Transperceneige) et Gigi. cette bd à mi chemin avec le documentaire m’a impressionné de mon enfance à aujourd’hui…

    Bravo Matt!

    • Matt  

      Je ne connais pas ta madeleine^^
      Content d’avoir piqué ta curiosité en tous cas.
      T’es auvergnat ? Ou tu veux du fromage ?^^

  • Tornado  

    Et bien voilà que je vieillirai moins bête à présent que je découvre l’existence de cette création du 9ème art !

    Une fois encore, je remarque que les articles construits autour d’une madeleine de Proust sont parmi les plus attachants. Car c’est toujours une excellent point d’entrée et une manière chaleureuse et personnelle de présenter une oeuvre.

    C’est étrange que tu dises qu’ils auraient dû tout mettre en noir et blanc car, moi qui suis pourtant hyper fan de NB, je me suis surpris à trouver les scans en couleur encore plus beaux, notamment le premier (avec la légende « Et si nous allions sur cette planète où tous nos potes disparaissent sans explication ?« ). C’est une colorisation particulièrement soignée pour ce type de publication périodique et relativement ancienne.

    Quant à moi, je continue encore vainement d’espérer retrouver ces vieilles BD dont personne ne se souvient, qui paraissaient dans un magazine dont j’ai oublié la référence, et qui mettaient en scènes de personnages en forme de main, de pied et de fesse…

    • Matt  

      Tu n’as pas assez de souvenirs de ton truc aussi^^ C’est difficile à trouver.

      Alors attention, j’aime beaucoup la mise en couleurs aussi. Je disais juste ça par rapport aux planches scannées. Celles en noir et blanc sont plus jolies dans la réédition. Parce qu’on peut retravailler le noir et blanc à l’ordi sans souci.
      Mais comme je le dis, s’ils n’avaient pas les planches d’origine, de toutes façons ils n’auraient pu faire qu’un niveau de gris et je ne sais pas si ç’aurait suffisamment masqué l’aspect « planche scannée »

      Mais évidemment que dans le meilleur des mondes, je préférerais aussi la version couleur.
      La BD de 1981 est la plus jolie. C’était une publication Dupuis qui disposait encore surement des planches d’origine. Et je m’étonne d’ailleurs que cette version n’ait pas servi de base pour la réédition. Je ne connais pas du tout les contraintes de ces rééditions de BD à moitié perdues.

    • Matt  

      Pour ton truc tu n’as pas l’auteur, pas le titre, pas la référence du magazine…
      Alors certes il ne doit pas y avoir 36 BD avec des persos en forme de mains ou de fesses.
      Mais si on cherche BD avec fesses et mains sur le net…on tombe sur…d’autres trucs^^

    • Eddy Vanleffe  

      Archibald Razmott dans le journal de Mickey?

  • Bruce lit  

    C’est assez émouvant le récit de ce souvenir qui ne veut pas mourir. De cette quête-enquête de LA Bd disparue de ton enfance avec son Happy End. Tornado nous avait raconté ça aussi pour son article Pif Gadget si je me souviens bien (le crossover des séries de l’époque).
    Rahan proposait aussi un contenu plus adulte que certaines séries PIF. Je retiens de ton article que c’est aussi ce qui nous attirait enfant : ce passage vers l’au delà de soi.

    Pour le reste, même si le concept d’Aliens pacifiques est chouette et plus atypique que la moyenne, c’est beaucoup trop scifi pour que je sois amené à vouloir feuilleter ceci un jour (ou l’autre). Les dessins me confirment qu’il y a là tout ce que je fuis en BD.

    • Matt  

      Je me doutais bien que ce ne serait absolument pas ton truc^^
      Mais oui c’est vrai, ce qui m’a marqué c’est que ces BD faisaient plus sérieux et inquiétant. Même si au final il y a de l’humour (mais noir)

  • PierreN  

    Ayant lu un certain nombre de Spirou de la seconde moitié des années 70 (période Trombone illustré, centaures bleus & co), les visuels me sont assez familiers.

  • Matt  

    L’utilité des clichés, c’est qu’on se fait tout de suite une image mentale du truc.
    J’ai jamais grillé de marrons, donc j’y ai pas pensé^^

  • Jyrille  

    Alors là Mattie, cette bd ne me dit rien du tout… et pourtant, les premiers scans avec les Spirou les plus récents me parlent (ceux légendés « Quand ils apparaissent… ») ! C’est horrible, je sens que je vais dépiler mes vieux Spirou que j’ai enfin intégralement récupérés et y chercher ces numéros. Il faut dire que moi aussi je possède des Spirou des années 70, je les avais eu enfant lors d’une grippe qui me clouait à la maison, offertes par une connaissance de mes parents… Mais ces histoires ne me disent rien, alors que l’image des extra-terrestres oui ! Cela m’intrigue fortement. De ce que tu en dis, cela pourrait aussi se rapprocher des épisodes de Twlight Zone, et de certaines histoires courtes de Moebius ou de Metal Hurlant.

    Par contre je me souviens très bien que je déteste Génial Olivier, notamment à cause du dessin. Ici le dessin me semble plus approprié et je pourrai donc tenter l’aventure. D’ailleurs tu parles de bds tombées dans l’oubli et beaucoup de ces bds étaient dans Spirou pour moi. Je crois que les épisodes de Franka (une bd hollandaise) ont été récemment réédités, mais j’adorerai retrouver les épisoes de Quasar, du Flagada (j’adorai ça, comme Les motards du même Degotte), de Arkel le petit ange…

    La BO : je suis fan.

    • Matt  

      Cool que ça t’intrigue^^
      Je n’ai jamais lu Génial Olivier parce que le dessin ne m’attirait pas non plus. Mais là c’est bien différent.

      Le flagada, j’ai un vieil album un peu jauni « Emilius le terrible » et une BD rééditée « le Flagda et les pépins de la pèche » ^^
      Il y a plein de calembours que JP ne renierait pas dans cette BD. C’était chouette. Un article un jour peut être.

    • Matt  

      Les motards sont un peu moins « oubliés », ils ont eu droit à davantage d’albums. Alors que le Flagada, certaines histoires dont je me souviens (comme « l’ïle de Nivapapapa ») n’ont jamais été rééditées.

    • Matt  

      Emilius le terrible coute un bras maintenant.

      Mais si tu veux voici le sommaire des « pépins de la pêche » si tu veux sauter dessus. Ce n’est qu’une petite sélection de récits mais c’est mieux que rien du tout :

      -le martin-bêcheur (long récit de 46 pages)
      -Requin, flotte et fantaisie (21 pages)
      -des grenades dans le potage (12 pages)
      -vol au dessus d’un nid de flagadas (8 pages)
      -Flagada et compagnie (12 pages)
      -l’alcipiscide (4 pages)
      -Les lapins roses (6 pages)
      -le melon extraterrestre (8 pages)
      -L’oiseau du temps jadis (6 pages)
      -l’oiseau moche (6 pages)
      -Le réducteur intermoléculaire (6 pages)
      -Les dents de la mer (6 pages)
      -les dégats de a marine (6 pages)
      -L’enfance du Flagada (4 pages)
      -Derniers pépins de la pèche (3 gags d’une page chacun)

      C’est quand même un tome de 156 pages qu’on trouve encore à moins de 10€. Si tu aimais, y’a pas à hésiter^^

  • Dominique  

    Bonjour,

    J’aurais presque écrit le même article !

    Pour info, ces histoires ont été publiées entre 1974 et 1984 dans le Journal de Spirou 1926 à 2221 et, pour l’Étoile verte, 2416 à 2419. Devos a eu aussi « carte blanche » dans le Journal de Spirou 1888, avec une histoire sympa sur le voyage temporel. Les rubriques « carte blanche » permettaient de découvrir un auteur grâce à un récit original en deux pages.

    J’ajouterai que ces histoires ont un côté philosophique indéniable, la critique d’une autre civilisation, fût-elle extra-planétaire, étant plus facile que la sienne propre. On actualise l’astuce des Lettres persanes…

    Personnellement, ma préférée est « La Planète hostile », publiée le 29 mai 1975 dans Spirou 1937.

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