Eden Garden (Legend)

LEGEND par Ridley Scott

Un article de : TORNADO

1ere publication le 14/06/16- MAJ le 26/12/19

Un méchant qui annonce la couleur !

Un méchant qui annonce la couleur !

Il existe trois versions du film :
1) La version dite « européenne », celle que tout le monde connait car c’est celle qui est sortie au cinéma en Europe, qui a été vue à la télévision et qui était disponible sur l’ancienne version DVD.
2) Le director’s cut, disponible aux USA depuis 2003, mais encore inédit chez nous avant la sortie en blu-ray.
3) La version « américaine » réputée irregardable, avec la musique de Tangerine Dream, inédite sous nos latitudes.

Dans le blu-ray, une introduction de Ridley Scott indique qu’il n’a pas été possible de proposer le director’s cut dans une HD vraiment satisfaisante et ce dernier n’est disponible qu’en version originale sous-titrée. C’est néanmoins la meilleure version et c’est elle que je vais m’empresser de commenter ici…
A noter que Ridley Scott s’est fait le grand spécialiste des films aux multiples versions dont l’exemple le plus frappant demeure évidemment son Blade Runner au cinq copies…


Quel est le secret de la licorne ?

Le pitch : Dans l’aube des temps, l’équilibre du monde est maintenu grâce à un couple de licornes, dont la pureté demeure garante de cette harmonie.
Depuis son antre, le démon Darkness rêve de plonger la Terre dans le chaos. Il doit pour cela tuer les licornes, mais ne peut les approcher tant leur pureté les protège du mal. Lorsque la princesse Lili et le facétieux Jack O’Green tentent de s’approcher des deux créatures immaculées, Darkness voit enfin l’occasion d’utiliser leur innocence afin de précipiter la chute des licornes.
Après avoir fait assassiner le mâle par ses fidèles gobelins, Darkness s’empare de la femelle et de la princesse, qu’il espère séduire. Jack devra s’allier aux elfes et aux fées afin de délivrer la jument et la jeune femme…

Réalisé en 1985, Legend est le quatrième film de Ridley Scott (après Les Duellistes, Alien et Blade Runner). Dans la lignée des deux films précédents, le réalisateur s’impose comme un visionnaire en créant des images inédites et somptueuses. Legend est probablement le premier film féérique à saisir l’essence du merveilleux d’un point de vue purement cinématographique. C’est-à-dire qu’il s’emploie à matérialiser la féérie de manière conceptuelle, visuelle et sonore. Ainsi, il brosse des tableaux plus qu’il ne raconte une histoire. Beaucoup de gens n’y auront rien compris en lui reprochant de filmer un mauvais scénario. Grave erreur ! Ils seront passés complètement à côté du concept : Matérialiser le merveilleux sous forme d’archétype mythologique. Le décor du film est donc unique et illustre une parabole de la Genèse. On assiste tout simplement à une relecture du jardin d’Eden, avec la licorne en lieu et place de la pomme, la jeune princesse causant la perte du paradis en succombant à la tentation interdite… A la différence de la Bible, nos héros auront droit à leur rédemption, comme dans les contes !

Darkness : Le plus beau diable de l’histoire du cinéma !
Avec l’aimable autorisation de Frederic Steinmtetz

En choisissant comme source d’inspiration le plus ancien des mythes (la Bible), Ridley Scott et son équipe s’assuraient ainsi de puiser le merveilleux à sa source. Une mise en abîme vertigineuse, manifestement incomprise par le public.

Ainsi, il convient de le répéter : Le scénario de Legend n’est pas mauvais. Il est génial ! En revanche il est inhabituel car il contourne la structure consacrée du récit afin d’incarner la notion de mythe sous le verni d’une illustration féerique. L’histoire que le film raconte n’est ainsi plus que le prétexte par dessus lequel le mythe prend vie, sous la forme d’une série de tableaux merveilleux, qui parviennent à matérialiser cette Terre séminale du mythe avec une atmosphère réellement unique, le spectateur ayant littéralement l’impression de voir le monde tel qu’il aurait pu être à l’aube de la création (il faut essayer d’imaginer la sensation visuelle que représentait le film sur un grand écran dans une salle obscure !).

Legend est ainsi un film conceptuel et impressionniste, qui se ressent davantage qu’il se regarde et s’écoute. On peut ainsi le comparer à une toile sur laquelle on verrait ce que ressentait le peintre plutôt que ce qu’il voyait en peignant la nature. Et en définitive, le film de Ridley Scott échappe à la doctrine habituelle du récit structuré pour ne devenir plus qu’une épure visuelle et sonore (ah ! le score sublime de Jerry Goldsmith et la magnifique scène de la valse avec le diable !), proposant néanmoins une relecture de la Genèse à la manière du conte…


Mia Sara et Tom Cruise : Adam & Eve dans le jardin d’Eden…

Ceci étant dit, tout n’est pas parfait dans le film, et ce dernier accuse quelques longueurs et un dénouement qu’on aurait préféré plus spectaculaire.
Il faut préciser que Ridley Scott et son équipe ont été obligé de surmonter un sacré nombres de déconvenues (dont cinq réécritures du scénario par le romancier William Hjortsberg), dont la plus importante demeure l’incendie des studios de Pinewood qui ravagea l’un des principaux décors du film (apparemment gigantesque et onéreux), obligeant Scott à renoncer ainsi à certaines séquences.

Lorsqu’il sort en 1985, Legend est un échec commercial cuisant et la carrière de Ridley Scott continue de prendre l’eau après Blade Runner.
C’était pourtant la bonne époque pour l’heroic fantasy au cinéma puisque le public avait connu en seulement quatre ans pas mal de grands films dans le genre consacré, avec Excalibur et Le Dragon du Lac de Feu (1981), Conan le Barbare (1982), Krull (1983), ou encore Ladyhawke, la Femme de la Nuit (1984).

Le director’s cut ne peut être considéré à proprement parler comme une version longue, puisqu’il n’y a aucune scène supplémentaire. Il est pourtant bien plus long (1h50, contre 1h30 pour le montage européen, le tout calculé sans les génériques de fin), mais il s’agit plus de rajouts ici et là, parfois imperceptibles, rendant le montage plus fluide et cohérent. Les coupes brutales, qui paraissaient étranges dans l’ancien montage, ont ainsi disparu.
Pour ma part, il est clair que, désormais, l’ancienne version dite « européenne », est devenue obsolète…

Si j’ai réussi à insérer le doute dans votre esprit, je vous suggère de redonner sa chance au film (director’s cut, OK ?) en gardant à l’idée qu’il ne s’agit pas d’un récit au sens classique du terme, mais plutôt d’une œuvre d’art conceptuelle et une tentative d’approcher le medium cinématographique comme quelque chose non pas de cérébral, mais de sensitif.
Avec le recul, il est amusant de retrouver un Tom Cruise débutant (22 ans à l’époque du tournage) et un Tim Curry qui, après avoir joué le diable, ne tardera pas à incarner un autre méchant d’anthologie en devenant le maléfique clown Grippe-sous dans Ça, l’adaptation du roman de Stephen King !


Une scène magnifique : la scène de la valse avec le diable !

22 comments

  • JP Nguyen  

    Teaser du matin : Tornado’s Fantasy 4/4
    En 1985, avant que Mia Sara n’aille buller avec Ferris et que Tom Cruise ne s’envoie en l’air avec Iceman, ils étaient déjà rentrés dans la légende grâce à Ridley Scott. Princesse ingénue, fées, gobelins et démon cornu vous attendent dans un nouvel article signé Tornado, un fort en thème qui réhabilite sa version préférée de Legend.

    La BO du matin
    La bande originale européenne de l’époque (dont les ricains furent privés jusqu’au Director’s Cut de 2003)
    https://www.youtube.com/watch?v=H7CF3eVfcn4

    Ouh que c’est vieux pour moi, ça ! J’ai vu ce film sur Canal… Le méchant était sacrément impressionnant… Mais mon allergie à Tom Cruise doit dater de là (avec dans la foulée Top Gun et Cocktail pour enfoncer le clou)…
    Effectivement, Ridley Scott collectionne les versions alternatives de ses films…

  • Matt  

    Très bel article à nouveau.
    Ce film est en effet sympathique. Je ne partage pas non plus ton enthousiasme sachant que j’ai moi-même trouvé que le scénario était un peu mince. Mais je n’avais pas fait le rapprochement avec la genèse. Pourtant ça semble évident quand on te lit.
    J’avais vu cette fameuse version director’s cut mais de manière plus ou moins…légale. Ben ouais mais sans lecteur blu-ray…

    D’ailleurs voilà typiquement l’exemple du blu-ray qui m’agace. La sortie de cette version du film uniquement en blu-ray malgré, comme tu le soulignes, une copie HD qui mérite à peine ce support, est clairement un coup visant à faire oublier le DVD. Et je ne vais pas répéter les raisons pour lesquelles ce serait effrayant pour de nombreux films que le support DVD soit oublié comme la VHS.

    Il n’en reste pas moins que ce film est malgré tout très beau, avec une magnifique imagerie féérique (un film un peu aux antipodes de celui d’hier à ce niveau là finalement puisque là on est vraiment dans le conte de fées au sens classique)
    Tim Curry était magnifique en Darkness (j’avais une figurine/statue de ce personnage, de chez McFarlane tellement j’aimais son look)
    Je ne me souviens plus beaucoup des différences entre la version de base et le director’s cut mais je me souviens en effet que le director’s cut offrait plus de temps d’image à certains personnages. Notamment Darkness et la princesse en mode « dark » avec une conversation plus longue. Comme si la version de base témoignait de la nécessité de moins montrer le méchant alors qu’on a l’impression que c’est lui le personnage principal dans la version longue (enfin…UN des personnages principaux)

  • Présence  

    Legend est ainsi un film conceptuel et impressionniste. – J’en déduis que le réalisateur s’appuie sur les conventions d’un film de genre pour développer sa propre vision, comme dans les meilleurs comics de superhéros.

    Suite à la lecture de cet article tout en sensibilité, j’éprouve la sensation qu’un article sur Ladyhawke, la Femme de la Nuit pourrait être dans les tuyaux…

  • Tornado  

    La mise en relation avec les comics d’auteur est bien vue. Car effectivement Scott traite un sujet archétypal avec une véritable vision d’un sujet qu’il plie à son medium.
    J’ajoute que je trouve le film déstabilisant au niveau de son atmosphère. Comme si l’on était soudain littéralement transporté dans un monde étrange (dérangeant par son étrangeté), un peu comme dans Dark Crystal. Et cette sensation, pour moi en tout cas, est un très bon signe pour apprécier un film.

  • Matt  

    Moi j’ai toujours trouvé que Darkness volait la vedette à Tom Cruise. Je ne sais pas si c’était voulu. Mais j’aime beaucoup la scène de « séduction » de la princesse qui montre que ce diable n’est peut être pas à 100% mauvais. ça me faisait un peu penser à la belle et la bête. Il est agressif mais il essaye. Ce n’est pas Sauron quoi. Il discute, il argumente, etc.

  • Jyrille  

    Je vote pour un article sur Ladyhawk aussi ! Sinon je n’ai jamais vu ce film, va falloir y remédier…

    • Matt  

      Ladyhawk m’avait plu mais la musique me gonflait. Au même titre que la version américaine de Legend, on a droit à une musique electro de Tangerine Dream.
      Sauf que là, c’est je crois la seule version existante du film. Contrairement à Legend.

  • Tornado  

    Je n’ai pas l’intention d’écrire un billet sur Ladyhawke. Tout comme Matt, le film me hérisse parfois les poils avec sa musique ringarde.
    C’était une volonté du réalisateur Richard Donner (Damien La Malédiction, Superman 1 et 2, Les Goonies, L’Arme Fatale), qui souhaitait sortir du cadre lyrique habituel de ce type de film médiéval. Il voulait moderniser la mise en scène. Il faut avouer que le résultat est catastrophique tant la musique d’Alan Parsons, qui a rapidement mal vieilli, est complètement à côté de la plaque sur toutes les images !
    C’est dommage, car à côté de ça le film est plutôt sympa, avec son parti-pris « relativement » naturaliste.

    • Matt  

      Tout pareil.
      On m’a déjà sorti que c’était une volonté du réal pour « défendre » le choix de musique.
      Mais que ce soit volontaire ne rend pas la musique forcément bonne^^

  • Tornado  

    Je trouve ces derniers films plus qu’honorables. Je les trouve même excellents.
    Il faudrait que je revoie « Prometheus » car il m’avait beaucoup plu au cinéma et j’ai été surpris de ses mauvaises critiques.

    • Matt  

      C’est un peu grandguignolesque quand même Prometheus j’ai trouvé. Il ne m’a pas laissé beaucoup de souvenirs, ce qui est assez mauvais signe en général.
      Déjà il y a l’origine des créatures ultra capilotractée et qu’il fallait, on ne sait pas pourquoi, forcément ramener à des expériences faites par les hommes (ça pouvait pas juste être des créatures venues d’ailleurs dont on ignore tout ? Cette volonté de toujours vouloir donner une origine claire à quelque chose, et si possible en rapport avec les humains, m’agace. Comme si l’univers tournait autour de nous.)

      Ensuite il y a des scènes un peu WTF comme la nana qui s’ouvre le bide à l’aide d’une machine comme ça sans anesthésie puis qui s’en va courir dans les couloirs le bide ouvert. C’est un détail peut être mais ça rejoint toutes ces scènes exagérées de blockbuster où tout le monde semble invulnérable. C’est comme Iron Man dans les films qui se paie une méchante gamelle de 200 mètres et qui n’a rien. Une armure ne protège pas d’une chute ! Il devrait être en bouillie à l’intérieur le mec. Alors passe encore pour un film de super héros, mais dans Prometheus ça m’a un peu choqué.
      Après je ne dirai pas que c’était une bouse atomique le film, mais je n’éprouve aucune envie de le revoir. Je me souviens d’un sentiment global de complexité inutile et de scènes tirées par les cheveux.

      • Tornado  

        Je me rends compte que je me souviens quasiment de rien de « Prometheus », sinon d’une intro magnifique et d’un sentiment immersif. Je l’ai en DVD. Je le mets de ce pas dans ma liste « à revoir »…

      • Matt  

        Moi j’ai tendance à trouver que les sagas (filmiques, mais parfois aussi en BD) les plus courtes sont les meilleures. A trop vouloir tirer sur la corde…
        Le prochain Alien ne m’intéresse pas du tout. Après…peut être que ce sera une bonne surprise, mais je ne retiens pas mon souffle avant la sortie quoi.

  • Leo le gars de Nice  

    J’ai toujours aimé ce film. Je l’ai vu assez tardivement et je l’ai catalogué dans les « perles » genre Excalibur, Dark Crystal, Conan et autres Ladyhawk (Sans doute le moins bon dans le lot)…
    J’ai toujours hésité à acheter ce director’s cut et j’ai à présent bien envie de me le payer… Merci Tornado. Ça me fait penser à un autre directors »s cut que j’aimerias enfin voir, celui de Nightsbreed (Cabal chez nous)… Un putain de film détruit par les crétins qui n’y ont rien compris, la boite de prod’ en premier.

    Et comme tu dis, ce Darkness, génial!

    • Matt  

      J’ai vu Nightbreed (ou Cabal) mais je m’en souviens très mal. C’était la version coupée forcément.
      Un ami m’a dit avoir vu le director’s cut et, à sa grande surprise, il s’est davantage emmerdé que devant la version coupée.
      Il faudrait en effet le voir pour juger.

      • Tornado  

        J’ai vu la version longue de Cabal l’an dernier. Et j’ai trouvé ça assez chouette.
        Je n’aimais pas beaucoup l’ancienne version. Mais cette version longue, avec son parfum 80’s, sa copie flambant-neuve et son montage amélioré, c’était très sympa.

        • Matt  

          Ok, bon bah il me reste à me faire mon propre avis alors.
          Mais c’est moi ou il n’existe pas chez nous ? (même en blu ray)

          C’est moi ou les films de Barker ne sont pas aimés en France ? Déjà le director’s cut de Lord of illusions n’est dispo qu’à l’étranger.

    • Leo le gars de Nice  

      Merci, Lionel 🙂
      Je suis aussi d’accord avec tes paroles sur Prometheus qui est excessivement décevant… Comme l’étaient à mon goût La Menace Fantôme ou … Land of The Dead.
      Tornado et moi avons pondu un article ici même sur Excalibur, tiens…

      J’ai oublié The Neverending Story, qui, s’il omet bien des détails du livre (comme toujours) et surtout la critique entre l’idée du néant et ce qu’elle est dans le monde réel, sait tirer son épingle du jeu!

  • Matt  

    Le Robin des bois m’a bien déçu. En fait ça se termine là où ça devrait commencer en fait. C’est une sorte de prologue à l’histoire qu’on connait…alors mouairf.

    Sinon pour Conan, Dark Crystal et Excalibur…je trouve que Conan a vieilli et que Shwarzy a un peu une tête de con, je n’ai pas vu Dark Crystal, et je ne suis pas fan de la version de la légende arthurienne dépeinte dans Excalibur. Voilà. (Matt qui cherche à se faire des amis^^)
    Mais bon avis personnel hein. Tant mieux si vous êtes fan.

  • Jyrille  

    Ca y est, je l’ai vu. On ne peut pas dire que j’ai aimé, mais il n’est pas inintéressant. J’ai rapidement compris que l’histoire n’avait pas trop d’intérêt (on court rapidement vers un fin à la Indiana Jones), et le film a vieilli. Ainsi, les images sont souvent trop sombres comme dans la plupart des films de genre de l’époque (comme Mad Max 2, Le Dragon du lac de feu (?)…) et certaines incrustations deviennent forcément laides. La fausse neige m’a fait sortir du film. Comme je n’ai vu que la version européenne, le montage trop sec est une horreur. Le gros point noir de cette version. Pour l’histoire, je ne comprends pas comment la seconde licorne revient à la fin, qui est tout de même très kitsch. Alors oui, d’accord avec toi, c’est la volonté de créer le merveilleux sur pellicule. Mais pour moi, je l’ai plus ressenti dans le premier Avengers ou la lecture de Cap America Blanc, comme je le disais hier. Cela n’a rien à voir, je sais… Je n’avais pas fait le parallèle avec la Bible mais c’est bien vu.

    Par contre, j’ai directement eu le sentiment qu’il fallait chercher dans la représentation, la vision de Scott. Et comme toi, j’y ai vu une succession de tableaux, avec une recherche visuelle incroyable, même dans ses premiers plans : voir Mia Sara (la princesse Lili) chercher Jack au milieu des arbres après avoir fait fuir la licorne est magnifique. On voit bien que ce plan est recherché, posé. La plus belle scène est évidemment celle de la danse avec la robe, où Lili devient encore plus belle en princesse des ténèbres.

    Evidemment, il faut souligner le soin apporté aux décors, aux costumes, au maquillage (Darkness, terrible), à la lumière, tous ces points sont clairement précurseurs, on l’a vu ensuite dans Le seigneur des anneaux et Game of Thrones.

    Le score de Jerry Goldsmith n’est pas mauvais (un passage terrible, celui dans les prisons lorsque le cuistot vient chercher un nain ou un elfe à faire cuire) mais il en fait parfois un peu trop.

    Content de l’avoir vu, mais je ne pense pas que je prendrai du plaisir à le revoir. On va se refaire Blade Runner avec Maël (qui ne l’a pas vu), ce sera parfait.

  • Tornado  

    Naïvement j’ai toujours pensé qu’à la fin, la femelle licorne était avec son petit. Mais ce n’est pas sûr car, du coup, ç’aurait dû être un poulain !
    La fin est kitsch mais totalement assumée pour moi, car le script fait évoluer la Genèse vers le conte de fée.
    Pour la neige artificielle, j’y ai vu un aspect théâtral charmant, auquel on a été habitué dans les anciens films hollywoodiens des années 40/50 (je pense notamment au merveilleux « Brigadoon » et à ses décors quasiment aussi féériques que ceux de Legend).

    Pour le reste, ce n’est pas un film parfait comme indiqué plus haut. Mais en tout cas il ne mérite pas selon moi sa mauvaise presse notamment au rayon du scénario. Puisque je reste convaincu que ce dernier élément, au sens classique du terme, ne constitue nullement le sujet du film.

    • Jyrille  

      Merci de ta réponse Tornado ! Comme toi, et comme je l’ai dit, le scénario ne me gêne pas car finalement très proche de beaucoup de films des années 80 (Goonies, Indiana Jones… enfin disons son déroulement) et que le propos est clairement ailleurs, je l’ai tout de suite senti.

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