GOTHIC PAS TOC (BATMAN GOTHIC)

BATMAN GOTHIC, par Grant Morrison & Klaus Janson

Un article de TORNADO

1ère publication le 23/02/21- MAJ le 23/01/22

VO : DC Comics

VF : Urban Comics

Le fond et la forme…
© DC Comics

Cet article porte sur le one-shot BATMAN GOTHIC.

Avant d’être présentée sous forme de graphic-novel, cette histoire était en fait un arc narratif de la série LEGEND OF THE DARK KNIGHT (épisodes #6 à 10), une série publiée à l’époque pour offrir aux lecteurs des récits autonomes et relativement matures, focalisés sur les débuts de la carrière du justicier en costume de chauve-souris, et publiés dans la foulée et dans l’esprit du mythique et séminal YEAR ONE de Frank Miller et David Mazzucchelli.

En VF la chose a été publiée dans la collection GRANT MORRISON PRESENTE BATMAN, dans un album à part, intitulé TOME 0 – GOTHIQUE. Traduction de notre ami Alex Nikolavitch.

Un dessin pas forcément séduisant, mais quand même sacrément chiadé !
© DC Comics

Le pitch : A Gotham City, un mystérieux et terrifiant serial killer répondant au pseudonyme de Mr Murmure, s’en prend exclusivement aux caïds de la pègre. Totalement désemparés, les mafieux prennent une décision improbable : Demander l’aide du justicier de la ville, Batman en personne !

Notre enquêteur particulier va alors découvrir que l’existence de Mr Murmure est étroitement liée au passé de Gotham City, et par extension à l’un de ses propres traumatismes, remontant à son enfance…

Première chose à savoir : GOTHIC est l’œuvre, en 1990, du scénariste Grant Morrison, alors encore débutant mais déjà remarqué pour le désormais culte et incontournable BATMAN : ARKHAM ASYLUM, qu’il a imaginé l’année précédente. Une création marquante et profondément originale qui l’a immédiatement propulsé dans le peloton de tête de la scène britannique (lui est écossais), venue aux USA pour dynamiter le comic book super-héroïque en le hissant dans une sphère beaucoup plus adulte et créative que ce que nous pondait alors le tout-venant autochtone, si l’on veut bien évidemment excepter les Frank Miller et autres Steve Gerber, déjà à l’assaut de la palissade du Comics Code Authority, grand pourvoyeur de comics avec des slips par-dessus le pantalon qui ne se voudraient pas infantilisants…


Deuxième précision : GOTHIC prend le chemin inverse du best-seller mettant en scène Batman au cœur de l’asile d’Arkham. Artistiquement, déjà, Morrison décide de ne pas goûter aux mêmes bizarreries. Alors qu’il s’était adjoint les services du graphiste Dave McKean sur le précédent, il utilise ici ceux de Klaus Janson, dessinateur au style beaucoup plus classique, par ailleurs habitué au métier d’encreur (BATMAN : THE DARK KNIGHT RETURNS, comme par hasard…). Là ou Mc Kean expérimentait diverses techniques de peinture, de photographie et de collage, accouchant d’une hallucinante (et splendide) atmosphère baroque, expressionniste et inédite, Janson opte pour un style assez basique, peu esthétique, davantage dans l’esprit du label Vertigo de l’époque (HELLBLAZER, par exemple) que des super-héros en costume moulant flashy et muscles saillants. Cette note d’intention picturale n’est pas innocente, tant et si bien qu’elle colle parfaitement au récit concocté par le scénariste.

Un expressionnisme quasiment monochrome.
© DC Comics


J’ai lu, à propos de cette œuvre, des critiques peu élogieuses que je ne partage pas du tout. Il est vrai que les planches de Janson sont fort peu « jolies ». L’encrage est brutal et les formes paraissent comme découpées à la serpe. La mise en couleur, au premier coup d’œil, est également d’une simplicité et d’une austérité glaçante. Mais bon sang, c’est fait exprès ! Il s’agit là d’un parti-pris afin de lier le fond à la forme. Non mais réfléchissons un peu, le scénario de Morrison aurait-il pu coller à un style différent ? Cette histoire de tueur démoniaque et immortel revenu après des années pour décimer la pègre de Gotham City aurait-elle été plus crédible avec les jolis dessins de Jim Lee ou Marc Silvestri (pour citer les stars montantes de l’époque) ?


Il paraît évident, une fois ce constat établi, que Morrison a décidé d’éclairer la figure du Dark Knight d’une manière différente, radicalement opposée à celle qu’il avait choisie sur son récit précédent. Ainsi, aucun super-vilain en costume ne hante les pages de GOTHIC. Batman affronte avant tout des hommes, des gangsters et finit par se mesurer à une force surnaturelle rappelant plus les récits de Lovecraft ou d’Edgar Poe (dont certains extraits de poème sont cités) que les sempiternelles luttes manichéennes propres aux comics de super-héros. Après une création artistique intense, le scénariste revient à quelque chose de beaucoup plus classique.

Batman dans la Chambre des Tortures !
© DC Comics


Le résultat est une réussite. GOTHIC déroule une intrigue solide, un polar bien noir mâtiné de surnaturel qui dégage un vénéneux parfum de ténèbres. Le scénario est limpide et linéaire (ce qui ne court pas les ruelles habituellement fréquentées par notre glabre écossais de scénariste), mais admirablement construit autour d’un envoûtant mystère. La toile de fond est également l’occasion de sonder le passé et l’enfance de Batman, autant que l’architecture de Gotham City, dont la cathédrale (gothique bien sûr ! qu’allez-vous imaginer ?) sera le théâtre d’un affrontement final impressionnant mais aussi le moyen, à travers les réminiscences liées au méchant de service (coupable d’un pacte faustien dans la grande tradition du genre), d’une mise en abime assez maline opérée autour du titre choisi. Car le vilain aura été à l’origine de la construction de la grande cathédrale de Gotham city, une architecture qu’il aura ramenée de la vieille Europe, comme si le sombre passé du vieux continent avait finalement contaminé le nouveau…
Clairement un récit qui supporte plusieurs relectures, dont les multiples couches en toile de fond viendront à coup sûr en nourrir la richesse.

Un Batman comme je les aime, solitaire, mystérieux, sombre et expéditif, qui n’a pas besoin de sidekick et encore moins d’une famille chauve-souris pour exister, mais qui fait en revanche de sa ville (Gotham) un personnage à part entière, lequel se pare ici de son costume sombre de circonstance…
D’un point de vue référentiel, j’ai carrément eu l’impression que Morrison lorgnait sur l’ambiance (gothique ! m’enfin…) des films de Roger Corman réalisés dans les années 6O, avec le grand Vincent Price. La plupart des films de cette « série » furent des adaptations des écrits d’Edgar Alan Poe, comme par exemple LA CHAMBRE DES TORTURES, dont la scène principale (une scène de torture, évidemment…), très iconique et surannée, préfigure celle du présent comicbook. Ce point précis renforce l’ambiance particulière de BATMAN GOTHIC, à la fois rétro et ténébreuse, mâtinée de références en matière d’art gothique (dans la préface de l’album, le romancier F. Paul Wilson, auteur de la célèbre FORTERESSE NOIRE -adaptée au cinéma par Michael Mann-, note même des références explicites à M LE MAUDIT de Fritz Lang (1932) et LES DIABLES de Ken Russel (1971)…

Pris d’un point de vue conceptuel, GOTHIC est une perle dans la bibliographie batmanienne et figure d’ailleurs en bonne place dans le panthéon des graphic-novels les plus estimables dédiés au personnage du Caped crusader.

Deuxième essai réussi pour Grant Morrison, dont l’œuvre est désormais fortement liée à la mythologie de Gotham City, et la preuve qu’un comic-book n’est pas juste un défilé d’images jolies, mais avant tout une HISTOIRE, dont le but est d’être racontée de la meilleure manière qui soit…

Entre Edgar A. Poe et H. P. Lovecraft : Le gothique, c’est tout un état d’esprit !
© DC Comics

La BO  du jour

32 comments

  • Bruce lit  

    Bon il est dans ma PAL, c’est justement Alex qui me l’a filé. Vu mon aversion anti machin-chose que jeme suis juré de ne jamais relire, il était évident qu’il commençait à prendre la poussière.
    Mais puisque il s’agit d’une histoire en solo, sans toute la Bat-Smala et tout le saint cirque autour, que l’intrigue est lisible et parce que j’aime Klaus Janson je veux bien faire un effort…
    Un effort je l’ai aussi fait en m’imposant Zappa dont je ne supporte que HOT RATS (que j’ai écouté la dernière fois il y a15 ans quand même…). J’ai tenu 5 minutes soit la moitié de la chanson. Je n’y arrive pas : le gars discute sur une rythmique monotone, sa voix je l’ai toujours trouvée sans saveur. Sans doute que les textes sont brillants, mais musicalement ça n’a jamais pris.
    « Morrison décide de ne pas goûter aux mêmes bizarreries. Alors qu’il s’était adjoint les services du graphiste Dave McKean » Le livre de Siegfried Wurtz souligne que Morrison s’était senti trahi par Mc Kean…

    • Jyrille  

      Les textes de Zappa sont souvent parmi les plus odieux, graveleux et vulgaires de toute la planète rock.

  • Présence  

    Une fois n’est pas coutume, c’est moi qui jouerai le rôle du tiède. En lisant ton article, je comprends mieux pourquoi ce récit m’a un peu déçu.

    Le scénario est limpide et linéaire : en le voyant ainsi écrit de manière explicite, je m’aperçois que ce n’était pas mon horizon d’attente. Quand je viens lire du Morrison, je ne m’attends pas à un récit linéaire et simple.

    Batman dans la Chambre des Tortures : ne disposant pas de ta culture cinématographique, j’ai vu tout autre chose dans cette séquence. Avec ton explication détaillée, je peux maintenant comprendre l’hommage ou l’inspiration en provenance de Roger Corman. À l’époque, j’y ai vu un retour en arrière dans l’évolution des histoires de Bamtan : l’époque où ses ennemis costumés imaginaient des pièges diaboliques (peu plausibles) plutôt que simplement de l’éliminer sur le champ.

    Par contre la mise en couleurs de Janson me parlait plus car il était déjà le coloriste de la série Daredevil du temps Frank Miller : j’avais eu le temps de m’y habituer. 🙂 D’ailleurs, il avait dessiné quelque épisodes Daredevil ce qui fait que j’avais plus associé l’esthétique de cette histoire à DD qu’à Vertigo.

    Force m’est de reconnaître que ton article m’a donné envie de relire cette histoire avec ta vision en tête plutôt que mes a priori.

    • Jyrille  

      « À l’époque, j’y ai vu un retour en arrière dans l’évolution des histoires de Bamtan : l’époque où ses ennemis costumés imaginaient des pièges diaboliques (peu plausibles) plutôt que simplement de l’éliminer sur le champ. »

      Ah oui je crois bien que ça m’avait fait le même effet, sans pour autant gâcher ma lecture.

  • Matt  

    Ben moi toujours pas lu celui là…
    J’avais feuilleté
    Et avec le titre « gothic » je m’attendais à ce que ça exploite la galerie de Freaks des vilains de Batman tout droit sorti d’un Alice au pays des merveilles gothique.
    Béh non…

    Du coup je m’étais dit « mouais, je sais pas trop à quoi m’attendre, on verra »

    Voilà^^

  • Surfer  

    Alors, aujourd’hui, j’aime la mini série présentée et j’aime Frank ZAPPA.😉👍

    Est-ce que ce récit de Batman figure en bonne place dans le panthéon des grafic novels les plus estimables dédiés au personnage ? Je dirais que c’est aussi mon avis.👍

    Est-ce que c’est un récit qui supporte plusieurs relectures dont les multiples couches en toile de fond viendront à coup sûr en nourrir la richesse ? Je n’en doute pas ! Je ne l’ai lu qu’un fois et il m’a laissé un très bon souvenir. J’ai déjà envie de le relire.👍

    La BO: j’aime beaucoup 👍😉. FRANK ZAPPA, j’adore. Son album, THE GRAND WAZOO est une perle musicale. Une œuvre avec une sonorité JAZZ FUSION qu’il faut absolument écouter non compressée sur un bon système HiFi pour en mesurer toute la richesse.

  • Tornado  

    La lecture de GOTHIC est parfaite pour un lecteur… comme moi, qui aime fouiller le sous-texte, les références culturelles et artistiques et le jeu des mises en parallèle. Pour un lecteur venu chercher une histoire au premier degré c’est forcément banal. pour un lecteur venu chercher le Grant Morrison et sa narration ultra-compressée sibylline, c’est forcément décevant. Mais, dans tous les cas, je défendrai cette oeuvre de jeunesse qui mérite qu’on cherche à la creuser un peu plus loin qu’une simple histoire de méchant sans costume.

    L’album ZOOT ALLURES de Zappa : C’est l’époque où le moustachu en a ras le bol qu’on pense qu’il n’est qu’un guitariste moyen qui se cache derrière des effets arty. Et qui balance deux ou trois albums de guitare pour démontrer le contraire. Album de guitariste, donc.

  • Eddy Vanleffe  

    Dans la grande liste des « incontournables »qui s’amenuisent quand même…^^
    Gothic, Broken City me font encore défaut (ainsi que la maxi série de Lapham et Ramon Bachs)
    je lirais celui-ci avec un grand plaisir.
    Grant Morrisson étant pour moi totalement un DC-architect.; il a une connexion avec cet univers qu’il n’ pas pas avec Marvel.
    Multiversity est vraiment cool comme comics à jouer…

    Je ne l’idolâtre pas (je ne fais pas culte en général) mais sur un bon vieux Batman, je prends… je vais le checker chez Eaglemoss…

  • Matt  

    Mais sinon moi j’aimerais bien une publication en bonne et due forme de la série Legends of the dark knight…

    • Eddy Vanleffe  

      En VO c’est possible mais là en VF c’est mal barré tout est mis sous étiquette d’auteurs ( c’est pas une critique) FACES paraît de manière confidentielle dans le volume Arkham quelque chose double face, c’est une anthologie sur le personnage avec notamment Faces, un graphic novel de JM deMatteis et scott Mac Cloud et d’autres trucs sympas… Prey est sorti sous la collection vilains consacré au Docteur Hugo Strange etc….

      • Matt  

        Bah moi je critique ce choix par auteur !
        ça fait élitiste.
        Et du coup les épisodes d’auteurs pas connus, qui PEUVENT être bons, tu les as pas…

        • Eddy Vanleffe  

          A la base je serais d’accord avec toi mais une décénnuie de plus m’a dissuadé de combattre les moulins à vents… ^^
          une collection que j’aime beaucoup (amlgré son prix?)
          ben les intégrales Panini…
          du 1 au…..avec à peu près tout.
          Oui des mini sont insérées un peu à l’arrache ( je pense à Magik)
          oui 35 ou 32 parfois c’est chérot…
          oui l’objet avec ses rabats et les couvs parfois sont pas top
          oui encore la trad fait parfois peur
          Mais c’est ma conception du comics de super héros mainstream du 1 au…dernier

          Tout de suite Urban a tranché an faisant des gammes par auteur et des gammes thématiques et des anthologies…
          quelques années plus tard c’est aussi dur de s’y retrouver chez l’un que chez l’autre mais en même temps le comics c’est le bordel… c’est militant à ce point là… ^^
          l’avantage?
          il y en a quand même…
          les CATWOMAN de Brubaker
          S’y retrouver dans Green lantern
          pas mal de runs mythiques de nouveau accessibles et là aje vais te parler

          Wonder Woman par Perez
          Teen titans par Perez et Wolfman
          Justice league Bwa ha ha par Giffen et Maguire
          la vraie Suicide Squad par Ostrander
          etc…
          le plaisir est toujours un peu coupé par le fait que l’éditeur à choisi un point de départ et souvent aussi un point d’arrivée laissant entendre que plus rien n’est intéressant derrière mais ça laisse quand même de bonnes heures de lectures

        • Matt  

          Non mais sans aller jusqu’à tout prendre du 1 au dernier (parce qu’on n’aurait plus de vie à tout lire…et que tout n’est pas bon…), il y a aussi le découpage selon des arcs. Tu publies toute une série, mais tu coupes pas en plein milieu d’une histoire (ça, Panini ne l’a pas compris en restant bloqués sur les années…mais Marvel le fait en VO)

          Comme ça tu peux prendre des histoires au milieu, et oui tout est publié sans qu’il y ait des choix arbitraires de faits par les éditeurs genre « oh ça j’aime pas, ou je connais pas le nom de l’auteur, alors je publie pas… »

          • Présence  

            Moi aussi, je prendrais bien une publication en bonne et due forme de la série Legends of the dark knight… mais elle n’existe pas en VO. DC Comics ne réédite que des histories complètes en fonction de son actualité du moment.

  • Tornado  

    Il fut un temps où je rêvais d’une collection complète de la série Legends of the Dark Knight. Elle m’aurait comblé car il y a là-dedans tout simplement tout ce que j’aime dans ce personnage et son univers. Je n’aurais même pas eu besoin d’aller voir ailleurs (ou presque pas).
    J’avais même écrit à Urban pour le leur demander…
    Aujourd’hui j’ai renoncé. J’ai déjà assez à lire pour toute une vie, et je n’ai pas envie de revendre tous mes récits épars pour racheter les mêmes dans une autre collection.
    J’ai encore à lire toute la collection Grant Morrison Presente Batman (à part GOTHIC), celle de Paul Dini, les New Gotham de Greg Rucka, les Batman & Robin de Tomasi & Gleason, le Catwoman de Brubaker. Le White Knight de Sean Murphy et quelques autres broutilles. Ça dort sur mes étagères. J’ai bien de quoi faire…

    • Eddy Vanleffe  

      Ah ouais! finalement rien qu’avec Batou, t’en as pas fini avec le super slip..^^

      • Tornado  

        Non. Mais dès que je trouve ça juste moyen/bon, ça dégage…
        Faut que ça rentre dans ma grille : Texte + sous-texte, rapport fond/forme. Adulte ou à tout le moins universel… Un truc comme le SYMBIOTE SPIDERMAN et l’écriture de Peter David c’est le fond du slip pour moi (mode TROLL ON). 👹

        • Matt  

          Tu te souviens que la mort de Jean Dewolff chez SPidey, que tu as aimé, c’est du Peter David hein ?^^

          • Tornado  

            Mais oui. Sauf que je n’ai vraiment aimé que le premier épisode. Après c’est moins bien, et carrément grotesque sur la fin. Je sais ce que je dis, pas encore sénile le mec…

          • Matt  

            Bah…moi je sais que Peter David a écrit des trucs nuls (que MOI j’ai trouvés nuls; donc bien pire que SYMBIOTE) et du bon aussi. Son Hulk-the end, c’est bien. Un peu déprimant mais bien.

            Mais bon je comprends bien qu’il faille faire des choix de lecture et dégager des auteurs qu’on trouve pas à son goût.
            Sauf que des fois je m’interroge sur ce classement par auteurs…
            Aurais-tu lu Scalped si tu avais lu tout les trucs de Aaron chez Marvel en premier par exemple ?
            On peut passer à côté de trucs avec ce classement.

          • Tornado  

            Pas faux. Je vénère Aaron sur ses creator own au moins à égalité que je hais son boulot chez Marvel.

  • Bob Marone  

    Tout cela a l’air passionnant. Du moins ça correspond à la vision du Batman que j’aime : le justicier solitaire sans sa Bat-smala, l’atmosphère ténébreuse et noire, un grain de folie un peu malaisant, une outrance mesurée et vraisemblable. Bref, tous les artifices du plus gothique des super-héros. Mis à part Arkham Asylum, évidemment, je n’ai rien lu de Morrison sur Batman. J’hésite à attaquer les intégrales. Mais je sens que celui-ci devrait me plaire.

    • Tornado  

      De tout ce que j’ai lu de Morrison, c’est sans doute son travail le plus facilement accessible. Et pour le coup ça ne veut pas dire que ce n’est pas bon.

      • Jyrille  

        J’ai beaucoup aimé tout le run de Morrison sur Batou, mais pour le coup c’est pas du tout dans cette veine, c’est même un peu compliaué pour un novice comme moi, par contre ça se lit tout seul avec plein de personnages et d’aventures qui ne nous prennent pas pour des imbéciles. Pour rebondir sur ce qeu dit Matt, il y a effectivement une partie (quelques planches) qui apparaissent dans un autre run pour bien comprendre certains choix. De la même façon, il y a bien deux épisodes de ce run qui apparaissent dans le FINAL CRISIS tome 3. Je n’ai toujours pas lu MULTIVERSITY mais je crois le faire une fois que j’aurai relu tout SEVEN SOLDIERS et FINAL CRISIS (qui sont les trois tomes VF de Urban nommés FINAL CRISIS).

  • Jyrille  

    Très bon article Tornado, sur une bd que j’ai beaucoup aimée. Tu me donnes envie de la relire. D’ailleurs j’ai oublié de vous dire : j’ai relu Batman YEAR ONE suite à l’article de Eddy. Personnellement j’aime beaucoup le dessin. Je ne me souviens plus de cette histoire de toruture, mais elle m’a plus marquée dans LE CULTE, plus violente. Pour le reste je suis totalement d’accord avec ton analyse.

    Tu fais bien de mettre les références cinématographiques, car autant celles littéraires me paraissent évidentes, autant je n’ai pas de culture dans ce domaine. Autre chose : j’ai attaqué la lecture de mes derniers Gou Tanabe, Les montagnes hallucinées. Dans l’abîme du temps est vraiment incroyable.

    La BO : j’adore. Mais je n’ai pas cet album tiens, un manque, je connais mieux une de ses versions live (sans doute le NYC).

  • JP Nguyen  

    Alors, déjà, je valide le titre de l’article 😉
    Sinon, ça fait un bail que je ne l’ai pas relu. J’ai bien aimé ton commentaire sur la « note d’intention picturale ». A force d’aller sur le blog de Phil Cordier, j’ai un regard plutôt bienveillant sur le style de Klaus Janson même si, quand j’étais jeunot, son trait ne me séduisait pas trop (tout comme l’encrage de Tom Palmer… je n’aimais pas le « gras » de leurs lignes).
    Klaus Janson a dessiné un autre récit de Batman, Death and the Maidens, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le lire.

  • Patrick 6  

    Je me rappelle lorsque ce comics était sorti en édition Française (la vache ça nous ramène quand même 30 ans en arrière mine de rien !) j’avais longuement hésité à l’acheter avant de finalement renoncer (restrictions budgétaires oblige). Ton article me le fait regretter ! Heureusement pas besoin d’utiliser une Dolorean pour rattraper cette erreur de nos jours 😉

  • Kaori  

    Bon ben moi je passe. Mais je voulais quand même mettre un mot pour dire que j’avais lu ton article 😉 .
    Je n’argumenterai pas sur les raisons pour lesquelles ça ne m’attire pas. On a tous nos « grilles de lecture » comme vous dites. Et moi ces histoires-là ne m’attirent pas 😉

    Quant à la BO : les cris pendant les chansons me mettent toujours très mal à l’aise. J’ai arrêté au bout de 2 minutes…

    • Tornado  

      Merci quand même d’être passée Kaori !
      Je me doutais que ce ne serait pas ton truc. Pas l’ombre d’un Robin ! 😉

      • Kaori  

        Ben ouais… La BatFamille s’en prend plein les dents dans les commentaires (et aussi dans l’article !) mais le fait est que sans interaction avec d’autres personnages que j’apprécie, j’ai du mal à m’investir dans les histoires sombres de Batman.
        D’ailleurs, ta phrase qui souligne que Batman n’a pas besoin d’un sidekick ni d’une famille de chauve-souris m’a interpelée. Dans ces récits, il n’a pas besoin d’eux non plus pour exister. Du moins ce n’est pas comme ça que je le perçois. Ils représentent régulièrement plus une faiblesse avec laquelle il doit composer qu’une aide indispensable. Du moins c’est plus ce qui m’intéresse.
        Après, quand il y a tout le monde, ça ne m’intéresse pas non plus. Mais une enquête en duo (ou en trio, comme sur le 3 JOKERS !), je ne dis pas non 😉 ;

        • Eddy Vanleffe  

          J’aime les deux Batmen…
          le solitaire des débuts, le pater familias de la fin
          comme j’aime le Conan voleur, le chef de guerre et le roi

          • Tornado  

            Chacun ses goûts mais personnellement j’aime tous les super-héros solitaires et mystérieux. C’est comme ça que j’ai appris à m’identifier à eux quand j’étais enfant.
            Après, j’ai également développé une allergie (relative) aux sideckicks car à la base leur création est motivée par des choix commerciaux douteux (Robin créé pour rameuter le très, très jeune lectorat, Batgirl pour rameuter les filles dans la série TV, etc.). Heureusement, parfois c’est bien écrit et ça passe pour moi (exemple typique avec le Dark Victory de Loeb & Sale et la magnifique relecture des origines de Robin).

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