La League de l’autre côté du miroir

JLA – Earth 2 par Grant Morrison et Frank Quitely

On échange nos doubles ?©DC Comics

AUTEUR : JP NGUYEN

VO : DC Comics

VF : Soleil

JLA – Earth 2 est un one-shot de la JLA (Justice League of America), écrit par Grant Morrison et dessiné par Frank Quitely, avec des couleurs de Laura DePuy/Wildstorm FX.

Initialement publiée en 1999, cette histoire a depuis été rééditée à plusieurs reprises par DC Comics. En France, le titre fut publié chez Soleil en 2000, sous le nom JLA – Terre 2 (et oui, c’est très terre à terre, comme traduction…).

Alors on va parler de la JLA contre le CSA ? Va pas y avoir de censure au moins ?
T’inquiètes, y’aura même plein de spoilers !

Le CSA, c’est en l’occurrence le Crime Syndicate of Amerika, le reflet négatif de la JLA qui sévit sur une Terre parallèle où tout est inversé. Les gens ont le cœur à droite, au propre comme au figuré, la corruption est galopante et le Dieu universellement révéré est l’argent. Humm, j’ai un doute, est-ce si différent de chez nous ? En tous cas, dans ce monde-là, Alexander Luthor est le seul défenseur du bien et s’épuise à lutter vainement contre le CSA, qui domine la planète. Voyageant entre les dimensions, Luthor vient demander de l’aide à « notre » JLA, qui va faire une incursion de l’autre côté du miroir pour tenter de redresser les torts d’un monde qui n’en manque pas.

La première apparition du Crime Syndicate date en fait de 1964, sur la Terre 3 du multivers DC. Mais en 1985, toutes les Terres parallèles avaient été effacées lors de l’event Crisis on Infinite Earths. Ce one-shot fut donc l’occasion pour Grant Morrison, grand historien de la continuité, de remettre le concept au goût du jour et de ressortir ces vieux personnages de la naphtaline pour leur faire subir un joli lifting sous le crayon virtuose de Frank Quitely. Le duo nous livre là un récit de très bonne facture, très enlevé et agréable à lire, qui reste peut-être un trop en surface malgré quelques réflexions éparses (plutôt pessimistes) sur l’état du monde.

« Cui bono » : une devise sibylline pour un équipe régnant sur un monde où le profit passe avant tout (mais non, je vous assure que c’est une Terre alternative…)

« Cui bono » : une devise sibylline pour un équipe régnant sur un monde où le profit passe avant tout (mais non, je vous assure que c’est une Terre alternative…)©DC Comics

Il existe deux couvertures pour ce one-shot : une regular et une variant, dualité oblige. Ce sont d’ailleurs des couvertures… doubles ; représentant soit les membres de la JLA ou du CSA, avec leurs doubles de l’autre Terre se reflétant sur le sol. Mais on remarquera que la trinité Superman/Wonder Woman/Batman (ou leurs homologues Ultraman/Superwoman/Owlman) occupe le devant de la scène.

Cela est assez révélateur sur la prépondérance du trio dans le récit, alors que Flash et Green Lantern jouent plutôt les utilités et que le Martian Manhunter et Aquaman sont cantonnés au statut de réservistes en demeurant sur la Terre d’origine. Toutefois, Morrison donne à chacun de ces personnages l’occasion de briller, ce qu’il avait déjà réussi à faire avec constance dans son run de la JLA. Batman fait quand même main basse sur pas mal de pages et a même droit à sa propre sous-intrigue, dans le Gotham dans l’autre Terre. A noter que, ironiquement, la Terre 2, dans le cadre de cette histoire, n’est pas la Terre des doubles maléfiques mais « notre Terre », celle de la JLA, car elle ainsi été désignée par Alexander Luthor suite à son voyage dimensionnel.

« Select your character » : des portraits incrustés dans une double-page au début de l’album, reflétant une approche assez ludique…

« Select your character » : des portraits incrustés dans une double-page au début de l’album, reflétant une approche assez ludique…©DC Comics

Ce clin d’œil faisant de la Terre des vilains la Terre 1 est assez savoureux, d’autant que les membres de la JLA se font souvent voler la vedette par leurs doubles du CSA, dont la déviance et la dépravation est dépeinte de façon assez jouissive et humoristique (rien de trop trash, quand même, on est dans le mainstream). Si l’on excepte Power Ring, le double assez falot de Green Lantern, tous les autres méchants sont réussis.

Johnny Quick, le double de Flash, est un camé accro à ses shoots de speed. Ultraman n’est pas un alien rescapé sur Terre mais un astronaute ayant acquis ses pouvoirs dans l’espace. Il est marié à Superwoman, qui le trompe avec Owlman, un Bruce Wayne aussi brillant que l’original mais beaucoup plus sournois. Les décalages des doubles négatifs par rapport à leurs originaux font le sel de Earth 2, où les héros sont en outre confrontés à forte partie, étant donné que leurs adversaires disposent de pouvoirs équivalents aux leurs.

Ultraman : surpuissant, impitoyable… et cocu !

Ultraman : surpuissant, impitoyable… et cocu !©DC Comics

Face à l’appel à l’aide de Luthor, la JLA est partagée et engage un débat interne, plutôt rapide mais qui n’est pas sans évoquer les discussions sur le droit d’ingérance ayant jalonné l’actualité internationale depuis la fin de la guerre froide… Initialement opposé à l’opération, Batman se décide à y participer, ne laissant que deux membres de la League pour couvrir les arrières.

Alors que Green Lantern érige une barrière géante pour emprisonner le CSA sur leur base lunaire, la JLA va tenter, en 48 heures, de remettre les choses à l’endroit sur l’autre Terre, en s’attaquant au crime et à la corruption. Mais alors qu’ils réalisent l’ampleur de leur tâche, le CSA se volatilise… Dans un mouvement de balancier cosmique, ils ont été transportés dans le monde originel de la JLA ! Ils y sèment chaos et désolation, avant d’être arrêtés par… Martian Manhunter et Aquaman !

Les réticences de Batman évoquent la frilosité du monde occidental face aux problèmes du reste de la planète…

Les réticences de Batman évoquent la frilosité du monde occidental face aux problèmes du reste de la planète…©DC Comics

Les deux équipes réalisent que, transportées dans le monde de l’autre, elles ne peuvent triompher car leurs mondes sont foncièrement opposés. Lorsque la JLA dépose des dictatures ou que Batman démantèle la pègre de Gotham, cela n’aboutit qu’à substituer une injustice par une autre (un nouveau pouvoir fort et fascisant remplace promptement l’ancien).

C’est alors qu’une troisième partie (je ne vous dis pas qui, pour ne pas spoiler entièrement) dévoile son jeu et menace de fusionner les deux mondes, scellant le retour de chaque équipe sur son monde d’origine, la JLA abandonnant le sauvetage de la Terre du CSA pour pouvoir sauver sa propre Terre. C’est donc un retour à la case départ pour tout ce petit monde, et le récit s’achève sur une scène où Superwoman et Owlman flirtent dans une rue de Gotham sous le regard bien(mal)veillant de Ultraman.

Wonder Woman délivre un message d’espoir à une population peu disposée à le recevoir…

Wonder Woman délivre un message d’espoir à une population peu disposée à le recevoir…©DC Comics

Tout ça pour ça ? Pourtant, ce lecteur n’est pas ressorti déçu de la lecture (et des relectures) de ce récit. Comme dans la plupart des histoires super-héroïques du mainstream, il ne peut y avoir de changement, seulement une illusion de changement. Dans Earth 2, cette illusion est projetée par le truchement des doubles maléfiques de la League, qui est alors vue comme au travers d’un miroir déformant. Là où, d’habitude, les gentils gagnent toujours, le CSA représente la menace ultime d’un monde où le mal a triomphé. Un mal de surcroît incarné par les doppelgangers des plus grands héros de l’univers DC !

Mais lorsque Morrison fait constater à ses personnages qu’ils ne peuvent rien changer sur la Terre de leurs ennemis, ne formule-t-il pas à travers eux un certain aveu d’impuissance ? celui du créateur de comics face aux contraintes d’un univers de personnages franchisés ? Bons ou mauvais, ils semblent tous enfermés dans leur propre caricature, sans espoir d’évolution réelle.

« L’enfer est pavé de bonnes intentions » et les vains efforts de la JLA ne suffiront pas à « guérir » ce monde malade. Cela confère un caractère assez pessimiste à l’histoire car, cette Terre alternative, si pleine de veuleries et entièrement soumise au pouvoir de l’argent, ne serait-elle pas la nôtre ? Superman glisse d’ailleurs à Wonder Woman que les problèmes de cette Terre-là sont moins dus au crime qu’à la politique… Débat vite esquivé par Diana qui se replie sur une approche humanitaire, certes positive mais qui n’adresse pas les problèmes de fond.

La JLA échouera hélas à susciter un « désir d’avenir » suffisamment pérenne…

La JLA échouera hélas à susciter un « désir d’avenir » suffisamment pérenne…©DC Comics

Mais alors, pourquoi passe-t-on un bon moment avec cette BD ? Et bien, c’est assez difficile à formuler, mais, en ce qui me concerne, j’aborde ce récit comme une parenthèse, une histoire relativement courte (cent pages tout de même) qui ne promet pas que « après cela, rien ne sera comme avant ». Par son statut de récit indépendant, Earth 2 incite le lecteur de comics aguerri à une certaine indulgence, pour clairement privilégier le voyage à la destination. Et avec les dessins de Frank Quitely, on peut dire que le lecteur voit défiler de beaux paysages.

Il s’encre lui-même (c’était avant qu’il n’opte pour un encrage uniquement « digital ») et son trait est à la fois élégant et puissant. Il possède certes des tics, dans la représentation des corps et des visages, mais ses partis-pris graphiques ne me dérangent pas car ils n’agressent jamais vraiment l’œil. Au contraire, son trait est clair, simple et précis, pour des cases bien ciselées mais au service d’une narration fluide et efficace.
Quand on connaît le design originel des costumes du Crime Syndicate, on ne peut que constater une grande amélioration apportée par les designs de Quitely, en particulier pour Owlman.

L’ancien look du CSA…

L’ancien look du CSA…©DC Comics

Outre des illustrations de premier plan, Earth 2 bénéficie de la grande maîtrise de Morrison sur des personnages qu’il connaît très bien et qu’il met en scène dans une approche iconique où chacun est fidèle à son archétype, ménageant pour tous au moins un morceau de bravoure. Comme mentionné plus haut, et comme souvent dans le run de Morrison, Batman tire tout de même un peu la couverture à lui, sans toutefois éclipser totalement ses coéquipiers.

C’est quand même le Dark Knight qui hérite de la meilleure réplique dans la discussion finale de la JLA : « J’ai remarqué une chose chez ceux qui veulent changer le monde. Le monde tourne et finit par les changer. » Batman se fait-il là le porte parole de Morrison, lassé de la JLA et de l’univers DC ? Faut-il y voir le point de vue d’un auteur ayant quelque peu perdu l’enthousiasme de ses débuts ? Ou bien est-ce une simple réflexion philosophique un peu facile pour conclure une histoire ayant montré les limites de l’interventionnisme sans pour autant proposer autre chose qu’un immuable statuquo ?

Revus par Quitely, les personnages ont quand même plus de gueule…

Revus par Quitely, les personnages ont quand même plus de gueule…©DC Comics

Peu après Earth 2, Morrison changera à son tour de monde pour aller chez Marvel, prenant notamment en charge le destin des X-Men. Il embarquera aussi Quitely dans l’aventure mais ce dernier ne sera hélas pas en mesure d’assurer un rythme de parution mensuel, obligeant le lecteur à se fader des Igor Kordey ou autres Ethan Van Sciver… Mais tout cela est une autre histoire…

Quelques mots sur Justice League : Crisis on Two Worlds, un bon film d’animation sorti en 2010 et parfois vendu avec le TPB VO Earth 2. Il s’agit d’une histoire originale, écrite par feu Dwayne McDuffie, et non d’une simple adaptation, étant donné que le film combine la version du Crime Syndicate de Grant Morrison avec celle de 1964, imaginée par Gardner Fox. Si le pitch de départ est très similaire à Earth 2, le développement est assez différent… même si Batman et Owlman y occupent une place de premier choix ! C’est une bonne aventure de la JLA même si la durée assez réduite (75 minutes) ne permet pas forcément un développement satisfaisant pour tous les personnages.

A noter que contrairement à bon nombre de films d’animation du DC Universe, Crisis on Two Worlds ne semble pas disponible en VF mais seulement en VOSTFR. La piste française n’est pas proposée sur les DVD (Zone 1) et il n’a, du coup, pas été diffusé sur une chaîne française (habituellement France 4). Serait-ce une sombre censure de notre CSA ?

Et pour nous ? Quels sont les héros de notre monde en crise ?

Et pour nous ? Quels sont les héros de notre monde en crise ?©DC Comics/Warner Bros

17 comments

  • Bruce lit  

    « Back to Gotham » 4/5
    Tiens ? le retour de Grant Morrison chez Bruce Lit ! Pour commémorer le come-back du toxichauve-man sur votre blog préféré, Jean-Pascal Nguyen a choisi de vous parler du Crime Syndicate of Amerika, le reflet négatif de la JLA qui sévit sur une Terre parallèle où tout est inversé. De quoi s’en donner à coeur joie avec son comparse habituel : Frank Quitely ! Ippuoy !

    La BO du jour : A chaque fois que je lis du Morrison , c’est à dire une fois tous les dix ans, je me demande quel acide il a pris….Un peu comme son idole John Lennon : Im he and your’e he as you’re me…. https://www.youtube.com/watch?v=177z7_mEt5s

    @JP : Hum ! Un point de départ intéressant, du Grant Morrison intelligible, du métacommentaire light et Frank Quitely : de la grosse artillerie qui pourrait m’intéresser si je tombe dessus en occaz’. Sur le rendu du visage de Wonder-Woman, je ne suis pas entièrement convaincu: l’attitude altière y est mais la bouche est quasiment la même suivant les panels. Sur le scan « désir d’avenir », elle semble avoir pris de la cortisone… sinon, c’est très joli, aéré. J’aurai aimé que Morrison connaisse sa mythologie X-Men autant que celle de DC où il semble vraiment expert et s’éclater…
    Je méta-analyse aussi qu’après une période un peu mélancolique, cet article Nguyanesque fleure bon la révolte et les interrogations de son auteur sur la légitimité de l’action politique auquel je ne peux que plussoyer…..

  • PierreN  

    Pourtant les fondamentaux des mutants je trouve qu’il les a plutôt bien adapté à sa sauce (pour ma part j’ai toujours eu du mal avec le relooking cuir type Matrix/films de Singer, même si certains diront que c’est raccord avec le fétichisme de Claremont).
    http://www.waxexpress.com/comicsForum/viewtopic.php?f=14&t=310&start=700
    Ce topic devrait te plaire Bruce, du côté de nos confrères du forum Waxexpress, qui débattent pour savoir si le run de Momo et une trahison des oeuvres de Claremont ou un nouvel âge d’or, sans oublier cette affection que je partage pour la période Australie/Silvestri, et qui évoquent plus largement X-Statix, Alpha Flight, Lobdell, Nicieza, Generation X, les planches inaboutis de Claremont.

  • PierreN  
    • Bruce lit  

      Je vais lire tout ça Pierre ! Merci ! Quelques propos intéressants, notamment la parenté entre Cerebus de Dave Sim et S’ym des Xmen….L’ Ultimate article sur les Xmen de Morrison reste à écrire….Qui s’y colle ?

    • Bruce lit  

      L’argument est imparable : la première et dernière fois que les Fans des Xmen et de Sandman pouvaient échanger leurs revues : one point !

  • JP Nguyen  

    @Bruce : à la réflexion, nostalgie/révolte ou autre chose encore, ça dépend beaucoup de l’oeuvre chroniquée. Il m’était difficile d’échapper à la nostalgie en causant de Stand By Me et pas évident d’être totalement enjoué en écrivant sur Death…
    Ici, j’avais un souvenir assez superficiel de Earth 2 et je l’ai relu pour écrire l’article. Morrison a vraiment placé des fragments de sous-textes intéressants.
    Quand Luthor persuade la League que 48h suffiront pour remettre de l’ordre sur l’autre Terre, ça me fait penser aux déclarations pour aller en Afghanistan ou en Irak. Le tout, c’est pas seulement d’y aller, c’est d’en repartir en laissant quelque chose de mieux…
    De plus, au-delà du cliché des super-méchants qui dominent le monde, Morrison évoque la complicité des pouvoirs politiques…

  • Tornado  

    J’avais lu les trois albums édités par Soleil d’affilée. Et mon préféré avait été le Mark Waid / Bryan Hitch (« Ascension »). Mais il faudrait que je relise ce « Terre 2″car il est possible que je n’aie pas été suffisamment alerte ce jour là.
    En tout cas, chapeau bas pour cette analyse pénétrante et la critique politique anti-manichéenne (anti-bienpensant) me parle aussi énormément.
    Le dessin-animé est très bien, Mais effectivement un peu court pour le sujet. je regardais toutes les nouveautés animées à cette époque, mais j’ai carrément lâché l’affaire entretemps. Y a-t-il eu de très bonnes choses récemment dans ce rayon ?

    Je sais que je vais me faire détester, mais du côté des X-men, j’ai revendu la quasi-totalité des Claremont mais préservé précieusement la totalité des Morrison. Je préfère très nettement, et du coup je m’en fout s’il n’a pas respecté la continuité et même la caractérisation des personnages. je ne dis pas ça par provocation, mais parce que c’est vraiment ce que je préfère dans tout ce que j’ai lu des X-men. Et d’ailleurs, au rayon des costumes, je n’arrive plus à trouver crédible qu’un Wolverine se trimbale encore de nos jours avec un costume comme celui des années 80. Ça me fait hurler de rire et je n’arrive plus à prendre le récit au sérieux. Avec Morrison, tous ces enfantillages étaient balayés et on pouvait vraiment lire une aventure des X-men pour adultes.

    • comics-et-merveilles.fr  

      Tiens, @Tornado, une petite question, te projettes-tu avec tes enfants avec ta collection de comics ? En d’autres termes, aimerais-tu partager ta passion au plus tôt avec eux ? Je me dis juste que les x-men de Claremont (moi je pousse même le bouchon plus loin, à 6 ans désormais, à sa demande, je vais déjà commencer à lui lire ceux de Stan Lee) sont une super porte d’entrée grâce surtout à tous les défauts que tu leur reproches ?
      Ou alors, c’est chasse gardée ? 🙂

      D’ailleurs, il y a beaucoup de parents ici (qui ont des enfants bien plus âgés que la mienne), je suis curieux d’avoir votre retour d’expérience…

  • Tornado  

    Mon fils est très intéressé par les super-héros mais préfère pour l’instant jouer avec les figurines et regarder les dessins-animés. Il ne lit pas encore de bande-dessinées mais plutôt des livres illustrés et en général il préfère des histoires plus enfantine encore, à base de sorcières ou les contes classiques (Jack & la Haricot Magique, ce genre de choses).
    Je me suis peu à peu débarrassé de tous les comics old-school, hormis dans leur version kiosque d’origine (mes vieux Strange, Titans, Nova). Car je n’aime pas bien les relire à quelques exceptions près. Je ne cherche pas à l’influencer. Il ne lira mes BDs que s’il me le demande.

    Le fait-est que la BD sous forme concrète est entrain de disparaitre avec la jeune génération qui préfère lire tout ça sur tablette. Un de mes meilleurs amis a cessé d’acheter des comics et télécharge tout. Son fils (qui à le même âge que le mien) y a accès de cette manière.
    Alors on verra. Si mon fils souhaite lire des comics, il pourra choisir dans ma bibliothèque, ou même s’en acheter lui-même. Je je laisse libre de ce côté. S’il préfère lire le tout sur tablette, et bien… Il n’aura qu’à s’acheter une tablette !!! 😀 😀 😀

  • Bruce lit  

    Hmm…Bonne question.
    Oui, ma fille lire sûrement des comics, peut être pas Crossed tout de suite…Pour autant, je ne lui ai jamais parlé des Super Héros, elle ne connait Spider Man que par ses copains. Pour l’instant je lui fiche la paix avec tout ça. En fait j’attends qu’elle pioche toute seule dans la bibliothèque de Papa. Comme je piochais dans la discothèque de mon père enfant. Mais je pense la faire commencer plutôt avec Tintin Asterix et Gaston…En fait quelque chose ayant à trait à l’humour, la joie de vivre et une certaine poésie.

  • Tornado  

    Oui, c’est l’idée. Il faut que ça vienne d’eux. Mon fils aime les super-héros grâce à moi. Mais c’est parce qu’il m’a vu en lire, non pas parce que je lui en ai fait lire.

  • JP Nguyen  

    @Wildstorm : C’est marrant, je me posais un peu la question en début de semaine en commentant l’article sur Batgirl !
    Je fais du prosélytisme soft, en lisant certains comics à mes filles et en les faisant jouer avec certaines figurines (pas mes customs, trop fragiles). Mais comme dit Tornado, plus tard, faudra que ça vienne d’elles…

    • Bruce lit  

      Luna aime jouer avec mes Ewoks des années 80 et le grand sabre laser de la maison. C’est pas mal, j’aime bien le côté garçon manqué pour équilibrer avec le trip princes et princesses….
      @Jp Elle est fasciné par ta custom figures d’Iceberg et me pose plein de question sur lui….Je lui ai dit qu’il avait les mêmes pouvoirs que la Reine des Neiges….

      • JP Nguyen  

        Je suppose que tu ne manques pas d’évoquer son plus grand pouvoir : son expertise en comptabilité 😉 !

  • Présence  

    Cette histoire est sortie alors que j’avais arrêté de lire des comics. Je me souviens l’avoir lu en vitesse en VF à la FNAC lors d’une pause déjeuner. Dans mon souvenir, cette lecture (peut-être trop) rapide ne m’avait pas impressionnée.

    Dans la plupart des histoires super-héroïques du mainstream, il ne peut y avoir de changement, seulement une illusion de changement. – Effectivement, c’est une contrainte intrinsèque au genre. Avec la ligne New Universe, Marvel avait tenté d’installer des superhéros dans un monde plus « réel » et de prendre en compte les conséquences de l’existence d’individus avec des superpouvoirs. La divergence avec la réalité fait que le récit part tout de suite dans l’anticipation (souvent bas de gamme), que les responsables éditoriaux n’arrivent pas à coordonner ces conséquences sur plusieurs titres, et que le lecteur se désintéresse rapidement d’une série de SF mal fichue, pas assez superhéros, et pas assez SF.

  • Farid  

    Ah,ça c’est du bon comics!
    Un duo de oufs aux commandes pour un récit sans concessions.
    Dommage qu’ils n’aient pas retravaillé ensemble(à ma connaissance)

  • Farid  

    Mais oui!
    En plus je les ai lus,n’importe quoi…
    Terrible,WE3 m’a même fait verser une larme.(ou deux)

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