PLUS D’UNE CORNE A SON ARC (LE GREEN ARROW DE KEVIN SMITH)

Green Arrow de Kevin Smith

1ère publication le 19/02/20- MAJ le 11/09/22

Cet article tentera de vous présenter les épisodes 1 à 15 de la série GREEN ARROW publiée par DC comics en 2001. Les dix premiers chapitres ont été traduits en France par SEMICdans la collection Semic Books.
Le tout vous sera rapporté par celui qu’on ne comparera jamais à une flèche:
Eddy Vanleffe.

VO : DC Comics

VF : Semic

SUJET : Des spoilers de presque vingt ans sont-ils encore des spoilers? Vous avez deux heures!

Un iconisme militant sur une illustration de Matt Wagner. © 2001-DC Comics

Un iconisme militant sur une illustration de Matt Wagner.
© 2001-DC Comics

Dans le monde du comics, il existe une histoire qui fait autour d’elle une troublante unanimité, réconciliant les exégètes les plus férus et les nouveaux venus de l’ère Quesada du comics…
C’est SOUS L’AILE DU DIABLE écrite par Kevin Smith.
A ce moment-là, le bonhomme n’est connu que pour être un cinéaste indépendant, l’un des premiers à draguer le public geek. Rien ne semblerait le prédestiner à écrire sur ce héros sombre qu’est Daredevil. Et pourtant le résultat fonctionne du feu de dieu. Sur la foi d’un seul arc en huit parties, Kevin Smith devient le «golden boy» des comics. Le succès est tel qu’on place rapidement son passage comme l’un des tous meilleurs du justicier aveugle, et cela autant sur «Comic book ressources» que sur les différents tops de 10 de tous les blogs internet consacrés aux revues américaines, celui de ta sœur et de ton beau-frère (qui font un blog commun pour pas se faire emmerder par OVH).

En partant, il promet de revenir sur un arc de la tête à cornes et on parle de lui pour accompagner John Michael Straczynski sur un second titre Spider-Man.
C’est donc avec une assez grande surprise qu’il fut annoncé un an plus tard sur GREEN ARROW afin de remettre en selle ce héros assez secondaire de l’univers DC tombé au combat quelques années auparavant.
Si l’on y regarde de plus près, le parallèle entre les deux personnages existe bel et bien. Ce sont deux justiciers urbains, dont les séries mettent en scène régulièrement une certaine sensibilité sociale. Les deux plongent également assez souvent dans le fond du classement des ventes.

Le truc, c’est que Green Arrow est un personnage à la fois ridicule et fascinant. Ridicule parce qu’un bonhomme qui se balade en Robin des Bois avec des flèches «gant de boxe» et un bouc kitsch au possible c’est assez improbable, mais fascinant de par son arme. Qui n’aime pas les archers? ils sont cools en terme visuel avec un sens de la posture aérodynamique, une façon de tirer toujours bad- ass exerçant un attrait qui ne se dément pas depuis Guillaume Tell qui cueillait des pommes siur le tête des gosses jusqu’à Arrow, Hunger Games et autre objets filmiques.
Bref, ceci est une mission pour le cinéaste, qui va pondre un projet dont le postulat est des plus osés pour un résultat en forme de tour de force.

TOUT EST SUR LA CORDE RAIDE DU PARADOXE.
D’abord l’intrigue tout comme celle du diable de Hell’s Kitchen, utilise à fond la continuité. Mais, à aucun moment le lecteur n’est embrouillé. Pourquoi? Parce que c’est bien raconté.
La seule chose à savoir? Green Arrow est mort lors d’un Event que l’on ne cite même pas, parce que pour Smith et l’inconscient collectif, ils sont interchangeables. Un flashback en images, seul suffit…

Une intro qui ne laisse pas froid ©2001-DC comics

Une intro qui ne laisse pas froid
©2001-DC comics

Le préambule démarre lors d’un autre Event: THE FINAL NIGHT. Peu importe une fois de plus de savoir quelle est l’histoire, parce que le scénariste ne s’en sert que pour mettre en scène les deux icônes du monde DC à savoir Batman et Superman. A eux deux, le lecteur identifie immédiatement qu’ils sont souvent appelés à se rencontrer lors des situations désespérées… Smith fonctionne à l’envers. Il ne replace pas un Event, il s’en sert pour mettre en place la situation qui va justifier le retour d’un archer. Les gardiens de Gotham et Metropolis discutent avec amertume l’un regrettant la simplicité des débuts et l’optimisme de l’archet vert, l’autre méprisant la faiblesse de ceux qui comme Green Lantern a bien pu se laisser corrompre par une époque faite de violence et de facilités. Deux visions mais qui font le constat commun du manque, de l’où a bien pu passer cette «envie» de faire le bien autour de soi? D’où peut bien venir cet instinct?

A l’image cette première scène les dialogues ouvrent en permanence la possibilité d’un double discours premier et second degré.
La vingtaine de pages suivantes seront minutieusement confectionnées pour bien faire comprendre la nécessité d’un tel personnage qu’on pourrait hâtivement jeter dans la corbeille windows où s’entassent tous les losers victimes de la «cancellation» faute à de ventes suffisantes. Vous les connaissez, il y a toujours l’un de vos préférés: Animal Man, She-Hulk, Omega men, Nova, peu importe…

Green Arrow: Born again. ©2001-DC Comics

Green Arrow: Born again.
©2001-DC Comics

Si Chris Claremont et John Bryne avaient profité des obsèques de Jean Grey pour nous faire un résumé chronologique un brin lourdingue de la carrière des mutants depuis leurs débuts jusqu’à cette fameuse saga du Phénix Noir, Kevin Smith procède d’une manière assez voisine mais plus fine, sous forme de cartes postales, nous plongeant dans le passé d’Oliver Queen (Green Arrow).
D’abord Arsenal (sidekick historique de l’archer vert) planque en surveillance de narcotrafiquants. Ce-faisant, il se remémore son apprentissage du métier auprès de son mentor. Il se rappelle aussi la solitude qui l’a fait glisser dans la toxicomanie. Malgré tout, Oliver restera le plus proche modèle parental qu’il ait eu dans sa jeunesse.
Black Canary, assiste avant d’intervenir à des violences conjugales auxquelles la police ne répond plus. Elle se souvient aussi de son amant disparu. De leur passion, mais aussi des trahisons. Elle demande pourquoi les femmes se laissent autant souffrir par amour.
Connor Hawke le fils d’Oliver, s’est converti en moine bouddhiste et vit paisiblement dans un monastère. Il repense à son père qu’il n’a quasiment pas connu et hésite entre assumer son hérédité ou trouver sa propre voie.

Chaque témoignage vient ajouter une couleur et mettre en place de manière très humaine le «manque» qu’a pu laisser derrière lui le départ de Green Arrow.
Et pourtant quelque part à Star City, un mystérieux clochard archer ne tarde pas à se faire remarquer… C’est en sauvant la vie d’un vieux bourgeois qu’il va mettre un coup d’accélérateur à son destin.
Un peu plus tard, Mia Dearden, une jeune paumée est prostituée par son petit copain pour servir de «dessert» aux notables de la ville, notamment le maire.
Green Arrow semble bien être revenu et il est totalement révolté par ce qu’est devenue Star City, il ne la reconnaît plus, il épingle le nouveau maire à son mur. Plus bizarre cependant, il ne reconnaît pas non plus un téléphone portable. Il croit que c’est un gadget de Batman. Rapidement ses exploits le font remarquer et le panthéon DC tout entier part à sa recherche. Chaque rencontre pose plus de questions qu’elle n’en répond. En revoyant Aquaman, il est affecté de sa transformation en monarque manchot brutal et psychorigide. Plus tard avec Canary, il ne réagit pas au nom de ses maîtresses et enfin lorsque seul Batman le confronte clairement à son décès, il nie totalement la chose. Alors Bruce l’examine et trouve une nouvelle anomalie, il parait beaucoup trop jeune et moins doué à l’arc.

Ga_03 Le résumé d’une vie entre grandeur et décadence. ©2001-DC Comics

Le résumé d’une vie entre grandeur et décadence.
©2001-DC Comics

Quelque chose cloche donc…
Cette arche narrative continuera à explorer les circonstances du retour du héros au bouc blond. Kevin Smith va s’amuser avec la mythologie de cet univers avec la même maestria qu’il avait mis au service de Daredevil. Nul n’a besoin de connaissances pointues, il suffit que celles de Smith nous guident efficacement. Le Démon Etrigan et Deadman viendront donner un coup de main aux protagonistes afin que l’auteur puisse donner libre cours à une autre de ses particularités: son mysticisme.
Kevin Smith est un croyant convaincu et il aime mettre en scène la liturgie catholique. Souvent sous des dehors humoristique comme dans son film DOGMA, mais l’histoire d’un nouveau messie mise au point pour le diable de Marvel fait également écho à cette foi qui l’habite.

Mélangeant allègrement son catéchisme avec les différents délires successifs des Jack Kirby, Grant Morrisson, Geoff Johns sans oublier Siegel et Schuster, Kevin Smith présente une vision assez simple du Paradis, une version «parc à thèmes» où les disparus semblent avoir trouvé la paix. Ainsi le nouvel Oliver Queen tombe nez à nez avec sa propre âme, bien décidée à savourer son éternité en paix.
Nous refaisons donc la connaissance du Spectre, entité représentant la colère divine dans ce multivers. Ayant besoin d’un hôte humain, Oliver constate avec effarement que la créature a choisi son meilleur ami Hal Jordan mort lui aussi.

A cet instant et avec une roublardise inouïe, Kevin Smith déporte son scénario sur l’ancien Green Lantern déchu. Explicitement il place le personnage dans une phase de rédemption, mais pas pour lui.. Le spectre n’a pas fini de punir son Hôte mais celui-ci se sert des pouvoirs quasi-divins pour réparer l’erreur qu’il regrette le plus. A savoir la mort de son ami. Ainsi ce qui est absurde en comics, devient en quelques répliques l’un des scènes les plus touchantes. Le Spectre/Hal recrée le corps de archer à partir de quelques particules et le façonne à partir de ses meilleurs souvenirs de lui: avant les adultères, avant les meurtres, avant tout ce qui a pu ternir l’aura des héros. C’est-à-dire l’époque bénie où les deux compères émeraude arpentaient les USA, redressant les torts partout où ils pouvaient, comme des réincarnations de Don Quichotte, ils combattaient le racisme, les pollueurs, la drogue etc.

Notre Hal Jordan qui êtes aux cieux, que votre nom soit en continuité.... © 2001-DC Comics

Notre Hal Jordan qui êtes aux cieux, que votre nom soit en continuité….
© 2001-DC Comics

Là encore Smith emploie le double discours confondant les lecteurs et les protagonistes. Surfant sur une évidente nostalgie personnelle, il la replace dans la bouche de ses personnages. Quel quadra n’idéalise-il pas ses années de fac avec son meilleur pote et ne voudrait-il pas revivre quelques-uns de nos bon vieux moments de glandouille avec binouze pour refaire le monde?
Le Spectre va juste un peu plus loin.
Au-delà des considérations philosophiques sur le fait de vieillir, de réparer nos erreurs et de ranger ses affaires afin de mériter notre rédemption, le scénariste n’oublie pas de donner à bouffer à l’amateur d’action ésotérico-cosmique . La coquille vide qu’est le nouveau corps d’Oliver s’avère être un vrai aimant à démons rêvant de s’incarner dans notre bas-monde. Pour mettre fin à ce massacre, il suffirait de convaincre la bonne âme de bien vouloir réintégrer son corps.

Ainsi en 10 épisodes à peine, Kevin Smith règle tout un tas de problèmes en manipulant continuité, religion, mythologie et tropisme comics complètement stupide. Pourtant inspiré par les personnages eux même et par le fantôme d’un Neil Gaiman qui réinvente tous les personnages dans le monde des rêves de manière décomplexée, le scénariste montre qu’on peut tout raconter du moment qu’on le fait avec passion et exigence littéraire.

Tout le mode rigole à la Bat-vanne... ©2001-DC comics

Tout le mode rigole à la Bat-vanne…
©2001-DC comics

Décidément motivé, Kevin Smith décide de brosser un deuxième arc: THE SOUNDS OF SILENCE.
Ici le scénariste, trouve une certaine forme de normalité et de routine dans son écriture. Si le retour du personnage était maîtrisé, il faut désormais le réinstaller et lui faire vivre de nouvelles aventures. On sent bien que Smith, même s’il s’acquitte de sa tâche sérieusement, est bien moins motivé. Il passe par tous les trucs habituels. Il réinstalle un nouveau sidekick avec la jeune Mia Dearden qu’il sauve de la prostitution, il rétablit ses relations familiales compliquées mais c’est un peu rapide. Il répare aussi le couple mythique qu’il a toujours formé avec Black Canary et le replace-assez lourdement d’ailleurs-comme le héros engagé de gauche pour mieux rendre encore hommage à Neal Adams.

De ce fait, on peut constater qu’il fait totalement table rase de la période «grimm and gritty» de Mike Grell (THE LONGBOW HUNTERS). Là il doit emprunter le virage bien plus casse gueule pour un scénariste qui vient comme lui du cinéma:créer de nouveaux enjeux. Il fabrique alors un personnage «méta» brisant presque la quatrième mur: ONOMATOPOEIA. Un serial killer qui ne s’exprime que par bruitage, pouvant ainsi tirer au maximum profit d’un des aspects ludiques de la BD, les onomatopées (suivez quoi!) et sorti de ça? Ben c’est assez ordinaire comme histoire. Pas déshonorant non plus, juste que ça colle moins avec l’amorce. L’antagoniste semble développer une haine envers les héros sans pouvoir et menace de tuer les proches d’Oliver Queen. Ce dernier venant de reprendre sa place au sein d’une famille éclatée mais qui ne demande qu’à s’unir, ne l’entend pas de cette oreille, et rassemble tout son clan pour venir à bout du criminel. Les péripéties sont ainsi plus convenues. Toujours est-il que le scénariste peut être fier, après Daredevil, il a totalement réussi le pari de remettre un nouveau personnage oublié sur les rails du succès.

Le titre GREEN ARROW continuera à vivres de belles années, lancée sur cette rampe qui lui a bâti Kevin Smith au début des années 2000. C’est un écrivain du nom de Brad Meltzer qui lui succédera sans démériter sur l’arc suivant avant que Judd Winnick vienne tout dégueulasser avec ses doigts gras de spécialiste du Junk-comics à bouffer au kilomètre avant de gerber sur une station d’autoroute.
Il est dommage avec le recul que Kevin Smith se soit fait depuis une autre spécialité, celle du mec qui délègue ses scripts ou qui se vautre dans l’humour scato facile. L’annonce de son arrivée sur un titre n’excite plus guère que ceux qui veulent croire que son fantôme pourrait un jour revenir redonner du lustre à un personnage en perdition… Qui sait?

les conflits politiques chez Kevin Smith, c'est de la rigolade. ©2002-DC Comics

Les conflits politiques chez Kevin Smith, c’est de la rigolade.
©2002-DC Comics

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En 2002, auréolé par le succès de son passage chez Daredevil, Kevin Smith apparaît comme le messie du comic-book. Alors qu’il est attendu pour un nouveau run chez Marvel, il vole au secours de Green Arow, jamais une flèche en terme de ventes. Eddy Vanleffe commente le résultat chez Bruce Lit.

En BO, c’est tout votre monde qui va devenir vert…avec New Order

28 comments

  • JB  

    Petite objection sur les « maîtresses » listées par Black Canary. Shado a violé un Oliver Queen fiévreux et délirant et Marianne venait tout juste de déclarer sa flamme à Oliver 😉 Puis l’infâme Winick va transformer le personnage en coureur.

    • JB  

      J’oubliais le plus élémentaire : excellent article !

  • Présence  

    Il se trouve que je n’ai lu que très récemment ces épisodes, l’année dernier. Au sortir de cette lecture que j’ai énormément appréciée, je me posais une question majeure, et je vois que tu y consacres plusieurs phrases. Est-ce que ça peut être compréhensible par un novice en continuité Green Arrow et même en continuité DC ?

    L’intrigue utilise à fond la continuité. Mais, à aucun moment le lecteur n’est embrouillé. […] Nul n’a besoin de connaissances pointues.[…] Kevin Smith règle tout un tas de problèmes en manipulant continuité.
    – Voilà qui répond à ma question.

    Effectivement, Kevin Smith joue à fond avec les spécificités d’un univers partagé de superhéros : je me demande bien quelle tête peut faire un lecteur non habitué en découvrant le paradis (que tu décris si bien), Etrigan, Demon, Spectre. On est dans ce que les superhéros ont de plus kitsch.

    Kevin Smith est un véritable auteur et c’est avec cette ambition qu’il s’attaque à faire revenir Oliver Queen d’entre les morts, une démarche mercantile dont abuse les éditeurs de superhéros. Il prend le parti d’aller à l’encontre du sens commun en forçant la dose sur les dialogues, la continuité et les références internes. Il dispose d’un dessinateur qui se plie à ces contraintes et qui parvient à apporter de la fluidité dans la narration visuelle. Le lecteur consentant plonge dans un récit totalement superhéros (retour à la vie, superpouvoirs, ennemis improbables, intervention d’un démon, de créatures surnaturelles, etc.), drôle, émouvant, intelligent, émotionnel et réflexif.

    Pour ma part, j’avais beaucoup aimé la période Mike Grell (Bruce doit même avoir un article dessus dans ses fonds de tiroir).

  • Nikolavitch  

    petite madeleine : ces épisodes, je les ai traduits pour Semic il y a bien longtemps…

    je m’étais éclaté. j’ai regretté qu’on ne puisse pas faire la suite, l’arc de Smith et celui de Meltzer (qui était très sympa aussi, utilisant habilement la continuité à son tour)

    • Eddy Vanleffe  

      entre celui-là et Birds of Prey, je dois, sans le faire exprès retracer les débuts de Monsieur Nikolavitch…
      ça doit être bizarre qu’un gars déterre tout ça… j’ai commencé ma grosse collection de comics sur les fascicules et les semic books… je les garde envers et contre tout (mes tomes de crisis et les trois tomes de Midnight Nation…^^)

      • Nikolavitch  

        J’ai eu la chance, dès cette époque, de traduire des trucs très cool, oui…

        et les voir ressortir, constater qu’ils n’ont pas été oubliés… ben ouais, ça fait plaisir.

  • Surfer  

    Mon pote Yondu que j’ai rencontré récemment au Sarlin’s Bar, m’a parlé avec jalousie de cet archer de la distinguée concurrence.
    Je vois qu’il avait raison de me dire qu’un terrien du nom de Smith narrait ses aventures avec talent.
    Il était dégoûté car lui, n’a jamais eu le droit à un tel honneur !
    Il m’a rappelé qu’il a quand même fait partie de la célèbre équipe des gardiens de la galaxie ! La première, la seule, la vraie !!!

  • Kaori  

    Je n’ai pas lu cet arc. Je me rends compte que les archers ne m’ont jamais vraiment intéressée…
    Mais comme j’aime bien Kevin Smith et qu’en plus, tu le vends bien, j’irai sans doute y jeter un oeil.

    Question : quel crime a commis Judd Winnick pour être ainsi dézingué, y compris sur FB ?
    Personnellement, j’avais bien aimé son intervention sur le titre Batman après la mort supposée de Bruce Wayne.

    Enfin, je reviendrai plus tard (dans l’article concerné) sur le blasphème proféré à l’encontre du n°34, numéro qui me fit entrer dans le monde des X-Men par la grande porte…

    • Tornado  

      Je me souviens qu’à l’époque où il travaillait sur Batman, Winnick était adulé par la geekosphère. Tous ceux qui trouvaient que le Batman de Morrison était chiant ne jugeaient que par lui et par Paul Dini.

      • Eddy Vanleffe  

        Hello, merci pour les remarques gentilles.
        @Kaori,
        Judd Winnick, c’est un peu le Mark Millar du pauvre. il fait des effets chocs pour obtenir l’attention et il fait du continuity fuck mais pas du tout en subtilité…
        Je le place dans les eaux de Chuck Austen, si tu veux avoir une idée dis toi bien qu’il a fait une relance des Titans aussi entre remake de Trigon mais avec du gore et des filles alanguies, c’était juste du mauvais comics que ce soit pour les anciens et nouveaux lecteurs…
        il sexualise inutilement ses histoires et je ne retiens rien de lui de positif.
        @Tornado je ne sais pas où tu as déniché tes gars…^^
        je préfère Dini (pour le coté batman TAS) aussi mais pas Winnick…^^

        • Matt  

          Tornado vient de Terre 2^^
          Je crois avoir compris que c’est une terre un peu plus en avant dans le futur.
          Parce que tous les mecs qu’il dit avoir croisé (que ce soit les bienpensants, les défenseurs hardcore de comics old school) je ne les avait jamais croisés avant qu’il en parle. Mais maintenant je les vois.
          Du coup il doit venir du futur^^

        • Tornado  

          Ces mêmes geeks mettaient effectivement Winnick contre Morrison chez DC et… Austen contre Morrison chez Marvel…
          La suite me donna raison. Qui se souvient des X-men de Austen ? Jamais rien lu de pire…
          J’ai le run de Dini sur Batman mais pas encore lu… J’ai aussi un bout du run de Winnick remarque. Tout l’arc sur Red Hood. Pas lu non plus… (je me demande si je lirai ça un jour d’ailleurs, ou si ça finira in fine au bac à soldes…)

          • Bruce lit  

            Qui se souvient des X-men de Austen ? Jamais rien lu de pire…
            Oh tout le monde qui a lu du Austen s’en rappelle, crois-moi. Je sais même que Niko aime bien (#Balancetonserbe).

          • Nikolavitch  

            je les ai lus sans déplaisir, les X Men d’Austen. j’y voyais un retour au bon gros soap à l’ancienne…

          • Bruce lit  

            Les Xmen de Austen partaient du souci de Marvel de ne pas larguer les amoureux des personnages mis à mal par Morrison. Il y avait une ambiance plus chaleureuse, plus classique avec de la continuité. J’ai lu l’intégralité des deux avec une nette préférence pour Morrison. Les histoires de Austen étant tout simplement mauvaises et sans intérêt.
            Sa seule contribution à la légende des personnages aura été de donner à Diablo, un père. Et rendu, le temps d’une séquence, sa peau blanche à Angel…

          • Eddy Vanleffe  

            Pour être très honnête j’a trouvé le run de Milligan bien pire en terme de …tout… ^^
            j’avais bien aimé le mariage foireux de Havok ^^

          • JB  

            Merci de me rappeler l’infirmière Annie 🙁

        • Kaori  

          Sur le Batman Reborn, il a fini son arc sur un cliffhanger qui n’a jamais eu de réponse. Tony Daniel prit la suite juste après sans revenir dessus, et ça m’a bien agacé.

          Mais je suis curieuse de lire les dommages qu’il a causé à Oliver.

          Ah et j’ai oublié de te remercier car grâce à toi j’ai tilté qu’il existait aussi des Jean-Michel aux USA… Révélation qui fit ma journée. Il faut peu de choses ^^; .

  • Tornado  

    Chouette article qui montre qu’on peut quand même partager des trucs en commun sur des comics de super-héros (je veux parler d’Eddy et de moi 🙂 ). Ceci dit je n’ai jamais lu cette série, jamais publiée en entier en VF… A la fin de l’article ma décision était prise : J’achèterai cette série dès que Urban se décidera à la publier en bonne et due forme ! (mais pas en papier mat svp…)

    Il nous reste encore à parler de la mini-série sur Spiderman par Kevin Smith., qui est carrément bonne aussi…

  • Bruce lit  

    Judd Winnick, c’est un peu le Mark Millar du pauvre. il fait des effets chocs pour obtenir l’attention et il fait du continuity fuck mais pas du tout en subtilité…
    Je le place dans les eaux de Chuck Austen

    Qu’est-ce que ça doit être…

    Je connais très mal Kevin Smith. Assez pour le remettre, insuffisamment pour débattre de son oeuvre. Tout ce que j’ai lu de lui m’a plu : son Spider-Man est très bien, son DD aussi, son Hit-Girl fait le job. J’ai vu CLERKS dans une autre vie et j’en avais retenu cette punchline à propos des fumeurs : Tout le monde meurt, c’est gratuit, mais les fumeurs eux paient pour ça…

    Pour le reste j’ai lu quelques GA de Grell (tu fais bien de me rappeler mes archives Présence, il faut que je vérifie ça) et avais bien aimé le versant Vertigo. Mais c’est vrai que chez les super héros, les Archers ne m’intéressent pas du tout et celui-là encore moins Ridicule parce qu’un bonhomme qui se balade en Robin des Bois avec des flèches «gant de boxe» et un bouc kitsch au possible c’est assez improbable
    Je passe donc.

    • JB  

      Et la violence n’est pas gratuite. Longbow Hunters a des conséquences durables sur Dinah et Oliver qui vont consulter un psy (plutôt qu’aller dans une ferme gérée par des robots…) Et si le supplice que subit Dinah durant Longbow Hunters choque, Green Arrow est placé dans la même position dans la série régulière.

  • JP Nguyen  

    Je me permets d’exprimer un désaccord sur le début de l’article : je n’aime pas le DD de Kevin Smith. Et au sein du forum manwithoutfear, à l’époque où je participais, cet arc ne faisait pas l’unanimité. À l’époque, c’était le relaunch, et ça faisait plaisir de revoir le Diable Rouge mais franchement, ses bondieuseries, ça m’a plutôt agacé.
    Le Green Arrow, j’ai le début en Semic Book et c’est le genre de bouquin dont je cherche à me débarrasser sans succès.
    J’aime bien le style de Phil Hester mais l’intrigue ne m’a pas du tout accroché.

    • Eddy Vanleffe  

      et bien à l’époque je me rappelle qu’il fallait reserver les DD pour être sûr d’en avoir un, il n’y avait pas que le scénar mais aussi les dessins de Quesada…. je me souviens bien que cette reprise et la tenue de la gamme Marvel Knights a valu son poste de EIC à Quesada. ça avait fait vraiment une forte impression….

      • JP Nguyen  

        Je ne conteste pas que ce run ait pu être un succès commercial. Je fais état de critiques… contrastées, au fil des ans; qui font que je ne trouve pas que Guardian Devil est « une histoire qui fait autour d’elle une troublante unanimité ».
        Sur le site des fans de DD, je peux te trouver un certain nombre de détracteurs de cet arc, ou qui le trouve correct sans plus.
        http://www.manwithoutfear.com/messageboard/phpBB2/viewtopic.php?t=2923

        • Eddy Vanleffe  

          sur le net, encore plus qu’ailleurs aucune histoire ne fait l’unanimité…^^
          si la dark phoenix saga peut se faire démonter, où peut aller le monde? 🙂
          donc oui, j’ai exagéré dans ma formule, pourtant je reste persuadé que c’est un des arcs les plus reconnus parmi la pléthore de bonnes histoires qui ont d’ailleurs jalonné la carrière de DD…
          Ceci dit…certaines critiques sont plus dues au fait de la divergence de sensibilité que de la qualité intrinsèque du récit… un peu comme moi quand je critique les X-Men de Morrisson, c’est surtout parce que je n’aime pas cet angle de vue… je suis bien conscient que plein plein de lecteurs ont au contraire adoré, ce changement de paradigme….

  • Doop O'Malley  

    Quel dommage que Smith se soit perdu !

  • Alchimie des mots  

    Très bon article, j’ai tellement aimé son dardevil, c’est même grâce à cela que j’ai aimé le personnage et tous les excellents titres qui ont précédé « Renaissance  »
    Je vais voir donc voir du côté de Green Arrow.

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