Toute carrière a un début. (Judge Dredd – Les affaires classées 01)

Judge Dredd – Les affaires classées par John Wagner, Pat Mills, Mick McMahon et Ian Gibson

Article de PRESENCE

VO : 2000 AD

VF :  Delirium

1ère publication le 16/10/19 – MAJ le 14/08/23

Début de carrière  © 2000AD / Delirium

Début de carrière
© 2000AD / Delirium

Ce tome est le premier dans une série rééditant l’intégralité des aventures de Judge Dredd parue dans le magazine hebdomadaire anglais 2000 AD. Il comprend les épisodes présents dans les numéros (prog) 02 à 60, initialement parus en 1977/1978. Comme l’indique la première de couverture, ces récits ont été écrits par plusieurs scénaristes (entre parenthèses, le nombre d’épisodes qu’ils ont écrits) : John Wagner (43), Pat Mills (2), Robert Flynn (1), Kelvin Gosnell (1), Charles Herring (1), Malcolm Shaw (5), Gerry Finley-Day (4), Peter Harris (1). De la même manière, plusieurs dessinateurs ont réalisé ces épisodes : Carlos Ezquerra (2), Mick McMahon (21), Ian Gibson (18), Brian Bolland (7), John Cooper (1), Massimo Belardinelli (1), Ron Turner (5), Bill Ward (1). Le premier épisode comprend 5 pages, le dernier épisode en comprend 6.

Ce recueil comprend également la première histoire de Dredd coécrite par Pat Mills & John Wagner, et dessinée par Carlos Ezquerra, ainsi que des récits courts de Walter le robot, écrits par Joe Collins et dessinés par Ian Gibson. Ces récits sont en noir & blanc, avec une page en couleurs de temps à autre, en fonction du placement de l’épisode de Dredd dans le magazine lors de sa parution initiale. Il se termine avec la galerie des 5 couvertures mettant en scène l’aventure de Dredd, et avec une courte biographie des principaux créateurs. L’édition française de Delirium bénéficie d’une introduction écrite spécialement par Pat Mills de 6 pages, explicitant les origines éditoriales de Judge Dredd, en contextualisant les enjeux, ainsi que les influences. Même s’il a lu Be Pure! Be Vigilant! Behave!: 2000AD & Judge Dredd: The Secret History de Pat Mills, le lecteur découvre de nouvelles précisions sur la genèse de Judge Dredd.

La couverture indique que les histoires contenues dans ce recueil se déroulent dans les années 2099 et 2100. L’action se déroule à New York. Au vingt-et-unième siècle, les juges sont des hommes de loi à part. Ils sont élus par le peuple afin de faire respecter la loi : ils disposent du droit d’arrestation et ils promulguent les lois eux-mêmes. Pour sa première apparition, Judge Dredd est confronté à des individus qui ont décidé de faire des cartons sur les juges en les abattant. Il se rend à l’Empire State Building où se trouve le tireur qui se fait appeler Juge Whitey. L’affaire est rondement menée. Ensuite, Judge Dredd procède à l’arrestation d’un criminel au cours d’une course-poursuite, l’ayant reconnu bien qu’il se soit fait refaire le visage.

Première apparition  © 2000AD / Delirium

Première apparition
© 2000AD / Delirium

Puis Dredd s’infiltre dans le gang des mutants pour découvrir leur repère et les mettre hors d’état de nuire. Par la suite, il enquête sur l’apparition de monstres tels que King Kong, neutralise un snipper le jour de l’inauguration d’une statue monumentale à la gloire des juges, arrête un voleur d’une voiture de collection. Il neutralise une vieille femme cultivant des plantes interdites, des casseurs s’en prenant à un passant, un trafiquant de comics, un autre tueur de juges, un braqueur de banque qui fume le cigare, un tueur qui laisse une couronne mortuaire sur chacune de ses victimes, une émission télévisée où les candidats parient leur vie, le groupe des Chevaliers aux Néons qui cassent du robot.

Ce recueil recèle 3 histoires sortant du moule d’une histoire en 1 ou deux épisodes, sans aucune conséquence. Progs 10 à 17 – La programmation d’un robot est défaillante et il a acquis une autonomie qui lui permet de se rebeller contre les lois de la robotique et même de tuer des humains. Ce robot s’appelle Call me Kenneth et Dredd réussit à le neutraliser dans leur première rencontre. Mais en fait la conscience autonome de Call Me Kenneth se réveille dans un autre corps robotique et il a acquis la capacité de mobiliser d’autres robots. La révolution est en marche. Prog 30 – Rico Dredd, le frère de Judge Dredd, est de retour. Il s’est introduit dans son appartement et a tendu un piège à Joe Dredd. Progs 42 à 58 – Le grand conseil des juges (bureau du Triumvirat) a voté et a désigné Judge Dredd comme devant prendre le poste de Juge Marshal de Luna-1, la colonie des Cités Unifiés d’Amérique du Nord, sur la Lune. Arrivant à proximité de la Lune, le vaisseau à bord duquel il voyage est attaqué par un missile. Arrivé sur place, à sa prise de poste, le juge Dex l’avertit que l’espérance de vie des marshals n’est pas très élevée. En outre, le chef d’entreprise CW Moonie fait ressentir son influence par l’emploi d’individus peu recommandables. Entre 2 crises, Judge Dredd doit également trouver un cadeau de Noël pour son robot Walter.

Sans prendre de gant  © 2000AD / Delirium

Sans prendre de gant.
© 2000AD / Delirium

À l’évidence, ce tome s’adresse aux lecteurs curieux de pouvoir découvrir les débuts d’un personnage de fiction récurrent, ayant vu le jour en Angleterre, et ayant bénéficié de 2 transpositions en film, l’une en 1995 incarné par Sylvester Stallone, l’autre en 2012 incarné par Karl Urban. En effet, il s’agit de bandes dessinées dont la narration porte la marque de leur époque et de leur mode de production. Pat Mills avait été chargé de créer un nouveau magazine pour la jeunesse, en tant qu’éditeur. Il avait aidé à développer plusieurs séries et écrits certains des épisodes initiaux. Le premier numéro comportait le chapitre inaugural de 4 séries : Harlem Heroes, Dan Dare, M.A.C.H. 1, et Flesh. Judge Dredd fit ses débuts dans le deuxième numéro de l’hebdomadaire et devint progressivement le personnage le plus populaire, ce qui était attesté par les sondages effectués sous forme de coupon à renvoyer par les lecteurs. Ce premier tome permet donc de lire ces premières apparitions dans l’ordre chronologique de leur publication.

Ces histoires mettent toutes en scène le mystérieux juge Judge Dredd dont on ne voit jamais le visage. Il porte toujours son casque. De lui, le lecteur apprend qu’il s’appelle Joe Dredd, qu’il a un frère Rico Dredd (en fait un clone). Il fait connaissance avec sa logeuse Maria, une dame d’une soixantaine d’années qui ne s’en laisse pas conter par le policier. En cours de route, il récupère un robot qu’il n’a pas le cœur de renvoyer appelé Walter, avec une personnalité très affective, un défaut d’élocution (il n’arrive pas à prononcer la lettre R) et qui estime qu’il doit une vie de service à Dredd parce que celui-ci lui a sauvé la vie. Joe Dredd est un juge, c’est-à-dire un policier, exerçant sa mission sur le territoire des États-Unis dans le futur. Le gouvernement de ce pays est constitué par des juges élus qui écrivent eux-mêmes les lois. Il y a donc une concentration de pouvoir aux mains des juges, pour un état policier justifié par une densité de population propre à ce que chaque crime prenne des proportions ingérables, et qu’il doive être jugulé au plus vite, et donner lieu à une sanction exemplaire. Dans ce tome Judge Dredd résout donc 59 affaires différentes dont quelques-unes se suivent dans une même intrigue.

King Kong  © 2000AD / Delirium

King Kong
© 2000AD / Delirium

En effet le rythme de parution hebdomadaire impose aux auteurs de réaliser des histoires complètes en 6 pages à chaque numéro, afin que le lecteur en ait pour son argent, et en pariant qu’il reviendra pour sa dose de divertissement, à la fois du fait du contentement généré par le numéro en cours, à la fois pour retrouver ses personnages préférés. Dans un premier temps, le lecteur peut être surpris par le rythme effréné des récits ; dans un deuxième temps, il peut ressentir une forme de lassitude s’il les enchaîne trop rapidement. Il accueille donc avec plaisir les histoires en 2 parties, la guerre des robots en 8 parties et la période de service sur la Lune (17 parties) même si le rythme d’une histoire par chapitre reste de mise. Une autre conséquence de l’âge de ces histoires réside dans la narration graphique. S’il lit l’édition VF de Delirium, le lecteur apprécie que l’éditeur ait choisi un format similaire au format initial de parution (à peu près une taille franco-belge) ce qui évite de tasser les dessins. En effet la reprographie est propre, avec des zones noires et traits encrés bien noirs, ainsi que des blancs bien blancs. La qualité de la reprographie est remarquable, alors qu’il n’est pas sûr que l’accès aux planches originales fût encore possible. Par contre l’édition VO de 2000 AD présente un format plus petit, plus proche des comics, ce qui rend les dessins vraiment tassés.

Les différents artistes réalisent des dessins dans un registre descriptifs, avec un bon niveau de détails, et une utilisation assez soutenue des aplats de noir. Le lecteur éprouve la sensation qu’ils suivaient une consigne éditoriale imposant d’avoir un rendu qui donne la sensation au lecteur d’en avoir pour son argent sur le plan visuel. Dans l’introduction, Pat Mills indique qu’il a travaillé avec plusieurs artistes pour arriver à l’apparence finale de Judge Dredd, en particulier avec Carlos Ezquerra qui avait également conçu l’apparence de Mega-City One. Finalement ce fut un épisode dessiné par Mike McMahon qui fut publié en premier, avec un design différent pour la mégalopole. Globalement les différents dessinateurs réalisent des planches avec une approche très similaire de la narration visuelle. Ils reproduisent tous la même apparence pour les costumes des juges, leur arme de poing et leur moto. Ils utilisent des éléments de science-fiction assez génériques pour les fusées, l’ameublement ou les autres véhicules. Les responsables éditoriaux effectuent un très bon travail de coordination assurant une cohérence visuelle sans faille d’un dessinateur à l’autre.

Laurel & Hardy (Brian Bolland)  © 2000AD / Delirium

Laurel & Hardy (Brian Bolland)
© 2000AD / Delirium

Le lecteur habitué de 2000 AD repère des noms qui lui sont familiers. Mike McMahon n’a pas encore adopté ses contours anguleux qui seront sa marque de fabrique par la suite sur des séries comme Sláine ou pour The Last American. Carlos Ezquerra n’a pas encore établi les postures iconiques de Dredd. Il est possible de distinguer dans les planches d’Ian Gibson de discrètes exagérations mêlant simplification et une forme de comique, qui deviendront plus prégnantes dans ses travaux ultérieurs. Dès ce tome, les épisodes dessinés par Brian Bolland tranchent par rapport aux autres, avec une représentation beaucoup plus claire et beaucoup plus propre. Il n’a pas encore raffiné ses traits mais la différence se ressent tout de suite par comparaison avec les autres. Le lecteur habitué à Judge Dredd remarque qu’il n’est pas encore aussi radicalisé dans ses sentences qu’il deviendra par la suite, et que ses opposants restent très classiques, par comparaison avec ceux qu’il affrontera par la suite. S’il s’agit d’une première lecture pour lui, il découvre que Judge Dredd avait été affublé de personnages secondaires : Walter le robot (élément comique) et la logeuse Maria (dont Pat Mills a regretté la disparition estimant qu’elle pouvait beaucoup apporter). Il découvre également que l’entraînement des nouvelles recrues apparaît déjà, une question qui reviendra régulièrement par la suite.

Grâce au travail effectué par l’éditeur Delirium pour la VF, c’est un vrai plaisir que de pouvoir découvrir les débuts du juge le plus impitoyable dans les meilleures conditions possibles : grand format, belle qualité de papier, introduction éclairante de Pat Mills. Il faut un petit temps d’adaptation pour s’habituer au format narratif particulier de ces épisodes. Une fois cet ajustement effectué, le lecteur se rend compte que la plupart des caractéristiques de Judge Dredd (visuelles et narratives) sont en place dès ce premier tome, et que les auteurs écrivent un nombre d’histoires différentes impressionnant, dans un format très contraint. 5 étoiles pour l’intérêt historique et le travail de Delirum, 4 étoiles pour le plaisir de lecture.

L'empreinte d'une légende  © 2000AD / Delirium

L’empreinte d’une légende
© 2000AD / Delirium

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Toute carrière a un début. Celle de l’impitoyable Joe Dredd commence chez Bruce Lit.

La BO du jour

17 comments

  • Bruce lit  

    Dans un premier temps, le lecteur peut être surpris par le rythme effréné des récits ; dans un deuxième temps, il peut ressentir une forme de lassitude s’il les enchaîne trop rapidement.
    C’est très vrai. Lire une anthologie de Dredd est assez épuisant tant la narration y va à 100 à l’heure. J’y vois une analogie avec un disque Punk, au hasard, ceux des Ramones, qui, en proposant sur leurs albums 15 morceaux de 2 minutes chacun livrent des oeuvres d’accès plus denses à digérer que des formats classiques de 10 chansons plus longues.
    Le format Delirium permet effectivement d’avoir une mise en page plus aérée et évite le format « pâté ».
    Pour un lecteur débutant, il y a nettement plus excitant dans les récits de Dredd par la suite, mais si l’on aime les récits d’Origines (c’est mon cas), c’est un album indispensable.
    Merci Présence.

    • Présence  

      Ce rythme est né de la nécessité : raconter une histoire complète afin d’en donner pour son argent au lecteur hebdomadaire. Du coup, la compilation massifie cette densité.

  • Eddy Vanleffe  

    je reprendrai le mot de Tornado hier, JUDGE DREDD, c’est « séminal », la volonté devant le chaos de trouver une solution universelle rapide et non contestable: le bon vieux bang en pleine tête!
    ce qui rend tout ça acceptable, c’est bien ce climat de délire constant entre dinosaures humains, dégénérés mutants du désert, le juge messie ou carrément le juge Fish qui est un poisson rouge dans son bocal…
    rien n’est vraiment sérieux et ce n’est pas sans rappeler Mad Max et l’outrance ahurissante de Ken le survivant….
    j’ai lu des Dredd sérieux par la suite et … c’est chiant non rien ne vaut la démesure de Rico, de Satanus et des autres….
    en plus l’édition DELIRIUM est claire, chronologique : une pièce maîtresse de la bd internationale…

    • Présence  

      Voilà un avis que je ne partage pas. Au fur et à mesure, John Wagner a gagné en finesse politique et ses histoires des années 2000 et 2010 sont extraordinaires. Au point que cela m’a incité à rechercher ses autres séries, et que je suis également devenu accro à ses Button Man (avec Arthhur Ransom) et à Strontium Dog avec Carlos Ezquerra.

      • Eddy Vanleffe  

        je n’ai pas lu les Wagner tardif (à moins que The Pitt que j’ai vraiment adoré) mais voilà, j’en ai lu pas mal qui ne sont que des aventures à base de gros méchants qui veut dévoyer les juges, Dredd le démasque et bang en pleine tête… ceux de Ennis sont parodiques mais pas foncièrement drôles…
        j’aime bien l’odyssée dans le désert avec le punk qui a une grenade en boucle d’oreille, la saga de l’enfant juge, The PItt et Doomsday qui comporte deux récits parallèles… très sympa…

        • Présence  

          Je pensais à des récits comme Total War, Mandroid, America (critique présente sur le site), Origins, Tour of Duty, Days of Chaos, et un peu aussi à The pit effectivement.

  • Ozymandias  

    On peut saluer – une fois encore – l’excellent travail de Delirium et croiser les doigts, en cas de bonnes ventes, pour une sortie des séries M.A.C.H. 1 et Flesh. Les comics UK sont un énorme vivier d’histoires intéressantes, découvertes pour certaines dans les PF, mais à doses homéopathiques. J’ai beau ne pas être un chantre de la nostalgie, je prends toujours autant de plaisir à (re)lire les séries de 2000AD et autres publications de la Perfide Albion.

    • Présence  

      Partageant ton avis, ça m’a conduit à écumer le catalogue de recueils de 2000 AD.

  • Matt  

    Je n’ai jamais été attiré par les comics de Dredd.
    Je ne sais pas trop pourquoi.
    En fait j’ai un peu l’impression que c’est du bourrinage à la Punisher en mode délirant. Mais du coup faut oublier toute vraisemblance et propos politique profond tant c’est n’importe quoi. Et si ‘est sérieux, ça devient super glauque avec un régime répressif abusé où une milice peut buter qui ça lui chante. Et…bah j’imagine que ça peut servir à critiquer la société façon Starship Troopers mais…est-ce le but des récits ?
    Je ne connais pas assez bien pour saisir l’essence du truc.

    • Présence  

      J’ai beaucoup de mal à rapprocher Punisher et Judge Dredd, parce que ce dernier est un représentant de la Loi. En outre, le décor de SF permet aux auteurs (Alan Grant & John Wagner) de se montrer plus outrageux sans que Judge Dredd ne dénote comme le ferait Punisher dans une histoire avec des mutants ou navettes spatiales.

      Quand ça devient sérieux, John Wagner sait introduire des dilemmes moraux subtiles, et des réflexions politiques en nuance.

      Assez régulièrement, lorsqu’ils écrivaient en duo, Grant & Wagner savaient régulièrement faire preuve d’un humour british pince sans rire très savoureux.

      • Eddy Vanleffe  

        « Satanus c’est ta dernière chance de te rendre! » inoubliable! 🙂

  • Tornado  

    C’est presque un anthologeek que Présence nous fait là sur les débuts de la série, et bien évidemment sur tout le travail éditorial effectué par Delirium.
    C’est la seconde fois que notre chroniqueur tout-terrain nous fait l’éloge d’une édition VF ces jours-ci. C’en est presque surréaliste ! 🙂
    Article très intéressant, même si je préfère me concentrer sur d’autres publication de cet éditeur, notamment sur les éditions Warren. Laurent Lerner m’a confirmé la publication d’un CREEPY tome 3 pour le début de l’an prochain, peut-être pour le mois de février.

    Ce matin, j’ai emmené une de mes classes visiter l’exposition « BD et modernité » à Toulon. Il y avait des tas de planches d’EP Jacobs, de Franquin, de Roba, de Margerin, de Schuitten, de Mézières, de Bilal. Les planches originelles de Jacobs, en noir et blanc et en grand format, notamment, sont absolument magnifiques. Je me faisais la réflexion que ça vaut vraiment le coup de voir une planche de BD originelle en vrai, avec sa vraie taille, son niveau de détail tel qu’il a été conçu au départ, la véritable épaisseur du trait, des hachures, etc. C’est une très belle expérience artistique et émotionnelle.

    • Présence  

      J’avoue tout : ce tome-là, je l’ai lu en VF prêté par Bruce, parce que le format VF est plus agréable que les formats un peu tassé de Rebellion.

      Je me suis déjà déplacé 2 fois pour aller des planches originales : une fois pour Schuiten à la Bibliothèque François Miterrand, une fois à la galerie Maghen pour des planches de Jean-Claude Servais.

  • JP Nguyen  

    Comme de coutume après avoir lu une chronique de Présence, j’ai une idée très claire de ce qui m’attend dans ce bouquin… que je ne suis pas trop sûr de lire un jour.
    Je n’ai pas un grand intérêt pour le personnage (à part les jeux de mots qu’on peut faire sur « La loi c’est moi…. ») Du coup, ses premières histoires ne m’intriguent pas plus que ça et le fait que les récits soient courts peut rendre le tout un peu indigeste.

    Je me suis quand même interrogé sur le fait que l’action se déroule à New York car le nom de « Mega City One » m’était resté en tête concernant le folklore de Dredd. En fait, Wikipedia me dit que New York est inclue dans Mega City One, suite à un retcon dans le prog 3.

    Sinon, Présence, dans un commentaire, tu as fait la confusion « dénote / détonne » (mais je vais pas en faire des tonnes…)

    • Présence  

      Je n’avais jamais prêté attention à New York dans la série, car je n’ai pas commencé à lire les histoires de Dredd par les premières (il y a de cela 30 ans) et j’ai toujours eu à l’esprit que New York était incluse dans la mégalopole de Megacity One. Du coup je viens d’aller consulter l’aller consulter l’article de wikipedia et prendre conscience de l’étendue de la ville, de la Floride jusqu’au Canada !!!

      Je n’avais jamais prêté attention à la différence entre dénoter et détonner, et je viens d’aller consulter wikitionnaire pour ne plus recommencer cette erreur. Merci JP.

  • Jyrille  

    Merci pour la présentation claire et la seomme d’informations non négligeable, Présence ! Je ne pense pas être client de ceci, n’étant que peu attiré par le personnage (cela me vient d’un vieil article dans Chroniques d’Outre-Monde, le meilleur magazine de jeux de rôles à l’époque, grâce auquel j’ai découvert Watchmen. Il faudrait que je creuse ma bibli et que je vous retrouve tout ça) et pressentant que la lecture serait ardue comme tu le soulignes : dessins surchargés, pas forcément très aboutis, et narration datée.

    Je n’ai jamais vu le film avec Stallone, par contre j’ai bien aimé celui avec Karl Urban malgré sa violence gore par moments inutile.

    Il semble que tout comme Gothma, Mega City One soit en fait une dérivation de New York. Cette ville est un vrai sujet de fantasmes. Vivement avril que je la découvre enfin en vraie !

    Le dernier scan est impressionnant. De manière générale, les dessins conceptuels qui fonctionnent me semblent très difficiles à réaliser, et là on reconnaît tout de suite le personnage.

    La BO : toujours bien, cette version. Mais je ne me suis jamais trop penché sur la carrière de Mink DeVille.

    • Présence  

      Bonjour Jyrille,

      pour mesurer le potentiel du personnage Judge Dredd, je conseille plutôt America, récit autocontenu qui ne nécessite pas de connaissance préalable, disponible en VF dans une belle édition Delirium.

      http://www.brucetringale.com/maintien-de-lordre/

      La dernière image : plus je la regarde, plus je vois l’aigle en noir, et moins la visière du juge.

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