Triche, trognes et truands (Slots)

Slots par Dan Panosian

Un match commenté par JP NGUYEN

VO : Image / Skybound

VF : Delcourt

Gare aux faux-jetons…

Gare aux faux-jetons…

Mini-série en 6 numéros intégralement réalisée par Dan Panosian (scénar, dessins et couleurs !), SLOTS nous emmène à Las Vegas pour un récit léger à base de losers magnifiques, de paris truqués et de jolies poupées. La VO a été publiée entre 2017 et 2018 et la VF est sortie en juin 2019.

On parie qu’il n’y a pas de spoilers dans cette chronique ?

Le personnage principal de l’histoire, c’est Stanley Dance. On se gardera de le qualifier de « héros », puisque, à 53 ans, ce boxeur raté vivote de combines sans envergure. Le début du récit nous le montre même proche du suicide mais un ultime message consulté sur son mobile va le faire repartir pour un tour, direction Las Vegas… Là-bas, il retrouvera ses ex, son fils Lucy ( !) et son ancien meilleur ami, devenu ennemi juré : Les. Remontant sur le ring, il va tenter de rafler suffisamment de fric pour tirer d’affaire sa vieille copine Betsy et son théâtre, le Piggy Bank. Au passage, il essaiera aussi de recoller les morceaux avec son fiston. Il pourra compter sur l’aide de Greg, un copain extra-lucide, et Sticky, son vieil entraîneur.

Un vieux boxeur qui rempile pour saisir sa dernière chance de réussir et rendre son fils fier de lui ? Il y a indubitablement un air de déjà-vu dans l’intrigue et l’intérêt de ce comicbook ne réside pas vraiment dans son intrigue. Les personnages sont plus ou moins des archétypes qu’on aura déjà croisés cent fois dans d’autres pages. Et à l’exception de la conclusion, que j’ai trouvée surprenante et sympathique (non, le fils ne devient pas aveugle et n’acquiert pas des super-pouvoirs), on pourrait trouver pas mal de scènes assez convenues et prévisibles…
Oulala, comme je vous vends trop du rêve, là !!! Mais alors… pourquoi donc miser une quelconque piécette sur ce récit ? Pour les dessins, évidemment !

Une narration avant tout visuelle. ©Image Comics / Delcourt

Une narration avant tout visuelle.
©Image Comics / Delcourt

Pendant longtemps, le nom de Dan Panosian m’évoquait principalement un encreur un peu lambda, ayant sévi dans les années 90, lors de l’explosion de Jim Lee et la multiplication de ses clones… Et puis, au hasard d’une visite sur le blog de Phil Cordier , j’apprenais que cet artiste avait connu une réelle évolution, pour devenir un dessinateur avec une vraie patte, s’éloignant des anatomies grotesques des comics de super-héros sur lesquels il s’était illustré il y a plus de vingt ans, pour un style mixant cartoon et réalisme.

Pour autant, je n’avais, jusqu’ici, pas eu l’occasion de lire une réalisation récente de Panosian. Sorti en 2018, le TPB de SLOTS m’avait vaguement tenté mais il avait fini par rejoindre la longue liste des « comics qui n’ont pas l’air mal et qu’il faudra lire à l’occasion… ». Et puis, un an plus tard, lors d’une virée en librairie, je suis tombé sur la VF et, en phase de désintérêt pour les super-slips, je décidai de mettre quelques euros dans la machine…

Comme évoqué plus haut, question scénar, on ne décroche pas le Jackpot, mais l’histoire est fun et racontée de manière fluide. Une sorte de polar décomplexé, qui ne se prend jamais totalement au sérieux. Si j’ai pu avoir, à une époque, un grand engouement pour des œuvres stylées comme 100 BULLETS ou CRIMINAL , je me tiens depuis quelques années à l’écart des récits trop noirs. Je dois avouer une certaine lassitude du modèle d’antihéros « foutu, pourri d’avance » façon Ed Brubaker et j’éprouve un rejet encore plus grand pour les sentencieux personnages de Brian Azzarrello, dont les dialogues alambiqués me sortent par les yeux.

Une narration avant tout visuelle. ©Image Comics / Delcourt

Une narration avant tout visuelle.
©Image Comics / Delcourt

Je n’ai trouvé aucune prétention dans le récit de Dan Panosian, qui réussit à donner juste ce qu’il faut d’épaisseur à son roublard de Stanley Dance. En gros, Stan a totalement foiré sa vie et il le sait. Pourtant, il s’agrippe à une dernière chance de tout arranger, une occasion inespérée de se raccrocher aux branches. Et dans le même temps, il affiche une grande désinvolture, préférant aligner les coups de bluff plutôt que les plans soigneusement ourdis. Cette disposition d’esprit est assez rafraîchissante. Mais la légèreté de ton du récit est à la fois une force et une faiblesse. L’attitude « j’m’en foutiste » du protagoniste finit par déteindre sur le lecteur. Pourquoi diable s’inquiéter du sort du « héros », puisque lui-même à quasiment l’air de s’en secouer ? L’auteur semble avoir totalement fait l’impasse sur un quelconque sous-texte pour se concentrer sur le pur divertissement. En l’occurrence, ça correspondait à ce que je recherchais mais ça pourrait décevoir des lecteurs ayant d’autres attentes.

Stanley Dance a quand même droits à quelques passages émouvants, où le scénariste s’efface derrière le dessinateur, préférant la scène muette plutôt que l’overdose de soliloque… Entre autres mauvais mari, mauvais amant et mauvais père, on se surprend à s’attacher à ce loser : c’est à porter au crédit de l’écriture de Panosian de parvenir à rendre ce personnage sympathique. A côté de cela, les personnages secondaires ne sont pas assez fouillés, réduits à de simples ressorts narratifs. Les quelques passages pouvant servir à approfondir leur personnalité ou leur lien avec Stan ne sont pas des plus mémorables, ils sonnent un peu creux. Quand au méchant de l’histoire, on dirait un sous-Norman Osborn. Il ne dégage pas vraiment d’aura. Malgré une attitude et des actes détestables, c’est plus un pauvre type qu’un génie du mal. On ne tiendra pas là le successeur de Lincoln Red Crow, le patron du Casino de la réserve de Prairie Rose dans SCALPED .

Un Vegas qui sonne authentique, entre bling-bling et cheap ©Image Comics / Delcourt

Un Vegas qui sonne authentique, entre bling-bling et cheap
©Image Comics / Delcourt

En revanche, côté dessins, le menu est bien plus consistant. Que ce soit sur un revolver, une voiture ou une salle de casino, Panosian fournit assez de détails pour que l’image sonne « authentique » (un comble, puisque Las Vegas est une capitale du toc…). Son univers graphique possède une identité, une texture bien à lui. En parlant de texture, il use abondamment de motifs pointillés façon « zip a tone » ce qui confère un aspect « vintage » aux pages de son comicbook. Pour les personnages masculins, on a droit à un défilé de trognes, souvent affublées de sourires carnassiers. Les femmes sont, quand à elles, fatales, forcément fatales (mais pour le coup, leurs visages sont un peu trop génériques).

Dans la narration, au fil des 16 chapitres qui jalonnent son récit, l’artiste parvient à animer les dialogues pour qu’on ne s’y ennuie jamais et il illustre avec brio les combats de boxe, variant les approches de découpage. Il peut opter pour un gaufrier de 16 cases avec cadrages serrés et, plus loin, user d’un collage plus classique avec des cases penchées pour ajouter du dynamisme. A plusieurs reprises, il fait preuve d’un bon sens de l’ellipse, en tronquant certaines sans que cela ne gêne la compréhension du récit. Au contraire, ces coupes maintiennent le lecteur dans le récit en le faisant un peu « travailler » pour continuer à suivre le fil de l’intrigue.

De la boxe en cases. ©Image Comics / Delcourt

De la boxe en cases.
©Image Comics / Delcourt

La mise en couleur est assez classique, sans abus d’effets et ou de filtres. Les flashbacks sont bien marqués par des changements de teinte et la lisibilité globale est très bonne. Je formulerai un petit grief sur le choix des phylactères blancs sans contour noir, ça m’a un peu perturbé dans mes habitudes de vieil amateur du neuvième art.

Au final, SLOTS est un bon petit polar, léger et sympatoche. Dan Panosian y étale toute sa classe de dessinateur mais aussi ses limites en tant que scénariste. Dans cet énième trip dans un Las Vegas de papier, l’auteur s’amuse avec les stéréotypes du genre mais apporte ce qu’il faut de touche personnelle pour rendre le voyage agréable. Si l’histoire manque parfois de punch, les planches ont suffisamment de style pour tenir la distance. Travaillé au cœur par ce chenapan de Stanley Dance, on finit par baisser sa garde, sans pour autant risquer le KO. Ne cherchant pas à boxer hors de sa catégorie, ce comicbook gagne aux points.

C Slots ou sluts ? ©Image Comics / Delcourt

C Slots ou sluts ?
©Image Comics / Delcourt

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Qui oserait parier sur la mini-série  SLOTS de Dan Panosian, anciennement encreur des 90’s ?  JP Nguyen monte sur le ring pour défendre chez Bruce Lit un récit de boxe à la fois classique et original. 
La BO du jour :
In the clearing stands a boxer
And a fighter by his trade
And he carries the reminders
Of ev’ry glove that laid him down

29 comments

  • Présence  

    Il s’agit d’un comics qui m’avait fortement tenté à l’époque, mais j’avais déjà consacré toutes mes économies à d’autres titres qui m’avaient semblé plus alléchants. Comme toi, j’avais été attiré par le nom de Dan Panosian après que Phil Cordier en ait chanté les louanges sur son blog.

    Son fils Lucy – Pour moi, ça évoque automatiquement la chanson de Johnny Cash : un garçon appelé Sue (A boy named Sue).

    Oulala, comme je vous vends trop du rêve, là !!! – Ah oui : j’ai cru que l’article s’arrêtait avec cette phrase. 🙂

    J’ai bien fait de continuer la lecture : le décorticage de la narration visuelle est très enrichissant.

    Bon, mais vu ta note, je ne pense pas remettre ce titre sur ma liste d’achats potentiels.

    • JP Nguyen  

      La référence à la chanson de Johnny Cash est faite au détour d’un dialogue où Stan indique qu’il a choisi Lucy car Sue était déjà pris.

  • Eddy Vanleffe  

    bien évidemment le dessin de Panosian fait passer beaucoup de choses (il un peu comme Berthet pour moi , un artiste qui me ferait acheter un bouquin de cuisine s’il l’illustrait…
    J’adore ta conclusion JP bien sûr , toujours l’esprit affuté mon cher…ça fait plaisir ^^
    il donne envie ce truc…

    merci pour les précision du « zip a tone » j’adore cette façon de faire….
    j’aimais beaucoup l’encrage de Terry Austin quand il utilisait ce genre de technique…

  • Jyrille  

    Premier paragraphe : boxeur raté, extra-lucide, Sticky. C’est un DD déguisé ?

    « l’image sonne « authentique » (un comble, puisque Las Vegas est une capitale du toc…) » Remarque très pertinente ! Tu as le don pour ces contradictions.

    Dans le scan avec le paquet de cigarettes en gros plan, j’ai l’impression de voir John McLane interprété par Bruce Willis…

    Est-ce que tu connais la bd L’enragé de Baru ? Cela parle également d’un boxeur, mais a priori il a pris un autre parti pour illustrer les combats, avec de grandes cases aérées. J’adore cette bd.

    https://www.bedetheque.com/serie-10243-BD-Enrage.html

    J’aime bien la couve. Là, le trait me rappelle celui de Sean Murphy. Merci JP pour la découverte, je crois avoir vu la couverture à un moment ou un autre mais je ne m’y suis pas intéressé. Je ne connais pas du tout cet auteur mais c’est vrai que les scans sont chouettes et le dessin me plaît. Tu devrais essayer DEATH OR GLORY.

    Minute relektor : c’est quant avec un « t » quand il est suivi par à ou aux ^^

    La BO : j’adore. Encore un classique (l’album) que je n’ai jamais écouté. Mais cette chanson est splendide.

    • JP Nguyen  

      Merci Relektor, je plaide coupable.

      • Jyrille  

        Mais non, c’est toi Relektor ! Tu perds complètement pied JP, t’es en grève ou quoi ? 😀

        • JP Nguyen  

          On est tous Relektor.

          • Jyrille  

            *smiley poing levé*

  • Chip  

    Pas complètement sûr que ce soit ma came, mais vu que tu sembles apprécier malgré une lassitude de Brubaker/Azzarello, je note avec attention.

    Et, promis, si ça ne me plaît pas, je ne ferait pas de slotshaming (je suis venu uniquement pour lâcher ce calembour crapuleux).

    • Jyrille  

      Huhuhu…

  • Matt  

    Bon alors c’est clair que tu ne vends pas du rêve^^
    Après je comprends l’attrait pour des BD purement divertissantes, j’en ai pas mal. Des trucs qui ne révolutionnent rien mais qui font passer un bon moment.
    Après il faut quand même que les idées ou les dessins nous touchent un minimum.
    Là je ne suis pas très sûr. Même les dessins que tu dis beaucoup aimer, bah…je ne les trouve pas mauvais du tout hein, mais je ne sens pas d’attirance particulière pour eux.

  • Bruce lit  

    Je dois avouer une certaine lassitude du modèle d’antihéros « foutu, pourri d’avance » façon Ed Brubaker et j’éprouve un rejet encore plus grand pour les sentencieux personnages de Brian Azzarrello, dont les dialogues alambiqués me sortent par les yeux. Pareil. Le BATMAN DAMNED m’est tombé des mains. Je n’arrive plus à suivre Azzarello. Brubaker, c’est plus irrégulier, mais par moment il écrit des trucs immenses.
    Bel exercice de style dans les derniers paragraphes. Je passe, pour une fois (je suis d’habitude client du label Nguyen), n’attendant désormais, comme en musique, que des oeuvres capables de me mettre KO Debout.

    • Matt  

      Je n’ai rien lu de Azzarello. Rien du tout.
      Il a fait des trucs bien quand même ?

      • Jyrille  

        Ben 100 Bullets !

      • Eddy Vanleffe  

        J’ai bien aimé ses 100 bullets à l’époque…c’est poisseux, bien glauque mais je trouve ça plus marrant que certains trucs vraiment dépressifs…
        Ses Wonder Woman sot très bizarre limite horreur mais au moins ça fait un cycle auto conclusif cohérent de 6 tp ou trois intégrales je ne sais plus…^^
        A part ça je ne suis pas un gros client…

      • Matt  

        Ok.
        Jamais lu 100 bullets. C’était long je crois^^
        Et le Wonder Woman, je crois savoir de quel run il s’agit. Là c’était les dessins qui ne me bottaient pas.

        • Eddy Vanleffe  

          si il y aune mini pendant flashpoint sur le Batman qui était pas mal avec Eduardo Risso au dessin…
          Par contre il s’est essayé sur un arc de superman, c’était soporifique et totalement vide…une sorte de plots parsemé d’exercices imposés comme un confrontation avec Diana, un faux retour d’un vilain symbolique… For Tomorrow je crois….
          Sinon j’aimerais bien lire Broken city sur le batman aussi…
          Damned ne me tente pas c’est je crois dans le même univers que Joker et c’est mais alors pas du tout ce que j’aime lire…

          • Matt  

            Mais du coup t’aimes bien Brubaker toi ou c’est trop réaliste aussi ?
            Je trouve qu’il s’en sort bien pour faire des histoires de type polar sans que ce soit hyper noir gore dégueu trash ou out of character. Son DD, son Rion Fist, même son Cap (très inégal mais j’aime certains arcs : un article est prêt dans les tiroirs) ça reste du bon comics pour moi.
            J’ai bien aimé Gotham Central aussi.

          • Présence  

            @Eddy – Damned est indépendant de Joker (2008) et surprend rapidement avec la présence de superhéros qui ne sont pas traités de manière naturaliste au contraire de Joker. Les dessins de Bermejo sont hallucinants, et Azzarello a un point de vue intéressant sur la dynamique psychologique de Batman. Un 5 étoiles pour moi.

          • Eddy Vanleffe  

            ok je lirais un jour…

  • JP Nguyen  

    De Brubaker, j’ai beaucoup aimé : Sleeper, les premiers Tomes de Criminal, le début du run sur Cap avec le Winter Soldier, le premier arc de son run sur DD
    En un peu moins bien : Incognito, le reste de son run sur DD
    Détesté : X-Men : Deadly Genesis et son run des X-Men dans l’espace avec les Sh’iar…

    De Azz et Risso :
    100 Bullets, plaisir coupable
    Batman Flashpoint, pas mal du tout
    Broken City : pas aimé (et chroniqué pour le blog)

    • Eddy Vanleffe  

      Oh oui la vache j’oubliais DEADLY GENESIS ,je crois qu’il faut je fasse un thérapie pour avoir lu ça, je l’occulte tout le temps…
      le plus mauvais truc que j’ai lu sur les mutants, bien en dessous encore des trucs de Miligan et Austen… une tâche incroyable dans le CV de Brubaker

    • Matt  

      Mais ça va, arrêtez avec les X-men de Brubaker. Le mec il a fait une grosse daube et on va le crucifier pour ça…
      A mon avis il s’en foutait des X-men, c’était un taf de commande, et il a tenté de s’amuser comme il pouvait avec son histoire d’empire spatial.
      Pour le reste je suis très client du monsieur. J’aime beaucoup de choses qu’il a écrit. DD, Cap (pas uniquement le premier arc, j’y reviendrais dan mon article), Iron-Fist, Fondu au noir, Kill or be killed, Gotham Central, etc

  • JP Nguyen  

    « A mon avis il s’en foutait des X-men, c’était un taf de commande, et il a tenté de s’amuser comme il pouvait avec son histoire d’empire spatial. »
    Ah ? Parce que dans ces cas là, ça devient important de connaître le contexte de création et les intentions de l’auteur ? ;-))) Sorry, je trolle ! Peace ! Pas taper !

    Sinon, je ne l’ai pas crucifié. j’ai cité des choses de lui que j’aimais bien et d’autres que je n’avais pas du tout aimé…

    • Matt  

      Je note qu’il n’a que les X-men comme gros échec (et puis moi j’ai lu l’arc « the extremists » et j’ai pas détesté. Deadly Genesis par contre…oui bon…bref…)
      Mais par rapport à ce qu’il a réussi, c’est que dalle quand même.
      Enfin moi je suis assez fan du monsieur. J’aime bien ses récits polar/espionnage
      J’oubliais, j’ai aimé Velvet aussi,

      Il faudrait que je lise Criminal, Fatale

      • Eddy Vanleffe  

        Ben ouais j’arrête pas d’en dire du bien de ED mais sauf Deadly Genesis…

  • Tornado  

    Et bien moi tu me vends du rêve. (déjà dans l’écriture de l’article, classe et inspirée).
    Certes, je préfère lire une histoire avec du sous-texte. Mais comme pour moi la Forme prime toujours sur le Fond, si une histoire est simpliste mais super bien emballée, alors ça va me plaire si c’est dans un genre qui me plait. Et il se trouve que là, vu ce que tu décris (fort bien), c’est un genre qui me plait beaucoup (j’adore tout simplement ce genre de pitch).
    En gros il y a ici : 1) Un genre qui me plait (polar avec loser magnifique), 2) Une mis en forme qui a la classe.
    Parfait.
    Ce qui ne marche pas avec moi :
    – 1) Une histoire, bonne ou mauvaise, 2) Une mise en forme pas bonne ou trop naïve, ou trop infantile (exemple Saga du Phenix Noir).
    – 1) Une mise en forme hyper arty qui en fait des caisses, 2) zéro histoire, ou à la limite une histoire à la noix pour prétexte à faire la mise en forme arty (exemple Hawkeye par Matt Fraction).

    Et bien au final tu me donne vachement envie de lire ça JP. Merci pour le conseil (pas pour le porte-monnaie (ni pour mes étagères)). 🙂

    • JP Nguyen  

      @Tornado : Merci pour le compliment, je vais rougir (et un jaune qui rougit ça devient orange, c’est bien, je reste corporate)

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