A fond la forme !

Wolverine and The Xmen volume 7 par Jason Aaron et Nick Bradshaw

Wolvie a enfin mis la griffe sur Kilgore !

Wolvie a enfin mis la griffe sur Kilgore !©Marvel Comics

Qu’est ce qu’il est fort ce Jason Aaron!

Alors que l’intégralité du monde Marvel se vautre dans l’infantilisme le plus navrant, il arrive à prendre à contrepied les vieux intégristes de l’univers X échaudés par la mainmise de Bendis sur le monde des mutants (votre serviteur).

Comment fait il parce qu’une bonne histoire des Xmen c’est quand même un univers sombre et tourmenté vecteur d’une parabole raciale indémodable.

Au fil des années les Xmen sont devenus une milice désabusée qui enterre ses membres à chaque fin de run de son auteur qui veut marquer l’histoire en tuant son Xman.

Aaron lui, fait le pari de redonner le sourire aux mutants en parodiant leur univers d’un humour irrésistible proche de celui de Tony Chu.

En désacralisant des personnages comme Wolverine, en mettant sur le devant de la scène des personnages de troisième zone comme le crapaud,il redonne une âme à une série ultra-conservatrice qui avait pourtant fait sa gloire et sa ligne éditoriale sur le changement.

Les X-men de Aaron retrouvent l’excitation des années 70, là où tout pouvait arriver.

Organigramme de la première académie de Vilains !

Organigramme de la première académie de Vilains !©Marvel Comics

Voici donc dans cette arc la première académie du mal où des super vilains patibulaires enseignent toutes leurs combines à de jeunes mutants excités: Sauron donne des cours de chimie, Mystique se fait humilier en classe par l’impayable Quentin Quire,et Mme Mondo les aident à peaufiner l’aspect relation publique.

C’est tout à l’honneur d’Aaron d’écrire les Xmen sur ce mode léger, lui dont on sait qu’il maîtrisa à la perfection des sommets de noirceur dans Scalped. Exactement comme Alan Moore qui surprit son monde en passant de l’éprouvant From Hell à Top 10 dont l’ambiance se rapproche étrangement avec ces Xmen. Aussi légère soit l’atmosphère des mutants,les enjeux sont de taille. Aaron réussit encore là où tout le monde se plante!

Il arrive à écrire un quarantaine de personnages en leur donnant à chacun quelque chose à dire, à faire et des instants qui pourront figurer dans la mythologie des personnages.

Professeur Mystique !©Marvel Comics

Iceman donne encore une preuve incroyable de son potentiel, son idylle avec Kitty est charmante, Logan fait preuve d’une lucidité impressionnante sur l’avenir de la Jean Grey School en admettant son échec. Enfin les destins d’Idie et Quentin Quire prennent un tournant cohérent tandis que le sort du jeune Broo reste au centre des péripéties de cet arc. Lorsqu’on fait le décompte de tout ce qui passe pour les personnages , on croit rêver : Tout ça en 5 épisodes?

Palpitante, fraîche ,originale,cette période des Xmen ne plaira pas à tout le monde: Wolverine ne bénéficie pas d’un traitement de premier plan,les Xmen sont invités dans leur propre mythologie, les Hellfire Kids sont déjà un groupe de vilain très controversé. Des vilains aux héros, tout le monde est décontracté, tous jouent à un jeu, un jeu dangereux mais un jeu tout de même.

Aaron ne signe pourtant pas un chef d’oeuvre. Comme dans sa version du Punisher, il a parfois du mal à clôturer ses intrigues de manière vraisemblable. Mais la concurrence est tellement médiocre qu’on donne volontiers à la série d’Aaron une étoile de plus.

Professeur Sauron

Professeur Chauron,euh non ! Sauron©Marvel Comics

Aaron mine de rien écrit une histoire sur le choc des générations. Les Xmen ont rpis un coup de vieux et sont obligés de gérer une école complètement folle avec de jeunes sociopathes plus attachants les uns que les autres. Longtemps vus comme les marginaux du Marvelverse, nos mutants cultivent avec Aaron un univers loufoque et superbement écrit. Plutôt que de favoriser le pathos de la saga, Aaron met en avant la loufoquerie des pouvoirs mutants.

Il éjecte les menaces interplanétaires pour se recentrer sur des vilains venant bousculer le culte de la personnalité de l’univers X. Et en désacralisant nos amis, en connaissant sa mythologie mutante sur le bout des doigts, Aaron rend un hommage magnifique à la plus célèbre équipe de super héros au monde. Notre scénariste avait des plans en tête pour chacun de ses élèves, Quentin Quire et Idie notamment. Il leur dresse un destin sur mesure  et ce volume est celui qui contient le plus de baston tout en gardant la cohérence des personnages.

Le Crapaud attend son baiser !

Le Crapaud attend son baiser !©Marvel Comics

Il parvient même depuis le début de la saga à donner une personnalité poignante au Crapaud ! Alors que son obsession était de torturer ses personnages dans Scalped, Aaron dote les Xmen d’un appétit de vivre et de jouir ! Et si tous voulaient quitter Prairie Rose dans Scalped, personne ne veut partir de la Jean Grey School. Les deux titres parlant différement d’un thème analogue : la peur de l’évolution et des ses origines…

Vous l’avouerai-je ? Même en rédigeant cet article, en ayant lu et relu ce run , je rigole tout seul devant mon écran avec les scans… Il faut voir notre pauvre Logan dépassé par les événements qu’il a crée à la flotte avec ses élèves, ses ennemis entouré de freaks !

Allez ! Encore un dernier volume pour clore la série et Jason Aaron aura fait un sans faute ! Malgré des arcs moins inspiré que d’autres où il y a toujours pourtant de bonnes idées à prendre.

Krakoa de la méduse !

Krakoa de la méduse !©Marvel Comics

6 comments

  • Nicolas  

    Merci Bruce pour ton enhousiasme si communicatif, mais malgrès cele je trouve bien trop de défauts à cette série : arc narratifs inégauts, dessins brouillons de Bachalo et franchement baclés de la part des autres dessinateurs. Les étudians ne sont pas très développés a l’exeptionde Broo, Quire, Kind Gladiator.
    Les Hellfire Kids sont un peu trop bizarres à mon gout et pasvraiment attachants; les Hellions bénéficiaient d’une bonne écriture de la part de Papy Claremont et savaient se rendrent interessants

    Ce sont ces deux facteurs qui me gènent le plus dans la lecture globale de Wolverine & the X-Men même si je reconnais les qualités de Jason Aaron comme scénariste.
    Je pense qu’il faudra le test du temps pour considérer cette série comme un vrai classique, mais les inégalités graphiques m’ont vraiment posés trop de problêmes.

  • bruce tringale  

    @ Nicolas : tu oublies Idie et Evan Sabba nur. Les dessins sont souvent pour moi secondaires par rapport au scénario.
    ce que j’aime dans cette série, c’est qu’il est possible pour tous ces personnages d’avoir un moment à leur panthéon personnel. Fraction voulait faire mumuse et jongler avec eux, mais on avait mal aux yeux à force de zapper d’une séquence à l’autre.
    Pour la première fois, les nouveaux xmen de dépareillent pas devant les anciens. Il n’y a plus de rapport de subordination entre eux.

    • Nicolas  

      Plus de raport de subordination… c’est bien vrai ! Les New Mutants étaient vu de haut par les X-Men qui les considéraient comme leurs juniors et avaient peu de rapport avec eux. Et pourtant… si comme dans Saint Seya chaque X-Man avait pris de son aile chaque NM dont le pouvoir etait semblable au sien, comme Chevalier de Cristal avec Hyoga. Imagine un peu : Rachel et Mirage, Wolverine et Wolfsbane, Tornade et Cannonball, etc..

  • Bruce lit  

    Tornado : l’humour fait partie de la mythologie de Peter Parker. Bcp moins chez les Xmen. Il s’agit d’un humour proche de celui de Grant Morrison sur son run mais en plus chaleureux.

  • bruce tringale  

    « Oh No, not the search of Cyclops again! »

  • Nicolas  

    lol en effet.
    Le miracle serait qu’il nous ponde un scénario cohérent qui part pasdans tous les sens, avec des dialogues lisibles. Qualqu’un reveut un peu de Final Crisis ?

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