A Frank Conversation (The Punisher : Netflix)

The Punisher de Neflix

1ère publication le 13/03/18- MAJ le 30/08/18

 « Oh punaise, ils n’ont pu dégotter que deux bras cassés pour parler de moi… »

« Oh punaise, ils ont dégoté que deux bras cassés pour parler de moi… » ©Netflix

Un dialogue entre JP NGUYEN et CYRILLE M

VO et VF : Netflix

Marvel’s The Punisher est une série de l’univers Marvel produite et réalisée pour la plateforme Netflix. Elle rejoint donc les précédentes Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist et The Defenders. Comme très souvent, l’intégralité des treize épisodes de la saison 1 ont été rendus disponibles en streaming sur la plateforme en une seule fois, dès le 17 novembre 2017.

Little Jay et Big C, nos deux reporters de choc, après de longs mois sans contact, se retrouvent sur un banc de Central Park. En cette fin février, la chaleur n’est pas de mise…

Mon pote, tu risques une bonne rafale de spoilers dans le buffet en allant plus bas que cette ligne rouge.

BC : Ca faisait longtemps, mon gars !

LJ : Tu m’étonnes ! Depuis que j’ai décroché un job à mi-temps de marionnettiste, je suis pas mal pris pour faire le guignol… C’est quoi ce lieu de rendez-vous ? On n’aurait pas pu se jeter quelques verres dans un pub ? On se les gèle grave ici !

BC : Eh bien, ça me semblait l’endroit idéal pour déblatérer de notre sujet du jour : Frank Castle alias le Punisher ! Tiens, je t’ai acheté des graines pour les jeter aux pigeons.

LJ : Euh… merci… Ok, alors, tu voudrais parler duquel ? De celui des origines ? Le vétéran du Vietnam manipulé par le Chacal pour exécuter Spider-Man ? Ou bien sa version des années 80-90, influencé par les actioners du cinoche et incarné au grand écran par Dolph Lundgren ? Ou la version Max par Garth Ennis ? Ou…

BC : Nan, on va causer de la série Netflix, sortie en novembre dernier ! Avec Jon Bernthal dans le rôle titre, Amber Rose Revah dans celui de Dinah Madani, Ebon Moss-Bachrach dans celui de David Lieberman et Ben Barnes dans celui de Billy Russo. Mais également Gerry Conway et John Romita Sr à l’écriture ! Et évidemment, l’indéboulonnable Jeph Loeb fait partie des producteurs.

LJ : Euh, à mon humble avis, Conway et Romita, c’était plus pour l’hommage qu’autre chose, en tant que co-créateurs (avec Ross Andru, aussi) du personnage dans les comics… Mais sinon, tu crois pas que le Boss va l’avoir mauvaise ? Il a comme une sorte d’allergie aux prods Netflix ! (J’ai pris mon anti-histaminique, allez-y mes salauds….Ndr)

BC : Mais non, il ne les regarde pas, c’est tout… Du coup, faut bien que d’autres gars de la team s’en chargent.

Allez, ressortons les dossiers…

Allez, ressortons les dossiers… ©Netflix

LJ : Ah ok… Ben alors, t’en as pensé quoi ?

BC : Je serai sympa, je te laisser tirer le premier…

LJ : Ben en fait… Le Punisher, à la base, c’est presque devenu une légende urbaine… Il a été mis à plusieurs sauces. A une époque, il ressemblait même au monstre de Frankenstein. Frankencastle , qu’on l’avait rebaptisé… Du coup, même si on peut avoir une version préférée, faut quand même aborder la série Netflix comme une nouvelle interprétation.  Ils ont gardé la base du concept, un soldat d’élite dont la famille est tuée et qui cherche vengeance en exécutant des criminels, mais ils ont apporté des changements plus ou moins importants…

BC : Tu triches, tu ne dis pas ce que tu en as pensé ! Comme je ne connais pas les comics dont tu causes, ni la vraie origine du perso, tout cela me semble totalement cohérent. Et tu oublies un point essentiel, qui forme pour moi un premier défaut de la série : il s’agit d’un personnage qui vient d’une autre série Netflix, Daredevil. C’est dans sa saison 2 qu’il apparaît, il vole même la vedette à notre diable rouge. Pire : la fin de la saison 2 de Daredevil est le point de départ immédiat de la série The Punisher. Par conséquent, c’est un défaut pour toute personne désirant regarder The Punisher sans avoir vu Daredevil. Pour tout te dire, j’avais complètement oublié le personnage du Colonel Schoonover en commençant à mater. J’étais un peu paumé. Mais heureusement que ça m’est un peu revenu par la suite.

LJ : En fait, Schoonover, et des tas d’autres, sont des noms tirés des comics. Schoonover, je l’ai découvert récemment en lisant le run de Carl Potts et Jim Lee. Du coup, c’était raccord, c’était un pourri. D’ailleurs, pour quelqu’un connaissant les comics, il y a pas mal de spoilers au niveau des noms.
Je m’explique : Billy Russo est présenté au début de la série comme un ancien frère d’armes de Castle et il faut quand même attendre la fin de l’épisode 6 pour savoir que c’est un traître. Dans les comics, Billy Russo est l’identité du Puzzle, un des rares ennemis récurrents du Punisher. Pour le fan de comics, on sait donc dès le départ que Russo est 1-méchant et 2-voué à perdre la face (au propre et au figuré).
Mais ce n’est pas mon principal problème avec la série. Tu sais, contrairement à Daredevil, et même si j’aime beaucoup le Punisher de Garth Ennis, j’ai vraiment essayé de rester ouvert pour accueillir une autre vision du Punisher…

Bon, le premier qui bave sur ma série, je le descends !

Bon, le premier qui bave sur ma série, je le descends ! /Source  Programme TV / ©Netflix

BC : Quand tu parles d’une autre vision du Punisher, cela implique que celle que tu admets comme alpha, comme référence, existe. Laquelle ? De qui ? De quand ?

LJ : Mais puisque je te dis que j’admets volontiers que le personnage puisse se décliner de différentes façons ! Bon, perso, j’ai un gros coup de cœur (ce n’est peut-être pas le meilleur terme) pour le Punisher MAX de Garth Ennis. Mais je ne pense pas que c’est l’alpha et l’oméga du personnage (bien que, effectivement Ennis se soit débrouillé pour conter à la fois les débuts et la fin du perso…). Comment te dire… C’est comme les glaces. On peut avoir un parfum préféré mais ça ne veut pas dire qu’on ne veut pas que les autres existent. Bon, comme on se pèle les couilles sur ce banc, la glace, ça doit te laisser froid. Mais bon, tu vois ce que je veux dire ? Mais revenons à nos moutons : je te disais donc qu’il y a quand même des éléments qui ne m’ont pas trop plu dans la version Netflix.

BC : Quoi par exemple ? Parce que bon, ne me dis pas que tu n’as pas apprécié les personnages – y compris les inédits – de cette saison ? Que les scènes d’action, de survival, de combats, n’ont rien à envier à celles du ciné ? Pour un néophyte comme moi qui n’ai lu que trois histoires du Punisher par Ennis, je me trouve en face d’un homme auquel je crois. Pas un monolithe psychopathe comme dans le Civil War de Millar, un type qui a une ligne, des principes peut-être rigides, mais compréhensibles, presque logiques. Plus Robin des Bois que ce que j’imaginais.

LJ : Alors, le premier défaut, très répandu dans les séries Netflix, c’est que c’est lent. Et il y a un choix un peu couillon de prendre l’histoire à rebours, avec Castle qui abandonne son identité du Punisher dès le début de la série, parce qu’il pense que sa vengeance est assouvie. Tout le passage où il fait l’ouvrier en bâtiment autiste qui casse des murs, avec des collègues un peu con-cons… j’ai trouvé ça bof et caricatural.

BC : Ah, la fameuse question du rythme ! Si tu regardes bien, ce que tu cites ne prend que deux épisodes. Il faut bien poser des bases. Le début du premier épisode ne laisse pas respirer le spectateur pendant, je ne sais pas, un quart d’heure : Castle termine sa vendetta. Et c’est violent et tendu. Et soudain, plus d’objectif, une vie sans but, sans famille, sans ami, une vie de fugitif. Sans ces deux épisodes où Castle se bat avec la vraie vie, celle qui pourrait être la nôtre, nous ne pourrions jamais croire à ce qui suit. Ce serait un film d’action typique des années 80 et 90, où le quotidien du héros consiste à exécuter des cascades et défourailler du balèze sans jamais se fatiguer. Le parti-pris réaliste ne fonctionnerait pas sans cela. C’est la même chose dans Agents of S.H.I.E.L.D. : sans les quinze premiers épisodes un peu faciles et peu enthousiasmants, la suite ne serait pas aussi percutante.

Lewis Wilson, un drôle d’oiseau

Lewis Wilson, un drôle d’oiseau / Source Youtube / ©Netflix

LJ : Du côté des bons points, il y a le traitement du stress post-traumatique et de la question des vétérans, abordée à travers plusieurs personnages : Castle, Russo mais aussi Curtis Hoyle, qui anime un groupe de parole. Et surtout Lewis Wilson, le jeune un peu paumé qui veut absolument retourner au front car il est devenu totalement inadapté à la vie civile (dont la sous-intrigue est pas mal mais se conclura dans un boom qui a tout du pschitt).

Y’a quand même un gros twist et un choix assez couillu dans cette version Netflix : Castle est un criminel de guerre. Il a participé à des séances de torture et des exécutions capitales sur des prisonniers. Quelque part, ça le place presque au-delà de toute rédemption et ça radicalise le personnage (qui n’était pas, à la base, connu pour sa nuance). En même temps, c’est assez crédible, la guerre « propre », menée par les preux chevaliers-GI, c’est de la connerie-marketing. Mais quand même, avec le crime de guerre, les scénaristes sont allés assez loin, je trouve.

BC : Mais je suis d’accord avec toi. Cette position de Castle en tant qu’ancien tortionnaire, qu’assassin institutionnalisé, explique beaucoup de choses quant à ses réactions et ses principes rigides. C’est un soldat. En faire un vétéran traumatisé éclaire sur sa détermination sans faille, sa propension à la radicalité violente. Je n’ai jamais apprécié ce personnage sur le papier (alors que je ne l’ai jamais lu, ahah), mais ici, il a des fondations rationnelles. Et un passé au cœur de toute la saison. Ce qui donne à la série une dimension politique et critique. Bon, on est loin de The Wire, mais c’est déjà mieux que les précédentes prods Marvel et Netflix.
L’autre aspect qui m’a plu dans le personnage, c’est qu’il a par exemple de la mansuétude pour Turk. Il ne tue pas systématiquement. Il a des principes qu’il adapte : j’adore sa réaction lorsque Karen Page est en danger. Ah tiens, d’ailleurs elle aussi elle sort tout droit de Daredevil et elle a plus qu’un second rôle !

LJ : Du coup, pour moi, voilà un autre défaut, la version Netflix du perso m’insupporte. Elle a le cul entre deux chaises, en revendiquant les vertus du « système » mais en cautionnant à moitié les actes du Punisher. Et puis, à un moment donné, elle est carrément la porte-parole du lobby des armes à feu, genre, faut que les citoyens soient armés pour pouvoir se défendre, tout ça… Entre ce pain béni pour la NRA et la torture mentionnée plus haut, il y a une certaine vision du monde qui apparaît en filigrane dans cette série.

« Nous sommes deux chieuses ! » ©Netflix Source : Fictionmistress

« Nous sommes deux chieuses ! »
©Netflix
Source : Fictionmistress

BC : C’est vrai que Karen Page n’est pas très simple à appréhender, et que le personnage du sénateur anti-armes, tourné en ridicule, n’aide pas à imaginer que la série ne soit pas pro-NRA. Mais j’en ai une vision plus subtile : Page a été agressée, semble être porte-parole pour le port des armes à feu mais le réfute publiquement, et elle ne cautionne pas le Punisher. Elle considère que sa morale est inattaquable, que c’est un mec bien. Le sénateur ne refuse pas la nécessité d’avoir une protection, rattrapé par la réalité : certaines personnes lui veulent du mal.
Pour en revenir à Page, ce que j’aime dans ce personnage, c’est sa fausse candeur. Elle est un vrai rayon de soleil dans cette suite de trognes, mais ne se laisse pas faire et secoue tous les cocotiers, veut systématiquement creuser là où ça fait mal. Elle est un personnage féminin fort, tout comme Dinah, et j’adore ces filles badass.

LJ : Ce que tu appelles « fausse candeur », je trouve ça plutôt « faux cul ». Du coup, badass ou jolie croupe, le ballotage reste défavorable en ce qui me concerne… Et puis la Dinah, elle est méchamment clichée. Son arc narratif est cousu de fil blanc et, dans l’ensemble, assez peu crédible… Et vas-y qu’on lui colle un collègue sidekick qui pourra se faire descendre et la rendre tristoune, et vas-y qu’on la tue pour rendre Castle « énervé par la colère » dans la dernière baston. Et vas-y qu’en fait elle était pas morte même avec une balle dans la tête…

BC : Oui, je dois dire que la fin, ou disons le dernier tiers du dernier épisode, m’a déçu. Pour ce que tu en dis (Dinah et sa balle), et surtout que Castle s’en sorte sans conséquences. Pire, il retourne à la vie civile sans que personne ne le reconnaisse…
Là où toute la série pourrait être casse-gueule, c’est dans ce que tu pointes du doigt et qui avait un peu échoué dans la série Daredevil, lors des discussions entre les deux masqués : le Punisher est-il une ordure qu’il faut annihiler ou un héros qui veut équilibrer la balance ? Dans la série, il se bat contre le système et pour les laissés pour compte, il protège les faibles, sauve des vies, arrête un terroriste (ce qu’il aurait pu devenir), et veut retirer les corrompus de leurs places socialement bien trop hautes. C’est pour cela que je parlais de Robin des Bois : il m’a donné un sentiment de justice. Le souci, c’est qu’il le fait avec les mêmes armes que l’ennemi, et sans pitié, à la fois juge et bourreau. On en revient à la citation de Nietzsche dans Watchmen (non mon gars, je n’ai pas encore lu Nietzsche, à part une dizaine de pages de Ainsi parlait Zarathoustra) : « Ne combats point les monstres ou tu deviendras monstre toi-même, et lorsque tu regardes dans l’abîme, l’abîme aussi regarde en toi. »
Pour moi, les propos de Page et du sénateur malmènent les deux idéologies, pour qu’elles s’interrogent sur le sujet, totalement d’actualité, de la possession légale d’une arme aux USA.
Quant à la torture, elle y est clairement dénoncée. D’ailleurs… bon je ne veux pas trop spoiler, mais il y a une scène extrêmement bien menée dans le second épisode quant à l’art de soutirer des informations. Le message délivré est limpide : la torture ne fonctionne pas. C’est ce genre de scène qui m’a immédiatement fait penser que la série allait dans le bon sens. Purée mon vieux, on a des hauts débats !

Frank et Micro : leur relation aussi connaît des hauts et des bas…

Frank et Micro : leur relation aussi connaît des hauts et des bas… / Source Heroic Hollywood  ©Netflix

LJ : Débats, je sais pas, mais des collants, j’aurais dû en enfiler une paire ou deux sous mon futal, on givre sur ce banc ! Sinon, c’est drôle comme nos visions divergent, là où tu vois de l’ambiguïté sur les armes à feu, je vois un message plutôt univoque et pour la torture, elle me semble davantage cautionnée que dénoncée. Mais je ne veux pas n’adresser que des reproches à cette série. Alors je dirais que la relation entre Castle et son sidekick Micro aka David Lieberman, agent de la NSA se faisant passer pour mort, est assez bien vue. Elle est dans la lignée de celle qui existait entre les deux persos dans les comics tout en étant actualisée voire, sur certains points, approfondie.

BC : Là tu me fais plaisir ! Parce que la relation entre Lieberman et Castle est le gros point positif de la série. Lieberman humanise le Punisher, il le ramène sans cesse à son statut de mari et père. Il est l’autre plateau de la balance, toujours à raisonner Frank, à faire en sorte qu’il ne devienne pas un monstre sanguinaire. Et puis Lieberman est également souvent le personnage comique. Pour moi, impossible de ne pas sourire lorsqu’ils se bourrent la gueule tous les deux, ou quand ils partent en mission chacun avec sa bouffe. Il y a là une scène de complicité évidente, presque sans paroles, basée sur les regards et les expressions du visage, irrésistible de drôlerie et qui soude les personnages instantanément.

Big C avise des pigeons et leur balance des graines.

BC : Pitipititi !!

LJ : Moi, le truc que j’ai trouvé pas mal, c’est la tentation, certes très passagère, pour Castle de retrouver une vie de famille avec, en point d’orgue, un flirt très bref avec la veuve Lieberman, sous le regard de l’ex-mari, qui avait truffé le domicile de caméras ! J’ai trouvé que c’était bien construit et amené, avec un bon équilibre dans l’écriture. Castle retrouve une certaine sentimentalité tout en montrant bien que c’est un aspect de la vie qu’il cherche à fuir. Et Sarah Lieberman, interprétée par Jaime Ray Newman, n’apparaît pas comme une banale allumeuse mais comme une mère célibataire avec un quotidien difficile et deux ados à gérer, avec une certaine fragilité qui sonnait assez vrai.
Dis-donc, t’es gentil d’avoir pensé à la bouffe pour les pigeons mais pour nous, tu joues le suspense ? A ton avis, c’est la faim, le froid ou la soif qui va nous tuer ?

Ben Barnes fait très bonne figure dans le rôle de Billy Russo…

Ben Barnes fait très bonne figure dans le rôle de Billy Russo… Souce : Fandom ©Netflix

BC : Okééé, on va boire un café ? En chemin tu me parleras de la réalisation. Et des autres acteurs aussi ! On n’en a pas beaucoup parlé. C’est comme dans les films du MCU que j’aime : plutôt que des types bodybuildés, on a de vrais acteurs, ceux du genre qui portent le film. Ici c’est la même chose. Cette débauche de violence ne fonctionnerait pas sans acteurs crédibles, qui peuvent être drôles et décalés mais aussi rageurs, désespérés, paumés ou déterminés.

Little Jay et Big C se lèvent et quittent leur banc sans regarder en arrière, pressant le pas pour se trouver un point de chute plus accueillant.

LJ : Désolé de te décevoir mais la réalisation, c’est pas trop mon domaine. J’ai juste trouvé que c’était efficace. Et les acteurs sont bons mais je considère que ça fait partie des attendus sur une prod de ce niveau. Après, il y a toujours le jeu de la comparaison avec les comics. L’acteur qui joue Billy Russo est athlétique mais me semblait un petit peu trop léger côté muscles pour un ancien des forces spéciales. Mais dans son personnage de néo-businessman alliant beaugossitude et duplicité, Ben Barnes s’en sort très bien. J’ai moins apprécié l’acteur jouant Rawlins, car le personnage des comics me restait beaucoup (trop ?) en mémoire. Dans le run de Garth Ennis, Rawlins est une ordure détestable et redoutable alors que son homologue netflixien m’a semblé assez quelconque, même avec un œil de verre en gimmick, histoire de faire peur aux enfants.
Sinon, pour le personnage principal, je sais pas. Jon Bernthal est bien dans son rôle, mais par moments, ses oreilles décollées me faisaient vraiment penser qu’il aurait été une meilleure doublure pour Daredevil, pour la super-ouïe !
Pour les scènes d’action, je n’ai aucune sorte d’expérience militaire mais il m’a semblé que certaines manquaient de réalisme. Je pense à un flashback de Castle effectuant un assaut en solo et terminant les ennemis au couteau ou à mains nues… Pour moi, le pompon, c’est quand même quand Madani tend un piège à Russo, en choisissant l’endroit et en laissant quand même une porte de sortie au commando…

BC : L’acteur qui joue Rawlins, Paul Schulze, jouait également le chef intransigeant de Jack Bauer dans 24. Et c’est vrai qu’il semble un peu léger, à chaque fois. Il manque un peu de folie. J’ai adoré Lieberman, et même Billy Russo, il joue parfaitement de son physique.
Les scènes d’action que tu cites manquent effectivement de réalisme, mais, pour le flashback, il me semble être filmé comme un souvenir, quelque chose d’un peu fantasmé. Ce qui appuie la légende du personnage. Par contre, la longue scène de survie en forêt dans l’épisode 5 est digne des deux épisodes numéro 4 de True Detective. Dans chaque saison, il y a une scène épique d’action, très violente, et ici, j’ai exactement pensé à ça. C’est totalement immersif.

Un Rawlins bien moins charismatique que chez Ennis…

Un Rawlins bien moins charismatique que chez Ennis… Source : Bustle ©Netflix

LJ : Tu vois, grâce à notre conversation, j’arrive davantage à toucher du doigt les deux principaux reproches que j’aurais à faire à cette série. Il y a l’idéologie pro-armes et pro-torture (même si ce n’est que ma perception et que d’autres, comme toi, pourraient accueillir le message comme plus nuancé). Tu pourrais me dire qu’il s’agit d’une certaine lucidité mais cette Amérique qui se regarde dans la glace sans pourtant reconnaître ses défauts, ben ça me plaît pas trop…

Et secundo, il y a l’arc narratif de Castle. Il commence la série en pensant avoir accompli sa vengeance, et puis, après plein de rebondissements et beaucoup de morts, ben… il a accompli sa vengeance. Il est comme ces coureurs qu’on voyait passer devant notre banc tout à l’heure. Il a un but illusoire qui le met en mouvement, mais au final, il tourne en rond.

BC : C’est souvent le cas récemment : toute l’intrigue n’est basée que sur un prétexte, monté de toute pièce. Mais il s’explique facilement, en tant que reboot d’un personnage ayant eu plusieurs vies comme tu le dis. Cela ne me gêne pas, et cela introduit de nouveaux personnages qui sont condamnés à revenir.

LJ : Allez, bonus, je vais même te donner un troisième défaut ! Et là, je suis obligé de mentionner Garth Ennis, qui sur le même personnage de justicier vengeur, avait écrit des pages magnifiques rendant le personnage attachant tout en n’excusant jamais ses crimes. Ennis égratignait aussi fréquemment le complexe militaro-industriel. Dans la série Netflix, même si on retrouve plein d’éléments tirés de l’actualité (les lanceurs d’alerte, le business des sociétés paramilitaires…) ça reste un habillage, assez bien fait dans l’ensemble, pour un message pas forcément terrible et qui ne m’a pas convaincu. Si j’admets que tout n’est pas à jeter, loin de là, je ne suis pas un fan inconditionnel de cette prod. Je la noterais entre 3 et 3,5 étoiles…

Même avec un acteur taillé pour le rôle, le réalisme a ses désavantages : le Punisher restera toujours plus impressionnant sur papier que sur écran…

Même avec un acteur taillé pour le rôle, le réalisme a ses désavantages : le Punisher restera toujours plus impressionnant sur papier que sur écran… / Source RTL ©Netflix

BC : Personnellement j’aurai mis un 4,5. On coupe en deux et on met 4 ? Ou alors on laisse trois et demi, ce n’est pas si déconnant, à t’entendre. Mais je suis me suis quand même éclaté à suivre cette série ! Par exemple, en plus des scènes dont je t’ai déjà parlé, j’ai beaucoup aimé le traitement de l’épisode 10 : une même histoire racontée selon plusieurs angles. Il se rapproche beaucoup du film Angles d’attaque (2008, Vantage Point en VO), où une attaque terroriste est suivie par plusieurs personnes à divers endroits. Les auteurs prennent le prétexte d’un attentat, et détournent l’action pour à nouveau ouvrir le débat sur les médias, les armes à feu, le traitement post-traumatique des soldats et leur retour à la vie civile. Chacun y va ainsi de sa propre interprétation, qui peut être totalement fausse, ou simplement biaisée, ramenant un fait à une myriade de possibilités quant aux intentions des uns et des autres. Cet épisode prend le parti de ne pas découper la série en gentils et en méchants, entre ceux qui auraient totalement raison et ceux qui auraient totalement torts, mais bien à dépeindre une réalité de nuances. Via les interrogatoires du policier en charge de l’affaire, chaque personnage avance son point de vue et sa version. Avec un super-héros polémique comme le Punisher, le traitement s’avère subtil : au lieu de faire monter le suspense, le spectateur sait dès les premières minutes comment cela va se terminer. Le spectacle n’est donc pas basé sur l’action, les gunfights et les explosions, mais ceux-ci servent directement le propos.

LJ : Bon, pour être casse-couilles jusqu’au bout, cette déclinaison de Rashomon ne m’a pas tellement emballé, étant donné que je crois que c’est cet épisode au Karen se la joue pro-NRA et où l’intrigue de Lewis Wilson fait un peu « Pschitt » (ou « Boom », mais au final c’est pareil). Moi, une scène que je trouve réussie, c’est quand, dans le van, en route pour une mission, Micro sort un sandwich devant Frank alors que ce dernier carburait aux rations militaires. Micro n’a pas pensé à faire un deuxième sandwich pour son comparse car il pensait que Frank préférait les rations ! Cette courte scène illustre bien la dynamique entre les deux personnages mais aussi le côté humain du Frank Castle version Netflix, diablement tenté par le délicieux sandwich de Micro et quelque peu énervé de devoir se contenter de sa pitance… Mais du coup, parler de bouffe me file la dalle, va vraiment falloir qu’on se trouve un endroit pour casser la croute.

BC : Bon, le café et le pousse sont pour moi, je te dois bien ça !

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L’acteur principal et les seconds rôle sont-ils à la hauteur du mythe ? La production est-elle fidèle ou opportuniste ? Condamnation de la violence ou discours pro-NRA ?  Notre dossier sur le Punisher de Netflix menée tambour battant par nos deux envoyés spéciaux Little J et Big C.

La BO du jour : « Fated, Faithful, Fatal »  de Marilyn Manson, utilisé dans l’épisode 11 et dont le début des paroles reflète un peu la pensée de Little Jay sur la série.

“I don’t know if I can open up
I’ve been opened enough

90 comments

  • Tornado  

    Pardon si j’avais l’impression que tu essayais d’imposer un avis. C’est que, quand tu t’y mets, tu lâche pas l’affaire 😉

    Bon, pour Matrix, j’ai développé un article de plus de 6000 mots pour argumenter mon point de vue. Alors, je vais pas revenir dessus… 😉

    • Matt  

      Comme tu le disais récemment, chacun voit aussi un peu midi à sa porte sur certaines œuvres^^. La forme de Matrix est trop alambiquée et gonflante pour moi, même s’il y a sans doute un message derrière.

  • Matt  

    Bon j’abandonne.
    Mais je tiens à mettre l’accent sur le fait que je ne suis pas le seul à radoter sur un sujet, certains disent souvent que tel comics ou tel auteur est un tâcheron à chaque article, et ça passe. 😉
    Et moi j’explique juste comment je perçois le truc sans renier le talent d’Ennis, et on me lâche pas comme si je blasphémais…

  • Matt  

    Tiens il y aurait un commentaire critique là dessus dans du Deadpool ?^^ C’est de quel auteur ça ?
    C’est post civil war 2 c’est ça ? J’ai oublié qui est mort…on l’avait dit sur un autre article que c’était Hawkeye qui avait tué je sais plus qui.
    Hélas vu la période, je risque fort de ne pas lire ce Deadpool. Le marvel récent avec ses trop nombreux changements et events à suivre me décourage.

    • Bruce lit  

      Hawkeye a tué Hulk.
      Qui vient de ressusciter aux States…

    • Eddy Vanleffe  

      Au delà du Punisher, c’est le rapport du comics au meurtre en général qui me pose question ces derniers temps…

  • Eddy Vanleffe  

    pour ma art je ne suis pas un grand fan du Punisher non plus et surtout dans sa version MAX.
    je dois avouer à ma décharge n’avoir lu que trois arcs, car voilà, persévérer au delà de ça quand on aime pas, ben c’est le suicide du porte-monnaie! 🙂
    Je ne suis pas non plus en phase avec l’écriture de Garth Ennis.
    je vois bien que vous lui trouvez plein de finesse, de justesse et tout ça..mais je n’ai jamais été capable de le voir. je suis passé à coté totalement.
    J’aime bien ses War Stories, ses Punisher rigolo Marvel Knights, Hitman et c’est tout.
    Je suis par exemple totalement hermétique à son emphase pour les amitiés viriles de comptoir. je n’ai aucune empathie pour ça.
    il y a des trucs qui dépendent vraiment de la sensibilité du lecteur…

    • Jyrille  

      As-tu essayé ses Hellblazer ?

      • Eddy Vanleffe  

        Le premier tome et j’ai pas apprécié du tout…
        c’est avec son écriture que je n’ai pas d’affinités….
        ça arrive … 🙂

        • Matt  

          Au moins j’suis plus le seul^^

  • Tornado  

    J’ai vu les trois premiers épisodes. C’est sans concession, étouffant et viscéral. J’aime beaucoup. Une série adulte et intègre. Le début en tout cas.
    Après, certes, on peut ne pas aimer la relation mythologique avec le modèle de papier…

    • Jyrille  

      Et attends de voir le cinquième !

  • Tornado  

    Bon.
    J’ai tiré jusqu’au 5° épisode par acquis de conscience. Et je m’arrête là.
    Impossible de dire que c’est mauvais. Ça n’est pas mauvais du tout. C’est une bonne série, bien écrite, bien faite. Mais ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout du Punisher.
    C’est un vigilante born in the USA. Point.
    Si on enlève le costume à tête de mort, ça ne change rien. Si on intitule la série autrement (« The Vigilante », « The Avenger », « Un Justicier dans la Ville »), ça ne change rien.
    Du coup, même si c’est bien fait, je préfère garder mes points de vie pour regarder des trucs qui m’intéressent davantage.

    • Bruce lit  

      Eh…C’est la journée des grognards antinetflix aujourdhui !

    • Eddy Vanleffe....  

      Total d’accord avec ce constat! J’ai vu la série, j’ai trouvé ça pas mal mais quel est le rapport?

      Punisher War zone est mon itération préférée… mais Jon Berthal est classe, mais bon cette histoire d’Irak, de complot… pour moi c’est pas le Punisher. sa famille se sont plus des « balles perdues », ça rend le récit banal en fait.

    • Matt  

      J’ai rien vu et je ne suis pas fan du Punisher en général donc n’en soyez pas offusqués mais…en quoi ce constat « Si on enlève le costume à tête de mort, ça ne change rien. Si on intitule la série autrement (« The Vigilante », « The Avenger », « Un Justicier dans la Ville »), ça ne change rien. » ne s’applique pas au comics ?

      Il a quoi d’identifiable ce mec, à part qu’il a perdu sa famille et qu’il veut buter du criminel ? Il a des relations durables avec certaines personnes ? Il a quelque chose de spécial dans son caractère à part ressembler à un Terminator monolithique ? Comment on peut foirer le personnage, à part en le faisant se comporter comme une midinette ? Parce que je ne trouve pas qu’il ait quoi que ce soit de spécial.

  • Ozymandias  

    @Tornado : Ton commentaire est quasiment inutile, puisque tu as déjà une opinion toute faite du personnage. Essaie juste de prendre une minute et de le comparer avec Wolverine. Il y a eu un nombre incroyables d’excellentes histoires mettant en scène le Punisher, notamment la période Garth Ennis, mais on ne peut pas en dire autant du mutant canadien. Je statuerai de manière définitive en relisant prochainement le run Greg Rucka/ Darick Robertson, mais on dépasse rarement le premier degré avec Logan, contrairement à certaines intrigues du Punisher Max.

    En ce qui concerne les adaptations, je ne vois absolument pas l’intérêt de s’en tenir au « canon », à la mythologie des comics. Le Vietnam, ça sous-entendait un plus gros budget, des extérieurs. Alors, pourquoi pas l’Irak, ça ne change pas grand-chose à l’ADN du personnage. C’est toujours le problème avec le cinéma et les comics : on cherche constamment à les opposer, au lieu de prôner la complémentarité. Comme le papier et le epub.

    • Bruce lit  

      @Ozy lorsque tu connaîtras mieux l’ami Tornado, tu verras que s’il y en a un qui est plus que cool avec les adapations, c’est bien lui. Il est capable d’aimer le From Hell des Hugues, le DD de Affleck ou même les adaptations de Tintin des 60’s. Suite à l’obligation de remise en forme des articles cinéma plus d’une centaine de ses articles ont été supprimés dont ceux là. S’il y en a un qui se contrefout de la continuité ou de la mythologie des personnages, c’est lui.
      Aucun avis n’est inutile ici s’il y a matière à débat, à râler et rigoler tant que l’on s’amuse….

      @Matt : je comprends tes propos. Simplement pour qui vénère le travail d’Ennis sur le personnage qui est bel et bien l’équivalent que Miller fit pour DD, le Punisher garde des qualités humaines qui en font un monstre souvent bouleversant.

      • Matt  

        Ouais mais voilà déjà tu parles du Punisher de Ennis. Vous êtes braqués là dessus parce que ça vous plait, mais qui dit que les responsables de la série ont voulu se baser là dessus ?^^

        • Bruce lit  

          Pas seulement….Je le re-re-re-re-re-re-re dis : Ennis a écrit la grammaire du personnage comme en témoigne les deux films des années 2000 + la série + les multiples rééditions du comic book + le run de Jason Aaron.

          • Matt  

            Et ?
            Je ne conteste pas ça.
            Je dis juste que pour le peu que j’en ai lu (et j’avoue mes lacunes en Punisher-culture parce que j’aime pas le perso), je ne vois pas trop ce qui permettrait de rendre le personnage reconnaissable.
            Les films (que je n’ai pas vus et qui sont souvent considérés comme nazes) font mieux que la série ? Qu’est-ce qui cloche dans la série pour que Tornado, le mec qui se fout du respect à l’identique des adaptations, dise que c’est pas le Punisher ? Alors que le seul truc qui caractérise le perso, c’est d’être un vigilante vénère qui a perdu sa famille. Et qui a fait la guerre.

            Il n’a pas d’oncle Ben, de Gwen Stacy, de Karen Page ou de Wilson Fisk le Punisher. Aucun supporting cast pour le faire exister. Non ? Alors qu’est-ce qui foire ?

  • Tornado  

    Il y a un malentendu sur ce que j’ai écrit : Que les adaptations proposent quelque chose de différent ne me dérange pas. Que cette adaptation soit perçue (et là c’est le cas en ce qui me concerne) comme « à côté de la plaque » c’est autre chose. Je n’ai pas reconnu le Punisher dans cette série.
    C’est JP qui disait que le Daredevil avec Ben Affleck n’étais pas « son » Daredevil. Là, j’ai ressenti la même chose. Pour moi, ce n’est pas du Punisher. Les scénaristes n’ont pas su restituer la mythologie du personnage. Il ne sonne pas comme sa version de papier. Je ne l’ai pas reconnu.
    C’était juste un avis personnel. Pas une leçon adressée aux fans de la série.

    • Matt  

      Il a une mythologie ce personnage ? 😛

  • Tornado  

    Un peu plus haut, Eddy explique bien les choses : C’est un récit banal comme tant d’autres. Ce n’est pas un truc marquant et traumatisant comme la version comics (la bonne version, pas celle avec le fantôme justicier du paradis ! 😀 ), avec ses points de repères.
    Les scénaristes n’ont pas réussi, à mon humble avis, à restituer cette aura particulière que possède le personnage. Ni même son décorum particulier. Que ça passe du Vietnam à l’Irak n’est pas très grave en soi. Mais déjà ça perd de son charme, de sa densité et de sa mythologie particulière. Parce que dans l’inconscient collectif, la guerre du Vietnam n’est pas une guerre comme les autres.
    Ce sont ces petits détails qui participent à la mythologie du personnage. Si en plus on a un acteur qui joue à sa manière sans tenir compte de l’aspect monolithique qui colle à la peau du personnage, on perd encore un degré de fidélité. A l’arrivée, on a une version qui tourne le dos à tellement d’éléments qu’on ne reconnait plus cet univers. Et ça devient un récit banal, réaliste, déconnecté de sa source originelle.
    Je trouvais que ça fonctionnait mieux dans la saison 2 de Daredevil. Là on avait un Punisher plus proche de la version comics. A mon humble avis (je ne cherche pas du tout à convaincre. C’est un ressenti personnel et je ne m’attendais pas à une levée de boucliers. Mon commentaire est donc probablement inutile et il était surtout adressé aux deux auteurs de l’article).

    • Matt  

      Y’a rien d’inutile, on discute^^

      Je taquine parce que je me fiche un peu du perso. Je comprends qu’on n’adhère pas à une adaptation (et je ne l’ai même pas vue celle là)
      Je me demandais juste ce qui pouvait foirer parce que je n’ai jamais trouvé que c’était un personnage qui avait quelque chose de spécial (passé, relations, comportement, émotions)
      Mais bon après si l’acteur ne la joue même pas « froid et monolithique », oui y’a moyen qu’on reconnaisse mal le perso.

      Euh…y’a une version fantôme du paradis ?

    • Jyrille  

      Merci beaucoup pour ton retour, Tornado ! Je comprends tout à fait qu’on ait envie de regarder autre chose. Personnellement je ne connais pas assez le Punisher pour ne pas aimer cette adaptation. D’ailleurs la saison 2 arrive dans un mois je crois.

      Par contre, et même si je connais peu les personnages, je viens de péniblement terminer la saison 2 de Luke Cage. C’est mauvais en tout, du début à la fin. Et comme je suis un peu maso, je suis dans la deuxième saison d’Iron Fist. C’est déjà mieux mais je ne suis pas fasciné.

  • Tornado  

    Yep ! Article prévu et déjà livré ! 😉

    • Matt  

      C’est la machin avec des démons publié dans les Marvel Knights ? Je n’ai jamais osé lire ça.

      • PierreN  

        Avec un Wrightson qui cachetone (le premier raté de la 1ère vague Marvel Knights mine de rien).
        Wrightson a aussi fait du Punisher avec Starlin (P.O.V. , faut demande l’avis à Bruce sur celui-là), son collaborateur sur Hulk & Thing, au début de cette même décennie.

        • Bruce lit  

          Je finis à l’instant la mise en forme de l’article de Tornado sur cette ère. RDV en 2019 !
          J’ai bien aimé le Punisher de Starlin.

  • JP Nguyen  

    Sorry, j’arrive après la bataille, j’avais des bricoles à faire (un bandeau pour Jesse Custer, entre autres, vu que le Bruce est fétichiste tendance Borgne Again)

    @Matt : alors, le Punisher a bien eu un supporting cast, à une époque, en la personne de MIcroship, un gars doué en informatique qui lui apportait une aide en logistique et renseignements… Et du coup, ce personnage est présent dans la série Netflix !!!

    Cependant, je crois comprendre le point de vue de Tornado. Le Punisher, d’après moi et un certain nombre de lecteurs connaisseurs du personnage, ce n’est pas juste un flingueur qui se fait justice lui même. Les meilleurs auteurs en font un être à part, habité par une mission qui le dépasse qui est aussi une soif de tuer qui le dévore. Il mène une guerre sans fin et ne trouvera jamais la paix intérieure. Il est aussi damné que ceux qu’il exécute.
    Passé à la moulinette Netflix, le personnage prend un tournant plus humain, plus vulnérable. C’est un militaire en proie au stress post-traumatique, qui après avoir accompli sa vengeance en début de saison (du moins le croit-il) se retrouve sans but dans la vie. C’est une différence capitale entre la série et les comics. Dans sa version de papier, le Punisher est inarrêtable. Pas parce qu’il est invincible, mais parce qu’il a une volonté de fer. Il est « larger than life ». Sur l’écran Netflixien, le Punisher reste humain et interchangeable avec des tas d’autres personnages balaises et revenus se venger.
    Mais bon, je sais que le Punisher n’est pas un personnage qui te parle, j’essaye juste d’expliciter un point de vue, je ne cherche pas à te convaincre…

  • Tornado  

    Voilà. En fait je ne veux pas trop développer de mon côté étant donné que je viens d’écrire un article là-dessus qui n’a pas encore été publié… ^^

  • Jyrille  

    La saison 2 est disponible !

  • Tornado  

    Que font Little J & Big C ??? 🙂

  • Kaori  

    J’aime bien lire les commentaires, y a de ces tensions chez vous les gars, ça me fascine !

    Chouette article, c’est sympa ces petites causeries !

    Pour ma part, je connaissais assez peu le personnage dans sa version comics. Juste lu quelques épisodes où il faisait une team-up avec Spidey. J’avais bien aimé.
    J’avais aussi vu les films.

    J’appréhendais la série, à cause de Shane/Jon Bernthal que j’avais détesté dans The Walking Dead, mais en fait, j’ai bien aimé.
    Bon, il n’a pas le charisme que j’imaginais du perso, mais il a réussi à le rendre attachant, et c’était pas gagné !

    Après, je rejoins JP je crois : ayant boycotté le DD de Netfilx, je n’ai rien compris au premier épisode du Punisher. « Quoi ? Il s’est déjà vengé ? Mais c’est quoi ce bordel ? »
    Et je me suis demandé ce qu’il y avait entre Frank et Karen, parce que ouah, c’est chaud entre les deux. J’ai bien aimé cette relation.

    Bon du coup je me suis lancée dans le Daredevil, j’ai vu la saison 1 dont je n’ai aucun souvenir, la saison 2, et j’ai arrêté là. Y avait vraiment que le Punisher d’intéressant dans cette série…

    Niveau casting, j’ai bien aimé Dinah et surtout Billy. Ben Barnes me fascine dans ce rôle. Sans parler de la saison 2… Un article en prévision à ce sujet ??

    • Bruce lit  

      RIen de prévu à ce jour.
      Lance toi Kaori.

      • Kaori  

        Oh là, ça va faire beaucoup sur la liste, ça !

        J’attends de voir s’il y a des intéressés. L’idée est alléchante en tout cas.
        Mais j’ai un article sur le feu qu’il faut absolument que je conclus, et je n’en suis qu’à la moitié…

  • JP Nguyen  

    Perso, je me suis arrêté à l’épisode 2 de la saison 2 de Pupu version Netflix. C’est lent. Je reprendrai peut-être un jour mais si quelqu’un veut faire la chro, no problem.

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