Au revoir, Monsieur Vincent (Supercopter)

Focus : Supercopter

Un hommage tordu de : ALEX NIKOLAVITCH

1ère publication le 11/03/19- MAJ le 30/07/19

Notre contributeur-essayiste-écrivain-traducteur-conférencier-prof de dessin-voisin et comparse de beuverie Alex Nikolavitch réagit à chaud à la mort de Jan-Michael Vincent, le héros de SUPERCOPTER, série culte de La 5 créé par Donald Bellissario et diffusée en France en 1986.

Monsieur Bruce me signale dans l’oreillette que Jan-Michael Vincent est mort. Pour des gens comme moi qui ne sommes pas fans de STRANGER THINGS parce que bon, les années 80 on y était et que voilà, y a pas de raison d’avoir de la nostalgie pour une époque pareille (quoique maintenant, Reagan nous semblerait presque sympathique et rigolo, en comparaison de Trump), JM Vincent, c’était Stringfellow Hawke, le pilote fou de la série SUPERCOPTERr qui avait fait les beaux jours de la 5 façon Berlusconi (ouais, en fait on peut avoir de la nostalgie pour l’époque où Berlu n’était qu’une sorte de Bernard Tapie rital, et pas un Bouteflika avec le poil plus vif et la truffe plus humide).

« Il a vraiment une sale gueule. » (le sénateur qui se fait dézinguer trois minutes après par l'hélico, en remerciement de cette brillante sortie) Source IMDB :  https://www.imdb.com/title/tt0086662/mediaviewer/rm488577536 (c) Universal France

« Il a vraiment une sale gueule. » (le sénateur qui se fait dézinguer trois minutes après par l’hélico, en remerciement de cette brillante sortie)
Source IMDB 
(c) Universal France

SSUPERCOPTER c’est cette série dont un collègue traducteur qui s’y connaît en pop culture vu qu’il la les mêmes initiales que Josh Whedon me disait il y a quelques années (je viole rien que pour vous le secret de la correspondance personnelle tel un agent Est Allemand de l’époque) : « Et comme ça repasse en ce moment sur NRJ12, je suis tombé sur une fin d’épisode l’autre jour : c’est vraiment deux dingues irresponsables avec un hélicoptère qui lancent des missiles sur tout ce qui bouge. C’est Team America avant la lettre. »

Et force est de constater qu’il n’a pas tout à fait tort. Mais Supercopter a pour moi un petit quelque chose de la madeleine coupable. Parce que l’hélicoptère était cool, et que le côté propagandiste bas du front me faisait déjà marrer. J’imagine assez les réunions de scénaristes :

« Aujourd’hui, le méchant sera Libyen.
— On avait déjà un Libyen la semaine dernière, patron.
— Un Allemand de l’Est, alors ?
— La semaine d’avant.
— Russe ?
— On en a déjà eu quatorze cette saison.
— Merde, ça va finir par se voir. Bon, mettons un industriel américain véreux, pour le quota. »

Ceci est Airwolf, l’hélicoptère le plus puissant de la création qui vous arrache la tête comme le vent vous arrache votre chapeau. Vous vous sentez à l’aise ? » https://www.imdb.com/title/tt0086662/mediaviewer/rm1479218432 (c) Universal France

Ceci est Airwolf, l’hélicoptère le plus puissant de la création qui vous arrache la tête comme le vent vous arrache votre chapeau. Vous vous sentez à l’aise ? »
Source IMDB 
(c) Universal France

Mais reprenons du début. SUPERCOPTER (AIRWOLF en américain dans le texte), c’est donc un truc complètement représentatif de son époque. Surfant sur l’air du temps, empruntant lourdement au film FIREFOX sorti deux ans plus tôt et un peu à RETOUR VERS L’ENFER (mais devançant RAMBO 2, il est bon de le noter), SUPERCOPTER raconte comment un pilote névrosé et misanthrope, encore tout secoué par le conflit vietnamien, est embauché par la Compagnie et par son représentant, le trop classe Michael « Power of the mustache » Archangel (en tout cas trop classe selon les standards de la première moitié des années 80, qui restent quand même une époque assez étrange sous ce rapport) (la moustache c’est un motif récurrent chez Belisario, le producteur. Il était aussi impliqué dans la création de MAGNUM P.I., dont SUPERCOPTER aurait dû d’ailleurs être un spin-off, au départ, avec les pilotes d’hélico potes de Tom Selleck) pour retrouver un prototype d’hélicoptère de combat qui « botte le cul », selon la trop classe expression de l’assistante.

Le prototype tombe entre les mains de méchants Lybiens, et notre héros, flanqué d’un vieux copain joué par Ernest Borgnine, s’en va infiltrer le pays de Kadhafi, bien avant que ce dernier soit considéré comme fréquentable et soit reçu en grande pompe par de grands présidents de démocraties occidentales. Enfin… En pompes à talonnettes par des présidents de démocraties occidentales. Enfin… Par un président d’un pays d’Europe occidentale. Bref. Le président en question, s’apercevant de son erreur, l’a fait buter par la suite, paraît-il.

 Archangel et ses drôles de dames. Source Disablecharts https://disabledtvcharactersblog.wordpress.com/2016/11/22/airwolf/ (c) Universal France

Archangel et ses drôles de dames.
Source Disablecharts 
(c) Universal France

Perso, donc, j’aimais bien Supercopter. L’engin était classe, et la série est assez drôle avec son côté reaganien über énervé. Stringfellow Hawke ferait passer Jack Bauer et Walker le ranger du Texas pour des modèles d’ambiguïté (il a probablement été traumatisé par son bref passage comme apprenti de Charles Bronson, c’était dans Le Flingueur).

C’est un personnage que le scénario tente tellement de rendre sympathique à l’Américain moyen de la fin de la Guerre Froide que ça le rend instantanément odieux. Heureusement, la production l’a flanqué d’un acolyte/mentor rigolo qui sait le recadrer : par exemple, à la fin du pilote, quand Stringfellow continue à appuyer convulsivement sur le bouton du lance-missiles, vide depuis dix minutes (le premier missile a de toute façon eu raison d’emblée du méchant pervers qui avait torturé la nouvelle petite amie du héros pour lui coller une couche de trauma supplémentaire), c’est le copain qui lui dit qu’il peut arrêter, que c’est fini.

 « Crève, pourriture communiste ! » Source IMDB https://www.imdb.com/title/tt0086662/mediaviewer/rm2694714624

« Crève, pourriture communiste ! »
Source IMDB (c) Universal France

C’est en revoyant la VF de ce pilote, il y a quelques années, que je me suis avisé que le montage était très bizarre, avec des cuts pas propres du tout, alors que globalement, c’est pas si mal filmé, y a même des idées de mise en scène sympas ici et là. En me renseignant un peu, j’ai appris que ça avait été bidouillé en cours de route, mais qu’il existe une réédition plus ou moins avec la version d’origine.

Le montage français et le montage téléfilm US se terminent juste après la mort du méchant. Dans la VF, String joue du violoncelle au bord de son lac, face au soleil couchant, c’est trop bô. Dans le montage téléfilm, l’hélico survole la mer vers le soleil couchant. Et dans le montage US de la série, on prépare la série elle-même, avec une scène d’Archangel expliquant que lui, le grand manipulateur, s’est fait couillonner en beauté (mais que c’est tout la faute de son patron qui n’a pas joué le jeu), puis s’explique avec String, posant les bases de la dynamique de la série : String garde l’hélico comme monnaie d’échange pour faire pression sur le gouvernement, mais fait les sales boulots. Puis plan de String jouant du violoncelle face au soleil couchant, plus long que dans la VF. Je n’ai pas été éplucher le reste, faut pas déconner non plus, mais j’ai bien l’impression qu’il y a eu du bricolage dans tous les sens.

Du coup, j’ai quand même survolé la suite, ce qui a ravivé des souvenirs :l’épisode avec le détournement d’avion, coupé lors de son passage sur la 5 par une publicité pour une compagnie aérienne, et qui du coup m’avait fait bien rire, ou les divers vétérans du Vietnam passés du côté obscur que le héros n’ose pas tuer parce qu’il veut savoir où est passé son frangin, et les méchants Allemands de l’Est, et les méchants Russes, et les méchants Lybiens, récurrents et interchangeables. Et les stock shots et autres plans de missiles recyclés d’un épisode à l’autre… Si le pilote était friqué, on sent au fil des trois saisons que le budget s’amenuise (Il y a bien eu une saison 4, mais elle ferait passer la saison 2 de COSMOS 1999 pour un chef d’œuvre impérissable. Et dans cette saison 4, par ailleurs, la notion de budget tout court devient purement théorique).

« Je reste avec le petit, j'ai peur que sans supervision adulte il aille faire des conneries. Alors que pendant qu'il a son joujou qui valait trois milliards, au moins il va pas brûler des bagnoles. Ou alors seulement des Traban. » Source IMDB https://www.imdb.com/title/tt0086662/mediaviewer/rm4014484224

« Je reste avec le petit, j’ai peur que sans supervision adulte il aille faire des conneries. Alors que pendant qu’il a son joujou qui valait trois milliards, au moins il va pas brûler des bagnoles. Ou alors seulement des Traban. »
Source IMDB (c) Universal France

Bref, c’est toute un époque qui ressurgit alors que je vois Ernest Borgnine enchainer les séquences d’air navré quand il constate que son jeune protégé est vraiment en train de partir en sucette dans sa tête, que j’entends des communistes à la solde du KGB vomir menaces et imprécations et que j’en viens à me demander si Archangel a eu l’occasion de bosser avec Oscar Goldman avant que ce dernier ne devienne Vice-Président des USA (parce qu’il ressemble quand même vachement à Georges Bush père, Oscar Goldman) (note à moi-même : vérifier que Ben Santini, dans les comics STORMWATCH et WILDCATS, ne soit pas par hasard de la famille de Dominic Santini, le vieux dans Supercopter).

J’aimais bien, quand même, quand j’étais jeune et fou et que ça passait sur la Cinq. Et du coup, ça m’a rappelé qu’à l’époque, j’avais fait deux épisodes d’une BD dont les héros avaient bricolé et gadgétifié un vieil hélico pour combattre les méchants. Je n’avais jamais terminé le troisième, dans lequel le héros s’échappait d’un bateau appartenant à un savant fou.

J’ai ressorti ces merveilles de leur tiroir, et la larme à l’oeil, j’ai ouvert le vieux classeur dans lesquelles je les conservais. Classeur que j’ai refermé aussitôt avant de le fourrer à nouveau d’une main tremblante dans le tiroir, dont j’ai par prudence égaré la clé dans les minutes qui ont suivi.

Putain, c’était vraiment nul, les années 80


La descente en enfer de l’acteur le mieux payé des 80’s.

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Illustration sonore :

47 comments

  • Présence  

    Merci pour cette évocation pleine de souvenirs et d’émotion. L’arrivée de Supercopter à la télé et autres K2000 m’a fait abandonner les séries américaines pour plusieurs années. Je n’ai d’ailleurs jamais pu regarder un épisode de Supercopter en entier.

  • Bruce lit  

    Bordel Alex, elle est hilarante cette chronique, c’est un hommage tordu à JM Vincent et je ferais semblant de ne pas dire que Pierre N m’avait signalé cet article d’il y a quelques années sur ton blog que je t’ai demandé de recycler par pur opportunisme éditorial.
    Tout cynisme à part, j’aimais bien Supercopter. Entre K2000 où l’autre futur Poilu à Malibu faisait son Kakou et TONNERRE MECANIQUE et son héros superficiel, Hawke incarnait un personnage taciturne, tourmenté et mélancolique qui fascinaient garçons et filles. Je me rappelle de son regard impitoyable pour tuer les Libyens et le soir le violoncelle face au lac… Je me rappelle encore le voir mourir dans la dernière saison et avoir détesté les producteurs pour ça.
    Je n’ai jamais revu tout ça.
    Saviez-vous qu’il aura été l’acteur le mieux payé des 80s, preuve que l’on peut bâtir le succès d’une série sur le seul charisme de son acteur.
    Puis vint l’époque de la transposition à domicile : en guise et lieu du SUPERCOPTER, je le remplaçais par celui des Guerres Secrètes sorti juste à l’époque avec Iron Man et Cap’ en pilotes.

    • Jyrille  

      Je détestais K2000, je trouvais ça vraiment ridicule, mais je n’ai aucun souvenir de Tonnerre Mécanique…

  • Eddy Vanleffe  

    Quelle hargne sur les années 80… ^^
    j’aimais aucune série particulièrement à cette époque….
    ah si « V »
    sinon je regardais parce que ça passait et comme mon immeuble n’avait pas la 5 ou la 6 (on avait signé la même pétition que pour Abel Chemoul)
    du coup Manimal, Magnum, Galactica-Agences tout risques tout ça se mélange poule dans mon cerveau.
    non pour moi, c’est la décennie de l’arrivée de la japanime massive salvatrice sur nos âmes chrétiennes racornies…
    Cobra, Lamu, Juliette je t’aime, Lady Oscar, Albator, Sherlock Holmes, etc…
    l’Amérique de Reagan n’avait que peu d’influence sur moi par rapport à Hijo Hito… 🙂
    En comics oui évidemment mais je soupçonne Claremont de ne mas être le plus grand fan de des Conservateurs… enfin j’en sais rien on peut être humaniste ET réac dans ce pays. regardez Eastwood…
    non pour moi c’est une décennie comme une autre. en fait les années 80. la nostalgie et son cortège désagréable de filtre au gré de nos envies est surtout une folie douce actuelle…

    • PierreN  

      « la nostalgie et son cortège désagréable de filtre au gré de nos envies est surtout une folie douce actuelle… »

      C’est cyclique. Je me demande s’il la phase de nostalgie des 90’s n’est pas déjà bien entamée (remakes live des Disney de cette période, retours de Twin Peaks, X-Files, Roseanne ou Independence Day, les X-Men post-Secret Wars, la découverte de Deadpool par le grand public, etc…).

      • Eddy Vanleffe  

        oui c’est cyclique mais très ancrée depuis 10 ans…
        toutes mes collègues qui ont été voir « Stars 80 » ont moins de trente ans. ce que je ne m’explique pas… c’est même pas leur nostalgie à eux…
        J’ai beau leur dire que les années 80 ne s’arrêtent pas à Jean pierre Mader( ouch!) mais qu’il y a eu Depeche Mode, The Cure, Kate Bush, Mike Oldfield, c’est mort! 🙂

  • Tornado  

    Je ne me rappelle strictement rien de cette série hormis le générique et sa musique Bontempi.
    Comme Présence, les séries américaines de cette époque me faisaient fuir, à part Magnum, que j’aimais bien regarder uniquement pour la relation entre Magnum & Higgins (le reste, aucun intérêt). Ah si ! J’adorais « Clair de Lune » ! (mais c’est peut-être un peu plus tardif, avec un format plus proche des sitcom)
    En y repensant, chaque série était vendue comme plus géniale que la précédente (K2000, Manimal, McGyver, V) et, dans mon souvenir, je n’arrivais jamais à tenir un épisode entier.
    Non, mes séries préférées, déjà à cette époque, c’était Starsky & Hutch, Columbo, Amicalement Votre, Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Star Trek, soit que des séries des 60’s et des 70’s (je n’ai même pas honte d’avouer avoir toujours eu un faible pour les kitscheries que furent « Drôles de Dames », « La Croisière S’amuse » et « L’Île Fantastique » !).

    En tout cas, l’article est super drôle et nous ramène joliment à cette époque dont on adore se moquer avec nostalgie ! 😀

    • Eddy Vanleffe  

      Tout à fait d’accord avec compère Tornado.
      les années 70 avaient un cachet plus marquant pour moi. Après c’est un peu blanc bonnet et bonnet blanc, mais la voiture Starsky et Hutch, c’est indémodable, si?
      qui a peint une voiture majorette en rouge avec un éclair blanc? et le grand frère qui fait le rabat joie en me disant: Pourquoi tu peint une « Renault fuego »?

    • Présence  

      Je garde également un bon souvenir de Clair de Lune (Moonlighting, 1985-1989) et d’une autre série plus ancienne n’ayant eu droit qu’à une seule saison Timide et sans complexe (Tenspeed and Brown Shoe, 1980) avec Jeff Goldblum.

      • Jyrille  

        Ah oui, Clair de Lune et Timide et sans complexe, c’était super ! Du niveau de Magnum que j’aimais beaucoup. Par contre je pense que revoir un Starsky et Hutch est aussi impossible que de revoir un épisode de Airwolf…

        • Tornado  

          T’es pas fou malheureux ??? Starsky & Hutch reste l’une des plus belles séries de tous les temps ! Le pilote est écrit par Michael Mann, la musique est de Lalo Schriffrin, la plupart des épisodes déroulent une passionnante réflexion sur la justice et les acteurs sont tout bonnement géniaux ! Je m’en refait religieusement 4 ou 5 épisodes à chaque vacance.

          • Jyrille  

            Il m’en faudra plus pour me convaincre monsieur !

  • PierreN  

    « Ah si ! J’adorais « Clair de Lune » ! (mais c’est peut-être un peu plus tardif, avec un format plus proche des sitcom) »

    85-89 (Willis est quand même mieux avec des cheveux X)).

    Sinon, le paysage télévisuel US des 80’s c’est aussi Cheers (sitcom certainement plus connue et populaire de l’autre côté de l’Atlantique), Capitaine Furillo/Hill Street Blues (série annonciatrice de l’évolution des séries policières au cours des années suivantes), Misfits of Science/Superminds (avec le premier interprète du Predator, mort assez jeune), Miami Vice (show emblématique des tendances de cette période et cousine esthétique de Scarface), Code Quantum, Wiseguy/Un flic dans la mafia, Crime Story (Michael Mann, l’abonné aux histoires de flics et de truands), Police Squad! (l’origine des films Y a-t-il un flic…), le retour de Star Trek sur le petit écran (Next Generation), l’émergence des Simpson (d’abord dans le Tracy Ullman show, puis dans leur propre série) et de Seinfeld (alternative à Friends), deux séries qui prendront leur véritable envol, en terme de qualité et de popularité, au cours de la décennie suivante.
    Même Twin Peaks trouve quelque part ses racines dans cette période (Mark Frost vient d’Hill Street Blues et les similitudes du show avec l’envoutant Blue Velvet ne manquent pas, dont la série est à bien des égards une extension).

  • Tornado  

    On oublie toujours forcément quelques séries qu’on a aimées. De ta liste, je citerais ainsi Code Quantum, qui était une chouette création. Quant à Twin Peaks, c’était tellement évident que je ne l’ai même pas relevé…

  • Jyrille  

    Merci pour cette remasterisation d’un article paru ailleurs ! Je réitère toute mon admiration pour ta plume, ta réflexion, ton humour et ton érudition ! Il faut dire que j’aurais très peur de revoir un épisode de cette série, que, évidemment, j’adorai, quand j’étais gamin et que cela passait à la télé (en même temps c’est pas de notre faute, internet n’existait pas). De la même manière, je pense que je serai un peu horrifié en revoyant un épisode de Mission:Impossible… les vieux, des années 60.

    TONNERRE DE FEU est sur Netflix, il faut que je le revoie : je ne l’ai vu qu’une fois, au ciné, à sa sortie.

    La BO va de soi !

    A part ça, j’ai deux ou trois articles en retard à lire et ce week-end j’étais au festival du jeu de Epinal. Je suis tombé amoureux d’un petit jeu de société (16,90 euros) qui se joue au moins à 4 (en-dessous c’est moins intéressant) et qui est très inspiré de la psychologie : DANY. Le jeu est très beau avec un graphisme original signé Bengal mais, non, Présence, ce n’est pas le Bengal que nous adorons, c’en est un autre…

    http://www.jeux.com/actu/dany-le-jeu-aux-multiples-de-lui/

  • Bruce lit  

    Putain, c’était vraiment nul, les années 80
    Tu sais bien lorsque l’on en parle ALex que je te rejoins sur plein de points : les 80’s et sa génération de yuppies coiffés en mullet, c’était insupportable. J’ai adoré vivre les années 90 notamment pour l’effervescence musicale qui s’y passa jusqu’en 2001-2002, date à laquelle le rock disparaît tout doucement avec les groupes en -THE
    Tous ces shows que vous citez, je les détestais parce que il n’y s’y passait vraiment rien (mais surtout parce que je ne regardais que très peu la télé). Avec le recul, je dirais que sociologiquement j’aimerais les revivre. Non pas pour retrouver ma jeunesse, c’est impossible, mais, alors que Alan Moore prophétisait la fin du monde dans WATCHMEN, l’époque me semblait plus pacifiée que dorénavant….
    -Jamais le populisme et le fascisme n’ont semblé si proches d’anéantir nos démocraties.
    – L’humanisme était clairement la norme, Le Pen s’en prenait plein la gueule sans qu’aucune ambivalence ne soit possible. Les Sorals, Zmmour, Dieudoné et cie, on leur fermait leur gueule. Signe des temps, les ambassadeurs de cette époque sont morts ou portés disparus : Balavoine, Coluche, Bergé, Gall sont morts. Goldman a préféré fuir. Renaud ? Une épave.
    -L’humour : L’humour noir si français faisait grincer les dents, mais ne comparaissait jamais devant les tribunaux. L’assemblée de paras qui fit chier Gainsbourg semble bien gentille en comparaison des tribunaux de la pensée telle que pratiquée sur FB.
    Autant je prends plaisir à la modernité et notamment me vautre dans le plaisir de nous retrouver quotidiennement ici, grâce à internet, autant pour avoir grandi dans une époque plus libre, je sens l’étau se refermer autour de la sexualité des femmes, de la liberté d’expression et de blâmer. Les Guignols de l’info, un rdv qui mettait tout le monde d’accord a disparu. Les comiques eux-mêmes flippent dès qu’ils sortent une vanne. Je pense souvent à faire un top d’artistes à brûler puisque contrevenant au nouvel ordre moral en vigueur.
    Pour ça et seulement ça, oui, les années 80 c’était mieux. Et c’est déjà beaucoup.

    • Eddy Vanleffe....  

      marrant j’ai vécu musicalement les 90’s à écouter les seventies en attendant de que ces horribles années passent doucement…
      tous ces depressives ne vouant un culte qu’ à la médiocrité (savoir jouer? pourquoi faire?) et au plagiat (Oasis, pulp, Blur etc…non désolé quand tout une discographie ne vaut pas trois minutes du double bleu…)
      J’ai la dent dure, mais j’ai vraiment souffert, souffert aussi de passer pour un ringard pendant dix ans avant de pouvoir retrouver l’aura des vénérables qu’on respecte…

      • Bruce lit  

        C’est fou ce que tu dis de la Britpop Eddy. Et même assez caricatural, autant que les préjugés que l’on peut avoir sur le Hard.
        Prenons ces groupes un à un
        -Oasis : a beaucoup cité les Beatles, oui. Mais pour moi, ils avaient une puissance de feu des Who que tu adores. Liam Gallagher avait presque la voix de John Lennon, leurs interviews étaient succulents et les singles putain de bon. En outre, le groupe doit aussi beaucoup à Slade ou Paul Weller. Il y a pire comme références !
        -BLur : je n’ai jamais trop entendu de Beatles chez Blur : du Kinks oui ! Les Who sur Parklife, le Floyd de Barrett, le BOwie de Lodger, du Stranglers aussi et beaucoup de Pavement.
        -Pulp : aucune trace de Beatles chez eux mais du Burt Bacharach à outrance, du Bowie, du Roxy Music et surtout du Scott Walker.

        • Bruce lit  

          Après, je veux bien croire qu’après le grunge, la vie d’un metalleux n’ait pas été des plus simples. J’ai moi même renié bcp des groupes que j’écoutais à l’époque : Malmsteem, Gamma Ray, Testament, WAsp, VAi, Satriani, Motely Crue (j’ai tenu 3 chansons sur un best of réécouté récemment) : si aujourdhui on me payait, je ne serais pas sûr de vouloir y retourner…

          • Eddy Vanleffe....  

            si je quitte un peu la posture du chroniqueur énervé (ce que j’étais hier) je dois dire que la brit pop m’indiffère en fait puisque je l’avais déjà écouté (j’ai été élevé par des vieux) et que j’avais l’impression de voir des devoirs scolaires de musiciens qui avient bien appris leur Beatles-stones-kinks-Who par cœur comme des UV de fac…
            Pareil pour Lenny Kravitz, quand il pompe, on peut dire l’artiste, l’année, l’album, c’est dingue c’est de la reproduction historique…
            Et puis après j’ai découvert plein de trucs dans les années 90 plus tardivement comme Paradise Lost, Garbage, Gathering, Anathema, Rammstein, Ka’s Choice, The Cardigans un certain rock français qui se réveillait comme Mattmatah, etc…
            Les deux derniers albums de Niagara sont très beaux

            dans le metal, j’ai jamais aimé Malmsteen, il est virtuose mais il me fatigue. quel pianiste ferait un disque avec ses gammes d’exercices?
            Pareil pour le hard ricain, où était la puissance? derrière la frime? le vide!

          • Bruce lit  

            Et Ben, mon Eddy on se « bruçise » ? On a pas pris ses céréales ? Ca va mieux.
            Je comprends et respecte ton opinion, même si, et là c’est à force de vous côtoyer, ces oppositions que tu soulèves me semblent être des oppositions de principe plus que de nature.
            Je m’explique : je n’aime pas beaucoup Nick Cave ? Il me suffit de dire que c’est du sous Leonard Cohen et c’est plié !
            Scorpions ? Des bourrins qui passent dans le club Dorothée pour chanter leur dernière ballade !
            Biolay ? Un sous Gainsbourg.
            Or, j’ai appris à nuancer mes avis et être moins tranchant.

            Ton argument autour du fait que La Brit Pop citait ses influences sonne juste. Mais je te rétorquerai, que 10 ans auparavant, c’était le vide en ANgleterre depuis la fin des Smiths. Si c’était si facile, ils l’auraient fait avant non ? J’ai adoré la Britpop et son ambiance joyeuse et buveuse de bières moi qui en ai horreur. La preuve que la musique est subjective. Il y avait plein d’autres trucs sympa : Supergrass, Elastica, Menswear, Ruby etc. Suede a commencé aussi en faisant du Bowie, adoubés par le patron. C’est tout de même un groupe intéressant.

            Honnêtement, je ne vois pas ce que Beetlebum de Blur et Common People de Pulp ont à voir. Ce sont des mélodies et des arrangements très différents. Dans ce cas là, il ne faut plus écouter Metallica qui a tout pris à BLack Sabbath si ? 😉

          • Tornado  

            En arts, les 90’s correspondent à l’avènement du postmodernisme. On découvre pleinement cette dimension dans le rock de l’époque et dans la britpop en particulier. C’est donc normal d’y retrouver toutes ces influences. C’est plutôt un idéal que du plagiat, même s’il faut souvent attendre quelques années avant de voir qui tient la route sur la longueur et séparer le grain de l’ivraie.

            Certains des albums de cette époque figurent parmi mes préférés de tous les temps (Grace de Jeff Buckley, OK Computer de Radioead, Urban Hymns de The Verve), et je me souviens entrain de faire des compils des trois premiers albums de Supergrass avec la moitié du Think Tank de Blur pour me faire moi-même mes albums idéaux…
            Aux USA on avait aussi des petits bijoux avec le Sea Change de Beck parfaitement ginsburgien et donc postmoderne, plus dans l’hommage que dans le plagiat, ou avec le 1° Rage Against the Machine qui mélangeait Beastie Boys et Métal bien mieux que ne l’avaient fait les Red Hot avant eux (voilà un autre groupe postmoderne -les Red Hot- qui, pour moi, ne tient pas sur la longueur et se ringardise avec le temps).

            Tout compte fait j’ai adoré cette époque, beaucoup plus que les 80’s, même si je reconnais que cette dernière décennie était bien plus créative, au sens strict du terme.

          • Bruce lit  

            J’ai réécouté pas plus tard le RATM : il est toujours aussi excellent.
            D’autres perles british de l’époque : Supergrass et leur 1er album, le formidable Babybird,le 1er Babylon Zoo.

          • Eddy Vanleffe  

            Je ne fais pas de grandes théories sur le sujet, je reste à mon niveau…
            La brit pop, j’ai trouvé une redit, du coup comme tout ce qu’on aime pas, on ne creuse pas. c’est tout à fait normal que vous ayez des arguments plus.
            fouillés que les miens à ce sujet…
            c’est comme Offspring, therapy?, Green day etc… et le post punk. bon ben c’est quand même un peu après la guerre tout ça…
            C’est bien, hein…mais bon…je sais pas, c’est un peu du réchauffé pour moi…

            dans le hard rock/Metal, je dois dire que tu as probablement raison.
            je suis trop dedans et j’ai la sensation que comme pour le comics c’est une longue frise où chaque acteur ajoute sa pierre à un édifice sans trop de césure jusqu’à la fin des années 90 début 2000 exactement comme en comics où soudainement avec le mouvement gothique les groupes se mis à revendiquer autant l’electro et la new wave que le blues et le rock. aujourd’hui on a plein de groupes qui font de l’opéra fatiguant pour les oreilles avec des chanteuses clonées les unes sur les autres (et interchangeables puisque certaines vadrouillent de groupes en groupes sans que ça altère le son ou l’identité de quiconque…) ça n’a plus rien de la musique que j’aimais vraiment.
            je découvre parfois encore un truc In Extremo ou Faun dans le style pagan-folk metal
            Kadavar me fait marrer dans sa reproduction des années 70…
            les chanteuses je sais faire la différence entre le tout venant et Anneke van Griesebergen, Sharon den Adel et Tarja qui ont vraiment des voix splendides et émouvantes sinon je soutiens les petits jeunes canadiens de Motion Device, ils sont mimi tous pleins ces gamins.
            mais mon kiff est que je viens de découvrir grâce à toi et il n’est jamais trop tard PJ Harvey et un truc que j’ai vu par hasard Sceaming Females qui est un pur groupe de rock américain que tu aimerais peut-être, c’est crado, mais mélodieux…

            @Tornado, plus que du « post-moderne » je pense qu’on est plus « la gueule dans le rétro » totalement incapables de faire un truc neuf alors on repompe, repompe, le rock, c’est la métaphysique des shadocks…
            je ne distingue pas de distance et de trucs qui ferait comme du Warren Ellis ou du Moore… peut être dans les nineties…
            a cette époque j’étais branché 24/24 sur OUï FM et je me suis formé à tout ce qui était Velvet, Bowie, Iggy Pop, Neil Young, Deep Purple, Led zp, etc…j’étais pas dans mon temps… en fait j’ai jamais été… ^^

          • Bruce lit  

            @Eddy : Cool pour PJ Harvey.
            aujourd’hui on a plein de groupes qui font de l’opéra
            Ah oui, tiens j’ai écouté hier le SYNTHESIS de Evanescence, un groupe dont j’aimais bien le premier album.
            Mon dieu, un vrai cauchemar ! Y’a même plus de guitares !

          • Eddy Vanleffe  

            Alors je dois avouer un coupable pêché… ^^
            j’adore l’album HOST de Paradise Lost, le meilleur Dépêche Mode à ce jour… ^^
            c’est pour la blague mais quand même j’aime bien ce disque…
            même trajectoire que le groupe Moonspell qui sur Butterfly effect fait un album indus après des trucs bien plus rock
            ou aussi Within Temptation qui fait parfois des incursions dans le Tangerine Dream

            bon au moins on peut pas dire qu’ils ne se renouvellent pas… 🙂

          • Bruce lit  

            ’adore l’album HOST de Paradise Lost, le meilleur Dépêche Mode à ce jour…
            AMIS !
            C’est un album que j’adore notamment pour la chanson Its Too Late.
            L’album One Second est un classique sous estimé.

          • Tornado  

            Pour moi la question n’est pas d’être dans le temps, je n’y ai jamais été non plus. Ces derniers temps je m’écoute à égalité de l’americana des années 70 et du neo-prog contemporain avec tous ces groupes québéquois, norvégiens et polonais qui font à mon sens de splendides albums postmodernes.
            J’estime que j’ai fait le tour de la musique qui m’intéresse. Je sais aujourd’hui ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Je ne cherche plus du tout à découvrir de nouvelles choses, de nouveaux styles. Quel intérêt puisqu’il y a pour moi 7 décennies de rock, de soul et de jazz dans lesquels je peux puiser des horizons qui m’attirent.
            Du coup, aujourd’hui, je n’attends absolument pas que les artistes de la musique me présentent de nouvelles choses. Au contraire, je veux qu’ils me redonnent la même sensation qui m’a fait vibrer avec les artistes qui ont forgé ma culture musicale. Pour cela, le posmoderne, c’est idéal pour moi. En l’occurrence je n’ai jamais aimé la musique expérimentale. pour moi c’est réservé aux musicologues, pas aux mélomanes. Et ce qui est certain c’est que je ne fais pas partie de la 1° catégorie.

          • Bruce lit  

            J’ai quasiment la même position que toi mais….
            (avale)
            pour la variété française que j’ai toujours aimée en secret…J’écoute en ce moment beaucoup de France Gall

          • Eddy Vanleffe  

            @Tornado…
            J’ai tendance à faire pareil que toi, mais au bout d’un moment je sens mon manque de curiosité et du coup de tente des des trucs pour en rejeter 90% mais il y a deux ou trois trucs qui restent quand même…
            C’est pas une méthode, et puis on fait des rencontres et des partages de fois…
            En metal je vais vous désespérer mais en fait mon kiff cette semaine, c’est UNISONIC deux ex Helloween qui fait…du Helloween, mais alors du gros qui tâche..; du coup je balance ma tête en faisant des articles pour Bruce en laissant plein de fautes que je corrige une fois que j’ai mis ma minerve…
            Chasser le naturel…

            @Bruce, Donc on est deux à aimer HOST… J’aime aussi les albums One Second et Symbol of life… après j’ai un peu lâché…

        • Jyrille  

          Complètement d’accord avec Bruce sur les groupes de Britpop. Blur reste pour moi un groupe incontournable, je les écoute régulièrement.

  • Jyrille  

    J’ai oublié de dire deux trucs : le nom de Ernest Borgnine a donné le nom d’une police de caractère aimée par les métalleux je pense (Borg 9) et j’adorai jouer au jeu d’arcade Airwolf avant d’aller au lycée le matin (on avait un bar avec des jeux d’arcade qui ouvrait vers 7h, ça permettait de ne pas poireauter 3/4h dans le froid).

  • Manu  

    Ouch! Sacré bon article que tu as écrit là !
    Personnellement la série Airwolf m’a fait un sacré retour en arrière car ce n’était pas l’une des périodes les plus réjouissantes de mon existence… Par contre tout ce genre de série comme K2000, Supercopter, l’homme qui valait trois milliards, etc m’aidaient grandement à m’évader de mon quotidien. Je n’ai pas eu la curiosité de tenter à nouveau de les revoir. Mais je me rappelle qu’à l’époque, c’était vraiment le genre de série qui me faisaient en partie tenir le coup… C’est vrai que c’était manichéen mais putain qu’est-ce que j’aimais ça !
    Bref merci beaucoup pour ce petit voyage temporel

  • frank66  

    Pour ma part le nom de la série évoque pour moi de bons souvenirs tv.Avec les Tetes brulés c’etait une des rares série ou l’on pouvait admirer de beaux appareils.Le ton de la série etait particulier du fait de l’époque ou celle ci est apparu (moins de 10 ans apres la fin du Vietnam).c’est bien dommage que la série ai finie en queue de poisson.Reste de beaux souvenirs de ces plans de l’hélicoptere filmé en plein desert 😉

  • JP Nguyen  

    Du trio de séries mettant en valeur des engins mécaniques, j’ai surtout regardé K2000. C’était bien tartignolle mais avec Kit qui avait une voix, c’était la machine la plus humaine…
    Tonnerre mécanique, je suis jamais trop tombé dessus (Rex Smith, l’acteur tenant le rôle principal, a aussi joué Matt Murdock / Daredevil dans le téléfilm « Le procès de l’incroyable Hulk »)

    Et Supercopter ? Ben, un peu pareil, jamais trop tombé dessus. Faut dire que c’était une époque où il n’y avait qu’une seule télé à la maison et le jeune JP ne pouvait pas toujours décider du programme…
    J’en retiens surtout une expression « Airwolf », utilisée par des blogueurs américains dans les années 2000…
    daveslongbox.blogspot.com/2005/09/airwolf-adjective.html

    • Jyrille  

      Et bien JP tu m’apprends un truc ! Espérons que cela n’arrive plus jamais…

  • Patrick 6  

    Je me suis bien fendu la poire en lisant cet article même si je dois confesser ne jamais avoir regardé cette série ! Il faut dire que j’avais une franche aversion pour la trilogie mécanique : K2000/Tonnerre mécanique/Supercopter (rien que le titre…)
    Je suis sans doute atteint d’une Berlusconitte aigue ^^

    @ Bruce : Hey mais j’aurais pu écrire ta tirade sur les années 80 ^^ « La meilleure des époques, la pire des époques » en quelques sortes…. Tu as juste oublié de mentionner que les 80’s étaient l’une des dernières période de réelle créativité musicale. Les années 90 furent le dernier soubresaut du rock, avant la crise du disque et le passage dans le politiquement correct.

  • midnighter  

    j’ai jamais vu ce truc

  • Kaori  

    Qu’est-ce que j’aime ce blog.

    Vous n’imaginez pas ce que c’est que d’être une fille comme moi au milieu de filles « normales »…

    J’ai grandi, pour des raisons que j’avais occultées de ma mémoire, avec la télé branchée quasiment toute la journée.
    C’était l’époque de Supercopter, Tonnerre Mécanique, K 2000, Manimal…
    Ce n’est pas mon époque préféré, je n’étais pas fan d’Hasselof, ça ne m’intéressait absolument pas, la voiture était l’élément le plus intéressant de la série.
    Concernant Supercopter, j’avais juste hâte qu’il retrouve son frère…
    Mais en fait, j’aimais mieux Tonnerre mécanique avec sa moto, je trouvais qu’elle et son pilote avait une certaine classe. Et un chouette générique !!

    Après, ces années télévisuelles m’ont préparée à la suite, avec les bonnes séries d’M6 dans les 90’s.

    Concernant la musique, j’aime vous voir discuter de vos goûts si différents, c’est rassurant. Vous y revenez très souvent !

    Dans les années 80, j’étais branchée variété française, avec Mylène Farmer et JJG.

    Mon éducation au rock s’est faite bien plus tard, et principalement par moi-même.
    Queen le premier. Freddie par dessus tous. Celui-là, y a pas, il a une place particulière dans mon coeur. Et je n’ai toujours pas vu Bohemian Rhapsody… Je suis très moyennement motivée à vrai dire…

    Plus tard, au lycée, j’étais branchée Pulp et Blur, et un titre d’Oasis qui me fait toujours autant d’effet, « Whatever ».

    Radiohead, que dire… LE truc qui me touchait à chaque fois, que ce soit Creep, No surprises, Karma Police…

    Puis Muse… Je kiffe toujours autant Sunburn, cette montée en puissante où je pars en vrille à chaque fois. La musique, c’est un truc de dingue. Ça a été une sacrée thérapie pour moi aussi…

    A la fin des années 90, Saez était parti pour en être l’équivalent français. Tout en y mêlant ses influences sur Brel et Ferré dans le deuxième album. Deux albums (trois vu que God Blesse est un double album) que j’ai adorés.
    Ce mec m’a fait passer des trucs que je n’ai jamais retrouvés dans ses albums suivants. Dommage…
    Quelques bonnes chansons de rock, mais pour ma part, l’émotion n’était plus là. Trop travaillée, trop cérébrale. Bon, en plus, il m’avait déjà bien « vexée » avec son « Nous tentons l’évasion comme on peut au milieu des mangas à la con, des crétins animés » dans son troisième album, Debbie… même s’il avait à moitié raison !

    Aujourd’hui, j’avoue que j’ai un peu laissé la musique. Je retourne parfois à mes anciennes amours, la variété française (Bruce : France Gall m’a également accompagnée durant l’adolescence…), mais je ne recherche plus de nouveautés.
    Ah, j’ai « découvert » Imagine Dragons il y a peu, je pensais que c’était un groupe lambda, et au final, il s’avère que j’aime la plupart de leurs chansons. Ça me parle.

    • Bruce lit  

      @ Kaori Le croiras tu ? JJG a son article ici !

    • Eddy Vanleffe  

      @Kaori…
      Bohemian Rhapsody m’ ému en salle
      Mais objectivement ce n’est pas un bon film, c’est une excuse pour ré-entendre la musique du groupe… tout est est très caricaturé voir mensonger et un fan averti réalise assez rapidement que les conditions d’enregistrement ne sont pas du tout véridiques etc…
      une belle performance de l’acteur, c’est indéniable mais autant se remater le concert au live aid sur you tube…

      Moi France Gall j’ai ses albums sixties, et ils me font bien marrer…
      Michel Berger, je le trouve dans son écriture très imbu de lui même et ça passe pas… bizarre les impressions qu’on peut avoir, un feeling quoi…

      • Kaori  

        Oui, il y a l’aspect polémique du film.

        Après, Freddie, ça fait pourtant presque 30 ans, et je n’ai même pas vécu sa mort, puisque je l’ai connu quelques mois après, quand le greatest hits s’est pointé au Top 50.
        Je me rappelle du titre live « We are the champions », où on le voit débarquer avec la tenue royale. Et je me suis dit « Mais c’est qui ce type prétentieux au point de débarquer en roi et chanter qu’il est le champion ? N’importe quoi !!! »
        Et puis, et puis… je regardais la série Highlander, y avait cette sublime chanson « Who wants to live forever », et je ne me rappelle plus du reste. Juste que c’est juste le meilleur et que ça me fait un truc chaque fois qu’on évoque sa mort.

        J’aime bien Rami Malek, c’est un super acteur, mais ce n’est pas Freddie. Donc ouais, pourquoi pas passer un bon moment avec le film pour revivre les chansons, et je suis contente que le groupe trouve une place aux US, lui qui n’a jamais réussi à y percer du temps de Freddie.
        Mais j’ai vraiment peur de ne pas rentrer dedans.

        • Eddy Vanleffe  

          ON peut y aller mais faut pas être dupe….
          Ma fille est fan de Queen depuis…
          j’ai trouvé des live des années 70 à mid-price, ces trucs là ça sert à ça… 🙂

          • Kaori  

            J’ai tenté une première approche avec ma fille, grâce à YouTube. Mais les cheveux longs et les effets spéciaux des années 70 l’ont un peu… déboussolée !
            Elle a 6 ans, j’ai encore un peu de temps, je ne désespère pas, elle a bien accroché à la chanson malgré tout (BR justement).
            Le film pourrait être une approche intéressante, en effet, mais je vais attendre encore un peu !

          • Eddy Vanleffe  

            marrant ma fille aime bien les trucs vintage…
            en même temps c’est ma fille, elle peut pas faire autrement la pauvre…

  • Kaori  

    @Eddy : j’ai foiré un truc avec mes gosses… Ils n’aiment ni les anime japonais, ni les comics !! En plus, plus girly que ma fille, tu meurs…
    Avec ma fille, on a réussi à la faire accrocher à Nadia, ou aux productions des studios Ghibli. Mais l’aîné, non, rien à faire. Quand il avait 4 ans et qu’il a voulu un costume de Spider-man pour le carnaval de l’école, je lui ai demandé s’il savait qui était Spider-man. Il m’a répondu « bah bien sûr ! Psidermane, c’est celui qui chasse les araignées !! »
    Bon depuis, sa culture a un peu évolué, mais quand même ;-).

    • Eddy Vanleffe  

      C’est par périodes…
      En ce moment c’est LA ROSE ECARLATE, HAIKYU (un manga sur la volley), ASSASSINATION CLASSROOM, BATMAN UN LONG HALLOWEEN, AMERE VICTOIRE, FRUIT BASKET et MELUSINE…

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