BIG BREATH (Top 10 : RICHARD WRIGHT)

Top 10 : RICHARD WRIGHT

Une checklist toute en nappes délicates et éthérées concoctée par : TORNADO
Un homme discret.

Cet article est la suite des TOP 10 respectivement dédiés à David Gilmour, Roger Waters. Et Nick Mason. C’est le quatrième TOP dédié à Pink Floyd.

Dans les précédents, je disais qu’on pouvait s’amuser à imaginer que Gilmour incarne l’âme du groupe, pour son identité sonore et émotionnelle, pour sa voix et son jeu de guitare. Que Roger Waters en est indubitablement le cerveau puisqu’il écrit tous les textes à partir de DARK SIDE OF THE MOON (jusqu’à son départ), et que Nick Mason représente les battements du cœur ! Quant à Richard « Rick » Wright, il en constitue en quelque sorte les « veines », avec ses nappes de clavier irriguant la plupart des albums. Un artiste discret mais essentiel, comme on le verra tout au long de ces lignes.

Car Rick avait été viré du groupe par Roger Waters en 1979 durant l’enregistrement de THE WALL. A cette époque, le bassiste était devenu tyrannique et, comme il était quasiment le seul à tout écrire, il décidait de tout et reprochait à notre claviériste de ne pas s’investir dans « son » œuvre. Ironie du sort, Wright fut réengagé pour la tournée de promotion de THE WALL et fut le seul à toucher de l’argent quand les autres membres de Pink Floyd avaient été ruinés à cause d’une obscure fraude fiscale !

Ainsi, Wright n’apparait pas du tout sur l’album suivant, THE FINAL CUT, enregistré en 1983. Il faut attendre l’album suivant le départ de Waters, A MOMENTARY LAPSE OF REASON (1987), pour le voir revenir au dernier moment, par la petite porte, y faire quasiment de la figuration. Il sera de nouveau membre à part entière dans l’album suivant, THE DIVISION BELL (1994), puis il suivra ensuite David Gilmour dans sa carrière solo, en l’aidant clairement à perpétuer l’âme du Floyd jusqu’à la fin de sa vie…

Nous allons à présent égrainer sa carrière en dix titres choisis.
C’est parti !


Farewell Rick…
©Ed Illustratrice
SIDE 1, PART 2 : IT’S WHAT WE DO (2014) – 1

On commence par la fin. La fin de Pink Floyd. En 2014, les deux membres restants, c’est-à-dire David Gilmour et Nick Mason, sortent officiellement le dernier album du groupe, THE ENDLESS RIVER.

En réalité, la plupart des titres de ce nouvel opus datent de 1994 (vingt ans auparavant !), puisqu’ils sont issus de sessions d’enregistrement du précédent album, THE DIVISION BELL. De longues heures de musique plus ou moins improvisée (beaucoup de jam sessions) ont donc été exhumées, remixées et retravaillées, afin de produire cet album, essentiellement instrumental, en hommage à Richard Wright, décédé en 2008, très présent dans ces enregistrements après son expulsion momentanée.

Si Gilmour brille particulièrement sur ce morceau, Wright y injecte des nappes de synthé portant haut sa signature sonore, comme à la grande époque de WISH YOU WERE HERE. IT’S WHAT WE DO sonne d’ailleurs clairement comme une sorte de remake -ou plutôt de résumé-  de SHINE ON YOU CRAZY DIAMONDS et, avec le recul, ce dernier album de Pink Floyd est d’une remarquable cohérence, puisqu’il met en avant la musique qui formait son ADN à sa plus grande époque, comme pour refermer une boucle dans laquelle les textes de Waters ne forment plus d’équation. Une très belle sortie.

Discret mais essentiel : Tel semble être le rôle de Rick, à la fois au sein de Pink Floyd, mais aussi dans l’histoire du rock : Cet artiste a véritablement créé un son et un style. Cette épure éthérée que le Floyd développe à partir de la fin des années 60 (qui culminera avec WISH YOU WERE HERE), dans laquelle les claviers tissent une ambiance sonore davantage au service de l’atmosphère et de l’émotion du titre (non sans une grande personnalité qui la rend identifiable dès la première note) que pour le jeu de l’instrument lui-même (rôle dévolu à la guitare de Gilmour), est hissée à un niveau tel qu’il ne sera jamais égalé par aucun claviériste dans le genre consacré.

A SAUCERFUL OF SECRETS (1968/1972) – 2

On retourne au début. Sur le second album de Pink Floyd enregistré en 1968, se trouve le titre éponyme, longue suite psychédélique, sinistre et flippante.

Nous sommes ici davantage dans la musique concrète à la John Cage que dans le rock. C’est toutefois une pièce importante qui marque les débuts du rock progressif et annonce les futurs grands titres-fleuves du Floyd que seront ECHOES ou SHINE ON YOU CRAZY DIAMOND. Mais ce n’est encore qu’un prototype. Une ébauche.

En toute honnêteté je n’ai jamais été fan de ce morceau (la cacophonie et la musique expérimentale, ce n’est vraiment pas mon truc). Mais il s’agit du préféré de Richard Wright à cette époque, dont il aimait jouer le final liturgique en live. Il était donc difficile d’en faire l’impasse sur notre article.

J’ai choisi la version du film PINK FLOYD LIVE AT POMPEII (un concert de 1972 sans public, dans les ruines de la cité antique !), beaucoup plus solaire (et plus courte) que la version studio.

REMEMBER A DAY (1968) – 3

Pour le premier album de 1967, THE PIPER AT THE GATES OF DAWN, Wright n’avait rien composé, rien écrit tout seul et ne chantait que sur deux chansons : ASTRONOMY DOMINE et MATILDA MOTHER. Sa voix de baryton offrait un excellent contrepoint à celle plus acidulée de Syd Barrett, auteur de la quasi-intégralité de l’album.

Comme on le sait, sa forte consommation de LSD eut raison de l’esprit de Syd Barrett, qui fut remplacé dès l’album suivant (A SAUCERFUL OF SECRETS) par David Gilmour, son ami d’enfance. A ce moment-là, Rick eut l’opportunité de devenir le nouveau frontman du groupe, dont il était alors le meilleur musicien, le chanteur le plus qualifié et, à priori, le mieux placé pour composer de nouveaux titres. Mais, de par sa nature discrète, notre homme n’en avait pas la stature et le groupe allait continuer de nombreuses années sur sa lancée, sans avoir de nouveau frontman.

Ainsi, sur A SAUCERFUL OF SECRETS, Wright n’écrit et ne chante lead que deux titres : REMEMBER A DAY et SEE SAW. Tous deux sont superbes et particulièrement originaux, tissant d’incroyables ambiances oniriques portées par de superbes mélodies et des harmonies étonnantes. On va écouter le premier, considéré comme le meilleur.

SUMMER ‘68 (1970) – 4

Il faut attendre 1970 et l’album ATOM HEART MOTHER pour avoir une nouvelle chanson entièrement signée Richard Wright : SUMMER ’68 (on passera l’épouvantable suite instrumentale intitulée SYSYPHUS sur le pénible album UMMAGUMMA enregistré l’année précédente)…

A cette époque, Wright est encore sous l’influence de Syd Barrett et il est capable d’écrire des choses vraiment originales et inspirées, qui ne ressemblent à rien d’autre et qui portent haut sa signature. Hélas, cette inspiration va bientôt se tarir. Il sera incapable de retrouver une telle originalité et, à partir de la seconde moitié des années 70, il ne lui restera quasiment rien à proposer de véritablement intéressant en dehors de quelques titres lisses et aseptisés sur ses albums solos (qui passeront d’ailleurs complètement inaperçus). Un cas d’école pour ce qui est de la perte d’inspiration au cœur de la création artistique !

SUMMER ’68, titre complexe d’une richesse mélodique et harmonique incontestable, est sans doute le chef d’œuvre de notre artiste discret, du point de vue de la composition mais aussi du texte (évocation probable d’une nuit furtive avec une groupie rencontrée lors d’une tournée).

EMBRYO (1970) – 5

EMBRYO, écrit par Roger Waters, est un titre très spécial dans la discographie de Pink Floyd. Demeurée longtemps inédite en album (on l’entendra une première fois en 1970, discrètement, sur une compil de plusieurs artistes intitulée PICNIC : A BREATH OF FRESH AIR, puis elle ressortira sur une compilation de Pink Floyd en 1983 : WORKS), la chanson était très souvent jouée en concert, mais dans une version différente et étirée (préfigurant énormément le futur ECHOES), comme c’était le cas pour CYMBALINE et FAT OLD SUN.

Dans la version studio de quatre minutes, C’est Gilmour qui chante mais avec la basse de Waters, Wright tisse l’essentiel de l’ambiance sonore avec son orgue Farfisa et son mellotron. En live, au contraire, Gilmour domine les parties instrumentales avec sa guitare pour une version nettement plus rock, tandis que Wright s’ajoute au chant avec son timbre immédiatement reconnaissable.

Heureusement, depuis quelques années, les fans ont accès, grâce aux coffrets THE EARLY YEARS bourrés de titres exhumés, à des enregistrements live et alternatifs, notamment issus des légendaires PEEL SESSIONS (une émission radio de John Peel sur la BBC).

Je te laisse le choix, oh ! lecteur mélomane curieux et passionné, entre les deux versions :

Version courte (enregistrement studio)

Version longue (enregistrement live BBC)

MUDMEN (1972) – 6

Nous n’avons encore rien écouté de l’album OBSCURED BY CLOUDS (à l’origine la bande-originale du film LA VALLEE réalisé par Barbet Shroeder). Un album mineur de la discographie floydienne, mais qui recèle quelques petites pépites.

C’est une époque collégiale où les membres du groupe travaillent vraiment ensemble et l’on trouve ici des chansons et des instrumentaux écrits à quatre ou à six mains, avec des combinaisons variées.

MUDMEN est un instrumental planant qui reprend le thème de BURNING BRIDGES, chanson (partagée entre Wright et Gilmour) que l’on peut entendre quelques plages avant. Sur MUDMEN, c’est la guitare qui est mise en avant mais si on écoute bien, Wright fait tout, mélodie, harmonie, du piano au synthé en passant par l’orgue, c’est un festival. Typiquement le genre de morceau qui montre bien l’importance de sa participation, discrète mais essentielle, au « son Pink Floyd »…

J’ai déniché sur Youtube un clip amateur étrange mais assez sympa :

WAVES (1978) – 7

En cette année 1978, David Gilmour et Richard Wright, un peu (beaucoup) écrasés par l’hégémonie de Roger Waters au sein du groupe, puisque ce dernier dirige à présent à peu-près tout (c’est le cas depuis l’album ANIMALS enregistré en 1977), s’offrent une escapade en enregistrant chacun leur premier album solo.

Alors… il est difficile de faire abstraction de cet album dans la perspective d’embrasser la carrière de Rick Wright, mais en même temps c’est le moment casse-gueule : WET DREAMS est un album qui flirte dangereusement avec la guimauve et, si je choisis un peu trop vite l’un de ses titres principaux, plus d’un copain rocker va venir me demander « c’est quoi cette merde » ?

Dans cet album, Wright prolonge son goût pour les ambiances romantiques qui lui avaient réussi avec US AND THEM tout en explorant l’univers du jazz vers lequel il s’est toujours senti attiré. Mais il s’agit d’un jazz smooth, très aseptisé, constante de l’album que le jeu des musiciens invités, particulièrement monotone, glacial et clinique, va encore aggraver.

Il y a de bons moments dans WET DREAMS et je l’écoute toujours avec plaisir, mais il doit être réservé avant tout aux fans complétistes de Pink Floyd, aux fans de Rick Wright et à ceux que le soft rock ne fait pas fuir dès les premières secondes…

Mais s’il y a une chose à garder de cet album, c’est le travail de Wright sur les textures sonores veloutées et les ambiances éthérées. A ce niveau, il livre quasiment une étude.

Soft Machine tentait à la même époque d’approcher ce concept avec des albums comme BUNDLES et surtout SOFTS. Mais ici, Wright enregistre quelque chose d’une pureté assez radicale. Et il y a quand même un autre bon musicien sur cet album : le saxophoniste Mel Collins, que l’on avait entendu auparavant chez King Crimson et Camel, et que l’on retrouvera plus tard avec Roger Waters sur la BO du film WHEN THE WIND BLOWS.

Sur le titre WAVES, Wright offre un très beau final liturgique dans la lignée de celui de SAUCERFUL OF SECRETS.

BREAKTHROUGH (1996/2002) – 8

Au milieu des années 90, Richard Wright revient sur le devant de la scène, d’abord au sein de Pink Floyd pour l’album THE DIVISION BELL (1994), où il trône désormais comme musicien exclusif, mais aussi pour son nouvel album solo, BROKEN CHINA, enregistré en 1996. Lequel choisir entre les deux ?

J’ai beau me repasser BROKEN CHINA encore et encore, je n’arrive pas à l’imprimer (16 titres quand même !). S’il est plus ambitieux et mieux produit que WET DREAMS, avec ses invités prestigieux (Sinhead O’Connor, Manu Katché, Pino Palladino), il me glisse au-dessus des oreilles plus vite qu’un pet sur une toile cirée. Rien, je n’en retiens rien (hormis peut-être un titre instrumental gilmourien mais sans Gilmour : SWEET JULY). Le vide absolu. Morne plaine.

Je préfère THE DIVISION BELL, album consensuel et aseptisé, mais « cadeau » pour les fans, après sept années passées depuis l’enregistrement de l’album précédent. Wright y compose et chante lead son premier titre pour le Floyd depuis plus de vingt ans, WEARING THE INSIDE OUT. On y retrouve Dick Parry, le saxophoniste de DARK SIDE OF THE MOON et WISH YOU WERE HERE. Si la chanson n’est pas un chef d’œuvre (on se serait bien passé de ces satanés chœurs féminins…), c’est le haut du panier dans la dernière partie de carrière de notre bonhomme, sensée marquer le retour de son inspiration créative (sans commune mesure avec la première). C’est d’abord l’émotion de retrouver Rick Wright après toutes ces années, mais c’est aussi l’occasion de saisir, via les paroles, à quel point sa longue dépression dans les années 70 (causée par sa vie privée), a été à l’origine de son déclin…

On va néanmoins opter pour un titre de BROKEN CHINA. Pourquoi ? Parce qu’à peu-près tout le monde a écouté THE DIVISION BELL, tandis que bien peu connaissent cet album solo. Son dernier titre, BREAKTHROUGH, est interprété par Sinead O’Connor (qui chante également REACHING FOR THE RAIL). Au départ, David Gilmour était à la guitare mais cette première version n’a pas été gardée et on ne l’entend donc pas sur l’album. Pour rattraper le coup, Gilmour et Wright l’ont interprété en live à l’occasion de la tournée DAVID GILMOUR EN CONCERT en 2002. C’est justement cette version que j’ai choisie (avec Dick Parry au saxo), celle de l’album ne me faisant strictement aucun effet.

THE GREAT GIG IN THE SKY (1973) – 9

Pour notre grand final, retour en deux temps à la grande époque de THE DARK SIDE OF THE MOON et à deux des titres les plus marquants créés par notre claviériste. Tout d’abord THE GREAT GIG IN THE SKY.

A l’origine il s’agit de l’unique morceau de l’album crédité du seul Wright puisqu’il n’y a pas le texte de Roger Waters dessus. C’est la chanteuse Clare Torry qui y lance des onomatopées déchirantes (elle n’avait comme unique consigne que de chanter la mort…). Par la suite, alors qu’elle ne touchait aucune royaltie, la chanteuse a réclamé que son nom apparaisse dans les crédits entant que « Vocal Composition » ! Ce n’est que justice qu’elle ait été invitée au LIVE AT KNEBWORTH pour chanter sa composition en 1990.

D’abord intitulé THE MORTALITY SEQUENCE, le titre initial évoluera parce que les quatre musiciens trouvaient qu’il lui manquait quelque chose. Ils ont donc l’idée d’engager une chanteuse. C’est le début pour le groupe (et de Roger Waters avec sa carrière solo) d’une fâcheuse tendance à encombrer leurs albums de ces chœurs féminins tonitruants. Mais pour le moment, cet épisode improvisé (Torry enregistre sa prestation quasiment d’une traite, sans aucune préparation, persuadée d’avoir raté son coup !) est une éblouissante réussite et un coup de génie. Rarement le rock aura connu une telle émotion. C’est d’ailleurs ce que lui reprocheront les puristes (notamment les punks) qui détesteront cordialement ce morceau, et le suivant aussi…

US AND THEM (1973) – 10

Au départ, Wright avait créé cette mélodie mélancolique et romantique pour la BO du film ZABRISKIE POINT de Michelangelo Antonioni. Ce dernier n’en voulut pas, elle fut donc recyclée pour les besoins de l’album de tous les superlatifs. Roger Waters écrivit pour ce titre l’un de ses textes les plus fameux, sur l’un de ses thèmes récurrents : la guerre.

Toutes les parties du morceau (c’est le plus long de l’album) sont d’une perfection totale, notamment le lead vocal de David Gilmour et le solo de saxophone de Dick Parry. Mais son chorus de piano démontre à quel point le jeu de Rick était raffiné, aéré et élégant. Car c’est bien cette dimension qui a fait la grandeur de Pink Floyd (autant qu’elle a drainé les quolibets puisque ses détracteurs, plus facilement impressionnés par les formations progressives ou hard rock démonstratives, ont reproché aux membres du groupe d’être des musiciens limités) : Jamais une note n’est en trop. Chacune est juste là où il le faut, à la perfection. Pensée pour l’émotion. Une épure virtuose qui atteint justement tout son potentiel avec l’album THE DARK SIDE OF THE MOON.

Notre TOP 10 est terminé. Il manque évidemment des titres à ce podium tant il est difficile d’en sélectionner aussi peu. Raison pour laquelle il faut plusieurs articles pour venir à bout de ce groupe…

Personnellement, je zappe allègrement la suite SYSYPHUS d’UMMAGUMMA, pièce en quatre parties entièrement composée par notre claviériste. Un machin psychédélique expérimental pour vieux hippie en manque de fumée hallucinogène périmée.

Si je devais choisir d’autres titres de Wright en plus de celui qui vous attend en bonus, je piocherai certainement dans le méconnu OBSCURED BY CLOUDS et j’exhumerai volontiers STAY et BURNING BRIDGES.

Sur MORE, les MAIN THEME et DRAMATIC THEME sont des compositions collégiales vraiment réussies. Et bien évidemment il y a les autres titres de DARK SIDE OF THE MOON qu’il a co-écrit, notamment BREATHE IN THE AIR (une de mes chansons préférées de Pink Floyd), ainsi que les classiques ECHOES et SHINE ON YOU CRAZY DIAMONDS que nous avons déjà placés dans les articles dédiés aux autres membres du groupe.

Parce que j’aime le soft rock, je garderai également quelques autres titres de WET DREAMS, notamment CAT CRUISE. Pour s’y retrouver voici la discographie de Richard Wright :

1967 : Pink Floyd – THE PIPER AT THE GATES OF DAWN
1968 : Pink Floyd – A SAUCERFUL OF SECRET
1969 : Pink Floyd – MORE
1969 : Pink Floyd – UMMAGUMMA
1970 : Pink Floyd – ATOM HEART MOTHER
1971 : Pink Floyd – MEDDLE
1972 : Pink Floyd – OBSCURED BY CLOUDS
1973 : Pink Floyd – LIVE AT POMPEII (film avec un live sans public)
1973 : Pink Floyd – THE DARK SIDE OF THE MOON
1975 : Pink Floyd – WISH YOU WERE HERE
1977 : Pink Floyd – ANIMALS
1978 : Richard Wright – WET DREAMS
1979 : Pink Floyd – THE WALL
1980/81 : Pink Floyd – IS ANOBODY OUT THERE ? THE WALL LIVE
1984 : Zee – IDENTITY
1987 : Pink Floyd – A MOMENTARY LAPSE OF REASON
1994 : Pink Floyd – THE DIVISION BELL
1996 : Richard Wright – BROKEN CHINA
2014 : Pink Floyd – THE ENDLESS RIVER

A cette discographie il faut ajouter les compilations PINK FLOYD : THE EARLY YEARS 1965-1972’ (énorme coffret constitué de plusieurs heures de titres inédits et alternatifs), les coffrets IMMERSION de THE DARK SIDE OF THE MOON, WISH YOU WERE HERE et THE WALL (on attend toujours celui d’ANIMALS !), regroupant également des versions live et alternatives de très grande qualité.


Bonus BO : PAINT BOX

C’est à l’époque de THE PIPER AT THE GATES OF DOWN, en 1967, que Rick Wright écrivit PAINT BOX, sa toute première chanson entant qu’auteur complet. Mais celle-ci n’échoua que sur la FACE B du quatrième single de Pink Floyd (derrière l’insipide APPLES & ORANGES).

C’est un excellent titre psyché qui mérite d’être exhumé. On y trouve beaucoup de son auteur, et beaucoup de l’univers floydien en mutation.

Bien que la chanson ait été enregistrée avec Syd Barrett, le petit film promotionnel d’époque, comme ce fut aussi le cas pour SEE EMILY PLAY, a été tourné avec David Gilmour. Ce clip (au playback calamiteux) donne en tout cas une idée du groupe tel qu’il aurait pu être avec Rick Wright en frontman…

40 comments

  • Eddy Vanleffe  

    j’aime toujours bien Pink Floyd sans jamais non plus me passionner…
    musique d’ambiance pour moi…
    ça me fait penser que je cherche en ce moment des vieux TANGERINE DREAM….

    • Tornado  

      Et bien justement : Les 5 ou 6 premiers albums de Tangerine ne font que reprendre en boucle le titre SAUCERFUL OF SECRETS du Floyd… Il n’y a qu’en suite que ça évolue !

      • Eddy Vanleffe  

        Je vise ce que Wikipedia appelle les Virgin years… et surtout RICOCHET parce qu’il y a un mouvement que j’aime beaucoup.

  • Surfer  

    Ah ben voilà…Enfin le dernier volet consacré au Floyd par notre ami Tornado 😉.
    La boucle est bouclée 😀.
    Avant toute chose, je trouve étrange que tu insistes de nouveau sur le fait que la musique expérimentale n’est pas ton truc😧. C’est bizarre car le Floyd en a fait énormément (surtout à leur début).
    Mais bon…passons. On va admettre que l’on peut être un fan hardcore du groupe sans, pour autant, apprécier leurs expérimentations qui ont fait ce qu’ils sont devenus.

    De ton top 10 sur Richard Wright, je connais par cœur les morceaux que tu présentes issus des Albums officiels du groupe
    Je les possède soit en vinyle soit en CD soit les 2. Et je les écoute régulièrement.
    On va donc passer directement à ce que je ne connais pas ou mal. Car OUI, tu me fais découvrir des trucs.😉

    – EMBRYO ! C’est vrai qu’il a un petit quelque chose d’ECHOES ( un de mes morceau préféré du Floyd)
    Merci d’avoir proposé les 2 versions. J’aime bien les 2👍.

    – OBSCURED BY CLOUDS est un Album que j’ai écouté 1 seule fois il y a fort longtemps. Tu m’as donné envie de le réécouter !
    Sympa le clip de MUDMEN il est impressionnant! Quant on pense que c’est un amateur qui à fait ça ! Une embiance magnifique 🤩.

    – Les Albums solos de WRIGHT : je ne les connais pas.
    WET DREAMS, je vais l’écouter ce W.E. à tête reposée pour une écoute optimale. Je suis curieux de cette exploration JAZZ. Sur WAVES, le titre que tu proposes en extrait, le saxo omniprésent est bien maîtrisé. Cela promet pour le reste.
    BROKEN CHINA, malgré ta critique négative, je vais aussi l’écouter en entier. J’aime bien la voix de Sinead O’Connor et d’après ce que je comprends, elle est présente sur 2 titres.
    La version Live de Gilmour & Wright de Breakthrough est sympa !

    • Tornado  

      La musique expérimentale n’est pas ton truc. C’est le volet que j’aime le moins chez Pink Floyd. Je déteste UMMAGUMMA.
      WET DREAMS, c’est vraiment aseptisé. La prod n’est pas terrible et les musiciens accompagnateurs ont un jeu sans vie. Mais il y a quelques passages à sauver.

  • Jyrille  

    Ah ! Serait-ce le dernier article sur le sujet ? On a fait le tour de Pink Floyd, c’est bon ou pas ? 😀

    Alors déjà, j’adore le portrait d’Edwige. On voit le gars un peu paumé, un peu en retrait. J’aime beaucoup la quatrième pochette en préambule, celle en bas à droite.

    Je ne savais pas qu’il avait été viré de THE WALL et qu’il n’apparaissait pas dans FINAL CUT (en y repensant ça semble évident tant ce dernier joue plus sur les cordes…). Je salue en tout cas ton analogie avec les organes humains, elle marche vraiment bien pour chaque membre (hé) du groupe.

    On y va.

    1. Tu m’apprends plein de choses et je suis d’accord pour y entendre un résumé de SHINE… Mais bon je trouve que les sons sont un peu kitschs, c’est daté… Alors oui, en gros ça provient de 1994, mais ça reste tout de même anecdotique.

    2. Moi non plus je ne suis pas fan de cet album ni de ce titre. John Cage, c’est ça. Bon, ils sont marrants à voir, ces hippies et ça a le mérite d’ouvrir des voies en effet.

    3. Sympa en effet, très dans son époque et suite directe des titres pop du premier album.

    4. Quelle pochette quand même hein ? Hein ? Bon sinon, pareil, sympa ce titre, je l’avais oublié. Pourtant il est bien joyeux avec ses cuivres, il mériterait d’être passé tous les matins à la radio. Limite il me rappelle les Boo Radleys…

    5. Je me contente de la version studio pour le moment. Bof bof, chiante.

    6. Ah j’aime bien OBSCURED BY CLOUDS. J’essaie d’ailleurs d’écouter plus de bandes-sons depuis quelques temps, c’est vraiment cool, d’écouter des ambiances sonores. Dernière en date, celle de la BO du jeu THE LAST OF US par Gustavo Santaolalla. Et je me suis même refait un Dead Can Dance par ta faute… Sinon ici j’aime bien. Bonne ambiance. De ce que j’en ai aperçu, le clip est chouette.

    7. « c’est quoi cette merde ? » Ouais j’y pense fortement, dès que j’entends ce sax trop présent 😀 Bon, pas pour moi du tout.

    8. Horrible, et ce malgré la présence de Gilmour. Tu as raison pour les choeurs. J’espère ne jamais la réentendre.

    9. et 10. Là tu me prends par les sentiments car je suis fan total de ce disque, un de mes premiers en fait, écouté en vinyle à mon adolescence. Les deux titres sont excellents mais j’avoue que parfois je zappe US AND THEM, ça dépend de mon état d’esprit : parfois, tant de romantisme m’agace. Je serais par contre fan de THE GREAT GIG IN THE SKY jusqu’à ma mort.

    Bonus. Je la connaissais, j’aime bien, même si ce n’est pas non plus un titre flamboyant, juste honnête.

    Bon et bien je te tire une nouvelle fois mon chapeau pour tout ce boulot abattu, titanesque, et tellement intéressant et rempli d’informations. En fait, rien qu’en compilant tous les articles sur le Floyd du blog, on pourrait en tirer un petit bouquin non ? D’ailleurs as-tu le LA TOTALE de Pink Floyd ? Je n’ai que celle sur les Beatles (déjà parcourue pas mal de fois mais pas lue en entier) et celle sur Bowie (pas encore ouverte), mais ce serait pas mal d’avoir une comparaison entre tes titres et ceux du livre.

    • Surfer  

      Jyrille: « Là tu me prends par les sentiments car je suis fan total de ce disque, un de mes premiers en fait, écouté en vinyle à mon adolescence. »

      Même chose pour moi : Mon DARK SIDE OF THE MOON est un vinyle qui à traversé les âges depuis ma plus tendre enfance jusqu’à aujourd’hui sans encombre. Un pressage original de 1973. Le son qui se dégage de ce disque est incroyable.
      Je comprends pourquoi dans le petit cercle fermé des audiophiles ce vinyle est souvent utilisé pour tester les platines haut de gamme.
      En tout cas, sur la mienne qu’est-ce qu’il passe bien 😌. Un vrai bonheur.👍
      J’ose même pas imaginer la qualité sonore des bandes originales analogiques qui ont servi à graver cet album .

    • Tornado  

      « On a fait le tour de Pink Floyd, c’est bon ou pas ? » : AH, non, je ne crois pas ! 😀
      Par contre je ne pense vraiment pas faire un TOP 10 Syd Barrett. Je le laisse volontiers à quelqu’un d’autre.

      « parfois, tant de romantisme m’agace » : Voilà, on est raccord à ma théorie sur les rockers puristes… 🙂 (faut absolument pas que ce soit beau, séduisant, romantique…).

      J’ai évidemment LA TOTALE de Pink Floyd, ainsi que celle de Bowie et de Gainsbourg (et de Hitchcock). Je m’en suis un peu servi pour mon article. En le faisant, d’ailleurs, je n’ai pas été emballé tellement plus que ça par le bouquin (déjà… fichu papier mat !!! 👹). C’est assez factuel et parfois on reste sur sa faim.

      Merci pour ton retour détaillé, comme toujours !

      • Eddy Vanleffe  

        « Voilà, on est raccord à ma théorie sur les rockers puristes… 🙂 (faut absolument pas que ce soit beau, séduisant, romantique…). »

        Curieux en effet…^^
        la musique dépend tellement des humeurs que bon…il m’arrive d’aimer des trucs bien plus « doux » ou bien plus dérisoire que du gros rock… (En ce moment j’ai ressorti mes Mike Oldfield, Kate Bush et même Nolwenn… ^^ …entre deux Judas Priest ou Killing Joke)

        • Surfer  

          Eddy :
          Très bons goûts Kate Bush est un génie et la musique de Mike Oldfield est géniale 👍👍👍

      • Jyrille  

        « parfois, tant de romantisme m’agace » : Voilà, on est raccord à ma théorie sur les rockers puristes… 🙂 (faut absolument pas que ce soit beau, séduisant, romantique…).

        Alors non en fait 😀 Disons qu’il y a une forme, un son, dont celui présent ici, qui me fait fuir. Dans le cas de Us and them, ça dépend vraiment des jours. Mais sinon j’écoute plein de trucs romantiques, les Smiths, Elliott Smith, le titre de 10cc, enfin plein quoi.

        Je ne l’aurai pas pris, LA TOTALE de Pink Floyd, mais je suis assez étonné que tu le trouves moins bon. Celui sur les Beatles est top.

        Tiens moi aussi je me réécoute un peu Kate Bush en ce moment, Eddy ! Sinon y a un nouveau single de Gilla Band, un truc pile poil PAS pour Tornado 🤣 : [https://www.youtube.com/watch?v=fk_UX8sQ1LY]

  • Jyrille  

    Embryo, version live : toujours pas.

  • JB  

    En énorme ignorant que je suis en matière de musique, je vais juste tâcher de découvrir les tubes présentés. Merci pour cette checklist et la présentation de l’artiste via ces morceaux choisis !

    • Tornado  

      C’est cool JB. Fais-toi plaisir. Il y a des titres vraiment planants et prenants ici.

  • Bruce lit  

    Chouette ! Un vendredi rock qui ne va pas me demander bcp d’efforts puisque je connais tous les morceaux par cœur.
    Pour le reste, bravo ! Tu l’as fait et bien fait ! C’est fluide, concis comme les parties de clavier de Rick Wright. Je réalisais en te relisant ce matin dans le train que ton écriture est très radiophonique et que je t’imaginerai bien scander ces informations dans un microphone.
    Je souscris à tout ce qui est écrit ici, aucun point de désacord.
    Mon opinion sur Wright est cependant un peu plus sévère : c’était un bon instrumentiste mais un personnage peu intéressant. Ses rares interviews sont terriblement plates, et ses albums solos sont épouvantables. Tu cites ici effectivement leurs meilleurs moments. J’ai acheté BROKA CHINA récemment : c’est horrible, il n’y a aucune direction, il tente de chanter à la Bowie et ça tombe à plat. Je ne sauve que 2-3 chansons de ce carnage dont celle présentée ici.
    Je ne dis pas que Waters avait raison de le virer mais artistiquement Wright n’avait effectivement plus rien à proposer depuis Shine on. Lorsque les Beatles se sont séparés, Harrison a sorti un triple album monstrueux ALL THINGS MUTS PASS rappelant que Lennon et Macca avaient sans doute trop muselé son talent.
    Ce n’est pas le cas de Wright du tout. Mon point de désaccord léger est ici : c’était un suiveur qui avait besoin de directions qu’on lui indiquait.
    Mais tu as raison : avec ENDELESS RIVER, on réalise l’incroyable album de sortie du groupe qu’il a contribué à commettre. C’est du très bon matériel, d’avantage Floydien que DIVISION BELL.
    Enfin, pour chipoter je trouve que ECHOES et SHINE ON méritaient d’avoir leur place ici bien plus que REMEMBER A DAY ou WET DREAM.

    • Tornado  

      Merci Bruce. Tu as raison pour ECHOES et SHINE ON. Mais ECHOES était sur le TOP10 Mason et SHINE ON sur le TOP10 Gilmour !
      Voilà pourquoi ce TOP10 devenait plus difficile que les autres à réaliser.
      J’espère en tout cas avoir réussi à faire ressortir en quoi Wright a quand même été un musicien important dans l’histoire du rock. Pas de virtuosité du tout dans son jeu. Mais énormément de virtuosité dans l’épure et le son. De son temps et de ses années de gloire, personne ne l’égale sur ce terrain. Il a été un vrai créateur jusqu’à WYWH. Si Pink Floyd ressort avec le temps en 3ème importance des groupes de l’histoire du rock après les Beatles et les Stones, il n’y est clairement pas pour rien.

      • Brice  

        Ok Je comprends mieux ton souci d’exhaustivité.
        Par contre juste : l’argument puriste ne fonctionne pas ici pour moi. DSOTM est un album reconnu par tous : presse, public, critiques. Rockers ou Punk, Johnny Rotten, Kurt Cobain ou PJ Harvey, tous reconnaissent la valeur de cet album.

        • Tornado  

          Ah oui ? Demande un peu à des punks comme Zen ce qu’ils en pensent ! 😅
          J’ai fréquenté des punks pendant des années. Tous détestaient cordialement cet album et disaient que le Floyd était mort après ATOM.

          • Bruce lit  

            Alors pour lire la presse rock depuis 35 ans, je peux t’assurer que personne, pas même les Punks ne critiquait DSOTM. Personne.
            THE WALL c’est encore une autre affaire, c’est un disque haï par les Inrocks par exemple car trop américain. Mais tu ne trouveras pas un groupe de métal ou indus qui disent du mal de The Wall : Axl Rose, NIN, Sisters Of Mercy, Metallica, AIC, SOundgarden tous vénèrent ce disque pour sa violence. Pendant la tournée MECHANICALS ANIMALS, Marilyn Manson mettait THE WALL pendant les balances et entrait sur CONFORTABLY NUMB.
            Donc je le redis : tu n’as pas eu de chances avec TES Punks, mais dans la presse, pas un musicien pour les critiquer, pas un seul.
            Les railleries contre le Floyd arrivent avec le scandale Waters. Et c’est lui qui apporte de l’eau au moulin.

          • Tornado  

            Mais sinon, je reviens sur la discussion :

            « Mon écriture radiophonique » – Tiens c’est rigolo car je ne m’étais jamais posé cette question et je ne m’en étais jamais rendu compte : Effectivement, quand j’écris, je m’entends parler ! Ici l’amateur prend conscience que son écriture n’est pas du tout littéraire ! 😀

            Wright est un personnage inintéressant : Apparemment oui. Faut dire aussi qu’on ne sait rien de sa vie ! Et si un jour on apprenait quelque chose ? un scoop ? Son oeuvre serait-elle immédiatement réévaluée ?

            BROKEN CHINA : Tu aimes plus de morceaux que moi apparemment. Cet album a été l’une de mes pires déceptions de l’histoire du rock. Il était annoncé depuis des lustres et c’est juste un néant (alors que certains parlent d’un renouveau créatif de la part de l’artiste).

            Waters a-t-il eu raison de le virer ? Pas du tout. Sur ANIMALS et sur THE WALL, le connaisseur reconnait bien le style de Wright et ça fait tout de suite la différence. Mais tu le sais bien, j’imagine.

            ALL THINGS MUTS PAST : J’adore cet album. Pour rebondir sur la discussion, j’ai vu le (très long) film GET BACK de Peter Jackson et on le voit bien : Lennon & Macca ne prenaient pas assez Harrison suffisamment au sérieux. Ils le chambraient dès qu’il proposait une chanson et ce dernier n’en pouvait plus. A mon humble avis il n’était pas à sa place au sein des Beatles et aurait pu briller autrement dans un autre groupe où sa personnalité n’aurait pas été autant en concurrence. Ça fait un peu écho à Wright, juste dans la mesure où George n’avait pas assez de personnalité rock pour exister vraiment au sein de son groupe.

            Mais Wright a-t-il été juste un suiveur ? Oui et non. Oui c’était un suiveur. La preuve à la fin de sa vie où il suivait Gilmour dans ses tournées pour faire revivre aux fans une « sensation Pink Floyd ». Mais quand même, sa contribution à « l’oeuvre Pink Floyd », je la trouve très importante.

          • Bruce lit  

            Elle est majeure oui. Il suffit qu’il ne soit plus là pour que FINAL CUT manque de musicalité.
            PF fonctionnait en binôme : la rythmique vs la mélodie. J’avais lu que la guitare de Gilmour conversait avec les claviers de Wright. C’est exactement ça. Et ce n’est pas pour rien que leurs voix s’harmonisait parfaitement.
            De mémoire Wright ne joue quasiment rien sur THE WALL. Il se ridiculise le plus souvent avec sa conso de coke que Waters évoquera dans NOBODY HOME et surtout devant Bob Ezrin en prétendant co-produire le disque.
            Wright c’était le petit frère fragile et attachant qui avait besoin d’être protégé.
            J’ai eu de la chance de le voir lors de la 1ère tournée solo de Gilmour et me rappelle m’être spontanément levé en le voyant apparaître.

          • Tornado  

            Je t’envie beaucoup. Énormément. J’aurais tant aimé voir sinon Pink Floyd, au moins Gilmour et Wright en vrai… Cela restera l’une des pires frustrations de ma vie artistique.

          • zen arcade  

            « Ah oui ? Demande un peu à des punks comme Zen ce qu’ils en pensent ! »

            Bon ben, comme on demande mon avis…
            Déjà, je ne suis pas punk… mais en effet je déteste Dark side of the moon. 🙂
            Pas comme je déteste Queen par exemple dont la moindre note me révulse mais plutôt comme quelque chose qui ressemble à un Everest de l’ennui.
            Après, si on me dit que c’est un chef d’oeuvre, je veux bien le croire, qui suis-je pour affirmer le contraire, mais je ne me sens pas obligé d’apprécier tous les chefs d’oeuvre du monde.
            J’ai réécouté les deux morceaux présentés dans la liste. Ca me laisse complètement indifférent. Je ne ressens pas la moindre émotion à leur écoute.
            Je ne demanderais pas mieux que d’aimer mais désolé cela m’est complètement impossible.

            Bon sinon, pas encore eu le temps d’écouter les propositions de morceaux. Je le ferai quand j’aurai un peu de temps à y consacrer.

      • zen arcade  

        « Si Pink Floyd ressort avec le temps en 3ème importance des groupes de l’histoire du rock après les Beatles et les Stones, il n’y est clairement pas pour rien. »

        Un peu comme quand on disait que l’armée irakienne était la troisième plus grande armée du monde. 🙂 🙂 : )

        • Tornado  

          Oh ! Tu peux y aller de l’ironie, n’empêche que c’est vrai ! Pink Floyd aujourd’hui c’est dans l’Everest, le firmament. T’y peux rien ! 🙂

          • Tornado  

            Mais carrément. Et pourquoi diantre « hippie » serait-il un mot péjoratif, et pas le mot « punk », en général synonyme de mec cool ??? Encore un truc qui m’est toujours resté en travers de la gorge ! 😀

          • Bruce lit  

            La réponse dépendra de la ligne tracée entre gentillesse et niaiserie…
            Je ne te nommerai pas les nouveaux hippies mais ils me sortent par les yeux.

          • zen arcade  

            Mais tant mieux si Pink Floyd et Dark side of the moon sont au firmament.
            Ca ne me dérange nullement.
            Y a plein de gens qui aiment, moi, je n’aime pas.
            Tout va bien.

            Bon sinon, le troisième groupe le plus important de l’histoire du rock, c’est le Velvet Underground. 😉

    • Surfer  

      Bruce « Lorsque les Beatles se sont séparés, Harrison a sorti un triple album monstrueux ALL THINGS MUTS PASS rappelant que Lennon et Macca avaient sans doute trop muselé son talent. »

      Monstrueux est un euphémisme 😀. Et au vu de la qualité extraordinaire de l’Album dans sa globalité ( Ce qui est très rare pour un triple) on lui pardonnera le plagiat d’une chanson.
      Harrison à quand même eu pas mal de liberté au sein des Beatles. Il a composé et été crédité de pas mal de morceaux du groupe (Et pas des moindres). Alors oui, il voulait peut-être un peu plus de liberté et très certainement que ALL THINGS MUST PASS est une revanche.

  • Présence  

    Etrange : je ne m’étais jamais vraiment questionné sur les parties de claviers de Pink Floyd, alors qu’elles sont parties intégrantes de leur son.

    Non sans une grande personnalité qui la rend identifiable dès la première note – Je lis cette remarque et je me dis : mais évidemment, mais comme un idiot je ne m’en étais pas encore fait la réflexion par moi-même. Discret mais essentiel : je comprends mieux que je n’y prêtais pas plus attention que ça, comme une sorte de décoriste dans une bande dessinée en fait.

    It’ what we do : sympa, mais en fait je n’écouterais pas un album uniquement composé de titres à l’avenant. D’ailleurs je n’ai pas écouté Endless river en entier.

    A saucerful of secrets : un autre titre que je n’avais pas encore écouté. Bien trippant, bien baba cool, tout à fait le genre de musique qui me parle et qui me rappelle de bons souvenirs de la même époque de musique psychédélique.

    Remember a day : encore une découverte, un autre titre bien planant.

    Summer ’68 : de la pop agréable à l’oreille, mais je ne suis pas assez mélomane pour y entendre tout ce que tu évoques. Des sonorités un peu Beatles, un peu Beach Boys.

    Embryo : le choix entre les deux versions. Mince voilà que ça me reprend. La guitare de Gilmour a plus de personnalité à mes oreilles que l’habillage des claviers de Wright. Donc j’opte pour la deuxième version.

  • Présence  

    Mudmen : très surprenant. J’entends distinctement ce son de claviers caractéristique de Pink Floyd que tu mets si bien en lumière, et en même temps un instrumental au déroulement un peu facile,, un peu paresseux.

    Waves : flirt avec la guimauve, goût pour les ambiances romantiques tout en explorant l’univers du jazz un jazz smooth, très aseptisé… J’ai envie de te paraphraser : il y a de bons moments dans ce morceau, mais cette forme de soft rock n’est pas ma tasse de thé. Mel Collins : mais oui, je l’ai déjà croisé sur quelques albums comme Red de King Crimson, Slowhand d’Eric Clapton, Tilt de COzy Powell, The Philip Lynott album, Private de Tina Turner, etc. Quelle discographie !

    Breakthrough : je ne m’y attendais pas, mais je partage ta remarque sur les chœurs envahissants.

    Great gig in the sky : énorme, magnifique, et quelle émotion comme tu l’écris !

    Us and them quelle chanson et quel thème. Chaque fois que quelqu’un essaye de m’expliquer la vie en noir & blanc, en deux camps exclusifs, je me souviens de ce titre.

    Jamais une note n’est en trop. – Comme c’est vrai ! Malgré tout mon amour pour The Flower King et autres groupes de la même mouvance, aucun ne dispose de cette science du dosage, de cette capacité à se retenir pour ne pas en faire de trop.

    Bel article plein de découvertes en ce qui me concerne, et une quasi révélation concernant la nature de l’apport des claviers à Pink Floyd.

    • Tornado  

      Merci pour ce retour détaillé et chaleureux. Ça paye mes humbles efforts !
      Mozart le disait, et Miles Davis aussi : Ce qui fait la beauté de la musique, c’est en quelque sorte l’art d’y mettre des silences. La virtuosité de Pink Floyd se joue précisément sur cet élément, indispensable à mes oreilles en tout cas.
      Le son de Rick Wright : Je le reconnaitrais dès la première note.
      C’est très rare chez moi : J’ai été extrêmement attristé par sa mort et j’en ai gardé la profonde amertume de ne pas avoir vu le groupe, que je snobais du temps de leurs tournées dans les années 90 (je déteste les concerts de stade). Et plus tard, lorsque j’ai enfin pris conscience que les tournées de Gilmour en solo, avec Wright quasi-systématiquement présent, étaient de magnifiques concerts, il était trop tard. Wright venait de mourir…
      En général, quand un artiste meurt, ça ne me procure guère d’émotion. Ici ça a été très différent. Je ne m’en remets pas !

      • Présence  

        Les occasions ratées : dur, dur !

        J’ai su saisir l’occasion d’aller voir Deep Purple lors de leur reformation Mark II (Paice, Glover, Gillan, Blackmore, Lord). J’ai eu la chance que le concert de Queen à Paris (à l’hippodrome de Vincennes tombe à une date où ça se combinait bien avec mes études. Mais j’en ai raté plus que je n’ai réussi à en voir. En passant en revue sa discographie sur facebook, je me suis rendu compte qu’il ne m’aurait pas coûté grand chose d’aller voir Agnes Obel, et l’idée ne m’était même pas venu à l’esprit : quel âne !

        Il m’arrive encore que le décès d’un artiste, musicien ou bédéiste, m’attriste : soit le passage d’une époque (le décès de Lemmy Kilmister de Motörhead), soit l’extinction d’une voix singulière dont l’identité va me manquer (Pierre Desproges, Didier Savard).

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir Tornado,

    j’ai attendu ton Top 10 avec impatience depuis son annonce dimanche dernier, et j’ai passé une semaine de m…… et ce vendredi ce n’est qu’à près de 23h que j’émerge. Je suis frustré.

    Bon, j’ai quand pris du temps pour te lire (moins pour écouter, j’en connaissais la moitié, je me réserve l’autre, tranquille et aware) : 1 mot : PASSIONNANT. Ton style, ta passion, les petites histoires derrière la grande …. génial. J’aime les FLOYD et je mesure mon ignorance. Clairement le type de texte que je souhaite lire dans un mag rock.

    J’ai une préférence, hors DARK SIDE OF THE MOON (bel enchainement avec le MOON KNIGHT de JP d’hier), pour SUMMER ’68 d’ATOM HEART MOTHER (que j’aime énormément). Je suis très DIVISION BELL également car je suis venu aux PF par cet album. J’en connais les défauts mais c’est sentimental.

    Pas assez écouté THE ENDLESS RIVER. Je crois que ne savais pas quoi en attendre. Pas compris ce que j’écoutais sans savoir ce que j’avais envie d’écouter ….

    Bon je passe le week-end et j’y reviens pour me plonger dans ces nappes, une nouvelle fois.

    Merci d’avoir éclairé ma fin de semaine.

    Bravo à ED pour l’illustration.

    • Tornado  

      Merci beaucoup pour cette « première » visite et ce retour chaleureux. 🙂

  • JP Nguyen  

    Bon, je ne connais rien à tout ça. Et là, comme j’ai du temps ce soir, je vais m’y mettre.
    IT’S WHAT WE DO : j’aime bien. Comme un air de début ou de fin du monde.
    A SAUCERFUL OF SECRETS : argh, non, ça démarre en me faisant mal aux oreilles
    REMEMBER A DAY : ambiance de fumage de pétard. Pas mon truc.
    SUMMER ’68 : ça m’évoque un peu Simon & Garfunkel, mais pourquoi la voix est-elle mixée si faiblement par rapport aux instruments. J’aime bien entendre les paroles et là, c’est un peu noyé.
    EMBRYO : je préfère l’entame de la version longue. Les passages chantés me gonflent, la partie instrumentale me plait davantage.
    MUDMEN : le clip amateur est très sympa. Je n’arrive pas à comprendre où va le morceau.

    Je m’arrête là pour l’instant sinon ça va être de l’abattage. Je crois que je recherche trop des mélodies basiques et des refrains. Du coup, ce genre de musique, ça me perd. Mais j’ai beaucoup aimé le premier morceau, avec son ambiance planante. Je comprends aussi pourquoi tu évoquais dans je ne sais plus quel commentaire que tu aimais les silences en musique, cela me semble assez clair dans ce morceau.

    Merci pour la découverte. Sans ta prose enthousiaste, je serai resté éloigné de ces titres (même si pour l’instant, je n’en aime qu’un sur six…)

    • Tornado  

      JP : A coup sûr, tu aimeras mieux la 2nde partie de la sélection.

  • Bruce lit  

    La voix de Waters ou plutôt son cri qui fusionne avec les claviers de Wright sur SHEEP.
    C’est quasiment un duo sur ce morceau. Le dernier.
    Même si on trouve encore cet effet sur RUN LIKE HELL.

    • Tornado  

      La première fois que j’ai entendu ce passage (la fusion voix/claviers sur SHEEP), j’avais été très impressionné. Wright joue quand même sur THE WALL, non ? Je sais qu’Ezrin se taille la part du lion pour le piano, mais il me semble avoir lu que le son de l’album doit encore plusieurs éléments à Wright (faudrait que je vérifie).

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