Black Hole Sun (Le Trou Noir)

Bullshit Detector : Le Trou Noir

Un article de NORMAN T RAY

LE TROU NOIR est un film américain des studios Disney sorti en 1979, réalisé par Gary Nelson, (UN VENDREDI DINGUE, DINGUE, DINGUE (FREAKY FRIDAY)), avec des effets spéciaux de Peter Ellenshaw (oscarisé pour MARY POPPINS) et une musique de John « JAMES BOND » Barry, avec Maximilian Schell, Anthony Perkins (PSYCHOSE), Ernest Borgnine (LA HORDE SAUVAGE, et, oui, SUPERCOPTER…), Robert Forster (JACKIE BROWN), Timothy Bottoms, Yvette Mimieux (LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS), et les voix pour les robots de Roddy McDowall (LA PLANÈTE DES SINGES) et Slim Pickens (DOCTEUR FOLAMOUR)

Revoir LE TROU NOIR en 2025, c’est comme revisiter un souvenir d’enfance, un Noël où on attendait un diamant, et où le paquet contenait le proverbial morceau de charbon dont on ne savait pas quoi faire…  J’y ai cru, pourtant, au TROU NOIR. Dans les pages du journal de Mickey, on nous promettait du « lourd » en termes de science-fiction, genre dont le jeune fan de LA GUERRE DES ÉTOILES que j’étais était devenu friand. 

Des robots rigolos, un robot méchant, et ce type qui débarquait avec deux pistolets lasers pour buter du vilain robot pourpre aux têtes de soupières, comme un Yan Solo déchaîné contre des gardes impériaux dont mon jeune esprit n’avait toujours pas capté que non, ce n’étaient pas des robots… LE TROU NOIR avait été vendu comme un digne successeur de LA GUERRE DES ÉTOILES ! 

Je rêvais de V.I.N.C.E.N.T. et de ces aventures extraordinaires… que mes parents ne m’avaient pas emmené voir. D’où la sensation d’avoir loupé un film mythique… bon, jusqu’à ce que je le voie, à l’âge adulte, après avoir oublié son existence pendant des années… ou autrement nommé le syndrome du « ah oui y avait ce truc qui a existé à un moment donné »… 

Une voix off qui dit des trucs qu’on ne comprend pas, un acteur qui mâche du chewing-gum donc il est américain, un robot, pas de doute, on a à faire dès les premières minutes à un futur chef d’œuvre… 

Minute 3:30 : « Mon Dieu, en provenance directe de l’Enfer de Dante !”, s’écrie Ernest Borgnine en regardant une image du fameux « Trou Noir ». 4 minutes : « à chaque fois que je vois quelque chose dans ce genre je m’attends à voir un gars en rouge avec une fourche et des cornes ». Il y avait déjà un fusil de Tchekhov de trop, là… 

Où Disney apprenait, bien des années avant ses errements modernes, qu’il ne suffisait pas toujours de simplement balancer du pognon à l’écran pour avoir un succès. Car visuellement, le film demeure irréprochable. 

En dehors des fonds verts visibles et des câbles par trop visibles des comédiens « en apesanteur » et des robots qui volent, le film fournit du grand spectacle, que ce soit le visuel du trou noir lui-même ou l’impressionnant vaisseau-cathédrale, le Cygnus, avec une rosace que n’aurait pas renié Notre-Dame. Bruce a parlé de « vaisseau tour Eiffel », ça se défend aussi… 

Le vaisseau Palomino découvre ainsi le Cygnus, vaisseau réputé perdu depuis vingt ans, en orbite stable d’un redoutable trou noir. Seul reste à bord le commandant de bord, Némo… euh, pardon, Hans Reinhart, secondé par un robot peu sympathique, Maximilian. Difficile en effet de ne pas penser à la figure du capitaine de 20 000 LIEUES SOUS LES MERS face à cet homme barbu et charismatique, dont la décoration de la salle à manger avait déjà un siècle de retard en 1979… Il finit d’ailleurs comme le bon capitaine de Verne… enfin, durant sa première mort. Je me comprends. 

On a clairement à faire à un film qui ne sait pas ce qu’il veut être. On y trouve à la fois des robots marrants émotifs (et qu’on peut contacter par télépathie !) qui font des concours de tirs (ou ils comparent basiquement la longueur de leurs b… respectives comme des collégiens dans un vestiaire), et des « zombies ». La classification « PG », une première pour un « Disney » scellera son sort au box-office. 

Les combats avec pistolets lasers sont foirés. Comment ont-ils pu rater ces scènes alors que même des séries B fauchées faisaient mieux ? Une musique ridicule à ces moments-là (John Barry, qu’est-ce qui t’est arrivé ?), et des robots statiques et maladroits en face, qui touchaient leurs cibles à coup sûr durant les exercices, et qui soudainement ne touchent plus rien. Aucune tension, aucune chorégraphie d’action ni même une tentative de mise en scène, une incompétence complète en la matière totalement inexplicable ! 

Le film prend dans ses vingt dernières minutes un aspect de film-catastrophe, avec le Cygnus se dirigeant en plein dans le trou noir, et se désagrégeant au fur et à mesure. Un final très réussi et des plus spectaculaires, alors que les héros restants cherchent à s’échapper du vaisseau en ruine. Le film aurait peut-être gagné à être ce qu’il était censé être au départ, un film catastrophe. 

La conclusion ? Je spoile. Les cinq dernières minutes font dans l’ésotérisme pur. Maximilian fusionne avec Reinhart et se retrouve chef des Enfers, sur une montagne entourée de flammes, alors qu’on aperçoit les membres de son équipage, un plan séquence aussi beau qu’incompréhensible dans le cadre d’un film qui se revendiquait du genre de la science-fiction. Vous vous rappelez des fusils-mitrailleurs de Tchekhov du début ? Ben voilà. 

Et puis soudains apparaissent les alcôves du paradis dans lesquelles un ange diaphane plane. Les survivants du Palomino ont franchi le trou noir, sont-ils au paradis ? Celle-là, je ne l’ai pas vu venir. De la science-fiction bondieusarde, quelques décennies avant le remake de BATTLESTAR GALACTICA… 

À propos de Chekov, il peut être utile de rapprocher LE TROU NOIR d’un autre film sorti dans la vague post-GUERRE DES ÉTOILES, également en 1979, STAR TREK LE FILM. Les deux films affichent des effets spéciaux assez extraordinaires, un scénario beaucoup trop court pour la durée de leur métrage, et une fusion homme/robot en fin de métrage, sans parler d’une balade musicale autour d’un gros vaisseau spatial. 

Au final, LE TROU NOIR est à voir une fois dans sa vie, pour sa direction artistique proprement démentielle et l’ambition générale du projet, et aussi pour voir ce qu’il ne faut pas faire en science-fiction.  

Des personnages principaux on ne saura finalement presque rien, ils seront portés uniquement par le charisme, ou non, de leurs interprètes. Pourtant ils n’étaient pas nombreux, cinq sans compter les robots…  Le film aura au moins eu la politesse de ne durer qu’une heure trente-et-une, et de n’avoir généré aucune suite ni projet de remake… Et rien que ça, c’est déjà précieux ! 

À noter que l’adaptation en bande dessinée sera signée par un certain… Jack Kirby ! 

40 comments

  • JB  

    Merci pour cette présentation !
    Dommage. Et pourtant j’ai une haute tolérance pour la scifi nanardesque à gros budget (la bataille spatiale de Moonraker est un plaisir coupable…)
    Je crois avoir vu le film une fois étant gosse et n’en ai gardé qu’une impression de longueur. Je m’en souviens plus comme extraits d’un docu sur les Méchants de Disney, avec quelques scènes marquantes : les héros qui découvrent la vérité sur ce qui est arrivé à l’équipage en démasquant l’un des drones, et le terrifiant Maximilian et sa lame tournoyante s’avançant lentement vers l’un des personnages qui se planque vainement derrière un dossier. Des scènes fortes et chocs, probablement parce qu’elles laissent les images parler plutôt que de nous noyer sous les commentaires des protagonistes…

    • Norman T. RAY  

      Merci. C’est un peu le même souci, la bataille de Moonraker et celles du Trou Noir, des silhouettes immobiles qui s’échangent des tirs, comme on tire les ballons à la foire. Aucune recherche de dynamisme dans la mise en scène.

  • Tornado  

    Profondément en désaccord sur le principe. Je l’ai toujours aimé bien que ça commence à faire quelques années que je ne l’ai pas revu.
    C’est comme pour le premier film STAR TREK : c’est du space opera mystique et contemplatif.
    Dans mon souvenir le scénario était chouette quand même, avec une touche gothique fascinante et une très, très grosse atmosphère (je le préfère à LA FORTERESSE NOIRE par exemple, alors que ce dernier est un film culte à cause de son réalisateur). Ce n’est pas un roman, ça va à l’essentiel et ça passe essentiellement par le pathos. Du cinéma, quoi.
    C’est kitsch mais ça fait son époque. Ça participe de son charme comme un film de la Hammer ou un Edgar Poe chez Corman.
    Pour le coup faudrait que je le revoie mais jusqu’ici je n’ai jamais compris pourquoi on descendait le film, le scénario et la musique. De mémoire je suis fan des trois et ça reste un chouette moment de cinéma bis qui sort des sentiers battus.

    • Jyrille  

      Dans mon souvenir (parce que ça fait très longtemps que je l’ai vu), le premier Star Trek est beaucoup plus réussi. Déjà, il est beaucoup mieux écrit et les FX font moins mal aux yeux. Il faudrait que je puisse voir La forteresse noire un jour…

      Pour avoir vu deux ou trois films de la Hammer, on est ici dans un autre niveau de kitsch. Chez la Hammer, il y a une recherche esthétique, on soigne le spectateur malgré le manque de moyens, ici, non, c’est violent tant rien ne semble pensé, on dirait un collage de décors plutôt qu’à un endroit qui pourrait exister.

    • Norman T. RAY  

      J’ai presque envie de te déconseiller de la revoir pour garder tes bonnes impressions, mais qui sait, ça fonctionnerait encore peut-être sur toi. 🙂

      Oui, il y a un côté contemplatif à la Star Trek, et beaucoup de points communs, mais Star Trek n’a pas ce c… entre deux chaises à essayer de singer La Guerre des Étoiles à tout pris. Et la musique de John Barry a un côté « pompier » et répétitif lourd que n’a pas la musique aérienne de Goldsmith, je trouve.

  • Nikolavitch  

    Super casting, super ambiance, beaux visuels, quelques scènes marquantes, mais tellement écrit avec le cul qu’il y perd sa… singularité.

    à une époque on trouvait facilement la BD par Kirby, je l’ai pas prise à l’époque, je regrette assez, maintenant.

    • Norman T. RAY  

      Merci, mais oui, le film est déjà victime a cette époque de trop de réécritures. Il aurait sans doute dû être le film catastrophe tel qu’il l’avait été conçu à l »époque. Alors oui, le genre était un peu passé de mode, mais justement, cela aurait pu le relancer et lui donner quelque chose d’unique et vraiment distinctif dans le paysage SF… mais bon, on aurait eu les robots marrants quand même j’imagine 🙂 .

  • Maya  

    Pour être honnête, je n’ai aucun souvenir de ce film, je ne crois pas l’avoir regardé. Par conséquent, je n’ai pas compris ton article.

    En revanche, le casting est super et la BD semble vraiment géniale.

    Peut-être à voir au moins une fois.

    • Norman T. RAY  

      Oui, c’est à voir au moins une fois pour l’esthétique. Visuellement ça reste impressionnant.

  • Bruno. ;)  

    Ah ouais, moi aussi, le Comic-Book me fait un peu de l’oeil : j’aurais adoré le trouver, à l’époque.
    ARF ! C’est vrai que c’est pas mal trouvé, la référence à la Tour Eiffel !

    Sinon, je serais moins abrupt sur l' »œuvre » cinématographique, que j’ai (aussi !) raté lors de sa sortie, et n’ai découvert qu’à l’âge presque mûr (mais pas encore complètement, même si les avis des proches demeurent très partagés…).

    C’est un film évidemment lourdement impacté par la production, qui manifestement est tiraillée entre plusieurs impératifs contraires (voire carrément antinomiques, pour le « Director » moyennement talentueux…), et dont les nombreux compromis inévitables -les robots-poubelles volants, preuves « vivantes » des compromis hasardeux susnommés…- empêchent ce Space-Opera très esthétiquement stylisé d’assoir correctement sa nature.
    Par moment proprement lyrique, à d’autres terriblement sombre, puis tout soudain abominablement infantile… L’empathie du spectateur est durement malmenée pour arriver à fonctionner à plein, débranchée à répétition par décidément trop d’à-coups narratifs, à chaque rupture de style, scénaristique ou tout simplement de mise en scène (parfois effectivement très bâclée, comme les affrontements au pistolet-laser, pointés dans l’article.).
    Mais ceux qui ponctuent la trilogie originelle de G. Lucas ne sont pas mieux chorégraphiés : le décorum, d’avantage froid-réaliste (toutes proportions gardées…) nous pousse simplement à plus facilement en ignorer les incohérences, puisque l’intro typographiée (!!) nous a bien conditionné à penser qu’on allait voir un film de guerre spatiale « sérieux ».

    La valeur émotionnelle du film de Disney, typique des réalisations colorées de romantisme et d’aventure, transcende néanmoins ses défauts cinématographiques intrinsèques, pour peu qu’on soit demandeur de grand spectacle ; ce qu’est avant tout ce galimatias d’influences créatives, aux carrefour artistiques et techniques des époques.
    … Et bon sang ! Cette intro !!!

    • NICOLAS  

      La différence majeure entre le Trou Noir et Star Wars est que l’ex épouse de George Lucas lui à remonté le film intégralement en 1977 en supprimant pas mal de scènes incohérentes, sans ce beau travail Star Wars serait resté The Star Wars, aurait fait un flop et l’affaire en serait resté là.

    • Norman T. RAY  

      Oui, c’est clairement un film qui hésite trop longtemps sur plusieurs tons à adopter, sans réellement trouver un équilibre. Par contre les combats au laser dans La Guerre des Étoiles sont à mon sens autrement plus dynamiques !

      • Bruno. ;)  

        Voui, mais pas d’avantage crédibles ; même si ça allège (involontairement ?!) l’ambiance du film en renforçant le comique induit de facto par « Sispéo ».

  • Samuel Péquignot  

    Totalement en désaccord, aussi, avec cet article. Je le revois d’ailleurs régulièrement avec toujours autant de plaisir. L’ambiance huis-clos d’abord, version « space opéra » de « 20 000 lieues sous les mers » (sans la pieuvre, oui je sais ; )), « l’humanité » des robots rééquilibrant idéalement la « minéralité » du héros, Anthony Perkins dont le retournement est prévisible et, mon favori, Ernest Borgnine toujours aussi bon même [spoiler] dans la trahison.
    Quant au design du vaisseau, bien plus beau que la tour Eiffel, les décors, les costumes et les robots n’ont rien à envier à Star Wars et le résultat est, je trouve, d’une grande poésie.
    Qu’importent les incohérences scientifiques (notamment la fuite avec la boule de feu sans perte d’oxygène ni mise en apesanteur) il y a un vrai parti pris artistique.
    Le meilleur film produit par Disney à cette période … juste après le chef-d’œuvre « Dragonslayers » (Le Dragon du lac de feu), bijou d’héroïc fantasy et d’anti-cléricalisme (peut-être pour ça qu’on en entend pas assez parler) sorti en 1981, souvent copié (particulièrement le design du dragon) et jamais égalé.

    • Jyrille  

      J’avais vu Le dragon du lac de feu à sa sortie, et je n’en ai aucun souvenir à part que la photo était très sombre tout le temps. J’adorerai le revoir, mais je ne suis pas certain que je le trouverai très bon.

      • Samuel Péquignot  

        C’est quand même le film de dragon préféré de Guillermo del Toro et, d’après lui « l’un des meilleurs designs de créatures jamais réalisés ».

        • Jyrille  

          Je ne suis pas un grand admirateur de Del Toro, et je suis loin d’avoir vu tous ses films. Il faut que je regarde son Frankenstein tiens.

          • Tornado  

            L’article sur le DRAGON DU LAC DE FEU est ici sur Bruce Lit… et c’est un super film. Mais je trouve que LE TROU NOIR, même si ce n’est pas un super film, est un bon petit film quand même.

          • zen arcade  

            « Il faut que je regarde son Frankenstein tiens. »

            Très mauvaise idée. 🙂

          • Jyrille  

            Maël a beaucoup aimé ce Frankenstein, je crois qu’il a surtout été bluffé par l’aspect visuel.

          • zen arcade  

            « Maël a beaucoup aimé ce Frankenstein, je crois qu’il a surtout été bluffé par l’aspect visuel. »

            C’est un film de décorateur.
            Mais les fonds verts sont assez dégueulasses quand mêmes.
            Je lui donne l’Oscar dans la catégorie Boursouflure.

    • Norman T. RAY  

      Y a-t-il seulement un « héros » dans le film ? Je suis pour ma part bien en peine d’en désigner un. Bizarrement, V.I.N.C.E.N.T. est probablement ce qui s’en rapproche le plus. Je trouve qu’aucun des personnages humains n’est véritablement marquant.

      Et ce cher Ernest, moi je l’ai connu surtout dans sa période « papy sympa » de Supercopter, mais sa persona était toute autre à Hollywood, où on n’hésitait pas à en faire un personnage pas très sympathique, et même très ambigû.

      « Le Dragon du Lac de Feu », je le mettrais effectivement au niveau du Trou Noir, et pas dans le bon sens. Je le trouve extrêmement pénible à revoir, mais oui, grâce à Phil Tippett, ça reste le plus beau dragon jamais porté à l’écran.

      Il me semble que toute cette période post-Guerre des Étoiles a entrainé toute une série de films qui reposaient avant tout sur le visuel et les effets spéciaux, qui avaient fait un bond en avant avec ILM, au détriment des personnages et de l’histoire. Tron et Star Trek le film en font bien évidemment partie aussi. Il aura fallu attendre encore pas mal de temps avant qu’un juste équilibre ne soité rétabli, à mon sens.

  • Ollieno  

    Assez en accord sur la revue du Film (que j’avais vu à sa sortie, et revu bien plus tard, 2 fois a 10-15 ans intervalle)

    mais pas du tout d’accord sur le parallèle avec Star Tek the Movie , qui n’a pas la même genèse ni raison. (Mais il me semble qu’il y a un article sur le blog qui en parle très bien).

    La période 1970- 1989 est remplie de films de Space Op, ou s’en rapprochant,
    – les 2 films Galactica (remontage d’épisodes pour sortir au Ciné en France – on y a déjà le discours terre promise, sauveur humanité, bien avant le remake…)
    – Silent Runing.. Cimino et Bochco au scenar, Bruce Dern et Ron Rifkin dans les rôles Principaux
    – Explorers… pas revu depuis sont passage sur C+, mais j’en ai de bons souvenirs
    – Solaris (toujours sur ma liste ds films à voir (en entier) un jour)
    – Starfighter
    – Enemy Mine (moins Space Op, plus Guerre dans l espace — mais que j ai préféré à Starfighter et revenu plusieurs fois)
    – Space Balls

    Sans oublier le merveilleux = Les maitres du Temps.

    (je mets à part les Star Trek, étant Trekkie, j’ai du mal à mélanger avec le reste ^^…. torchon, serviette, toussa …. )

    • Norman T. RAY  

      Le Trou Noir et Star Trek ont pourtant exactement la même genèse, dans le sens où tous deux ont été conçus pour grignoter une partie du gâteau « Guerre des Étoiles », dont les studios n’avaient jusqu’à présent pas réalisé qu’il existait, et que ce « p’tit cake » pouvat générer un véritable délire au box-office. Ce n’est certainement pas à vous que je vais apprendre que Star Trek n’était pas un film à la base, mais la série « Star Trek Phase 2 ». 🙂

      • Ollieno  

        Le retour de Star Trek était planifié bien avant la sortie de Star Wars… (et avant l’idée du trou noir).

        Suite à l’arrêt de la série en 1969, mais à son succès surprise en Syndication, Roddenberry lança le dessin animé , qui montra l’engouement du public pour la série.

        Roddenberry se mit à travailler sur le film dés 1975.

        Des soucis avec la paramount qui préférait lancer une nouvelle série (phase II) on ralentit le projet, mais les succès Cinéma de Encounter et de Star Wars ont donnés raison à Roddenberry, qui a repris la main sur son idée de film, et a remisé au placard phase II …

  • Jyrille  

    Je n’avais aucune sorte de nostalgie par rapport à ce film, puisqu’à l’époque de sa sortie je n’avais pas pu le voir… Ce fut une grosse frustration c’est donc une nostalgie dont on se passe.

    Je l’ai enfin vu récemment (en juin 2025), sur Disney+. Et pour moi, c’est un navet. Malgré le super casting, les péripéties étonnantes (il y a des morts !, la fin complètement psychédélique – et très belle et réussie – à la 2001 A Space Odyssey), l’ingéniosité de certains effets spéciaux, c’est très kitsch et l’histoire (en gros c’est un mélange entre 20000 lieues sous les mers, Ulysse et Moby Dick) ne tient pas la route. Visuellement, j’ai trouvé ça très laid à part quelques plans du vaisseau dans l’espace.

    Pourtant il y a un côté attachant, je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être le casting, malgré un personnage de traître.

    « On a clairement à faire à un film qui ne sait pas ce qu’il veut être. » Tout à fait, on ressent bien la gêne en le visionnant. En gros, je suis assez d’accord avec tes conclusions. Merci pour cet article presque définitif sur le sujet !

    • Norman T. RAY  

      Merci, presque définitif est sans doute un peu beaucoup 🙂 .

  • Eddy Vanleffe  

    Je n’ai pas vu le film en question mais d’habitude, il jouit d’une bonne réputation, et de cette idée qu’il soit issu de l’époque où Disney « osait » sortir de sa zone de confort (Le dragon du lac de feu, Tron, La foire des ténèbres etc..)
    J’imagine que tout cela à vieilli mais ça restera un expérience plus riche que la plupart des films Disney actuels.

    • Norman T. RAY  

      Je ne saurais trop commenter par rapport aux films Disney actuels, j’ai largement laissé tomber depuis l’échec de « John Carter » au cinéma en 2012. J’ai osé profiter de mes dernières vacances pour aller voir le « Superman » de James Gunn (plutôt apprécié, gros défauts) et les 4 Fantastiques (détesté, gros défauts), mais c’est à peu près tout… 🙂

      • Eddy Vanleffe  

        John Carter était pas si mal…
        un manque de rythme évident, mais j’ai vu tellement pire depuis

        • Bruno. ;)  

          J’ai trouvé que le côté plutôt « très » séduisant/joli de Taylor Kitsch (sans vouloir critiquer directement sa plastique, hein !) handicape pas mal le personnage tel qu’on nous le vend dans le film : en tant que « baroudeur », il n’emporte pas mon enthousiasme ; et ça minimise mon empathie pour l’histoire.
          Sans compter que la trop belle (mais c’est justifié par le rôle, ici !) Lynn Collins l’écrase complètement, tellement elle incarne -hum : sans jeux de mots…- autrement mieux la somptueuse reine de Barsoom.

          • Norman T. RAY  

            Je pense que l’interpète idéal de John Carter est déjà dans le film, c’était James Purefoy, et je suis sûr qu’il avait à l’origine auditionné pour jouer John Carter. Il avait le charme et le charisme.

  • Présence  

    Je n’ai pas vu ce film, le titre même ne me dit rien, en revanche la vue des robots a fait remonter en moi des réminiscences certainement en provenance de catalogues de jouets.

    Super article, ne serait-ce que pour la planche de Jack Kirby, car j’ignorais qu’il avait adapté ce film, et pour le concept de fusils-mitrailleurs de Tchekhov. 😀

    Je suis allé voir la bande annonce : comme tu l’indiques, les images sont impressionnantes.

  • Nikolavitch  

    Maintenant que j’y pense, Event Horizon est un remake adulte du Trou Noir.

    • Bruno. ;)  

      … Beuh ?!
      Quels sont tes points de comparaison ?

      • Nikolavitch  

        vaisseau perdu depuis longtemps, plans sur le couloir interminable reliant l’avant et l’arrière, trou noir (la boule qui tourne dans EH, elle continent une singularité qui permet de faire le passage), rapport à l’enfer, folie des occupants…
        je formule la chose sur le ton de la boutade, hein, mais y a quand même beaucoup de points de jonction entre les deux films

        • Tornado  

          Et oui, d’ailleurs les deux se font régulièrement démolir, et moi je les aime beaucoup ! (EH est quand même une sacrée déclinaison lovecraftienne)

  • Bruno. ;)  

    Je ne me souviens plus trop bien de Event Horizon : le film m’était un peu tombé des z’oeils (comme les yeux de Sam Neil, qui lui tombent de la figure aussi -avant d’y revenir 🤪…), sinon les plans trop beaux du vaisseau lui-même. Mais mis à part le couloir interminable (probablement le même utilisé plus tard, ré-arrangé, pour le film Lost In Space) et cette histoire de « passage » vers l’au-delà (?!), je ne trouve pas que le film de Disney véhicule ni le même propos, ni la même ambiance.

    Il y a un sérieux angle S.F. qui sous-tend toute l’intrigue du Trou Noir ; et ce malgré tout le décorum Space-Opera et la simplicité/naïveté affichée qui enrobe le film, époque et impératifs de production obligent. La responsabilité du drame du Cygnus incombe entièrement à la folie -très banale- d’un génie « ordinaire » ; l’horreur intrinsèque du récit, très terre-à-terre, est presque exclusivement condensée au travers du sort imposé à l’équipage du Cygnus (et à l’angoisse suscité par la présence de Maximilian, le couteau-Suisse volant le plus aiguisé jamais assemblé !!). La partie métaphysique n’intervient que vers la fin et me semble bien d’avantage une resucée du plongeon Disco de Dave Bowman dans 2001, mais saupoudré d’une dose assez conséquente d’imagerie Chrétienne, sensée représenter -si j’ai bien tout compris- les choix antithétiques des personnages : une vision rendue possible par l’aspect -toujours scientifiquement plausible- de l’annihilation de toutes les lois physiques au sein du phénomène cosmique. Il me parait assez crédible que les héros émergent bel et bien de l’autre côté de l’univers, et pas du tout dans une réalité issue de ces imaginaires si culturellement connotés.

    Je tâcherais de me le refaire, histoire de vérifier mes allégations ; mais, du peu qu’il me reste du film, tout le squelette S.F. de Event Horizon ne sert que de prétexte facile à un huit-clos -assez bavard et laborieux- destiné essentiellement à faire peur, avec pour quasi-seule justification, une exploitation encore un peu balbutiante de la 3D (avec des ratés assez grotesques : les yeux « mercurochromés » de Sam Neil, à la fin, encore !). Ni « l’histoire », ni l’ampleur de mise en scène ne peuvent se comparer, de mon point de vue : ce sont deux films complètement différents, sinon qu’ils se déroulent dans l’espace. Ou alors, puisque j’en parle, on peut y assortir Perdus Dans L’Espace, pour le passage à travers l’espace-temps, qui ouvre sur une réalité autre pas mal cauchemardesque aussi, la présence d’un scientifique fou -mé pas dingue, non plus- et où un vaisseau affiche aussi une piste de footing pas piquée des vers.

    • Bruno. ;)  

      Bon, a-y-est : revu.
      Pfôlala… Normal que je ne m’en souvienne plus : pas du tout ma sensibilité, ce film-là. Et c’est bizarre mais, la scène du « raté » avec les yeux de Sam Neil manque sur la version que je viens de me taper : sur mon DVD originel (refilé depuis belle lurette), c’était manifestement un problème de raccord-3D.

      Mé je confirme mon impression : c’est loin d’être une version adulte du film de Disney -ça n’a surtout rien d’adulte, sinon sa probable interdiction aux moins de treize ans, en salle. C’est juste un film d’horreur avec beaucoup de moyens et personne aux commandes-ou alors je n’ai rien compris.

      • Tornado  

        C’est un film d’ambiance. Un film d’horreur, oui, lovecraftien avec cette horreur cosmique abstraite.
        C’est un film à prendre comme il est, sans chercher plus loin. Mais dans le genre, c’est plutôt réussi, je trouve. Un bon trip de soirée VHS du samedi soir. Perso, c’est assez ma sensibilité ^^

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