Déchine-moi une tortue (The Shadow Hero )

The Shadow Hero par Gene Luen Yang et Sonny Liew

Il était une fois, hors de Chine…

Il était une fois, hors de Chine… ©Urban

Par : JP NGUYEN

VO : First Second

VF : Urban China

En 1944, chez l’éditeur Blazing Comics, apparut The Green Turtle, qui fut peut être le premier super-héros asiatique de la BD américaine, mais sa très éphémère série (5 numéros seulement) ne permit jamais de dévoiler qui se cachait sous son masque.

Son créateur, Chu Hing, continua de travailler dans le domaine de l’édition mais fit une carrière très anonyme. 70 ans plus tard, l’américain d’origine chinoise Gene Luen Yang et le malaisien Sonny Liew entreprirent de ressusciter cet obscur héros pour une minisérie en 6 numéros, qui fut ensuite compilée en un TPB de 176 pages, incluant des bonus liés à la série originale.

Attention, pour vous abriter des spoilers, rentrez vite dans votre carapace !

Si je vous demandais de citer un super-héros dont la couleur est le vert, il y a fort à parier que vous me répondiez Green Lantern, Green Arrow ou Hulk. Si vous êtes joueur et amateur de persos de second rang, vous mentionneriez Drax le Destructeur,Triton des Inhumains voire l’Homme Impossible ou Ambush Bug, pour les plus pointus d’entre vous.. Et si je vous demandais de creuser dans le vintage, vous exhumeriez peut-être le Green Hornet. Mais la Tortue Verte ??? Qui pourrait bien connaître cet hurluberlu ? Pour remettre ce héros au goût du jour, Gene Luen Yang et Sonny Liew se sont lancés dans une fort sympathique entreprise, dont le fruit, vert mais goûteux, vous sera chroniqué dans les lignes suivantes.

 Comment ? Vous ne le connaissiez pas ? Pourtant, il a même sa figurine !


Comment ? Vous ne le connaissiez pas ? Pourtant, il a même sa figurine ! ©Urban

L’histoire commence en Chine, en 1911, lorsque la fin de la dynastie Qing et le chaos qui s’ensuit provoque un conciliabule entre les quatre esprits séculaires de l’Empire du Milieu : le Dragon, le Tigre, le Phénix et la Tortue. Déplorant ces temps troublés qui pourraient bien signer la fin de la Chine et leur propre disparition, les esprits sont en désaccord sur la conduite à adopter et la Tortue choisit l’option de l’exil.

Le récit se transporte ensuite aux Etats-Unis, au début des années 40, dans la ville fictive de San Incendio, qui ressemble fort à San Francisco, où vit le jeune Hank Chu. Son père tient une boutique à Chinatown et sa mère est employée de maison chez des bourgeois américains, les Olson. Alors qu’elle accompagne sa patronne en ville, Hua, la mère de Hank se retrouve prise en otage par un braqueur de banque et ne doit son salut qu’à l’intervention de l’Ancre de la Justice, un super-héros présentant de fortes similitudes avec Superman. Dès lors, Hua n’a qu’une seule idée : faire de son fils un super-héros !

Dans la scène d’ouverture, les grands esprits se rencontrent…

Dans la scène d’ouverture, les grands esprits se rencontrent… ©Urban

Ce ne sera pas une sinécure pour le pauvre Hank, cobaye malgré lui de toutes les tentatives infructueuses de sa mère pour lui octroyer des super-pouvoirs. A défaut de pouvoirs, sa mère lui fait suivre un entraînement au combat avec l’oncle Wun Too, un ancien amoureux éconduit. Elle lui confectionne ensuite un costume et lui trouve une identité masquée des plus percutantes : L’Homme Doré de la Bravoure !

Après des débuts assez piteux dans la nuit de Chinatown, la comédie va basculer vers la tragédie, avec un décès brutal dans la famille et l’acquisition par Hank d’un vrai pouvoir grâce à un pacte conclu avec l’esprit de la Tortue. Hank troque alors son sobriquet d’Homme Doré pour celui de la Tortue de Jade, dont le pouvoir est de ne pas craindre les armes à feu.

Ce ne sera pas du luxe pour lutter contre Mock Beak, le chef du Tong des bâtons, lui-même en conflit avec le Tong des pierres pour la suprématie dans Chinatown. Mais derrière les Tongs, se cache un adversaire plus terrible encore : un mystérieux parrain surnommé Dix Mille. Ne pouvant guère compter sur la police corrompue de San Incendio ;à l’exception de l’inspecteur Laloi (Lawful en VO), qui devient son allié, Hank, qui se rebaptise la Tortue de Jade, aura fort à faire pour abattre l’empire de Dix Mille. Ce dernier est secondé par ses trois filles Orchidée Blanche, Saison Verte et Fleur Rouge ; cette dernière n’étant pas totalement indifférente à la Tortue…

Hua, une mère prévenante…

Hua, une mère prévenante… ©Urban

Découvert par hasard dans les rayons de ma médiathèque, The Shadow Hero</span a été pour moi une excellente surprise. Les auteurs y jouent habilement avec les conventions du genre super-héroïque mais n’oublient pas de raconter une vraie histoire avec, de surcroît, de vraies réflexions sur la violence légitime ou l’intégration. Pour le lecteur expert en super-slips, certains clichés sautent aux yeux. Le flic intègre isolé dans un corps de police corrompu rappelle forcément le commissaire Gordon de la crépusculaire Gotham dans Batman : Year One  , la « méchante » à l’attitude ambiguë évoque Catwoman ou Talia Al Ghul… Mais la façon dont ces clichés sont utilisés témoigne d’une vraie affection pour le genre et, surtout, fait souvent preuve d’un vrai sens comique.

Une séquence hilarante est par exemple celle où la mère de Hank effectue des expérimentations pour donner des pouvoirs à son fils, en le mettant en contact avec des déchets chimiques, en le présentant à un maître en mysticisme ou en le faisant mordre par un animal mutant… Sans que cela ne soit pachydermique, ces clins d’œil aux origines de super-héros Marvel (Daredevil, Docteur Strange ou Spider-Man) sont évidents pour un certain lectorat. Ces références assumées affirment bien le ton parodique du récit tout en créant une connivence avec le lecteur averti.

… enfin, peut-être pas si prévenante !

… enfin, peut-être pas si prévenante ! ©Urban

Un autre mécanisme comique mis en œuvre est celui du dialogue entre Hank et l’esprit de la Tortue (que Hank est le seul à voir). Bien que la Tortue lui ait donné un pouvoir, Hank n’est pas devenu invincible pour autant. De plus, son entraînement aux arts martiaux ne compense pas son inexpérience et sa naïveté, ce qui lui vaut plusieurs réflexions acerbes de la part de la Tortue. Cette relation mélangeant respect, bienveillance et moquerie permet une approche ludique des scènes d’action, Hank étant constamment coaché par l’ombre de la Tortue, qui maugrée souvent devant les gaffes de son protégé. Le duo rappelle un peu, en beaucoup plus léger, celui que formait Light Yagami et Ryuk, le dieu de la Mort dans Death Note.

Si l’humour prédomine, ce comicbook n’est pourtant pas exempt de scènes à la tonalité plus graves, comme celle de la mort du père de Hank, passage quasi-obligé dans la construction du héros (on pense à Ben Parker, Jack Murdock et Thomas Wayne…) Mais là aussi, les auteurs incorporent le cliché de manière intelligente, si bien que la scène possède un réel impact émotionnel tout en étant clé dans le déroulement de l’histoire là où d’autres histoires se focaliseraient davantage sur la « shock value ».

Fleur Rouge (Red Center en VO), une des filles de Dix Mille : Hank ne sera pas insensible aux charmes de la belle…

Fleur Rouge (Red Center en VO), une des filles de Dix Mille : Hank ne sera pas insensible aux charmes de la belle… ©Urban

Une autre séquence forte est celle des origines de Dix Mille, narrées par sa fille Fleur Rouge. Orphelin, il aurait été recueilli et entraîné, avec une dizaine d’autres gamins, par un maître qui, à la fin de sa vie, décida de transmettre son titre à un seul de ses fils adoptifs. Il les enferma tous dans une pièce, exigeant qu’un seul d’eux en ressorte vivant. Cette anecdote confère une aura toute particulière au méchant de l’histoire en laissant imaginer toute la férocité dont il a su faire preuve tout en y associant une dimension tragique, qui empêche le personnage de paraître totalement antipathique.

Le lecteur aguerri se doute que l’intrigue ne saurait se dénouer sans un duel mettant la Tortue face à Dix Mille. Cette confrontation finale tient toutes ses promesses, avec une succession de « twists », entre la révélation de l’origine des pouvoirs de Dix Mille et la tactique utilisée par Hank pour sortir son épingle du jeu.

Si Hank ressort victorieux, les dernières pages du récit dressent un bilan contrasté de son action, les auteurs ne lui accordant pas forcément un Happy End parfait, même si la dernière case est ponctuée par une pensée assez optimiste.

…en revanche, Hank devient invincible face aux balles !

…en revanche, Hank devient invincible face aux balles ! ©Urban

Gene Luen Yang est assez connu outre-Atlantique pour American Born Chinese , qui lui a valu un Eisner Award en 2007. La filiation entre cette œuvre et de The Shadow Hero est très claire : les deux bouquins parlent de l’intégration, plus ou moins difficile, de personnages issus de la communauté asiatique.

Au détour d’une scène où Dix Mille engage un acteur blanc pour tenir son rôle, Yang égratigne d’ailleurs la pratique hollywoodienne du Whitewashing qui faisait interpréter les personnages asiatiques par des acteurs occidentaux, comme par exemple Mickey Rooney dans Breakfast at Tiffany’s. A la fin de son récit, Yang trace même un trait d’union bien visible entre la question de l’intégration et le genre super-héroïque, en faisant référence au plus célèbre représentant du genre, un alien encapé émigré d’une lointaine planète…

Le scénariste montre toutefois que l’intolérance se retrouve au sein de toutes les communautés, à travers des réflexions de la mère de Hank sur les femmes occidentales ou encore l’ambition de Dix Mille d’utiliser la Tortue verte comme symbole de son propre impérialisme…

Un racisme dépeint dans les deux sens…

Un racisme dépeint dans les deux sens… ©Urban

Le dessin Sonny Liew colle parfaitement au ton du récit. Les mimiques de ses personnages, les gestuelles expressives, les scènes d’action dynamiques à l’esthétique cartoonesques permettent de faire fonctionner à plein tous les ressorts comiques du script. Sa narration est limpide et embarque aisément le lecteur, dès le début du récit avec le flashback racontant l’installation des parents de Hank aux Etats-Unis jusqu’à la conclusion de cette fable super-héroïque où le lièvre brille par son absence mais où la Tortue se taille la part du lion !

Même si on s’intéresse davantage aux personnages, un examen plus attentif des cases révèle une grande attention accordée aux détails pour retranscrire avec vraisemblance le décor d’une boutique de Chinatown, les rues d’une ville américaine des années 40 ou (plus extravagant) un casino géant servant de repère au méchant de l’histoire.

Quand il le faut, le dessinateur sort le grand jeu !

Quand il le faut, le dessinateur sort le grand jeu ! ©Urban

L’édition de Urban China comporte cinq pages de postface rédigées par Gene Luen Yang, illustrées d’images d’archives ainsi qu’une réédition de la première apparition de la Tortue Verte dans Blazing Comics. La lecture de cette relique du Golden Age entraîne forcément une comparaison avec la version de Yang et Liew. On constate alors l’approche très intelligente des auteurs, qui ont fait du neuf avec du vieux. En ressortant cette Tortue de la naphtaline, ils ont opté pour un ton parodique, tout en restant respectueux de l’œuvre originelle, et du genre super-héroïque en général.

Alors, bien sûr, pour certains, cette tortue ne cassera pas trois pattes à un canard. Mais pour un lecteur se désolant du marasme actuel chez Marvel et DC, vainement maintenus sous respiration artificielle à coup d’events, la lecture de ce comicbook a été un réel plaisir… Bien dessinée et très drôle, avec quelques éléments de réflexion pour agrémenter le tout, l’histoire de cette Tortue de Jade vaut son pesant d’or.

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La BO du jour :

Comme Sylvie Vartan, les auteurs de Shadow Hero avaient dans leur cœur un chinois vert qu’ils avaient trouvé dans leur grenier…

20 comments

  • Artemus Dada  

    Je garde un très bon souvenir de cette histoire, et le paratexte ajoute au plaisir de la lecture, je trouve.

    Gene Luen Yang, scénariste notamment de Superman et actuellement d’une version chinoise du kryptonien, connait bien les stéréotypes du genre ; et la façon dont il en use est plutôt rafraîchissante. Les dessins Sonny Liew (dont le « Charlie Chan Hock Chye, une vie dessinée » me fait de l’œil depuis un petit moment), précis & méticuleux, apportent un plus indéniable. Il arrive à faire passer au travers des visages et du langage corporel des personnages, toute l’émotion nécessaire.

    Comme toi, « The Shadow hero » a été pour moi, un très bon moment de lecture.

  • Présence  

    L’humour débridé, il fallait oser !

    Je pense que je vais rajouter ce comics à ma longue liste de lectures potentielles. J’avais déjà été tenté de le faire après ton article sur American born chinese, mais j’étais finalement passé à autre chose.

    Des expérimentations pour donner des pouvoirs à son fils : il y a une suite de tentatives du même type dans SuperZero de Jimmy Palmiotti, Amanda Conner et Rafael de Latorre où l’héroïne se soumet aussi à des produits chimiques et à des piqûres d’insectes, pour des résultats tout aussi pitoyables.

  • JP Nguyen  

    @Artemus Dada : tu parlais récemment des médiathèques, c’est là que j’ai découvert cette BD. Mais le bouquin m’a suffisamment plu pour que j’en fasse ensuite l’acquisition…

    @Présence : j’ai déjà du sortir « des bridés » dans un FR…
    Pour le comicbook, vas-y, je pense vraiment que ça devrait te plaire

    • Artemus Dada  

      Oui JP, l’un n’empêche pas l’autre [-_ô].

      Et pour le coup (et le coût) la médiathèque c’est un bon « plan » pour tester sans se « ruiner ».

  • Matt  

    Je n’ai jamais entendu parler de ce comics. ça semble sympa. Pas forcément bien fan du dessin, ça me fait un peu penser à Tony Chu. Mais j’imagine que ça colle au genre comique.

    @Presence : Tiens ça m’interpelle ce que tu dis sur Superzero. Je ne connais pas mais j’aime bien ce duo d’auteurs.

      • Artemus Dada  

        Elle est bien sympatoche cette série en effet.

        Aftershock est un « petit » éditeur qui propose quelques trucs très sympatiques : du Ennis (vient de sortir Jimmy’s Bastard genre de James Bond à sa sauce, sa série sur les pilotes Africains-Américains vaut aussi le détour), Alters, de Paul jenkins, dont le personnage principal est un-une super-héros-ïne transgenre, Rough Riders genre de Ligue des Gentlemen Extraordinaires made in U.S,
        Il y a du Brian Azzarello, du Warren Ellis, du Mark Waid dans une variation sur le Captain Marvel de l’éditeur Fawcett, etc.

        Et cerise sur le gâteau, After Shock ne montre aucune velléités pour faire de ses publications un univers régit par le principe de continuité.
        On a droit à des série limitées indépendantes, ou si la série perdure elle reste cantonnée à son propre univers (Rough Riders par exemple).

        Ce qui rejoint la déclaration de JP sur le marasme actuel de Marvel & DC, dans la mesure où After Shock est une alternative séduisante (à l’aune de mes propres inclinations en tout cas).

        • Présence  

          Je suis également avec attention les publications d’Aftershock. J’ai trouvé le premier tome d’American Montser (par Brian Azzarello & Juan Doe) très bien, mais en croisant les doigts pour qu’il y ait un tome 2, ce qui n’a pas l’air évident. SuperZero était vraiment très sympathique grâce à son personnage principal. Insexts (Marguerite Bennett & Ariela Kristantina) proposait une variation sur l’horreur corporelle avec un bon début. Captain Kid (Mark Waid, Tom Peyer, Wilfredo Torres) propose une un regard différent sur la promesse de l’éternelle jeunesse contenue dans le principe de superhéros.

          J’ai trouvé le premier tome de Black Eyed Kids (Joe Pruett & Szymon Kudranski) très banal, le premier tome d’Animosity (Marguerite Bennett & Rafael de Latorre) franchement mauvais.

          Dreaming Eagle (Garth Ennis & Simon Coleby) est bien sûr dans ma pile de lecture, et je guette la sortie de Jimmy’s bastards (Ennis & Russ Braun). Je suis également très curieux de découvrir Eleanor & the egret, de John Layman & Sam Kieth, ainsi que Blood Blister, de Phil Hester & Tony Harris, et Shipwreck, de Warren Ellis & Phil Hester.

          • Artemus Dada  

            Oui il y a des choses très intéressantes.

            Il y a aussi en prévision (septembre je crois) des scénaristes moins « bankable » qui vont y travailler, comme Donny Cates et Jai Nitz, que j’aime beaucoup, ou encore David Hines, dont nous parlions sur mon blog.

            Outre de retrouver des scénaristes et des dessinateurs talentueux, ce que j’aime aussi chez cet éditeur, c’est qu’il propose des mini-séries en dehors d’un « univers étendu ».
            On peut y faire son marché sans devoir se fader moult titres, et autres events/crossover. La brièveté des histoires est aussi un autre atout, ce qui n’empêche pas qu’il puisse y avoir une ou d’autres mini-séries sur les mêmes personnages. Il sort aussi des inévitables super-héros, et quand il propose des histoires sur eux, elles sont suffisamment décalées pour procurer un petit frisson d’originalité.

            Bref c’est pour moi un éditeur à suivre.
            __________
            Deux titres dont Animosity (auquel je n’ai pas accroché non plus), vont être prochainement publiés en France (je crois que le deuxième c’est le Azzarello : American Monster).

          • Présence  

            Je n’avais pas très bien compris la remarque sur l’alternative séduisante, parce qu’au vu de mes lectures, l’offre d’Image Comics est déjà pléthorique, avec des scénaristes et des dessinateurs talentueux, et des séries toutes indépendantes. Mais il est sûr que je suivrai Aftershock ne serait-ce que pour Ennis et Ellis. 🙂

    • Présence  

      Dans l’extrait lisible sur cette page, Dru Dragowski engage un SDF pour assassiner ses parents sous ses yeux, afin de récréer les circonstances des origines de Batman.

      http://aftershockcomics.com/superzero/

      • Matt  

        Ah zut je regrette quand même que ce ne soit pas Conner au dessin.
        Mais ça a l’air sympa.
        J’attendrais surement que la série s’achève cela dit.

        Pour ce qui est des origines absurdes des pouvoirs des héros, j’avais trouvé amusant comme Stan Lee évoquait la chose dans une interview, totalement conscient du fait que c’était ridicule et qu’il n’y connaissait rien en rayons gamma ou autres :

        https://youtu.be/ETPYe6LEOIo?t=160

  • Tornado  

    Et ben dis-donc tu vends ça vachement bien. Au poil pour moi, je pense (2nd degré référentiel, tout ça…), même si le dessin ne m’attire pas trop au premier coup d’oeil.
    J’avais moi-même, si je puis me permettre, utilisé le jeu de mots débridé dans mon article sur les King Kong japonais…
    Je pense me le prendre un de ces quatre. Pas bon pour mes futures nouvelles étagères (ma résolution après le déménagement : me séparer au moins du tiers de ma collection), mais bon…

    • Matt  

      Bah préviens moi si tu te débarrasses de trucs intéressants hein^^ (mode rapace activé)

  • Patrick 6  

    Voilà un comics que je n’ai aucune chance de trouver au Japon, mais en tous cas je le rajoute sur ma liste d’emplettes à faire à mon retour !
    Le thème est intéressant et graphiquement je trouve des parentés avec la série Chew… Tout pour plaire en somme.
    Ceci dit je suis très surpris que cette BD plutôt Indé ait fait l’objet d’une traduction en France… « Urban China » euh ça existe ? Décidemment il s’en passe des choses en mon absence :))
    On peut encore le trouver facilement ?

    • JP Nguyen  

      @Patrick : oui, ça se trouve encore bien chez nous, la VF a été publiée en 2016.
      Et oui, les éditions Urban China existent !
      http://www.urbanchina-editions.com/
      Après, en France, les comics sont quand même assez populaires maintenant, et Delcourt, Glénat publient pas mal de trucs en plus de Urban et Panini. Sans compter que la mini a été récompensée d’un petit Eisner Award (mis en évidence par un macaron sur la couv de la VF, même si ce n’est pas mon critère de choix ultime).

  • Jyrille  

    Vivent les médiathèques ! Je ne savais pas du tout qui était ce personnage et je n’ai jamais entendu parler de tout ça. Ca a l’air marrant et le dessin n’est pas du tout désagréable. Je ne savais même pas que Urban avait une collection China !

    Ca a l’air très sympa mais ce n’est forcément pas une priorité pour moi. Merci JP de nous faire découvrir des perles asiatiques… Au fait as-tu tenté de lire Same difference ou du Adrian Tomine ?

    Pour la BO, je passe…

  • JP Nguyen  

    « Same difference ou du Adrian Tomine ? »
    Non, tu me donnes une piste pour un futur emprunt…

  • Bruce lit  

    Adjugé ! J’avais beaucoup aimé ABC !

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