Dreams are your reality (YOUR NAME.)

YOUR NAME. de Makoto Shinkai

Un requiem de KAORI

1ère publication le 22/09/21- MAJ le 28/12/21

Deux vies, deux réalités…
© CoMix Wave Films

YOUR NAME. (Kimi no na wa. en japonais) est un film d’animation japonaise sorti le 26 août 2016 au Japon et en décembre 2016 dans le reste du monde et réalisé par Makoto Shinkai d’après son propre roman et produit par le sttudio Co Mix Wave Films.

Comment qualifier le visionnage de YOUR NAME. ? Une claque ? Un retournement de crêpe ? Un éboulement ? Une chose est sûre, c’est le genre de film qui marque. Il y a un avant et un après.

Quand j’essaye de comparer son impact à un autre film, celui qui me vient est TITANIC. Il y avait ceux qui l’avaient vu, et les autres… Mais au-delà de cette fracture, il y a un désir irrépressible pour quiconque a vu ce film de propager la nouvelle, faire connaître ce film, cette 8ème merveille du monde à tout son entourage… « Tu n’as pas vu YOUR NAME. ? Il faut que tu le voies ! » en insistant bien sur le « faut », comme si c’était une question de vie ou de mort… En réalité, c’est plus un désir de propager, de contaminer les autres avec notre propre bonheur…Cette transformation de l’âme. Car oui, il y a du mystique là-dedans.

Si on me demande quel est mon anime préféré, je répondrai « YOUR NAME. ». Le plus beau film que j’ai vu ? YOUR NAME. Le film que j’aime le plus ? YOUR NAME.

Vue de la terrasse… Le propriétaire a pris soin de laisser le vélo !
Source Allociné/blog de M. Six
©CoMix Wave Films/Patrick Six

Et ne croyez pas que je sois la seule. Demandez à Monsieur Six qui a consacré un reportage photo sur les lieux même où a été réalisé le film. Mieux, allez jeter un coup d’œil aux articles de son excellent blog, ici et

En effet, il existe un circuit touristique qui permet de visiter les grands lieux du film. Patrick a ainsi pu jouer au jeu des différences… Un exercice qui permet de voir le perfectionnisme du réalisateur ainsi que son sens de l’esthétisme…

De plus, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 355 millions de dollars de recette mondiale, ce qui le place premier en termes de film d’animation japonaise, devant LE VOYAGE DE CHIHIRO (275 M$) !

Mais pourquoi un tel succès, un tel engouement ? Le film le justifie-t-il vraiment ? C’est ce que je vais tenter de démontrer…

Ne vous fiez pas à la bande-annonce : ce n’est pas qu’une romance !
©CoMix Wave Films

Commençons par la forme… Le film, qui se déroule en grande partie à Tokyo, mais aussi dans une ville de campagne fictive, Itomori, est une vraie claque visuelle (je sais, le terme est éculé, mais je n’en vois pas d’autres…). Les décors sont à la fois réalistes et extrêmement détaillés, tout en dégageant une beauté surréaliste, dignes d’un rêve… Le film brille d’une lumière quasi continue, même lors des plans nocturnes. Makoto Shinkai a accordé une place prédominante à la réalisation de ses paysages, qui nous subjuguent à chaque plan. Dire qu’on se trouve plongé dans un monde idéal est presque un euphémisme quand on voit le film… C’est aussi une des raisons qui a contribué au succès du film. Les Japonais y ont retrouvé « leur » Japon, dans une version magnifiée. Les étrangers, eux, n’ont qu’une envie : découvrir ce Japon. 10/10 Shinkai Sama !

Si je devais trouver un bémol, ce serait sans doute sur le character design des personnages, ainsi que leur animation, qui détonne un peu par rapport aux paysages. Mais on lui pardonne vite ce petit défaut qui permet de mettre en avant la candeur des personnages.

Des visuels panoramiques à couper le souffle…
Source Allociné
©CoMix Wave Films

La bande originale est une musique pop-rock-électro signée Radwimps, aussi inattendue que délicieuse, qui va au rythme de cette jeunesse en quête de meilleur. Elle instille ce petit morceau de bonheur et de joie qui fait écho aux couleurs et à la lumière du film. Elle dégage une énergie qui nous donnerait presque la sensation et l’envie de soulever des montagnes pour atteindre notre but.

Quelques mots enfin à propos du doublage : j’ai l’habitude de regarder les films d’animation en famille et donc en VF. Si celle-ci est correcte, elle est loin d’égaler le charme et l’implication délivrés par la version originale et les nuances apportées par ses comédiens.

Ville ou campagne, charmes différents, mais beauté similaire…
Source Allociné
©CoMix Wave Films

Concernant le fond, le film se présente comme une comédie romantique qui paraît banale, puisque l’on suit deux adolescents que tout oppose : l’un étant un garçon vivant à Tokyo, habitué à la grande ville et ses contraintes (le travail pour payer une vie onéreuse), et une jeune fille de la campagne élevée dans les traditions anciennes et aidant sa grand-mère à entretenir le temple et ses rites et coutumes.

Le film, après un générique d’ouverture assez énigmatique, nous révèle que régulièrement, ces deux adolescents échangent leur corps pendant leur sommeil ! Quand Taki, le garçon, se réveille dans le corps de Mitsuha, la jeune fille, celle-ci est elle-même dans le corps de Taki. Et chacun se voit contraint de vivre la vie de l’autre, avec leurs problèmes quotidiens et leurs amis abasourdis par ces changements de comportement. Une sorte de FREAKY FRIDAY beaucoup plus drôle puisqu’il s’agit là d’adolescents vierges de toute sexualité. Taki profite un peu trop de ce corps féminin auquel il n’a jamais eu accès tandis que Mitsuha est profondément gênée par cette “chose” entre ses jambes.

“Comment ça, je me touche les seins ? Non, non, je remets juste ma chemise de nuit !”
Source Allociné
©CoMix Wave Films

La première partie du film présente ce jeu de miroir, où chacun découvre puis s’approprie la vie de l’autre, sans pouvoir communiquer directement. Ils vont donc devoir trouver une astuce pour indiquer à l’autre ce qu’ils ont fait pendant cet échange (d’autant plus que chaque retour dans leur corps se déroule comme un réveil qui nous fait oublier peu à peu les rêves que nous vivons la nuit…). C’est la partie drôle et fraîche de l’anime. Et puis, au bout de 47 minutes de film, tout bascule… Il est difficile de raconter la suite sans spoiler. Ce que je peux dire, c’est que c’est ensuite un déferlement d’émotions qui nous submergent pendant presque une heure. On passe du rire aux larmes, des larmes au rire grâce à un comic relief qui n’a jamais aussi bien porté son nom. La tension du film nous scotche à notre siège que l’on agrippe de toutes nos forces, en attendant la fin… Du grand art…

Je ne peux trop en dire sur les émotions que l’on ressent au moment du générique. Mais si vous n’avez pas les yeux mouillés, c’est que vous êtes passés à côté du film…

Certains, sans doute ceux qui ont gardé leurs yeux au sec, lui reprocheront peut-être son côté un peu trop fleur bleue… mais c’est aussi ça que j’aime dans le cinéma : ici des personnages attachants que le Destin a décidé de séparer alors qu’on sait qu’ils sont faits pour être ensemble…

Des personnages secondaires qui ne font pas partie du décor…
Source Allociné
©CoMix Wave Films

L’autre reproche que l’on pourrait lui faire est la légèreté du scénario. Ce qui est vrai, c’est que c’est un film qui marche grâce à l’effet de surprise. Le film perd en émotions en deuxième visionnage : on sait déjà comment cela va finir et on pourrait presque s’y ennuyer. C’est la frustration, presque la déception que j’ai ressentie en le revoyant. Le choc était tellement énorme la première fois, que j’espérais le ressentir une deuxième fois, et non, ce n’est pas venu… Cela dit, après un troisième visionnage, cette fois-ci en VO, les larmes étaient encore là à la fin… L’émotion était presque intacte… Certes, je savais ce qui allait se passer, mais profiter de nouveau de ces paysages magnifiques dont on ne peut pas se lasser, tellement ils foisonnent de détails, entendre chaque nuance du jeu des acteurs, et ressentir avec eux l’émotion de chaque situation… Comment ne pas se laisser emporter… Aujourd’hui encore, quand j’entends la musique, que je revois certains extraits, je ressens de nouveau cette émotion indescriptible…

Voilà en quelques mots les raisons pour lesquelles YOUR NAME. est une œuvre à côté de laquelle il ne faut pas passer… Elle offre ce mélange de poésie et de rêve à travers le monde du réel, touchant au plus profond de notre âme ces sentiments qu’on avait peut-être oubliés, laissés de côté… Un film qui nous redonne la flamme de notre adolescence, ce moment où on se disait encore que tout était possible… Un véritable coup de cœur pour cette œuvre qui célèbre la Vie.

“Mais qui est donc celui/celle qui sème la zizanie dans ma vie ?!”
Source Allociné
©CoMix Wave Films

La BO : une pop rock déjantée en plein milieu du film, par un groupe tout aussi déjanté !

47 comments

  • Patrick 6  

    Ah excellent ! Et bien merci pour le clin d’œil à mon blog 😉
    En fait c’est sans doute le film qui a engendré le plus d’articles ou vidéos Avant/Après ! (Une sorte d’Amélie Poulain version nippone quoi) Ce qui bien sûr a grandement aidé ma propre démarche ^^ Au final le seul endroit que je n’ai pas retrouvé (pas faute d’avoir essayé) c’est l’école de Taki ! A mon avis elle est totalement fictive…
    La ville de la jeune fille elle aussi est fictive même si elle s’inspire de plusieurs endroits réels dans la préfecture de Gifu… (un jour peut être ferais je un reportage sur la question… ou pas).
    Bref en tous cas merci pour ton article qui me rappelle bien des souvenirs…
    Sans le « twist » temporel à mi-parcours le film ne serait sans doute qu’une gentille bluette, mais la surprise (dont je ne peux pas parler sans spoiler le film) change littéralement la donne 😉 Il faut revoir le film 2 ou 3 fois pour bien comprendre à quelle moment nous sommes vraiment !
    Et puis cette fin ! Ohlala ! Tellement japonaise pour le coup ! « Mais putain vous allez vous parler oui ou merde ???? » Japanese style ^^
    Par contre mon seul désaccord avec toi porte sur la musique ! A mon avis le seul vrai point faible du film est sa musique bien gentillette avec sa voix bien trop en avant… Un produit propre et aseptisé mais qui pour le coup ne me touche pas du tout. Mais bon dans le film ça fonctionne disons.
    Je sais que le réalisateur a fait un autre film à la suite de celui-ci mais qu’il n’a pas du tout remporté le même succès…

    • Kaori  

      Pour la musique, oui, ça marche avec le film. Sans ça, je ne crois pas que je me serais intéressée à ce groupe !
      Je crois même que la première fois que j’ai entendu ça, j’ai dû me dire « mais c’est quoi ce machin » XD

  • JP Nguyen  

    Je connaissais le réalisateur après être tombé par hasard sur Voyage vers Agartha, un soir sur la défunte KazeTV.
    Kaori, si tu ne l’as pas encore vu, essaye-le, il y a aussi des paysages magnifiques même si l’intrigue est davantage tournée vers le fantastique.
    J’ai aussi vu 5 cm par seconde, qui m’a laissé un goût d’inachevé.

    Pour en revenir à Your Name, c’est un anime que toute la famille a bien aimé. J’étais curieux de voir comment tu évoquerais le twist majeur du film, tu as choisi de préserver la surprise, c’est sans doute la meilleure option…

    • Kaori  

      J’ai vu Voyage en Agartha il y a longtemps. Je n’ai pas su en percevoir la poésie. Et on a fait l’erreur de regarder avec notre fils de 6 ou 7 ans à l’époque, qui en a fait des cauchemars pendant des mois… Bref, pas un très bon souvenir…

      Nous avons regardé 5cm il y a une ou deux semaines, en famille. Grosse déception pour tout le monde ^^;
      On en attendait plus, trop peut-être. Mais ce non-cheminement, c’est très frustrant…

      @Patrick Oui, les enfants de la pluie. Très étrange aussi. Pas mal mais pas exceptionnel.

  • Présence  

    Merci pour cette totale découverte. La curiosité étant plus forte que tout, je suis allé lire le résumé complet sur wikipedia, et j’ai senti mes yeux s’embuer rien qu’en le lisant.

    L’iconographie montre effectivement des environnements extraordinaires devant générer un degré d’immersion exceptionnel, avec une touche d’idéalisation qui doit même aller jusqu’à provoquer une forme de nostalgie pour un Japon magnifié.

    • Kaori  

      Petite question peut-être un peu personnelle et sans animosité, juste par curiosité : pourquoi la lecture du résumé sur Wikipédia et pas le visionnage du film ?

      • Chip  

        Je ne veux pas préjuger de la réponse de Présence, mais il se trouve que je vis avec une personne que le divulgâchage ne gène pas, et je partage ici le raisonnement : elle considère que connaître les coups de théâtre d’un récit ne devrait pas en faire profiter moins, voire en faire profiter plus, et que dans le cas contraire, c’est le signe que l’oeuvre n’en valait finalement pas le coup.

        • Kaori  

          Je peux comprendre ce point de vue. Moi j’aime les surprises, les montagnes russes, les twists, quand je regarde ou lis une oeuvre…

          Mais pour Présence, je sais qu’il ne regarde pas d’oeuvre filmée, je me demande pourquoi…

          • Matt  

            Il me semble avoir lu quelque part que Présence craint beaucoup la violence, les cris, les choses comme ça quand il y a du son et du mouvement. Alors qu’il peut lire des horreurs^^
            Mais après pour un dessin animé, je ne sais pas s’il évite aussi.

      • Présence  

        Cela fait une quinzaine d’années que j’ai arrêté de regarder la télévision et des films, par organisation personnelle, disponibilité de la télé, place de l’écran dans l’appartement et utilisation de la pièce à d’autres fins, goûts en la matière très différents entre mon épouse et moi, manque de temps, etc.

        • Matt  

          Mon Dieu !
          Mais comment tu fais ?^^
          Jamais une petite rechute ?

        • Bruce lit  

          Entre ton post sur la BD d’hier sur ton mur et aujourd’hui, tu es bien émotif Présence ces jours-ci…

          • Présence  

            Je m’étonne moi-même : il reste encore un cœur qui bat sous le poids de toutes ces années… à moins que ce ne soit que de l’auto-apitoiement. 🙂

  • Eddy Vanleffe  

    Il fallait bien Kaori pour enluminer ce magnifique plaidoyer…
    YOUR NAME est l’un des Everest du cinéma mondial et encore une preuve que l’animation japonaise est simplement une forme de cinéma avec un grand « C » à part entière.
    C’est une explosion acidulée d’émotions sur le terrain où les japonais sont les plus forts, la transcription du « doux-amer » amoureux sans la moindre once de cynisme.
    la virginité dont Kaori parle permet de mettre l’accent sur le sentiment, la naïveté, et une certaine forme de pureté qu’on retrouvait dans le romantisme du XIXème ou même l’amour Courtois.
    la réalisation est tellement limpide évidente qu’elle démontre sa virtuosité sans même s’exhiber.
    FA-BU-LEUX
    Merci Kaori.

    • Kaori  

      Merci beaucoup Eddy 🙂
      Ton commentaire complète ce que je n’ai pas dit, on aurait dû faire un team-up !!

  • Chip  

    C’était effectivement agréable de se faire surprendre un peu, de plus par un film à la réalisation soignée.

    Je suis plus dubitatif sur la comparaison avec Miyazaki (mise en avant sur l’affiche) que j’associe vraiment à un rapport à l’enfance et au fantastique plus viscéral, plus universel, mais je ne vais pas juger sur un seul film. Pour le coup j’avais plus retrouvé ça avec « les Enfants Loups », grand succès dans la maisonnée.

    • Kaori  

      On est d’accord que mis à part la qualité de la réalisation et peut-être le côté fantastique, ça n’a pas grand-chose à voir avec les studios Ghibli et encore moins Miyazaki qui a toujours pris soin de ne pas mettre d’histoires d’amour dans ses films…

    • Eddy Vanleffe  

      oui comparer à Miyazaki, c’est totalement gadget, ça ne véhicule pas du tout la même magie.
      rien à voir.

      • Eddy Vanleffe  

        hmmm..on a des love stories dans les films de Miyazaki…Porco Rosso, Le château Ambulant, Le château dans le ciel… son dernier aussi et même Chihiro et le prince….

        • Kaori  

          Alors disons que ce n’est absolument pas central… limite anecdotique… Je ne crois pas avoir entendu de « je t’aime » dans ses films, par exemple…

          • Eddy Vanleffe  

            oui il est très pudique et » je t’aime  » c’est souvent vide de sens si on y pense…

          • Kaori  

            @Eddy, ça dépend comment c’est fait, comment c’est dit… dans Your Name. c’est un moment très beau *_* .

          • Eddy Vanleffe  

            Justement le réalisateur a trouvé une façon de le dire qui est formidable, qui a du sens…
            On est pas dans un film américain quoi!
            la finesse, la subtilité tout ça!

  • Matt  

    Bon bah moi je sais pas trop quoi en penser parce que j’ai aussi mon petit délire personnel : je déteste les histoires de changement de corps.
    Enfin…
    Disons que je trouve ça super glauque. Et j’ai du mal à prendre ça à la légère et à la rigolade. Je me suis tenu éloigné de Superior Spider-man pendant un bon moment avant de franchir le pas suite à un article. Et j’étais en stress en lisant le truc. Peur que…je sais pas…Octavius viole MJ et la tabasse et que tout le monde pense que c’est Peter, etc.
    Oui bon ok on est chez Marvel, ça ne risquait pas d’être aussi taré. Mais dans ma tête, c’est extrêmement agressif de dérober le corps de quelqu’un. C’est une violation ultime de l’intimité (et les tripotages quand c’est un mec qui prends le corps d’une fille, j’ai aussi un peu de mal à trouver ça drôle. ça fait attouchements non consentis quand même…)
    Pour moi c’est limite un concept de film d’horreur en fait.
    Je peux apprécier, je peux trouver ça intéressant…mais pas dans un registre léger et comique en fait. Sur le principe, c’est trop glauque pour moi. J’ai trop d’imagination et imaginer quelqu’un qui te vole ton corps et qui non seulement peut faire n’importe quoi avec mais en plus peut se faire passer pour toi et détruire ta vie et tes proches sans que tu puisses rien y faire (car toi t’es techniquement aussi dans un autre corps donc t’as aucune légitimité à prétendre que tu es la vraie personne) est un concept cauchemardesque dans mon esprit.

    • Eddy Vanleffe  

      oui mais c’est limite onirique dans ce film…
      on revient à la phrase L »e moine rêvait d’être un papillon et au réveil, il se demanda s’il n’était pas un papillon qui rêvait d’être un moine… « 

    • Kaori  

      Je comprends ce que tu veux dire… Moi je suis trop curieuse, je trouve le concept génial ! Mais parce que je suis naïve et que je n’imagine pas qu’on puisse se servir du corps de l’autre pour nuire… C’est comme un prêt. Evidemment, souvent dans les histoires, c’est fait de façon dramatique, tordue. Là, pas du tout, c’est à la fois le rêve de Mitsuha qui se réalise puisqu’elle rêvait d’être un garçon à Tokyo, et la découverte d’une autre culture, dans le respect de chacun. Le coup du pelotage, c’est pas du « non consenti » dans le sens où la fille n’est pas dans le corps, c’est lui qui sent, pas elle. Enfin moi ça ne me choquerait pas. Par contre, s’il en profitait pour me tatouer, alors là, non ! J’imagine ça comme un prêt de véhicule, un échange. Tu fais gaffe à mon véhicule, je fais gaffe au tien… Bon, c’est limité comme parallèle, car comme tu le dis, il y a tout l’entourage. C’est sûr, c’est une usurpation d’identité. Sauf que ce n’est voulu ni par l’un ni par l’autre au départ. Ils sont tous les deux victimes…

      • Matt  

        « Le coup du pelotage, c’est pas du « non consenti » dans le sens où la fille n’est pas dans le corps, c’est lui qui sent, pas elle. »

        Euh…ouais…
        Alors imagine je prends ton corps et toi le mien. Je suis en face de toi et je fais des trucs pervers.
        Tu serais tranquille relax ?^^
        Justement c’est un peu plus qu’un véhicule un corps…C’est pas un machin qu’on prête, merde !!^^

        Bon enfin je comprends bien que là ça semble léger et mignon et tout ça.
        Mais de base le concept ne m’attire pas du tout, et il a une connotation dérangeante en moi.

      • Matt  

        C’est comme une possession en fait. La personne d’origine ne ressent peut être rien mais ça reste son corps, son intimité, une partie de son identité. A ce compte là tripoter quelqu’un dans le coma qui ne sent rien c’est parfaitement cool alors ?^^
        Argh, c’est juste tellement pas naturel comme délire que c’est super chelou à imaginer.
        J’aime pas…j’aime pas^^

        • JB  

          Je viens juste de commencer le film après avoir lu l’article (merci Kaori !), mais ces scènes (mutuelles) de « pelotage » se produisent alors que les personnages ne sont pratiquement pas conscients de ce qui leur arrive.

      • Matt  

        Tiens d’ailleurs dans le bon petit film d’horreur « la porte des secrets »‘ il est question de ça. Histoire de vaudou, d’une femme qui a volé des corps et une personne qui n’a rien demandé qui se retrouvent prisonniers dans un corps tétraplégique d’un vieux ne pouvant plus parler…
        Et c’est la glauquitude ! Surtout que ça finit mal.
        ça me met grave mal à l’aise ce concept.
        Et en film d’horreur ça marque !

        • Eddy Vanleffe  

          Film Génial que je me suis refait cet été!!

          • Tornado  

            Ah ouais. J’ai trouvé ça excellent aussi malgré la fin atroce ! 🙂

          • Matt  

            Ah mais j’ai bien aimé.
            Mais quand je regarde un film d’horreur je suis prêt à être secoué un peu.
            Mais voilà quoi, c’est complètement un truc horrifique pour moi ce concept. ça m’angoisse même quand c’est une comédie. Je me dis toujours du personnage « bon allez il récupère quand son corps ? c’est quand la fin ? » ^^

    • Chip  

      Je n’ai pas le même ressenti mais sur le principe c’est absolument fondé, et c’est complètement un concept horrifique.

  • Matt  

    J’ai aussi toujours trouvé que les personnages comme la Caméléon étaient des méchants mémorables et inquiétants parce qu’ils peuvent se faire passer pour d’autres gens. C’est un truc cool pour des récits d’espionnage, tout ça. Mais c’est encore différent car techniquement la vraie personne existe encore dans son propre corps. Ce n’est qu’un vol d’identité.
    L’échange de corps complet est carrément glauque pour moi^^

  • Tornado  

    Vendu ! 🙂

    Je me le suis procuré immédiatement après lecture de l’article (j’ai fait même pire : je me le suis pris avant de le finir ! 😅).

    Malgré ce qu’en dit JP je me demande si je peux le regarder tout de suite en famille. Ma fille va avoir 6 ans. Ça passera vous croyez ? (en plus elle pose 15 questions par tranches de deux minutes de film… 😞).

    @ Kaori : Tu as vu la TRAVERSEE DU TEMPS de Mamoru Hosoda ? Ce n’est peut-être pas du même niveau, mais dans le genre, j’avais adoré. Tiens je pourrais en faire l’article après tout…

    La BO : Ce genre de rock binaire speed, c’est vraiment pas mon truc. Mais dans le cadre du film, pourquoi pas ? (arf, pas sûr ^^)

    • Bruce lit  

      Aucun souci. Les deux peuvent voir le film.

  • Bruce lit  

    J’ai vu le film hier pour être synchro avec ton article Kao’-
    C’est un très beau film et une belle histoire d’amour assez pur, très romantique avec cette jolie notion que le destin peut-être changé.
    J’avoue m’être un peu ennuyé dans la 1ère partie. J’avais quasiment lu la même histoire en plus sombre dans CES JOURS QUI DISPARAISSENT. C’est plaisant, sans grande surprise.
    La deuxième partie, c’est du DONNIE DARKO en plus solaire. Mais je ne me suis jamais ennuyé, les décors sont effectivement splendides et les personnages très attachants. On l’attend tellement cette fin, le niveau d’implication du spectateur est à son maximum.
    La comparaison avec Miyasaki n’est pas non plus totalement hors sujet ; j’ai parfois pensé à CHIHIRO qui tente de retrouver son nom. Comme celui de nos héros qui tentent de retrouver l’identité qu’ils ont emprunté.
    C’est un très beau film mais qui m’a moins bouleversé que JE VEUX MANGER TON PLACENTA, mon gout pour le tragique l’emportant.
    La musique m’a un peu saoulé par contre.
    Merci pour cette découverte.

  • Jyrille  

    De toute l’équipe, tu es clairement celle qui devait écrire cet article. Merci Kaori, je partage pratiquement tous tes sentiments (parce que même si ce n’est pas mon film préféré, il a sa place dans une de mes listes personnelles).

    Après le visionnage je suis allé lire un ou deux articles et j’ai été soufflé tellement cet anime a un impact sur tant de gens. La preuve, qu’une sortie touristique faisant le tour des lieux est en place et marche du tonnerre. D’ailleurs bravo à Patrick pour son article, c’est un précieux complément au tien Kaori.

    Sinon, et bien oui, malgré le côté FREAKY FRIDAY (je viens d’en voir un autre, gentil, français, avec Stéphane de Groedt et la magnifique Louise Bourgoin, que j’ai vraiment bien aimé sans être follement original, L’UN DANS L’AUTRE), le film bascule soudainement et devient bien plus prenant et malin. Comme toi, j’aimerais que tout le monde autour de moi le voit. Et le meilleur, c’est que c’est mon fils qui m’en a parlé en premier, et que même sa soeur, qui l’a vu après moi, l’a trouvé super (elle est de plus en plus difficile je trouve, ce qui n’est pas un mal en soi).

    La BO : sympa, j’aime bien.

  • Jyrille  

    Ah et en plus d’avoir un chouette article, le titre est super !

    • Jyrille  

      Et sinon j’ai trouvé l’animation assez incroyable contrairement à Kaori. C’est plus celle du DA sur THE WITCHER que je trouve limite par exemple.

  • Matt  

    Sinon moi ça me fait réaliser comme je suis largué par rapport aux animes.
    Entre 2005 et 2015 je téléchargeais plein de séries pas sorties chez nous, j’achetais des DVD mangavideo, je découvrais plein de trucs.
    Mais il y a 20 séries qui sortent tous les 3 mois en fait, et j’ai fini par lacher l’actualité.
    Maintenant je suis bien paumé sur ce qui existe depuis 2015…
    J’aimerai au moins me mettre au parfum des sorties de longs métrages Les séries y’en a trop j’en peux plus (plein de merdes aussi certes, mais pas le temps de tout tester de toutes façons)

  • Kaori  

    @JB, Tornado et Jyrille : je suis flattée et touchée 🙂 *_*

    @JB : tu verras que Taki prend vite l’habitude, peut-être inconsciente, de se réveiller d’une certaine manière…

    @Jyrille : The witcher, je le mets dans la case « américaine » et du coup, je n’attendais pas l’excellence, contrairement à l’animation japonaise où je suis plus exigeante. Et je te renouvelle mes remerciements pour ce compliment. Contente que toute la famille ait adhéré !! Et merci pour le compliment sur le titre aussi 🙂

    @Tornado : je ne partage pas le point de vue de Bruce, ma fille de 9 ans ne l’a pas encore vu, mais parce que je savais qu’elle allait me poser 50 000 questions et que ça allait m’agacer… Bon maintenant, à 9 ans, c’est bon ^^ . Et merci pour le vote de confiance !

    @Bruce : Je n’ai toujours pas vu JE VEUX MANGER TON PLACENTA, mais comme tu dis, le côté dramatique, moi, c’est moins ma tasse de thé ^^

    @Matt : je n’arrive pas à mettre les deux événements (pelotage pendant un échange de corps et pelotage pendant un comas) au même niveau. Je n’arrive pas encore à me l’expliquer mais pour moi ça n’a rien à voir. Enfin si : il y a de l’abus de faiblesse, de la perversité, à profiter du comas d’une personne. Même pendant le sommeil, ça me dérange profondément. Mais pas là. C’est ça que je ne m’explique pas. Peut-être à cause de la réciprocité ? Mais je comprends tes réticences.

    Merci à tous pour vos retours en tout cas !

  • JP Nguyen  

    Heu, le titre de l’autre anime, c’est pas « JE VEUX MANGER TON PANCRÉAS » plutôt ?

    • Kaori  

      Si, c’est ça XD !!

    • Bruce lit  

      Purée…Ces lapsus…
      Ce soir avec ma kiné, je lui ai dis en avoir marre de cette luxure au lieu de luxation….

      • Matt  

        Voilà ce que c’est de lire du Garth Ennis tout le temps^^

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