Echoes (Pink Floyd en BD)

Interview Tony Lourenço

Un article de BRUCE LIT

1ère publication le 23/03/23 – MAJ le 02/01/23

Encore un article sur Pink Floyd ? Oui, mais cette fois-ci on revient dans le giron de la raison d’être de Bruce Lit : la BD.
Car pour la première fois, en France en tout cas, Roger Waters, David Gilmour, Rick Wright et Nick Mason sont les héros de l’histoire du rock la plus tortueuse : la leur.
Rencontre avec Tony Lourenço qui en cosigne le scénario aux éditions Petit à Petit.

Il est possible de commander la BD : ICI

Wish you were Pink
©Petit à Petit

Salut Tony ! Ta double identité ? 

Ah Ah, oui, je travaille en effet parfois sous pseudos, notamment « Nyt ». Mais la plupart du temps, je garde mes vrais nom et prénom : Tony Lourenço.
Je suis donc auteur et scénariste de BD. J’ai commencé en 2010 chez Vents d’Ouest (Glénat) et suis resté accroc ! J’ai eu plusieurs expériences depuis (dans l’humanitaire, le monde de l’entreprise, le théâtre…) et suis revenu à ce beau métier (pour y rester !) en 2017 aux éditions Petit à Petit.

Il s’agit de la première BD française complète sur Pink Floyd non ?

En effet, lorsque j’ai cherché à me documenter sur ce (vaste) sujet, j’ai trouvé beaucoup de sources sur de nombreux types de supports. Jamais en BD. Ce qui était plutôt rassurant !
Avec Thierry Lamy et Nicolas Finet (mes co-auteurs), on est fiers d’avoir traité la fabuleuse carrière du Floyd sous ce format. L’exploit de notre éditeur est double : Il démocratise Pink Floyd à travers la BD et les planches documentaires, tout en proposant un « objet » de qualité, j’entends par là un « beau livre ». La couverture, dessinée par Christopher, en est d’ailleurs l’impressionnant témoignage.


Comment es-tu arrivé sur ce projet ? Que voulais-tu y apporter ?

Chez Petit à Petit, les projets se montent souvent par l’échange. On essaie de faire coïncider les passions, les actus et les plannings de chacun ! Personnellement, Pink Floyd, c’était inévitable tant le groupe a fait partie de mon univers musical. Et c’est toujours le cas !

Je voulais à la fois y apporter mon point de vue de fan, confronter mon style scénaristique à l’œuvre et, pour être honnête, m’offrir presqu’un an d’intimité avec le groupe à travers mes recherches, pour finalement en apprendre plus sur mes idoles.

Un groupe légendaire superbement croqué par Gilles Pascal
©Petit à Petit

Le Floyd raconté en 28 chapitres, 14 chacun avec Thierry Lamy…Pourquoi cette répartition des taches ? 

On a fait d’une pierre deux coups. D’abord, simplement pour des raisons de planning. Ensuite, parce qu’avec Thierry, on se complète très bien. On se rejoint facilement sur les thématiques, sur l’approche… Je me régale toujours de ses scénarios. Le trio, avec Nicolas, va d’ailleurs frapper à nouveau…

Même pour un vieux Floydien aguerri, ton bouquin est assez bien documenté : on y apprend par exemple que le 1er projet de pochette pour Meddle était un gros plan sur l’anus d’un Babouin !

Merci. Oui, c’était le but. Pouvoir être lu à la fois par un néophyte, et par un fin connaisseur. L’importance des planches documentaires est aussi là : Entrer dans le détail. Apporter un complément d’information à la partie BD dans laquelle, bien sûr, on ne peut pas tout dire.

Pour l’anus de babouin, je me suis d’abord dit : « Tiens, elle est drôle cette anecdote, mais elle n’apporte rien au livre ». Puis, je me suis désavoué dans la seconde qui a suivi : si elle m’a fait marrer, elle en fera marrer d’autres. C’est aussi un peu le symbole d’une époque, une façon d’appréhender l’art et la com naissante fin 60’s, début 70’s. Ça souligne aussi le travail novateur du communiquant Storm Thorgerson et de son collectif de graphistes Hipgnosis. Leur influence sur Pink Floyd et le monde de la musique a été immense.

J’ai aussi appris que c’est David Gilmour qui a sonorisé Jimi Hendrix sur l’ïle de Wright !

Honnêtement, je l’ignorais aussi ! En effet, Pete Watts, l’ingé-son, n’ayant pu assurer sa presta, c’est Gilmour qui prit le relais ce jour-là. Avec le recul, tu imagines ? Le combo Hendrix-Gilmour, ça a de la gueule, non ?

Le talent de Will Argunas à résumer THE WALL en une planche.
©Petit à petit

Mis à part Roger Waters et Syd Barrett, les musiciens du Floyd ne sont pas très intéressants à représenter physiquement. Est-ce que ça été une difficulté pour ton équipe de dessinateurs ? Parfois, je t’avoue ne pas avoir reconnu du tout le groupe.

En effet, leur physique importe moins que leur musique.
Pour les dessinateurs, il n’y a pas eu de difficultés particulières sur ce point. L’idée est d’avoir des styles différents pour enrichir la qualité visuellede l’album. Des BD 100% réalistes auraient été ennuyeuses, et de toutes façons différentes, puisqu’il y a plusieurs dessinateurs/styles.
On est là sur des dessins semi-réalistes, ce qui laisse place à la liberté visuelle des dessinateurs/trices, et surtout à leur interprétation des personnages.
Pour les décors, j’avoue que la liberté est moins grande. Souvent un décor correspond à un chapitre et n’est donc vu qu’une fois. Il doit ainsi être visuellement fidèle aux résultats de nos recherches.


Gilles Pascal et Will Argunas figurent parmi mes préférés de cet album…

Ah, Ah ! Ça se confirme, tu as une petite tendresse pour les dessinateurs/trices plutôt réalistes !
Ils sont excellents, en effet. Honnêtement, je les aime tous. Chacun son talent, son style, mais le casting est de haut niveau. Et humainement, c’est parfait.

Le Floyd à St-Tropez!
©Petit à petit

Je ne m’attendais pas à me marrer sur un album qui raconte l’histoire du groupe le plus triste du monde. Pourtant Samuel Figuière m’a fait m’esclaffer en représentant Barrett et Gilmour coffrés à St Tropez par Galabru et De Funès !

C’était un pari scénaristique. J’avoue avoir eu un petit doute, vite levé par Nicolas Finet et Samuel. L’occasion était trop belle : De Funès, je suis fan. Galabru, j’adore. La série des gendarmes, c’est un trésor national. Ton « esclaffement » est une médaille.

L’album illustre très intelligemment les conflits en Waters et Gilmour. Vous mettez enfin des images sur le drame du Floyd !

Merci. Oui, ce bras de fer, est une histoire dans l’histoire. Un conflit qui a à la fois porté le groupe et causé sa perte. Il y a tout : leur égo, leur folie, leur vision de la musique, leur rapport au business, à l’industrie du disque…

Il fut un temps où Roger Waters était sympathique. Presque.
©François Gérard/ Petit à Petit

A peine parue, que votre Bd est déjà dépassée : Avec Waters qui enregistre de nouveau DARK SIDE OF THE MOON, ses interdictions de jouer dans toute l’Europe et ses déclarations pro-Poutine il y aurait eu matière à illustrer !

Ah, Ah ! Oui, il fallait bien s’arrêter à un moment. La deadline théorique est la mort de nos idoles… Rien que pour ça, ça valait le coup d’être « dépassés » ! On a été jusqu’au bout du bout : le dernier paragraphe sur l’Ukraine a été rédigé par Nicolas quelques heures seulement avant le bouclage. Trois minutes de plus et on sombrait dans la dystopie !

Te souviens-tu de ta découverte du groupe ?

Pas formellement. Ils m’ont eu à l’usure. J’ai été bluffé par une chanson, puis par une autre et ainsi de suite… À chaque fois le même sentiment : Quand j’écoutais du Floyd, je ressentais autre chose qu’avec les autres. À l’époque, j’écoutais de tout, je me cherchais musicalement. Mais avec PF, c’était dans le mille à chaque fois.
Je me souviens avoir étudié le texte de « The Wall » en anglais, au collège. Mais la vraie claque est arrivée après, avec Dark Side of The Moon (alors même que cet album est antérieur à « The Wall »).


Qu’est ce la musique de Pink Floyd a changé dans ta vie ?

Je ferais plutôt référence à la vie d’un pote, Antoine. Car le Floyd a eu (et a encore) un vrai impact émotionnel, intime sur sa vie. Je veux dire, au point de l’avoir bouleversée. Je ne m’étalerai pas ici. Pour comprendre, il faut lire le chapitre 12 de l’album, « au-delà de la mort et du réel ».

©Norbert Lucas

La BO du jour




48 comments

  • Surfer  

    Salut Bruce,

    J’ai passé commande à l’instant. Hâte de lire cette BD.
    Même si probablement je ne vais rien apprendre.

    Le gros plan sur l’anus d’un Babouin ! J’en avais déjà entendu parlé.😀

    Mais rien que pour la couverture qui est magnifique : cette BD mérite de trôner sur mes étagères 👍.

    De Funès et Galabru… je ne sais pas comment c’est amené mais je ne vois pas l’intérêt du truc puisque l’on a affaire, à priori, à une BD réaliste… On verra bien.

    La BO: Évidente

    • Bruce lit  

      Salut Surfer.
      Syd Barrett et Gilmour sont partis à l’aventure ensemble à St Tropez avant la formation du groupe dans leur prime jeunesse. Ils y font les 400 coups, ils ont quoi…à peine la vingtaine et se font coffre une nuit par les flics. Le livre choisit d’imager ce moment de manière fort drôle avec des icones de St Tropez.

      • Surfer  

        Merci Bruce, tout s’explique. Si c’est juste les flics qui prennent l’apparence de Funès et Galabru mais que l’anecdote est réelle…tout va bien 😉

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Bruce.

    En effet on pourrait dire encore un article sur les Pink Floyd, mais cette réalisation, comme le livre sur les PF et la France sort tellement de l’ordinaire, que la mettre en (sons) et lumière n’est que justice.

    Interview décontracté, cela se sent dans le style. Tony Lourenço me semble très sympa. Tout n’est pas dévoilé, et j’aime tes choix de planches.

    J’ai lu cet album, que je trouve extraordinaire. Loin d’être un simple vulgarisation en bd, le pavé est copieux à lire, mais surtout découpé en chapitre très intelligemment pensé. Les textes explicatifs viennent à merveille compléter et enrichir les 5 pages de BD qui précèdent. Beaucoup d’anecdotes mais aussi de document d’archive.

    Je dois avouer que même si les styles sont inégaux, la richesse des graphismes démontrent également la diversité des artistes et leur sensibilité différentes.

    Une manière ludique de lire dont l’éditeur petit à petit c’est fait une spécialité. J’ai enchainé avec le NINA SIMONE qui aussi, sinon plus, grandiose.

    Choix du morceaux adéquat, et très beau également.

    • Surfer  

      Le NINA SIMONE sera mien. J’ai vu qu’ils ont fait PRINCE 👍. Il sera mien aussi…une évidence 😉

    • Bruce lit  

      Merci Fletch’.
      j’avoue : je ne suis pas fan des bd bio où une kyrielle de dessinateurs font 5 pages et s’en vont. Je préfère lorsque un artiste se pose sur le livre du début à la fin. A ce propos, le Hendrix par Mezzo est juste exceptionnel. Mais la force de l’écriture est là et j’ai apprécié « d’assister » à des scènes toujours racontées, jamais visualisées.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Coup de coeur également pour le Hendrix par Mezzo même si un « peu trop » fourni et j’aurais apprécié 1 seul tome et pas deux. Mais c’est beau et passionnant (j’ai appris plein de trucs).

        On est d’accord, les dessins restent le support mais c’est la force de la narration qui rend cette docu-bd passionnante, les choix des moments à raconter également.

        Et puis format parfait (double pages) pour le rédactionnel : ni trop copieux, ni succinct. Pages aérées et les encarts bien choisis et lisibles surtout.

        Un parfait complément à l’autobio de Mason que je suis en train de terminer.

      • Surfer  

        J’ai le Robert Johnson de Mezzo qui est aussi exceptionnel, le Hendrix de sienkiewicz (une tuerie absolue) à lire en écoutant la bande son proposée.
        Celle de Hendrix est la meilleure bio en BD que j’ai pu lire. Et j’en possède pas mal👍😉

  • Alchimie des mots  

    très impressionné par le travail des éditions petit à petit qui propose plusieurs histoires biographique dans leur éditions.
    bel échange, merci

    • Surfer  

      Je découvre leur collection aujourd’hui…Ils vont me ruiner 😊

  • Jyrille  

    Très chouette interview qui apprend pas mal de choses malgré sa concision. Hors de question que je lise ça évidemment, pas parce que ça n’a pas l’air intéressant, mais parce que le sujet ne me touche pas. En y réfléchissant, j’ai très peu de bds de ce genre dans ma bibliothèque (beaucoup de Bourhis que j’adore par contre. Tiens d’ailleurs il faut que je me prenne le dernier en date sur la Brit Pop, c’est d’actualité avec nos dernières discussions). Celle sur Daho ne parle que de l’enregistrement d’un album, pas de toute la vie. Et puis il faut voir si les différents dessinateurs s’accommodent bien. C’est ce qui pêche dans ROCK STRIPS par exemple.

    Je ne l’ai pas vue, mais j’aimerais bien, car si c’est un bel objet, je pourrais la prendre pour un pote.

    Sinon je prépare ma vengeance tranquillement avec mon top 10 Genesis… ça va venir…

    La BO : super titre. Un de mes albums favoris du groupe (pas dur y en a trois que je garderai toujours, ma trilogie à moi : Meddle – Dark Side of the Moon – Wish You Were Here).

    • Bruce lit  

      Le BRIT POP de Bourhis est une excellente lecture même s’il vient troller THE WALL dans les pages 1979.
      J’ai un vrai souci : plus j’écoute PINK FLOYD et plus j’aime leur musique.

      • Tornado  

        « J’ai un vrai souci : plus j’écoute PINK FLOYD et plus j’aime leur musique. »
        Idem. Mon groupe phare depuis toujours.
        Je trouve tellement beau ce que le temps a fait à ce groupe et à Gilmour en particulier. Aujourd’hui on perçoit la place énorme qu’il sont en train de prendre dans l’histoire de la musique. Beaucoup ont essayer de les enterrer pourtant !

        • Jyrille  

          Moi c’est le contraire : je les ai beaucoup écoutés, ceux que j’aime, et désormais je crois bien que je ne pourrais plus écouter THE WALL en entier. Les trois que j’ai cités, aucun souci, mais les autres, à part peut-être le PIPER, ça va être compliqué. Surtout que j’ai tellement d’autres trucs à découvrir…

        • Bruce lit  

          Oui, à l’inverse de Waters qui a quitté les rivages de la décence, Gilmour vieillit dignement. C’est important pour moi.

      • zen arcade  

        Il y a quelques jours, ma plus grande rentre à la maison en me disant qu’une de ses amies lui a recommandé d’écouter Wish you were here. Elle me demande si j’aime et je lui réponds que non. Mais comme je n’aime pas rester sur ça, je me dis que je vais quand même réécouter l’album.
        Eh ben, rien de neuf à l’horizon, ça me fait toujours l’effet de regarder un truc mort conservé dans du formol.
        Je déteste.

        • zen arcade  

          Je ne sais pas si elle a écouté.
          On a initié récemment un jeu avec mes deux filles : chaque semaine on choisit un disque, on a une semaine pour l’écouter et ensuite on note l’album et chaque chanson en donnant ses impressions.
          Cette semaine, c’est Darkness on the edge of town de Springsteen.
          Je mettrai peut-être Wish you were here à l’honneur dans les prochaines semaines. Ca m’obligera à l’écouter plusieurs fois et peut-être que des écoutes répétées m’amèneront à réviser mon jugement.

        • Surfer  

          Une très belle initiative qui permet de partager de manière ludique la musique avec ses enfants 👍.
          A la maison, mes enfants viennent piocher dans ma collection et se passent les disques qu’ils veulent. Une autre manière de transmettre la musique. Ils connaissent maintenant les classiques.
          Mon fils est plutôt Rock et ma fille RnB / Soul.
          Concernant WISH YOU WERE HERE, l’album fait l’unanimité.

          Et mon avis, qui vaut que ce qu’il vaut, est que c’est l’un des albums le plus homogène et réussi du FLOYD. Autant sur MEDDLE évoqué plus bas, ÉCHOES sort du lot. Autant sur WYWH pratiquement toutes les chansons se valent et sont énormes 👍.

        • Bruce lit  

          Là tu trolles.
          Tu as tout à fait le droit de ne pas aimer Pink Floyd, mais dire que c’est du formol, c’est quand même très mal connaître le disque. Notamment, le solo démentiel de Gilmour ultraviolent de SHINE ON part VI.

          • Tornado  

            Je plussoie également ceux qui disent que la couverture est réussie. Je la trouve magnifique ! À tel point que je l’ai exposée chez moi en « tête de gondole ».

          • zen arcade  

            Je dis que c’est du formol parce que je trouve cette musique dévitalisée, comme une dent qui reste en bouche mais qui a été dévitalisée.
            La bouche n’a pas changé mais derrière, la dent est morte.
            C’est l’effet que ça me fait.
            Je trouve cette musique clinique dans son ultra-précision. Je comprends que ça plaise mais moi, j’ai besoin d’un peu de bordel, de trucs qui dépassent pour sentir un peu de vie dans ce que j’écoute. Et c’est pour ça aussi que par exemple je préfère mille fois un faux-raccord poétique chez Godard qu’un film de Kubrick ultra-maîtrisé mais qui m’emmerde.
            Pour ce qui est du solo de Gilmour, je te dirais que je n’ai jamais écouté du rock pour entendre des solos. Autant je peux prendre un pied pas possible en écoutant des solos de jazz, autant quand j’écoute du rock, c’est rarement ça qui m’intéresse.

    • Surfer  

      Salut Cyrille,

      Hâte de te lire sur GENESIS 👍. J’ai 4 albums du groupe:

      SELLING ENGLAND BY THE POUND (vinyle)
      THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY (double vinyl)
      WE CAN’T DANCE (cd)
      WIND & WUTHERING (cd)

      Je suis curieux de voir si ton top 10 contient des extraits de ces albums 😉. J’ai cru comprendre que tu es fan du groupe. Tu es donc un expert 👍

      Me concernant, je suis un peu plus familier avec le FLOYD. Je dois avoir leur discographie quasi complète 👍. Et pour mes albums préférés en double ( dans la version Vinyle et cd)

      Sinon tu as bon goût « THE DARK SIDE OF THE MOON » est l’album parfait 👍

      • Jyrille  

        Salut Surfer, oui mon Top 10 sera centré sur le Genesis des années 70, il comportera forcément des titres de SELLING et THE LAMB. Merci de me mettre la pression, il faut que je me bouge ! 😀

    • Bruce lit  

      Là tu me surprends un peu quand même.
      San Tropez est un titre très très anecdotique.

      • Jyrille  

        Pas pour moi : c’est un exercice de style, très court, très connoté tant dans la forme que le fond et pour Pink Floyd, c’est de l’inédit, c’est quasiment unique. Surtout que le reste de l’album ne ressemble pas du tout à ça. C’est pour ça que je l’aime autant, c’est une récréation qui casse tout ce qui pourrait amener à croire que ces types ne sont pas normaux, trop mystiques et sérieux.

        • Surfer  

          Je suis assez d’accord, j’aime SAN TROPEZ pour les mêmes raisons que Cyrille.
          Mais Bruce n’a pas tort non plus. Lorsque que l’on a le monument ECHOES dans le même album…tout autre morceau devient anecdotique

  • JB  

    Très belle interview. Je vois sur Bédéthèque que l’auteur est aguerri aux BD biographiques. En plus, sur un groupe, ça titille ma nostalgie des albums Artima dédiés aux Beatles et au Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.
    Je ne connais pas les Pink Floyd en dehors du film The Wall (et encore, je n’en garde en mémoire que la fameuse séquence éponyme), mais leur découverte via des chapitres assez diversifiés graphiquement peut m’intéresser 🙂

    • Surfer  

      « En plus, sur un groupe, ça titille ma nostalgie des albums Artima dédiés aux Beatles et au Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. » 👍

      J’ai cette double BD Artima sur Sgt Pepper’s …Acheté à l’époque.
      Dans mon souvenir, le comic prend beaucoup de liberté par rapport au concept Album. L’histoire n’a pas grand chose a voir !

      • JB  

        Il me semble que le comics adapte le film avec les Bee Gees (que je n’ai pas vu)

        • Surfer  

          Pas vraiment non.
          Mon édition Artima qui est une intégrale constituée des 2 comics sur les Beatles. Le premier est une bio du groupe. Le 2ème est une histoire librement inspirée du concept Album Sgt Peppers. Les Bee Gees y font une apparition effectivement.

  • Présence  

    Même pour un vieux Floydien aguerri, ton bouquin est assez bien documenté : sacré compliment venant de toi !

    David Gilmour a sonorisé Jimi Hendrix sur l’ïle de Wright : étonnant.

    Ton équipe de dessinateurs : 28 dessinateurs pour 28 chapitres ?

    • Fletcher Arrowsmith  

      27 dessinateurs différents en fait. Toru Terada dessine 2 chapitres

    • Bruce lit  

      Entre Gilmour et Wright, c’est une histoire d’amour éternelle…

  • Tornado  

    Dès que j’ai vu le bouquin sur les étals de la Fnac, en novembre dernier, j’en ai parlé à Bruce. Au départ, aucun de nous deux n’était intéressé !
    Puis on me l’a offert à Noël. Je l’ai lu d’une traite et j’ai vraiment aimé, en apprenant des choses alors que je ne m’y attendais pas (le fait que Gilmour sonorise Hendrix au festival mythique de l’île de Wight par exemple).
    C’est vraiment bien fait, du très bon boulot, même si je n’aime pas du tout le style de certains dessinateurs (ces fameux dessins de BDs pour adultes qui semblent faire exprès de ne surtout pas être bien faits parce que sinon c’est de la BD pour les enfants…), où l’on ne reconnait absolument pas les personnages. C’est tout bête mais j’ai vraiment apprécié les passages où l’on reconnait bien les membres du groupe (exemples très bien choisis dans l’article). C’est tout de suite beaucoup plus immersif.

    Pour ce qui concerne la musique de Pink Floyd, j’ai entièrement réécrit mon article sur l’album WISH YOU WERE HERE et je l’ai envoyé à Bruce, il y a un moment à présent (il n’est pas encore publié sous sa nouvelle forme).
    En voyant certaines réactions d’agacement face au groupe, j’ai l’impression que ça va peut-être en exaspérer plus d’un, mais j’avais vraiement envie de le refaire. Je l’ai entièrement réécrit, du début à la fin, en changeant même la plupart des scans. C’est un tout nouvel article, même si le fond et la forme restent les mêmes. J’ai notamment enrichi toute la dernière partie où je parle des rapports entre le disque, la BD et le cinéma.

    Et j’ai également ajouté un passage (spoiler ! 😀 ) où je compare PIPER AT THE GATES OF DAWN à WISH YOU WERE HERE parce que j’en peux plus d’entendre les sempiternelles litanies comme quoi Barrett c’est le top et que PF c’est de la daube commerciale à partir de DSOTM. C’est une hallucinante connerie de croire ça. En lisant attentivement les coulisses des albums, voilà ce que l’on apprend : Pink Floyd a toujours été interéssé par les titres longs et propices aux improvisations. Toujours, même du temps de Barrett où ils jouaient en concert ASTRONOMY DOMINE et INTERSTELLAR OVERDRIVE et non ARNOLD LAYNE et SEE EMILY PLAY. Ce sont les producteurs qui leur mettaient la pression afin qu’ils sortent des chansons courtes pour vendre des singles. Barrett s’est exécuté et a écrit des chansons courtes uniquement sous cette pression commerciale. Croire, donc, que PIPER AT THE GATES OF DAWN est moins commercial que WISH YOU WERE HERE, c’est être totalement, absolument et définitivement à côté de la plaque…

    • Jyrille  

      Je ne me souviens plus de ton article sur WYWH, et du coup je ne vais pas le relire car je trouve ton initiative très intéressante. Je suis donc curieux de lire ta nouvelle mouture sachant que j’adore cet album.

    • zen arcade  

      Je crois qu’il serait plus sain de considérer que The piper at the gates of dawn et le reste de la discographie sont les produits de deux groupes distincts, dont le second est une émanation du premier mais sous une toute autre forme qui ne nécessite pas la comparaison.
      Ce qui est peut-être dommage, c’est que le groupe n’ait pas changé de nom après le départ de Barrett, un peu comme Joy Division qui devient New Order après le suicide de Ian Curtis et qui entérine le passage à autre chose.

      Dans tous les cas, je suis curieux de lire la nouvelle mouture de ton article et j’espère qu’elle pourra contribuer à lever les résistances que je ne parviens toujours pas à évacuer par rapport au Pink Floyd post-Meddle des 70’s.

      • Tornado  

        Non mais alors je ne suis pas d’accord du tout et pour moi c’est absolument faux.
        Comme dit plus haut, lorsqu’on lit de près le parcours du groupe, il a TOUJOURS été question, des débuts de 1965 à au moins l’album ANIMALS de 1977, de jouer de longs morceaux psychédéliques et d’improviser sur scène dans des versions souvent à rallonge.
        Syd Barrett était totalement inféodé à cet exercice et tous ceux qui ont suivi l’évolution du groupe le confirment : S’il était resté sain d’esprit et qu’il était resté dans le groupe, Syd aurait épousé la même direction. Quand on regarde le concert de Pompeï de 1972, on a une idée de ce que le groupe est resté depuis ses débuts : La même chose qu’à l’UFO en 1966 : C’est-à-dire un groupe qui joue de longs morceaux psychés sous des light-shows. Ça n’a pas bougé d’un yota. Le Pink Floyd de 1966 et celui de 1972, c’est le même. La seule chose qui rend PIPER différent, c’est la présence de chansons courtes, qui comme je le disais étaient imposées par la prod. Certes, c’est Barrett qui gère, mais dans la suite de la discographie du groupe, tout s’est toujours déroulé selon le même processus : Il y en a un qui se dévoue pour écrire. Et quand le songrwitter s’en va, il y a un passage de flambeau qui s’effectue naturellement. Bref : Pink Floyd, c’est le même groupe qui évolue pendant trois décennies. Mais c’est bel et bien exactement le même groupe.

        • zen arcade  

          C’est pas grave, mais je ne suis pas d’accord.
          Ce n’est pas qu’une question de courts ou de longs morceaux. Pour moi, la singularité du PF version Syd Barrett par rapport à ce qui a suivi est ailleurs.
          Ce qui relève du surréalisme, de la fantasy à l’anglaise, du rapport aux contes, ce qui donne à Piper at the gates of dawn un côté faussement enfantin et son atmosphère si particulière qui combine une espèce de candeur d’un côté avec d’impressionnantes dissonances de l’autre, en gros tout ce que j’aime dans cet album, tout cela disparaîtra après l’éviction de Barrett.

          • Tornado  

            Cette alchimie que tu décris est un accident généré par le travail en studio et les directives de la production. J’adore cet album, et il est éffectivement unique en son genre. Mais le groupe, lui, reste le même. En concert, le groupe, avec Barrett, jouait des versions d’INTERSTELLAR OVERDRIVE et d’ASTRONOMY DOMINE qui dépassait la 1/2 heure. Il ne jouait pas THE SCARECROW ou MATHILDA MOTHER.

      • Bruce lit  

        Tu fais un grand saut dans le temps.
        Ian Curtis meurt en 1980. Barrett part en 1968. Le rock est encore dans son enfance, ce recul que tu demandes, personne ne l’a. La priorité est aux groupes et on a tenté de garder Barrett coûte que coûte. Ils ont même tenté la formule Beach Boys avec un compositeur qui reste à la maison.
        Légitimement, Waters est le cocréateur du groupe. Il n’y a donc pas lieu d’en changer. Et ils ont bien fait.
        Car l’histoire montrera que ce nom est plus fort que ceux qui le composent.

        • Tornado  

          Sans compter que le groupe s’est construit sur ce départ de Syd Barrett. WISH YOU WERE HERE et THE WALL sont les deux albums qui pleurent la perte de l’ami. C’est une continuité qui fait sacrément sens. Plus tard Gilmour chantera aussi le départ de Waters.

        • zen arcade  

          Non mas fondamentalement, je me fiche un peu qu’ils aient changé de nom ou pas.
          Je disais juste qu’un changement de nom aurait évité certaines postures de fans dans un sens ou dans l’autre (d’un côté, ceux qui ne jurent que par Piper et de l’autre, ceux qui n’y voient que les débuts gênants d’un groupe qui ne deviendra grand qu’après).
          Après, du point de vue du groupe, s’ils ont estimé qu’il ny avait pas à changer de nom, c’est très bien ainsi.

          Bon sinon, j’ai encore réécouté Wish you were here hier soir et je pense qu’il faut que je me résigne à considérer que cette musique n’est pas du tout faite pour moi.
          D’autant plus que j’ai enchaîné avec le Tago Mago de Can et que, là, comme à chaque écoute, c’est l’extase totale.
          Dans mon parcours musical, Can est tellement plus important que Pink Floyd…

          • Tornado  

            CAN, j’ai beau essayer d’y écouter de temps en temps, à chaque fois ça me fait le même effet : Ça ressemble aux boeufs qu’on faisait avec mes potes quand on savait pas encore jouer et qu’on était bourrés. De longs jams portnawak absolument inécoutables. Poubelle à excréments (je ne parle que pour moi, évidemment).

          • zen arcade  

            Voilà qui confirme une fois de plus nos approches très différentes par rapport à la musique. 🙂
            Je ne suis pas loin de penser que Tago Mago de Can est l’album majeur des années 70. Et je pense également que l’héritage de Can dans la musique qui a suivi les années 70 est le plus important de tous, bien plus que celui de Pink Floyd, quelques qualités que l’on puisse trouver à la musique du groupe.
            D’ailleurs, pour moi, les deux groupes les plus importants des années 70 en terme d’influence sont deux groupes allemands : Can et Kraftwerk.

  • Eddy Vanleffe  

    Je dois déjà avoir dit un jour avoir totalement passé à coté de Pink Floyd, comme Genesis, Supertramp, et d’autre groupes super célèbre, je n’ai aucun CD d’eux à la maison..
    J’avais WISH YOU WERE HERE en cassette au lycée et ma famille avait UMMAGUMA
    Careful with that axe Eugene est un de mes morceaux qui me fait le plus rire et je l’adore….

    Mais voilà la musique planante, ne me passionne pas, je m’y emmerde vite en fait…
    J’adore aussi le morceau Brain Damage

  • Tornado  

    Hé ! vous avez vu ? Le même duo d’auteurs vient de sortir une BD sur Led Zep dans la même collection. Je viens de me la commander.

    • Bruce lit  

      Oui.
      J’hésite à me lancer. Je n’ai jamais aimé ce groupe.

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