Interview Fabien Toulmé
Un échange sous le signe du F proposé par de FLETCHER ARROWSMITHEntre Fabien Toulmé et moi c’est clairement une histoire de rencontre. Quatre au total. Au-delà du partage du plus beau prénom du monde et un gout certain pour une certaine pilosité faciale, discuter avec Fabien Toulmé met en évidence de manière ludique comment la bande dessinée permet de s’ouvrir au monde, en allant au contact des femmes et des hommes qui font notre planète. Les récits de Fabien sont tous empreints d’humanité avec un trait, faussement simple, qui va à l’essentiel en nous touchant au cœur. Que cela soit sur des fictions (LES DEUX VIES DE BAUDOUIN, SUZETTE) des récits de vies extraordinaires (L’ODYSSÉE D’HAKIM) ou bien ordinaires (EN LUTTE), Fabien Toulmé n’oublie jamais de donner la parole aux gens du quotidien. D’ailleurs avec sa première bande dessinée, CE N’EST PAS TOI QUE J’ATTENDAIS, c’est sa propre vie et celle de sa famille qu’il mettait en scène.
Je l’avais rencontré à cette occasion au festival Internationale de la BD d’Angoulême en 2015. 8 ans après c’est pour INOUBLIABLES, qui a fait l’actualité en septembre que nous avons pu, entre deux dédicaces, tailler une bavette sur sa dernière œuvre, son parcours et son travail. Et bien que nous soyons voisins, Fabien Toulmé reste aussi insaisissable que Totoro. Et c’est donc le plus naturellement du monde avec toute la gentillesse qui le caractérise, qu’il m’a proposé de compléter nos échanges par l’envoie d’un fichier audio, technique qu’il maitrise au plus haut point, héritage d’une autre vie.
Peux-tu nous expliquer la genèse d’INOUBLIABLES ?
Au tout début, c’est au moment de L’ODYSSÉE D’HAKIM, je sais que je suis dans un moment où j’ai très envie de travailler sur le recueil de la parole et sa retranscription en BD : de quelle façon on interviewe et écrit sur la base de cette parole ? Comment on la met en scène ? J’avais alors lancé un appel à témoignage sur les réseaux sociaux sans trop savoir au départ ce que je voulais en faire en disant si vous avez des histoires de vie et que vous voulez me les raconter envoyez moi un petit mail. J’avais un stock d’histoires et la possibilité éventuelle de travailler dessus. C’est au départ resté de côté ayant déjà bien œuvré sur le travail sur la parole avec L’ODYSSÉE D’HAKIM. Quelques années plus tard, Frédéric Niffle, éditeur chez Dupuis et rédacteur en chef du Journal de Spirou me contacte car il souhaitait pour le Journal de Spirou que je fasse une série sur des portraits de société, sous le format d’une page par numéro. J’ai commencé à travailler sur cette demande mais cela ne me convenait pas car je suis quelqu’un qui a besoin de développer les histoires même si dans le cas d’INOUBLIABLES ce sont plutôt des nouvelles qui restent assez denses. En tout cas une seule page ce n’était pas possible. C’est à ce moment-là que j’ai repensé à toutes les histoires collectées lors de mon appel à témoignages.
Comment as-tu sélectionné les 6 premiers récits inoubliables publiés dans ce premier tome ?
Par rebond. Le tout premier c’est l’histoire des parents de Béatrice, la jeune femme brésilienne qui raconte l’histoire d’amour de ses parents. C’était l’époque où cela n’était pas encore complètement défini dans le format. Du coup dans l’exploration d’un format de publication il y avait un numéro du magazine Spirou qui était consacré à la Saint Valentin. C’était l’occasion de me tester sur ce numéro. J’ai pioché dans cette histoire. Puis j’ai avancé au coup par coup, au coup de cœur mais aussi en réfléchissant à comment les histoires vont fonctionner les unes par rapport aux autres. Je voulais une variation dans les émotions sans savoir vers quoi on va aller. Et puis des récits qui disent quelques choses de nous, des histoires extraordinaires puisqu’elles sortent de l’ordinaire à partir du moment où elles sont vécues par certains et pas par d’autres. Mais à la fois elles sont très ordinaires étant des histoires de nos vies. On aurait tous pu se retrouver dans ces situations.
T’es-tu fixé des interdits ? Des lignes à ne pas franchir ?
Si je m’en suis fixé, je ne m’en suis pas rendu compte. C’est plutôt est ce que l’histoire me plait ? Est-ce que j’ai suffisamment envie de me plonger dedans et ses personnages ? Après est ce que je raconterais l’histoire de gens dont je ne partagerais pas du tout le point de vue ? Cela se pose surtout dans la dernière histoire de INOUBLIABLES sur Grégory. Mais finalement c’est plutôt l’empathie qui me guide, plus que l’interdit.
Certaines histoires d’INOUBLIABLES comme celle de Grégory justement auraient pu faire l’objet d’un album à part entière comme le fut l’ODYSSÉE d’HAKIM par exemple ou encore EN LUTTE. N’as-tu pas été tenté d’approfondir ?
Non car c’est un autre exercice que L’ODYSSÉE D’HAKIM et EN LUTTE. Il y avait réellement l’idée de portraits de société, en dialogue comme histoire. D’ailleurs sur le tome 2, j’ai encore plus envie de travailler sur les correspondances de ces témoignages. Il y a en effet des récits plus denses que d’autres, qui se développent sur plus de temps. Il est possible à contrario que si je reçois une histoire tellement prenante et marquante que je puisse la raconter dans une bd à part entière.
Peu le savent, sauf s’ils ont lu ton premier album, mais avant d’être un auteur de bande dessiné , tu étais ingénieur. Comment passe-t-on de l’un à l’autre dans ce qui peut sembler un choix surprenant ?
La racine de tout cela se trouve dans l’enfance. C’était un de mes premiers souhaits de métier de devenir un auteur de bande dessinée, dessinant tout le temps et lisant énormément de bd. Puis après en grandissant il y a plein de parasitage intérieur et extérieur qui viennent brouiller cette idée pour son avenir. C’est classiquement au moment du lycée, quand il a fallu choisir une orientation. J’avais des bonnes notes en science ce qui a généré un écho général de mon entourage, amis, professeurs, famille qui me font comprendre que la bonne solution est un métier un peu conventionnel qui mettrait en valeurs mes forces, donc les sciences. La condition d’un auteur de bd n’est pas forcément confortable notamment les revenus. D’un côté la sécurité était quelque chose qui ne passionnait pas forcément mais était un chemin réconfortant et douillé, et de l’autre côté (la bd) c’était plus risqué sans avoir la certitude que j’avais le talent pour faire cela. On passe de l’un à l’autre en constatant que ce chemin douillet et confortable est pénible parce qu’il ne ressemble en rien à ce que je suis. Dans ce que je faisais il y avait finalement peu de place pour la créativité, pour la liberté, plus pour des relations hiérarchiques et de la compétitivité. Ce n’est pas mauvais dans l’absolue mais ce n’était pas comme cela que je souhaitais fonctionner. J’avais besoin de liberté, de créativité, de faire ce que je voulais quand je voulais, de ne pas refaire les mêmes choses sans arrêt. D’où le fait d’arrêter de faire un métier qui ne me convenait pas du tout surtout qu’il me restait de nombreuses année avant la retraite. Un matin je me suis levé, je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme cela et la décision de changer d’orientation a été prise du jour au lendemain.
Et du coup y a-t-il des réminiscences de ton parcours d’Ingénieur dans ta façon de travailler ?
Alors oui même si je ne sais pas vraiment si cela est lié à mon parcours d’ingénieur ou à ma nature, car je suis déjà assez rigoureux et organisé. J’aime avancer de manière structurée dans ce que je fais. Dans le domaine de l’ingénierie il y a un poste qui m’a marqué, celui que j’ai fait le plus longtemps d’ailleurs. C’est expert dans le domaine de la construction. Il fallait rédiger énormément de rapports en s’enregistrant vocalement pour répondre à la demande. J’ai appris à structurer mes rapports, ce qui revenait en fait à raconter des histoires. Le fait de dicter quelque chose est un exercice de l’esprit un peu particulier car au fur et à mesure il faut improviser en dictant bien ce que l’on a déjà préparé en amont. Je reproduis dans mes scénarios de bandes dessinées cette gymnastique de l’esprit. Je dirais donc la rigueur et l’écriture.
Sur l’ensemble de ton œuvre, on constate un parti pris sur la couleur, bichromie le plus souvent, et cela dès ton premier album, CE N’EST PAS TOI QUE J’ATTENDAIS. Peux-tu nous en dire plus ?
Déjà un gout pour une palette de couleurs limitée. J’aime beaucoup ce genre de narration. Et aussi une limite technique. Je ne sais pas faire plus de couleurs. Sur LES DEUX VIES DE BAUDOUIN c’est un choix différent car je souhaitais retranscrire les couleurs des lieux traversés par le personnage, donc je m’étais orienté sur un autre type de colorisation en faisant appel à une coloriste. Finalement Je travaille plus la lumière que la couleur.
Comment fais-tu le choix de la couleur ou du ton dominant ?
C’est beaucoup lié à l’ambiance que je veux donner. C’est un peu compliqué à expliquer car c’est de l’ordre de la sensation. Parfois c’est de la douceur, ou sinon quelque chose de froid ou de chaud. Par exemple si on prend l’histoire de Kevin dans INOUBLIABLES qui se passe au Rwanda, j’ai eu spontanément des images qui me sont venues en vert et en orange. Si je devais explorer un peu plus loin c’est surement lié dans mon imaginaire, à la végétation luxuriante que l’on peut trouver dans ce type de région. L’orange ….peut être la couleur de la terre !
Et quand tu as plusieurs histoires dans ton album ? Je pense notamment à INOUBLIABLES avec 6 récits et EN LUTTE qui en comporte 3.
C’est la même chose mais avec en plus une réflexion sur l’articulation des histoires afin de ne pas avoir deux histoires qui se suivent avec des couleurs similaires. Il faut que cela tranche.
Depuis LES DEUX VIES DE BAUDOUIN, ton œuvre est particulièrement marqué par des récits qui nous font découvrir le monde. Alors Fabien Toulmé est-il le guide du routard de la bd ?
Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est que j’aime voyager. Quand je dessine je suis plongé dans l’univers que je raconte. Après j’imagine qu’assez instinctivement si j’aime me balader dans la vraie vie alors je fais de même avec mes personnages que je balade dans divers endroits. Il y a beaucoup d’inconscient quand on raconte des histoires, le fait d’avoir envie de voyager avec mes personnages. Et pourtant je me rends compte là en discutant avec toi, que dans ma prochaine fiction il n’y aura pas de voyage, tout comme dans CE N’EST PAS TOI QUE J’ATTENDAIS. Le voyage c’est une façon de mettre ses personnages dans un endroit où on n’a pas de repère. C’est l’occasion de mieux se découvrir soi même et voir comment amener une réflexion interne du personnage, qui doit s’adapter, pour le faire évoluer vers une autre étape de sa vie.
L’ODYSSÉE D’HAKIM, EN LUTTE, INOUBLIABLES, ces bds reportage ont en commun d’aller à l’écoute des autres et surtout de population en difficulté. Tu donnes l’impression que ces rencontres, ces voyages tu les avais en toi depuis longtemps et que c’est l’ODYSSEE D’HAKIM qui a été un déclic. N’est-ce pas parfois trop dur d’entendre ces femmes et ces hommes qui se battent au quotidien pour vivre voire survivre même ?
Je n’essaie pas du tout de gratter le côté misère des gens que j’interview. C’est plus partager leur existence et pour cela j’ai besoin d’être en empathie avec eux, notamment lors de situations complexes. Donc non ce n’est pas trop dur. Je suis quelqu’un de curieux, avec une envie de diffuser ces histoires et ces situations, de les faire connaitre. Un peu comme les psychologues qui reçoivent toute la journée des moments de vies pas faciles. Cela fait partie du travail. Ils le font car il y a un goût pour l’analyse, pour l’aide.
Tu personnifies tes personnages en les pré nommant en premier lieu. Leurs prénoms sont ce qui les caractérise. Es-tu quelqu’un de plutôt sociable, dans l’empathie ?
Je dirais oui. Je préfère les gens quand il n’y a pas trop d’un coup. Les dynamiques de groupe me plaisent moins que celles individuelles.
Faut-il un temps d’acclimatation avant que tes héros du quotidien acceptent de se livrer ?
J’imagine que oui, mais en fait dès le début, avec le temps il y a une décontraction naturelle qui fait qu’ils se livrent de plus en plus. Après c’est tout le travail d’écriture d’essayer d’homogénéiser l’ensemble. Mais j’arrive à mettre les gens à l’aise donc cela se passe bien.
Tu fais la rentrée 2023 avec le premier tome d’INOUBLIABLES. J’en déduis qu’il y aura une suite ?
Évidemment. C’est bien prévu.
De même pour LES REFLETS DU MONDE (EN LUTTE étant le TOME 1) ?
Je termine en ce moment le tome 2 de REFLETS DU MONDE qui sera consacré au travail. Le premier tome était sur les luttes et l’engagement, où je me suis déplacé à trois endroits pour faire des rencontres de femmes et d’hommes qui essayent quelque chose de plus global et ce que cela nous dit de nous. De la même façon pour le tome 2, j’ai voyagé dans 3 pays, j’ai rencontré des gens qui travaillent de manière différente. On est dans un moment de changement drastique, notamment dans le monde du travail. C’est assez flagrant.
Le premier tome des Reflets du Monde, EN LUTTE, trouve ses origines de manière assez particulière à Beyrouth. Tu participes aussi à des reportages vidéo ou des interventions dans le cadre scolaire. Qu’est-ce que cela t’apporte en plus de ton activité de dessinateur.
Alors en ce moment j’en fais moins malheureusement. Mais l’idée est de ne pas refaire sans arrêt la même chose. J’adore dessiner et la bd mais il y a quand même quelque chose de répétitif. C’est donc un moyen de casser cette routine en changeant de sujet, de format. Puis voyager permet de varier mes activités et de renouveler l’envie.
Pour l’instant avec LES DEUX VIES DE BAUDOUIN et SUZETTE, on reste sur uniquement deux romans graphiques fictionnesques. As-tu une envie d’y revenir ?
Tout à fait et c’est en cours.
Sinon, gardes-tu ta fameuse barbe uniquement pour que l’on continue à te reconnaitre dans tes ouvrages ?
Alors non et figure- toi que j’ai la barbe depuis très longtemps, surement depuis que ses premiers poils ont commencé à pousser. Je m’y suis habitué. D’ailleurs la seule fois où je l’ai rasée cela m’a fait très bizarre, comme dans le film LA MOUSTACHE d’Emmanuel Carrère avec Vincent Lindon. Donc je la laisse. C’est un choix esthétique sans lien avec la bande dessinée.
Pour la BO je laisse la place à un troisième Fabien :
Le naturalisme de la vie de tous les jours et la BD-reportage n’étant pas du tout dans mes plans (mon métier nécessite au contraire que je passe à autre chose lorsque je recherche du divertissement), je me suis davantage intéressé ici aux choix d’orientation, qui me parlent (je voulais moi aussi être auteur de BD quand j’étais enfant, tout comme mon fils aujourd’hui), à la manière de concevoir les couleurs, qu’aux sujets en eux-mêmes.
ITW très enrichissante.
Ah dessinateur de BD… la triste réalisation que c’est un boulot précaire ou il est super dur de percer et qu’il faut cumuler 3 jobs pour s’en sortir t’a frappé aussi ?
Bonjour à tous les deux.
J’ai de bonnes relations avec Fabien Toulmé. Je ne me suis pas senti aborder la question de la précarité des auteurs de bandes dessinés, bien que je sois au courant et que je suive ce dossier.
Oui son parcours est intéressant, surtout ce qu’il en fait. Désormais c’est une activité qui va au delà de la production d’un objet avec beaucoup de rencontre, de déplacement mais aussi des interventions en milieu scolaire.
J’ai un cousin qui serait d’accord avec toi pour votre prénom commun. Chouette interview, on apprend plein de choses et on sent dans ses réponses que Fabien Toulmé aime le partage et les échanges. Beau boulot Fletcher.
J’essaierai sans doute une de ces bds un de ces jours, je suis tombé sur un autre auteur qui fait ce genre de choses mais de la même façon je n’ai pas essayé.
La BO : j’ai beaucoup aimé le film PATIENTS mais je n’ai jamais accroché à cette musique. Ici, c’est pareil, je trouve ça plutôt insupportable en fait.
Merci Cyrille pour ton retour.
Fabien est en effet très abordable, adorable et oui il aime partager. J’aurais bien aimé l’avoir comme intervenant en classe.
Pour la BO, je joue à la fois sur le prénom Fabien (qui est celui de Grand Corps Malade) mais aussi sur les mots qui voyagent, à la rencontre des autres…. comme Fabien Toulmé finalement.
J’ai longtemps hésité entre plusieurs titres, mais c’est un artiste qui me parle (vu deux fois en concert) même si je sais qu’ici, c’est très peu votre came. L’occasion de porter ses préférences et ses goûts.
C’est exactement le but, de partager nos goûts, ta BO est donc très bien choisie (mais ne me convainc toujours pas personnellement 😉 )
C’est super de pouvoir ainsi découvrir les coulisses de cette bande dessinée que j’ai beaucoup appréciée.
Merci pour les questions sur la genèse de l’œuvre, sur la sélection des récits et sur l’empathie éprouvée pour Grégory.
D’ingénieur à bédéiste : une sacrée reconversion professionnelle !
Et du coup y a-t-il des réminiscences de ton parcours d’Ingénieur dans ta façon de travailler ? – La question que je n’aurais jamais pensé à poser et générant pourtant une réponse passionnante. La question sur la couleur parfaite également.
Aller à l’écoute des autres et surtout de population en difficulté : c’est exactement l’impression que m’a laissé la lecture de Inoubliables.
La question sur la barbe est parfaite pour conclure cette interview si intéressante.
Content de voir que l’itw t’apporte des compléments à ta lecture et ton article d’hier.
La question sur la couleur cela fait un moment que je voulais lui poser. Pour les autres j’en avais déjà discuté certaines avec lui, notamment lors de ma première rencontre à Angoulême à l’occasion de CE N’EST PAS TOI QUE J’ATTENDAIS.
Une interview pas du tout barbante si je m’en refaire à ta dernière question.
Au contraire, elle me permet de mieux cerner un de mes auteurs préférés actuel. J’en suis d’autant plus impatient de découvrir cette histoire entre ce papier et celui de Présence d’hier.
J’apprends donc que Fabien Toulmé a renoncé à une profession bien rémunérée pour risquer sa vie à l’illustrer. Le sachant papa d’une petite fille trisomique, mon respect pour lui n’en est que décuplé.
Mille mercis pour avoir franchi cette barrière d el’interview.
La BO : l’homme est sans doute sympathique, mais je déteste la musique de Grand Corps Malade, sa voix, ses intonations, ce truc hyper-pesant.
Le seul interêt artistique à mes yeux de ce gars est d’avoir persuadé Renaud à signer un très beau
disque au moment de son retour.
Merci d’être passé. Je pense en effet que ses derniers albums devraient te plaire, connaissant ta sensibilité et ta fibre sociale.
Il me tarde quand même de retrouver Fabien Toulmé sur des projets plus romanesques même si je me laisse à chaque fois emporter par ces récits d’hommes et de femmes ordinaires.
Ma série de BO plaisant au boss s’achève donc. Je m’y attendais 🙂 J’aurais pu mettre COMMON PEOPLE de Pulp !!!!