Focus : One Piece
Un article de Maxime FONTAINE

One Piece, un univers foisonnant
C’est le best-seller des shônens et l’œuvre de toute une vie. Celui qui bat tous les records depuis près de trente ans. Il nous a procuré des émotions vives. Il nous a fait rire, pleurer, vibrer. Pourtant, depuis le Tome 59 et la guerre de Marineford -un summum !- le soufflé est retombé. Un peu normal : les histoires au long court, ça a forcément des hauts et des bas.
En chemin, certains enthousiastes de la première heure ont abandonné Moi qui ai pourtant tant aimé One Piece, au point d’avoir plusieurs fois clamé haut et fort qu’il était « le meilleur shônen de tous les temps », je me suis honnêtement posé la question : Est-ce que ça vaut le coup de continuer ?
Pour les deux du fond qui n’ont pas suivi, je vous la fais, version raccourcie : Monkey D. Luffy, apprenti pirate, réunit autour de lui une bande de bras cassés attendrissants / personnages sévèrement badass aux destins souvent brisés. Au fil de ses aventures, Luffy forme ainsi sa famille de cœur, cet équipage pour qui il est prêt à tout donner. Ensemble, ils cherchent le « One Piece » : le plus grand trésor ayant jamais existé.

Quand on embarque à bord du Vogue Merry, on est vite récompensés. On découvre un univers foisonnant, bien construit, avec ses mythes, ses mystères, ses terribles tragédies.
Au cours du voyage, l’équipage de « Luffy au chapeau de paille » (mugiwara en V.O.) visite les lieux les plus étonnants. Procédé narratif ultra malin, et qui empêche la monotonie : chaque nouvelle île est conçue comme un univers à part entière avec son histoire, ses règles, ses populations. Tout est possible : ile aérienne (Skypiea), île à la Tim Burton (Thriller Bark), île comestible (Tougato), île des samouraïs (Pays des Wa), île de la science-fiction (Egg Head), etc, etc.
Grâce à cet univers ultrariche, One Piece se renouvelle sans peine. C’est loufoque, c’est souvent over-the-top, ça se bastonne en tous sens. Mais bon sang, quel bol d’air frais !
L’architecte en chef de ce titre cultissime se nomme Eiichirô Oda. Il est né en 1975, comme votre serviteur, et comme les X-Men version Wein et Cockrum -le premier qui dit que c’est une sacrée bonne année gagne toute mon estime. Oda, c’est un forcené, qui ne dort que cinq heures par nuit, et qui consacre sa vie à son manga -on plaint sa famille, et on compatit pour sa santé.

Son style, unique de drôlerie, d’affrontements épiques et d’aventures intenses nous a offert des arcs incroyables, des personnages aussi dingues que terriblement attachants. Tous possèdent un grain de folie qui les rend uniques. Comme par exemple…
Franky, ce cyborg-menuisier aux cheveux bleus qui se balade en slip et qui utilise le cola comme carburant.
Chopper, un renne kawaï parlant / médecin surdoué, incapable de se cacher -il se cache « à l’envers », sa partie visible représentant les ¾ de son corps.
Nico Robin, une brune intello qui se pique d’archéologie, et qui fait pousser des morceaux de son corps un peu partout -principalement des mains-fleurs et des bras géants.
Zoro, un épéiste ultra doué qui combat avec trois sabres -dont un bien serré entre les dents- et qui a un si mauvais sens de l’orientation qu’il peut se perdre en suivant une ligne droite.
Ah oui, c’est barré ! Faut rentrer dans le délire. Oda cultive le sens du ridicule. Des antagonistes aux personnages secondaires, tous sont improbables. Ce qui n’empêche pas l’histoire de tourner au drame, d’une cruauté terrible, quand on s’y attend le moins.

Derrière les visages rieurs de l’équipe se cachent énormément de drames secrets, et de revanches à prendre !
Parce que One Piece, c’est surtout très touchant. J’en ai versé, des larmes, en compagnie des « mugiwaras » ! Citons l’adieu à Vivi de tout l’équipage. Le destin du Docteur Hiluluk. Le duo fratricide Luffy/Usopp. Le destin du Vogue Merry. Le « Je veux vivre ! » de Nico Robin. La tragédie de Marineford. One Piece, c’est une comédie aux accents désespérés. C’est le combat éternel des opprimés contre les nantis qui propagent l’injustice.
Les héros de ce monde sont les pirates, les révolutionnaires, les laissés pour compte, ceux que l’on veut faire rentrer dans la norme -même si l’on trouve quelques figures positives au sein de la marine, qui traquent ces hors-la-loi.
J’ai commencé ça, un peu sur le tard. En regardant un épisode au hasard, quand Nami-la-navigatrice affronte une adversaire qui produit… des bulles de savon. C’était le numéro 290 et des brouettes. Je me suis dit : 290 épisodes ? Mais qui peut être aussi taré pour mater un truc aussi long ? J’étais complètement paumé. Je n’ai rien compris du tout. J’ai adoré ça.

Les mangas d’Eiichirô Oda, sources de l’aventure.
Ensuite, je suis revenu en arrière. Et je me suis tout binge-watché -oui, à l’époque, je n’avais aucune vie. Je connaîtrais maintenant l’existence de cette œuvre, je la laisserais tomber sans aucun remords. Imaginez : on en est arrivé à près de 1200 épisodes. 1200X20 minutes !! Même si on se lance dans la version papier, ça nous fait plus de 100 tomes.
En cette époque où on croule sous les propositions alléchantes (romans, séries, films, BD, jeux vidéo), qui aurait autant de temps à consacrer à un seul univers ? Surtout qu’au début, c’est sympa mais pas inoubliable. Et puis ça décolle. Et puis ça atteint des hauteurs stratosphériques. Et puis on y revient, encore et encore, tellement on est investis dans le passé de ces personnages, leur quête, et tous les sub-plots dignes d’un scénario à tiroirs signé Chris Claremont.
Certains mystères comme « la volonté du D », les « Rio Ponéglyphes », le « Siècle perdu », se développent lentement mais sûrement, depuis le début, et deviennent au fil des indices récoltés de plus en plus fascinants.
Je suis passé de l’animé à la version papier. Puis de la version papier à l’animé. Et ainsi de suite -sur quasi trente ans, il y a de quoi multiplier les expériences ! Je suis tellement fan que je me paye l’équipage complet des « Mugiwaras », version figurines hors de prix… (Petite parenthèse pour la version Live, proposée par Netflix. C’est intéressant. C’est respectueux. Mais c’est tellement, tellement moins bien que le manga ou l’animé !…)

Le point figurines -ou quand je me fais rattraper par la société de consommation.
Et puis, il y a eu un hic.
Le fameux problème évoqué plus haut : passé le fameux Tome 59, qui fait figure de sommet, on ne retrouve plus la même intensité. C’est moins bien.
Pas nul, hein. Toujours intéressant. Toujours fun. Ça progresse gentiment mais ça ronronne. L’univers s’étoffe, s’étoffe… au point qu’on frôle l’indigestion. Clairement, l’âge d’or de la série appartient au passé.
Mas contrairement aux potes qui ont lâché l’affaire, j’ai un sale défaut : je suis complétiste.
Quand quelque chose m’a ému aux larmes, quand ça m’a passionné au point de ne parfois penser qu’à cela, j’ai tendance à vouloir suivre l’intrigue, jusqu’au bout du bout.
Surtout si l’univers est riche en émotions et découvertes. Si l’auteur sait où il va. Ce qui est clairement le cas, dans l’œuvre-fleuve d’Oda.
Alors, je m’accroche. J’arrive péniblement au Tome 94. Et je souffre un peu.
Les défauts qui ne me dérangeaient pas deviennent de plus en plus visibles. Notamment le traitement des femmes de l’histoire, certes nombreuses, diverses et enthousiasmantes, mais moins présentes que les hommes quand sonne l’heure du combat.
Je lâche même l’affaire pendant 5 ans. J’achète encore les tomes, un peu par habitude, et sans grande conviction. Pour la collection. En me disant que, peut-être, je lirai tout ça en diagonale, à l’occasion.

Toujours des dessins superbes, mais un scénario moins surprenant.
Et puis… BOUM.
À partir du Tome 95, ça s’emballe de nouveau.
La fin paraît se dessiner. Ça redevient dingue.
Pas seulement cool. Vraiment addictif.
Avec quelques nouvelles trouvailles, qui changent les règles du jeu.
Dans les shônen à la Dragon Ball, les héros deviennent toujours plus puissants et plus badass. Monkey D. Luffy, lui, passe en mode cartoon. Et modifie au passage la réalité.
C’est à la fois drôle… et terriblement impressionnant.
Alleluia ! Je retrouve enfin les sensations perdues.
Je renoue pleinement avec l’univers que j’ai tant aimé.
Moi qui n’ai (quasi) plus de temps libre à cause de l’écriture de mes bouquins et de mes 4 enfants, je me remets à jour en quelques semaines.
Je découvre l’extraordinaire pari de la « Gear Five », je débarque à Egg Head, j’explore les secrets du Gouvernement mondial, je (re)découvre les personnages de Bonney et Kuma en explorant leur passé.
Et quel passé ! Un versant inoubliable de l’univers, où chaque pièce du puzzle avait son importance, où tout se met en place dans un feu d’artifice qui touche en plein cœur.
Faut-il encore lire One Piece ?
Eiichirô Oda parvient-il encore à nous surprendre, à se surpasser, maintenant qu’on approche les 110 tomes ?
La réponse est oui. Oui. Cent dix fois oui.
Parce que l’immense toile d’araignée scénaristique patiemment tissée révèle toute sa belle complexité. Sans jamais oublier l’essentiel : celle de rester émouvante.
Après les multiples péripéties réussies, et quelques déconvenues, l’aventure a pris une tournure inédite. Une tournure exaltante. Unique.
Eiichirô Oda a posté quelque part que One Piece approchait de la fin.
Avant de préciser -comme d’habitude- que le voyage sera sans doute plus long qu’initialement prévu.
Pour l’anecdote : One Piece devait durer 5 ans. Cinq ans version Oda, ça couvre plusieurs générations.
On dirait Miyazaki, qui prétend toujours tourner son dernier film, et qui nous fait ce coup-là depuis Princesse Mononoke, en 1997.
Alors, on en prend pour combien, encore, de tomes de One Piece ? Cinq ans ? Dix ans ? Quinze ans ?
Est-ce qu’on sera encore vivants, pour voir ça ?
Allez, on y croit. Mais tous aux abris !
Car vue la grande qualité des tomes actuels, ce fou furieux d’Oda semble capable de tout.
Y compris de nous concocter un long bouquet final avec un talent suffisant pour cette fois nous captiver, jusqu’au bout.

Un tome à la fois, minutieusement, Eiichirô Oda écrit sa légende. See you soon, mugiwaras !

Un enthousiasme très palpable dans cet article.
Du tome 59 au 94 ? Ce coup de moins bien semble un peu long…
Actuellement 1200 épisodes ou plus de 100 tomes ? C’est énorme et un peu intimidant.
Mais je comprends que quand une œuvre nous séduit, on trouve le temps pour s’y plonger car ce n’est plus une contrainte mais un plaisir.
J’avais regardé quelques épisodes par hasard il y a quelques années et je n’avais pas accroché. Notamment au character-design, aux visages et à l’évident étirage de sauce du scénario. Après, il y avait des trouvailles totalement loufoques tels les crocos-bananes, association animal-fruit des plus incongrues.
Donc, pour ma part, je n’ai pas encore craqué pour ce monument du manga, et je ne pense pas le faire dans l’avenir immédiat (j’ai très bien survécu en évitant les Pokemon et Naruto) mais il ne faut jamais dire jamais…
One Piece est bien plus profond et intéressant que Pokemon et Naruto. Il y a vraiment de quoi vibrer !… Mais comment s’y plonger maintenant, à part être un No Life ou un gamin de douze ans avec un max de temps libre ?
Merci pour cette présentation. Sympa, cette idée de variation des styles par îles, j’avoue que j’imaginais des récits répétitifs.
Je ne suis pas très manga/anime (je suis un rare exemple de gosse des années 80 qui ne s’est jamais intéressé à DB/DBZ), mais comme je me reconnais dans cet achat qui devient mécanique, voire compulsif plus qu’intéressé, transposé aux comics Marvel…
Fan de manga autant que de comics, tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux de me rendre compte que mon complétisme a payé. Cela m’a fait la même chose chez les X-Men, à certains moments de l’ère Krakoa -notamment les origines (enfin satisfaisantes) de mon perso fétiche : Diablo / Nighcrawler.
Comme le disent mes camarades, c’est un article de fan traversé par un enthousiasme sincère et palpable ! rien à redire !
bon cela dit pour moi One Piece ca reste la grande inconnue, c’est même un peu la grand Autre ! bon en gros c’est des épisodes d’animés croisés à la télé mais je ne regarde plus de séries animées depuis mon adolescence (ce n’est plus adapté à mon rythme de vie et de visionnage), c’est les premiers tomes du manga lus tardivement par pure curiosité intellectuelle et même la 1ere saison de l’adaptation live par Netflix, vue un peu contrait et forcé et je sais toujours pas pourquoi je me suis infligé ça.
Je crois que là on touche à quelque chose qui tient du générationnel pur, il faut que culturellement et au niveau de l’age, une œuvre pareille vous touche au bon moment sinon ça marche pas quoi (tu évoques bien ce rapport au temps dans ta relation à One Piece avec ses periodes d’euphorie et de lassitude aussi) … mais en fait en y reflechissant je n’ai jamais eu ce genre d’expérience, les œuvres qui m’accompagnent dans ma vie sont des films, des livres, des disques que j’ai revus et réécoutées mais une œuvre unique qui s’étend sur des années, des décennies, on touche là à un genre de rapport que j’ai pas.
Et je crois que ca a un lien avec ce genre d’œuvre aussi; hier Eddy a confié qu’il n’adhérait pas au genre du shonen spécialement de type nekketsu, JB que contrairement à beaucoup de gens de notre génération n’avait jamais adhéré à cet incontournable qu’est DBZ… je crois là qu’il y a une incompatibilité de nature avec ce que j’attends d’une fiction, l’univers développé comme une infinie potentialité de recits, d’aventures, de peripeties comme dans un monde videoludique ou un parc d’attraction qu’on visite potentiellement à l’infini avec des personnages auxquels on est censés s’identifier, comme un refuge fictionnel qu’on retrouve régulièrement, comme une bulle, je crois que ca ne me parle pas du tout…
cela dit, si je respecte ton point de vue de fan, j’aimerais de fait qu’un jour on me dise vraiment de quoi ca parle, One Piece, que quelqu’un m’en fasse un peu l’exégèse pour sortir les gros mots, tout ça mais pour raconter quoi en fait ?
Désolé, j’aurais dû me montrer plus pédagogique sans doute -pensant que depuis le temps, chacun connaissait la trame du plus célèbre des mangas. En quelques mots : One Piece, c’est l’histoire d’un équipage de hors-la-loi en continuelle expansion, mené par une jeune garçon enthousiaste (Monkey D. Luffy) qui parcourt les mers à la recherche du plus grand trésor jamais connu, jadis découvert puis caché de nouveau par l’ancien roi des pirates (Gol D. Roger). Chaque île visitée les rapproche un peu plus de ce trésor. Chemin faisant, chacun trouve au contact des autres un moyen d’exorciser sa solitude et ses drames intimes. Ensemble, ils découvrent les secrets cachés par le gouvernement mondial sur l’histoire de ces mers qui sont leur bouée de sauvetage et leur horizon.
Hello. Merci pour cet article enthousiaste.
Pour ma part, je me souviens avoir lu les premiers volumes lors de leur sortie initiale à partir de 2000. J’ai le souvenir d’un titre shonen que je trouvais au-dessus du lot mais pas suffisamment pour que mon intérêt se maintienne au-delà de quelques volumes. Bon, faut dire que le shonen d’aventures, c’est pas vraiment mon truc et que les mangas à rallonge ça l’est encore moins.
Ceci dit, à la maison, les deux zenettes junior sont plutôt très fans de la série. Avec comme c’est le cas pour toi des hauts et des bas, des périodes de désintérêt suivies par des retours en force, des déceptions et des enthousiasmes,… C’est un peu comme la vie, en fait. Toujours est-il que bon an mal an, elles sont toujours très motivées de découvrir enfin le fin mot de l’histoire quand Oda décidera de conclure.
Tu m’as fait flipper un moment, j’ai cru que tu allais dire qu’il fallait abandonner One Piece 😅
Ça fait plus de 20 ans qu’on suit les aventures des Mugiwara, j’ai donc un attachement particulier à One Piece.
Comme tu le dis, on a traversé toutes sortes d’émotions avec eux, dans leurs aventures, comme des moments de doutes à se demander où part tout ça.
Je comprends qu’une personne qui veut découvrir cet univers puisse se décourager rapidement, surtout avec le temps que ça prend pour tout rattraper, mais ce n’est pas impossible. Certes, te concernant, tu étais à Enies Lobby, ce n’était pas aussi loin mais quand même, tu as repris depuis le début.
One Piece est tellement vaste qu’il est difficile d’en parler que sur un seul article, il y a tellement de choses à dire. Dans son histoire, Oda parle de véritables sujets tels que l’esclavage, les guerres, le racisme, les génocides, et bien d’autres encore que nous connaissons dans notre propre monde. Ça ne se résume pas seulement sur un gosse qui veut devenir le roi des pirates en trouvant le One Piece, c’est bien plus profond que ça.
L’histoire débute à cause du trésor de Gold D Rogers, le fameux One Piece. En tant que lectrice, je veux toujours savoir ce qu’est le One Piece mais au stade où on en est maintenant, ce n’est plus aussi crucial parce que les révélations au sein du gouvernement mondial sont énormes.
Oda réussit à nous dévoiler ce puzzle petit à petit, commencé il y a des décennies. Si on parle de » l’incident de God Valley », je ne me serais jamais douté d’une telle révélation il y a des années, on ne s’attendait pas à autant d’ampleur.
Oda est un génie et ne laisse rien au hasard, le seul à pouvoir encore nous surprendre et à nous tenir en haleine dans l’univers de One Piece.
Je ne sais pas combien de temps ça va encore durer, j’ai l’impression que ça s’étire. Malgré sa feuille de route, il a tendance à en rajouter à chaque fois, mais j’espère aussi être encore là pour découvrir cette fin.
Merci pour ton article, Maxime, et la passion que tu portes à One Piece.
One Piece devait forcément arriver sur « Bruce lit le blog ».
Merci pour cette présentation passionnée.
Je suis passé à coté, parce que…trop de tomes…
Au début, je n’accrochais pas au graphisme, puis à la longueur
Après, quand j’ai commencé à vouloir découvrir, c’était décourageant et trop touffu.
Et puis, c’est le type de manga que je lis le moins aussi..
Je n’ai jamais suivi ni Naruto, ni Bleach, ni My Hero Academia, Ni Demon Slayer, ni Fairy Tail (le rival si on peut dire de One Piece)
J’ai la flemme de m’astreindre sur un truc qui fait plus de trente tomes (les plus longs que j’ai fait jusqu’au bout c’est Ranma 1/2 (38 tomes) et Cityhunter (35 tomes), les autres je les ai lâchés à la fin d’un arc qui me suffisait.
Chapeau bas donc pour cette fidélité
One Piece…
S’il n’y avait pas eu l’adaptation Netflix, ce manga serait resté un mystère pour moi…
Mon cerveau a eu du mal à comprendre pourquoi ce manga était si exceptionnel. Netflix a aidé à toucher du doigt cela.
Bien sûr, jamais je ne me lancerai dans le rattrapage de 100 tomes ni, pire, dans le visionnage des 1200 épisodes. Je salue mon fils, qui a maintenant 17 ans, d’avoir eu le courage de tout rattraper.
Et quand on lui demande quel est son anime préféré, sans hésiter, il répond toujours One Piece. Avec des arcs qui durent une centaine d’épisodes, je ne comprends toujours pas cet acharnement…
One Piece, je n’ai jamais réussi à me faire au chara design. Je trouve ça laid, c’est plus fort que moi… Mais je ne doute pas que, passée cette aversion, on puisse être emporté par l’intrigue, les personnages, l’univers, au point d’en être accro.
J’espère que tu profiteras encore quelques temps de cette œuvre, et que tu pourras en voir le bout !
@Eddy ; on est sur la fin de My Hero Academia, et franchement, cette série mériterait un article… Et une partie de moi se dit que quand on aime les super-héros, on ne peut pas ne pas aimer My Hero Academia…
Oui, la série Netflix a servi aussi pour moi de « mini rattrapage » Je la trouve pas si mal.
POur l’animé, le graphise fut pour moi un trop longtemps un frein et je suis décourage devant l’ampleur du truc désormais.
Et puis l’animé, je ne supportait pas le personnage d’Usope, vrai repoussoir rédhibitoire aussi.
Je sais que je suis passé à coté d’un truc, mais bon tant pis…
J’ai jamais tenté MHA, Ma fille qui est mon interface avec la nouvelle génération, m’a découragé de trop creuser cette série.
On avait accroché à BLUE EXORCIST, JUJUSTU KAISEN et c’est à peu près tout
la plus grosse série qu’elle a déjà regardé deux fois, c’est HAIKYUU, là on est totalement fan
BLUE EXORCIST a ce défaut de l’anime qui a brodé pour dépasser le manga et rétropédalé ensuite…
Bref, j’ai eu du mal à raccrocher les wagons après la saison 1, mais ensuite, on est assez vite devenus accros avec mon fils. On trouve de la poésie dans un univers qui mélange humour et horreur…
JJK, j’attends de voir, mais c’est tellement de plus en plus sombre que ça me décourage. En plus je me suis pris un méchant spoiler sur Twitter il y a plusieurs mois, donc ça n’aide pas…
MHA, si tu n’aimes pas les nekketsu, c’est effectivement peut-être pas pour toi…
J’avais commencé avec ma fille, puis on a fait une longue pause et on a rattrapé ensuite notre retard pour pouvoir regarder avec mon fils (qui s’était fait la série dans son coin sans rien dire pendant ce temps-là)… Et franchement, la série gagne en maturité, et ce que j’apprécie vraiment, c’est que le héros ne perd jamais de vue son objectif, sauver le plus de vies possibles… Il a encore cette candeur qu’on a perdu dans la plupart des films de super-héros, où tuer semble faire partie du job. Tellement que même mes enfants n’imaginent pas que le méchant puisse ne pas être éliminé… Dans cette série, la nuance existe, les vilains ne sont pas juste des cinglés, ils sont même bien plus intéressants que la plupart des héros (c’est peut-être le plus gros défaut de la série, finalement…). Les super-héros peuvent aussi être des parents désastreux, voire pire, et leurs actes ne restent jamais sans conséquence. Les vilains sont des victimes devenues bourreaux, et la question est « peuvent-ils encore être sauvés ? » Je n’y crois plus trop, mais je vais continuer de regarder Deku tenter tout ce qu’il peut pour sauver le petit garçon caché au fond du monstre…
T’essaies de me le vendre avoue ^^
Il y a quelques mois, on aurait crié à l’unisson: ARTICLE!! 🙂
oui, tu le sais le nekketsu est le genre qui me parle le moins en japanime…
ma série préférées de tous les temps sera toujours MAISON IKKOKU, suivi de SOUS UN RAYON DE SOLEIL, YOTSUBA TO et GUNNM, donc les cheveux qui piquent qui veulent sans arrêt être plus forts, je me lasse vite.
Je ferai la tentative, après tout je me suis enfilé pas mal de trucs très (TRES) moyens cette année…
JUJUTSU KAISEN , j’avoue que passé l’arc qui creuse le passé de l’antagoniste, je me suis endormi souvent…
BLUE EXORCIST, c’est le premier que j’ai fait avec Oriane quand j’ai recollé aux animés.
sinon j’ai bien aimé KAIJU n°8, qui pour moi coche en mieux toutes les cases d’un FIRE FORCE dont je ne parviens pas à comprendre l’intérêt.
Je répète HELL’S PARADISE qui est pour moi un peu une sorte de DEMON SLAYER, mais en bien (on serait sur un forum manga, je serais déjà mort après cette phrase^^)
FATE NIGHT UNLIMITED BLADE est quand même une belle réussite en terme de combats (et puis ça finit…)
et contre toute attente et malgré tous mes a priori MY DRESS UP DARLING dont le propos sur l’acceptation de l’autre, de son identité et de son genre sont au cœur de l’intrigue tout en restant marrant, divertissant et sans leçon de morale sentencieuse.
c’est un peu plombé par du fan service racoleur, mais c’est aussi vachement pour l’inclusivité au sens large (un peu les X-Men avant…). en moins « cochon » on a KOMI CHERCHE SES MOTS ou BLUE PERIOD qui sont dans le même message.
Ha ha !!
– MHA, Deku veut ressembler à son idole… Sauf qu’il est né sans pouvoir… Ce que j’ai aimé, et que j’ai oublié de traiter, c’est que ça parle aussi beaucoup de la différence, puisque dans l’histoire, on nait, ou non, avec des pouvoirs, et pas forcément des « bons »… Certains naissent avec des physiques monstrueux. Donc ça critique pas mal la société et comment elle traite les marginaux. Enfin bref, je trouve que c’est une série qui balaie vraiment large au niveau des thématiques. Je n’exclue pas un article en tant que guest 😉 (quand la série sera finie, ce qui ne saurait tarder…)
– FIRE FORCE, on regarde, je trouve que ça traine, ça traine… J’attends toujours que ça évolue au niveau de l’intrigue avec le petit frère. Et à part Arthur qui est assez drôle, le reste ne me passionne pas plus que ça. Et je suis aussi fatiguée des filles qui sont toujours à moitié dénudée ou avec une grosse poitrine…
– KAIJU, je suis fan à fond…
– HELL’S PARADISE, très bon, on attend la suite.
– DEMON SLAYER, je n’arrive pas à accrocher. On regarde à 4 donc pas trop le choix, mais vraiment, je m’ennuie…
– BLUE PERIOD, j’avais vraiment beaucoup aimé. L’anime est trop court…
– MY DRESS-UP DARLING, on a regardé… J’ai beaucoup aimé la saison 1, mais la saison 2 m’a plus agacé… Attendons la saison 3…
– Je ne connais pas FATE NIGHT UNLIMITED BLADE…
Actuellement avec Evan on regarde TOUGEN ANKI, où les héros sont des Oni, traqués par des Momotaro, aux méthodes radicales.
L’anime est bien, même si c’est encore un héros qui hurle, à la BLACK COVER, mais impossible de trouver un personnage féminin avec une poitrine humaine… ça me sort toujours du truc et ça m’agace !!
Cette histoire de poitrine, c’est devenu vraiment un truc étrange qui s’exacerbe au fur et à mesure que cela agace le public…
On arrivera à un point de rupture bientôt je pense…
Bon culturellement, ça s’explique aussi, mais ça reste une sorte de marqueur obligatoire… FIRE FORCE est insupportable à ce niveau et ça tire carrément lé série vers le bas.
J’ai fait pas mal de rom-coms et on a d’un coté la branche shonen emplie de fan service, et d’un autre la branche shojo emplie de personnages toxiques et insupportables. BLOOM est très mignon mais ça raconte rien de rien… (alors que le pitch, c’est Romeo et Juliette version écoles publiques et privées japonaises, il y a de quoi raconter des trucs…dans le dernier épisodes, on a compté les fois où les personnages s’excusent dans une épisode (on arrêté après 30/40 fois), tellement on se faisait chier….
la saison 2 de MDUD contient quand même un scène très impactante à mes yeux (quand il maquille Karin devant toute la classe et craque sa chrysalide) La saison 3 sera la dernière je pense, le manga n’est pas long du tout.
Moi le gros problème que je vois la plupart du temps, c’est d’avoir bloqué l’âge des personnages à 16 ans…
Dans un monde adulte, tout ça ne pose plus de problèmes.
Après je ne suis plus le public cible, et il faut se l’avouer aussi. ce qui me fait marrer, c’est l’interface que j’ai avec ma grande qui à son lycée vit un vrai manga complétement débile.
J’ai dû lire une quinzaine de tomes du manga, et puis des nouveautés m’ont porté vers d’autres lectures.
C’est très intriguant de pouvoir ainsi découvrir ce qu’il est advenu de Luffy au chapeau de paille, ayant mangé un fruit du dragon et pirate ne sachant pas nager. Je me souviens encore de Chopper, Zoro et Nico Robin, en revanche aucun souvenir de Franky
C’est futé l’idée de Eiichirô Oda de faire de chaque île un monde à part entière.
Je suis passé de l’animé à la version papier. Puis de la version papier à l’animé. – Original comme démarche. Y a-t-il beaucoup de différences dans l’intrigue au long cours entre les deux formats ?
Et ainsi de suite -sur quasi trente ans […] Mince ! ça ferait déjà trente ans que j’ai lu ces premiers tomes de One Piece ?!? Un petit tour par Wikipedia me permet de me remémorer que le premier tome est sorti en France en 2000. Ouf ! ça fait seulement 25 ans. 🙂
Quel bel article, Maxime ! Un article de passionné, ce qu’on préfère, même quand on écoute des podcasts (enfin, je parle pour moi bien sûr, mais je pense qu’on est nombreux dans ce cas).
One Piece, j’en ai entendu parler assez tôt, mais pas tout de suite, et j’ai rapidement acheté le premier tome à mon fils, qui avait une dizaine d’années à l’époque. Je crois même que son premier tome est imprimé en version française, soit avec des pages dans l’ordre occidental, mais je ne suis plus sûr. En tout cas je l’ai un peu accompagné et j’ai dû lire une quinzaine de tomes seulement (comme pour Dragon Ball), lui il continue, il a tous les tomes, même des éditions collector. Par contre il n’est pas fan de l’anime, qui étire trop ses intrigues, avec plein d’épisodes filler.
J’aime beaucoup le trait, totalement improbable, de Eiichiro Oda, et ses personnages absurdes. Le thème de la piraterie comme révolutionnaire, ça me parle, tout comme un manga de pirates me rappelle Watchmen, où les comics de pirates sont plus courus que ceux de super-héros puisque ces derniers existent dans la vraie vie…
Il faudrait que je regarde la version live, apparemment réussie, parce que j’ai beaucoup d’affection pour cette équipe de pirates, Nami et le cuistot (j’ai oublié son nom) en tête. Je ne connais pas tous les changements dont tu parles (et même si je reconnais bien Tony Tony Chopper, je ne le connais pas dans l’histoire). J’adore tes figurines, et la peluche de Chopper est une des dernières à avoir survécu au ménage par le vide de mes enfants (avec celle de Sully de Monsters Inc et celle de Chi).
Ton article est bienvenu pour deux raisons : d’abord parce que c’est un phénomène de société, tout comme le masque de V (pour Vendetta), le drapeau pirate de Luffy est un signe de reconnaissance de résistance, que son succès incroyable et sa place devait être présentée ici, mais également parce que tu poses la bonne question dès le titre.
C’est toujours le cas avec les groupes de musique qui durent trop longtemps, les séries télés qui sont étirées, les disques pleins de chansons moins bonnes : au bout d’un moment, ça ronronne, il faudrait passer à autre chose, conclure. C’est très courant.
Merci donc pour ta réponse. Qui sait, un jour je les lirai tous…
Hello
Tu aurais pu intituler ton article « faut il lire un jour ONE PIECE » car de mon côté je n’en jamais lu une seule planche … J’avais vaguement compris que c’est un manga phénomène et qu’il y avait beaucoup de tome. Mais cela n’allait pas plus loin.
Désormais je comprends mieux cet enthousiasme surtout à travers les références aux X-Men de Claremont qui doit être la seule série où j’ai eu le même parcours jusqu’à récemment.
Je crois que désormais je n’aurais plus l’énergie à consacrer à découvrir un tel univers, conscient que je rate surement quelque chose qui me plairait. Le dernier investissement conséquent, en partant de zéro, que j’ai réalisé fût VINLAND SAGA et ses 28 tomes (le 29 qui sort bientôt va clôturer la saga).
Merci Maxime pour ce cri du coeur.
Il est très peu probable que je me lance dedans malgré toute la richesse que tu décris, mes choix de lecture sont désormais d’avantage orientés et mon temps très limité.
Je n’ai jamais lu ou vu un épisode de ONE PIECE parce que j’ai toujours trouvé que le héros avec l’air un peu con-con.
Mais ce ne sont que des à priori, sans doute adorerai-je lire ça avec 40 ans de moins.
Je dois dire que ce qui pourrait me faire changer d’avis serait Nico Robin que je trouve terriblement sexy.
J’ai appris récemment que ONE PIECE et son drapeau étaient repris dans toutes les luttes sociales du monde. Voilà qui achève de me rendre le truc sympathique.
Maintenant… 30 ans pour découvrir un trésor ???