Deadpool par Tim Miller
AUTEUR : MATTIE-BOY
1ère publication le 03/03/17- MAJ le 05/05/19
L’article d’aujourd’hui sera consacré au film Deadpool de Tim Miller sorti en janvier 2016.
Que dire sur Deadpool ? Je ne connais pas le personnage si bien que ça. Je sais qu’il est devenu très populaire il y a quelques années et que Panini a ressorti pas mal de ses histoires (avant qu’il ait un film à lui, tiens). Je sais que certains adorent le ton décalé et parodique de ses comics et que d’autres trouvent qu’il représente tout ce qu’il y a de pire en matière de super héros. Car c’est con et vulgaire. Pour ma part, je n’ai lu en réalité que très peu de comics. Certains m’ont bien amusé, d’autres m’ont navré (principalement ceux de Daniel Way). Je ne peux donc pas dire que je suis un fan. Ni un détracteur. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a de la place pour les trucs cons et politiquement incorrects dans ma BDthèque et vidéothèque. Quand c’est bien fichu et drôle. Et Dieu me pardonne, j’ai trouvé ce film débile très divertissant et drôle.
Au début j’avais très peur, je l’avoue. Le problème avec les adaptations cinéma de Marvel, c’est que ce sont des blockbusters très couteux. Car remplis de tonnes d’effets spéciaux. Alors pour les rentabiliser, il faut viser un public le plus large possible, adultes et enfants. Même quand le personnage principal est Wolverine, on s’arrange pour que ses griffes ne fassent pas saigner et qu’il y ait des blagues pour gamins. Deadpool, lui, est non seulement un personnage de tueur violent qui vit des aventures sanglantes, mais il est aussi irrévérencieux et vulgaire. Je craignais donc de voir un film dépouillé de son ton provocateur et violent. Qu’on aime ou non cet aspect du personnage, il parait logique de le conserver dans une adaptation. Sinon il reste quoi ?
https://www.youtube.com/watch?v=ynMiyW7tR_Q
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Et heureusement c’est le cas ici. Ils ont produit un blockbuster qui n’est pas pour les enfants. Violent et sanglant. Oh, attention, ça ne charcute pas dans tous les sens non plus. Je ne suis pas du genre à aimer les films outrancièrement violents, mais Deadpool tue et est armé de sabres. Ça parait donc logique que ça saigne durant les combats. Et visiblement ça a suffisamment saigné pour que le film soit banni en Chine. On croit rêver. Comme si les chinois n’avaient jamais produit des trucs plus violents que ça. Mais ça explique que Marvel se soit mis à avoir peur de contrarier les chinois et s’autocensure sur Docteur Strange en évitant d’engager des acteurs tibétains. Ça l’explique mais ça ne l’excuse pas, car c’est assez lamentable de constater jusqu’où les studios peuvent aller pour récolter l’argent du tout venant.
Je ne vous spoilerai pas les rebondissements de l’histoire, même s’ils sont assez classiques. Mais je vais tout de même vous énoncer le schéma global. Nous suivrons donc Deadpool alias Wade Wilson joué par Ryan Reynolds qui nous racontera ses origines et sa quête de vengeance envers le bad guy de service au nom de produit nettoyant (Ajax) qui lui a activé des pouvoirs mutants responsables de la dégénérescence de ses tissus (c’est pour ça qu’il est tout défiguré). Il est aussi question d’une histoire d’amour avec sa chérie Vanessa, ancienne prostituée jouée par Morenna Baccarin avec laquelle il tisse une relation délicieusement bizarre car ils sont tous les deux barrés. Dans son périple il croisera deux X-men : Colossus et Negasonic Teenage Warhead (oui, celle qui existe juste le temps de mourir dans les comics New X-men de Morrison). J’imagine qu’il leur fallait un personnage qui ne coûte pas trop cher au niveau des droits. Car oui, les droits des personnages Marvel au cinéma sont partagés entre la Fox, Columbia et Disney/Marvel Studios, ce qui explique que Marvel doive rebooter Spider-man, les premiers appartenant à Columbia. Ouais, tout ça, c’est un beau bordel. Mais nous en reparleront. Toujours est-il que les personnages en question fonctionnent bien ensemble. Principalement Colossus dans son rôle de grand frère qui est l’opposé de Deadpool, calme et respectueux de la vie et qui cherche à ramener Wade dans le droit chemin.
Si le film n’échappe pas au schéma classique racontant les origines du personnage, il se montre malin en choisissant une structure narrative non-linéaire. Les origines, ce sera le boulot d’un flash-back. Le film s’ouvre sur un générique qui nous met directement dans l’action. Et d’ailleurs, celui-ci ne nous dévoile pas les acteurs. C’est le générique tel qu’il pourrait être écrit par Deadpool. Le réalisateur devient « an overpaid tool », Vanessa « a hot chick », Ajax « a british villain », Colossus « a cgi character », etc. Un bon moyen de nous mettre dans le bain rapidement.
Ryan Reynolds fait du bon boulot dans le rôle, même si je ne suis pas bien fan de l’acteur. Apparemment c’est un fan du personnage. Les dialogues aident dans le sens où ils sont plein d’autodérision. Lorsqu’un personnage essaie de rassurer Wade en lui disant que la beauté physique ne fait pas tout, celui-ci lui répond « Allons…tu crois que Ryan Reynolds en est arrivé là grâce à ses exceptionnels talents d’acteur ? » C’est pas mal quand même de voir un acteur se moquer de lui-même. C’est la force du film de ne pas se prendre au sérieux. L’histoire est simple, le casting réduit, le film de dure pas 2h30 mais juste 1h40, il est bien rythmé et parsemé de blagues qui font mouche. Le film prend un malin plaisir à désamorcer ou se moquer des clichés du genre super-héroïque (choix du nom, morale finale, poses iconiques, etc.) Est-ce que tout le film n’est qu’une grosse farce potache ? Pas complètement. Il y a un peu de drame dans la raison qui pousse Wade à subir le traitement qui le transformera et lorsqu’il n’ose plus se présenter devant sa chérie avec sa tronche de steak haché. Mais juste ce qu’il faut. Il reste bien des moments où Wade est lourdingue, mais ça aussi j’ai envie de dire qu’il faut s’y attendre de la part du personnage.
Le film n’a coûté que 58 millions de dollars. Ouais, ça parait beaucoup pour vous mais ce n’est rien face aux 250 millions de dollars d’un film (mauvais) comme Avengers 2 . On devine que ce budget limité vient du fait que le film a eu l’intelligence de s’affranchir d’un public de moins de 12 ans. Et forcément si le film n’est pas familial, les rentrées d’argent ne sont pas les mêmes. Donc on prend moins de risques en le produisant. Mais tant mieux parce que franchement qui pouvait imaginer un Deadpool familial ? Ce serait comme un Punisher tous publics (comme ça, ils l’ont fait ?). En ce sens le film est couillu, il ose des débordements de violence et de vulgarité rarement vus dans un blockbuster. Est-ce que ça rend le film intelligent ? Non. Mais ça le rend drôle. Et puis éh, c’est Deadpool ! C’est con, mais c’est le but. On ne demande pas à une comédie d’action d’être profonde. Si vous avez un problème avec ce parti-pris, c’est peut être que ce n’est pas pour vous. Mais au moins le film est fidèle à l’esprit du personnage et non-dénaturé par la moulinette consensuelle d’Hollywood.
Parfois, ça se voit qu’il y a un manque de budget et des problèmes d’ayants droits. Mais là où le film est malin, c’est qu’il l’énonce clairement. Deadpool ayant pour habitude de briser le 4ème mur, il dira lui-même lors d’une visite au manoir des X-men « éh ! Il n’y a que vous deux dans cette immense baraque ? C’est comme si le studio n’avait eu les moyens que pour deux X-men ». Simple, mais efficace. Et dans ce paysage cinématographique moribond dans lequel on voit nos personnages préférés mourir pour des questions d’indisponibilité du casting ou se dédoubler pour des questions d’ayants droits (Quicksilver présent dans Avengers 2 , par ailleurs décédé et Quicksilver 2.0 version X-men Apocalypse , en pleine forme), ça fait juste plaisir un peu d’autodérision (voire de dénonciation) sur le bordel qui règne derrière la conception de ces films. Et le bordel qui règne dedans aussi d’ailleurs. Comme lorsque Colossus trainera de force Deadpool pour l’emmener chez le Professeur Xavier et que celui-ci demandera « Stewart ou McAvoy ? On s’y perd dans ces timelines. »
L’atterrissage de super-héros
Le film est bien meilleur en VO également. Les vannes ont plus de sens. A titre d’exemple, quand Deadpool se tranche la main pour se libérer de Colossus et que son sang gicle en plein visage de notre ami Piotr Raspoutine, Wade balance un « There’s the money shot, baby !». Hum…alors…je ne peux pas expliquer cette blague sans adresser certaines choses dégoutantes. Le money shot est bien évidemment, comme vous le savez, le plan qui coûte le plus cher dans un blockbuster. Généralement un plan très difficile à concevoir et très impressionnant. Comme le plan des Avengers dos à dos avec la caméra qui fait un 360° autour d’eux pendant qu’Ultron les attaque de tous les côtés dans le même Avengers 2 . Il y a généralement un plan de ce genre dans chaque blockbuster d’action. Mais le money shot dans l’industrie du porno c’est aussi…euh…le shot en fin de scène quand le truc part sur…la madame. Bref…vous voyez, quoi. Non ? Ben dommage, vous ne pigerez pas la blague quand Colossus s’en prend plein le visage. En VF c’est juste « ça va être orgasmique ».
Ah…ok. Wade poursuit en disant « Are you there god ? it’s me, Margaret. » qui est le titre d’un livre célèbre aux US qui traite de la puberté chez une jeune fille et des premières règles. En VF c’est « et c’est ainsi que la petite fille devint femme. » Bon…on est d’accord que dans les deux cas, c’est de l’humour qui ne vole pas haut, mais on sent bien que c’est plus recherché en VO. Je suis conscient que la traduction des blagues est une chose difficile mais pour une meilleure expérience, préférez la VO !
Un couple pas si ordinaire
Dans le domaine des défauts, on pourrait quand même noter que l’histoire est une banale histoire de vengeance très classique. Mais finalement quel film Marvel peut se vanter d’avoir d’une histoire particulièrement originale ? Tous les films de super slips mettent en scène les origines du personnage et un super vilain à éliminer. C’est le cas ici aussi, sauf qu’au lieu de voir le personnage décider de devenir un héros, c’est juste un type qui va chercher à faire la peau à celui qui lui a fait du mal. Basique mais cohérent.
Il reste tout de même une scène curieuse dans laquelle Negasonic Teenage Warhead utilise ses pouvoirs pour propulser une voiture contre 3 ennemis qui se font littéralement broyer contre un mur. Que Deadpool tue, ok. Mais Colossus évite de le faire donc ça reste un peu bizarre que la gamine de 13 ou 14 ans qu’il prend sous son aile commette des meurtres. Je vais peut-être chercher trop loin puisque le film est un gros délire, mais justement j’ai trouvé que ça ne partait pas en vrille au point de se foutre de la caractérisation des personnages. Colossus nous sort un speech plein de bon sens à la fin du film pour convaincre Deadpool de ne pas tuer, et même si on se doute que Deadpool s’en tape, le discours de Piotr n’est pas niais pour autant. A plusieurs moments on se dit bien que Wade est un salaud. C’est le personnage principal mais ce n’est pas du tout un héros. Donc si les X-men restent fidèles à leur principe du « no kill », c’est un peu bizarre que la gamine se montre aussi violente.
Il y a aussi des vannes qui ne marchent pas. Mais ça c’est très subjectif et cela fait même partie intégrante du personnage donc je ne sais pas si on peut qualifier ça de défaut. En gros c’est un film qui ne plaira pas à tout le monde. On peut aimer ou détester, mais en ce qui concerne la qualité de l’adaptation, je la trouve très bonne. Et même meilleure que certains comics de Deadpool que j’ai pu lire parce que Deadpool n’est pas juste un personnage de cartoon grossier dans ce film. Il y a un effort pour nous montrer l’humain derrière le masque. Un humain un peu ravagé mais pas trop beauf non plus. Il aime sa copine et reste un tant soit peu attachant.
Ce n’est pas du grand art ni le film du siècle, mais un bon petit film décalé agréable qui ne commet pas les erreurs de certains autres films Marvel avec leurs problèmes de rythme et leurs 3000 personnages qui n’ont pas le temps d’exister et meurent hors-champ après avoir sorti une seule réplique. Verdict : j’ai passé un bon moment.
https://www.youtube.com/watch?v=9AvMfiSUhKk
Eux, c’est les…euh…plus ou moins gentils
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« À poil, commercial » 5/6
Un an après la sortie du film, Deadpool fait parler de lit chez Bruce Lui….Et Mattie-Boy de s’aligner sur la vindicte populaire : c’est un bon film.
On a enfin trouvé quelqu’un sur le blog qui a réussi à dire du bien de Deadpool, c’était pas trop tôt.
N’étant pas fan du personnage ni des trailers, je ne le verrais sans doute jamais (malgré la présence de l’actrice de Firefly, également présente au générique de la série Gotham).
Après la lecture de cet article subsiste une question : quand est-ce que Bruce débloque les sous pour que Patrick 6 puisse aller faire les repérages qui vont avec ?
La traduction des blagues est une chose difficile. Tu expliques très bien en quoi c’est difficile, en donnant plusieurs exemples qui montre que le comique naît d’une référence culturelle qui n’a pas traversé l’Atlantique.
EN lisant ton article, je comprends en quoi ce film se démarque des autres : l’autodérision, ce qui, comme tu le soulignes, est une belle preuve de courage par comparaison à la sériosité (oui, je sais que ce mot n’existe pas) qui règne dans les films de superhéros, ainsi qu’une belle preuve d’humilité.
A la sortie du film j’avais du écrire un truc du genre :
« S’il y a une originalité quelque part elle n’est certainement pas au niveau du scénario ! Les seules spécificités que l’on peut trouver au film résident dans la violence crue et le langage particulièrement fleuri de Deadpool. (Et encore, même dans ce domaine le film marche clairement sur les traces de « Kick ass » qui était déjà plus extrême et plus surprenant que « Dé de poule »)
Sans doute les Américains habitués au discours policé du film de Super-héros considéreront cette approche comme révolutionnaire. Mais les tous les autres y verront plutôt un discours régressif avec des blagues ouvertement caca-pipi.
J’aurais envie de dire le régressif pourquoi pas, les Nuls en leur temps ont fait des sketches désopilant dans ce genre. Cela peut être ponctuellement très drôle mais cela devient ennuyeux quand on y a systématiquement recourt comme seul ressort comique…
Deadpool s’adresse régulièrement à la caméra (le fameux 4éme mur) tout comme il le fait dans le comics, ce qui est une bonne idée en soi, mais une fois encore le coté récurent de la chose annihile l’effet de surprise. Trop de comique de répétition, tue le comique de répétition.
Au final on est bien loin de la révolution annoncée par la publicité tapageuse, n’en déduisons pas pour autant que ce film est totalement mauvais. Quelques scènes sont même très réussies et parfois même très drôles (« Euh c’est une grande école ici, comment se fait-il que je ne croise uniquement que les 2 même X-Men ? Le budget de la production ne peut pas se permettre plus ? »)
Mais vouloir impérativement glisser une référence geek toutes les minutes se révèle particulièrement usant à la longue.
Sans être un total échec, le film n’est pas non plus une franche réussite. Distrayant disons. «
Je me fiche un peu du matraquage médiatique qui dit que c’est une révolution. Non, en effet, tout ceci est exagéré. J’essaie de ne pas juger en fonction de ça.
On a bien eu droit à un battage monstre pour « Bienvenue chez les ch’tits » comme quoi c’était génial aussi, hein…
Je suis moins sévère que toi mais dans le fond oui, ce n’est pas exceptionnel. Mais bien sympa pour ma part.
Hello camarade,
Tout comme toi, je ne suis pas fan de Deadpool.
C’est de la mauvaise graine !
Je peux être amateurs de blagues décalés mais pas vulgaires.
Amateur d’un golden age révolu, je suis fan de Superman…
Avec tout ce que cela entraîne aujourd’hui auprès des gens et de notre société actuelle…
Néanmoins, c’est uns excellente adaptation, respectueuse des fans et du comics.
J’espère que le film suivant sera aussi réussi que celui-ci…
Comme Patrick, j’avais trouvé le film distrayant sans plus. Il respecte assez bien « l’esprit » d’un personnage que je n’aime pas particulièrement, donc… je n’étais pas très investi dedans.
Le costume doit être l’un des plus fidèles aux comics… C’est malgré tout ce qui est bien, de nos jours, alors qu’à une époque, ils auraient juste repris le nom et en auraient fait carrément autre chose (remember le Nick Fury par David Hasselhoff ou encore la série TV « Mutants X » ?)
Pour l’article, merci pour les explications des blagues marchant mieux en VO. Je suis friand de ce genre de détail.
J’ai assez bien aimé aussi. Mais uniquement la première partie. Après, on retombe dans le blockbuster habituel avec la vengeance, les bastons et les grosses explosions et la fin normale happy-end. Grosso-modo, je me suis bien éclaté dans la première moitié (super bien réalisée, pleine d’idées), et assez ennuyé avec la seconde.
Je suis assez d’accord avec Patrick sur le côté systématique du quatrième mur. S’il y en a trop, ça finit par ne plus fonctionner.
Ton article décortique bien la chose en tout cas, avec les anecdotes bienvenues sur la VO, étant donné que je ne l’ai vu qu’en VF.
Ça reste quand même une des bonnes surprises en termes de films de super-héros contemporains, avec « Les Gardiens de la Galaxie » et « Ant-man ».
Quant à moi j’aime bien tous les Spiderman, à part peut-être « Amazing 2 », qu’il faudrait que je revoie. J’aime même Spiderman 3 malgré ses défauts, parce que je me fiche un peu que Venom ne soit « pas comme dans la BD ».
J’aime bien tous les X-men aussi, avec une préférence pour les 3 premiers. Et oui, j’aime beaucoup X-men 3, malgré sa très mauvaise réputation. Et encore une fois, sans chercher à faire mon original, je trouve que les films sont meilleurs que les comics, même le dernier avec Apocalypse !
Le reste, je ne suis pas très fan, même s’il y en a que je regarde volontiers, comme les Iron-man, le premier Avengers, ou le Daredevil (et oui !).
Comme Léo Vargas, je préfère néanmoins les films old-school (oui, vous avez bien entendu !), avec une approche plus humaine du héros, moins clinquante et hype que ce que l’on voit aujourd’hui. Les Superman de Donner étaient juste des films magnifiques !
Du côté de chez DC, c’était bien avec Nolan ! Depuis son départ, par contre, c’est une véritable descente aux enfers ! Je pense que « Batman Vs Superman » est le pire film du genre que j’ai jamais vu.
Tiens, je ne m’attendais pas à ça de ta part vu comme tu détestes le personnage.
Pour Spider-man 3, on en a déjà parlé. Pour moi c’est juste « too much ». Trop de persos inutiles (dont Venom, Gwen Stacy), trop de méchants en même temps, le côté dark de Peter tourné à la blagounette, la fin bien morale avec un Peter qui pardonne en 30 secondes…
Mais il y a de belles scènes aussi c’est vrai. D’ailleurs celle de la naissance de l’homme sable est magnifique.
Mais je préfère le premier « amazing » que ceux de Raimi.
Les X-men, je ne peux plus. Trop de personnages inutiles, de cameo débiles, de timelines qui se mélangent histoire de rendre la continuité plus bordélique que celle de la BD, des morts pour cause d’absence de casting, etc. Non ! Je dis non !
Mais tant mieux si ça t’a fait passer un bon moment, c’est le principal. Je n’ai pas détesté X-men 3 non plus. Il a plein de défauts mais je trouve les réactions disproportionnées à son égard. Même si c’est le premier à mettre beaucoup trop de persos inutiles qui n’ont pas le temps d’exister. Au moins dans les 2 premiers, on se focalisait sur une petite équipe.
Je suis parti plein de mauvaises intentions : le perso est lourdingue, c’est crade, les décors sont hideux et surtout j’avais la détestable impression que Marvel fabriquait son propre bouffon de manière cynique; genre on fait des films stupides, on le sait, on va faire un film qui le dit haut et fort et-ahahah- attirer les fans du film Ted (que je hais).
Pourtant je me suis laissé prendre au jeu d’une certaine fraîcheur dans l’idiotie autoassumée. Un peu comme si un film de supes avait été tourné par les frères Farelly. Et je l’ai vu deux fois dans la même journée, dont une avec Mme qui s’est bien marré alors qu’aux antipodes de la geek culture.
Ton article résume parfaitement mon point de vue et les anecdotes sur la VO sont croustillantes.
Concernant la jeune merdeuse qui accompagne Colossus, je ne me rappelle même pas de son apparition chez Morrison !
Pour les décors pas terribles, il faut garder à l’esprit le budget très léger quand même.
Pour Negasonic, on la voit juste avant la destruction de Genosha, c’est une gothique qui se trouve dans la classe d’Emma Frost. Un look un peu différent
http://s40.photobucket.com/user/Luciusbucket/media/negasonic%20page.jpg.html
Emma la porte dans ses bras, morte, quand elle croise les X-men dans les ruines.
Whedon l’a plus ou moins ramenée plus tard sous forme d’illusion générée par Cassandra pour piéger Frost, avec des membres du club des damnés comme Shaw.
Ah, C’est elle ? Il fallait le savoir effectivement….
Ah en effet je n’avais carrément pas fait le lien :)) Balaise !
J’avoue que son nom est tellement over the top qu’il m’a marqué.^^
J’aime beaucoup les dessins animés aussi. Les longs métrages. Planète Hulk, Dr Strange, Invincible Iron Man, Next Avengers : Heroes of Tomorrow (mon préféré, sans doute) Thor : Légendes d’Asgard (je n’ai pas vu les plus récents). Chez DC, il y en a un paquet de bons aussi, Justice League: The New Frontier, All-Star Superman, et plein d’autres.
Je les aime d’ailleurs nettement plus que les films !
J’avoue que je n’en ai vu aucun dans ta liste. Je ne savais même pas qu’il y avait tout ça.
A part la série animée de Batman des années 90 et le long métrage du fantôme masqué, je n’ai pas vu grand chose en DA de super héros. J’ai vu Batman & Mr Freeze Subzero aussi. Moins bon que le fantôme masqué mais pas mal.
@Matt : c’est moi qui me suis chargé des DA BAtman !!!
Tu prends sans doute trop de pincettes, Mattie, mais je suis plutôt d’accord avec toi. Je crois que sur le coup je me rapproche totalement de l’avis de Tornado (sur ce film en tout cas) : très bons deux premiers tiers et le climax final tout nul. Je ne l’ai pas vu en VO donc comme les autres je dirai que ton passage sur la traduction des blagues est nécessaire et pertinent.
Je n’ai jamais lu de Deadpool, et j’avais peur que le film ne soit qu’une blague potache, mais comme je l’ai déjà dit je crois, j’ai adoré le fait que le personnage ne soit pas un type fréquentable au départ, que sa vengeance soit bien amenée, et surtout que son histoire soit différente de celle des super-héros classiques. Son évasion m’a fortement rappelé celle de V dans V pour vendetta. De plus, certaines vannes sont vraiment bien, la narration en forme de flash-back m’a beaucoup plu, et tout le générique de début que tu décortiques avec non pas les noms des acteurs mais des clichés du cinéma m’a bien fait marrer.
Je ne connaissais pas le personnage de la jeune ado X-Men, merci donc pour la précision. Je dirai enfin que PierreN a raison pour l’actrice de Firefly (elle a aussi joué dans la série Homeland), et que le couple qu’ils forment avec Ryan Reynolds fonctionne, ce qui est assez rare dans ce genre de production. Je l’ai trouvé réussi mais je n’ai pas forcément envie de le revoir.
Je prends des pincettes ? C’est à dire ?
Tu donnes beaucoup le sentiment que tu es partagé avant d’avoir vu le film, et donc tu donnes les arguments pour et contre avant de donner ton avis, c’est un procédé intéressant mais on dirait que tu tournes un peu autour du pot au début…
Ah…
Bah c’était pas le but. Je voulais juste faire le lien d’abord avec la BD que je connais mal, et parler de ce que je crains dans les adaptations ciné en général, et donc ce qui m’inquiétait dans l’adaptation d’un comics violent et difficile à rendre « tous publics ».
Ce n’était pas spécialement pour prendre des pincettes. Mais j’imagine qu’inconsciemment, vu que j’ai déjà entendu les arguments pour et contre le film depuis un an, je les ai glissé dans l’article sans trop réfléchir.
Pour ma défense, j’ai eu 2 jours pour écrire l’article^^ Le boss m’a dit que je n’allais pas être à l’affiche pour 3 semaines si je n’écrivais rien pour la semaine Marvel.
Oui, et je te remercie d’ailleurs Matt pour cet article si complet compte tenu de la Deadline.
Je viens de voir DEADPOOL 2. Y a pas d’histoire à proprement parler (ou disons qu’on s’en fout) mais c’est bien marrant.