Interview Pershanoush

Interview Pershanoush

Des propos recueillis sur le Dance Floor par BRUCE LIT

Plus verte la vie !  © Nabila Madjoubi

Plus verte la vie !
© Nabila Madjoubi

Pendant le confinement est sortie une vidéo Youtube qui a eu son petit succès : HEROES IN LOCKDOWN.
Réalisée par le talentueux Régis Raffin (je dis pas ça parce que je le connais depuis 20 ans et qu’il a réalisé entre autre la dernière vidéo de Manu Chao vue presque 2 millions de fois depuis Mai 2019-) et illustrée par Vincent Roché. Alors que le monde entier était enfermé entre 4 murs dans l’incertitude la plus totale de son devenir, la vidéo mettait en scène de nombreux héros (Wolverine, Spidey, les X-Men, Wonder-Woman) prenant, comme nous, simples mortels, notre mal en patience en attendant que le monde médical puisse trouver un vaccin.

Durant ces 2 minutes, HEROES IN LOCKDOWN décrivait ces super-héros dans leur intimité avec une très belle musique d’ambiance signé Pershanoush. L’envie d’en savoir plus sur l’univers de cette jeune artiste qui évolue dans le monde de la Dance-Pop ouvert epar Mirwais pour Madonna nous a titillé d’autant plus que la belle, autrice compositrice et interprète a son univers musical désormais écoutable sur les plateformes numériques.
A star is born et, chez Bruce Lit, vous êtes les premiers à le savoir !

Logan, un fan comme les autres !  @Vincent Roché

Logan, un fan comme les autres !
@Vincent Roché

Bonjour Vanessa. Peux-tu te présenter à nos lecteurs, notamment ton parcours t’ayant conduit à la musique ?

Et bien salut à tous. Moi c’est Vanessa, j’ai 38 ans, je suis auteure-compositrice et interprète. J’ai débuté ma carrière professionnelle il y’a 15 ans dans l’audiovisuel en tant que monteuse de bandes-annonces. J’ai aussi fait de la réalisation de clips, de films de mode, de documentaires, avant de décider de changer totalement de métier pour devenir musicienne. Parce qu’on a qu’une vie et que j’ai toujours voulu faire de la musique.
J’ai commencé le piano classique quand j’avais 7 ans. Puis ado j’ai trouvé beaucoup plus cool d’adapter mes chansons préférées au piano plutôt que de bosser les suites de Bach… Du coup j’ai commencé à chanter à tue-tête du Garbage ou du Queen dans le salon familial, enfin quand j’étais seule chez moi, ou en présence d’une ou deux copines ( ce qui correspondait à l’époque au max de public devant lequel j’acceptais de jouer… ).
Tu as un nom italien mais ton pseudo artistique a des consonances arméniennes. Tu nous expliques ?

Et bien mon père est italien, sans surprise, mais mon pseudo artistique, que j’ai mis des années à trouver, a été découvert au hasard d’une lecture. Je trouvais la consonance très belle d’une part, et j’ai toujours beaucoup aimé la musique orientale et son côté mystique, je trouvais que ça me correspondait bien. Et pour la petite histoire, je voulais aussi un pseudo qui sonne comme un personnage de film à la Willow, genre « Sherlindrea » ou « Fin Raziel ». Enfant j’étais fan du film de Ron Howard et particulièrement du nom des magiciennes… Voilà.

Entre 2018 et 2020, tu as sortie deux Ep’s. Le format longue durée ne t’intéresse pas ?

Si bien sûr. J’ai débarqué il y a 2 ans dans le milieu de la musique, faut te dire que je ne connaissais personne car je viens de la TV. Je suis donc en train de faire mes armes dans ce nouveau milieu professionnel. J’ai débuté les lives il y a tout juste un an et le but pour moi dans un premier temps est de rencontrer mon public, de faire beaucoup de scène, et cela prend du temps. Le format court est pratique pour se faire connaître. Il se travaille plus rapidement et permet de sortir plus fréquemment des tracks. Grâce aux concerts je fais des rencontres aussi, c’est essentiel je crois de se constituer une  »famille musicale » avant de sortir un premier album. Tout ça est en cours, et la crise du covid a clairement freiné le développement du projet, mais on se laisse pas abattre ! Je compose pas mal en ce moment, je sens que l’EP 3 n’est pas loin…


Un clip réalisé au Japon !
©Régis Raffin

Ton premier clip, MESMERIZING comptabilise plus de 57 000 vues. Tu es signée chez un label ? Tires-tu une rémunération de cette popularité ?

Je suis signée chez un éditeur et je travaille avec Idol en distribution mais j’ai créé mon propre label, Mangata music, je suis donc indépendante. Et en ce qui concerne la rémunération ce n’est malheureusement pas avant des centaines de milliers de vues ( pour ne pas dire millions ) que tu peux recevoir des sous de la part de nos amis de chez Youtube ou Spotify… Donc question argent, je ne gagne pas encore ma vie avec mes chansons non ! Pershanoush est un pur projet personnel, si un jour ça rapporte, ce sera super, sinon je continuerai quand même.

MESMERIZING est un single difficilement oubliable. C’est ton hommage à FLORENCE AND THE MACHINES ?

Ah mais alors pas du tout ! Je n’avais jamais vraiment écouté Florence and the machines avant de faire de la musique en fait. Parce que tu n’es pas le premier à faire le rapprochement entre mon travail et le sien, j’ai été écouter depuis, et j’ai beaucoup apprécié, mais Mesmerizing n’a pas été influencée par Florence Welch.

Tes voix sont toujours très soignées et chaque chanson a son identité. Tu ne contentes pas d’appliquer une recette. Peux-tu nous expliquer tes méthodes de composition ?

Et bien je ne m’impose pas de règle particulière en ce qui concerne la construction et les instruments que j’ai envie d’utiliser dans mes morceaux. C’est peut-être ça du coup qui donne des arrangements parfois un peu atypiques ? Mais j’ai du apprendre à me structurer là dessus pour tout te dire, car je pouvais partir un peu trop loin dans mes délires et rendre mes tracks vraiment trop indées.
Pour ce qui est de ma façon de travailler, en général tout commence par une petite mélodie qui naît dans ma tête alors que je suis en train de faire tout sauf de la musique. Au bout de quelques secondes je me rends compte que je suis en train de chantonner ces quelques notes, et si je trouve ça cool je prends tout de suite mon téléphone et j’enregistre l’idée avec mon dictaphone, que je sois dans la salle de bain, dans l’avion ou dans la rue. Ça donne d’ailleurs lieu à des situations cocasses parfois. Je sais maintenant qu’il ne faut pas plaisanter avec ces petites mélodies sorties de nulle part, elles sont précieuses et volatiles, je dois les enregistrer tout de suite sinon je les oublie.
Ensuite un process plus classique et beaucoup plus laborieux s’enclenche. Je me mets devants mes machines et je me laisse d’abord libre d’imaginer tout ce que j’ai envie pour faire vivre l’idée en question. Des inspirations me viennent tout en faisant, tiens là j’ai envie d’une petite flûte au loin, là d’un piano avec de la réverb, là d’un kick aggressif etc. C’est à ce moment là que des références musicales m’apparaissent aussi en général, genre tiens ce synthé ça fait très Kylie, ok je vais aller à fond dans ce sens là ou tiens ça fait très Pascal Obispo cette ligne de chant, j’assume moins, je vais changer. Ensuite quand l’arrangement me paraît bien foutu, qu’on s’ennuie pas, que la progression est cohérente, je travaille ce qu’on appelle la production, qui est en fait la manière dont chaque élément du morceau sonne à proprement parler. C’est une étape clef qui donne vraiment vie au morceau. Là je peux passer pas mal de jours parce que je change souvent d’avis sur une couleur sonore ou une autre, et comme si tu changes un truc ça peut déséquilibrer le reste, c’est un moment ou le recul est nécessaire. De tout ça naît une maquette assez aboutie avec un pré-mix, et c’est là que je passe le bébé a des mecs hypers talentueux ( respectivement Jean-Paul Gonnod et matt Colton ) pour le mixage final et le master.


Une future machine à tubes ?

 Les textes, leur accordes-tu une importance particulière ou sont-ils un simple outil rythmique à tes chansons ?

Ah non c’est une très grande prise de tête. Je supporte pas l’idée de chanter des paroles pourries donc je passe un temps fou à chercher le thème, l’axe, le registre, et les bons mots pour faire de belles rimes. C’est la partie du job que j’aime le moins, simplement parce que c’est la plus difficile pour moi, écrire n’est pas ma zone de confort, mais je ne lâche surtout pas là dessus. C’est trop important le message de la chanson, une sublime track avec des paroles stupides ça fout tout par terre.

Tu sais aussi composer de superbes chansons pop contemplatives comme HOME TO ME…

Merci Bruce… Home to me est née dans la douleur. C’est la chanson qui a marqué ma décision de changer de métier. Pour tout te dire il existe même un clip inédit et très étrange que j’ai réalisé. Je te le montrerai si tu veux.

BEAUTIFUL sonne comme du Kylie Minogue composé par du Garbage, c’est très audacieux !

Ah oui ? Tu vois on ne peux pas cacher d’où l’on vient. J’avoue ne pas avoir pensé à ces deux groupes en la composant, mais je suis flattée par la référence car ce sont des artistes que j’adore. Pour l’anecdote à l’origine Beautiful était la musique d’un film de mode que j’ai fait pour mon amie Laura, la créatrice de la marque Lorafolk. Elle adore le piano et que je lui ai fait une musique sur mesure pour le film que j’ai tourné. J’ai décidé de la mettre dans mon premier EP parce que les gens me demandaient où on pouvait l’écouter.


Garbage Approved !

Tu reprends d’ailleurs le STUPID GIRL de Garbage. Pourquoi ce choix ?

Parce que cette chanson parle de moi. Surtout quand j’étais plus jeune. Et puis j’avais envie de reprendre une chanson de Garbage depuis longtemps et c’est un titre génial. J’adorais le clip, tellement grunge, toute ma jeunesse… J’ai pris soin de la sortir de son registre rock, car soyons honnête ç’aurait été très difficile de faire mieux que cette rythmique de folie, du coup j’ai imaginé une version lente, plus dreamy, plus étrange.

Comment se passe l’achat des droits de cette chanson internationale ? Sais-tu si les Garbage l’ont écoutée ?

J’ai eu la chance de rencontrer le groupe en 2015 à Paris lors de leur tournée pour les 20 ans du premier album. J’étais hyper heureuse c’est LE groupe de mon adolescence, et j’avais préparé des petites clefs USB avec des premières compos même pas mixées dessus je m’en souviens, la honte quand j’y pense… Mais j’étais tellement heureuse de les voir que je voulais absolument leur faire écouter ma musique, après tout c’est quand j’ai écouté leur premier album ( j’avais 12 ans ) que je me suis dite que mon rêve serait de devenir musicienne.
J’ai passé une soirée géniale car ce sont en plus des gens absolument charmants, et j’ai donné du coup une clef à Shirley et une clef à Butch, tout en imaginant pas une seconde qu’ils allaient écouter… Le lendemain j’avais un message de félicitations de Butch qui avait pris le temps de tout écouter dans le tour bus. J’en revenais pas. Et depuis on a gardé contact. Il a bien sûr entendu ma version de Stupid girl et si j’en crois ce qu’il m’a dit il l’a beaucoup aimée. Il m’a autorisé à l’utiliser pour mon EP.

Ton deuxième Ep est formidable. Il m’a plus emporté que ton premier essai. Ton travail sur ON AND ON est bluffant : tu signes le meilleur titre de ABBA de 2020 !

Oh merci Bruce, que de compliments. Merci mille fois. Je suis heureuse si je fais passer un bon moment avec ma musique. C’est tout ce qui compte. On and on est un hymne à la renaissance et à la poursuite des rêves, peut-être comprends-tu mieux maintenant pourquoi je l’ai écrite…

 FREE AS US montre un bon sens de la composition. Il n’est pas donné à tout le monde d’accoucher d’une chanson qui commence comme du Art of Noise et finit comme du Emilie Simon…

Alors j’ai jamais écouté Art of Noise mais pour le coup je viens de réécouter une chanson d’Emilie Simon que j’adore, Il pleut. Merci d’avoir rappelé à ma mémoire cette artiste qui a vraiment fait de très belles choses. Super compositrice.


Un titre au sommet avec même du Pangolin dedans !

RELEASE THE PRESSURE est un putain de Single. Tout est maîtrisé, tu y prends des intonations de voix à la Madonna et y chante en français pour la première fois. L’anglais est plus adapté à tes ambitions ?

Oui plutôt. C’est sûrement lié au fait que j’ai une culture musicale anglo-saxonne majoritairement, mais je n’exclus pas d’écrire en Français d’avantage dans le futur. J’aurais d’ailleurs une chanson entièrement en Français dans mon prochain EP.

ARTIFICIAL HIGH montre que tu as digéré parfaitement la musique de GOLDFRAPP….

Will Gregory est certainement l’un des meilleurs producteurs de musique au monde. Rien ne sonne comme sa musique. Alison Goldfrapp écrit et chante divinement mais il est l’ingénieur de ce son magique. Il y a certainement une vibe Goldfrapp dans Artificial high oui, notamment au moment du break de la chanson, mais sinon j’avais envie de créer une musique envoûtante et mélancolique, une sorte de balade Jamesbondienne.


Patience…

 Début mai, tu participes avec Regis Raffin et Vincent Roché du projet HEROES IN LOCKDOWN. Tu nous en parles ?

Avec plaisir. Ce petit court d’animation a été imaginé par Régis, avec qui je travaille sur tous mes clips. Il a eu envie de créer un film qui ferait passer un message d’espoir aux gens en ces temps compliqués. Et comme c’est un geek invétéré, il a imaginé le pitch suivant : que feraient les supers-héros s’ils étaient eux aussi condamnés à rester chez eux ? Il m’a demandé de lui faire la musique, et j’ai été plus que ravie d’avoir un joli projet pour m’occuper d’autant que c’est marrant pour une fois d’inverser les rôles et de travailler moi pour lui. On est très contents de cette nouvelle collab, on a eu de belles retombées web en plus, ça donne envie d’en faire d’autres !

Le monde des Super héros t’est-il familier ? Quels sont ceux que tu apprécies ?

Alors j’adore l’univers de supers héros, mais je ne les ai pas découvert par le biais de la BD, comme les vrais fans. Je les ai connu par la TV d’abord. Petite, je ne ratais jamais Wonder Woman sur la 5, et j’ai vécu un de mes plus grands moment de cinéma avec les Batman de Burton. Ça s’est en plus poursuivi avec Nolan qui a su prolonger cette fascination pour l’homme chauve souris. C’est la darkness de Batman et de Gotham city qui me plait en fait. Le Joker est le meilleur méchant qui soit… Je suis plus DC que Marvel je pense. Ça ne m’empêche pas d’adorer les Spiderman de Raimi dans un registre plus bon enfant. En fait je crois que comme beaucoup de gens, je suis hyper cliente d’un bon film de super-héros tout simplement.
J’affectionne beaucoup les univers geeks bien que je n’en sois pas une. A l’école je m’entendais bien avec les gamins timides qui jouaient aux cartes Magic ou aux jeux vidéos. Je suis d’ailleurs pas mal sortie avec des geeks/gamers… J’ai une attirance pour tout ça parce que ça me connecte à l’enfant en moi, et c’est génial de voir que ça ne changera jamais. J’avais peur quand j’étais petite de ne plus aimer tout ça une fois adulte, je me rappelle avoir pensé ça. Mais non, j ‘aimerais toujours aller voir un bon film de supers héros au cinéma, j’attends d’ailleurs avec impatience le prochain Wonder Woman. Mais pour tout te dire, ce qui m’a toujours le plus fait vibrer, c’est les univers de magie ( j’ai lu au moins 10 fois chaque tome d’Harry Potter par exemple ), et les vampires…

J’ai trouvé ton instrumental passionnant. Tout à fait dans la lignée d’OST vidéoludique comme DEUS EX ou celles de MAX PAYNE. Tu reconnais-tu dans cet univers ? Serais-tu tentée comme Trent Reznor de NIN de diffuser uniquement des albums instrumentaux ?

A fond. Trent Reznor est une de mes principales source d’inspiration, je suis une grande admiratrice de son travail et de sa carrière, l’une des BO de film que j’ai la plus écoutée est celle de the Social Network. Je ne te cache pas que j’adore l’exercice de la compo pour l’image et j’ai très envie d’en faire plus, et bien évidemment composer de la musique de jeux vidéos, ce serait génial. Mais j’ai pas trop de contacts de ce côté là. A bon entendeur… 

Avant le confinement, avais-tu des projets de live ?

Oui… Je suis si triste que tout ça soit en stand by. Ça reviendra je sais, mais la scène me manque beaucoup. C’est un exercice que j’adore.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Merci à toi déjà Bruce, et merci à ceux qui ont pris le temps de lire et peut-être d’écouter Pershanoush. Si c’est votre came, suivez-moi sur les réseaux sociaux pour être au courant des futures dates de live, qu’on ait l’occasion de se rencontrer après les concerts. C’est la meilleure partie de ce job de parler avec ceux qui nous écoutent… Je passe ma vie derrière mes machines, voir le public c’est LA récompense. A bientôt !

Ciao Bella Ciao © Nabila Madjoubi

Ciao Bella Ciao
© Nabila Madjoubi

16 comments

  • Présence  

    Hé bien, nous sommes gâtés : après la découverte d’une artiste graphique, voici la découverte d’une artiste musicale.

    Dance-pop : pas trop la musique qui me fait vibrer, mais les interviews sont toujours intéressantes pour elles-mêmes, et celle-ci n’échappe pas à la règle. Je n’avais jamais entendu parler de Pershanouch, ni de Régis Raffin (mince… 20 ans que Bruce suit ses productions…).

    La réponse à la question sur la méthode de travail est passionnante pour ce qu’elle permet de voir du processus de composition, surtout pour un néophyte comme moi (et la question était fort bien construite). Bien sûr, les références musicales évoquées ne me parlent pas, sauf Madonna.

    On and on : pas désagréable, mais pas de résonance en moi, une voix très agréable.

    Mesmerizing : très agréable, ça me parle pour une approche un peu minimaliste et un chant envoûtant. J’aurais rapproché ce morceau de la démarche d’Agnes Obel, en plus électronique et moins organique. Je me rends compte que je suis incapable d’apprécier le travail de production, faute de repères.

    Stupid Girl : quoi, ça n’est pas la reprise d’une chanson des Flower Kings ?!? A nouveau très beau, planant, j’aime beaucoup. La rencontre avec les musiciens de Garbage est étonnante et enrichissante.

    https://www.youtube.com/watch?v=gE3jVBgitAM

    Release the pressure : incroyable, j’ai réussi à percevoir en quoi cette chanson fait penser à Madonna. Les observations sur Will Gregory me confirment que ma culture de production des tracks n’est pas suffisante pour saisir la qualité de son travail. Je retrouve également un peu d’Enigma dans ce titre. J’aime bien aussi.

    Heroes in lockdown : instrumental sympathique mais qui ne suscite pas d’émotions en moi.

    Merci beaucoup pour ces découvertes car je n’aurais jamais abouti à l’écoute de ces titres par moi-même. Je suis totalement subjugué par la photographie d’ouverture de l’article : une esthétique qui m’hypnotise totalement.

    • Bruce lit  

      La sortie de route des publications habituelles a été large cette semaine. Lundi recommencera un programme plus conventionnel.
      Je crois me souvenir que tu apprécies Madonna.

      • Présence  

        Quelle mémoire !

        J’aime bien les albums Erotica (1992), Bedtime Stories (1994), Ray of Light (1998), Music (2000), American Life (2003).

        • Bruce lit  

          La deuxième partie plus arty de sa carrière donc.
          Music (écrit par Mirwais ex-Taxi Girl / Daniel Darc) correspond parfaitement au travail de Persahnoush.
          Scoop : notre amie, se rebaptisera Persha à la rentrée et a déjà contacté les plateformes numériques pour changer son acronyme.

          @Tornado : bon essayons du NIN plus brutal pour voir : https://vimeo.com/3554852
          On est dans de la formule grunge Brutal / Doux.

  • Tornado  

    Encore une superbe interview.
    De Garbage à NIN… Alors j’ai toujours été fan de Garbage, et je le reconnais dans la musique de Pershanoush (nom de geek parfaitement identifié !). Et j’essaie d’apprendre à aimer NIN avec Bruce (je me donne du mal mais c’est dur !) 😀
    Merci pour cette découverte. Je suis surpris que Bruce tente une oreille sur ce genre de musique électro mais perso, j’aime beaucoup.

  • Tornado  

    Ah mais oui ! J’avais oublié, avec Atticus Ross ! (J’ai vu le film bien sûr). Tu vas vraiment finir par me convertir à NIN. Ce qui est assez incroyable (je ne pensais pas y arriver). Bravo.
    Oui. Je vois le rapport avec la musique de Pershanoush. Je comprends pourquoi tu aimes, du coup . 🙂

  • Kaori  

    Très intéressante, cette interview !

    Le Blog ne cesse de m’étonner. Encore une belle découverte aussi bien humaine qu’artistique.
    C’est toujours amusant de se trouver des points avec des personnes qu’on ne connaissait pas hier encore. Je n’ai sans doute pas lu 10 fois les Harry Potter (seulement 2 ou 3), mais j’ai bien dû voir 10 fois WILLOW !

    J’aime beaucoup les clips, qui apportent une dimension forte au projet musical.
    Je suis assez exigeante en matière d’instrumental. Je suis sensible aux musiques de films, j’aimais beaucoup par exemple le CLUBBED TO DEATH de MATRIX. Bon, c’est surtout parce que je vis avec un amateur de musique instrumentale (dont Mirwais justement), sinon je ne suis pas sûre que j’aurais apprécié autant de choses.
    Bref, tout ça pour dire que je suis moins fermée qu’à une époque où les mots « dance-pop » m’aurait fait fuir !

    Le bilan de cette écoute, c’est qu’indéniablement, c’est d’une grande richesse, avec une structure réfléchie, des arrangements intelligents qui rendent vraiment les choses intéressantes et même agréables. Je suis loin de pouvoir faire le lien avec des œuvres existantes, Bruce m’épate toujours dans ce domaine, c’est un truc de dingue, on croirait un ordinateur, avec tout un tas de fichiers et l’option comparative enclenchée…

    Merci pour cette interview, en tout cas.
    Je pense que je vais prendre le temps d’en découvrir un peu plus concernant la musique de Persha (plus facile à retenir que Pershanoush !).

    • Bruce lit  

      Merci Kaori
      Le Blog ne cesse de m’étonner Le plus beau compliment que l’on puisse faire au blog et encore plus venant de ceux qui y participent.
      Faire le tout de Pershanoush : ça va aller vite, 2Eps de 30 minutes 🙂 En les programmant ensemble, tu as un très bon Lp.

  • Eddy Vanleffe  

    J’arrive un peu après la guerre mais après la surprise de retrouver Bruce sur un tel sujet, pas rock du tout, j’ai adoré ce mélange de dream et de NEW WAVE tendance pop…
    félicitation à l’artiste et si je trouve un album en physique, je prendrais…^^
    je suis un ringard sur cette question.
    oui les références sont bien les mêmes auxquelles j’avais pensé ON and ON fait vraiment penser à du ABBA…d’ailleurs j’ai cur un instant à une cover de la chanson « on and on and on », mais non..^^
    le son est très travaillé et c’est un plaisir de voir un artiste parler de son taf’en tant que labeur, tout n’est pas sorti de la prise jack d’un computer… c’est bien.
    Un visage qu’on n’oublie pas non plus d’ailleurs… c’est un plus je crois…

    • Bruce lit  

      Ah je suis content !
      merci Eddy.

  • Jyrille  

    Je n’avais pas du tout entendu parler de la vidéo HEROES IN LOCKDOWN, j’ai beaucoup aimé. Tu l’as découverte parce que tu connais l’un des concepteurs ?

    En tout cas j’ai bien aimé la bande son, donc merci pour la découverte d’une nouvelle artiste ! C’est cool parce qu’elle aime Kylie, signe de bon goût je dis.

    J’ai récemment beaucoup écouté les trois volumes de la BO de WATCHMEN par Reznor et Atticus Ross. Il faudra vraiment que je m’écoute celle de THE SOCIAL NETWORK car celle du GIRL WITH DRAGON TATOO est vraiment longue (2h40) et parfois fatigante.

    Tu dis que Vanessa a un nom italien, mais je ne le vois nulle part dans l’article. Et Pershanoush, le mot, vient de quoi, en vrai ?

    Tu n’as pas mis un lien vers son Bandcamp ou autre, allez hop : https://pershanoush.bandcamp.com/releases

    ON AND ON : tu as raison, j’y entends ABBA, mais aussi pas mal d’influences actuelles, comme Sia ou Billie Eilish (je lui souhaite d’arriver à ces succès !). J’aime bien, je trouve ça frais et vrai… et ça sent l’été. Le clip est impressionnant.

    MESMERIZING : là on est plus près de Christine and the Queens non ? Voire même un tube à la James Bond en fait.

    STUPID GIRL : Je ne suis pas un gros fan de Garbage mais on ne peut pas leur retirer un sacré savoir-faire. Il y a plusieurs chansons de leur premier album que j’aime bien. Celle-ci en fait partie, et cette reprise est très belle, j’aime beaucoup.

    RELEASE THE PRESSURE : étonnant et très accrocheur, j’aime vraiment bien.

    Merci pour la découverte Bruce, je vais écouter les EP si je les trouve sur le Bandcamp !

    • Bruce lit  

      Régis, le réalisateur et époux de Pershanoush est un ami de mon frère depuis 20 ans. Il m’a demandé un petit coup de pouce pour diffuser son clip sur le mir du blog.
      Le nom de famille de Vanessa est : Digrande.
      Voilà une quinzaine d’année que la disco de Reznor est chiante, linéaire et répétitive. Ses instrumentaux sont interchangeables d’un album à l’autre.

      • Jyrille  

        Moi c’est chez NIN que je le trouve chiant (à l’exception de ses deux avant-derniers EP)… Tu devrais essayer la première BO de Watchmen, qui doit être la BO du jour de mon article que tu as rebooté récemment 😉

        • Bruce lit  

          J’avais écouté, oui. Comme ses Ep NIN. J’en suis malade…Il a perdu définitivement le truc à mes yeux.

          • Jyrille  

            Alors que moi je trouve que c’est une évolution plus intéressante que celles de With Teeth ou Hesitation Marks.

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