Je rêvais d’un autre monde (ARCHIVE 81)

ARCHIVE 81 par Rebecca Sonnenshine

Un article de JB VU VAN

VO/VF : Netflix

1ère publication le 07/06/22 -MAJ le 29/12/22

2 histoires liées
@ Netflix
@ Allociné

La série ARCHIVE 81 a été développée par Rebecca Sonnenshine pour Netflix. Lors de la rédaction de cet article, elle comprend une saison de 8 épisodes.  Elle est tirée du Podcast du même nom créé par Daniel Powell et Marc Sollinger et reprend de nombreux éléments de sa première saison.

Information personnelle : j’habite à 50 km de mon lieu de travail. Depuis ces dernières années, pour passer le temps sur le trajet, je charge des livres audio ou des podcasts. Je suis ainsi devenu assez accro aux feuilletons audio, principalement les fictions d’épouvante. Et mon préféré… n’est pas ARCHIVE 81 mais un autre podcast qui a commencé dans les mêmes temps, THE MAGNUS ARCHIVE. Mais les 2 podcasts fonctionnent sur le même principe global : une anthologie d’histoires horrifiques autocontenues présentées dans un cadre narratif feuilletonesque. Ces 2 podcasts ont pourtant une différence majeure : si THE MAGNUS ARCHIVE garde une unité de ton durant toute son existence, ARCHIVE 81 change radicalement de ton à chaque saison ou spin-off. Je fondais ainsi de grands espoirs sur l’adaptation télévisuelle d’ARCHIVE 81, qui adapte ainsi dans les grandes lignes les 10 premiers épisodes du podcast, véritable hommage aux récits d’horreur cosmique à la Lovecraft. Il est donc important de préciser que mon avis sur la série ARCHIVE 81 sera donc surtout un regard sur l’adaptation qu’elle fait du podcast.

La première saison du podcast est assez particulière : il s’agit d’un found footage de found footage ! Mark, un journaliste, présente aux auditeurs des enregistrements de son ami Dan, qui a disparu. En effet, Dan a été engagé par une étrange organisation pour numériser et cataloguer une série de cassettes audios enregistrées des années auparavant par une jeune femme, Melody Pendras, qui recueille les histoires perturbantes des locataires d’un immeuble, le Visser, qui a été détruit depuis. Or, Dan doit enregistrer son travail 24h/24 sous format audio numérique et ce sont ces fichiers que Mark diffuse ! On a ainsi une succession d’histoires dans chaque épisode : les interviews et histoires des résidents, la menace qui pèse sur Melody dont le premier épisode révèle qu’elle sera en danger, l’emprise grandissante des archives sur Dan et, pour Mark, le mystère sur la disparition de Dan.

L’Archive originelle
@ Dead Signals

La série TV se veut pragmatique. Le passage au médium visuel entraîne tout d’abord un changement de format pour les archives. Dan, simple intérimaire dans le podcast, devient un génie de la restauration de vieilles VHS. De plus, Dan et Melody avaient peu de personnalité dans cette première saison. La série va permettre aux spectateurs de suivre Melody en dehors de ses interviews, parfois dans son intimité. Quant à Dan, il devient plus affirmé que son homologue audio, n’hésitant pas à détruire ou menacer pour avancer dans ses recherches. La série va d’ailleurs créer un lien entre Dan et la tragédie du Visser afin de justifier son implication grandissante malgré ses découvertes de plus en plus déstabilisantes.

Le ARCHIVE 81 de Netflix a été très bien accueilli par le public et la critique – donc, fans de la série, visez droit au cœur ! Rotten Tomatoes enregistre en effet 85% de retours positifs, qui saluent l’interprétation des acteurs et le juste dosage entre horreur et suspense. La plupart des acteurs sont relativement peu connus. Pour les rôles principaux, je trouve que Mamoudou Athie, Dan, parvient à altérer subtilement son jeu d’acteur pour passer facilement de la surprise à la terreur. J’ai eu plus de mal avec la direction d’acteur pour le personnage de Melody. Dina Shihabi (vue dans le casting principal de la saison 2 d’ALTERED CARBON) sursaute dès que le concierge ouvre pour la première fois les portes du Visser à Melody. Cette dernière a ainsi l’air d’un personnage “conscient” d’être dans un film d’horreur, même si des révélations ultérieures tentent de justifier cette prescience. En termes de mise en scène, les réalisateurs et réalisatrices sont économes en effets gratuits de type jump scare et lui préfèrent un rythme mesuré et une esthétique rendant oppressant les couloirs délabrés du Visser ou les espaces isolés de l’Archive 81 où Dan travaille.

Ambiance Shining
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Pourtant, j’ai trouvé la série médiocre. Ni excellente, ni horrible, juste passable. Et j’ai l’impression que la majeure partie des défauts que je trouve à ARCHIVE 81 vient des déviations que prend la série par rapport au Podcast. Le premier point est la perte du focus sur une histoire de locataire par épisode. En effet, les habitants du Visser n’apparaissent généralement que dans un épisode. Lorsqu’on les retrouve dans plusieurs, leur apparition est significative. Série TV oblige, un acteur ou une actrice ayant quelques lignes de dialogue est rentabilisée sur le long terme. Le résultat ? Des personnages qui n’ont plus grand chose à apporter au-delà de leur première apparition. La compositrice, Tamara, promène ainsi son visage narquois dans la majeure partie de la série sans avoir d’utilité narrative en dehors de son premier et de son dernier épisode. La série évite également de faire subir à la jeune Jessie, fille-à-tout-faire du Visser, le sort de son équivalent du Podcast, rayé de l’existence pour avoir voulu aider Melody.

L’histoire de Jessie est d’ailleurs symptomatique d’une tendance des scénarios à désamorcer des tropes du récit d’horreur cosmique trop violent pour une série live. Le podcast a par exemple l’avantage d’aller vers le body horror, suggéré par les sons et les descriptions. L’antagoniste principal met par exemple la tête de sa victime sacrificielle dans une fournaise alors qu’elle est encore en vie. Il apparaît également à Dan dans une forme que l’on devine a minima écorchée, très inspirée des films Hellraiser. Rien de tout ça dans la série ARCHIVE 81. Le plus violent est une séance de spiritisme qui tourne mal, et les personnages qui meurent le font de manière relativement propre.

Le visage du Mal, aperçu dès le générique
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Dans la même idée, la première partie de la série rend plusieurs hommages à SHINING. Dan doit en effet travailler dans un lieu isolé, les Archives proprement dites. Le récit de Stephen King est directement cité lorsque Davenport, l’homme qui recrute Dan, encourage ce dernier à signaler tout problème psychologique dont il se sentirait atteint durant son exil. Ainsi, les premiers épisodes laissent planer le suspense sur la réalité de ce que Dan voit sur les VHS ou autour de lui. Même le spectateur pourrait y croire lorsque, à l’issue du 3e épisode, Dan commence à interagir avec Melody. Dans l’épisode suivant, Davenport demande même à Mark de l’avertir si Dan devenait erratique. Le problème, c’est que cette piste est complètement mise à l’écart à partir du 5e épisode, “De l’autre côté du miroir”, qui suit non plus Dan mais Melody. Dès lors, le spectateur ne peut douter de la santé mentale de Dan… D’ailleurs, l’explication des échanges entre Dan et Melody n’est pas des plus cohérentes en termes de chronologie !

Je ne suis pas très fan du personnage de Melody dans cette série. Elle s’intéresse peu à sa mission d’enregistrer l’histoire du Visser et possède un but caché : retrouver une femme qui aurait habité l’immeuble et dont personne ne se souvient. Si cet objectif lui donne une motivation de rester, sa présence dans le Visser en devient également plus égoïste. De manière générale, je regrette que la série fasse largement de Melody une demoiselle en détresse, sans compter le caractère problématique de sa sexualité. En couple avec une autre femme dans le podcast, Melody s’intéresse à 2 des personnages masculins dans la série Netflix. Un changement d’orientation d’autant plus gênant que l’une des antagonistes est elle-même gay.

Melody pour quelques meurtres
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Dan, lui aussi, a un objectif. Il découvre que Melody a un lien avec son père décédé, le Dr Steven Turner : elle était sa patiente. Au fur et à mesure de la série, Dan apprend que la perte de sa famille pourrait être liée au mystère du Visser. Pourtant, là aussi, j’ai été frustré. Dès que l’on apprend que Melody a été la patiente de Steven Turner, il est également précisé qu’elle refuse de le revoir. Pourtant, à aucun moment n’est expliqué ce rejet, puisque Melody assure à une jeune fille en besoin de soutien que le Dr Turner est un homme de confiance… Si en termes narratifs, cette brouille permet de laisser planer le doute sur leurs relations ou les méthodes de Turner et motive Dan à découvrir la vérité, rien n’explique le fait que Melody ait brutalement coupé les ponts mais fasse appel à lui dès qu’elle en a besoin. Là encore, j’ai eu l’impression d’une écriture qui privilégie les retournements de situation surprenant à une cohérence de l’histoire.

Mais le crime le plus grave à mes yeux est le manque d’ambition de la série Netflix, probablement associée au manque de moyen. Attention, d’après moi, ARCHIVE 81 parvient à proposer une atmosphère oppressante malgré des décors limités, sans une avalanche d’effets numériques. Mais les antagonistes de la série travaillent à l’ouverture d’une porte vers une autre dimension, à l’avènement d’un nouveau monde – le dernier épisode s’intitule d’ailleurs “Un autre monde”. Lorsque les personnages finissent par le visiter, il s’agit principalement d’une construction mentale qui réutilise des décors connus des héros. Encore une fois, en tant que fiction isolée, pourquoi pas, cela permet à Dan de dépasser son traumatisme personnel. Mais pour moi, on perd ici tout le sel de la deuxième saison du Podcast où Dan, converti en cyborg, était contraint de cartographier ce nouveau monde plein de magie et de mystère, entre villes aux géométries non-euclidienne façon R’lyeh et créatures d’héroic-fantasy exigeant d’être payées en souvenirs ou teintes de cheveux. Le final de la série torpille les folies visuelles de cette suite, en se limitant à un cliffhanger à la Doctor Who.

En bref, si la série m’a semblé sympathique et inoffensive sans être d’une folle originalité, une créature de Frankenstein cousue de fil blanc (beaucoup d’emprunts, de L’EXORCISTE à SHINING en passant par tous les classiques de l’horreur), à la narration qui sacrifie la cohérence de l’histoire aux ressorts narratifs et au rythme lent potentiellement repoussoir (je préfère penser que la série prend son temps), ARCHIVE 81 est surtout coupable à mes yeux d’avoir déçu MES attentes personnelles en tant qu’adaptation d’un podcast ambitieux.

Une rencontre inattendue
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Proposition BO :

26 comments

  • Présence  

    Merci pour cette présentation d’une série dont je n’avais pas entendu parler, mais il est vrai que je ne fais pas d’effort pour me tenir au courant.

    J’ai bien aimé que tu précises d’entrée de jeu que ton point de vue sur la série ARCHIVE 81 est surtout un regard sur l’adaptation qu’elle fait du podcast. De mon côté, quand je découvre une adaptation dont je connais l’original, je suis incapable de me retenir de faire cette comparaison, ce qui me conduit la plupart du temps à éviter les adaptations parce que je n’y retrouverai pas ce qui faisait la personnalité de l’œuvre originale.

    La première partie de la série rend plusieurs hommages à Shinning : même moi qui n’ai vu ni le film, ni lu le livre, j’y ai pensé en lisant ton article.

    Série sympathique et inoffensive sans être d’une folle originalité : je suppose que cela doit contenter les spectateurs qui ne connaissent pas le podcast original.

  • JB  

    Il me semblait important d’indiquer que je ne pouvais pas parler de la série en elle-même ^^ Les écarts d’une adaptation ne me dérangent pas en soi, mais ceux-ci m’ont paru plomber cette adaptation spécifique

  • Tornado  

    Je n’avais jamais entendu parler de cette série.
    D’entrée de jeu, je sais que je vais passer mon tour : Je déteste le found footage. Viscéralement. Alors « un found footage de found footage »… Bon sang mais comment on peut supporter ça pendant des heures ???
    Je suis également totalement étranger au médium du podcast. J’ai essayé d’écouter ceux de Comixity. Résultat ? mon cerveau décroche au bout d’une minute.
    Dommage. Car du coup pour moi tout est original là-dedans !
    Et puis les personnages Netflix, c’est davantage du cahier des charges que du réel casting.
    Bref, je passe. Merci pour ma culture quand même !

    La BO : Pile pour moi ! Je suis fan de tout le softrock de la fin des années 70. Rose Royce est en plein dedans avec son mélange pop/funk. J’adore. Aujourd’hui c’est là-dedans que je vais piocher de nouvelles sensations quand j’ai envie de fouiller le passé musical (et c’est d’une richesse étourdissante !). Et certainement pas dans le rock puriste !

    • JB  

      Pour la BO, je vais t’avouer que j’ai d’abord connu la chanson comme générique du 10e Royaume avant de découvrir l’original ^^’ (je n’ai aucune culture musicale 🙁 )

      • Tornado  

        Et c’est bien Le Dixième Royaume ?

        • JB  

          Gentillet, la mini-série joue sur les tropes des contes de fée sans que cela ne devienne répétitif

  • Eddy vanleffe  

    Mer JB
    Pour ma part, j’ai fait une overdose des « séries » Netflix.
    c’est facile d’accès, il y en a plein, on est nourris en continu…je n’en peux plus
    je n’arrive plus à binge-watcher.
    Ensuite les produits Netflix sont vraiment des trucs ultra-calibrés, qui tente de capter un air du temps. beaucoup se sont plaints parfois du contenu « woke-compatible » créant ainsi de nouveaux « tropismes » à vitesse grand V, fatiguant encore plus rapidement.(finalement un effet collatéral de ce format fait pour être consommé à toute vitesse et en masse)
    mais finalement , c’est bien simple que ça, a vouloir essayer de plaire à une catégorie de public cible, assez jeune, la plateforme perd ses abonnés les moins endurants…
    J’ai vu le trailer de ARCHIVES 81 et je n’ai même pas sourcillé tant cela semblait être dans les clous de toutes les autres séries d’horreur épouvantes de la Plateforme.
    lente, terne avec des murs qui s’effritent…
    je suis certain par ailleurs que les showrunners font de leur mieux pour adapter le podcast en série et que ça doit pas être simple mais bon, je ne suis pas convaincu de me jeter là dedans un jour…
    le podcast faut voir, j’en écoute jamais….pourquoi pas?
    C’est peut-être là dessus que t’aurais du faire ton article en fait…

    • JB  

      La série n’est pourtant pas très « woke compatible » : On a quand même la protagoniste LGBT indépendante qui devient une femme hétéro en détresse devant être secourue par le personnage principal qui, de passif dans le podcast, devient le héros de l’histoire.

      • Eddy vanleffe  

        Alors figure toit que j’ai cru observer (mais je ne veux pas m’étaler sur des polémiques pendant dix mille ans) que la plateforme tout en conservant ses castings très clichés , semblait faire une sorte de revirement à ce niveau là (ils ont même virés des gens trop proactifs-rumeurs?). et ça aussi ça se voit… bref! je ne trouve pas ça « bien fait » (comme un trucage dont voit les câbles)
        et d’ailleurs plus qu’une orientation LGBT etc.. c’est plus leur « recette » qui m’a usé et la façon de mettre en scène les clichés en questions

        • Tornado  

          Totalement d’accord avec toi. On s’en fout que les gens soient de telle couleur ou de telle orientation. C’est parce que c’est mal fait que ça ne fait pas naturel. C’est juste ça qui est gênant en fait.
          Netflix a fait illusion au départ. Aujourd’hui leurs ficelles se voient comme le nez au milieu de la figure.

          • Eddy vanleffe  

            parfois quand je vois le perso censé représenter la communauté gay, je le trouve tellement exagéré, qu’à la limite,je serais concerné, c’est ça qui me mettrait en colère.
            mais bon j’avoue que je ne peux pas me mettre à la place des autres pour juger ce ce qui est « accurate » ou pas.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour JB,

    je n’ai pas vu cette série, je découvre même son existence. Ton article, bien détaillé, ne m’incite pas à rattraper cette lacune, si tant est que cela en soit une. Le pitch ne m’inspire pas, pas très fan des scripts d’horreur ou frissons généralement.

    Ta description pointe bien le formatage des séries de plateforme de streaming. C’est formaté et étudié pour du binge watching. La réalisation est souvent plate, la direction d’acteur inexistante et les intrigues poussives et souvent on rallonge la sauce inutilement. Je me suis laissé parfois prendre car pas envie de réfléchir plus que cela. Mais de manière générale, c’est quand même très moyen … et le pire c’est que cela fonctionne avec à l’arrivée peu de critique comme la tienne. Le niveau à baissé comme les exigences d’un public facilement convertible.

    Pour conclure et faire un peu de provoc d’actualité : cela à l’air aussi moyen et dispensable que STRANGER THINGS.

    Je n’ai pas écouté non plus le podcast. D’ailleurs comme Tornado j’en écoute presque jamais.

    BO : j’adore. Je ne connaissais pas et j’adore.

    • JB  

      Merci pour ton retour. Cela reste un avis (donc subjectif) et avec un contexte très particulier : je ne peux pas apprécier la série en elle-même. J’encourage celles et ceux qui en ont l’occasion de regarder le début de la série pour se faire leur propre opinion ^^

  • Jyrille  

    Chouette article JB qui explique bien de quoi il retourne ici. Ne l’ayant pas vue, je crois que je vais faire l’impasse. Tu soulèves des points récurrents des problèmes des séries Netflix. C’est le cas de LOCKE AND KEY et THE HAUNTING OF notamment (même si la seconde saison de LOCKE AND KEY était largement meilleure que la première, on perdait beaucoup par rapport au materiau d’origine).

    « coupable à mes yeux d’avoir déçu MES attentes personnelles en tant qu’adaptation d’un podcast ambitieux » Oui c’est toujours comme ça. Le mieux est de prendre sans attentes particulières… Et parfois ça ne suffit pas : comme dit Dewey dans un épisode de Malcolm, « J’attendais rien mais je suis déçu quand même »

    Toutes ces histoires de références cinématographiques, c’est un peu fatigant aussi. Je passe donc allègrement. Par contre je dois écouter un podcast Batman sur Spotify.

    La BO : jamais entendu parler, ni de la chanteuse ni de la chanson. Ca sort d’où ? Ca date de quand ? Pas trop mon truc cela dit.

    • JB  

      Pour la BO, il s’agit d’une chanson de 1977

    • zen arcade  

      C’est pas une chanteuse, c’est le nom du groupe.
      Pour moi, c’est de la soul disco inécoutable.
      J’ai une affection cependant pour le morceau Car wash mais c’est juste parce qu’il y a quelques années une de mes filles a dansé dessus lors de la fête de son école. 🙂

      Pour ce qui est de Netflix, ben, c’est l’aboutissement d’une culture geek devenue dominante qui n’est qu’ une coquille vide qui a remplacé les concepts de contre-culture, de para-culture,…
      Je hais le terme de « culture geek ».
      La culture geek, c’est juste le néo-libéralisme qui a passé à la machine tout ce que la culture déviante a un jour pu apporter.
      Je hais Netflix, je hais toutes les Marveleries du monde,…
      Désolé, fallait que ça sorte.

      • Eddy Vanleffe  

        Même si je suis une victime consentante la plupart du temps(sinon je vois mal comment je justifierais ma place de contributeur quelque part… ^^) , je suis d’accord…Tout a été composté et transformé en trademark, applicable sur n’importe quel support et ça vaut pour les sport, la musique (la K-pop est un exemple d’aboutissement de cette logique…), n’importe quelle culture… n’importe quelle idée… ils vendent le fascisme de la même manière que la coca et ça marche! , les époques aussi…

      • JB  

        Défoule-toi, c’est littéralement la thématique de la semaine sur le blog ^^

        • zen arcade  

          Je hais cette industrie qui ne parvient plus à fonctionner qu’avec des préquelles, des suites, des spin-offs, des franchises, des reboots, des adaptations, des remakes,…
          Putain, le héros, il était juste parti pisser 5 minutes et on va en faire une trilogie qui t’explique pendant des heures comment ça s’est passé.
          Ca pue le rat crevé.

          Voilà, ça fait du bien aussi.

  • JP Nguyen  

    Bon, les trucs qui font peur, très peu pour moi. Je suis juste navré des réactions sur les réseaux sociaux : « Ah mais moi j’ai bien aimé la série et je vais pas lire l’article parce qu’il est trop long… »
    J’ai trouvé que tu expliquais bien ton point de vue et tes attentes.
    Les podcasts, c’est un format qui ne m’accroche pas. La navigabilité ne me convient pas. À une époque, j’ en écoutais sur France Culture, quand on était confiné à domicile et que je faisais les 100 pas autour de chez moi…

  • Kaori  

    Je ne sais pas trop quoi en penser. On n’a Netflix que depuis quelques mois donc on n’est pas encore « blasés ».
    Y aura-t-il une saison 2 ?
    Et que veut dire « found footage de found footage » ?

    • Bruce lit  

      Non, la série est annulée.

    • JB  

      Pour le Found footage-ception, le podcast a 3 niveau de narration :
      – Melody enregistre ses interviews avec les habitants de l’immeuble
      – Dan doit s’enregistrer H24 alors qu’il découvre, écoute et indexe les cassettes audio de Melody (premier niveau de found footage)
      – Mark, le pote de Dan, a découvert les fichiers numériques de ce dernier et les diffuse sur Internet (2d niveau de found footage)

  • Bruce lit  

    Bon ben team JB.
    Enthousiaste lors du 1er épisode, mon intérêt s’est amenuisé au fil des épisodes et j’ai dû arrêté deux épisodes avant la fin.
    « Des personnages qui n’ont plus grand chose à apporter au-delà de leur première apparition. » C’est le reproche que je fais à de nombreuses séries. ARCHIVE aurait pu faire un bon film de 90 minutes. Au lieu de ça, c’est 8 heures (8 heures !) à meubler en attendant la chute avec des personnages mal gérées, une intrigue bordélique et complétement incohérente, rendue encore plus absurde du fait de la durée du show. Le mec menacé de mort et de folie continue à se passer des K7, la nana reste dans son immeuble pour un prétexte bidon où l’on est obligé d’inventer des motifs bidons pour l’expliquer.
    Non, c’en est trop. J’apprends ici que Dan se convertit en…cyborg ?!
    SInon l’acteur passe assez bien de la fragilité à la détermination. Mais clairement, on est dans l’extension du domaine du nanar.

    • JB  

      Cyborg dans le feuilleton audio uniquement ^^ Plus précisément, il a un lecteur K7 dans le ventre. Le podcast est étrange…

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