La cité des enfants perdus (BATMAN: SOMBRE REFLET) 

SOMBRE REFLET par Scott Snyder et Jock

Un article de JB VU VAN

VO : DC Comics 

VF : Urban Comics 

This is the end… 
© DC Comics 
© Urban Comics 

BATMAN : SOMBRE REFLET regroupe les récits de la série DETECTIVE COMICS des numéros n°871 à 881 en 2011. Ces numéros ont été écrits par Scott Snyder et illustrés par Jock (mis en couleur par David Baron) et/ou Francesco Francavilla. Ces numéros ont été publiés chez Urban Comics en 2 tomes dans la collection DC Classiques, sous une traduction de Jérôme Wicky, puis réédités en 2016 dans une intégrale du même titre. 

Malgré le retour de Bruce Wayne, Dick Grayson est resté le protecteur de Gotham sous le costume de Batman pendant que son mentor s’occupe de Batman Incorporated. Son attention est notamment attirée par la résurgence d’anciennes armes de plusieurs supervilains de la ville : un jeune garçon se transforme en un Killer Croc Jr, sa mère s’avère être sous l’emprise d’une création du Chapelier Fou, etc. Alors que le nouveau Batman enquête sur cet étrange trafic, un autre écho du passé refait surface. James Gordon Jr, le fils du Commissaire Gordon. James Jr a été un enfant puis un jeune homme troublé, mais déclare avoir trouvé une cure à ses problèmes psychologiques. Les Gordon peuvent-ils lui faire confiance ? 

Chicago, 2010. Scott Snyder, qui prépare son futur run sur Detective Comics à partir de janvier 2011, apprend de Dan Didio qu’un reboot aura lieu quelques mois plus tard et qu’il relancera la série Batman. Snyder est donc conscient que son run mettra fin aux aventures du Batman moderne, né dans BATMAN: ANNÉE UN, un élément qui va influencer cette petite douzaine de numéros. 

Sachant qu’il va clôre le titre, Snyder se livre à une rétrospective des aventures du héros de Gotham : ici, un bâtiment endommagé par le cataclysme à l’origine de NO MAN’S LAND. Ailleurs, une affiche des Flying Grayson. La barre à mine que le Joker a utilisé contre Jason Todd est mise aux enchères. Barbara Gordon, ancienne Batgirl, évoque la porte qu’elle n’aurait jamais dû ouvrir. Un ennemi oublié de Batman, apparu une seule fois en 1949 dans DETECTIVE COMICS n°147, refait surface. Des preuves sont sorties des saisies du GCPD par des associés de feu Jim Corrigan, membre corrompu de la police scientifique dans GOTHAM CENTRAL. Gordon visite le laboratoire mis à disposition de la police par Bruce Wayne dans le cadre de BATMAN: INCORPORATED. Mais surtout, il multiplie les références à BATMAN : YEAR ONE. Une petite frappe évoque avec Batman sa collaboration avec Flass, flic ripou du GCPD dans le récit de Miller. Mais surtout, le retour de James Gordon Jr, très peu mentionné depuis BATMAN: ANNÉE UN, devient un personnage de premier plan. 

Retrouvailles chaleureuses 
© DC Comics 

À l’image des premiers DETECTIVE COMICS, qui étaient des anthologies, les premiers numéros du run de Snyder proposent d’une part les aventures de Batman illustrées par Jock, de l’autre les inquiétudes du Commissaire Gordon quant au retour de son fils, mises en scène par Francesco Francavilla. Les numéros suivants abandonnent ce format et dédient chaque numéro à l’un ou l’autre des fils narratifs, mais conservent la répartition graphique. Le 1er tome reprend d’ailleurs cette division en consacrant la première moitié du volume à l’histoire illustrée par Jock et la seconde au retour de Gordon Jr. 

Le style de Jock, très dynamique, fait la part belle aux acrobaties de Dick Grayson, mais va également vers l’horreur graphique : Jock met ainsi en scène plusieurs scènes de mutilations impressionnantes. De son côté, Francavilla met davantage en place une ambiance de thriller et compose plusieurs planches réminiscentes du style de Mazzucchelli, tant dans le trait que dans la gestion des couleurs. D’ailleurs, lorsque Francavilla se retrouve à dessiner Batman et Red Robin sur quelques pages, son style rend les héros plus patauds, les scènes supposées horrifiques quelque peu nanardes. 

Le sourire jusqu’aux oreilles 
© DC Comics 

Dans son ensemble, le run est assez inégal. L’histoire des Gordon est au cœur du run et principalement illustrée par Francavilla. C’est la partie que j’ai préférée suivre : le lecteur partage longtemps l’incertitude de James Gordon quant aux motivations et objectifs de son fils prodigue. Je retiens notamment la scène qui se déroule dans un restaurant, très réminiscente du film HEAT de Michael Mann : l’échange est cordial mais les 2 Gordon se jaugent l’un l’autre. Une tâche rouge, une plaisanterie douteuse de la part de Jr. et un écoulement d’eau dans les toilettes laissent planer le doute durant toute la scène : y a-t-il un cadavre à quelques mètres d’eux ? Les nombreux flashbacks montrent l’enfant étrange qu’a été James Jr, et le doute sur son implication dans la disparition d’une amie de Barbara. Cependant, Snyder rate la conclusion de son histoire en faisant de l’antagoniste un moulin à parole qui déclame tout son plan, l’analyse de sa propre personnalité, allant jusqu’à expliquer en quoi il est le “sombre reflet” du héros. Un soupçon de subtilité aurait été préférable… 

Pour la partie “Batman”, Snyder et Jock concoctent des scènes chocs : un réveil très brutal de Dick, un corps tombant de la dépouille éventrée d’un orque, les effets terrifiants du venin du Joker. En revanche, les antagonistes ne sont guère impressionnants. Parmi les 2 nouveaux venus, nous avons le Priseur, un vieil homme utilisant les armes d’autres ennemis de Batman, et Bip-Bip, trafiquant en armes et voitures volées. Rien de très mémorable jusque-là. Le Requin Tigre, pirate moderne, a un gimmick intéressant (il fait parler ses hommes à sa place plutôt que de s’adresser au héros) mais s’enfuit après une scène, en laissant Grayson sur une défaite complète. Il faudra attendre le reboot des New52 pour le revoir. Même le Joker semble effacé, refusant de jouer avec le faux Batman. Un sentiment qu’on aurait presque envie d’attribuer à Snyder, tant Dick Grayson est transparent. Un comble lorsque le méchant principal est supposé être son “sombre reflet”… 

Prédateurs et victimes 
© DC Comics 

Scott Snyder tient un peu mieux sa thématique principale qui sert de fil rouge à son run : les générations sacrifiées de Gotham. La première page s’ouvre sur un enfant martyr se transformant en monstre. On apprendra qu’il est le fils abandonné d’une riche famille et que, par désoeuvrement, il a découvert la potion qui allait le métamorphoser. Ailleurs, James Gordon fait le lien entre la maladie psychologique de son fils avec les événements de BATMAN : YEAR ONE. Être balancé d’un pont, cela marque, même pour un petit enfant ! Gordon traque également un pédophile connu sous le sobriquet de Peter Pan… Pour ceux qui ont la chance d’atteindre l’âge adulte, tout n’est pas gagné : Dick Grayson rencontre la fille de Boss Zucko, l’homme responsable de la mort de ses parents. Le doute plane : est-elle aussi corrompue que son père ? Côté symbolique, un Snyder toujours peu subtile montre les œufs d’un nid dévoré par un rat, représentation d’une jeunesse victime de la vermine. 

Pour finir, on retrouve dans ce run (et dans la mini-série Gates of Gotham) les germes de ce que seront les comics Batman de Snyder dans le New52. Le Priseur réunit autour de lui l’élite décadente de Gotham dans des repères secrets, leurs visages masqués par des masques à gaz. Ils parviennent à pousser Batman au bord de la folie. Des éléments qui évoquent a posteriori la Cour des Hiboux qui manquent de retourner le cerveau de Bruce Wayne ! Le Joker manifeste ici son intérêt pour Barbara Gordon – il s’attaquera à elle lors de DEATH OF THE FAMILY. Snyder traite déjà l’identité secrète de Batman comme un secret de polichinelle, ce qui sera également le cas dans le BATMAN New52 et le ALL-STAR BATMAN de Snyder lors de DC Rebirth. 

Pour fermer le chapitre du Batman moderne, Scott Snyder s’essaie à une synthèse. Malheureusement, il ne peut pas “jouer” avec le véritable Batman, et semble davantage s’intéresser au récit de Gordon. S’il parvient à écrire des scènes chocs et prenantes, Snyder peine à entretenir jusqu’au bout l’intérêt du lecteur et tend pour moi à bâcler ses conclusions par des effets chocs et une écriture un peu trop grossière – un sentiment que j’ai pour la plupart de ses comics Batman des New52 ! Dommage, la force du trait de Jock et l’élégance du style de Francavilla méritaient à mon sens un meilleur écrin. 

Bientôt la Cour des Hiboux 
© DC Comics 

25 comments

  • Tornado  

    Ah et bien de mon côté j’ai adoré cette lecture !
    Tout ce que dit JB est vrai mais ce sont des défauts auxquels je ne fais pas vraiment attention quand je lis du superslip. Ça ne me gène pas.
    En revanche, la construction de l’intrigue et la précision de la narration, c’est essentiel pour moi et je me suis régalé de cette intrigue bien noire, racontée dans le style Miller. Alors c’est paradoxal dans le sens où je n’aime pas beaucoup les sideckicks et que ce Batman-là n’est pas incarné par Bruce Wayne. Mais j’ai trouvé qu’on oubliait très vite ce changement de paradigme et que Snyder était très habile pour montrer que ce n’est pas celui sous le masque qui fait la qualité de l’histoire.
    Malgré l’absence du « vrai » Batman, j’ai trouvé dans cette lecture tout ce que j’aime dans une bonne histoire de Batman ! notamment le fait qu’elle soit prenante, auto-contenue et vraiment habile dans sa narration. ET très gothique ! Les dessins de Jock & Francavilla sont très chouettes aussi. Faudra un jour qu’on m’explique ce que l’on reproche au premier, puisque j’ai plusieurs fois vu passer des critiques négatives sur son style que je trouve vraiment excellent.
    Bref, une de mes lectures « récentes » préférées de l’univers de Gotham (en plus elle fait directement suite au run de Paul Dini qui reste l’un de mes préférés toutes époques confondues).

    La BO : Pas la période de Dylan que je préfère (je déteste ce duo canard/harmonica pourri), mais une bonne chanson quand même.

    Un bon départ pour la semaine JB ! 🙂

    • JB  

      Un point que je reconnais à Snyder, de ces Detective Comics à son run de Justice League, c’est de savoir entretenir la tension et l’intérêt du lecteur. Mais dans la plupart des cas, c’est la conclusion qui pêche : soit décevante, soit intro d’une autre crise plus importante. Mais pour reprendre l’adage, c’est le voyage qui compte ^^

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai un très bon souvenir de ce bouquin pour son ambiance et la relation Gordon/Gordon/Gordon/Grayson…^^
    J’aimais bien aussi la manie qu’avait Snyder de vouloir raconter un peu de la grande Histoire de la ville. (il me semble qu’il fait ça aussi sur le début d’AMERICAN VAMPIRE )
    je découvrais Francavilla et c’était un pur plaisir.
    les défauts? Je n’y ai pas prêté attention.
    De nos jours je n’ai plus forcément très envie du Batman…mais ça fait parti de meilleurs récits sur le justicier de Gotham quand même…

    • Tornado  

      La vache Eddy, on est d’accord sur un comics ! 😀

      • Eddy Vanleffe  

        Se trouver des comics en commun…allons allons ça se trouve , je fais un petit pari sur Born again/Year One/Kraven’s last hunt…je ne me foule pas du tout mais c’est déjà vachement important…

    • JB  

      « J’ai un très bon souvenir de ce bouquin pour son ambiance et la relation Gordon/Gordon/Gordon/Grayson…^^ »
      Nous sommes d’accord, mais ça diminue la place laissée à Grayson/Batman. Mais après tout, que « Detective Comics » se focalise sur Gordon, ce n’est pas non plus hors-sujet 🙂

      • Eddy Vanleffe  

        Je comprends la pulsion du scénariste de réduire le Grayson/Batman, c’est pas une idée si attrayante que ça et la thématique d’être digne du « père » ou de vouloir innover derrière lui, ça ne donne pas non plus une infinité d’histoire et surtout pour moi c’est vraiment en Nightwing que le personnage s’accomplit et s’épanouit.

  • Jyrille  

    Je suis bien content de lire ton avis JB car je l’ai lue récemment, cette bd. Dans la collection « Le meilleur de Batman », les promos d’été de Urban à moins de 5 euros. Parce que je ne crois pas que j’aurais plus investi là-dedans.

    urban-comics.com/batman-sombre-reflet/

    Cela dit j’ai bien aimé. Il y a évidemment plein de rappels à des histoires connues (mais ne les connaissant pas toutes, plein de trucs ont dû m’échapper) et c’est plutôt violent. Merci pour les explications sur l’historique éditorial.

    Je dois toujours lire les 4 tomes de Gotham Central.

    Je te rejoins sur le dessin. Je le trouve stylé et sympathique mais ça aurait pu être mieux, plus soigné, surtout pour Francavilla car Jock m’a fait plus forte impression. Tout comme ton analyse sur la fin de la bd, oui, Snyder accélère et n’est plus du tout subtil. Mais 4a reste de bonne facture tout du long et très adulte dans l’horreur, je ne m’y attendais pas du tout.

    La BO : du Dylan austère et rêche, je ne comprends pas trop pourquoi (l’adieu au personnage ?) mais pourquoi pas, ça ne fait jamais de mal.

    • JB  

      Pour la BO : oui, c’est ça 🙂
      J’ai bien aimé Francavilla (même s’il semble parfois réduire son style à un pastiche de Mazzuchelli) mais il m’a paru hors sujet sur une scène superhéroïque

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour JB.

    Malgré ses défauts c’est en effet un story arc de Batman que j’apprécie et que j’aime à re-lire.

    D’ailleurs je me demande si ce n’est pas le seul récit de Snyder que j’aime, car je trouve le monsieur très mauvais scénariste.

    Tu as évoqué son manque de subtilité et surtout :
    Cependant, Snyder rate la conclusion de son histoire …Un soupçon de subtilité aurait été préférable… Snyder c’est de l’esbrouffe, du boure pif, du rentre dedans, du sensationnel.. bref je déteste.

    Graphiquement cela claque et joue beaucoup pour l’empathie que j’ai pour sombre reflet.

    La BO : commencer la semaine par du Bob Dylan sur le titre qui conclu son troisième album (The Times They Are a-Changin’ quand même), que du bonheur.

    • JB  

      A partir des New52, Snyder, j’ai l’impression que c’est la fuite en avant constante, notamment l’enchaînement sur No Justice/Metal/Doom War.

      • Jyrille  

        Pas lu ces DC mais j’avais bien aimé les premiers numéros de AMERICAN VAMPIRE.

        • Eddy Vanleffe  

          Oui moi aussi, j’avais trouvé ça pas mal…j’avais l’impression qu’il voulait dépeindre l’évolution des USA à travers un immortel et donc que l’horreur était un peu accessoire mais je ne suis pas allé au delà des 12 premiers épisodes

          • Fletcher Arrowsmith  

            Il me semble que AMERICAN VAMPIRE est en jachère et pas terminée, non ? (Tornado ne lit pas cela !!!)

    • Tornado  

      Alors elle tombe bien cette discussion : Je ne suis pas allé plus loin à cause des avis négatifs sur le run de Snyder (sur BATMAN). Mais la fin de SOMBRES REFLETS donne quand même bien envie de lire LA COUR DES HIBOUX. Est-ce que j’ai bien fait de m’arrêter là ou est-ce que ça vaut le coup d’avancer un peu ?

      AMERICAN VAMPIRE : Pas lu et revendu. Comme beaucoup de séries interminables qui dormaient sur mes étagères. Je n’ai plus envie aujourd’hui de me lancer dans tout ça. Je fais une exception avec DEADLY CLASS (je ne le regrette pas), avec TONY CHU (j’ai acheté les 3 rééditions intégrales), mais après c’est fini. Je refuse dorénavant de me lancer dans une série aussi longue. 5 tomes (TPB) me parait être le maximum désormais.
      Là j’ai fait une rechute avec ICE CREAM MAN, mais c’est le format anthologique qui m’a décidé.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Même approche que toi, Tornado avec aussi une exception récente : FABLES. J’ai craqué pour le format NOMAD, proposé par URBAN. Pas de regret.

        Pour la suite de LA COUR DES HIBOUX, je ne serais pas de bons conseils, car déjà je trouve cet arc poussif. Pas aimé non plus l’évolution de Greg Capullo sur Batman. Je trouve la suite encore plus mauvaise (la COUR reste le haut du panier). L’arc en hommage à YEAR ONE (on y revient JB, Snyder a un véritable Miller complexe), BATMAN YEAR ZERO m’a achevé. Allez j’ai tenu (je ne sais pas comment) jusqu’à couic Bruce et le début de Bat-Robot-Gordon où Snyder tombe dans le ridicule absolu.

        • zen arcade  

          En fait, Snyder et ridicule absolu, ça fonctionne aussi bien pour les comics que pour le cinéma. Il suffit juste de changer le prénom.

        • Tornado  

          Mais genre on peut lire les 2 tomes de LA COUR DES HIBOUX et s’arrêter ou bien ce n’est pas la peine ? L’histoire est auto-contenue en deux tomes comme celle de SOMBRES REFLETS ou pas du tout ?

          • Jyrille  

            Alors, dans la même collection pas chère, j’ai lu le début de LA COUR DES HIBOUX. C’est sympa mais clairement il faut lire la suite et je n’ai aucune envie (un peu comme toi) d’investir dans un truc trop long, sans savoir si ça vaut vraiment le coup, surtout que ce début est bien mais pas non plus à tomber par terre.

            urban-comics.com/batman-la-cour-des-hiboux/

            Idem pour BATMAN ANNEE ZERO : amazon.fr/Batman-Ann%C3%A9e-Z%C3%A9ro-Collectif/dp/B09MYLKCW5

            J’ai pas trop aimé, encore une fois ça fait plein de références à des bds connues tout en recréant complètement l’histoire de Batman (et d’ailleurs avant ça il doit se passer des trucs mais on sait pas) et cela ne devient intéressant que très peu de temps, avec un point de vue enfin original. Mais bon ça dure pas.

          • Eddy Vanleffe  

            Les deux tomes sur les Hiboux forment un arc relativement complet, On sait que la menace peut revenir mais c’est le cas de n’importe quelle histoire avec le Joker
            Pour moi, d’ailleurs ces deux tomes NEW 52 suffisent amplement. J’ai acheté la suite en pas cher et
            1-ça n’ajoute rien à l’intrigue des hiboux
            2-c’est de plus en plus nawak (spoil-mais la scène où Alfred de fait mutiler, a l’air de le gêner uniquement pour astiquer l’argenterie!-spoil)
            3-je ne sais même pas si la cour des hiboux revient ou s’il y a des développements entre le le robot Bat-lapin, le Gordon ado/émo/slim/manga, le Joker plus ou moins amoureux de Batman au visage arraché ( bon ça à la rigueur!) et tous les trucs à a con qui débarquent sans compter le ZERO YEAR ( non mais là, mon gars, redescend s’il te plait! )
            Mais oui Tornado, cette histoire déconnecté de tout le délire avant et après peut de faire passer un bon moment.

          • Tornado  

            Merki !

  • Bruce lit  

    Cet article me rappelle des souvenirs, notamment sur le jeu du chat et de la souris entre les deux Gordon, les scans également.
    J’avoue que je m’attendais à plus incisif te concernant JB, Snyder -et je le lis ici en commentaires- étant pour moi un Mark Millar capable d’allumer son auditoire et de chauffer en préliminaire sans jamais savoir conclure.
    J’avais été tétanisé par le surplace d’AMERICAN VAMPIRE après un pitch alléchant. Tout a fini sans aucun remords en bac à soldes.
    J’avais également bien aimé sa cour des hiboux donc pourquoi pas. Il faut que je regarde si j’ai gardé ça.
    La BO : la semaine commence bien même si je préfère nettement le Dylan électrique. Tu touches ta bille en fait !

    • JB  

      Une différence majeure avec Millar : ses personnages peuvent être sympathiques ou ambigus. Ce ne sont pas les bourrins bas-de-plafond que le padawan de Momo sait si bien écrire

  • Présence  

    Des épisodes que j’avais plutôt bien aimé lors de leur sortie, alors que je ne suis pas allé plus loin que les 2 tomes de La cour des hiboux.

    Scott Snyder aidé par ses deux illustrateurs raconte un thriller angoissant impliquant directement James Gordon et Barbara Gordon, et plus ou moins directement (en fonction des séquences) Batman. Il a l’art et la manière d’incorporer et de développer intelligemment et avec pertinence des références aux récits essentiel à la mythologie de Batman (vous pouvez aussi réviser Killing Joke et Un deuil dans la famille ). Mais il a une fâcheuse propension à privilégier le spectaculaire sur la solidité du récit, ce qui créée 2 ou 3 passages un peu gauches. Enfin, même en acceptant que le criminel sadique a le cerveau très dérangé, sa logorrhée finale pour tout expliquer et justifier apparaît comme un artifice maladroit pour tout exposer.

    En outre, je trouvais que Jock à l’époque était vraiment bon, en particulier dans l’horreur comme tu le montres. J’aime beaucoup Francesco Francavilla avec ses airs de série B, sa touche d’expressionnisme, ses couleurs très tranchés.

    • JB  

      Décidément, le blabla du dernier numéro nous aura marqué ! 🙂

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