IRON FIST par Ed Brubaker, Matt Fraction et collectif
AUTEUR : MATTIE-BOY
L’article d’aujourd’hui portera sur le run de Matt Fraction et Ed Brubaker sur la série IMMORTAL IRON FIST en 16 épisodes publiés entre 2007 et 2008. Je parlerai également rapidement du run suivant de Duane Swierczynski (qui gagne le record du nom le plus pénible à écrire, devant Straczynski) qui s’étend du numéro 17 à 27.
Ce run a été publié en 5 recueils 100% Marvel, puis en 3 deluxes chez Panini. Techniquement il existe aussi un 6ème tome 100% Marvel mais il s’agit d’une mini série dérivée sur les armes immortelles.
Que sont les armes immortelles ? Eh ben on va en parler dans cet article justement.
Iron Fist, on en a peu parlé sur ce blog (à part ici ). Ce héros créé en 1975 est issu de l’influence des films d’arts martiaux asiatiques qui se sont exportés dans le monde à l’époque. Les principales inspirations du personnage viendraient selon Roy Thomas (son créateur) des films THE DUEL de Chang Cheh et de LA MAIN DE FER de Jeong Chang-hwa, deux films de la célèbre société de production Shaw brothers.
Iron Fist n’a pas été le premier personnage Marvel adepte de kung-fu. Shang Chi (fils de FU-MANCHU, rien que ça !) est apparu en premier dans la série SPECIAL MARVEL EDITION avant d’avoir sa propre série THE DEADLY HANDS OF KUNG-FU. Lui, il aurait été inspiré de Bruce Lee.
Evidemment le personnage ressemble à l’époque à une version occidentalisée du guerrier asiatique puisque sous le masque d’Iron Fist, nous trouvons un américain du nom de Daniel Rand. Difficile de ne pas y voir une certaine frilosité à mettre en scène trop de héros d’origine asiatique. Cependant la mythologie du personnage va s’étoffer et expliquer son origine grâce à la mythique cité de Kun Lun qui n’apparait sur terre que tous les 10 ans et forme un champion du nom d’immortel Iron Fist, quel que soit sa nationalité du moment qu’il est digne.
C’est justement cette mythologie et divers secrets de famille que Brubaker et Fraction se proposent d’aborder et d’étoffer dans cette série.
A la manière de Jason Aaron sur son GHOST RIDER , les auteurs proposent de ne pas parler d’un seul Iron Fist, mais de plusieurs qui se sont succédés au fil des années.
Au début de la série, l’univers Marvel est en pleine CIVIL WAR. Ce n’est guère important pour le récit mais c’est mentionné car notre héros a choisi de ne pas se faire enregistrer, il est donc hors-la-loi. Toujours est-il que la société de Daniel Rand, jeune milliardaire (nous y reviendrons) subit une OPA de l’Hydra (via une de leurs sociétés-écrans.) Nous faisons alors la connaissance d’un membre de l’Hydra du nom de Xao et de Davos, le serpent d’acier, ennemi récurrent d’Iron FIst (mais si vous ne le connaissez pas, ne vous en faîtes pas, la série fait un superbe boulot de développement des personnages.)
Davos est le fils de Lei-Kung le tonnerre, le maitre immortel de Daniel (qu’on appellera Danny parce que tout le monde le fait) qui l’a recueilli enfant dans la cité de Kun Lun pour faire de lui Iron Fist. Si Danny entretient des rapports d’amitié avec son maitre, il n’en est pas de même avec le fils de ce dernier, un éternel jaloux qui voue une haine féroce à la famille Rand. C’est pourquoi il s’est allié à l’Hydra ainsi qu’à un mystérieux personnage du nom de Mère Grue qui lui confère des pouvoirs énormes.
Deux intrigues vont alors s’engager. Celle de Xao qui cherche à s’approprier les ressources de Rand Corporation pour construire un train qu’il veut propulser à travers un portail dimensionnel pour détruire Kun Lun, et celle du tournoi des armes immortelles auquel Danny doit participer.
Les auteurs développent beaucoup l’univers du personnage en imaginant que Kun Lun n’est pas la seule cité mystique, mais qu’il y en a 6 autres (bon…en fait 7 autres mais euh…doucement hein, chaque chose en son temps) et que chacune de ces cités dispose d’un champion. Mère Grue qui prête son pouvoir à Davos est la maitresse d’une des cités au même titre que Yu-ti est le maitre de Kun Lun.
En parallèle de ce tournoi, tradition ancestrale, le lecteur va de révélations en révélations en apprenant que le pouvoir d’Iron Fist est très ancien et que de nombreuses personnes en ont hérité au fil des années. On découvre ainsi qu’il y aurait eu 66 Iron Fist depuis le XIIIe siècle.
Le découpage de l’histoire ne plaira pas forcément à tout le monde puisque pour ménager le suspense, on passera de l’intrigue sur Xao que les amis de Danny (Luke Cage et les filles du dragon : Misty Knight et Colleen Wing) vont chercher à stopper, au tournoi, ainsi qu’à des flash-back nous racontant les mésaventures d’anciens Iron Fist. Il y a par exemple un épisode entier consacré à une femme Iron Fist du nom de Wu Ao-Shi connue sous le nom de la reine pirate de Pinghai Bay. Un récit qui s’apparente complètement à un film d’aventure de type wu xia pian (film de héros martial.)
Une révolution gronde également à Kun Lun. Lei Kung le tonnerre a appris des secrets compromettants sur le grand maître Yu-ti. On apprendra aussi d’où vient la fortune de Danny Rand. Elle lui venait de son père mais on apprendra comment ce dernier a lui-même obtenu ses biens de la cité mystique elle-même. Danny rencontrera aussi le précédent Iron Fist, encore en vie, Orson Randall. Et au passage, on touche à un tout petit détail qui m’a bien agacé à la lecture. Pourquoi appeler ce mec Randall quand Danny s’appelle déjà Rand ? Oh je sais ça n’a l’air de rien, mais croyez-moi quand dans la même phrase on vous parle de Wendell Rand (le père de Danny), Danny Rand et Orson Randall, vous allez finir par mélanger Rand et Randall et ne plus trop savoir qui est le père de qui.
Bon en gros c’est parfois costaud à suivre. Beaucoup de personnage, une mythologie passionnante mais regorgeant de sous-intrigues et de querelles ancestrales (Xao ne veut pas détruire Kun Lun sans raison non plus.) Il faut donc rester concentré. On apprendra aussi comment le père de Danny s’était lié d’amitié avec Davos et pourquoi les deux sont finalement devenus ennemis. Pourquoi et comment le père de Danny a renoncé à devenir Iron Fist, etc. En gros une sacrée histoire de famille mêlée à l’héritage des Iron Fist.
Et malgré tout ce contexte alambiqué, les auteurs n’oublient pas leurs personnages. Déjà les armes immortelles (les champions des sept cités), bien que relativement peu développées, ont un charisme monstre et chacune leur particularité. Gros cobra est une sorte de sumo amusant adepte de jolies femmes, la promise des neuf araignées est une gothique flippante, et le prince des orphelins un monstre de charisme mystérieux au pouvoir immense.
Quant à Davos, bien qu’un des antagonistes de l’histoire, il gagnera énormément en profondeur avec un développement de ses souffrances, la honte et la jalousie qu’il ressent depuis longtemps face à son échec à devenir Iron Fist, au choix de son père Lei Kung qu’il a vu préférer Danny à lui-même, et à sa soif de pouvoir visant à combler sa frustration qui le pousse à commettre des erreurs qu’il tentera de réparer à la fin en se retournant contre l’Hydra.
Danny, lui, sera un peu baladé de secrets en secrets sur son héritage. Et chaque flash back sera l’occasion d’un changement de style graphique pour illustrer diverses époques. Il y a du bon et du moins bon mais force est de constater que ça ne donne aucunement l’impression d’être un choix de dessinateurs subi. David Aja et Travel Foreman s’occupent de la partie graphique qui se déroule dans le présent et divers artistes se relaient pour les mini récits concernant les anciens Iron Fist. Et ça marche du Lei Kung ! Euh…du tonnerre !
On en oublierait qu’on est dans un comics de super héros tant on est plongé dans un récit d’heroic fantasy orientale à base de tournois mystiques, de pouvoirs parfois plus proches de la magie, etc. La majeure partie du récit se déroule d’ailleurs à Kun Lun ou dans des contrés perdues de l’Himalaya.
Les derniers épisodes signés Brubaker et Fraction laissent quelques questions en suspens qui donnent envie de continuer la lecture avec le run suivant. Outre les petits « bonus » que sont les courts récits sur d’autres Iron Fist, on apprend qu’il existe une huitième cité céleste, et qu’un seul Iron Fist au monde a survécu à son 33ème anniversaire. Or, au terme du run de Brubaker, ses amis lui souhaitent un joyeux 33ème anniversaire. Oups…
Les 10 épisodes du run suivant de Duane Swirc…Swyzc…Scryzk…bref le run de Duane S. propose 3 histoires. La première concerne un assassin immortel, tueur de Iron Fist, qui sert un sinistre maitre du nom de Ch’i-Lin. Danny va donc se retrouver face à un type à la force incroyable qui peut rappeler Morlun (l’ennemi de Spider-man imaginé par JMS.) Il va s’en prendre plein la gueule et essayer de s’en sortir avec ses amis, les autres armes immortelles et sa chérie Misty Knight. La deuxième histoire est plus anecdotique et met Iron Fist face à une secte mystérieuse dont il essaie de libérer une jeune femme. C’est surtout la troisième histoire qui est la plus passionnante et nous permet de retrouver les autres armes immortelles dans un contexte plus mystique. On y apprend que la huitième cité est une prison dont il est quasi impossible de s’échapper. Iron Fist et ses frères d’armes Gros cobra, la promise et les autres champions vont devoir livrer une bataille sans merci.
Si ce run ne développe plus beaucoup les concepts des précédents auteurs (bon…d’un autre côté, le lecteur a déjà eu sa dose de révélations) et s’inscrit davantage dans le divertissement d’action, il le fait assez bien et c’est un plaisir de retrouver ces personnages. D’ailleurs il faut croire qu’ils ont eu du succès malgré leurs courtes apparitions puisque comme mentionné plus haut, une série IMMORTAL WEAPONS a vu le jour par la suite.
Bref vous l’aurez compris, je pourrais encore développer davantage mais j’essaie de ne plus faire des articles interminables, la série est de très bonne facture. L’ambiance orientale et la mythologie de Kun Lun et son dragon immortel Shou Lao qui donne ses pouvoirs aux Iron Fist, l’héritage de ces hommes voués (voire condamnés) à mener une vie de combats, les relations entre personnages, les querelles ancestrales, familiales, les secrets, les complots, tout ceci fait souffler un vent d’aventure passionnante et contribue au charme de la série.
C’est donc une lecture vivement conseillée par votre serviteur. Et une très bonne introduction pour ceux qui seraient étrangers aux personnages puisque tout est développé et ne requiert aucune connaissance de la continuité. En gros malgré le côté dense en informations de la série, c’est assez facile d’accès.
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BO du jour : les sept armes immortelles
On sent que tu aimes le cinéma Hong Kongais mis en valeur par ces épisodes bien évidemment dans le ton des Tsui Hark et autres Shaw Brothers.
Le preuve aussi qu’on peut donner une relecture moderne d’un comics « vintage » sans tout écraser sous ses sabots.
très équilibriste, le récit ne se casse jamais la gueule entre accessibilité et cadeau aux fans.
Du bon boulot assurément qui donne droit à un bon article… 🙂
le détail par rapport au côté blanc de Danny Rand, c’est que je ne crois pas que dans les années 70, la représentativité, la diversité n’était pas un truc aussi primordial qu’aujourd’hui.
On était dans l’ouverture et le voyage vers l’extérieur et les perso blancs commençaient à voir ailleurs, les autres cultures, etc…
de son côté Bruce Lee était vivement critiqué pour son Jet-Kun-Do accessible pour la première fois aux occidentaux.
le contexte était pas pareil du tout. chaque pas vers un truc « non wasp » était un progrès colossal
ça passait par le mythe du lama blanc et je ne trouve pas cette parabole dénuée de sens.
Oh j’en suis conscient t’inquiète^^ je le souligne moi-même pour désamorcer les critiques de certains qui s’en offusqueraient sans remettre le truc dans son contexte.
Merci pour ton retour.
J’ai moi aussi beaucoup aimé cette série (y compris le run de Swiercz…). Son accessibilité, son autonomie, son développement de la mythologie propre au personnage. C’est une série idéale, à la fois pour se familiariser avec le personnage, pour connaitre ses origines, ses particularités, et à la fois pour lire une histoire autonome, auto-contenue, qui garde son intégrité du début à la fin (elle n’est jamais parasitée par un event ou un crossover comme ont pu l’être d’autres séries cultes comme le Iron man de Fraction ou les X-men de Aaron).
Enfin, c’est une excellente série pour se divertir, s’évader (le voyage vers Kun Lun vaut le détour !), assister à de beaux combats (jamais gratuits), sans se sentir pris pour un imbécile ou un enfant de six ans.
Je ne sais pas si j’avais raison, mais à la lecture (qui commence à dater), j’avais systématiquement attribué les parties du présent à Brubaker (mes parties préférées, linéaires et percutantes), et celles du passé à Fraction (j’aimais un peu moins car plus décousues, avec des passages WTF). Enfin, David Aja était exceptionnel dans les parties du présent. La valse des dessinateurs pour le passé j’avais également moins aimé, avec des épisodes horribles (par exemple celui dessiné par Howard Chaykin, pardon Présence !).
Je ne reconnais pas le style de Chaykin alors je ne sais pas trop de quel épisode tu parles. Celui au far west peut être ? Il y a un ou deux dessinateurs que je n’aime pas trop non plus, mais je trouve que ça ne gêne jamais le récit puisque les changements sont souvent liés à la narration selon les époques.
J’avais bien aimé le récit sur la femme Iron Fist.
Les flash back font de petites parenthèses vers d’autres personnages et ne sont pas juste là pour raconter une seule intrigue dans le désordre. ça nous révèle un truc sur le père de Danny, ça développe la mythologie, etc.
J’espère que tu ne comptais pas faire l’article^^ Mais il ne me reste plus beaucoup de séries Marvel dont je peux parler, vous avez déjà tous bien couvert les séries que je possède.
Je ne comptais pas faire l’article. Et tant mieux le tien est impeccable.
Chaykin : https://www.google.com/search?q=chaykin+iron+fist&safe=strict&client=firefox-b-d&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjK1Ni6wdvgAhWly4UKHYkEDX4Q_AUIDigB&biw=1024&bih=654#imgrc=An1vDUAabfZBnM:
Ah oui il a une vilaine tête dans cet épisode le Danny. Et c’est un épisode dans le présent je crois, c’est un peu l’exception du run, le truc qui fait tâche^^
Oh la la….
Du mysticisme, de l’ésotérisme, de la magie, des dynasties de Iron Fist (un seul me suffit…), Luke Cage et sa bande + Matt Fraction = même pas en rêve….
J’avoue avoir tenté l’expérience il y a quelques mois en médiathèque suite à ton article et élargir mon champ de lecture. Le livre m’est tombé des mains suite à mon manque de concentration et la partie concernant l’OPA. Iron Fist et plus largement les personnages de Marvel qui font du Kung Fu m’ont toujours fait fuir. J’aimais bien la série KUNG FU enfant, mais d’avantage pour son générique que pour l’histoire dont je n’ai presque aucun souvenir. Se pourrait il que Danny RAnd chauve et petit scarabée soit inspiré de David Caradine ?
Tant mieux si le personnage a ses adeptes et que sa mythologie ait été bien fouillée. Mais les scans malgré les dessins de Aja me confirment que si je ne rechigne pas à fighter via MK en jeu vidéo, les bastons et coups de tatane ne m’attirent pas chez Marvel. En outre le scan avec Hydra me fait craindre l’effet Zapping de Fraction qui m’a tant insupporté chez ses Xmen.
En parlant de Fraction j’ai lu hier son Iron Man volume 7, et bien apprécié son histoire autour des origines de Tony Stark. La preuve que lorsqu’il veut, il sait écrire une histoire simple et touchante sans son esbroufe habituelle.
C’est juste pas ton truc, c’est pas la faute de Fraction^^
Tu n’aimes point le fantastique, le mysticisme et les voyages exotiques (en BD) donc forcément…
Moi ce mélange super-héros/fantasy orientale me plait beaucoup.
« Luke Cage et sa bande »
Euh…Misty Knight et Colleen Wing ne sont pas la bande à Cage. Ce sont des persos récurrents de la série Iron Fist depuis ses débuts. Misty a longtemps été la chérie de Danny d’ailleurs (c’est encore le cas dans ce run, mais plus depuis quelques années je crois)
Colleen est l’associée de Misty. Cage est le dernier a avoir mis son nez parmi ces personnages. On sait que tu ne l’aimes pas mais ne mélangeons pas tout hein^^
Oui, on se comprend sans se comprendre : c’est l’univers de Heroes for hire qui comprend donc IF, CAge et leur bande.
j’aimais bien les apparitions de Misty Knight chez Captain America de Spencer, ceci dit.
ET je n’oublie pas le flirt de Colleen avec Scott Summers.
J’aime bien Misty et Colleen moi. Bon tu as un article sur la mini série les filles du dragon donc tu dois le savoir.
Et je me suis commandé la nouvelle série en VO Daughters of the dragon de Jed MacKay pour voir ce que ça donne. Elle est sortie hier en TPB.
Dans les vieux épisodes old school de Claremont, elles sont assez cool aussi les deux. On croise aussi Jean et les X-men à un moment juste pour un épisode comique ou ils foutent le bazar dans l’appartement de Jean et Misty parce qu’ils y surprennent Danny qu’ils ne connaissent pas.
je parle des vieux épisodes de Iron Fist hein…
L’univers heroes for hire dont tu parles a commencé dans la série Power man & Iron Fist ou Cage et IF faisaient équipe.
Mais c’est quoi ton souci avec Cage en fait ? La manière dont Bendis en a fait un faux-cul ? Hum…ouais, mais avant ça ? C’est comme si tu disais que tu n’aimes pas Iceberg parce que Bendis l’a mal écrit^^
J’aimerais lire la première série Daughters of the dragon… ça devait être pas mal et j’aima aussi la mini toute déconnante de Jimmy Palmiotti et Khari Evans.
jamais compris la séparation de Iron Fist et Misty…
On dirait que sous la nouvelle gouvernance Marvel Ororo et Misty n’ont plus le droit d’aimer un mec non issu de la communauté noire…
il faut à tout prix qu’elles tombent amoureuse de T’challa dont l’univers n’a rien à voir avec les mutants (et leur mariage, bonjour, Tornade n’a qu’un rôle de faire valoir très en deçà de son aura) et Misty flirtera avec le nouveau Captain America non?
Oui c’est ça. Misty flirte avec Sam Wilson…
« et j’aima aussi la mini toute déconnante de Jimmy Palmiotti et Khari Evans »
Euh c’est de celle là dont je parle, article à venir.
La toute première série dont tu parles, je connais pas.
Misty était enceinte de Danny en plus, mais il y a eu je ne sais quelle explication à la con pour qu’elle perde le gosse (c’était une grossesse de chi ?^^ Danny a insufflé un truc dans le corps de Misty ? J’en sais rien, pas suivi…)
Je ne saurais te dire….
Il y a des gens qui te sont naturellement antipathiques. Certains te surprennent, d’autres te confortent dans ta première opinion.
Cage et Fist me gonflent depuis que je l’ai découverts dans le DD de Miller. Sans doute un univers trop référencé et pas assez proche de ce que j’aime.
Bendis a surtout fait de Cage un donneur de leçons (je ne sais pas vous, mais moi je n’ai pas du tout apprécié la dynamique instauré entre Luke et Spidey dans ses New Avengers).
Concernant la mini-série spin-off sur les Immortal Weapons, c’est surtout le stand-alone sur Fat Cobra par Jason Aaron qui vaut le détour (ceux consacrés aux autres personnages sont plus anecdotiques).
J’ai suivi cette série jusqu’au départ de Fraction/Aja.
Le côté dynastie /héritage et le boost des pouvoirs de Iron Fist étaient bien vus. Le faire canaliser son Chi au delà de ses poings, brillante idée !
J’ai cependant été déçu par les dessins sur la fin, Aja declinait et ses remplaçants n’assuraient pas trop. Et l’histoire ne m’a pas emballé. C’est bizarre, après quelques numéros marqués par la coolitude, j’en avais plus rien à battre de ces cités et armes immortelles. Et c’est pourtant un fan de Hokuto no ken qui dit ça !
A mon sens, le souffle épique n’était pas suffisamment bien rendu dans ce Run, surtout sur la fin.
Bah que puis-je te dire…?
Les goûts, les couleurs, tout ça…
ça a bien marché sur moi, j’étais pris dedans jusqu’au bout^^
@Matt : avec une grossesse de Chi, elle serait devenue une Chi-mère 😉 !
Arf, je n’y ai pas pensé.
ça te vient tellement naturellement les jeux de mots.
Chez moi y’a des connexions dans le cerveau qui ne se font pas.
Je me rappelle avoir bien aimé ce run (mais pas non plus adoré) au moment de sa première publication chez Panini, assez riche en terme d’apports et d’expansion de la mythologie, avec une partie graphique bénéficiant de la maturation d’Aja (il suffit de comparer avec ses planches du Giant-Size Wolverine, le style y est beaucoup moins épuré et l’atmosphère plus poisseuse).
Le pitch du premier arc et certains aspects portent bien la patte de Brubaker : le passé mystérieux, le lien du Prince des Orphelins avec le Golden Age*, la transmission du titre (le passage de relais ou la lignée héréditaire façon Fantôme du Bengale étant généralement plus fréquente chez DC que chez Marvel**).
*L’identité du personnage (John Aman, revu dans les Secret Avengers du même Brubaker) était celui d’un vieux personnage tombé dans le domaine public (Amazing-Man), une des sources d’inspirations d’Iron Fist d’après son co-créateur Roy Thomas (grâce à Gil Kane, fan de Bill Everett). Fraction a fait de même avec le Dr Nemesis chez les X-Men, là encore un vieux personnage déterré et réactualisé.
**Black Panther est par exemple devenu un titre ancestral seulement à partir de la série de Kirby des 70’s, une dizaine d’années après la première apparition de T’Challa.
Tiens, un article qui me rappelle que je n’ai pas poursuivi ma lecture de cette série après le tome 1, et je ne sais plus pourquoi. Il faudrait que je m’y remette… Il ne me reste plus qu’à retrouver ce recueil dans une pile ou une autre… c’est pas gagné.
Je te remercie Mattie, d’abord pour la concision de ta chro, ensuite par l’humour que tu y distilles (@Bruce : je trouve que tu es en forme en ce moment sur FB avec pas mal de jeux de mots… ça m’épate toujours, cette gymnastique) et enfin pour l’oeuvre que je ne connais pas du tout !
Les scans ne sont pas déplaisants, le dessin ne me repousse et ce malgré les différents dessinateurs qui apparaissent de façon flagrante.
De Iron Fist, je ne connais que la série Netflix, dont j’ai vu les deux saisons. Il y a beaucoup d’éléments qui ont sans doute été repris par ce run : les sept armes et une sorte de tournoi (même si c’est succint), la jalousie de Davos et bien sûr pratiquement tous les personnages. Mais dans la série, c’est Colleen la petite amie de Danny Rand.
Je ne pense pas lire ça un jour mais à la fin de la série (je ne sais pas si la suite arrivera un jour sur la plateforme Disney), il y a une scène bonus qui fait très pulp, avec de la magie et un décor qui rapelle pas mal celui d’Indiana Jones : ça a l’air raccord avec ta conclusion que nous ne sommes pas vraiment dans du super-héros.
La BO : pas mon truc…
« Mais dans la série, c’est Colleen la petite amie de Danny Rand. »
ça va finir par se vérifier la théorie d’Eddy comme quoi de nos jours on ne trouve plus de couple blanc/noir chez Marvel…
« Je ne pense pas lire ça un jour »
Mais pourkwaaaaaa ? tu dis toujours ça^^
Bon en tous cas la série Netflix se prend une telle branlée dans les critiques que ça ne me fait pas envie du tout. Et puis pas le temps…