Elric, l’adaptation dessinée par Julien Blondel, Jean-Luc Cano, Robin Recht, Julien Telo et collectif
Un rituel d’évocation par CYRILLE M et JP NGUYEN
VF : Glénat
1ère publication le 20/02/18- MAJ le 28/07/19
Alors qu’un précédent article avait survolé les adaptations marquantes du personnage d’Elric en comics et BD, celui-ci sera entièrement consacré à la série publiée chez Glénat depuis 2013. Enthousiasmés par ses qualités, deux contributeurs ont entrepris de vous en remettre une couche sur la saga du prince albinos, superbement mise en images et en bulles par une équipe d’auteurs touchés par la grâce.
Prenez garde ! Vous entrez en contrée spoilerienne !
Une silhouette s’avance prestement malgré la neige, le blizzard et la densité de la forêt, écartant les branchages d’un bâton qui le dépasse d’une bonne tête. Intégralement couverte d’un long manteau, la capuche enfoncée, ne laissant apercevoir qu’une barbe hirsute, sa progression s’accompagne de marmonnements. Fendant la bise et jouant du manche, elle n’hésite aucunement sur sa destination. Elle n’est que détermination.
Mais qu’est-ce que ça caille bon sang de burzum !
Tandis que la tempête semble s’accentuer, une orée apparaît, annonciatrice d’une clairière, d’où émerge une haute et écrasante masse sombre au travers des nuages bas et des tourbillons de flocons, la rendant aussi fantomatique qu’inquiétante.
Se ruant vers des marches en contrebas, la silhouette s’approche de l’apparition : c’est un doigt pointé vers le ciel, entouré de pics, de crocs et de gargouilles disparaissant au gré des bourrasques. Une tour, gothique, qui ne semble nullement impressionner la silhouette, laquelle grimpe prestement l’escalier avant de frapper vigoureusement à la lourde porte aux deux vantaux.
-Ouvre ! C’est moi !
Aussitôt, un maelström d’énergie violacé se forme autour du visiteur, qui disparaît du perron pour se retrouver dans une grande pièce circulaire éclairée par un feu de cheminée. Vautré dans un vaste fauteuil de cuir rouge, un vieillard sec comme un parchemin laisse retomber sa main gauche dont un filet de fumée pourpre finit de s’échapper.
-Tu en as mis, du temps, Sirilem ! J’ai failli attaquer le digeo sans toi !
-Djipay ! Je t’ai déjà dit que je déteste la téléportation ! Tu ne pouvais pas venir m’ouvrir, tout simplement ?
-Nous autres, sorciers, devons faire les choses avec style ! Et puis, je voulais vérifier que je maîtrisais toujours ce sort… C’était parfait, tu ne t’es pas matérialisé dans le mur ou dans la cheminée…
-Quoi ! Tu n’étais même pas sûr de réussir ton incantation ?
-Allons, pose tes affaires et installe-toi près du feu, je vais te servir à boire. Tu as bien pensé à me ramener mes grimoires, au moins ?
-Evidemment ! Et tu as plutôt été de bon conseil, cette fois-ci !
Sirilem sort de sa cape trois larges livres noirs de faible épaisseur et les pose sur la table basse. Djipay se saisit du tome en haut de la pile et son regard s’illumine.
-Comment, « cette fois-ci » ? Mes suggestions sont toujours avisées ! Et puis là, franchement… le cycle d’Elric illustré de façon magistrale ! La biographie révisée du sulfureux nécromancien ! Le prince albinos à l’épée runique et au destin unique ! Ca m’aurait fait mal que tu mégottes devant ce morceau de choix ! Jamais auparavant son histoire n’avait été contée avec un tel brio graphique ! Prends ce tome 1, LE TRONE DE RUBIS, par exemple : ses pages te transportent sur l’île de Melniboné la décadente aussi sûrement que le ferait un portail spatio-temporel ! Tu te retrouves comme assis aux côtés du souverain pour vivre les turpitudes des intrigues de cours et les manigances du fourbe cousin Yyrkoon ! Sans oublier les charmants atours de sa délicieuse cousine Cymoril ! On pourra toujours critiquer les melnibonéens d’avoir été des consanguins, au moins, eux, c’était en un seul mot !
-Les idiots sans argent ne le méritent pas toujours… par contre ton enthousiasme est communicatif, et je dois avouer que tu résumes parfaitement les points forts de ce premier tome. Repasse-moi voir le volume… Ah oui, là ! Regarde cette page avec le trône de rubis du titre. On le voit en couverture, mais ici, sur la première planche avec Elric adulte, le trône semble vivant. Je n’aurai jamais imaginé une telle démesure : un gigantesque bloc de rubis, avec des stalagmites qui explosent et un long escalier central. J’y sens l’héritage de Moebius et de Druillet, et peut-être l’influence graphique du TRONE DE FER…
-Ah ? Je dois t’avouer que je ne connais que fort peu les références que tu cites… J’ai surtout été marqué par la puissance évocatrice des dessins. Lorsqu’Elric s’adresse à Straasha, le seigneur des mers ou se confronte à Arioch, l’un des dieux du chaos, on peut presque ressentir la magie palpiter dans l’air ambiant. Lorsque le navire des terres et des mers surgit du fond de l’océan pour véhiculer Elric et sa troupe à la poursuite d’Yyrkoon, c’est à nouveau une vision grandiose.
Si je devais pointer une petite déception, ce serait dans l’apparence choisie pour les deux épées noires, Stormbringer et Mournblade. Il me semblait que ces lames étaient sœurs, or leur apparence est par trop dissemblable. Et leurs dimensions extravagantes me dérangent quelque peu.
Mais mes réserves ne sont que vétilles au regard de la remarquable esthétique des planches de la série. Quand on sait que plusieurs dessinateurs se sont relayés, l’unité graphique est bluffante. Si je ne devais retenir qu’une page du tome 2, STORMBRINGER, ce serait la dernière, où Elric tourne le dos à son trône et sa bienaimée pour aller parcourir le monde accompagné de sa seule épée. On pourrait presque entendre du Wagner en contemplant la conclusion de cet album…
-C’est un étrange objet pour moi : contrairement à toi, j’ai scrupuleusement évité toutes les adaptations bd d’Elric depuis que j’ai lu les nouvelles originales du sorcier Moorcock. Si toi-même pense que cette adaptation enfonce les autres, je ne peux qu’être piqué par la curiosité… Puis tu me prêtes ces volumes, qui ont tout de classique et donc peu d’attrait pour moi : grand format, peu de pages, des dessins lisibles et clairs, une narration linéaire qui débute avec l’histoire de Melniboné et celle d’Elric, le dernier empereur. Et pourtant… les doubles planches sont splendides, la démesure est partout, le Docteur Jest est encore plus inquiétant que dans mon imagination limitée (tu me connais, je reste toujours près de mes manuels, contrairement à ta caverne aux merveilles)… L’objet présente donc une sorte de nouvelle vague du franco-belge : une narration à l’ancienne avec de grands dessins aérés, mais un trait plus dangereux qu’il n’y paraît et des couleurs plus réalistes, ni tape à l’œil, ni informatiques. Les images retranscrivent parfaitement la décadence et la perversion des melnibonéens, car si la forme paraît classique, le matériau de l’histoire ne l’est en rien : elle est le contraire de l’héroïc fantasy telle qu’elle a longtemps perduré dans l’inconscient collectif. Les héros n’ont aucune morale, ils seraient le fantasme nazi : un empire de dix mille ans, à abuser de jeux sado-maso et de meurtres. Un empire en train de vaciller, le départ de la transformation d’Elric, champion éternel, donc héros maudit et tragique dès le départ. Tout cela a dû énormément influencer George R.R. Martin.
-Raah mais bois un coup, tu t’alourdis bien soudainement ! Ne prends donc pas cette histoire trop au sérieux, elle n’est pas la nôtre !
A nouveau, tu as raison, je prends ceci bien trop à cœur. Mais comprends-moi : STORMBRINGER, c’était mon jeu de rôle favori quand j’étais étudiant au Magisterum Magna, avec le professeur Pepperest ! J’ai incarné Elric ! Mes personnages l’ont rencontré ! J’ai même maîtrisé des parties folles où les élémentaires étaient terrifiants. Alors Arioch, je te laisse imaginer… Mmh il est pas mal ton digeo, c’est quoi ?
-C’est une petite eau de vie venue d’un lointain royaume du Nord… Mais, dis-moi, si tu es tellement attaché à cette œuvre et cet univers, comment as-tu accueilli les changements apportés par l’équipe créative aux écrits originels de Moorcock ?
-Je vais apparemment me contredire, mais ces changements ne m’ont dérangé en rien. Mieux, je les ai accueillis avec bienveillance ! Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, je dois t’avouer que je ne me souviens plus exactement des cycles et de leurs moments marquants, surtout que j’avais continué à lire les livres selon leurs éditions de poche : certaines histoires ont été éditées bien tardivement, et de six tomes originaux j’en suis désormais à dix. Par exemple, LA SORCIERE DORMANTE a toujours été, pour moi, le quatrième tome, alors qu’il s’agit désormais du cinquième : depuis, LA FORTERESSE DE LA PERLE a été traduite et se place en seconde position. La lecture d’un nouveau roman, écrit à quatre mains par Michael Moorcock et Fabrice Colin et sorti en 2011, LES BUVEURS D’AMES, retraçant une aventure inédite où Elric est accompagné de Tristelune – elle se place donc quelque part dans le cycle original – m’a procuré énormément de plaisir. Et je ressens la même chose en lisant cette flamboyante adaptation, le plaisir de retrouver Elric et ses compagnons. Ensuite, comme tu l’as souligné dans ton précédent article, j’ai également découvert Moorcock en commençant par ELRIC DES DRAGONS, qui n’est pas la première histoire publiée. Par ta faute, j’ai recommencé la lecture de ce premier roman du cycle, et pour le moment, l’adaptation bd est très fidèle, ce premier roman correspondant plus ou moins aux deux premiers tomes. Enfin, si je n’ai pas souhaité lire de bds sur le prince albinos auparavant, c’est bien parce que son univers n’est pas figé : la plupart de ses aventures ont pour moi eu lieu dans nos parties de STORMBRINGER ! Nous visitions les Jeunes Royaumes, en tant que Pan-Tanguien si nous étions chanceux, ou mendiant de Oin si nous ne l’étions pas. Nous avons rarement croisé de melnibonéens, mais nous arpentions ces terres fantasmées avec joie et terreur : tout comme dans le jeu de rôle L’APPEL DE CHTULHU, il y est possible de perdre sa santé mentale. L’imagination engendrée par les ouvrages de Moorcock a donc toujours eu pour moi plus d’intérêt que l’attachement à des personnages. Seules les illustrations de Alain Gassner nous servaient de base pour nous représenter les démons, les melnibonéens et les Jeunes Royaumes. Je ne suis aucunement gêné par quelque trahison des récits, si tout n’est évidemment pas totalement transformé. Ici, il s’agit bien d’une adaptation réussie.
-Pour ma part, je ne connais la destinée d’Elric que dans ses grandes lignes et ma lecture des romans remonte à bien des hivers. Mais certains chapitres m’ont davantage marqué et je sais, pour m’être un peu renseigné, que l’intrigue du tome 3 modifie pas mal d’éléments par rapport au canon Moorcockien, jusqu’à la révélation de la dernière page, qui apporte un changement majeur par rapport au cycle d’origine… J’ai trouvé cela assez hardi et plutôt bienvenu… Concernant cet univers, je ne suis pas un puriste… Peut-être que s’il s’était agi d’un héros aveugle en costume de diable rouge, j’eus été moins conciliant.
Quoiqu’il en soit, ce tome 3 ne peut se résumer à son twist final, il est passionnant de bout en bout, baignant dans une atmosphère onirique, depuis le débarquement d’Elric, quittant un étrange navire, jusqu’au royaume fantasmagorique de Saxif d’Aan, son ancêtre melnibonéen, en passant par les paysages enneigés où Elric répand le sang et reçoit la visite nocturne d’un loup blanc…
J’ai particulièrement goûté l’une des dernières tirades de Saxif, qui prend un peu le contrepied du cliché selon lequel Elric ne serait que l’éternel jouet de forces qui le dépassent.
« Rien ne nous oblige à rien, Elric…
Rien ne m’oblige à vous tuer, rien ne t’obligeait à venir…
Les Seigneurs du Chaos nous font croire que nous ne sommes que des pions sur leur grand échiquier, de simples passagers sur le navire qu’ils dirigent…
Mais il n’y a que nous… Nous et nos choix…
Nous naviguons nos vies sur les mers du destin… »
Je ne crois pas que cette réplique figurait dans le roman d’origine et pourtant je la trouve fort à propos et fidèle à l’œuvre, puisqu’elle reprend presque le titre d’un des recueils LE NAVIGATEUR SUR LES MERS DU DESTIN…
-Oui, toute la réussite de l’adaptation tient dans cette relecture plus atmosphérique que littérale. Ce qui m’étonne passablement, c’est la densité de l’action. Tout va très vite, il n’y a pas de temps mort et les situations s’enchaînent, sans pour autant laisser la psychologie de côté. Contrairement à ce que j’ai pu souvent lire comme bds d’heroïc fantasy, les auteurs prennent le temps de nous expliquer la vision si particulière des melnibonéens. Nous ne comprenons pas encore que les dieux du Chaos ne sont pas le mal et ceux de la Loi le bien, mais on est immédiatement fasciné par ce personnage inhumain et cruel qu’est Elric. D’ailleurs, et je ne suis pas friand de préfaces en général, celles ouvrant chaque tome ne constituent pas que de gentils arguments d’achats. Bien sûr, elles sont de Michael Moorcock, Alan Moore et Neil Gaiman : ces noms seuls assurent un positionnement. Mais leur propos enrichit la lecture de la bd. Moore résume parfaitement mon sentiment d’être devant un objet à la fois moderne et ancien, compare très justement Elric à David Bowie, tandis que Moorcock explicite la position insulaire de Melniboné. J’ai très envie de croire que ces trois brigands soient, de fait, honnêtes, et que leur prose n’a pas été que mercantile.
-Pour avoir un peu creusé l’affaire, les textes de Moorcock et Moore ont été écrits spécifiquement après lecture de cette adaptation BD tandis que celui de Gaiman avait déjà été publié dans le mini-série ELRIC : THE BALANCE LOST, chez BOOM ! Studios. Si Gaiman exprime avant tout son attachement au personnage, il me semble que c’est Moore qui propose l’analyse la plus fine, en remettant la création d’Elric dans son contexte. Et si les temps ont changé, plusieurs éléments se retrouvent encore dans notre époque agitée. Au déclin de l’Empire Britannique s’est substitué celui de tout le monde occidental, face à des pays qui sont devenus plus qu’émergeants et réclament à présent leur place au premier rang du concert des nations, tout comme le feraient les Jeunes Royaumes face à Melniboné. D’ailleurs, la société melnibonéenne, friande d’esclaves pour servir des plaisirs décadents et cruels de quelques privilégiés, n’est-elle pas un reflet à peine déformé de la nôtre ?
Toutefois, si les préfaces d’auteurs renommés sont sympathiques, elles ne garantissent pas la qualité d’une œuvre. Ne te souviens-tu pas des griefs du grand sorcier Brussli à l’encontre de textes trop laudatifs écrits par des auteurs quelque peu complaisants ? Il me semble qu’il nous presserait d’articuler notre propre opinion… Ainsi, si tu devais résumer ton avis sur le Elric de Blondel, Cano et Cie, que dirais-tu ?
-Je me disais bien que Gaiman ne racontait pas grand-chose de follement intéressant par rapport à ses camarades… Mais tu as raison, ces préfaces ne suffisent pas. La principale qualité de cette série se trouve pour moi dans l’adaptation des écrits de Moorcock : très proche tout en prenant des libertés, efficace dans la narration et dans la tradition du franco-belge dans ce qu’elle a de meilleure. Et puis la force des images, qui profitent du grand format : c’est du 48cc mais sur du 24 x 32 cm. La lecture et l’appréciation des pleines pages n’en est que meilleure. Enfin, le plaisir de retrouver ou découvrir une histoire très forte, originale et indémodable, pleine d’aventures, de combats et de magie, aux personnages uniques.
-L’une des grandes vertus de cette adaptation, c’est qu’elle peut être lue à la fois par des connaisseurs du prince albinos et par de simples néophytes. Pour les premiers, elle offre une imagerie forte et un grand respect de l’esprit de l’œuvre originelle, tout en ménageant quelques surprises. Pour les seconds, elle peut constituer une porte d’entrée grandiose dans l’univers du Champion Eternel. Bien qu’on y rencontre de sadiques seigneurs du chaos ou d’irascibles divinités élémentaires, l’imaginaire de Moorcock constitue somme toute un refuge mental séduisant face à l’instabilité économique, politique et climatique de ce monde-ci. Et pourtant, on y retrouve toute l’ironie de notre situation, où l’épée noire qui fait notre puissance (le pétrole, la technologie, l’ingénierie financière, choisissez votre poison favori), causera inévitablement notre perte.
En attendant la fin, profitez du voyage, et si vous aimez contempler de belles images, cette adaptation vous en délivrera à foison au fil de ses pages.
Comme c’est bien dit. Allez, ressers-moi un digeo, tu m’as donné soif !
——
La BO du jour : Entrez prudemment dans la cour du roi au trône de rubis et aux yeux écarlates…
suite à l’article précédent, j’ai ouvert et repris la lecture de ce cycle.
Je suis donc en plein Elric des Dragons en ce moment. c’est très atmosphérique, mais je ne veux pas trop m’imposer de visuels à la lecture. je me plongerai donc dans cette BD (réussie apparemment) plus tard.
le dialogue rend cet article très convivial et pédagogique.
bel hommage.
Merci beaucoup Eddy ! Oui, la relecture de Elric des Dragons m’a beaucoup plu. Par contre je viens de terminer (hier soir !) la relecture de La forteresse de la Perle dont je n’avais strictement aucun souvenir, et au-delà de la traduction approximative remplie de coquilles, je le trouve beaucoup moins bien écrit malgré de très bonnes idées.
Personnellement j’ai adoré écrire cet article avec JP.
Merci à toi, Cyrille, on fait une bonne équipe ! Avec Présence, tu es mon partenaire le plus récurrent pour l’exercice des teamups !
Merci à toi de m’avoir proposé cet article ! Je pense aussi qu’on forme une bonne équipe 🙂 Il va falloir que j’essaie d’autres team-ups, celui avec Tornado m’avait fait énormément plaisir aussi !
C’est vrai que les discussions avec JP, ça fait de longs articles^^ (cf Cowboy Bebop)
Bon…je pense me prendre cette BD même si je n’y connais rien à Elric (jamais rien lu, et pas trop envie vu que j’ai plein de trucs à lire et que j’ai déjà lu du Conan et tout ça…)
Par contre comme souvent je risque d’attendre que la série soit achevée. Je n’aime pas les surprises du genre « oups, finalement on n’a pas la place de finir dans le tome 4 et la série va faire 6 tomes, encore 3 ans à attendre pour la fin » ^^
Le dessin est très beau en effet.
» peu d’attrait pour moi : grand format, peu de pages, des dessins lisibles et clairs, une narration linéaire »
Qui a dit ça ? J’aurais parié sur Jyrille qui n’aime jamais les trucs simples et beaux^^, mais euh…on dirait que c’est JP.
Non, ton intuition initiale est la bonne, Matt, le passage cité est de Jyrille…
Bien vu Mattie ! C’est bien de moi. Il manque deux ou trois tirets ce qui fait que la lecture est un peu perturbée :
– avant « Mais qu’est-ce que ça caille bon sang de burzum ! »
– avant « A nouveau, tu as raison, je prends ceci bien trop à cœur. »…
– avant « Comme c’est bien dit. Allez, ressers-moi un digeo, tu m’as donné soif ! »
Ah oui je me disais, à un moment j’ai perdu un peu le fil de qui disait quoi.
Mais là ouais je reconnais bien Jyrille et ses exigences de dessins et de narration chelou^^
Je sais que tu n’aimes pas les histoires inachevées, mais ces trois tomes valent le détour, même en se terminant sur un cliffhanger.
Tu dis ça à moi ?
Ah non non pas possible hein^^ Je veux une fin.
Après c’est pas comme si la série était abandonnée, donc j’attendrais c’est tout.
Je dois encore lire La malédiction de Rowans que j’ai acheté suite à l’article de Bruce, Metropolis de Lehman, et quelques trucs en plus.
Nous ne parviendrons jamais à concilier nos sensibilités et nos envies, c’est pour ça que l’offre pléthorique le fait pour nous… 🙂
pour ceux que roman intimide, cette BD propose autre chose.
moi que le franco-belge n’ intéresse pas souvent, je relis l’intégrale chez Omnibus.
En heroic Fantasy classique on assimile souvent Elric à un ANTI-Conan. je trouve ça plus nuancé, un peu comme si Moorcock dans ses jeunes années, s’était dit. « cest bien, mais je veux aller plus loin »
Parfois quand on veut s’opposer à son modèle et que ça se voit, et bien le modèle reprend sa place.
Conan est souvent sombre et mélancolique, il cherche aussi un sens à sa vie.
sinon un cycle m’a aussi beaucoup plu, c’est le cycle des épées de Fritz Lieber.
d’ailleurs c’est mon fond culturel médiéval fantastique:
-Le seigneur des anneaux
-Conan
-Elric le nécromancien
-Le cycle des épées (Fafrhd et le souricier gris)
-Cugel l’astucieux.
En dehors de ça je n’ai pas lu grand chose en fait… si le trône de fer mais je me suis arrêté au milieu du tome 3 à cause de la série tv.
De quelle intégrale parles-tu Eddy ?
Je dois bien avouer que je n’ai jamais lu de Conan (à part quelques bds il y a deux étés) et que je ne connais pas le style Heroïc Fantasy. Comme toi, j’ai commencé LE TRONE DE FER mais je n’ai pas pris de plaisir à le lire, je me suis arrêté après le second tome en poche (qui en fait correspond à peu près à toute la première saison de la série TV, et qui désormais est éditée en un seul volume en poche je crois). J’ai essayé LA BELGARADE mais je n’ai pas du tout aimé. J’ai préféré voir les films de Peter Jackson que la lecture du SEIGNEUR DES ANNEAUX. J’ai lu pas mal de HAWKMOON, toujours de Moorcock, mais je ne les retrouve pas chez moi, c’est bizarre. Enfin j’ai bien lu neuf tomes (je crois que cette série continue…) des PRINCES D’AMBRE de Zelazny mais je ne sais pas si on peut le classer dans l’HF. Tout comme les trois premiers tomes des ANNALES DU DISQUE-MONDE de Terry Pratchett que j’ai bien aimés. Je reviendrai si d’autres titres me reviennent…
Je devrai tenter L’ASSASSIN ROYAL et le CYCLE DES EPEES mais j’ai un peu peur d’être encore déçu.
Tout ça c’est du vécu.
j’ai eu une enfance où se contrariaient des hommes politiques (marxistes-léninistes) et des historiens. Tout univers imaginaire était proscrit au profit du devoir de révolte, de l’état du monde et de l’information en général.
mon premier contact avec le « méd-fan » s’est fait donc à travers les Livres dont vous êtes le héros et le film Conan le barbare ( et aussi ce dessin animé oublié: TYGRA LA GLACE ET LE FEU).
je me suis jeté à cœur perdu la dedans au lycée lorsque mon meilleur ami m’a initié au jeu de rôle… le virus fut pris.
pour le Trône de fer, je confesse avoir adoré LES ROIS MAUDITS de Maurice Druon, donc son remake HF, c’est juste du sucre. ça se lit vite et bien.
non le problème c’est les adaptations écran. elles livrent une vision « prêt-à-imaginer » qui m’inhibent dans la lecture, les images des films venant parasiter celles que je sais tenté de me faire. c’est pour ça que j’ai pas pu lire les Harry Potter…
je dois retrouver une certaine « virginité » pour lire.
Par exemple Jackson qui a fait un boulot de dingue sur le Seigneur des anneaux, conçoit certaines choses en concret assez littérale comme l’oeil de sauron qui est un « vrai oeil qui fonctionne comme un mirador ou SHELOB (arachne) dont la description est une peu plus fantaisiste dans le roman alors que Jackson en fait une Porrhothelidae néo zéolandaise
oups J’adorerais lire les princes d’ambres mais ce que j’ai lu de Zelazny me fait un peu peur. c’est bizarre comme style…je ne sais pas comment le décrire…
les trucs humoristiques en roman je n’y arrive pas. j’ai essayé mais je suis toujours extérieur.
j’ai du tenter trois ou quatre fois DE BONS PRÉSAGES avant d’y arriver…
Je crois que j’avais vu des morceaux de Tygra la glace et le feu. C’est un truc en rotoscopie, non ? (des dessins sur des gens filmés)
Je ne sais pas ce que ça vaut sinon.
Pour le fait d’imaginer les trucs dans un roman et de les voir différemment en film, c’est inévitable forcément. Je comprends que ça dérange et c’est pourquoi il vaut toujours mieux avoir lu le roman AVANT de voir le film^^ Comme ça on découvre une autre retranscription de ce qu’on a façonné dans son esprit, mais ça ne nous a pas empêché de l’imaginer autrement avant.
Tout à fait! j’essaie de respecter cet ordre, mais c’est pas facile dans le monde d’aujourd’hui.
sur le cycle des épées, lis la BD de Mignola, qui adapte quelques nouvelles emblématiques. tu verras comme ça si le ton te convient.
Celle-ci ? Je vais voir, merci du conseil ! J’ai tellement peu de Mignola…
Ces trois tomes dorment toujours sur mes étagères, car j’attends le tome 4 qui termine un cycle, si j’ai bien compris, avant de me lancer.
Une fois encore, j’hésite à me relire les romans. J’avais commencé la saga quand j’étais étudiant avec les éditions Presses Pocket mais je m’étais arrêté avant la fin, après 4 ou 5 tomes. A présent que sort l’omnibus mais qu’il parait que la trad est pourrie, je ne sais pas quoi faire…
Sirilem et Djipay ont-ils un conseil à prodiguer pour le choix de lecture ? Dois-je acheter l’omnibus pour tout lire dans l’ordre ? Dois-je au contraire prospecter d’anciennes éditions mais sans avoir l’intégralité de la saga ? Que diantre dois-je faire ?
Je viens de jeter un oeil : pour le prix, je pense que tu as autant à prendre l’omnibus. Il a même l’air de posséder un titre que je n’ai pas en Pocket (Le dernier enchantement), par contre il n’a pas celui sorti en 2011 (Les buveurs d’âmes).
Et comme je dis plus haut, la trad pourrie est la même dans les vieux Pockets… et La forteresse de la Perle n’est pas terrible. Sinon, tu fais comme dit Niko : tu te concentres sur les tomes principaux (Elric Des Dragons, Elric Le Nécromancien, La Sorcière Dormante, Stormbringer).
Je cite Nikolavitch :
« Pour Elric, si tu ne veux pas t’embarquer trop loin, commence par le cycle initial :
Elric le nécromancien, la sorcière dormante, l’épée noire, stormbringer »
Il y a des intégrales pocket aussi (3, j’ai regardé tout à l’heure pour répondre à Jyrille, ce que je fais en même temps…)
Ah oui tiens, trois tomes en Pocket. C’est peut-être la meilleure solution…
Bon, sinon, très chouette article de sorciers où, après un intro qui tourne autour du pot, on nous lâche toutes les infos sans y retourner (autour) !
Super choix de BO aussi. Même si j’aurais choisi la version studio.
Pour la lecture des romans. J’attends encore. Peut-être me laisserais-je tenter par l’intégrale en 3 tomes. Ou les anciens tomes avec une meilleure trad (mais je ne connais pas l’édition en question). On verra…
Merci Tornado !
Alors
1) la version studio de King Crimson a disparu de Y. Ce matin vers 7h, j’ai vite renvoyé un lien à Bruce… je n’ai trouvé que celui-ci.
2) mon intro initiale, avant que Djipay y mette son grain de sel, faisait trois fois plus de lignes. Tiens la voici 🙂
Une silhouette autrefois élancée s’avance prestement malgré la densité de la forêt, écartant les feuillages d’un bâton qui le dépasse d’une bonne tête. Un long manteau le couvre intégralement, la capuche enfoncée, ne laissant apercevoir qu’une barbe hirsute, le visage indiscernable. La silhouette marmonne tout en avançant dans la neige. Fendant la bise et jouant du manche, elle n’hésite aucunement sur sa destination. Elle n’est que détermination.
– Mais qu’est-ce ça caille bon sang de burzum !
Tandis que la tempête semble s’accentuer, une orée apparaît bientôt sur la trajectoire de la silhouette. Elle est annonciatrice d’une clairière, d’où émerge une haute et écrasante masse sombre au travers des nuages bas et des tourbillons de flocons, la rendant aussi fantomatique qu’inquiétante.
– Pas trop tôt ! Quelle idée d’habiter un ancien monastère kobaïen ! Je sens plus mes mains moi !
Se ruant vers des marches en contrebas, la silhouette approche de la masse sombre : c’est un doigt pointé vers le ciel, entouré de pics, de crocs et de gargouilles disparaissant au gré des bourrasques. Une tour, gothique, qui ne semble nullement impressionner la silhouette, laquelle grimpe prestement l’escalier avant de frapper vigoureusement à la lourde porte aux deux vantaux.
– Ouvre ! C’est moi !
Le vent couvre toute éventuelle réponse. Autour du mystérieux voyageur, seuls les sifflements glacés lui rendent la politesse.
– Grouille ou j’entre !
La supplique rebondit contre les éléments, qu’ils soient de bois ou d’air. Rien ne semble vouloir bouger à l’intérieur de la tour. D’un geste assuré, le voyageur lève sa main entrouverte vers les battants. Ils s’envolent brutalement.
– Je t’avais prévenu, Djipey !
Eparpillée en divers morceaux sur le sol de marbre délavé, la porte laisse s’engouffrer le froid dans un hall de taille modeste et plongé dans la pénombre. Une faible lumière provient d’un couloir sur la gauche, suivie de bruits de pas précipités.
– Mais qu’est-ce que tu as fait ? Laisse-moi arriver !
– Ouais ben merci mon vieux mais on se les gèle dans ton pays.
– Et ma porte hein ? Ma porte, Sirilem ?
– C’est bon, voilà, dit l’ancien mystérieux voyageur en remuant à nouveau la main en l’air.
De petits êtres sont apparus autour de Sirilem, ils s’activent presque immédiatement autour des débris en poussant de petits cris étonnamment graves.
– Hohoho !! On pousse on pousse ! Hihihi !! On glisse on glisse !
Dans sa robe en soie mauve recouverte d’une épaisse peau de bête, Djipey semble las. Sa barbe impeccablement tenue trahit, à ce moment, le poids des automnes passés au monastère.
– Toujours pénible, mon vieux S. Et excuse-moi de te le dire, mais tu as l’air crevé.
– Pas content de me voir ? Estime-toi heureux que je traîne ma carcasse dans cette région maudite ! Entre les cours à la confrérie, les douze mouvements des Tablettes Phnaktiques à bosser pour l’Amicale des Sorciers de Tendrebois et les diverses quêtes en cours, oui, je suis fatigué. Tu devrais me remercier de te trouver un peu de temps pour notre affaire.
Les petits êtres remontent la porte dans un grand bruit mat, coupant soudainement l’air gelé, avant de s’évaporer avec des POUF sonores. Les deux sorciers en sursautent presque.
– Oui bon… Allez viens, j’ai un bonbour de Gnymède de dix-sept ans qui va te réchauffer.
– Ah bien ! Tu as à manger j’espère ? Et de quoi m’accueillir pour la nuit ?
– Evidemment, ton oreiller est prêt.
Sirilem suit Djipey dans le couloir, seule actuelle source de lumière de la sombre tour. Chaleureuse, elle provient d’un feu de cheminée du mur nord d’une vaste pièce circulaire. Sur les murs est et ouest, deux escaliers grimpent en demi-cercle vers une coursive plongée dans le noir. Devant la cheminée, une petite table est dressée avec deux couverts. Au-delà des chaises entourant la table, c’est le règne de l’accumulation : étagères remplies de bocaux d’épices, de légumes, d’animaux séchés, établis surchargés d’artefacts en tous genres (pièces de métal, de cuir, outils, armes blanches, tissus, plumes, parchemins, pierres, arbres miniatures), épais livres reliés dans de lourdes caisses posées au sol, cuves, bouilloires, alambics, cadres de tableaux, rouleaux, toiles. Seul un espace vitré rectangulaire de belle taille, au milieu de la pièce, échappe à la désinvolture ambiante.
– Tu as de nouvelles pièces à ta collection ? demande Sirilem.
– A quand remonte ta dernière visite ?
– Il y a trois mois environ.
– Alors oui. Trente et une.
– En plus ?
– C’est ça.
– Ca va te tuer tu sais ? Toutes ces figurines de plasterithril qui coûtent une fortune ?
– Tu m’as dit exactement la même chose, il y a donc trois mois.
Dans la vitrine, des dizaines de personnages s’esbaudissent dans un décor de jungle. Etrangement colorés, de toutes formes, sexes, et âges, ils semblent pourtant ne représenter qu’une seule sorte d’accomplissement : celle de l’aventure à tout prix.
Djipey regarde profondément, amoureusement, sa vitrine, suivant les interactions de ses figurines, semblant autonomes mais en réalité simplement animées par des sorts de premier niveau. Tandis que Sirilem s’affale brusquement, se débarrassant de son manteau enneigé, son hôte se jette dans la bataille.
– J’ai des carnets entiers noircis grâce à cette vitrine. J’y note toutes les histoires qu’elle a pu m’inspirer, par moments elle semble avoir elle-même écrit ce que je relate. Ces personnages ne suivent jamais les mêmes chemins, les mêmes alliances. A ce propos, tu as ramené les grimoires qui nous occupent aujourd’hui ?
– Evidemment, dit Sirilem en sortant de sa cape trois larges livres noirs de faible épaisseur sur la table. Je dois vraiment te remercier pour ça, c’est du bel ouvrage. Comme souvent – mais pas toujours – tes conseils sont avisés.
– Bien ! J’e t’écoute donc avec impatience ! lance Djipey tout en commençant à servir le bonbour, attrapant le pain et une soupière fumante.
– A toi l’honneur, je vais d’abord me restaurer un peu.
C’est dommage d’en avoir tant enlevé finalement ! 🙂
Ah ah ! C’est gentil merci ! Mais je trouve que l’article marche mieux comme ça… je ne m’en rendais pas compte, mais il est un peu long en fait.
Je me suis retrouvé dans plusieurs remarques de Sirilem et Djipay.
J’ai scrupuleusement évité toutes les adaptations bd d’Elric depuis que j’ai lu les nouvelles originales du sorcier Moorcock. – Dans un premier temps, je me suis dit que ça avait également été mon cas, puis je me suis souvenu que j’avais lu les adaptations de Roy Thomas, dessinées par Michael T. Gilbert et P. Craig Russell dans les années 1980. En cherchant bien, Michael Moorcock lui-même a écrit des versions du Champion éternel pour les comics, dont une apparition d’un pirate albinos cherchant une épée noire dans les épisodes 31 & 32 de la série Tom Strong.
Je ne me souviens plus exactement des cycles et de leurs moments marquants. – C’est également mon cas, donc je ne devrais même pas me rendre compte des modifications apportées.
Jeu de rôle – Là par contre, c’est une expérience que je ne partage pas, n’ayant participé qu’à une seule partie avec des cadors, ce qui m’a vite laissé sur la touche.
Il se trouve que j’ai offert ces BD à mon fils et que ma curiosité m’a poussé à en lire les préfaces. Je partage votre avis sur leur intérêt, et la précision sur celle de Neil Gaiman m’était inconnue.
Après cet article, je ne suis toujours pas décidé à lire ces trois tomes n’éprouvant pas d’envie particulière de retrouver ce personnage, ou de le découvrir dans une autre version… jusqu’à ce que je finisse par céder à la tentation bien sûr.
Y a-t-il un quatrième tome de prévu ?
Merci pour le commentaire Présence ! J’espère que tu as passé un agréable moment à nous lire même si l’attrait pour le personnage t’est distant… En relisant l’article de JP, j’en suis revenu à relire celui sur Luther Arkwright (?), lire la bd d’Elric que tu avais mise en lien, écouter les titres de Blue Oyster Cult et même finir par écouter un album complet (celui de 74) ! Bref, ça m’a mené loin cette histoire…
Secret Treaties est un de mes albums préférés de BÖC… avec Spectres (1977), Cultösaurus Erectus (1980), Fire of Unknown Origin (1981), Imaginos (1988), et Extraterrestrial Live (1982)
Oui, le quatrième tome est en préparation et terminera le cycle…
Merci pour l’information car je ne la trouvais pas avec une recherche rapide. Je me demande qui en signera la préface…
J’ai finalement trouvé le le Corum de Mignola… on va bien voir !
J’ai oublié de dire que j’ai bien aimé cette bd, le Corum de Mignola. Le début est un peu hard, l’écriture un peu vieillotte, mais une fois dedans, ça coule tout seul. Et cela m’a permis de découvrir ce personnage.
J’ai presque terminé la lecture du NAVIGATEUR SUR LES MERS DU DESTIN, le troisième tome de Elric, et c’est du tout bon. Cela fait moins de 190 pages mais l’aventure, les poses mélancoliques et les pauses philosophiques ne manquent pas. En terme de jeu de rôle, Elric est vraiment un personnage hyper balèze… C’est ici qu’il rencontre Saxif d’Aan, et c’est totalement différent de la bd.
Matt, fonce. Tu peux commencer par celui-ci, cela ne posera aucun problème.
Je continue à lire mes Elric. J’ai donc lu pour le moment :
– Elric des Dragons
– La forteresse de la perle
– Le navigateur sur les mers du destin
– Elric le nécromancien
et je suis en plein dans La sorcière dormante. Je me rends compte du côté feuilletonnesque des livres, puisque chacun (sauf La fortesresse) rassemblent plusieurs histoires ou disons, nouvelles. Comme dans Donjon, on pourrait aisément intégrer d’autres histoires à chaque moment entre celles relatées ici.
La forteresse de la perle n’est pas terrible du tout. Dans le Navigateur, trois excellentes histoires liées entre elles, la première met notamment en scène d’autres Champions éternels (Erekose, Corum et Hawkmoon). Dans Elric le nécromancien, il y a quatre histoires. La première relate la fin du Comte Aubec, bien avant l’ère d’Elric, et les suivantes foncent directement vers la fin de Imrryr, la mort de Cymoril et les rencontres avec Tristelune et Shaarila. Ca va vite, tellement que je ne comprends pas trop les actions de Elric parfois. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas un héros flamboyant mais bien torturé et effrayant parfois. C’est vraiment cool.