Little Big Dragon (La légende de Bruce Lee)

Tornado special origins : La légende du Petit Dragon !

Un article de   TORNADO

1ère publication le 01/01/15- MAJ le 01/02/20

Poster Man

Poster Man

Cet article est un petit bonus. Il est humblement complémentaire du monumental article de l’ami Jean Pascal Nguyen. Le but n’est pas d’y ajouter quelque valeur, puisque tout y a été dit – et de très belle manière – mais de parler de l’homme qui, venu d’une culture distincte et d’une bien lointaine contrée, est devenu l’icône de toute une génération, au-delà des ethnies et de toute racine culturelle.
Par-dessus tout, cet article est une déclaration d’amour et d’admiration pour le maître du Kung Fu et du Jeet Kune Do. Et un hommage à l’article de JP !

Depuis le début, le blog de Bruce Lit (qui, inutile de le préciser n’a, en dehors de son jeu de mots, aucun rapport avec le Petit Dragon !) se réclame de la culture geek et de la culture tout court. Ainsi, nous mettrons le doigt sur cet aspect en particulier, à savoir le fait que l’œuvre de Mr Bruce (Lee) a généré non pas un marché de niche, mais le réveil de toute une nation… de geeks !
Hey ! Peut-être que Bruce Lit a plus de liens avec Bruce Lee qu’il ne le sait lui-même …

1) Rayon historique :

Bon alors, commençons par le début : Je suis un tout petit enfant dans les années 70. Je rejoins enfin la chambre de mon grand frère. Ce dernier est fatalement l’un de mes héros, et vous savez quoi ? Il est ceinture orange de karaté ! Dans sa chambre qui est désormais aussi la mienne, il y a un poster magnifique sur le mur, ce mur devant lequel mes parents disposent mon propre lit de grand ! C’est le poster de La Fureur du Dragon, un splendide tableau jaune et rouge, un peu froissé.
C’est tout bête, mais pendant quelques années, je vais dormir sous ce fantasme super-héroïque (quand je pense qu’aujourd’hui il vaudrait une petite fortune) !
La vérité est néanmoins ailleurs car, avant bien longtemps, les films de Bruce Lee me seront interdits !
Il y a néanmoins divers extraits et autres bandes annonces qui sont diffusées à la télé. Et les histoires de mon frérot, qui entretiennent la légende !


Superman !

Durant ce qui m’a paru être une éternité, il faudra que je me contente du récit hors-champ de ces films cultes.
Un beau jour, cependant, mon père emmène à la maison un graal : LE MAGNETOSCOPE ! En ce temps là, il n’est pas possible de visionner une VHS (voire une Bétamax !) autrement que de la louer. Hors, les films de Bruce Lee font partie d’une catégorie à part : Ils ne se louent pas, mais s’achètent… pour la bagatelle de 500 francs (une somme colossale pour l’époque, 75 euros aujourd’hui !). Notre cher père va alors commettre un acte héroïque : Acheter un Bruce Lee, un seul, qu’il choisit lui-même. Ce sera La Fureur de Vaincre ! Inutile de vous préciser que la dite vidéo sera vue mille fois et plus, au point que j’en connaisse les moindres détails et les moindres atomes !
Avec le recul, je n’en reviens pas de cette situation : Un père achète pour ses fils (et un peu pour lui-même) un film d’une violence inouïe, à une époque où cet élément (la violence), manifestement, ne pose aucun problème !

Hélas pour moi, je goûte la douloureuse maxime : « A chaque fois que l’on gagne quelque chose, on en perd une autre »… Car les éditions René Château, qui possèdent la licence de la plupart des films de Bruce Lee, ont pris soin de placer à la fin de leur cassette de sublimes bandes annonces de Big Boss, de La Fureur du Dragon et du Jeu de la Mort. C’est-à-dire que le remède est pire que le mal : Le manque, généré par le fait de ne pas voir les autres films, est une torture absolue !
La vision de ces longs métrages demeurera ainsi, pour votre serviteur, un fantasme, pendant de nombreuses années…


Bruce Lee VS Kareem Abdul-Jabbar, la star des Harlem Globe Trotters !

Je finirai évidemment par les voir, tous ces films, en les recopiant sur des VHS qui seront à leur tour usées jusqu’à la corde. Jeune adolescent, j’apprendrai tout un tas de prises de karaté et m’inscrirai même un temps dans une école d’arts martiaux (où je développerai, étrangement, un goût pour le maniement du sabre !).
Je connaitrai par cœur les morceaux de bravoures exécutés par le Petit Dragon : Ses combats contre une dizaines d’ennemis dans Big Boss et La Fureur de Vaincre, sa lutte tragique façon gladiateur contre Chuck Norris dans La Fureur du Dragon, son duel mémorable avec le très musclé Bolo puis le grand méchant Han dans Opération Dragon, ses affrontements dantesques à tous les étages de la pagode à la fin du jeu de la mort (contre Dan Inosanto, Ji Han-Jae et Kareem Abdul-Jabbar !). Et même ces séquences du Jeu de la Mort (le combat dans les vestiaires contre Bob Wall et la fantastique poursuite à moto), jouées par de sosies de la star et tournées plusieurs années après son décès !

En ce qui me concerne, bien avant les super-héros Marvel et DC Comics, avant les Strange, les Spidey et les Titans, il y eut donc les films de Bruce Lee. Avant Star Wars, Conan ou Indiana Jones, avant Goldorak, Capitaine Flam ou Cobra, et même avant Starsky & Hutch, L’Homme qui valait Trois Milliards ou L’Homme de l’Atlantide, il y eut Bruce Lee. Et bien évidemment, avant San Ku Kaï, X-OR ou Spectreman, il y eut encore Bruce Lee…

Le Petit Dragon fit donc naitre en moi le geek, alors que je suis né à peu-près au même moment où la star nous quittait, et que je ressentais le poids de son héritage sur toute ma génération (ou presque), qui se moquait bien que leur idole soit chinoise, et qui ne réfléchissait d’ailleurs pas un instant sur ces différences ethniques, pour ne garder que la ferveur héroïque et la magnificence des combats !
Aujourd’hui encore, je préserve cet héritage. Et lorsque je discute avec des cinéphiles élitistes qui ne connaissent que le festival de Cannes, alors qu’ils me font l’éloge d’un drame naturaliste serbo-croate dans lequel votre voisine se lève le matin, mange à midi, se couche le soir avec le mot fin au moment du générique, je ne peux m’empêcher de les provoquer en leur disant que tout cela manque quand même un peu de karaté…

Source : legendary Bruce Lee https://legendarybrucelee.weebly.com/early-life.html ©HK Vidéo

Charismatique !
Source : legendary Bruce Lee
©HK Vidéo

2) Rayon DVD :

Les fans du Petit Dragon n’ont pas pu s’en empêcher : Ils se sont rués sur le coffret blu-ray sorti en 2013, qui reprenait l’intégralité des cinq films de la star du Jeet Kune Do (ainsi que Le Jeu de la Mort 2, un nanar honteux sans Bruce Lee. A se demander ce qu’il faisait là !).
Ils y découvraient alors les films remontés dans leur version intégrale. Une bonne idée rapidement contrebalancée par une très mauvaise, chaque film ayant subi un nouveau doublage, particulièrement mauvais !
En effet, ce coffret proposait (et propose encore) les versions longues de chaque film, dans lesquelles ont été ajoutées les scènes censurées à l’époque et d’autres exhumées sur le tard. Ainsi, excepté sur Opération Dragon, la VF a été entièrement refaite. Il semblerait également que l’éditeur René Château se soit opposé à ce que son successeur ait accès à l’ancienne adaptation. Pour ceux qui regardent ces films par nostalgie (c’est à dire presque tout le monde), c’est vraiment dommage. Alors certes, l’option de préserver l’ancienne VF aurait imposé un son mono d’époque. Mais je pense que nous sommes suffisamment nombreux à plébisciter le côté nostalgique pour justifier ce choix. Dommage.

Chaque film est agrémenté de quelques bonus. La plupart du temps, ce sont de courtes interviews par des amoureux des films de Bruce Lee (Christophe Gans, Tsui Hark) ou des anciens collaborateurs (le plus souvent des acteurs). Mais le bonus le plus inestimable demeure le montage original du Jeu de la Mort : 40 minutes de combats dans la pagode telles que les avait écrites et réalisées Bruce Lee, sur un scénario n’ayant strictement rien à voir avec celui du film sorti en 1978 !
A noter que, pour la plupart de ces films, il est également possible de les regarder en version mandarine ou cantonaise…
Pour terminer, j’avoue ne pas avoir eu le courage de revoir Le Jeu de la Mort 2 (je l’avais déjà détesté à l’époque de sa sortie en VHS, il a de cela 25 ans !).
En conclusion, cette immense déception en ce qui concerne le doublage, hurlée par la quasi-totalité des fans, démontre bien à quel point les films de Bruce Lee sont profondément liés à la nostalgie de notre enfance, à cette heure fatidique où naissait le geek !

Le Graal ? Pas si sûr !

Le Graal ? Pas si sûr !

3) Rayon comics

Sur la question des adaptations en comics des films de Bruce Lee et de son héritage, nous serons d’accord que l’ami JP, dans son article foisonnant, a développé l’essentiel. Je rajouterai néanmoins deux ou trois choses plus personnelles.
Toujours dans mon enfance, j’ai découvert Iron Fist, le super-héros Marvel « aux poings d’acier » dans les pages de Strange, puis de Titans (Strange N°67 à 74, Titans N°12 à 31), où Iron Fist côtoyait la série vintage Star Wars de Marvel ! D’aussi loin que je me souvienne, cette fusion entre le super karatéka et le super-héros en costume flashy coulait de source, Bruce Lee ayant déjà balisé le terrain avec son pyjama jaune à la rayure noire dans Le Jeu de la Mort ! Depuis, j’ai toujours gardé une tendresse particulière pour ce héros secondaire, et je n’ai pas résisté à la tentation de me ruer sur la série lorsque Marvel a relancé le personnage dans le label Marvel Knights, sous la houlette du scénariste Ed Brubaker et du dessinateur David Aja !

Plus récemment, je me suis également senti concerné par un boulot effectué par Jason Aaron sur la série Wolverine. Il s’agit de la mini-série Wolverine : Manifest Destiny (publiée dans le magazine X-men Extra N°78 chez Panini). L’histoire, qui nous conte le retour de Logan au cœur du Chinatown de San Francisco (rappelons que la ville est à cette époque le nouveau fief des X-men), afin de réparer des torts causés 50 ans plus tôt (et oui, il a recouvré la mémoire !), est à prendre au second degré. Jason Aaron et son équipe délaissant un peu le cœur de leur intrigue pour nous offrir un hommage réjouissant aux films de Kung Fu des années 70 en général et à Opération Dragon en particulier. A ce titre, impossible de manquer la couverture de l’épisode #3, qui reprend l’affiche originale du film de Bruce Lee, avec Wolverine en lieu et place du Petit Dragon, le sosie de Jim Kelly à la place de… Jim Kelly (!) et le sosie de Bruce Lee à la place de John Saxon (les « Frères du Tigre » dans cette histoire) ! Le 1° épisode se nomme d’ailleurs « Enter the Wolverine » (« Enter the Dragon » étant le titre original du film de Robert Clouse sorti en 1973…).

Et puisque l’on parle d’Opération Dragon, notons que l’alliance entre Bruce Lee et Jim Kelly, qui servait de liant entre les univers distincts des films de karaté et de blaxploitation, n’a pas dû tomber dans l’oreille d’un sourd en la personne du scénariste Roy Thomas, puisqu’il reprit ce duo à la lettre lorsqu’il associa Iron Fist à Luke Cage pour la formation de ses « Héros à Louer » dans les pages de Power Man and Iron Fist #54 en décembre 1978 !

Hé l’autre hé ! Il reprend l’affiche du film de Bruce Lee hé !

Hé l’autre hé ! Il reprend l’affiche du film de Bruce Lee hé !

 4) Rayon artistique :

Que dire pour ceux qui considèrent que ces films ne sont que des simples enchainements de bastons pour débiles boutonneux ? Soyons clairs : Pour l’élite intellectuelle qui conspue les super-héros, la bande dessinée en général et le cinéma bis dans son ensemble, les films de Bruce Lee ne leur sont pas destinés et donc ils n’ont en principe rien à faire sur cette page. On leur priera de retourner vers les films serbo-croates (qui sont sûrement très bien d’ailleurs) et les pages de Télérama.

Bruce Lee, c’est l’idole de toute une génération. C’est le héros tragique des enfants des 70’s, qui naquirent au crépuscule des trente glorieuses. C’est l’homme qui parvint, à la seule force de sa volonté et de son talent extraordinaire, à mettre Hollywood à genoux, à imposer la présence d’un acteur réellement bridé au sein d’un film occidental (avant lui, on maquillait les acteurs « bien de chez nous » plutôt que d’engager un odieux chinois !), à populariser les arts martiaux à travers le monde et à élever l’art du combat à mains nues au rang de discipline artistique à part entière justifiant la naissance d’un genre cinématographique. C’est l’artiste qui permit l’émergence du cinéma oriental populaire quand les films prestigieux du grand Kurosawa n’intéressaient que de rares cinéphiles (alors que finalement, ils étaient également très grand public !).

 La fureur du dragon ?

L’héritage de Bruce Lee !

Bruce Lee, c’est encore la présence d’un acteur au charisme incandescent, à la présence féline et à la capacité de réaliser des prouesses physiques incroyables. C’est l’avènement des combats chorégraphiés, avec la recherche perpétuelle d’étonner, de dépasser les limites, de montrer du jamais vu, de transcender l’histoire qui devient, en définitive, le seul prétexte au déchainement de la fureur et de la catharsis. Les bienpensants n’auront hélas jamais compris le principe de l’exutoire et auront conspué l’œuvre d’un artiste qui permit à d’autres films, aujourd’hui tout aussi cultes, d’être diffusés sur nos écrans occidentaux, tels La Main De Fer ou La Rage Du Tigre.
Il est vrai que le genre du « film de kung-fu » demeurera très pauvre jusqu’à la renaissance du « Wuxiapian » et des chefs d’œuvres comme Tigre & Dragon ou Le Secret des Poignards Volants. Mais comme on dit chez nous, « Rome ne s’est pas fait en un jour » et il n’existe aucun doute que, sans la présence de Bruce Lee, les choses auraient été bien différentes et le cinéma oriental n’aurait pas connu le même essort.

Enfin, Bruce Lee, c’est la légende d’un destin tragique et fascinant parmi ceux qui forgent les étoiles éternelles de l’histoire humaine. Mort à 33 ans en pleine force de l’âge comme Jésus Christ et Alexandre le grand, fauché en pleine gloire après une poignée d’œuvres cultes comme James Dean ou Jimi Hendrix, sa légende et sa malédiction se sont poursuivies jusque chez son fils, qui subit également une fin tragique en décédant d’un accident de plateau, similaire à l’une des scènes du film Le Jeu de la Mort !
On ne le répètera jamais assez : La culture populaire (ou contre-culture) et la culture geek sont en marche depuis bien longtemps. Et grâce à des hommes et des légendes comme celle du « Petit Dragon », elles ne sont pas prêtes de s’arrêter de grandir…

La fureur du dragon ?

La fureur du dragon ?

19 comments

  • JP Nguyen  

    « Dans mes bras, Tornado ! »
    J’ai le souvenir d’un poster similaire à celui mentionné dans ton article, dans la chambre du grand frère d’une amie de collège (on squattait son ordinateur). Il y a incontestablement un effet générationnel et une nostalgie, évoquée par toi ici et aussi Wildstorm dans un commentaire hier…
    Je me rappelle aussi d’un pote de collège ayant un nunchaku dans sa chambre mais je ne me suis jamais risqué à le manier, risquant de faire valdinguer sa déco dans l’espace exigu…
    Je n’étais pas au courant du doublage refait pour les éditions DVD récentes, c’est dommage. En fait, je ne possède même pas de DVD de Bruce, mais des souvenirs très vivaces, et au besoin Youtube…
    Merci d’avoir bien voulu articuler ton article autour du mien, pour une approche complémentaire (et un nouveau pan des Secret Origins de Tornado, après celles de Bruce. T hier, titillé sur son nom par ses camarades de cour d’école un peu comme un certain Daredevil).

  • Bruce lit  

    Un bel article interdit au moins de 40 ans, la génération qui aura connu les vinyles, les K7, les magnétoscopes (et les VHS en forme de Lance roquettes) et le minitel. Tu as trouvé un joli équilibre entre les souvenirs personnels auquel le quidam puisse s’identifier et le glissement vers la culture populaire. LA comparaison entre le destin de Bruce Lee et James Dean est intéressante même si d’après ce que je comprends depuis hier, celle de Lee semble avoir été plus heureuse que celle de Jimmy. Il se droguait ou pas le Bruce ?
    Le scan « charismatique » : je trouve cette photo très belle. L’expression de Bruce, son sourire est celui d’un enfant roublard.
    Maintenant, je ne suis pas très intéressé par Iron FIst et toute sa clique. Je n’aime pas beaucoup ce héros. En fait, je ne le connais que via des featuring qui viennent souvent interrompre des histoires que j’aime. Mais par dessus tout, je ne peux pas encadrer son pote Luke Cage….
    Et au fait, qui peut me dire si Jason Aaron a fait du beau boulot chez Wolverine ? Je me rappelle d’un article de Présence sur amazon disant qu’il n’avait pas tout compris.
    En tout cas cet article rentre tout à fait dans la charte de ce blog. Celle qui consiste à analyser des pans de culture populaire méprisés par l’intelligentsia et je confirme que j’entendais enfant que ce genre de film rendait idiot. Inversement, je souffre de ne pas pouvoir clamer ici mon amour pour Mort à Venise ou dernièrement Wintersleep, un film truc bouleversant de 3 heures où il ne se passe RIEN !
    TOrnado tu t’es piégé, tu es donc désigné pour nous parler de San Kou Kai, l’homme de l’atlantide et Spectreman…..

  • PierreN  

    @Bruce: C’est à cause de Bendis que tu ne supporte pas Cage ?
    Sinon Aaron a fait du très bon boulot sur le griffu, je mettrais son run dans le top 3 des meilleures périodes du titres avec Buscema/Williamnson et Silvestri/Green.
    Par contre la dernière partie est moins satisfaisante.

  • Jyrille  

    Une belle analyse, Tornado, et encore plein d’infos intéressantes. Mais je te trouve par moments un peu vindicatifs avec les lecteurs de Télérama… J’en ai fait partie, il y a longtemps, j’ai pourtant toujours adoré Indiana Jones.

  • Tornado  

    @JP : Ah le nunchaku ! Entre 9/15 ans, j’en ai fabriqué des tas et on s’entrainait avec les copains à imiter les figures de Bruce Lee !
    La recette de fabrication : Un manche à balai découpé en deux morceaux d’environ 30 cm. Une chaine. Des clous en « U » pour fixer la chaine sur l’extrémité des manches. Du chatterton noir pour habiller le manche, et même des punaises pour le décorer ! Pratique l’atelier de Papa !
    Sinon, bien vu pour le rapport entre notre Bruce et l’alias de Matt Murdock ! 😉

    @Bruce : Aïe aïe aïe ! Ces vieux trucs, ça voudrait dire qu’il faudrait que je les revoies !!! 😀

    @Cyrille : Dans mon boulot, les lecteurs de Télérama pullulent et je t’assure qu’il n’est aucunement question qu’ils daignent regarder un Indiana Jones (tu ferais plutôt exception à la règle et, rien que pour ça, tu mérites forcément le respect !). Mais je les ai entendus mépriser notre culture geek tant et tant de fois, que j’estime que ma vindicte est de bonne guerre… Et encore une fois, leurs films de chevet, ils manquent quand même un peu de karaté !!! 😉

  • Bruce Lit  

    @tout le monde : j’ai été abonné à Telerama, il y a de longues années…..Je me rappelle avoir découvert grâce à eux la série…..24 ! Un monument de la culture Geek. Je pense que comme pour les Inrocks, il y a forcément des bastion incarnant le camp opposé et ce n’est pas plus mal, non ?

    Entre nous, lorsque Les Inrocks font la une avec Pink Floyd et les Super Héros qu’ils ont toujours méprisé, je suis déstabilisé ! Quoi,la guerre est donc fini, on ne peut plus s’opposer à ces gens là ? C’est le grand paradoxe, a t’on vraiment envie de partager nos jouets ?

    Je pense que Télérama et les Inrocks incarnent plus que ceux qu’ils ne sont vraiment. Un peu comme en son temps les cahiers du cinéma temple du bon goût face à Mad Movies…. Et honnêtement, il y a aussi de la beaufitude dans les films de Super Héros difficilement défendables. Comme cette éprouvante auto-satisfaction qui m’avait insupporté dans « Birdman ».

    En tout cas, ta phrase Tornado « ça manque un peu de Karaté », je ne manquerai pas de la ressortir.

    @Pierre N : Pour une fois Bendis n’y est pour rien. Je me rappelle avoir détesté l’irruption des héros à louer chez DD à l’époque de Miller. A vrai dire, ce personnage a t’il été développé ? Tu sais Pierre, j’ai aimé Bendis, il y a 15 ans….une éternité quoi, dans le mondes des Comics…. J’ai relu ses DD la semaine dernière pour savoir si j’allais les revendre, et ils ont échappé à la purge (tandis qu’Alias non….). Oui, c’est bien écrit, brillamment dialogué, même si la trame de fond reste un peu faiblarde après Hardcore.
    Pour revenir à Cage, je ne supporte pas les personnages suffisants, donneurs de leçons et arrogants. Ce sont des « qualités » qui me font déjà fuir dans la vie réelle. Même à l’époque d’Alias que j’appréciais Cage m’emmerdait. Et si j’avais été Matt Murdock je l’aurais étranglé avec mon lasso-canne….. Tiens, on dit toujours lasso canne pour parler du Billy Club de DD ?

    Et puisque l’on est entre geeks mon top 3 des persos Marvel que je déteste. Par là je dirais que je sais que l’histoire va me déplaire puisqu’ils sont dedans. J’exclus donc Wolverine que j’apprécie lorsqu’il est bien écrit. Le top 3 donc :
    1-Nick Fury : oh celui, là quel tête de con ! je le HAIS avec ces cigares puants. Même écrit par Garth Ennis, il me sort par les yeux c’est dire.
    2- Namor : cet espèce de sous Delon m’a toujours exaspéré
    3-Luke Cage, donc.

    • JP Nguyen  

      Nick Fury, je l’aime bien. Par Ennis ou par d’autres, d’ailleurs… Namor, je peux comprendre mais je l’apprécie aussi, et j’adore ta comparaison avec Delon… Cage par Bendis est assez horripilant, oui…

      Mon top 3 (qui pourrait changer si je l’établissais dans une semaine) :
      1 : The Hood (un vilain boosté, un peu parvenu…)
      2 : Le Bouffon Vert (il a piqué les gènes de tante May et ne veut pas mourir)
      3 : Et dans une moindre mesure, les gardiens de la galaxie et les inhumains, mais plus par leur sur-exploitation qui confine au gavage que par les persos eux-mêmes

      • Jyrille  

        Comment voudrais-tu que je fasse ce top 3 ? Mais bon, je peux te dire que j’aime bien Cage, Fury. Par contre c’est vrai que Namor m’a toujours été antipathique.

      • Tornado  

        1) Speedball. Quintessence du super-héros « trop cool » qui est surtout trop naze s’il n’est pas bien écrit (et ça doit pas être facile). Par contre j’adore Penance…
        2) Miss Marvel. Jamais la même personnalité sur plus de trente ans de continuité. Souvent une enveloppe vide, encore plus que les autres.
        3) Deadpool. Un faux drôle qui n’est presque jamais drôle, et presque toujours mal écrit ! Quintessence de l’humour embarrassant pratiqué ces dernières années par Marvel (avis strictement personnel).

  • Présence  

    Tornado, l’homme qui fait aussi fort que Neil Gaiman ! Grâce à ton article, quelques éléments de mon adolescence viennent enfin de faire sens (comme pour le narrateur de Violent Cases, de Gaiman & McKean). Je comprends enfin pourquoi quelques personnes que j’ai pu croiser à l’adolescence pratiquait le nunchaku dans leur chambre exigüe.

    Ça doit bien faire 30 ans que je lis Télérama toutes les semaines ou presque, et 20 ans que j’y suis abonné (je lisais celui de mes parents avant).

  • JP Nguyen  

    D’ailleurs, le nunchaku est plutôt une arme d’origine japonaise et illustre bien le métissage que pratiquait Bruce Lee. Il fut introduit à cette arme sur le tard par son ami Dan Inosanto mais acquit rapidement une grande maîtrise pour en devenir le pratiquant le plus emblématique. ..

  • Lone Sloane  

    Super Tornado, une ode à Bruce Lee, Télérama et Iron Fist…
    J’ai la nostalgie du Iron Fist de Chris Claremont et John Byrne dans les Titans.
    Bruce Lee est pour toujours animé par la grâce animale qui échoit à ceux qui ont ce don et le travaillent durement…
    Quand à Téléramaraboutdeficelle, comme d’autres içi il a été présent dans ma jeunesse, tout comme Starfix, et la contre-culture chère à nos mémoires me semble avoir un goût de plastique et de billet vert bien loin des aspirations politiques et sociales des hérauts des années 60-70.
    Enfin Little dragon c’est aussi un chouette groupe suédois dont la charmante chanteuse est la preuve vivante que le métissage est une bonne chose:
    https://www.youtube.com/watch?v=TrpMncSZe-I

    • Jyrille  

      Je ne connaissais pas du tout ce groupe. Merci pour ta culture, Lone ! Je te rejoins aussi sur le goût de l’argent quant à certains réalisateurs et acteurs de la contre-culture. Il y en a aussi sans doute dans les comics aussi non ?

  • Tornado  

    Je ne pense pas m’avancer en disant que Présence, même abonné à Télérama, a bien compris ce que je voulais dire : C’est une expression, une raillerie pour rendre la monnaie de sa pièce à l’élite intellectuelle qui nous méprise parce que nous sommes geek. l’expression « lecteur de Télérama » est une « expression-bouc-émissaire », qui ne vise personne en particulier. Tenez, moi-même j’étais abonné, il y a encore quelques années, au « Nouvel Obs » et à « Beaux Arts Magazine ». pas vraiment des trucs de geeks…

    Les amis, je ne vais quand même pas mettre de l’eau dans mon vin à chaque article, ce serait un peu tiède quand même…
    Certains d’entre nous, on commence à se connaitre. Si je méprisais quelqu’un ici, ça ce saurait. Hors c’est tout l’inverse. Alors il ne faut jamais prendre mes « railleries » comme de la provocation ou du mépris pour ceux qui se réclament du blog de Bruce Lit.
    Combien de gens connus raillaient la masse ? Gainsbourg ne disait-il pas qu’il se sentait cerné par les cons ? Les fans de Gainsbourg allaient-il le prendre mal ?
    Oh, rassurez-vous, je n’ai nulle prétention d’être Gainsbourg et encore moins d’avoir des fans. Mais je veux pouvoir piquer un coup de gueule de temps en temps sans que les copains le prennent mal; car ça ne leur est pas destiné.
    Après tout, ce n’est pas ma faute si on est cerné par les cons ! 😀

    Et puis, crotte. je n’aime pas la bienpensance. Les extrêmes de gauche et de droite, les élites et les beaufs, je ne peux pas les supporter. Un petit côté anar, ça peut faire du bien parfois, non ?
    Ne prenez pas mes railleries au pied de la lettre. Sinon, je me sentirais pas aussi bien que je me sens ici !

    • Jyrille  

      Pas d’inquiétude, je ne l’ai pas mal pris 😉 Simplement j’ai toujours du mal avec les raccourcis…

    • Bruce lit  

      Tornado, ne change pas ! Un peu de tripes, c’est très bien et je vais exactement dans ton sens lorsque parlais des Inrocks tout à l’heure. La rubrique commentaire est ici pour ça poster ses coups de gueule, ses coups de coeurs et ses coups de blues sans être emmerdé par des trolls, that’s the spirit ! C’est très compliqué d’écrire en imaginant la réaction des autres, c’est même impossible, surtout si on des fans de Bendis en face, en ce qui me concerne….

      Deadpool : tiens, personne n’a jamais écrit sur ce mec. Ce qui m’intrigue, ce sont tout simplement ses intrigues….Qu’il y’ a til à raconter sur ce gars là ? Il a des ennemis ? Pour être si populaire, il doit y avoir des raisons.
      Miss Marvel : typiquement une héroïne que je n’ai jamais comprise, même du temps de Claremont
      Le Bouffon Vert : j’aimais bien son côté Wilson Fisk dans les années 90 avec Spidey. C’est d’ailleurs un point auquel personne ne m’a jamais répondu : Norman OSborn sait il toujours que Parker=Spidey après OMD ?

      • Tornado  

        Pas de sushis ! 😀
        Le titre de cet article était d’ailleurs un hommage caché à mon véritable film de chevet : « Little Big Man » d’Arthur Penn (« Grand Petit Homme », parfait pour Mr Bruce Lee !). Un film qui à l’époque de sa sortie avait été détesté par une certaine élite, et qui fait aujourd’hui l’unanimité (si tant est qu’il puisse le faire) dans tous les camps !
        Egratigner l’élite, ou même l’inverse (je ne sais pas comment ça s’appelle), c’est ce qu’il faut faire pour progresser, non ?

    • Présence  

      @Tornado – Oui, tu ne t’avances pas trop en supposant que j’avais bien compris et que je n’avais pas pris cette raillerie au pied de la lettre. Il apparaît au travers des différents coming-out dans cette discussion que les lecteurs permanents ou temporaires de Télérama ici présents constituent un panel bien différent de ce que laisse entendre cette expression toute faite.

  • JP Nguyen  

    Je rejoins Bruce sur la difficulté d’écrire en étant sûr d’être compris de tous les lecteurs, en évitant les quiproquos et interprétations malheureuses…
    Mais sur ce coup-là, j’avais bien saisi l’esprit de la référence à télérama faite par Tornado. C’est un peu rentré dans les références courantes pour désigner (de façon pertinente ou non) une certaine intelligentsia. Cette « élite cultrurelle parisienne » est d’ailleurs parfois caricaturée comme « les gens qui lisent télérama mais n’ont pas la télé… »

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