L’opera Goth de 3 Penny (Penny Dreadful)

PENNY DREADFUL par John  Logan

Eva, lève toi pour BRUCE LIT

VO / VF : Syfy / Netflix

1ère publication le 12/03/19- MAJ le 29/12/19

De gauche à droite : Malcom Murray, Dorian Gray, Victor Frankenstein, Ehtan Chandler le loup Garou et bien entendu Vanessa Yves.

De gauche à droite : Malcom Murray, Dorian Gray, Victor Frankenstein, Ehtan Chandler le loup Garou et bien entendu Vanessa Ives : une ligue d’acteurs extraordinaires 

PENNY DREADFUL est une série télévisée américano-britannique complète en vingt-sept épisodes. Diffusée sur Showtime et maintenant sur Netflix, elle bénéficie en plus de la qualité de son scénario, d’acteurs de renom comme Thimothy Dalton et surtout, surtout, surtout d’Eva Green. D’un commun accord avec son actrice, son créateur a sidéré son monde en bouclant l’histoire de Vanessa Ives et ses amis en 3 saisons et en pleine gloire.  Un projet de spinoff serait dans les cartons. Il existe une adaptation en Comics consultable ici 

Ne me considérant pas comme un spécialiste en mythologie horrifique, je choisirai comme angle d’attaque les références de la série aux comics books notamment aux Xmen et  certaines oeuvres d’Alan Moore.

Attention, de tous les monstres présents dans cet article, le spoiler fou n’en sera pas le moins effrayant.

L'adaptation comics : pour une fois c'est logique ! (c) TItan Comics

L’adaptation comics : pour une fois c’est logique !
(c) TItan Comics

Londres, 1891 :  une menace invisible massacre la population. Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques propose à Ethan Chandler, un rebelle violent de s’allier à elle ainsi qu’à Sir Malcolm, un aristocrate aux ressources intarissables, pour combattre des démons surnaturels.
La série  revisite  les contes et histoires d’horreur qui se lisaient à cette époque-là dans les revues (les fameuses Penny Dreadful, nommées ainsi car elles coûtaient un penny et étaient effrayantes), en intégrant dans la distribution Dracula, Frankenstein ou Dorian Gray dans une version naturaliste.

On se rappelle du fameux générique de DEXTER  qui plantait en moins de deux minutes l’ironie et l’horreur de la série. Le générique de PENNY DREADFUL possède la même dynamique : des instruments à cordes accompagnent des séquences proposant un portrait des personnages accompagnés de leur totem : le serpent tentateur pour Eva Green, un lycanthrope pour Ethan Chandler, une araignée pour la prostituée Brona. Sur la mélodie principale à la Bernard Hermann induisant l’action et le danger de la série se superpose alors un violoncelle à la mélancolie envoûtante d’un romantisme absolu.

Le public retient son souffle : dans cette ambiance gothique toute droit sortie d’un clip de Marilyn Manson (Les sorcières de la deuxièmes saison et le maquillage vampirique rendent un hommage implicite à l’Antéchrist Superstar), va t’on avoir droit à une bluette décaféinée à la TWILIGHT  ?  Dès la fin du premier épisode, un constat s’impose : PENNY DREADFUL dépasse toutes les espérances : c’est sombre, désespéré, romantique et totalement dénué d’humour. On s’attendait à un truc un peu plus élaboré que TRUE BLOOD qui partit vite en sucette (sic) et on se retrouve avec la série qu’Alan Moore, celui de LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES et FROM HELL  aurait pu écrire ! C’est une évidence : cette équipe constituée du père de Mina Muray, de Victor Frankenstein, du Loup Garou de Londres et de Dorian Gray évoque l’un des nombreux chefs d’oeuvre de l’ombrageux barbu.

PENNY DREADFUL est une oeuvre littéraire qui, outre la littérature de quat’sous ancêtre de la culture geek, maîtrise aussi bien son Shakespeare qu’Oscar Wilde.  A l’inverse des séries qui pratiquent la citation parce que ça fait chic et sympa sur les forums, PENNY DREADFUL laisse de longues plages de récitations du PARADIS PERDU de Milton ou du PRELUDE de Woordsworth . De nombreuses scènes sont consacrées à l’amour des personnages pour la poésie, véritable pansement de l’âme tourmentée de héros en pleine décrépitude. Les dialogues raffinés et élégants sont parmi les plus beaux que la télévision nous ait offerts.

Décors, costumes, interprète sublime : pas besoin de tirer les tarots : dès les premières scènes, on sait que PENNY DREADFUL sera du spectacle haut de gamme.  ©Syfy / Netflix Source : Amazon  https://www.amazon.fr/Penny-Dreadful-Saison-1-Blu-ray/dp/B00Q63KNVQ/ref=sr_1_9?s=dvd&ie=UTF8&qid=1549140802&sr=1-9&keywords=penny+dreadful

Décors, costumes, interprète sublime : pas besoin de tirer les tarots : dès les premières scènes, on sait que PENNY DREADFUL sera du spectacle haut de gamme.
©Syfy / Netflix
Source : Amazon 

Cette épopée Victorienne n’est pas chiquée. Le spectateur entre de plein pied  dans la jungle industrielle de Londres et son  brouillard inquiétant. PENNY DREADFUL n’est pas qu’une revisitation des grands mythes littéraires du XIX siècle. C’est aussi et surtout un véritable drame social qui rappelle encore le FROM HELL de Moore ou le ELEPHANT MAN de Lynch avec ses prostituées fantomatiques, esclaves modernes d’une ville qui les consomme et les vomit,  où le luxe et le dandysme de Dorian Gray coexistent avec des femmes et des enfants agonisant de la tuberculose dans l’indifférence la plus totale.

PENNY DREADFUL se termine  sur une boucle : celle de la tuberculose, ce mal des poumons, cette incapacité à respirer dans un monde souillé par l’industrialisation et le mal. Un mal occulte, où les démons que nos amis combattent n’a d’égal que la construction d’une classe sociale ouvrière dont les fondations reposent sur la destruction de l’individu, du pauvre, de ses rêves, de sa famille voire de sa sexualité.

Brona Croft, une prostituée qui après sa mort pitoyable se transforme en Surfemme Nietzschéenne avec pour ambition de venger son sexe de la brutalité masculine, fait partie des nombreux personnages fascinants de la série. Loin de soutenir les suffragettes dont elle méprise le combat pour l’égalité, Brona telle une Amazone de Frankenstein va monter une armée pour asseoir la domination des femmes sur les hommes. C’est le message assez pessimiste de PENNY DREADFUL, l’adage cher aux X-Men de Claremont : Plus ça change, plus c’est la même chose.  Brona se rêve telle une Spartacus au féminin  dans des scènes souvent poignantes où elle décrit son quotidien d’esclave des esclaves. De fait, le personnage partage beaucoup de points communs avec….Magneto ! Une vie d’esclave, la mort épouvantable d’une enfant, la même haine et détermination à empêcher par la violence une répétition de  l’histoire.


Brona Croft et Dorian Gray : la putain et le dandy

Brona va s’associer avec Dorian Gray, un immortel qui se divertit de tout ce qui pimente son éternité sans s’investir en rien. Aussi beau qu’impitoyable, Dorian Gray est l’ancêtre de notre consumérisme égoïste, celui qui nous encourage à s’amuser de la détresse de l’autre. Il est le bourgeois qui met son penny dans le Juke Box du malheur, celui gagne à tous les coups au Monoply du chargin. Peu présent à l’écran, Dorian est le déclencheur invisible de tous les malheurs qui vont frapper Vanessa Ives, et Brona verra sa révolution  tuée dans l’oeuf  par l’égoïsme de l’immortel.  Le plaidoyer de Brona pour son droit à vivre dans la douleur et la haine restera un moment immense télévision.

PENNY DREADFUL reste cependant la série d’Eva Green. Tant et si bien qu’il est impossible d’imaginer une quatrième saison sans elle. Convoitée par Lucifer et Dracula, Vanessa Ives, dont la sonorité  évoque Ève la femme à l’origine du PARADIS PERDU, sera tout au long de la série, vertueuse et femme fatale, citadine et campagnarde, sainte et sorcière, lucide et folle à lier. Vanessa endosse tour à tour les oripeaux que les hommes projettent sur elle avec pour chaque incarnation un dénominateur commun : la souffrance.

Vanessa est habitée de démons qui ne demande qu’à se libérer si elle perd le contrôle. Une souffrance qui sera le ciment d’une amitié émouvante entre la femme dont l’amour met en danger l’humanité toute entière et La créature de Frankenstein. Comme dans ÉLÉPHANT MAN, John Logan superpose à la cruauté aristocratique celle du prolétariat qui souhaite exploiter la laideur physique du Monstre dotée ici d’un intellect épris de poésie et de beauté.


Dans les latrines de Londres, une femme magnifique et le monstre de Frankenstein meurent de vouloir aimer.

Tous les personnages de PENNY DREADFUL ont commis des actes ignobles et égoïstes qu’ils cherchent honnêtement à réparer.  C’est un véritable Club des Damnés dans lequel pénètre le public qui suit  le récit de leur tentative de rédemption où les monstres consolent les monstres, où aucune alternative ne semble possible : face à cette monstruosité quotidienne renoncer à son humanité semble être l’alternative la plus raisonnable pour ne plus souffrir, pour survivre.  Il n’est pas anodin de voir que toutes les femmes de la série connaissent un sort tragique.

On se rappelle que Alan Moore dans LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES 1910 mettait en scène le passage de Charybde en Sylla  de la fille du Capitaine Nemo qui, pour échapper à un père tyrannique quittait la sécurité du Nautilus et perdait ses illusions de liberté et d’aventures en devenant la Fiancée du Pirate dans une auberge minable. Sa soif de vengeance rappelle très fortement celle de Brona.

En poussant la métaphore, on pourrait voir dans l’histoire de Vanessa Ives, la meilleure adaptation de LA SAGA DU PHÉNIX NOIR, bien plus sombre, mature et intelligente que celle des Castors Juniors qui s’apprête à voir le jour au  cinéma. Comme Jean Grey, Vanessa est une femme forte au potentiel de destruction convoitée par une aristocratie du mal qui va s’acharner à la rendre folle.  Chez Claremont, Jean est manipulée par le Mastermind et le Club des Damnés qui lui font vivre une vie de luxe et d’oisiveté cruelle pas si éloignée de celle de Vanessa. Dans PENNY DREADFUL, Vanessa perd un premier barrage psychique avec une autre Damné : Dorian Gray avant de vivre l’illusion du bonheur avec Dracula, qui on le sait, donnera lui aussi du fil à retordre aux mutants.

Impossible d'ignorer les similitudes entre PENNY DREADFUL et le monde d'Alan Moore. ©ABC Comics

Impossible d’ignorer les similitudes entre PENNY DREADFUL et le monde d’Alan Moore.
©ABC Comics / Delcourt

LA SAGA DU PHENIX NOIR, ce n’est rien que le récit d’une femme trop puissante dont l’appétit de vivre n’aura d’égal que la haine envers un monde qui l’aura violée de corps et d’âme.  Sa rage contre son abuseur Jason Wyngarde menacera d’engloutir  l’univers dans le Chaos avant qu’elle ne se ravise et se suicide pour épargner un monde qu’elle aura autant aimé/rejeté.

Vanessa Ives sert à la fois de ciment d’équipe, d’aimant et de repoussoir. Son mentor  Malcom Murray et son amant platonique Ethan Chandler éprouvent pour elle des sentiments contradictoires et échoueront à la sauver. John Logan (!) fait preuve envers son héroïne d’autant de sadisme que Byrne et Claremont pour le Phénix : sensuelle, Vanessa se refuse à toute relation sexuelle, ses orgasmes pouvant déchaîner des forces incontrôlables. Cultivée, sa rébellion lui vaudra d’être trépanée. Oppressée par la violence urbaine, elle connaîtra un sort encore pire à la campagne. Coquette, elle sera transformée en légume camisolé dans son vomi et ses excréments.Rien, absolument rien n’est épargnée à cette magnifique héroïne tragique portée par l’interprétation hallucinée et hallucinante d’Eva Green qui gagne ici son étoile au panthéon de la culture populaire.

Vanessa comme Jean, lasse de renier sa puissance transformera Londres en champ de ruines.  Et décidera à son tour de se supprimer via son amant pour rétablir un statu quo  finalement préférable aux forces destructrices qu’elle aura déclenchées. Une mort infligée par son amant Loup Garou dont la fidélité rappelle Scott Summers tandis que sa sauvagerie évoque bien entendu Wolverine.  PENNY DREADFUL offre d’ailleurs les meilleures séquences de combat du mutant sauvage aux antipodes du bellâtre imberbe et bodybuildé de la Foxy Lady…

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Source Screener TV  © Syfy / Netflix

Une autre filiation évidente. ©Marvel Comics

Beaucoup ont reproché cette fin brutale et sans compromission de PENNY DREADFUL. Elle est pourtant cohérente et bouleversante si l’on se réfère au modèle que j’ai cité. Les héros éradiquent les forces du mal dans une victoire à la Pyrhus.  Ils en ressortent encore plus brisés : ils ont sauvé un pays qui va pouvoir continuer à oppresser, détruire, annihiler. Le même choix que les superhéros font au quotidien : préférer le meurtre au génocide, le statu quo face au chaos. S’il fallait chercher à chipoter, nous dirions qu’entre la première et la troisième saison PENNY DREADFUL amène des personnages secondaires qui auraient mérité d’avantage de développement comme Catriona Hartdegen ou Sembene.

Pour le reste, PENNY DREADFUL fait d’ores et déjà office de classique avec son mélange virtuose entre poésie, littérature romantique et références appuyées aux meilleurs comics book du XXème siècle. Sans oublier ses clins d’oeils délicieux à Coppola, Dario Argento, les films de la HAMMER, Lynch ou Friedkin. D’une totale intégrité envers son public et refusant de jouer les prolongations qui mènent souvent les séries aux penaltys, ces contes de l’horreur de l’âme humaine vont feront verser une larme. De sang bien évidement….

Charismatique et silencieux, Sembene aurait mérité un développement plus étoffé. © Syfy / Netflix Source : photo promotionnelle / Amazon https://www.amazon.fr/Penny-Dreadful-Lint%C3%A9grale-Eva-Green/dp/B072Q2HJVF/ref=sr_1_3?s=dvd&ie=UTF8&qid=1549176010&sr=1-3&keywords=penny+dreadful+saison+1

Charismatique et silencieux, Sembene aurait mérité un développement plus étoffé.
© Syfy / Netflix
Source : photo promotionnelle / Amazon 

 

80 comments

  • midnighter  

    faut que je m’ y remette

  • Eddy Vanleffe....  

    Pour ceux que l’intertextualité gothique intéresseraient, je peux conseiller la trilogie en roman Anno Dracula-L

    • Eddy Vanleffe....  

      suite…
      La baron rouge sang-Dracula Cha cha cha de Kim Newman qui fait aussi son League of Extraordinary Gentlemen perso…
      J’ai eu du mal sur cette série, n’étant pas sensible au charisme d’Eva Green à qui j’ai toujours envie de donner à manger 🙂
      Ceci dit c’est un des trucs les plus honnêtes et les plus gothique à voir. un vrai délice d’ambiance…

    • midnighter  

      très bien aussi les newman

  • Matt  

    « S’il fallait chercher à chipoter, nous dirions qu’entre la première et la troisième saison PENNY DREADFUL amène des personnages secondaires qui auraient mérité d’avantage de développement comme Catriona Hartdegen ou Sembene. »

    Ouais et Jekyll aussi. En fait les nouveaux persos de la saison 3 ont peu de temps pour exister.
    Mais je préfère ça à une série interminable qui ferait 10 saisons à la Game of Thrones. Je peux pas tenir aussi longtemps sur une série, je me lasse.

    Très bonne série pour ma part. Une des rares que je garde^^ (parce que moi les séries…)
    Pas très fan d’Eva Green à la base, elle est bluffante dans cette série, c’est son meilleur rôle.

    Bon…les comparaisons aux X-men, je partage moyen l’analyse. C’est un peu une obsession chez toi^^ Et ceux qui ne connaissent pas les X-men ne vont pas piger tes références^^ Faut faire des critiques moins geek des fois.

  • Matt  

    A force il va falloir être super geek pour comprendre une review^^ (comme les super intellos sur Arte qui te citent 13 philosophes et 12 romanciers d’avant guerre pour parler d’un bouquin qui vient de sortir, comme si la quantité de références rendait forcément le livre bon)
    Soyons un peu sobres des fois. Si je montre cette critique à un ami, il ne va pas en piger la moitié^^

    Sinon tu parles beaucoup de Brona. Je dois avouer que je n’ai pas trop aimé son personnage. Trop en marge du reste de la série (comme Dorian en fait) et elle devient assez vite antipathique quand elle revient à la vie. Que sa colère soit justifiée ou non.
    J’ai préféré suivre le monstre qui veut aimer et vivre normalement mais qui va de désillusions en désillusions (le couple et la fille aveugle qui le recueillent pour l’exploiter, sa femme qu’il retrouve et qui veut absolument que leur fils soit ressuscité)
    J’ai bien aimé les rapports brefs qu’il entretient avec Vanessa. Et le voir aller sur sa tombe à la fin était chouette.

    Même Dorian Gray on devine à la fin qu’il s’emmerde et se sent seul dans sa vie d’immortel.
    Bref tous les persos sont travaillés.

    Et pour ma part je ne veux pas de saison 4 ou de spin off, là aussi je comprends pas que les gens n’acceptent pas une fin. Merde quoi ! Arrêtez de vouloir bouffer des bonbons jusqu’à en crever, c’est pas censé être un produit de consommation à ingurgiter toutes les semaines jusqu’à se faire péter la panse, c’est une oeuvre avec une fin ! Avec le perso principal mort ! Foutez lui la paix ! Appréciez une FIN !

    • Jyrille  

      Presque d’accord avec tout, Mattie : mais j’adore Brona avant sa mort. Et parfois Frankestein est trop en retrait, alors qu’on sait qu’il peut être terrifiant, c’est un peu paradoxal et pour ma part, je n’y crois pas totalement.

  • Matt  

    Je précise que tu écris tes chroniques comme tu veux hein, je veux pas être vexant. Mais je fais la remarque que si tu veux attirer des lecteurs, ça va pas marcher comme ça^^ Là on attire des geeks connaisseurs comme nous mais on fait fuir les profanes qui ne sont pas experts en comics. Alors que l’article parle d’une série a priori sans rapports avec le monde des comics.

    • Bruce lit  

      @Matt
      Uh ? La littérature comparée a toujours été « ma spécialité ». Je pratique le machin depuis Amazon.
      C’est un article auquel je suis très attaché, parce qu’il m’a demandé le triple du boulot habituel. Je voulais l’attaquer sous « mon » angle d’approche, pour les raisons qui font que je l’ai adorée. Je suis un peu supris par cette remarque car il me semblait que l’article était plutôt argumenté et convainquant. Comme je le mets en préambule, je ne me risquerais pas à m’aventurer sur tes contrées de Tornado et toi : l’horreur vintage.
      C’est un peu une obsession chez toi^^ Et ceux qui ne connaissent pas les X-men ne vont pas piger tes références^^ Faut faire des critiques moins geek des fois.
      M’enfin, tout le monde connaît les Xmen désormais 😉

      @Eddy : tu as des étranges fantasmes…
      Eva Green a le même tour de taille que Mina chez Alan Moore.

      • Eddy Vanleffe  

        moi elle me fait juste peur… ceci dit ça convient bien ici…mais je ne l’aime pas trop comme actrice, il y un truc bizarre qui ne me revient pas…

      • Matt  

        Je sais que tu fais toujours ça, je me suis juste mis à la place d’un mec qui s’en fout de Marvel et qui ne connait pas Alan Moore ou Manson. La moitié des trucs que tu évoques ne vont pas lui parler. Et je me suis juste dit « bon…c’est parlant pour nous mais quelqu’un qui viendrait sur le blog pour voir les chroniques ciné ou BD franco belges, s’ils se retrouvent toujours à être renvoyés vers les caractères des personnages des X-men (de chez Claremont en plus hein, on ne parle pas des films que tout le monde connait^^), ben ils vont être largués.

        Les références geek pointues comme ça, ça parle à un public de niche je pense. Même si évidemment je comprends que ça ait pu te plaire grâce à ça.

        m’enfin voilà quoi, c’était juste une remarque^^

        Moi aussi Eva Green me fait un peu peur. Ce qui n’est pas une mauvaise chose car elle a un certain charisme qui lui vient de ce visage maigre et osseux, mais je trouve que souvent elle a des rôles qui ne lui vont pas. la faire jouer la bombe super sexy…non, ça ne marche pas.
        Elle est plus proche d’une barbara Steele ou Macarena Gomez qui ont de grands yeux et un visage un peu inquiétant que du stéréotype de la nana canon.
        Là pour le coup dans cette série elle est davantage a sa place.
        Je ne veux pas dire par là qu’un acteur ou actrice doit être enfermé dans un type de rôle à cause de son physique, mais malgré tout tu ne peux pas faire jouer n’importe quoi à n’importe qui.

        • Bruce lit  

          Là je te rejoins : Eva Green est une beauté inquiétante et bizarre. Elle est encore une fois très appropriée au ton Baudelairien de la série basée sur l’horreur et le mal. C’est bien lui qui disait que le Beau est toujours bizarre.
          DAns PENNY, les actrices d’ailleurs ne sont pas des Sex Symbol : Brona n’est pas Julia Roberts. C’est ce qui ce personnage fascinant ni odieux, ni attachant, une vilaine inoubliable ne rentrant dans aucune case.
          Sur Jekyll, on est aussi d’accord : c’est d’avantage un featuring qu’un vrai rôle.

          • Jyrille  

            Je trouve que Eva Green est un canon malgré sa beauté c’est vrai un peu effrayante. Enfin bref je la trouve très belle et très sexy.

          • Bruce lit  

            Plus que la beauté, Eva Green a une élégance, une posture, un charme fou même camisolée. Je succombe totalement.

  • Matt  

    ça me fait penser aussi Bruce que tu devrais voir le Hammer Dr Jekyll & sister Hyde^^

  • Eddy Vanleffe  

    D’un côté tu n’as pas tort, l’angle « comics » peut perdre un lecteur lambda et d’un autre, on a besoin de références pour nourrir et étayer une réflexion.
    dépourvu de contextualisation, un article vient rapidement à dire Regardez: c’est bien!
    regarde ton article sur les Yokai, t’expliques un tas de trucs qui m’ont passionné pour parler d’une poignée de films. tu ne te contentes pas de dire Ces films ont des monstres japonais, c’est original.

    • Matt  

      Tu as raison, mais il me semble que je pars du début^^ Pas besoin de connaitre des artistes.
      Là le fait de dire « on dirait Magneto et Jean, et du Alan Moore »

      Gné ? C’est qui ça ?^^ (pour le néophyte)
      Surtout que Alan Moore s’inspire aussi de la littérature classique. Donc autant dire que Penny Dreadful s’inspire des classiques Dracula, Frankenstein, plutôt que dire que ça fait penser à un auteur de comics connu aussi pour réinterpréter des classiques.

      Enfin c’est pour chipoter. Je me suis juste mis à la place d’un pote qui voulait en savoir plus sur cette série. Je suis pas sûr de pouvoir lui dire de lire cette review, ça va le paumer^^

  • Tornado  

    Et ben… Jamais je n’aurais parié un copec sur le fait que tu puisses aimer cette série qui condense pas mal de choses qui te font fuir en temps normal.
    Franchement j’ai beaucoup aimé ton approche qui est effectivement très différente de celle que j’aurais pu avoir (j’aurais probablement parlé de la Universal, de la Hammer, du bis italien et des films de Corman tout le long ! 😀 ). J’aime surtout le début où tu pointes les références littéraires dont certaines que j’ai loupées n’ayant pas eu la même formation que toi. Ton angle d’approche t’as également permis de percevoir bien mieux que moi le rôle et l’importance du personnage de Dorian Gray, que j’avais trouvé quasiment inutile. Rien que pour ça, ton article mérite sa place.
    Là où je suis moins convaincu c’est sur le rapport avec les X-men, voire même avec Marylin Manson. En fait, contrairement à Matt, je pense que le néophyte pourrait n’y voir que du feu, tandis que ceux qui te connaissent peuvent au contraire avoir l’impression que tu vois des X-men et des Marylin partout ! 😀
    Non pas que ça ne fasse pas sens, mais parce que je ne suis pas sûr du tout qu’il y ait la volonté de la part des auteurs de puiser dans les comics ou le rock gothique. Mais après tout pourquoi pas. Il serait intéressant d’interviewer le scénariste pour le coup !

    Mais c’est un chouette article. Et effectivement, si la littérature comparée a toujours été ta spécialité, je dois m’y être habitué 😉

    PS : J’adore Eva Green. Elle a un charisme incandescent et joue avec une intensité hallucinante. Et je la trouve sublime (elle est carrément incendiaire dans le film « 300 : La Naissance d’un Empire »). Quant à Timothy Dalton, quelle injustice de ne pas lui avoir donné une carrière plus importante ! Quel charisme lui aussi ! Avant la trilogie du seigneur des Anneaux par Peter Jackson, je rêvais de le voir incarner Aragorn. Je suis convaincu qu’il aurait fait un Aragorn meilleur encore que Vigo Mortensen.

    • Bruce lit  

      @Tornado : j’avais bien perçu une once d’anxiété de ta part (ou serait ce Cyrille ? ) lorsque j’ai annoncé m’atteler à PD (sic).
      Je vous assure que mes comparaisons n’ont rien de forcé :
      -Marilyn Manson a été le chantre du satanisme puis du vampirisme moderne. Son univers a été repris et cité ensuite par Burton, Lynch, Jodorowski ou même James Cameron. Il ne s’agit pas simplement d’un chanteur mais bien d’un artiste qui aura marqué son époque et remis en selle l’esthétique du gothisme. Un article en anglais du Daily Telegraph pointe le maquillage à la MArilyn Manson dans la saison 3 ici : https://www.telegraph.co.uk/tv/2016/05/03/penny-dreadful-season-3-episode-1-i-thought-id-joined-the-undead/
      Je vous invite à redécouvrir ce clip réalisé par Fiora Sigismondi qui s’inspire de la créature de Frankenstein qui corrobore mes dires, histoire de dire que je ne radote pas 😉 .
      https://www.youtube.com/watch?v=MmfQ7gSaJgM

      Je n’ai pas vu 300 n°2. C’est bien ?

      • Matt  

        Non c’est moi qui avait peur^^
        Je me demandais si c’était bon signe que tu t’attaques à ça…vu qu’on était dans une période « critiques assassines » quand tu en as parlé.

        « Je vous assure que mes comparaisons n’ont rien de forcé »

        Forcément tu baignes dedans. On voit toujours ce qu’on veut voir^^ Et on voit des parallèles avec les trucs auxquels on est habitués.

      • Tornado  

        « 300 : La Naissance d’un Empire » est régulièrement descendu par les critiques comme une sombre merde. Il se trouve que j’ai A-Do-Ré. Mais déjà je suis fan du 1° « 300 » de Zack Snyder. Ce sont des films qui me font tripper à mort, avec un rapport fond/forme extrême. Je suis fou de ces scènes iconiques et de ces dialogues au cordeau (ex : dans le 1° 300 : – Les Babylonniens : « Nos flèches seront si nombreuses dans le ciel que vous ne verrez plus le soleil« . – Réponse des Spartiates : « Et bien nous combattrons à l’ombre !« ). Je prends mon pied comme je peux le faire avec une BD découpée avec maestria. C’est un idéal de cinéma d’action pour moi. J’ai vu les deux films « 300 » au cinéma et je me suis régalé comme un gosse qui découvre le grand écran pour la 1° fois.

        • Matt  

          Et pour moi ça fait trop informatisé et pub pour parfum avec des torses huilés et épilés partout. Argh !
          Mais après niveau spectacle c’est réussi…si on aime le délire.

        • Eddy Vanleffe  

          question con: t’as lu le Miller?
          question moins con: t’en as pensé quoi?

    • Matt  

      « ceux qui te connaissent peuvent au contraire avoir l’impression que tu vois des X-men et des Marylin partout »

      Ah ça je confirme oui. Et ça m’étonnerait aussi que les auteurs de la série aient voulu puiser dans les comics. Plutôt dans la littérature classique et les vieux films.

      Je n’ai pas vu 300 la naissance…parce que déjà le premier 300 n’est pas ma came esthétiquement. Mais je trouve que souvent ses rôles ne lui vont pas : en Bond Girl, en princesse de Jérusalem, bof…

      Mais là elle se lâche et ça lui va bien. Comme je le dis, elle me fait un peu penser à ces actrices de cinéma d’horreur à la Barbara Steele. C’est peut être pas sympa de ma part de l’enfermer là dedans, mais en Bond girl sexy femme fatale, ça ne marche pas pour moi…elle ne dégage pas un truc « sexy » pour moi. Elle a trop l’air de faire semblant.

      • Bruce lit  

        M’enfin Matt, vraiment je n’ai pas l’impression d’extrapoler, notamment sur la League des Gentlemen que Logan reconnait comme une influence : http://www.critictoo.com/les-chroniques/penny-dreadful-8-livres-pour-poursuivre-laventure/
        Je ne comprends pas cette position puriste qui ne te ressemble pas. Le but du blog est de montrer qu’il est possible de passer de la Culture Geek à la Culture tout court, que les frontières ne sont pas hermétiques. Que l’on retrouve du Hopper dans les comics, du polar chez Miller ou du Hammett chez Aaron.
        Penny met en scène une équipe assez fortunée de hors la loi et pariah qui tentent de protéger une Angleterre qui les détestent. Les XMEN sont une référence, ceux de CLaremont en tout cas. Claremont fut un auteurs qui citait abondement HG Wells, Shakespeare ou BRam Stoker. Il n’y a donc rien d’incompatible.
        Quant à Marilyn MAnson, j’en parlais déjà dans mon article, son influence est plus qu’évidente sur le Joker du DCU par exemple. Son clip a été vu 30 millions de fois sur Youtube. Il ne s’agit pas d’un placement produit de ma part mais statiquement d’un univers que je maitrise au même titre que vous celui de la HAMMER. Je ne prendrais pas le risque de me ridiculiser…
        LA série continue non pas en romans comme QUEEN AND COUNTY mais bien en comics. La filiation que j’en fait n’a donc rien d’extravagante.

        • Eddy Vanleffe  

          le truc qu’on peut concéder au débat, c’est que la filiation avec la littérature gothique est un peu plus évidente pour le lecteur lambda que celle aux X-Men mais c’est bien vu…. et oui ça obéit à la maxime du fronton du site…
          Bon Marylin Manson… je sais pas je connais pas… ou très peu…
          Et oui Claremont est très littéraire en bon disciple de Roy Thomas, les citations, les références sont légion avec sa petite touche en plus beaucoup de références à la musique notamment au jazz. Beaucoup de titres d’épisodes ont des titres de chansons en fait qui vont de Sinatra à Amstrong en passant par les inévitables scarabées…
          d’ailleurs j’adorais cette manie qu’avaient les comics d’avoir des titres à chaque épisode… c’est encore le cas? je ne sais plus… on est plus dans AND NOW IT’S NEW part one of six…

          • Bruce lit  

            j’adorais cette manie qu’avaient les comics d’avoir des titres à chaque épisode
            Je garde en mémoire : Plus aigue que la dent du serpent (Proteus) ou Quelle ère est-il ? (DOFP)

        • Matt  

          C’est pas une position puriste. C’est juste, comme le dit Eddy, une question de filiation plus évidente. Tu vas aller chercher ce qui te parle, et en effet on peut y trouver des parallèles. Mais tu vas préférer dire que la série se base sur Claremont qui se basait sur Wells, plutôt que de dire que la série se base directement sur Wells. Tu vois ou je veux en venir ?^^

          Alors ok pourquoi pas, ça peut marcher, mais ça peut être plus confus de référencer 30 intermédiaires que d’aller à l’essentiel. Et je pense que si tu références certains artistes, c’est parce que ça te fait plaisir de les mentionner^^ Parce que dans l’absolu tu peux décrire un comportement intéressant d’un personnage sans le comparer à un autre personnage plus ou moins obscur pour les néophytes des comics.

      • Matt  

        Surtout que plus tu vas chercher des auteurs intermédiaires eux mêmes influencés par le classique, plus ça devient pointu. Tout le monde connait Dracula ou Frankenstein même sans avoir lu les bouquins, mais si tu racontes que le monstre de Frankenstein est tel Adam Warlock…euh…ce serait plus simple de dire qu’il est tel sa version papier par Mary Shelley, tiraillé entre haine et amour. Ou que la mort de Vanessa est telle celle du Phénix dans l’épisode bidule truc de la série X-men de 1975…euh…bon…ok. Je fais lire ça à mes parents et ils ne pigent rien^^

        On est dans un cas ou la culture geek est plus pointue que la culture tout court. Tu ne prends pas les trucs auxquels tout le monde est habitué pour creuser vers la culture littéraire. Tu vas chercher le truc hyper pointu que personne ne connait pour dire que la série TV connue y ressemble. Sauf que celui qui n’a pas lu les X-men des années 70 ne va rien piger au drame que tu veux mettre en valeur en tant que qualité de la série TV.^^

        J’ai pas dit que c’était mal, que ton article était pourri ni rien, je souligne un truc qui me semble être l’inverse de la vulgarisation^^ Une critique rendue plus complexe à comprendre par ses références intermédiaires moins faciles à saisir.

      • Matt  

        Encore une fois, je ne voulais pas être vexant (même si je sens que plus j’essaie de m’expliquer, plus je prends le risque d’offusquer^^)
        Mais je me suis simplement dit « tiens je pourrais montrer cet article à mon frère ou à un pote qui m’avaient demandé si cette série était bien » et au fil de la lecture je me suis dit « non mais là ils vont être perdus en fait »^^

        Alors c’est un angle de vue différent, tant mieux, c’est bien écrit et les parallèles peuvent être pertinents…mais c’est pas du tout une critique pour néophyte étranger à Marvel ou aux comics. Et peut être qu’on a un peu trop tendance à penser que tout le monde est comme nous, non ?^^ C’est pas toi qui me disait qu’on n’écrit pas juste pour les copains ?^^

  • JP Nguyen  

    1ere remarque : apparemment, Bruce, cette série t’a bien plu (si j’ai bien compris).

    2ème remarque : vive les angles d’approches différents ! Ayant écrit un article faisant le parallèle entre George MIchael et Matt Murdock, je ne peux de toutes façons pas critiquer Bruce qui voit des X-Men là où d’autres n’auraient pas la même grille de lecture.
    La critique objective, c’est théorique. On peut se prétendre objectif mais on a tous un passé, un ressenti propre. Du coup, en début d’article, Bruce annonce la couleur et il s’y tient, tout en construisant son argumentation. Cela donne un article bien fait et qu’on ne retrouvera pas facilement ailleurs…

  • Benjamin/Ben Wawe  

    Bel article. Je n’entends pas participer au débat sur les références aux X-Men (celles à Alan Moore sont tellement évidentes que ça ne mérite pas de discussion à mon sens), car ça relève du subjectif. Le principe d’un peuple rabaissé qui se trouve des leaders opposés dans la démarche pour faire accepter leur existence est un lieu commun de la fiction, même si le parallèle est bien vu (mais pas voulu, à mon avis).

    J’ai beaucoup aimé la série… mais elle a quand même bien des défauts.
    Malgré son petit nombre d’épisodes, elle souffre de nombreuses longueurs, notamment dans la saison 3. Le passage en Amérique est trop long, pour finalement pas grand chose. Le statut de lycanthrope ne sert à rien pour le final (on aurait au moins pu avoir un combat sauvage pour rejoindre Vanessa, ça aurait rendu la décision humaine de la tuer plus forte encore). Il y a des doublons dans les épisodes, les passages campagnards de Vanessa se répètent. La mythologie n’est pas la plus pertinente sur le diable et Dracula (c’est assez faible). L’armée de Bronze, si pertinente, tombe à plat à la fin. L’idée de s’arrêter quand Vanessa part est bonne, mais ça créé un sentiment d’inachevé pour les autres personnages (même si Jekyll finit très bien sur un twist sémantique).
    La meilleure saison aura été la deuxième. Une très bonne série d’ambiance, mais dont les détails n’ont pas su être à la hauteur des thèmes et des acteurs très impliqués.

    • Matt  

      Tu n’as pas tort, il y a des défauts de longueurs. Par contre j’ai surtout trouvé que c’était dans la saison 2 les longueurs pour ma part^^
      Pour la fin et le sentiment d’inachevé, ça vient aussi d’une annulation de la série. Mais le problème avec les séries c’est ça : soit ça marche et t’en as pour 10 saisons, et moi ça m’emmerde. Soit ça marche pas trop et la fin est un peu précipitée. A choisir je préfère la 2eme option, au moins ce n’est pas interminable.

      • Benjamin/Ben Wawe  

        C’est surtout que personne, hormis Vanessa, n’a de conclusion digne de ce nom. Ni Frankenstein, ni Dalton, ni le lycanthrope, ni Dorian, ni la rébellion, ni la créature.
        Ok, ça choque, ça surprend, ça correspond aussi à la vraie vie où beaucoup de gens sont fracassés par la perte d’un proche et n’avancent plus… Mais tous, ça fait trop.
        En fait, la fin fait fin de saison et pas de série.
        C’est pas un drame, mais ça manque de plusieurs épilogues personnalisés. Ça fait pas fini, quoi.

    • Matt  

      Je n’aime pas les méthodes de production des séries en fait. Le scénario n’est jamais pensé depuis le début, sauf dans le cas de très courtes séries de 5 ou 6 épisodes. ça brode au fur et à mesure en fonction des retours. Et si les retours sont très bons, tu peux potentiellement ne jamais t’arrêter, étirer en longueur, et continuer le truc ad nauseam.

      • Benjamin/Ben Wawe  

        Je comprends. Je dresse un parallèle avec le feuilleton et le comics, où rares sont les runs organisés dès le début.
        J’aime le côté organisation improvisée de ces styles. C’est un sacré défi d’essayer de rendre cohérent plein de trucs partis dans tous les sens pour attirer l’attention des gens.

    • Jyrille  

      Oui Ben Wave, il y a effectivement des longueurs. Mais je les ai plus sentis dans la saison 1, et j’ai trouvé que la série allait en s’améliorant. La saison 3 est pour moi la meilleure, la plus épique.

    • Jyrille  

      Eddy, ton article est absolument fantastique ! J’aimerai tellement avoir cette vision analytique… Et il faudra que je me paie les bds de la Ligue et celles de Tom Strong aussi. J’ai déjà lu pas mal de tomes de la Ligue, mais seulement un de Tom Strong auquel je n’ai rien compris (Terra Obscura que j’avais eu en cadeau pour avoir été jury).

      • Eddy Vanleffe  

        Merci Cyrille… T’es un frère ! 🙂

  • Kaori  

    Je n’ai vu ni la série, ni lu Alan Moore.
    Alors que la référence aux X-men me parle.

    Mais ce n’est pas pour ça que je ne suis pas d’accord avec Matt.

    Ce blog est à part, parce qu’il donne l’envie de découvrir de nouvelles choses. De s’ouvrir à d’autres zones de la culture, geek ou non.
    L’article est très bien écrit pour ça.

    Matt, si tes potes veulent avoir des infos sur une série, y a des tas de sites qui font ça très bien.
    Ici, c’est autre chose qu’on propose. Quand je viens ici, je me retrouve toujours avec 5 ou 6 onglets supplémentaires d’articles à lire plus tard, pour enrichir ma culture. C’est exactement ce qui est écrit dans l’intitulé du blog et c’est pour ça que je l’aime.
    Après, oui, bien sûr, Bruce voit certainement plus de références que d’autres aux X-men de Claremont. Et alors ? Si ça leur donne envie de découvrir cette saga ? C’est gagné, non ?

    C’était mon point de néophyte.
    Et du coup va VRAIMENT falloir que je me mette à Alan Moore !

    • Eddy Vanleffe  

      pas lu Alan Moore?
      Non mais ça ne va pas du tout ça, où va le monde?
      Va faire tes devoirs!

      Non je rigole , en fait ça fait du bien d’avoir des yeux neufs comme ça….
      et puis si t’en lis, tu vas avoir un avis sans le raisonnement « C’est Alan Moore DONC c’est génial! »

    • Matt  

      « Matt, si tes potes veulent avoir des infos sur une série, y a des tas de sites qui font ça très bien.
      Ici, c’est autre chose qu’on propose.  »

      Moui, enfin bon…voilà quoi en gros on assume le blog pour cercle fermé de connaisseurs. ça va finir par faire « élite geek » le truc. Pas pour le commun des mortels mais pour les vrais de vrais.
      Enfin, c’était juste une remarque hein. Mais comme souvent je me retrouve à m’expliquer pendant 30 pavés d’une remarque pas méchante à la base…

      Je dis ce que je pense, c’est tout^^ Si vous voulez juste qu’on se lèche le cul, moi je copie/colle « super article, merci » tous les jours et c’est réglé hein^^ mais après niveau discussions et sincérité, ça sera moins intéressant.

      • Présence  

        Ah zut ! C’est ce que j’allais mettre : super article, merci. 🙂

      • JP Nguyen  

        @Matt : si on considère que toute review est subjective, alors la « review de la review » l’est forcément.
        Tu as partagé ton point de vue en émettant la réserve que les références utilisées par Bruce pouvaient ne pas parler au plus grand nombre. Tu as raison, mais pour autant, est-ce que ce défaut est rédhibitoire ?
        Moi, je dis juste que, pour un article, et vu la posture de Bruce qui ne se proclame pas expert-ès horreur/fantastique, c’est un angle intéressant et pertinent (de mon point de vue).
        Il y a bien des articles où Bruce adopte une approche plus « généraliste », alors sur celui-là, ça ne me choque pas qu’il l’ait traité de manière plus perso. Certes, moi aussi, je lève les yeux au ciel quand il trouve du James Dean de partout ou qu’il fait référence à des groupes de musiques qui ne me parlent pas mais cela contribue à affirmer sa « voix ».

        « Do it with style or don’t bother doing it. » C’est une citation de l’Autobot Jazz dans Transformers, je trouve qu’elle s’applique bien pour cet article. (et ouais, j’ai même pas peur de sortir des références de Transformers alors que j’ai affaire à un fan des Tortues Ninja, une franchise concurrente… chui trop un malade)

        • Matt  

          Oui totalement c’est subjectif, j’ai pas dit le contraire^^
          Peut être aussi que ça « m’agace » un peu qu’on ramène tout au mythe des super héros américains et que ça me fait lever les yeux au ciel parce que l’approche ne me parle pas.

          J’ai pas voulu faire un procès à Bruce ou dire que ça plombait l’article. C’est votre faute en fait voilà !^^ Dès que je fais une remarque, vous montez au créneau et vous me répondez à 15 pour « défendre » le boss (qui sait bien se défendre tout seul au passage^^)
          ça fait prendre trop d’ampleur à mes remarques et ça devient un débat long et chiant que je n’avais pas forcément souhaité non plus^^

          • JP Nguyen  

            Tu sais Matt, moi je défends Bruce surtout parce qu’il m’envoie des chèques 😉 !

            Blague à part, tu penses comme tu veux c’est ton droit, on est juste pas d’accord sur le coup, il n’y a rien de grave… Mais si on ne réagissait pas non plus, on ne ferait pas honneur au débat que tu lances avec ton désaccord initial…

            That were my two cents (or pennies).

          • Bruce lit  

            Je vous ai déjà parlé du rapport entre James Dean, le surnaturel et le Vampirisme ?????
            …….
            Silence……
            Il y’a pourtant de vraie théorie passionnante là dessus dont ….
            Bon, j’arrête !
            (ceci dit, c’est pas des conneries, c’est même mentionné dans son article Wikipedia !)

  • Bruce lit  

    @Eddy et Kaori : de mon côté je n’ai jamais lu ce City Hunter et Akira. Nous voici donc à égalité :).
    Ce serait pas mal comme idée d’un teamup pour tous, non ? : Ces chefs d’oeuvre que j’ai jamais lus !
    Merci du vote de confiance Kaori. J’ai malheureusement envoyé mon chèque de remerciements à JP Nguyen, il est plus rapide le bougre…

    @Matt : je ne suis ni vexé, ni faché, bien au contraire, tu me permets de soutenir ma thèse alors que je la croyais acquise. Il y a pire comme parjure ;). Tiens, le gars qui joue Dorian Gray, c’est pas le Harry Osborn de AMAZ Spider MAn 2 ?

    @Ben : merci du passage. Oui il y a effectivement des passages down dans la série qui mériteraient la perte d’une étoile. Toute la partie aux Etats Unis ne va pas très loin si ce n’est pour expliquer les origines du Loup Garou. Le vieil indien m’a gonflé d’une puissance… C’est je trouve, un aperçu de ce que serait Penny Dreadful sans Eva Green et on a effectivement l’impression que Josh Harnett est rapatrié en urgence pour clore la série. Mais j’y ai retrouvé l’exotisme encore des Xmen de CLaremont quand ils vadrouillaient d’à travers le monde en pensant que chacun était mort.
    Au final, je suis assez indulgent pour une fois, car que ce soit pour l’interprétation, la musique, les costumes et les dialogues, tout dans cette série me touche au coeur. Ce qui n’est pas le cas de GOT par exemple dont je me contrefiche royalement. Je ne ferai aucun effort pour raccrocher les wagons de la saison 4 ou alors dans quelques années.
    @Tornado : c’est bien la 1ere fois que j’entends du bien de ce film. Tu sais ce qu’il te reste à faire…

    • Eddy Vanleffe  

      les chef d’oeuvres que je n’ai jamais lu?
      Maus…ou ça fait si longtemps que…c’est tout comme…
      Salombô de Druillet
      l’incal tout tout Moebius
      100 bullets
      les 3 Adolf de Tezuka

    • PierreN  

      « Tiens, le gars qui joue Dorian Gray, c’est pas le Harry Osborn de AMAZ Spider MAn 2 ? »

      Je crois pas non (l’interprète d’Harry a un regard très reconnaissable).

    • Benjamin/Ben Wawe  

      C’est un plaisir de vous lire, toujours.
      Je comprends ton idée d’exotisme. Après, c’est moins l’idée que ce qui en est fait qui me gêne.
      Ethan doit assumer être lycanthrope car il doit accepter ses erreurs ? Ok. Il doit faire ça pour Vanessa ? Ok. Mais pourquoi ? Le final le montre utiliser ses flingues, pas sa bestialité. Ça tape à côté.
      Alors qu’il aurait été logique que le loup anéantisse les vampires pour retrouver Vanessa… et qu’il redevienne humain pour la tuer. En geste conscient, intelligent et humain pour la libérer.
      Mais non. On se tape l’Amérique pour rien. Dommage.

      Sinon, oui, l’ambiance, la lettre d’intention, les acteurs, le décorum, c’est superbe et parfait.
      Dommage que le propos soit parfois si… quelconque (franchement, la mythologie diable/Dracula, c’est super faible).

  • Léo Derocles  

    Hello,
    Excellent article qui donne envie de découvrir la série !

  • Présence  

    J’ai bien aimé la lecture de cet article qui commence par évoquer le Paradis Perdu de John Milton. Les références à la culture comics ne m’ont pas gênées, même si effectivement ce ne sont pas celles qu’on attend. En fait, elles permettent de comprendre ce qui t’a séduit et t’a parlé, les thématiques qui sont entrées en résonance avec tes nombreux centres d’intérêt. Du coup, à l’opposé d’un commentaire générique, elles nourrissent un point de vue personnel et argumenté. En plus, on est tous attachés à la culture geek, dans un domaine ou un autre, pour venir lire les articles du site (sans parler de les écrire). Comme le fait observer Matt, on peut aussi rester à l’écart à la lecture d’un commentaire avec des références plus universitaires, mais tout aussi pointues, voire obscures.

    Indépendamment des références, l’article évoque les thèmes de fond comme celui des esclaves modernes d’une ville qui les consomme et les vomit. Il peut donc aussi s’apprécier comme un regard personnel braquant un projecteur sur des qualités enrichissantes.

  • Lionel  

    Allez, pour une fois je commente .
    Je trouve que ce post est aussi érudit que vertigineux dans sa grille d’analyse. Je me sens emporté par une vague de passion et de tendresse loin de la rive pour être finalement ramené à bon port.
    Les images sont pertinents. Et respect pour citer Woordsworth et une allusion, je crois à suicidal tendencies si je ne m’abuse.
    article et site incroyable

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