Obsolescence humaine (not all robots)

Not all robots, par Mark Russell, Mike Deodato, Lee Loughridge

Un article de PRESENCE

VO : Artists, Writers & Artisans (AWA)

VF : Delcourt

1ère publication le 28/03/23 – MAJ le 24/08/23

American Gothic version SF
© Éditions Delcourt  

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n’appelle pas de suite. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Mike Deodato, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. Il contient les couvertures réalisées par Rahzzah, ainsi que les couvertures variantes de Mike Deodato (*1), Leila Leiz (*1), et une postface du scénariste sur son inspiration, ainsi qu’une de l’artiste sur ses inquiétudes à réaliser un tel type d’histoire.

En 2056, la race humaine a tellement massacré l’environnement qu’elle est reléguée à vivre dans des métropoles mises sous cloches, comme Bulle Atlanta, et les robots ont pris le contrôle des opérations. Ils sont doués d’une forme de conscience. Ils ont remplacé les humains dans tous les métiers, sauf coiffeur. Chaque cellule familiale s’est vu attribuer un robot de forme anthropoïde avec bras, jambes, tronc et tête, mais d’apparence très mécanique. Ce robot va au travail et son salaire sert à faire vivre le ménage et les enfants s’il y en a. Les entreprises qui fabriquent les robots sont en train de finaliser leur recherche sur la conception d’androïdes, des robots avec un corps similaire à celui d’un être humain. Ce soir-là, à l’émission de débat Talkin’ Bot, le robot animateur reçoit un autre robot et Megan, une humaine. Le thème du débat : est-ce que l’obsolescence humaine est une bonne chose ? Le robot invité Slice-a-tron expose les faits : le comportement humain est erratique et dicté par des émotions. Les humains sont fainéants et grâce au travail du robot dans chaque foyer, ils peuvent se relaxer, ce qui semble être leur spécialité. Megan oppose le fait que la révolution robotique était sensée libérer les humains, mais que dans la réalité le contrôle de leur vie leur échappe toujours plus. Le robot invité répond que la gestion des affaires humaines par les robots a permis d’améliorer la situation sur tous les plans.

Automatisation systématisée et généralisée
© Artists, Writers & Artisans (AWA)

Dans leur salon, autour de la table la famille Walkers s’apprêtent à manger, tout en commentant le débat. Le père Donny commence par rendre grâce à Dieu, puis il remercie Razorball, leur robot, dont le salaire a permis qu’ils aient à manger. La fille adolescente Cora fait remarquer que c’est déjà assez pénible de vivre dans la même maison que ce robot, qu’elle ne va pas en plus le remercier. Le fils adolescent Sven dit qu’il a l’impression que le robot le regarde comme s’il était un robinet qui fuit. La mère Cheryl ajoute qu’il fait peur à rentrer en coup de vent, puis à aller s’enfermer dans son atelier au garage toute la nuit, sans qu’on sache ce qu’il y fait. Elle demande à son mari ce qu’il pense qu’il y fait. Donny coupe court à cette conversation car Razorball rentre du boulot. Il lui demande si sa journée a été bonne : Razorball répond que non, comme d’habitude. La réponse est toujours non. Donny lui demande s’il veut qu’il lui prépare un bain d’huile chaud. Le robot lui demande de le laisser tranquille, que c’est tout ce qu’il veut. Et il va s’enfermer au garage pour se livrer à son occupation solitaire.

Le lecteur qui suit la carrière de Mark Russell situe rapidement la nature du récit : appartenant au genre science-fiction, et évoquant une situation sociale toxique, comme il avait pu le faire dans BILLIONAIRE ISLAND (2020) avec Steve Pugh. Le scénariste sait poser les bases de cette société du futur en quelques pages : désastres écologiques, êtres humains obligés de vivre dans des mégapoles mises sous cloche, et omniprésence des robots qui sont devenus 99,99% de la force de travail, les humains dépendant d’eux pour leur subsistance, gîte et couvert. Russell ne s’attarde pas trop sur le principe de fonctionnement de l’intelligence artificielle des robots : pas de lois de la robotique comme chez Isaac Asimov (1920-1992), pas de théorie sur l’intelligence artificielle, juste des êtres mécaniques avec des capacités professionnelles, une logique mathématique, et une forme de conscience d’eux-mêmes, avec un processeur d’empathie à l’amplitude limitée. Cela génère un sentiment de frustration chez les robots qui travaillent pour des humains qui se tournent les pouces, qui sont moins efficients qu’eux, et qui ont laissé la Terre dans un état de délabrement avancé. Il a fallu que ce soient eux, les robots, qui reprennent les choses en main pour préserver ce qui pouvait encore l’être, pour assurer l’intendance permettant aux humains de vivre, en leur assurant leurs besoins primaires. Cela génère un sentiment de ressentiment chez certains humains, en état de dépendance, ne servant plus à rien, dépossédés de leur capacité à décider par eux-mêmes.

Cohabitation anxieuse et soupçonneuse
© Éditions Delcourt

Le lecteur ressent pleinement ce malaise partagé, ce ressentiment mutuel non exprimé, la pression du travail qui pèse sur les robots, sans parler des accidents qui peuvent se produire quand un robot blesse ou tue un humain ou plusieurs par inadvertance quand il se produit un bug. La tension monte entre les deux communautés, même s’il reste des individus des deux camps qui croient en une cohabitation pacifique et mutuellement profitable… sauf que certaines usines commencent déjà à produire une version améliorée de robots, avec une allure totalement humaine, et un microprocesseur empathique plus performant. Dans la postface, l’artiste explique que ce récit représentait un défi pour lui pour deux raisons : représenter des robots d’allure mécanique et parvenir à trouver un langage corporel un tant soit peu expressif, mettre en scène une comédie satirique qui est également une critique sociale. Même un dessinateur aussi chevronné que lui a eu besoin des encouragements de son responsable éditorial pour avoir assez confiance en lui. Quand il entame l’ouvrage, le lecteur ne ressent pas du tout cette inquiétude. Il retrouve les dessins proches d’un photoréalisme de Deodato, avec un haut niveau de détails, des trames mécanographiées qui apportent des textures et augmentent le relief, des séparations en case parfois arbitraire, plus pour l’allure générale que pour la narration. Il admire toujours autant son usage des ombrages pour accentuer le relief, dramatiser certains éclairages à bon escient, sans systématisme.

L’artiste a très bien réussi à donner un minimum d’expressivité aux robots, sans aucun trait de visage, simplement avec des postures cohérentes avec les articulations de leur corps. Du coup, ces masses métalliques ne sont pas que des objets, mais sans être humanisées, ce qui est parfaitement en phase avec la forme d’intelligence que leur a attribuée le scénariste. Le contraste est d’autant plus grand avec la nouvelle génération de robot, plutôt des androïdes à l’apparence exactement identique à celle d’un être humain. D’un autre côté, quand le lecteur assiste à un défilé de robots mécaniques, il reçoit avec force la menace constituée par cette foule à la force physique impressionnante, totalement déconnectée de l’humanité. Pour les êtres humains le dessinateur reste dans un registre majoritairement réaliste, même si la diversité des morphologies reste très limitée. De plus, il n’exagère pas le langage corporel : il reste bien dans une comédie dramatique, et il ne passe pas en mode action ou aventure. Comme à son habitude, il épate le lecteur par la consistance de ses décors, et par leur niveau de détails, avec une forme de représentation quasi photographique. La mise en couleurs de Lee Loughridge s’avère assez foncée, ce qui renforce encore l’impression de cases très denses en informations visuelles. Au fur et à mesure, le lecteur peut, s’il le souhaite, ralentir un peu son rythme de lecture pour savourer les cases et les environnements qui y sont décrits et mieux prendre la mesure du niveau de détails pour les bâtiments, les bureaux, le salon des Walters, les salles de réunion, la pelouse du pavillon, etc.

Entre-soi robotique
© Artists, Writers & Artisans (AWA)   

La tension entre humains et robots augmente très progressivement, en allant en se généralisant. Dans un premier temps, le lecteur voit bien que le robot de la famille est la personne qui ramène l’argent par son travail, le gagneur, mais aussi un individu renfermé sur lui-même, coupé des personnes qui dépendent de lui, sans possibilité de reconnaissance de leur part. En outre, l’emploi de chaque robot semble aliénant et sans joie. Le lecteur voit bien le parallèle se dessiner avec un foyer où seul le père travaille, et le reste de la famille dépend de lui sur le plan financier. Dans la postface, Russell explicite clairement que cette situation lui permet ainsi de mettre en scène la masculinité toxique, le titre évoquant le hashtag #NotAllMen. Le lecteur peut être un peu surpris car le propos semble de plus grande envergure, et pas forcément focalisé sur ce thème. Pour commencer, il n’est possible d’attribuer un sexe aux robots travailleurs, pas plus mâle que femelle. Ensuite le père de famille prend le parti de leur robot, et ce sont son épouse et ses enfants qui lui manifestent une hostilité feutrée. Enfin, le travail du robot leur permet effectivement de bénéficier d’une vie de loisirs, même si ceux-ci ne sont pas évoqués. Au fil des pages, le lecteur ressent plus un commentaire sur le travail et sur la force de travail. Lors d’un débat, un robot dit clairement que les humains sont moins efficaces, moins résistants, et qu’en plus ils prennent des pauses nocturnes pour dormir : une métaphore implacable sur la mise sur la touche des travailleurs fatigués ou moins productifs, et de la valeur absolue de la productivité. Le récit devient plus dramatique encore quand cette génération de robots mécaniques devient elle-même obsolète, avec l’arrivée des androïdes. Vu sous cet angle, le récit est alors aussi caustique qu’impitoyable, aussi cruel que pénétrant.

L’association de Mark Russell et Mike Deodato junior donne naissance à un récit concis, à la narration visuelle dense et très concrète, faisant exister ce futur proche. L’intrigue réserve des surprises et est intéressante pour elle-même. Les thèmes développés ressortent avec plus d’acuité du fait de l’utilisation très élégante des conventions de la science-fiction pour mieux montrer ces mécanismes sous un jour nouveau et parlant.

Mixité dans la société du spectacle
© Éditions Delcourt

29 comments

  • JP Nguyen  

    Un article bien structuré comme de coutume, une synthèse cristalline qui donne envie de lire cette histoire : Présence, tu es mon robot-rédacteur préféré ! Puisse ton obsolescence survenir le plus tard possible !
    😉

    • Présence  

      Damned ! Je suis découvert : je suis un robot rédacteur échappé de 2000AD.

  • Tornado  

    Vu d’ici tout ça a l’air très bien, très intéressant malgré un certain parfum de déjà vu (I ROBOT, ANIMATRIX). Mais après tout, ce type de récit pourrait être un sous-genre de la littérature d’anticipation à lui tout-seul.

    « Megan oppose le fait que la révolution robotique était sensée libérer les humains, mais que dans la réalité le contrôle de leur vie leur échappe toujours plus ».
    « Cela génère un sentiment de ressentiment chez certains humains, en état de dépendance, ne servant plus à rien, dépossédés de leur capacité à décider par eux-mêmes. »

    Voilà de la SF noire et pessimiste (on comprend la référence de la couverture), de l’anticipation angoissante dans la lignée d’un SOLEIL VERT. Tout ça fait froid dans le dos mais résonne de manière très réaliste par rapport à ce que notre présent laisse présager de notre avenir ! 😰

    J’ai vu passer sur FB des commentaires particulièrement dédaigneux. Notamment envers le travail de Mike Deodato, soi-disant pas à sa place. En observant les planches reproduites dans l’article, et en constatant qu’elles servent extrêmement bien le sujet (elles sont assez terrifiantes sans leur déshumanisation du monde !), je me dis que les lecteurs de comics de super-héros mainstream sont parfois incapables de sortir de leur zone de confort…

    La BO : Ce n’est pas le hard-rock que je préfère car je n’ai pas grandi avec. Mais c’est toujours mieux que du punk ou de la new-wave indus froidasse (mode « Troll-on » ! 😀 ).

    • Présence  

      Comme toi, je n’ai pas compris la condescendance à l’endroit de Mike Deodato, sauf si on est allergique au découpage conceptuel des pages (une grille appliquée indépendamment des cases) ou à l’usage d’un logiciel de modélisation.

      Pareil pour Mark Russell : il met en scène la question du grand remplacement 😀 , celui des humains par les robots avec une vraie intelligence. Cela m’a rappelé les grandes vagues d’automatisation qui ont réduit le nombre d’emplois manuels et ouvriers. Cela m’a également évoqué le potentiel des intelligences artificielles qui a fait un bond ces dernières semaines, une vraie révolution aux conséquences difficiles à évaluer à ce jour. Mark Russell fait un bel exercice de prospective et de jeu de miroir (une communauté professionnelle fragilisée par une nouvelle technologie, ou de la main d’œuvre meilleur marché).

  • Doop  

    Un article qui donne forcément envie. Sauf que je l’ai lu y’a pas si longtemps et que je ne partage pas trop. Pas le meilleur Russell..j’aime beaucoup ce qu’il fait. Prez et surtout Flintstones sont à mon sens largement au dessus. En fait, c’est l’une de ses premières œuvres qui me soit totalement tombée des mains. C’est loooong et très très ennuyeux. En dehors de second coming qui reste à mon sens le pire truc de l’auteur. Deodato, j’ai toujours trouvé ses dessins super froids et inexpressifs. Avec ce titre il ne m’a pas fait changer d’avis. Russell aurait à mon sens interêt à sortir un peu de sa zone de confort au risque de devenir redondant à la longue.

    • Présence  

      Comme toi, je n’avais pas apprécié Second Coming.

      J’ai bien aimé la manière dont le travail des robots prive l’humanité de sens de l’existence, les ravalant à l’état d’enfants dorlotés dont les robots prennent soin de leurs besoins.

      • doop  

        Oui, mais j’ai trouvé le développement très long. Et pas si pertinent que ça en fait. Wall-E le faisait déjà il y a des décennies.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Présence.

    J’ai fait partie des premiers lecteurs d’AWA. Puis je m’en suis lassé. De bons récits, mais rarement transcendants, rien qui à l’arrivée ne méritait de rester dans ma bibliothèque pour une nouvelle lecture ultérieurement.

    Et malgré ton article, tu n’es pas arrivé à me convaincre plus que cela sur NOT ALL ROBOTS. Déjà vu, déjà lu ailleurs. Je ressens beaucoup de zones d’ombre ou de pistes inexplorées.

    Et puis le nouveau style de Deodato Jr, surtout son découpage, je ne peux pas, je n’aime pas.

    Lors d’un débat, un robot dit clairement que les humains sont moins efficaces, moins résistants, et qu’en plus ils prennent des pauses nocturnes pour dormir : une métaphore implacable sur la mise sur la touche des travailleurs fatigués ou moins productifs, et de la valeur absolue de la productivité. : intéressant. Une veine sociale, d’actualité, qui aurait pu m’intéresser sous une autre forme.

    La BO : pas pour moi. Mes oreilles (et celle de mon fils) ont saigné.

    • Présence  

      Il y a plusieurs séries AWA qui m’ont plu.

      – American Ronin, de Peter Milligan & ACO
      – E-Ratic, de Kaare Andrews
      – Fight Girls, de Frank Cho
      – Marjorie Finnegan, Temporal Criminal, de Garth Ennis & Goran Sudzuka
      – Old haunts, de Rob Williams & Ollie Masters

      • Fletcher Arrowsmith  

        De ta liste j’ai lu AMERICAN RONIN, E-RATIC, OLD HAUNTS (aucun souvenir de ce dernier).

        j’ai bien aimé HOTELL, DEVIL’S HIGHWAY, GRENDEL KENTUCKY.

        • Présence  

          J’ai également lu Devil’s Highway et Grendel Kentucky : ceux-ci m’ont moins emballé.

          babelio.com/livres/Percy-Devils-Highway-tome-1/1333791/critiques/2666226

          babelio.com/livres/Mccomsey-Grendel-Kentucky/1333152/critiques/2662840

  • Bruce lit  

    Je te rejoins sur une chose : la charge contre la masculinité toxique est inoffensive et complètement ratée.
    Pour le reste, c’est du Russel en mode décontracté qui écrit une histoire amusante d’un JUDGE DREDD qui n’en dit pas le nom.
    Je fais partie des médisants qui trouve que Deodato est nul sur cette histoire. Son style ne s’accommode pas du tout avec la verve comique du récit ni dans la mise en scène de personnages ordinaires et sans super pouvoirs.
    Je suis ressorti très mitigé de cette histoire sympathique mais anecdotique surtout au regard du corpus de Russell.
    Mais merci de t’être acquitté de la review. Pour moi on est dans du 3 étoiles.

    • Présence  

      Je n’ai pas trouvé que la charge contre la masculinité toxique est ratée, c’est plutôt que je ne l’ai pas trouvée tout court. 🙂

      Je n’ai pas retrouvé l’ambiance de pauvreté et de dictature présente dans Mega-City One, même si je perçois les éléments qui t’ont conduit à ce rapprochement.

  • JB  

    Merci pour cette review !

    J’avoue, j’hésite. L’omniprésence de Deodato dans les prods AWA tend à m’écœurer un peu de son style. Sur le sujet lui-même, j’ai un peu l’impression d’avoir déjà lu des ouvrages ou comics très proches – remplacez « Robots » par « Mutants » et on obtient House of M par exemple. Et surtout, dans les pages proposées, je trouve dommage que le vocabulaire des robots soit si proche de celui des humains (ou simplement qu’ils fassent usage de la parole entre eux) pour des scènes plus comiques que satiriques.

    • Présence  

      La mise à disponibilité de ChatGPT depuis la parution de cette histoire me fait reconsidérer ce qui semble possible et ce qui reste improbable. Je présume que Russell a choisi une forme orale de communication pour les robots afin qu’ils puissent dialoguer avec les humains, et pour une question de technique de narration.

  • Jyrille  

    J’ai vu passer cette couverture intrigante (j’aime bien ce tableau je crois) mais je ne connais vraiment pas les auteurs. Comme j’étais un peu tenté, merci Présence pour la présentation ! Les dessins ont l’air chouettes, à la première vue, ils me rappellent ceux de Gene Ha pour TOP 10. Est-ce que toutes les planches ont ce découpage étrange de cases supplémentaires uniquement décoratives ?

    Ca peut être intéressant, je note dans un coin, mais je suis heureux de voir que ma décroissance programmée suit son cours (j’ai déjà une trop grosse PAL) malgré quelques titres que je veux absolument avoir…

    Sur le sujet du comics, il y a beaucoup trop à en dire 😀

    La BO : plus tard, parce que je suis pas du tout sûr d’aimer même si le titre est pertinent pour l’article.

    • Présence  

      Je n’ai plus le tome sous la main, mais je crois que Deodato a systématisé cette forme de découpage décoratif.

      La BO : j’avais proposé la version live à Bruce, extrait de Tokyo Tapes.

  • Tornado  

    Je ne comprends absolument pas ce bashing à l’encontre de Mike Deodato qui reste pour moi l’un des tous meilleurs de la profession et l’un des plus ébouriffants virtuoses de son temps ! 😦

    • Fletcher Arrowsmith  

      Pas du bashing de mon côté. J’ai beaucoup apprécié Deodato à ses débuts (même si j’en vois tous les défauts maintenant, mais qu’importe) et son retour en grâce sur Amazing Spider-Man (puis son Hulk second passage et Original Sin). Dès qu’il s’est acoquiné avec Bendis déjà cela me plaisait moins, notamment quand il est tombé dans le photoshop d’acteur célèbre (j’ai encore des cauchemars rien qu’à penser à Doctor Doom avec la tête de Vincent Cassel).

      Son évolution dans le découpage date de Infinity Wars avec Duggan : imbuvable comme découpage.

      Ses séries chez AWA ne m’ont pas fait changé d’avis avec en plus des dessins très sombres, surtout à cause de l’encrage.

      • Tornado  

        J’avoue que, comme j’ai décroché des comics depuis quand même un moment, je n’ai peut-être pas suivi cette baisse de niveau. Deodato ça reste pour moi des planches incroyables pour des tas de comics mais surtout pour les Thunderbolts de Warren Ellis, l’un des comics Marvel que j’ai préféré de toute ma vie de lecteur de comics Marvel (son Osborn avec la tête de Tommy-Lee Jones, pour le coup, ça envoyait du bois).

        • Bruce lit  

          Pas de bashing Tornado, Deodato est génial sur du super héros, moins convainquant sur d’autres styles. Au hasard, il n’a pas la verve comique d’un Steve Dillon beaucoup plus limité que lui techniquement ou d’un Darrick Robertson. Son découpage non plus n’est pas affriolant sur NOT ALL ROBOTS.

  • Patrick 6  

    Voilà qui a l’air bien intriguant et oppressant à souhait ! Bon comme dit dans les commentaires précédents le thème n’est pas particulièrement original, mais il a l’air au moins bien rendu… Bref je vais me pencher sur la question ! Merci 😉

  • zen arcade  

    Je fais partie de ceux qui ont apprécié cette mini-série. J’ai trouvé qu’ici, contrairement à Billonnaire island que je n’avais guère apprécié, la verve satirique de Mark Russell faisait mouche et ouvrait de manière assez riche sur des questionnements très intéressants.
    Je ne suis pas un fan de Deodato, mais ça ne ma pas dérangé.
    Au final, une bonne lecture.

    La BO : je n’aime pas du tout. Sur le thème des robots, j’aurais choisi Kraftwerk.

  • Eddy Vanleffe  

    Visuellement, je trouve très réussi, immersif et fouillé, mais ça me rappelle un peu LA SURVIVANTE de Paul Gillon (hou! le vilain qui lit des BD de cul^^).
    Le propos politique est relou, surtout que Présence dit bien qu’ à la lecture, le récit semble dépasser la guéguerre infantile des sexes…

    • Présence  

      Avec le recul, je me dis que je suis passé à côté de quelque chose. Si Russell parle du mouvement #NotAllMen, c’est que telle était son intention. Mais je n’arrive pas à réduire les robots mis en scène à uniquement des hommes qui gagnent seul l’agent pour faire vivre le ménage. Je n’ai pas vu de guerre des sexes dans ce récit.

      • Eddy Vanleffe  

        Petite réflexion, Peut-être parce que cette question de l’homme qui apporte le pognon, c’est un truc qui n’ a plus de tangibilité concrète dans la vie de tous les jours?
        Et le message perd de son acuité s’il n’est pas rattaché à une réalité observable.

        • Présence  

          L’homme qui apporte le pognon, c’est un truc qui n’ a plus de tangibilité concrète dans la vie de tous les jours ? – Oui, ce décalage n’a pas fait sens pour moi, car ce n’est effectivement pas une généralité dans mon entourage, mais un très faible pourcentage.

          C’est la raison pour laquelle j’ai plutôt pris ça comme un constat d’obsolescence de l’être humain qui travaille pour nourrir son foyer, homme comme femme, cette fonction étant assurée par les robots, les individus n’ayant plus qu’à s’assoir devant leur télé et profiter, c’est-à-dire un horizon pas très folichon dépourvu de toute ambition.

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