Encyclopegeek : Les Thunderbolts de Busiek et Nicieza
VO : Marvel Comics
VF : Panini Comics (Marvel Select, Marvel Monster, Omnibus)
Un article des repentis JB VU VAN et FLETCHER ARROWSMITH.Avant d’être un film à l’humour à priori douteux et une resucée de la Suicide Squad de DC Comics (merci Warren Ellis), THE THUNDERBOLTS a été un des comics mainstream les plus novateurs des années 90. Décryptage sur Bruce Lit.

De nouveaux héros pour protéger l’Univers Marvel ! Mais quel rapport avec ces vieux numéros ?
© Marvel Comics
Rembobinons la VHS, histoire d’utiliser le matériel idoine. A la fin de l’été 1996, Marvel décide de mettre fin à 5 de ses séries historiques (AVENGERS, IRON MAN, FANTASTIC FOUR, CAPTAIN AMERICA et THOR) dont les volumes de vente ne sont pas à la hauteur. C’est surtout un désamour du public qui gêne Marvel.
A l’occasion de l’event ONSLAUGHT, ces séries, à l’exception de THOR, sont relancées avec les équipes de Images Comics. C’est l’opération HEROES REBORN. Mais s’il n’y a plus de FF ou d’Avengers, qui va défendre la terre ? Pour Marvel, au-delà de l’opération commerciale (c’est un succès) du relaunch de ces titres historiques, c’est l’occasion d’imposer une nouvelle génération de héros et surtout de séries. A l’automne 1996, déferlent dans les bacs HEROES FOR HIRE, KAZAR, ELEKTRA, QUICKSILVER et surtout THE THUNDERBOLTS.

Marvel se met au vert
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Le lecteur américain les découvre pour la toute première fois dans INCREDIBLE HULK 449 écrit par Peter David et dessiné par Mike Deodato Jr, le même qui œuvrera sur la version de Warren Ellis plus de 10 ans plus tard. Et immédiatement l’équipe intrigue car elle semble faire de personnages inédits, ce qui est plutôt rare chez l’éditeur. On les revoit ensuite dans un numéro spécial TALES OF THE MARVEL UNIVERSE où ils font la cover (magnifiquement croqué par Carlos Pacheco). Cette fois ci c’est Kurt Busiek, qui vient enfin de se faire connaître du grand public avec MARVELS puis UNTOLD TALES OF SPIDER-MAN, qui est aux commandes du segment concernant ces nouveaux héros qui semblent prendre la place des Avengers dans le cœur des américains. Mais Busiek, en vieux roublard, distille quelques éléments qui font planer le doute sur l’identité et les intentions des Thunderbolts.
On est au milieu des années 90 et les réseaux sociaux ne sont pas encore des fabriques à crétins et on sait tenir un secret. Et quand le premier numéro sort en avril 1997 les lecteurs sont sur le choc de ce que l’on appelait encore un véritable cliffhanger quand ils découvrent la dernière page du comics. Les Thunderbolts sont en fait les Maîtres du Mal, ceux-là même qui ont mis la misère aux Avengers dans une saga mémorable, ÉTAT DE SIÈGE. A partir de là rien ne sera plus pareil car l’ambition du Baron Zemo, leur leader sous le masque de Citizen V, ambitionne toujours de devenir le maître du monde et d’instaurer son idéologie nauséabonde. Mais cette fois ci en conspirant de l’intérieur, comme l’Hydra le fera avec Captain America lors de SECRET EMPIRE.

Les masques tombent
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Place donc à Citizen V, Mach 1 (Le Scarabée), Atlas (Goliath), Techno (Fixer), Songbird (Screaming Mimi) et Météorite (Opale). Ils seront rejoints par Jolt et Charcoal. Jolt est une jeune femme qui a servi de cobaye au savant fou Arnim Zola, ce qui l’a dotée de pouvoirs sur l’électricité. Elle se bat aux côtés des Thunderbolts lors de l’une de leurs premières opérations, et Zemo se voit contraint de l’intégrer au groupe : un facteur décisif dans l’orientation de la série ! En effet, les anciens Maîtres du Mal vont devoir continuer à jouer leur rôle de héros dans leur QG (celui des Fantastic Four) et commencent de plus en plus à se prendre au jeu. Charcoal, quant à lui, a été créé lors d’un concours organisé par le magazine.
Petit problème cependant : Wizard a négligé d’assurer le copyright pour Marvel, et de fournir au vainqueur toutes les récompenses promises. Le créateur a tenté d’obtenir le copyright et, pour simplifier la situation, Marvel a obtenu de Nicieza que le personnage meurt de manière permanente.

Le coeur de l’équipe
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L’idée de cette équipe, Kurt Busiek la tire de l’ère des Avengers connue sous le nom du “Cap’s Kooky Quartet” (Avengers 16 datant de mai 1965). Le public voit les “plus puissants héros de la Terre” remplacés par des supervilains repentis : Hawkeye, la Sorcière Rouge et Vif Argent, menés par Captain America. Une équipe qui devra faire ses preuves pour se racheter ! Avant HEROES RETURN, Black Widow tente de convaincre certains Thunderbolts, dont elle a deviné l’identité, de changer de camp en leur racontant l’une des aventures de cette incarnation des Avengers. Mais surtout, Busiek est fan de Hawkeye, et exploite le personnage pour guider les apprentis héros sur la bonne voie. Hawkeye comme nouveau leader incarne parfaitement cette idée de rédemption, et l’ancien leader des WEST COAST AVENGERS et GREAT LAKE AVENGERS est prêt à sacrifier sa propre liberté pour la réhabilitation de ses protégés. Il est à noter que Busiek avait déjà écrit un proto-Thunderbolts, THE LIBERTY PROJECT : un titre proche du concept de la Suicide Squad moderne (des supervilains recrutés par une agence gouvernementale) et sortie la même année (1987), mais qu’il avait commencé à écrire en amont.
La fin prématurée de Heroes Reborn qui se transforme en Heroes Return voit Kurt Busiek changer ses plans initiaux. Il écrit aussi AVENGERS d’où une confrontation comme passage obligé. Le 12e numéro redéfinit la série et voit chaque membre des Thunderbolts choisir son camp : plusieurs d’entre eux combattent du côté des héros. Le problème, c’est qu’ils restent des criminels recherchés… La suite de la série va ainsi accompagner nos protagonistes dans leur quête de rédemption.

Et maintenant ?
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Kurt Busiek va écrire la série jusqu’au numéro 33. Puis c’est Fabian Nicieza, choisi par Kurt Busiek comme successeur, qui va prendre en main le destin de l’équipe la plus atypique de l’univers Marvel l’entrainant vers de nouveau sommet. C’est une série en fait assez old school où Busiek et Nicieza écrivent en tant qu’historien Marvel mais sans jamais que le lecteur soit réellement perdu. Il y une fraîcheur dans l’écriture avec de multiples rebondissements. Aller chercher dans les archives Marvel permet à la série de s’affranchir des confrontations archi revus, apportant un renouveau très agréable après des années compliqués dans les séries Marvel à l’image de ce que les NEW WARRIORS, déjà avec Nicieza et Bagley ont pu apporter. Bref faire du neuf avec du vieux, mais surtout en toute intelligence. Fabian Nicieza va jusqu’à aller déterrer un obscur personnage créé lors d’un concours (encore !) en 1973, Humus Sapiens !
On notera encore le retour dans NEW THUNDERBOLTS de Joystick, issue de l’infecte intrigue du “Grand Jeu” dans les séries SPIDER-MAN. Le lecteur assidu repérera quand même le recyclage de certaines idées : le passage en prison de Mach-I pour expier un meurtre qu’il a commis rappelle fortement la peine de Marvel Boy/Justice après le meurtre accidentel de son père. Malgré ces références qui peuvent paraître pointues, la série reste très abordable et à l’image des TEEN TITANS de Marv Wolfman ou des X-MEN de Chris Claremont, Scott Lobdell et Fabian Nicieza, THUNDERBOLTS propose une écriture qui soigne ses personnages, véritable atout du comics.

“On a peut-être vu un peu gros, non ?”
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Les vilains vont ainsi se prendre au jeu et aimer devenir des héros Cela va créer des tensions au sein de l’équipe mais aussi du soap à la Claremont dont quelque part la série se rapproche dans sa narration et ambition. Les deux auteurs partagent un amour du médium : la série voit se succéder morts et résurrections, trahisons, terres parallèles, amours croisés, révélations choc sans second degré ni sourire goguenard. Cela n’empêche pas Busiek puis Nicieza de tourner en dérision le cliché du méchant qui veut conquérir le monde par le biais de Karla Soften, Météorite/Opale), qui assène des critiques bien senties aux apprentis dictateurs que sont Zemo ou Graviton. Mais dans le second cas, cela aura pour conséquence de donner au personnage une nouvelle motivation, avec des conséquences fatales ! Et surtout, les auteurs savent faire vivre et évoluer leurs personnages.
On les voit évoluer, grandir, aimer et haïr, tout en se débattant dans un environnement kafkaïen issu d’un monde qui les rejette au vu de leur passé de criminel. Le couple Atlas/Dallas Riordan n’est pas sans rappeler celui entre Le Fauve et Trish Tilby (X-FACTOR et X-MEN) ou bien encore Songbird et Mach-1 celui entre Nightwing et Starfire (TEEN TITANS) ou bien Cyclops et Phoenix. A l’opposé Meteorite continue d’être cette femme forte, ambiguë et manipulatrice, en permanence sur le fil du rasoir jusqu’à être prise à son propre jeu en tombant amoureuse de Hawkeye. Et bien évidemment qui n’aura pas vu en Jolt une nouvelle Kitty Pryde pour le plus grand bonheur d’un des rédacteurs de l’article.

Soap, vous avez dit soap ?
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On pensera notamment à Songbird, méchante méconnue auparavant (lutteuse avec un maquillage à la Kiss et dotée du pouvoir de Black Canary), qui devient le symbole de cette rédemption recherchée par les personnages. Peu après sa grâce, elle devient notamment auxiliaire des forces de l’ordre pour “traquer” des fugitifs (dont Hawkeye) avant de devenir responsable de prison chez Jeff Parker. Elle aura également diverses romances, avec Mach-I, Genis-Vell, jusqu’à Zemo ! L’ancienne criminelle a droit à quelques numéros qui lui sont consacrés, comme lors du mois ‘Nuff said. Busiek développe son importance à venir dans AVENGERS FOREVER qui révèle qu’elle finira par rejoindre les Avengers, ce qui arrive dans les NEW AVENGERS de Al Ewing plusieurs années plus tard. Il lie également sa destinée avec celle de Genis-Vell : Songbird apparaît ainsi dans le titre de Peter David CAPTAIN MARVEL et cette relation sera à nouveau évoquée dans NEW THUNDERBOLTS quand un Genis-Vell de plus en plus instable rejoint l’équipe. Étonnamment, cette caractérisation a été prise en compte par les auteurs qui ont repris le personnage !
Lorsqu’un personnage est incapable d’évoluer, ce n’est pas un défaut d’écriture mais une tragédie personnelle. Karla Soften semble régulièrement fascinée par le bien, mais fait à chaque fois les mauvais choix. Lorsqu’elle paraît convaincue par Hawkeye (allant jusqu’à entamer une relation avec lui), son changement est attribué à une influence externe plutôt qu’à une véritable évolution. Elle finit par se couper de tout contact humain au fil du récit. Une autre victime de cette incapacité à changer est Joystick, junkie accro à l’adrénaline se préoccupant peu de la manière dont elle obtient sa dose.
D’ailleurs le lecteur se sent tellement impliqué dans le destin de l’équipe originelle, qu’il ressentira à chaque fois une baisse d’intérêt dès l’introduction de nouveaux personnages, son regard se tournant vers les piliers de l’équipe restants. C’est d’ailleurs en cela que les autres incarnations du comics THUNDERBOLT échouent mis à part Warren Ellis, mais en allant lui dans l’extrême.

Une arrivée fracassante !
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La série prend un nouveau virage après le numéro 50 qui mettra fin à la prestation impeccable de Mark Bagley. Nicieza, secondé désormais par Patrick Zircher, entraîne les Thunderbolts dans une intrigue se passant essentiellement sur la terre de Heroes Reborn avec également la présence de nouveaux membres comme l’Homme Radioactif.
Cette première itération se termine avec le numéro 75 pour être suivi immédiatement par une nouvelle équipe créative qui prend un virage à 180° à l’instar de ce que X-STATIX a pu être pour X-FORCE. Pendant 6 numéros (du 76 au 81) John Arcudi et Francisco Ruiz Velasco reprennent le concept de la mise en avant des bad boys marvel et les mettent sur un ring. En effet, suite à un séjour en taule après une bataille contre Spider-Man, Axum (personnage créé pour l’occasion) est recruté par une association d’ultimate fighting spécialisée dans les combats entre surhumains. Si l’idée paraît improbable, les thèmes traités dans ces “FIGHTBOLTS” sont les aléas de la célébrité et surtout les difficultés de la réinsertion, une idée finalement dans la continuité du projet initial !
Mal accueilli par le lectorat qui ne comprend pas cette orientation, on rappelle Fabian Nicieza qui relance la série avec un nouveau numéro 1 et un nouveau titre rappelant le carton de Bendis sur les Avengers : NEW THUNDERBOLTS. Les dessins de Tom Grummett, notamment la palette de couleurs, rappellent ceux de Mark Bagley, plus que Patrick Zircher en tout cas. La série régulière reprend son nom originel et sa numérotation avec le numéro 100 succédant à NEW THUNDERBOLTS 18. Au numéro 110 c’est Warren Ellis qui entre en scène enthousiasmant comme jamais notre collègue TORNADO. A l’arrivée, c’est donc 28 numéros de plus qu’aura écrit Fabian Nicieza en plus des nombreuses mini-séries pendant sa prestation. On peut citer AVENGERS/THUNDERBOLTS qui retrouve la magie de la série régulière.

Nouveaux visages, même mission
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Le succès de la série a engendré plusieurs spin-offs, notamment 2 mini-séries intitulées CITIZEN V AND THE V-BATTALION et CITIZEN V AND THE V-BATTALION : THE EVERLASTING. Restées inédites à l’époque de la première parution de la série en VF, elles sont pourtant cruciales pour la suite. Le lecteur y découvre la survie de Zemo, et sa rencontre avec les jumeaux Von Strucker va influencer les événements de NEW THUNDERBOLTS. C’est également le point final de la longue, très longue intrigue sur les nanoprobes qui contrôlaient Scourge. La deuxième minisérie est moins impactante pour les Thunderbolts, malgré la mise en place de Jim Hammond à la tête du V-Battalion (exploité sur 2 numéros des Thunderbolts puis oublié) et comptera surtout pour la conquête d’un pays par Flag-Smasher, ce qui sera exploité dans d’autres titres de Nicieza. La série comptera également plusieurs one-shots par Nicieza : LIFE SENTENCES, qui suit l’arrestation de Hawkeye et la grâce des Thunderbolts, ou encore un bien plus récent THUNDERBOLTS : FROM THE MARVEL VAULT. Le lecteur y suit l’ancien Scourge explorer la vie des Thunderbolts qu’il a traqués, et finir par partager leur quête de rédemption. A l’issue de son second run sur la série, Fabian Nicieza s’associe à nouveau à Tom Grummett sur ZEMO: BORN BETTER qui laisse le champ libre pour que d’autres auteurs reprennent cet anti-héros (anti-vilain ?) complexe.
A partir de Warren Ellis nous aurons désormais le droit à une équipe des Thunderbolts, composée de frappadingues en tout genre, engagés pour faire le sale boulot du gouvernement. On est désormais clairement dans le pendant Marvel de la SUICIDE SQUAD de DC et mis à part chez Warren Ellis cela ne vole pas bien haut, la preuve en est l’horrible run de Daniel Way et de Charles Soule. A l’exception du run de Jeff Parker qui, après un début proche de la Suicide Squad, exile ses personnages dans l’espace-temps et les observe se laisser tenter par le côté clair de la Force, il faudra attendre Jim Zub en 2016 pour voir à nouveau une version de l’équipe se rapprocher de l’intention originelle de Kurt Busiek. En attendant sur grand écran, les THUNDERBOLTS sembleront bien éloignés de leurs héros favoris pour les amateurs de la série des années 90, avec une orientation black op agrémentée d’un humour Marvel ravageur.

Les Thunderbolts sous le feu des projecteurs !
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La BO : Redemption Song de Bob Marley
Merci à vous deux pour cet article flashback.
Je suis un peu passé à côté de cette série à l’époque. Je crois quand même avoir lu le numéro 1 en VF, dans une des revues Panini, et pour le coup, n’étant pas spoilé par les news Internet, c’était une vraie surprise de voir Zemo and co sur les dernières pages.
Mais justement, j’avais lu quelques années avant l’arc UNDER SIEGE où ces mêmes personnages avaient saccagé le QG des Vengeurs, battu le majordome Jarvis presque à mort, plongé Hercule dans le coma et torturé Cap et Black Knight… Ces personnages ne disposaient chez moi d’aucun capital sympathie et je n’ai pas eu envie de les suivre.
Il y a quelques années, j’ai parcouru en ligne certains numéros et j’ai perçu le côté soap évoqué dans l’article et ce parfum de old-school qui explore le Marvel Universe en ressortant nombre de persos de la naphtaline. Je me rappelle en particulier d’une baston d’ampleur des Thunderbolts alliés aux Avengers face au Comte Nefaria…
Côté dessin, j’ai de l’affection pour le trait de Bagley, malgré ses limites, mais j’ai parfois trouvé l’encrage trop gras ou les planches un peu expédiées sur la fin du run.
Patrick Zircher, dans mon souvenir, était techniquement meilleur dans l’anatomie mais je trouvais ses planches fades.
L’affrontement contre Nefaria a d’ailleurs été l’occasion d’un (court) crossover en bonne et due forme entre les séries Avengers et Thunderbolts (avec, côté Avengers, un point final sur l’identité de la Madame Masque qui avait plus ou moins rejoint l’équipe peu avant Onslaught).
Les auteurs humanisent assez rapidement les protagonistes malgré leur passif, surtout via des romances. Et ils viennent à faire face aux conséquences d’ETATS DE SIEGE immédiatement après s’être rebellés contre Zemo lorsque Hercule vient leur demander des comptes (surtout à Atlas). Le tandem Busiek/Nicieza parvient même à créer de l’empathie pour Zémo (bon, il faut 75 numéros pour y arriver…)
« Patrick Zircher, dans mon souvenir, était techniquement meilleur dans l’anatomie mais je trouvais ses planches fades. »
La colorisation joue pour beaucoup mais en effet c’était moins pop’n fun avec Zircher malgré les qualités de son trait.
C’est quand même une des grandes réussites de la série d’avoir réussi à faire apprécier de véritables raclures au départ ….. mais si on se souvient bien c’était le cas de ROGUE chez les X-Men.
Ah du old school comme j’aime! J’avais bien accroché à l’époque tant que durait le binôme Nicieza-Bagley, l’idée de départ étant assez intéressante, d’anciens Maitres du Mal (du MAAAL Bioman nous voilà!) reconvertis dans le super-héro biz’ avec pour intention de conquérir l’Amerique. Une idée évidemment reprise avec Dark Avengers.
Fun et old school, bien divertissant et symp tant que ça durait.
Merci à l’équipe de choc pour nous avoir pondu cette petite capsule temporelle.
Le mérite en revient à l’ami Fletcher Arrowsmith, véritable artisan de ce dossier
C’était moins fun et plus grim’n gritty pendant Dark Avengers. Ce qui est intéressant c’est de voir que finalement le succès et la reconnaissance prennent le dessus sur le pouvoir pour le pouvoir. Et l’équipe sera tiraillé par ces deux approches.
Bravo pour ce travail de recherches.
Ce qui m’a intéressé à l’époque c’est comment des méchants comme Baron Zemo et ses comparses se font passer pour des super-héros et personne n’y voit que du feu dans la fiction du comics et aussi la dimension un peu plus humaine de criminels qui on bien failli détruire les Avengers dans Under Siege.
« une resucée de la Suicide Squad de DC Comics (merci Warren Ellis) »
Un bon run néanmoins (nettement préférable à sa propre resucée qu’est Dark Avengers).
C’est surtout que ce run est hors sujet par rapport au principe de la série, à mon avis. Même les « Fightbolts » restaient dans l’idée de la rédemption.
Les 12 numéros (seulement comme il faisait à l’époque) de Warren Ellis sont très bons mais n’ont déjà plus rien à avoir avec le principe de base des Thunderbolts comme Kurt Busiek l’a imaginé.
Cela n’enlève rien à la qualité de l’écriture mais cela lance quand même, à cause de Bendis (et Millar avec son CIVIL WAR), une ère ou Marvel s’enferme dans une période sombre, plein de bad boys et de violence où les personnages en ressortent presque tous salis.
Une page d’histoire bien racontée pour une équipe qui déjà à l’époque ne m’intéressait pas bcp. En revoyant les scans, malgré tout l’amour que je porte au spider-man de Mark Bagley, je trouve que les personnages n’ont aucune épaisseur et leurs costumes, épouvantables.
Je ne pense pas changer d’avis même si ce que je lis ici me semble effectivement assez compatible avec l’esprit X-Statix.
La série de Warren Ellis que j’avais adorée (oui!) restera pour moi la seule itération de cette équipe.
Qui a vu le film?