TA GUERRE EST-ELLE ENFIN FINIE ? (GODZILLA MINUS ONE) 

GODZILLA MINUS ONE

UN ARTICLE DE PATRICK 6 

Première publication le 19/01/24 – MAJ le 14/03/24

© Piece of Magic Entertainment 

La nouvelle est tombée fin novembre : le dernier opus nippon des aventures du saurien radioactif, GODZILLA MINUS ONE, sortirait sur les écrans français ! Ce n’est pas une mince affaire puisque il faut remonter à 2004 pour trouver un film japonais de la franchise projeté chez nous (en l’occurrence GODZILLA FINAL WAR). Ainsi donc, ni le pourtant excellent SHIN GODZILLA, ni les 3 animés qui l’ont suivis, n’ont été visibles dans nos contrées ! Pas plus en salle qu’en DVD ! 
Drame ! 
Malgré cette bonne nouvelle bien des fans ont déchanté : le film ne resterait à l’affiche que 2 jours (les 7 et 8 décembre 2023) et uniquement dans les salles IMAX (et autres salles 4D) ! Si vous n’êtes pas disponible ces jours-là, c’est fini pour vous ! 
Une bien étrange stratégie marketing que l’on doit au distributeur Piece of Magic Entertainment (détenteur des droits sur 38 pays) qui souhaitait créer un événement aussi bref qu’intense. 

Son PDG, Caspar Nadaud, explique : « Dans certains pays, nous sortirons Godzilla Minus One de manière traditionnelle, avec des projections quotidiennes pendant une semaine (…) mais dans d’autres pays, nous organiserons une sortie événementielle, en ciblant un public plus spécifique. Ce que nous voulons dans tous les cas, c’est un taux de fréquentation élevé, une expérience formidable pour les fans et, bien sûr, un bon retour au box-office pour toutes les parties concernées. » 

Traduisez, le distributeur ne croit pas au succès à long terme du film, il préfère fédérer tous les spectateurs au même endroit et au même moment pour rentabiliser les coûts… Triste époque.  Bref, au final, cette Blitzkrieg événementielle est devenue pour 2 jours la hype Geek absolue ! (A noter qu’une potentielle nomination aux Oscars et un bouche à oreille ultra favorable ont récemment convaincu le distributeur de revoir sa copie et de ressortir le film fin janvier pour une plus longue durée) 

Le happening radioactif
© Me myself and I 

Bon de quoi parle ce nouveau chapitre ? (Le 33ème film Godzilla produit par la Toho, mine de rien), rien de moins qu’un retour aux sources pour fêter dignement les 70 ans de Godzilla ! 

Le film nous transporte à la fin de la seconde guerre mondiale. Dans un dernier (et vain) espoir de bouter les américains hors du Japon, l’armée nipponne envoie massivement ses kamikazes se crasher sur les porte-avions yankees.  L’un deux, Kōichi Shikishima, pour échapper à son funeste destin feint un problème technique de son avion. Il se pose sur l’île d’Odo, à la grande désapprobation du personnel de la base qui s’y trouve. 

Le soir même un monstre, que les habitants de l’île surnomment Godzilla, sort des eaux et attaque les militaires. Une nouvelle fois, Kōichi manque de courage et, paralysé par la peur, il ne peut abattre le monstre alors qu’il en a l’occasion. Le résultat est désastreux, à part le chef mécanicien et lui-même, tous les soldats sont morts ! 

Kōichi, hanté par la culpabilité et sa propre lâcheté retourne à Tokyo où il trouve sa maison en ruine et sa famille décimée par les bombardements. Il partage désormais son foyer avec une femme qui vivait à la rue, Noriko Ōishi, et une petite fille orpheline, appelé Akiko.  

Devenu dragueur de mines, le destin de Kōichi ne tarde pas à croiser à nouveau le chemin de Godzilla. Le roi des monstres, après avoir muté suite aux tests nucléaires de l’Oncle Sam, file droit vers le Japon ! Il est désormais inévitable que les nippons doivent, à nouveau, affronter le feu radioactif… 

Soyons clair, GODZILLA MINUS ONE n’est pas un film de monstre. Le film ne tend absolument pas au spectaculaire et ne vise nullement le plaisir régressif de voir un kaiju réduire des villes en cendre.  Le saurien radioactif n’apparait d’ailleurs qu’assez peu, mais chacune de ses apparitions est magnifiquement amenée et orchestrée. (Signalons au passage que le budget du film, soit 15 millions de $, est dix fois inférieur à celui de KONG VS GODZILLA. Quand on sait que ce dernier est un navet absolu, on comprend bien que le mieux est l’ennemi du bien).  

Au lieu de donner dans la surenchère d’effets spéciaux, comme le font les films américains de la franchise, cet épisode interroge plutôt l’humain : Comment en finir avec les guerres individuelles que nous nous livrons à nous même ? Comment guérir de ses blessures passées ? Et surtout comment se pardonner ses défaites et de ne pas avoir été à la hauteur de nos propres attentes ?  

Telles sont les vraies questions posées par le film.  On est loin du concours de bites de KONG VS GODZILLA. Il s’agit avant tout d’une question de rédemption. Celle du kamikaze raté, oui, mais aussi celle d’une nation entière en ruine et humiliée. Comme le déclare l’un des démineurs « Le pays a valorisé la vie à un prix bien trop bas ». Difficile de retrouver respect de soi et dignité lorsque sa survie est un rappel constant de son échec.  

Le protagoniste, Kōichi, éternellement honteux d’être encore vivant, ne parvient à nouer des relations sociales et garde tout le monde à distance, prisonnier de sa culpabilité. Il est de même incapable créer de liens familiaux authentiques avec sa famille post-atomique, réduits à l’état de colocataires survivants. Il ne peut tout simplement pas avancer car sa « guerre n’est pas terminée ». ll se sent indigne du bonheur et ne peut donc être ni un mari ni un père. 

L’ange de la mort frappe à Tokyo.
© Piece of Magic Entertainment 

La grande originalité du film réside dans sa description réaliste dans le Japon de l’après-guerre.  GMO revient au côté métaphorique du premier opus. En effet en 1954 (date de la première apparition du roi des monstres, donc) les cendres radioactives à peine froides d’Hiroshima et de Nagasaki (jamais clairement mentionnés dans le film) une omerta régnait sur l’archipel faisant de la défaite un sujet tabou. Ainsi, ce silence imposé a donné naissance au Kaiju Eiga, seule façon de traiter indirectement ce sujet.  

Sept décennies plus tard, si on peut désormais parler librement de la bombe atomique, le nouveau film redonne cependant à la Science-fiction sa valeur métaphorique. Godzilla symbolise ici l’angoisse de tout un pays, le traumatisme post défaite, mêlant allégrement souffrance, culpabilité et chagrin. 

Si le précédent film SHIN GODZILLA dénonçait la lourdeur du gouvernement nippon et sa pesanteur administrative, MINUS ONE, au contraire, se situe à une époque où l’autorité est déficiente, voir tout simplement absente. Seule l’union d’individus peut faire barrage au roi des monstres. La réponse aux attaques de Godzilla ne peut se faire que par une opération civile et non pas par une opération gouvernementale ou militaire. 

Oh oh je crois que j’ai vu un gros minet…
© Piece of Magic Entertainment 

Ne tournons pas d’avantage autour du pot : GMO est un chef d’œuvre (et accessoirement l’un des meilleurs films consacrés à Godzilla) ! Takashi Yamazaki (réalisateur et scénariste de cet opus) parvient à mélanger lourdeur historique et problématiques contemporaines.  

Si le traumatisme de la guerre reste au centre du récit, le réalisateur oscille en permanence entre la démesure des attaques du monstre et l’intimité de la petite famille du kamikaze. L’émotion est au rendez-vous. On est en parfait empathie avec l’infortuné Kōichi Shikishima et sa famille de fortune. 

Concernant Godzilla lui-même, il est présenté comme un ange exterminateur, une sorte de divinité mortuaire, et non pas comme un quelconque monstre né de l’atome. Il est l’incarnation de la rage et de la colère des nippons après la défaite.  Le kaiiju n’est motivé ni par la faim ni par la vengeance, le monstre ne fait que ce qu’il sait faire : des monstruosités. 

Notons que chacune de ses apparitions est magnifiée par la musique d’Akira Ifukube (le thème écrit pour le premier film est ici réutilisé de manière récurrente). L’effet rendu est tout simplement stupéfiant. Pour les non-initiés, disons que le thème musical est tout aussi évocateur que celui de STAR WARS ! Un coup de respiration d’asthmatique et les fans de Lucas se pâment, il en va de même pour les fans de Godzilla…  

Coté effets spéciaux, le film est tout simplement époustouflant, et les scènes de l’attaque de Tokyo sont tout simplement incroyables. L’explosion atomique en plein milieu de Ginza est absolument stupéfiante ! Le (relativement) maigre budget a été utilisé avec sagesse pour un rendu optimum.

 You’re gonna need a bigger boat
© Piece of Magic Entertainment 

 Puisque la perfection n’est pas de ce monde, le film n’est donc, lui aussi, pas exempt de défaut.   Le premier d’entre eux est son titre trompeur ! MINUS ONE semble indiquer que nous avons affaire à un préquel se déroulant avant le premier film. Cependant les pontes de la Toho ont démenti « Le concept est que le Japon, qui a déjà été dévasté par la guerre, fait face à une nouvelle menace avec Godzilla, amenant le pays dans le ‘moins’.» 

Bref, le Japon est dans le négatif, un peu comme mon compte en banque… Mouais. L’explication est plus que confuse et tombe bien à plat pour justifier un titre tout simplement nul !
Au final le film se situe hors continuité (puisqu’il n’est absolument pas raccord avec le premier film). Cet opus se suffit à lui-même et se regarde très agréablement, même si vous êtes totalement étranger au monde du saurien radioactif. 

Toujours au rayon aspect négatif, citons également le sentimentalisme poussé à l’extrême. Le réalisateur ne lésine pas sur le mélo et certains passages (notamment la scène finale) penchent un peu sur le tire larme ! Mais ses passages sentimentaux ne font que renforcer l’empathie des spectateurs envers les personnages. 

Enfin, le coté le plus dérangeant est sans doute sa fin prévisible et convenue. Il m’est difficile de développer cet aspect sans spoiler le film, mais si la conclusion est pas spécialement surprenante, elle a au moins le mérite d’être cohérente et efficace. 

Mais bref, malgré ces défauts mineurs le film n’est reste pas moins un chef d’œuvre métaphorique et jubilatoire. Le réalisateur prouve, une nouvelle fois, que la franchise évolue en même temps que la société nipponne, exprimant à travers la culture pop les travers de son temps. 

La BO qui donne le frisson aux fans ! 

19 comments

  • Nikolavitch  

    autre traumatisme qui a pesé sur la série Godzilla, l’affaire du chalutier Daigo Fukuryū Maru, dont l’équipage a été contaminé par un de test de bombe H américain en 1954.

    • Jyrille  

      Ah oui, justement, j’ai appris ça en écoutant – cette semaine, histoire d’être prêt pour l’article de Pat – le podcast Blockbusters sur Godzilla sorti la semaine passée.

      radiofrance.fr/franceinter/podcasts/blockbusters/blockbusters-le-podcast-natif-4945989

    • Patrick 6  

      Oui tout à fait, on d’ailleurs on peut lire le nom de ce bateau « Lucky Dragon No. 5 » dans le Godzilla de 1954 !

  • JP Nguyen  

    Un article de Patrick et un bon film avec Godzilla, faut pas s’étonner qu’il neige, avec tout ça !
    Bravo, ton article donne envie.

  • Eddy Vanleffe  

    Celui-là je veux le voir ABSOLUMENT. j’ai bien kiffé le SHIN GODZILLA et même celui de Gareth Edwards .
    Super article Patrick Tu es le spécialiste maison des Kaijus sur Bruce Lit (avec Matt il me semble aussi ) et c’est un rendez-vous que je ne manque jamais.

  • JB  

    Merci pour cette présentation ! Je suis beaucoup trop en retard sur les Godzilla (j’en suis resté à Final Wars), il faut que je me rattrape !
    L’utilisation limitée du monstre : finalement assez rare, je ne vois que le Godzilla US de 2014 qui allait également dans cette direction

  • Jyrille  

    Merci Patrick pour ton explication de texte et ta présentation ! J’en découvre toujours un peu plus. J’ai bien envie d’aller le voir mais je suis tout de même très refroidi par la politique de diffusion au ciné en ce moment. De par chez moi, pas évident d’aller voir ce qu’on veut quand on peut. Par exemple ce soir les films que je pourrais aller voir sont tous en seconde partie de soirée – des fois en VOSTFR et ça c’est bien – mais alors que je veux vraiment voir (très très très fort) MARS EXPRESS, il ne passe nulle part.

    C’est aussi ça de ne plus avoir quasiment que des complexes. Mais comme pour le Miyazaki, ce Godzilla y passe en VOSTFR ! C’est agréable. Reste juste à trouver le temps.

    Sinon on sent bien que c’est un film pour les fans, et tu en as eu de tout ton soûl a priori, je suis heureux pour toi. Mais tu ne parles pas des acteurs et actrices ? Qu’est-ce que change la vision en IMAX (c’est pas une salle concave ?) ?

    Il y a toujours quelque chose qui me gêne un peu dans ce genre de film : Godzilla attaque les humains parce que… parce que. Je ne comprends pas vraiment, je pense que désormais nous avons besoin de plus que de justifier en disant simplement que « c’est un monstre » (pas à ses yeux après tout 🙂 )

    J’ai regardé la bande annonce, elle donne très envie quand même. Tu as raison, en faisant l’effort de lire le titre, lorsque tu en avais parlé la première fois sur FB, je me disais que c’était une prequel également.

    La BO : bof bof pour moi, un peu trop militaire à mon goût.

  • Patrick 6  

    @ Eddy : Godzilla est plutôt respecté dans le film de Gareth Edwards, par contre au niveau du traitement des personnages c’est un vrai désastre ! Raison pour laquelle je n’arrive pas à rentrer dans ce film.

    @ Tornado : Comment pourrait-on oublier ton article le Godzilla vs Kong orginial, que je n’avais pas vu à l’époque 😉

    @ JB en réalité depuis FINAL WARS il n’y a eu que deux films « live » : SHIN GODZILLA et le nouveau ! Par contre ce sont mes deux préférés de ces 60 dernières années 😉

    @ Jyrille : Les personnages sont très bien écrits et très touchants dans ce film. Les deux acteurs principaux sont tout simplement excellents ! (ils ont d’ailleurs déjà incarné des couples dans différents films et séries ! c’est assez troublant ^^)
    La photo du cinéma dans l’article est un IMAX. En réalité c’est juste que l’écran est plus grand qu’un écran « classique »
    Les motivations de Godzilla sont métaphoriques 😉 Il doit détruire les grandes villes japonaises un peu comme les américains avant lui !
    La BO est très dynamique et, oui, un peu martial … mais dans le film ça fonctionne parfaitement ! A noter qu’habituellement la musique accompagne plutôt les actions des humains contre Godzilla, alors que dans ce film c’est le contraire, elle accompagne les actions du roi des monstres contre les hommes ^^

  • Présence  

    Aaaah ! Quel plaisir de retrouver Godzilla, en tout point conforme aux paroles du morceau de Blue Öyster Cult : Helpless people on a subway train, Scream bug-eyed as he looks in on them.

    Sortie de 2 jours : une stratégie marketing qui ne me serait pas venue à l’esprit.

    Le mieux est l’ennemi du bien : ou comme disait Captain America en réduisant le nombre de membres des Avengers, Less is more.

    Le pays a valorisé la vie à un prix bien trop bas : très sympathique comme formule.

    La réponse aux attaques de Godzilla ne peut se faire que par une opération civile : très intéressant comme thème.

    Merci d’avoir expliqué le sens du titre car je me posais la question.

    La BO : avec une vraie mélodie, et pas juste une ambiance sonore.

  • Matt  

    Il est ressorti en France jusqu’à fin janvier depuis le 17, donc pour 14 jours !

    Je l’ai toujours point vu pour ma part…
    Mais ça a l’air énorme en effet.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Hey Pat.

    Bon j’ai lu rapidement ton article signant ton tonitruant retour, car normalement j’embarque Kid Arrowsmith demain matin pour une séance matinale.

    Je vois que le côté humain est bien développé. Je prends. Même si une longue séance de carnage total, gros lézard radioactif Vs béton ne m’aurait pas déplu.

    Bien aussi le côté efficace visé. Je suis d’accord avec toi sur la débauche inutile et le gaspillage induit de beaucoup trop de film actuel, notamment les américains : les derniers INDIANA JONES et MISSION IMPOSSIBLE (médiocres tous les deux) en sont les deux plus récents exemples.

    Sympa pas la BO.

    Bon j’espère revenir ici rapidement pour en discuter plus.

  • Kaori  

    Mais voilà le genre de films de monstres que je veux voir !

    Au début je croyais que c’était une suite, genre le 30ème épisode de la série, mais du coup c’est très intéressant, cette nouvelle version. Et franchement ça fait envie.
    Sont chiants ces Ricains à monopoliser le marché et empêcher les spectateurs de voir les œuvres qui valent vraiment le coup !
    Je me suis tapé les sorties américaines récentes, c’était pas mal, mais franchement pas de quoi m’en laisser un souvenir inébranlable…

    Alors ces 2 jours, je suppose que ça a fait salle comble ?
    J’espère avoir l’occasion de voir ce chef d’œuvre en tout cas…

    Bravo pour les légendes des images, je me suis bien marré ^^

  • Bruce lit  

    Je trouve la stratégie de promo assez géniale : produire du culte en revenant aux fondamentaux de la construction du désir : la frustration !
    Construire un blockbuster que peu de personnes ne pourront voir, que des gens puissent sacrifier une journée de congé à leur passion, faire exister un film dans l’inconscient collectif, c’est brillant.
    Ca plus ton article, j’ai très envie de voir ça. Et suis prêt à attendre des années pour le faire si besoin.

    J’ai vu SHIN GODZILLA ce matin : en fait c’est un vrai film politique. Je m’attendais à un actionner bourrin et je me retrouve en plein conseil de guerre : que faire pour empêcher un monstre de massacrer des civils sachant que tenter de l’arrêter est probablement pire en terme de vies humaines. A cela s’ajoutent des considérations géopolitiques : accépeter ou non l’aide des Etats-Unis, de la Russie ou de la Chine ? Négocier avec la France ? Réveiller le trauma d’Hiroshima, remettre en route l’économie japonaise, reconstruire Tokyo pour une fin formidablement positive : la négligence humaine a engendré la naissance de Godzilla, son inventivité permet de s’en débarrasser en moins de 15 jours.
    Loin des CGI dégueulasses des films de super héros, le film propose un Godzilla aussi organique qu’imposant avec des scènes de destructions dantesques.
    Mention spéciale à mon fils de 6 ans qui a adoré malgré une absence de VF et qui s’est entrainé à la dure à lire des sous-titres défilant à la vitesse du son et très ardu.
    Il a passé l’aprés-midi à me convaincre qu’il imitait à la perfection le cri du saurien !
    Merci Patrick !

  • Fletcher Arrowsmith  

    Vu et énormément apprécié. Article impeccable d’un passionné.

    Finalement bien content d’y avoir jeté un coup d’œil avant, cela m’a permis de mieux m’immerger dans l’eau avec la bestiole.

    Tout le background sur la guerre, les choix du Japon et la caractérisation des personnages sont passionnants. A l’opposé des blockbusters américains, ici on vise l’efficacité. On a l’impression qu’il n’y a pas de gras (sauf sur Godzilla, bien en chair, le lézard a bien profité des fêtes). Belle romance, nullement racoleuse. D’ailleurs l’histoire de cette famille recomposée m’a presque versé une larme, tellement c’est bien écrit, pas manichéen.

    Et puis quelle belle analyse sur le poids de la culpabilité et les conséquences de ces choix, en opposition à ses valeurs.

    Effet spéciaux au top, surtout le rayon thermique.

    Et puis la BO : oui digne dans les thèmes des meilleurs made in states. J’y ai entendu du John Williams et du Hans Zimmer.

    Allez y les gens.

  • Tornado  

    Bruce qui finit par être converti au Kaiju, moi je dis que c’est aussi cool qu’inespéré. Peut-être qu’un jour il sera fan de la Hammer, voire des Universal Monsters ! 😀
    Je n’ai pas commenté l’article de Patoche car en fait il m’a coupé la chique par sa dimension tautologique. Mais qu’est-ce que c’est bon de lire ça ici. Encore ! 💗

    • Bruce lit  

      Pendant des années je n’avais ni écran ni lecteur DVD, peut-être une quinzaine d’années ce qui a limité grandement la possibilité de voir autre chose que du streaming. Cette anomalie a été corrigée il y a un an et je rattrape désormais mon retard.

    • Matt  

      Ah oui c’est cool que tu aies apprécié SHIN GODZILLA Bruce^^
      C’est pas le plus facile en plus pour un occidental : pas vraiment de perso principal, même si on se focus un poil davantage sur Yaguchi et un peu Kayoko, la représentante des USA (les 2 qui discutent à la fin quoi)
      Et ça cause beaucoup avec plein de descriptions des organismes décisionnels.

      Mais oui les scènes de destruction restent dantesques.
      Un truc que les japonais ont toujours mieux fait dans leurs Godzilla : les personnages humains et les décisions qu’ils prennent sont plus intéressantes que les portraits absurdement stupides des persos huains dans les films de monstres US.
      Aux US ils vont vouloir t’insérer au chausse pieds un message écolo et ils vont le faire de la manière la plus basique et feignasse possible, genre une activiste à la con qui va dire qu’il faut surtout pas blesser le gros monstrer géant qui tue tout le monde.

  • T Martin  

    Vu et PUTAIN!!!! MAIS QUEL PIED DE CINÉMA DE GENRE !!! je suis rentré chez moi pied ( encore 🙂 ) dans le froid pour redescendre haha !!!
    et ce postulat de départ, un kamikaze qui ne va pas au bout de son acte, quel idée génial pour démarrer une histoire et planter un personnage et un pays derrière ça, c’est fort !
    Je découvre ton article et je valide TOUT ! merci !

  • Eddy Vanleffe  

    Je ne peux m’empêcher d’être très content du succès de Godzilla Minus One aux Oscars même s’il s’agit d’une pied de nez de l’industrie afin d’avertir les films de Super héros et Co qu’ils sont devenus un peu trop envahissants…

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