THE DEVIL IN MISS MAXINE
Focus: la trilogie X/PEARL/MAXXXINE de Ti West
Un article de LUDOVIC SANCHESD’abord présenté au festival de Deauville, le film X de Ti West sort en salles en France en novembre 2022. Dans la foulée du tournage de X (plusieurs fois reporté à cause du Covid) et en utilisant les mêmes décors, Ti West tourne une préquelle intitulée PEARL mais malgré l’accueil favorable et le succès modeste de X chez nous, PEARL nous parviendra directement en VOD sans passer par le grand écran.
Cet été, Condor Distribution choisit de sortir en salles le dernier volet, MAXXXINE, misant de manière surprenante sur une grosse sortie. Il faut dire que celui-ci a bénéficié d’un budget plus conséquent (20 fois celui des deux précédents films quand même) et on peut aussi préciser que le film peut être découvert sans avoir vu les deux autres. Cela dit, il faut vraiment voir la trilogie pour apprécier pleinement le projet de Ti West et évidemment, nous allons, dans cet article, divulgacher certains éléments de l’intrigue. Vous êtes prévenus.
© A24/Condor Distribution
En préambule, je dois avouer que j’ai mis du temps avant de cerner le cinéma de Ti West. Je l’avais découvert (j’imagine comme beaucoup) en voyant THE HOUSE OF THE DEVIL (2009), film pour le moins curieux qui à l’époque rompait avec une veine du cinéma d’horreur misant sur la surenchère et l’autoparodie par son intrigue minimaliste, une forme modeste et un maniérisme assumé qui semblait l’œuvre d’un fétichiste nostalgique des grandes heures des vidéoclubs, dans la lignée d’une cinéphilie déviante à la Tarantino dont West serait le rejeton en mode mineur.
La place un peu particulière de Ti West dans le cinéma d’horreur américain vient peut-être du fait qu’il se situe au carrefour de deux tendances: celle d’un cinéma de genre fauché et bricolé, fait avec trois fois rien (dans la lignée d’EVIL DEAD de Sam Raimi et de BAD TASTE de Peter Jackson qui lui ont servis de modèle), THE ROOST (2005), son premier long métrage en est l’exemple type. Mais Ti West appartient aussi à la mouvance d’un renouveau du cinéma indépendant américain dans les années 2000: après l’âge d’Or des années 90 qui aboutit à la prise de pouvoir de Miramax et de l’empire Weinstein, le cinéma de studio et les blockbusters reprennent le dessus avec les conséquences que l’on sait, rendant le contexte de moins en moins favorable au cinéma d’auteur. Emerge alors une nouvelle génération qu’on va baptiser Mumblecore qualifiant des films réalisés avec des trés petits budgets autour de toutes petites histoires, du cinéma de chambre en quelque sorte avec des cinéastes comme Joe Swanberg, les fréres Duplass, les fréres Safdie. Par la bande, cette mouvance (qui formait un peu un groupe qui s’entraidait et jouait dans les films des copains) a flirté avec le cinéma d’horreur.
Si Ti West peut être rattaché a ce cinéma Mumblecore, c’est autant par ses budgets minimaux que par le caractère anecdotique de ses histoires: en effet, comme pour les petits films intimistes de ses camarades, les intrigues des films de Ti West semblent tenir sur un ticket de métro et il ne s’y passe des fois pas grand chose. Par ailleurs, il aura fait jouer dans ses films certaines personnalités emblématiques de ce courant devenues depuis très connues comme les actrices/réalisatrices Lena Dunham et Greta Gerwig. En plus, Ti West est l’auteur complet de la plupart de ses films: il écrit, met en scéne et monte lui-même. Il s’aventurera aussi dans le genre du found footage d’abord en participant au film collectif V/H/S (2012) puis en réalisant le plutôt réussi THE SACRAMENT (2013) qui se présente comme un faux reportage tourné par le média américain VICE MAGAZINE. Il abandonne une fois le genre de l’horreur en signant IN A VALLEY OF VIOLENCE (2016), un hommage au western italien avec Ethan Hawke et John Travolta, produit par Blumhouse. Même si il a participé aussi à des séries télé comme réalisateur, il semble vouloir continuer à réaliser des longs métrages pour le cinéma, pour l’instant toujours avec des financements indépendants. Avec la trilogie X/PEARL/MAXXINE produite par A24, Ti West a clairement franchi un cap et signe son œuvre la plus aboutie.
© A24/Condor Distribution
Quand nous découvrons X en 2022, le film se présente comme une énième relecture du cinéma d’horreur des années 70 et principalement de deux de ses sous-genres emblématiques: le survival (on pense évidemment à MASSACRE A LA TRONCONNEUSE de Tobe Hooper) et le slasher movie (dans la lignée de VENDREDI 13 de Sean Cunningham). Autant dire des films qui ont été l’objet d’un nombre incalculable de suites, de préquelles, de reprises, de remakes, de pastiches, de parodies, de copies plus ou moins dégénérées qui continuent d’apparaitre de temps en temps sur nos écrans (au cinéma ou en streaming).
Comme on avait pu déjà le repérer dans ses précédents films, X se distingue par une forme de respect affectueux envers le cinéma dont il s’inspire, loin du recyclage cynique et du second degré facile que revendiquent beaucoup de ces films. De plus, X est un film dans lequel le cinéphile pourra s’amuser à repérer un grand nombre de références, de citations plus ou moins identifiables (et c’est le cas de toute la trilogie) mais elles ne constituent pas l’essentiel du propos du film, cet article n’aura d’ailleurs pas pour objet de les détailler toutes, ce serait d’abord fastidieux et surtout pas très intéressant. Certes, Ti West a une grande culture cinématographique mais heureusement, son talent est ailleurs.
Dans la lignée de ses premières œuvres, X se distingue par un singulier mélange de modestie et de liberté dans la manière de se couler dans le genre de l’horreur: au fond les films de Ti West sont sur le papier d’une grande banalité, le scénario assumant le fait de raconter ce qui a déjà souvent été raconté et que ce qui devra arriver va de toute façon arriver. Il y a presque une dimension déceptive dans ses films (le suspense est d’ailleurs souvent volontairement saboté par la narration: l’issue de X nous est dévoilée des le début du film et dans MAXXXINE, l’éventuel mystère sur l’identité du tueur est de fait inexistant si nous avons vu les films précédents), ce qui exclu chez lui les effets de manche habituels dans pas mal de films d’horreur contemporains (l’usage intensif du jump scare) et aussi lui permet de jouer sur une forme de dilatation de la durée qui retarde sans cesse l’arrivée d’un climax. C’est comme si Ti West se plaisait à avoir une approche de cinéaste de série B au sens où il aborde ses films comme des formes imposées dans lesquelles il va devoir se glisser, c’est la contrainte qui lui permet d’exprimer ce qu’il a envie de dire et alors qu’il est l’auteur absolu de son film, il s’amuse à revendiquer quand même une certaine forme de contrebande.
© A24/Condor Distribution
Et puis quand il donne une suite à son film (ce qui la plupart du temps est une excuse pour refaire le même film que le précédant… en moins bien), il trouve une idée géniale qui donne tout son sens au projet: PEARL, le second film va faire donc de la méchante du premier film son héroïne et la faire jouer par la même actrice qui jouait l’héroïne de X, c’est à dire Mia Goth qui du coup joue deux rôles différents et par ailleurs deux rôles d’actrices (Maxine et Pearl), le troisième volet MAXXINE prenant place sur le tournage d’un film d’horreur, la boucle est alors bouclée. La trilogie est donc indissociable de son actrice principale, Mia Goth, qui livre une performance remarquable, s’impliquant totalement dans l’œuvre (elle en devient productrice et elle est même créditée comme coscénariste du deuxième volet) et va créer une des héroïnes de films d’horreur les plus passionnantes qu’on aie vue depuis longtemps.
Dans cette optique de mélanger les genres, la trilogie évolue avec son héroïne: dans X, c’est évidemment le cinéma pornographique qui est convoqué, nous sommes en 1979 et le groupe de jeunes gens qui partent passer un séjour dans l’Amérique profonde est en fait une équipe de cinéma qui tente de tourner un film hardcore avec un budget dérisoire. Le porno et le cinéma d’horreur ont souvent été liés (Wes Craven a débuté dans le X en utilisant des pseudos, Ferrara a fait un porno avant de réaliser DRILLER KILLER, Marylin Chambers, la première grande star du X, a ensuite tourné chez Cronenberg…) et comparés comme deux sous-genres, méprisés et ghettoïsés, partageant parfois les mêmes circuits de salles (les fameux cinémas Grindhouse). Dans X, le jeune metteur en scène tente de réaliser un film porno en essayant d’y mettre des intentions artistiques. Si Ti West raconte avec humour le tournage de ce film (qui s’intitule THE FARMER’S DAUGHTER qui est d’ailleurs le titre d’un vrai film X de 1976), il ne fait preuve d’aucune moquerie envers ces personnages, en particulier envers Maxine qui des la première scène, annonce la couleur: elle veut être un « putain de sex symbol« .
© A24/Condor Distribution
A l’opposé des familles de bouchers et de dégénérés qui peuplent les films d’horreur des années 70, le danger viendra ici d’un couple de vieillards décrépis et en apparence inoffensifs (le troisième âge est d’ailleurs souvent source de terreur chez Ti West). Face à la jeune équipe venue tourner en loucedé un porno dans leur ferme, le vieux couple de fermiers incarne l’Amérique du passé, traditionnelle, pudibonde et possiblement rétrograde. Or le cinéma des années 70, le cinéma d’horreur était aussi à sa manière le véhicule d’un certain puritanisme et de pulsions réactionnaires, les familles de boogeymen et autres tueurs masqués des slasher movies s’en prenant violemment à une jeunesse libérée et hédoniste sur un mode punitif. L’héroïne féminine, celle qu’on appelait la final girl, devait pour survivre rester pure et moralement irréprochable, autant dire ne jamais succomber à ses désirs sexuels. Que Ti West fasse de son héroïne, Maxine, une actrice porno, une femme sexuellement active et qui assume de s’en servir pour ses ambitions professionnelles, n’est donc pas innocent.
Mais West ne va pas se contenter d’opposer une vieillesse austère à une jeunesse décomplexée, dans X, le désir sexuel est une pulsion de vie, c’est sa négation, sa privation qui produit de la violence, amène la mort et la destruction. Or quand Pearl, la vieille fermière, rencontre Maxine, elle se retrouve d’autant plus face à ce qu’elle voudrait être puisque c’est son double qu’elle a face à elle, Mia Goth jouant donc les deux rôles. Le désir est donc clairement du côte des femmes sauf qu’il est ici totalement monstrueux, scandaleux et irréalisable: le désir narcissique de la vieille dame pour un corps de femme plus jeune renvoie à Maxine la vision cauchemardesque de tout ce qu’elle ne veut pas devenir, de tout ce qu’elle va chercher à fuir. Avec beaucoup d’humour et de malice, West dresse aussi le portrait d’une masculinité bousculée par l’affirmation de ce desir féminin: le pauvre cinéaste, malgré sa passion sincère, en fera les frais quand sa petite amie (jouée par Jenna Ortega), d’abord un peu prude, voudra à son tour tenter l’expérience devant la caméra.
© A24/Condor Distribution
Dans PEARL, nous découvrons la jeunesse du personnage en 1918 cette fois-ci et Mia Goth endosse la tenue de Pearl, la jeune fermière sage qui vit avec sa mère prude et abusivement autoritaire et son père malade et invalide, attendant le possible retour de son futur mari parti faire la guerre en Europe. Tel la Judy Garland du MAGICIEN D’OZ, elle rêve à une vie idéale, quelque part au delà de l’arc en ciel, que le film recrée avec une imagerie de grand mélodrame hollywoodien aux couleurs chatoyantes, dans un générique à l’humour noir tout à fait jubilatoire. West s’amuse à introduire dans cette forme sublimée de l’Hollywood de l’âge d’Or la possibilité de la transgression, de la monstruosité et de l’horreur. Evidemment, le rêve de Pearl, c’est celui du cinéma, l’image d’un monde merveilleux qui pourrait la faire fuir de sa vie morne. Le cinéma incarne cet interdit (au point que Pearl finira par se lier d’amitié avec un jeune projectionniste qui, un soir, lui montrera un film porno clandestin) mais aussi la part d’illusion de son rêve. La mère de Pearl n’hésite pas à la punir de vouloir échapper à la vie de malheur et de frustration qu’elle a elle même subi.
L’horreur, le sang, la pourriture (ce cochon peu à peu dévoré par les mouches sur le palier de la maison), les meurtres sont tout autant la révélation de l’envers de ces films célébrant la vie idyllique d’une Amérique éternelle (même quand le danger guette à l’extérieur comme la guerre ou l’épidémie de grippe espagnole) que la tragédie de Pearl qui se voit cantonnée au seul rôle acceptable: celui de la femme au foyer et toutes les valeurs respectables qui vont avec. Encore une fois, Ti West détourne les attentes, ménageant au sein d’épisodes sanglants deux morceaux de bravoure: le climax du film, c’est le long monologue de Pearl d’autant plus émouvant qu’il signe la fin de tous ses espoirs. La satire grinçante de l’American Way of Life culmine dans un final macabre, en forme d’happy end atroce, tableau grotesque d’un foyer enfin réuni et le rictus monstrueux de Mia Goth, comme figé pour l’éternité. Le Keep Smiling comme idéal ultime, quoiqu’il arrive. Et c’est peut-être cela qui unit Maxine et Pearl, leur volonté obsessionnelle qui leur confère une capacité de survie quasi-surhumaine (on comprendra que Maxine elle-même a fui un milieu familial répressif) faisant d’elle une héroïne de film d’horreur tout à fait singulière: pour susciter la peur et notre empathie de spectateur, on devrait insister sur sa fragilité face au danger, or chez elle(s), la survie confine à la folie, le danger ne les atteindra jamais.
© A24/Condor Distribution
Dans MAXXXINE, Ti West radicalise le personnage qui, malgré son désir de devenir une star au yeux de tous, refuse le regard de celui qui voudrait en faire sa proie. Des la première irruption du danger (un pauvre type qui tente de l’agresser dans une impasse), elle se transforme en justicière impitoyable digne de ces vigilantes qui peuplaient les thrillers urbains des années 70/80 auquel le film emprunte son atmosphère à la fois clinquante et poisseuse. Son ambition obsessionnelle fait d’elle d’un personnage bigger than life, trouble, peu sympathique en fait, une créature presque monstrueuse au dela de toute morale et c’est toute l’audace de Ti West d’oser pousser le personnage dans cette direction, nous faisant accepter qu’elle fasse des choses qu’on ne tolérerai pas d’une héroïne classique de cinéma et surtout parce que le magnétisme de Mia Goth bouffe tellement l’écran qu’on lui permet tout, sans qu’il y ait une forme de cynisme derrière cela.
C’est peut-être aussi parce que derrière le récit de la revanche ultra-sanglante et la dimension cathartique du personnage de Maxine, une inquiétude demeure: quand on lui demande ce qu’elle veut, elle répond « Je veux que ca ne s’arrête jamais« . Le réve de la gloire porte en lui-même l’angoisse de sa propre finitude que lui renvoyait le personnage de Pearl comme l’étrange image sur un écran, qu’elle regarde en prononçant ces mots, d’une tête coupée factice moulée à son effigie au regard éternellement figé comme le sourire de Pearl à la fin du deuxième film. Pas de clap de fin pour elle.
© A24/Condor Distribution
Bonjour Ludovic.
je vais faire court : depuis que tu as annoncé ton article, j’ai essayé de voir les films de Ti West. J’ai fais choux blanc jusqu’à présent. Et comme je n’ai pas envie de gâcher mon plaisir à venir, je résiste à la tentation, à mon grand regret, de lire l’ensemble de ta prose.
Je découvre néanmoins avec ton introduction, la mouvance Mumblecore, à laquelle certains cinéaste français semble plus ou moins affiliés (VINCENT DOIT MOURIR, GRAVE…). Sean Baker également même si il ne part pas dans le cinéma dit de genre souvent assimilé à l’horreur.
Ce n’est que partie remise pour venir discuter de Ti West. Les images choisies donnent envie.
Non, Vincent doit mourir ou Grave, ça n’a pas grand chose à voir avec le mumblecore. Et Sean Baker pas vraiment non plus.
Le mumblecore, j’associerais plutôt ça esthétiquement à une poursuite au niveau cinématographique de la vague lo-fi dans le rock indépendant américain (exemplairement représentée par les premiers albums de Sebadoh).
En plus, Vincent doit mourir, c’est complètement nul.
VINCENT DOIT MOURIR : ce n’est pas le moment d’en débattre ici, mais j’ai été assez déçu par le film.
Après j’ai de plus en plus de mal à cerner la précision dans les différents mouvements culturaux (en musique j’ai même arrêté). Donc j’ai rapproché le Mumblecore avec ma compréhension, ma perception, mes expériences; pour essayer de faire des parallèles avec ma culture propre et si possible récente, d’où la référence à Sean Baker (mais là je serais près Ludovic !!! même si il me manque encore TANGERINE).
Sean Baker peut se rapprocher du « mumblecore » par le peu de moyens de beaucoup de ses films (TANGERINE a été tourné pour 100000 dollars avec un Iphone5) et son gout pour un réalisme quasi-documentaire, en gros on fait du cinéma à partir de ce qu’on a devant les yeux.
Après, le « mumblecore », c’est beaucoup cette idée de films en chambre avec un argument dramatique le plus minimaliste possible. Sean Baker essaie quand même d’échapper à ça, son cinéma est plus gourmand, plus pop aussi !
Salut Ludo, comme Fletcher, je n’ai pas vu les films présentés ici. Je sais que Pearl est sur Netflix, mais je n’ai pas encore sauté le pas. Je garde donc ton article sous le coude jusqu’à ce que j’y arrive (ça commence à faire beaucoup d’articles pour ma part…).
Je crois que Bruce avait vu Pearl sur Canal comme moi ! Mais avec ces histoires de distributeurs qui changent et de chronologie des médias, je sais pas si les trois films seront dispos sur la même plateforme. Reste que ca vaut vraiment le coup de voir les trois !
J’avais été teasé sur la prochaine parution de l’article en écoutant l’épisode de La caverne de Lug auquel tu as participé récemment (celui où tu causes de Jack Hill) et je l’attendais donc impatiemment.
Bon ben, une nouvelle fois, il me semble que tu mets bien en évidence le coeur du projet de Ti West et les qualités de la trilogie, notamment dans sa manière de taper à côté du genre (absence de jumpscares,…) pour proposer autre chose.
On ne passera pas à côté évidemment du rôle essentiel de Mia Goth.
Après, j’ai certes passé de bons moments à la vision des trois films mais je serais sans doute un peu moins enthousiaste que toi.
« Son ambition obsessionnelle fait d’elle d’un personnage bigger than life, trouble, peu sympathique en fait, une créature presque monstrueuse au dela de toute morale et c’est toute l’audace de Ti West d’oser pousser le personnage dans cette direction, nous faisant accepter qu’elle fasse des choses qu’on ne tolérerai pas d’une héroïne classique de cinéma »
Ce passage de ta chronique me rappelle que j’ai plusieurs fois pensé à la vision de Maxxxine et de son personnage principal au personnage joué par Elizabeth Berkley dans le « Showgirls » de Paul Verhoeven, film très régulièrement traîné dans la boue, radicalement incompris et que je tiens personnellement pour un grand Verhoeven.
Tu as fait le même rapprochement ?
Oui, le lien avec Showgirls est pertinent et puis ca le relie à toute une série de films plus ou moins métaphore du miroir aux alouettes qu’est Hollywood et auquel Showgirls se rattachait déja puisque Verhoeven assumait que son film était une relecture du All About Eve de Mankiewicz (avec Bette Davis qui est citée dans Maxxxine, la boucle est bouclée).
Cela dit, Verhoeven est peut-être plus pervers et plus cynique que Ti West dans sa vision des choses, il pose un regard plus satirique sur l’Amérique qu’il filme, Ti West pas du tout. En ce sens, il est presque plus classique, il assume que son héroïne aussi ambiguë et trouble soit-elle est aussi une vraie héroïne de cinéma auquel on doit s’identifier totalement et le fétichisme cinéphilique de la forme ne fait que renforcer l’adhésion. Il est plus premier degré si j’ose dire, mais c’est aussi ce que j’aime d’ailleurs.
Entièrement d’accord sur le premier degré.
Dès lors que l’on prend la peine de gratter un peu au-delà du jeu des citations référencées, c’est ce qui apparait dans le traitement de Ti West et c’est ce que j’ai trouvé le plus rafraichissant dans la trilogie.
C’est également une des choses qui le démarquent de tous les poseurs rigolards qui encombrent et asphyxient le cinéma de genre en général et le cinéma d’horreur en particulier.
Putain, le premier degré, ça manque parfois vraiment beaucoup.
Ceci dit, la position de Verhoeven et le traitement frontal de son personnage dans Showgirls ne me paraissent pas si cyniques que cela. Contrairement à beaucoup, je vois aussi dans le personnage de Showgirls une vraie héroïne, même si beaucoup la trouvent (peut-être à raison) antipathique. Le monde dans lequel il la fait évoluer est sale et cynique, ça c’est certain mais c’est le cas aussi chez Ti West. Il y a aussi chez les deux une vulgarité assumée. Ce qui diffère, c’est sans doute chez Verhoeven le jeu trouble et pervers qui brouille toute boussole morale alors que chez Ti West on est en effet dans une vision beaucoup plus classique, certainement moins ambigüe mais comme je le disais plus haut plus rafraichissante..
« Showgirls » de Paul Verhoeven, film très régulièrement traîné dans la boue, radicalement incompris et que je tiens personnellement pour un grand Verhoeven
Je te rejoins complètement. J’espère que cette saison verra bien accoucher mon article sur Verhoeven en gestation très avancée, où je reviendrais avec enthousiasme sur SHOWGIRL.
Cool.
J’attends déjà ton article avec impatience.
Super article, comme d’habitude.
J’ai les trois films qui m’attendent dans une PAV (pile à voir (totalement virtuelle parce que dématérialisée)). J’ai quand même lu l’article et franchement il n’y a pas de spoiler à part ce que de toute façon je savais déjà dès lors que j’ai voulu savoir de quoi parlait cette trilogie…
À ce stade en tout cas, je suis incapable de deviner si ça va me plaire. Je déteste le naturalisme au cinéma bien entendu, mais parfois ça peut se jouer à pas grand chose. Je n’aime pas non plus lorsque c’est trop cru et premier degré. Par exemple je déteste cordialement le cinéma de Lucky McKee. En tout cas j’avais vraiment détesté MAY et pour moi ça reste un jalon qui définit parfaitement le style de film d’horreur que je n’aime pas du tout. Je préfère quand c’est plus connoté. Je pense que je préfère m’amuser plutôt que d’être soumis à des sensations fortes notamment l’écoeurement ou ce genre de choses.
En fait, je vous fait dangereusement augmenter votre liste de films a voir à la team ! 🙂
Je comprends ce que tu explique dans ton rapport au genre mais du coup je suis surpris par l’exemple que tu prends: j’ai du mal à voir ce qui a pu te mettre si mal à l’aise dans MAY, il y a des films bien plus agressifs et dérangeants que celui ci et même si on s’identifie à l’héroïne et à son drame, il y aussi beaucoup d’humour et de fantaisie dans son cinéma. D’ailleurs j’ai dans l’idée de faire un article consacré à ce cinéaste un de ces 4.
Moi-même je goûte peu un cinema d’horreur qui mise trop sur la surenchère de brutalité, le torture porn par exemple… mais c’est moins parce que ces films me pose un problème de sensibilité ou de morale que parce que je trouve que leur complaisance dans la violence est souvent le cache-misère d’une grande médiocrité cinématographique.
Non, en fait ce qui me dérange, c’est le volet naturaliste. Si c’est un « film d’horreur par les frères Dardenne » par exemple, je fuis. Le soucis n’est pas que ça va me choquer, mais surtout que ça va m’ennuyer (énormement) et me mettre mal à l’aise parce que j’aurais l’impression de voir un documentaire. Tu vois, le genre de film d’horreur que je n’aime vraiment pas, par exemple, c’est FUNNY GAMES. Pour toutes ces mêmes raisons (et en plus je trouve ça prétentieux). Donc, le premier degré en cinéma horrifique, j’avoue que je ne suis pas tellement client. Je préfère effectivement la distanciation, la surenchère, la poésie, ce genre de choses.
Oui je crois comprendre ce que tu veux dire même si ca reste compliqué parce que par exemple même dans FUNNY GAMES (que je n’aime pas non plus par ailleurs) il y a une forme de distanciation qui est instaurée entre ce que le film montre et le spectateur.
Sinon, je suis assez proche de ta sensibilité pour la dimension imaginaire du genre (c’est aussi pour ca que le genre du « found footage » me gonfle vite) mais il me semble justement qu’elle est quand même inhérente au cinéma d’horreur, il y a dans le fonctionnement même de ce genre quelque chose qui va nécessiter qu’on outrepasse le pur réalisme par exagération d’un élément du récit ou par introduction du fantastique pour que l’horreur advienne, sinon il y a pas de film. Enfin, c’est peut être pas très nuancé de le dire comme ça, mais honnêtement des films d’horreur qui existeraient dans un registre purement « naturaliste » (à la Dardenne comme tu dis), j’en vois pas des masses, en fait, le seul qui me vient là, c’est HENRY, PORTRAIT OF A SERIAL KILLER de John McNaughton (qui par ailleurs est un film remarquable et effectivement super dérangeant). Mais tu vois même dans MAY, on bascule vite dans le bizarre, dans le fantastique, dans le mythe et ça devient au final une relecture de FRANKENSTEIN.
J’aime le cinéma d’ambiance. Si le cinéma ne me transporte pas ailleurs que chez moi, je n’aime pas ça du tout. Par exemple MORSE, c’est un excellent film fantastique, mais voir une histoire de vampire d’un appartement lambda à une clinique lambda, filmé comme avec un caméscope sous la lumière naturelle, ça ne me plait pas du tout.
Ce que je m’explique mal, c’est ton amour pour les livres de Stephen King, qui est un écrivain profondément naturaliste.
Funny games, je trouve ça surtout très théorique et distancié. Ce n’est pas du cinéma de genre, c’est du cinéma qui se sert du genre.
Les premiers Haneke étaient beaucoup plus forts dans cette démarche (Le 7eme continent et Benny’s vidéo).
Je répondais à Tornado, évidemment.
Sinon, dans le registre naturaliste, je pointerais le Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper.
Et encore Zen arcade, même « Massacre à la tronconneuse »on est dans le naturalisme mais en fait au sens ou l’entendait Deleuze, c’est a dire pas du réalisme comme chez les freres Lumiére (ou les Dardenne), mais une manière de pousser le réalisme à un point tellement extrême qu’on dévoile derrière un monde caché de pulsion, de sauvagerie, comme chez Stroheim ou Bunuel, une forme de surréalité qui au final confine au fantastique. C’est un film totalement hallucinatoire.
Et bien pour moi, MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE, ça reste du cinéma épique, qui montre des paysages, des lieux exotiques et des personnages iconiques (Leatherface, c’est autre chose que les jeunes adultes insuportables de Funny Games). Ça me transporte dans un ailleurs. Cinématographiquement je veux dire, visuellement et tout. Il y a une ambiance de malade et, comme je le disais, c’est ça que je recherche. Je ne trouve pas du tout que c’est premier degré. C’est du cinéma classique et révolutionnaire en même temps. C’est un ailleurs. Rien que le travail sur la couleur et la lumière, c’est du Tobe Hopper, c’est totalement faussement naturaliste (comme le cinéma de Greg McLean qui s’inspire à mort de Tobe Hopper et qui suit également ses partis-pris chromatiques tranchés (les contrastes entre le bleu et le rouge ou entre le vert et l’orange)).
Un film trop premier degré, qui me donne l’impression d’être filmé par mon voisin (je n’aime pas du tout le found footage non plus, et c’est un euphémisme), non, ça je n’aime pas. Mais alors pas du tout. Ce n’est pas mon cinéma.
Pour être honnête, je ne me souviens pas beaucoup de MAY. Mais je me souviens que j’avais détesté l’approche. Pour moi, on restait dans « l’espace du caméscope ». Je n’étais pas transporté dans un autre monde, alors que c’est ce que je recherche dans le cinéma fantastique.
Tiens, récemment j’ai vu POSSESSIONS de Żuławski. Voilà. Typiquement le genre de film d’horreur que je déteste. Filmé dans des appartements naturalistes, de manière clinique… Arrrgh…
Bon, ceci dit, si tu venais du Texas, c.est les appartements de Zulawski que tu trouverais exotiques et pas les paysages de Massacre à la tronçonneuse. 🙂
Tout cela est très relatif. 🙂
J’ai quand même l’impression que sous le terme de naturalisme, tu places un fourre-tout de tout ce que tu n’apprécies pas dans le cinéma dès lors qu’il lorgne un tant soi peu vers un enregistrement de quelque chose qui relève d’une volonté de fixer du « réel ».
Mais réalisme et naturalisme, c’est pas la même chose.
Et même si on parle de naturalisme, il me paraît difficile d’associer les démarches respectives par exemple des frères Dardenne ou de Pialat.
« Bon, ceci dit, si tu venais du Texas, c.est les appartements de Zulawski que tu trouverais exotiques et pas les paysages de Massacre à la tronçonneuse »
N’importe quoi.
POSSESSION se déroule à Berlin. J’ai pas aimé.
MORSE se déroule à Stockholm. J’ai pas aimé.
MAY se déroule aussi aux fins-fonds des USA. J’ai pas aimé.
FUNNY GAMES se déroule dans une campagne d’Autriche. J’ai détesté.
BIENVENUE À GATTACA se passe dans un monde futuriste. J’ai pas aimé non plus.
Tous ces films, entre autres, par leurs partis-pris cinégéniques (que je trouve personnellement anti-cinégéniques), génèrent chez moi un sentiment de proximité domestique, prosaïque. Ce n’est pas ma cinéphilie. Ma cinéphilie est née d’un plaisir d’être transporté ailleurs. Pas ailleurs dans l’espace et le temps, mais dans un ailleurs fantasmé. J’ai le droit ou pas ?
T’as pas vu les smileys ? 🙂
Merci pour cette présentation !
Je dois avouer que ces types de film (horreur dénuée d’éléments fantastiques, slashers) n’est pas vraiment de ceux que je regarde. Mais c’est intéressant, voire rafraichissant, de voir le cinéma de genre abordé sans cette approche moderne qui, par second degré, souligne à outrance les tropes du genre.
Tu soulignes bien la manière dont la trilogie complète enrichi chaque film, grâce aux rôles de l’actrice principal : nouvelle lecture de la confrontation Pearl/Maxine avec le 2e film, bascule rapide dans la violence de Maxine dans le 3e opus. La scène que tu évoques sur l’héroïne fascinée par la tête du mannequin sonne par exemple comme un écho de celle entre Pearl et l’épouvantail.
Merci JB ! Ben du coup, c’est aussi ce qui permet à ces films d’échapper aux codes du genre et justement en cela ils sont susceptibles de séduire un spectateur qui ne sera pas forcément adepte de ce cinéma là. En ce sens, la trilogie peut être vue comme une variation de tout ces films qui prennent le cinéma et le mythe hollywoodien pour sujet et comme on le voit dans certains des commentaires plus haut, on peut le rattacher à des films aussi divers que EVE de Mankiewicz ou SHOWGIRLS de Verhoeven ou SUNSET BOULEVARD de Billy Wilder. C’est un autre porte d’entrée dans ces trois films qui n’est plus forcément celle du pur film de genre.
J’avais été intrigué par l’affiche du film Maxxine, en ignorant absolument tout du réalisateur (même le nom) et l’actrice.
Merci pour cette présentation si riche en contexte et en analyse.
Mumblecore : un terme que je n’avais jamais rencontré, merci pour ma culture.
J’apprécie également qu’il subsiste un 1er degré dans ce que je lis et ce que je regarde.
Le rêve de la gloire porte en lui-même l’angoisse de sa propre finitude : certains prolongent leur rêve de gloire en préparant leur postérité, pour inscrire leur nom dans l’Histoire.
Merci Presence !
oui je pense que pas mal d’artistes ont cette conscience de ce qu’ils vont laisser derrière eux avec tout ce que cela implique. Pour les grands cinéastes, on parle souvent d’ailleurs des « films testamentaires » c’est un bon vieux cliché critique. Je suis pas sur qu’il soit toujours pertinent, enfin ça dépend des cinéastes, quelque soit leur talent…
Bon, je n’ai vu que Maxxxine : la bande-annonce m’avait appâté, en ce sens que je ne comprenais pas le sujet du film (!) et que les images avaient l’air chouettes. J’ai cru à un classique thriller psychologique…
Pô du tout ! Et je suis passé complètement à côté de ce que le cinéaste voulait montrer, si j’en crois cet article, très précis. Je n’ai perçu aucun des sous-propos pointés dans ce dernier -ni compris les références au deux films précédents, bien entendu.- mais je me suis surtout beaucoup ennuyé au visionnage. Cette héroïne-là n’est pas seulement antipathique, dans sa quête d’absolu un poil immature ; elle est surtout inintéressante. Franchement, le moindre « acteur » de télé-réalité doit pouvoir, sans trop d’efforts, s’identifier à ce personnage sans foi ni loi, uniquement concerné par sa survie immédiate. Le personnage de Maxxxine est bien au diapason de cet univers, tout de brutalité concrète sous son si mince vernis de gloriole artificielle ; et je reconnais volontiers qu’on ne nous mène pas en bateau : c’est cash dés le départ.
… Après, si vraiment c’est volontairement que ce cinéaste évite toute manière de séduction objective pour nous infuser sa vérité, force est de constater que c’est particulièrement bien maitrisé 😉
Bon, Mia Goth me laisse complètement sceptique, ça joue aussi dans mon ressenti : elle a la même palette d’expressions que Keanu Reeves, je trouve OUARFF ! je ne comprends d’ailleurs pas du tout le parallèle avec l’infiniment plus punchy « Show Girls » de Verhoeven ?! Le milieu, d’accord ; mais, sinon, Elizabeth Berkley est autrement plus émouvante, non ?!
Ah ah ! entre Mia Goth et Keanu Reeves, je choisis Mia Goth, je suis comme toi, le manque de charisme de Keanu me laisse perplexe.
Quand tu compares avec SHOWGIRLS… bon c’est dur de comparer, j’aime beaucoup SHOWGIRLS et surtout le cinéma de Verhoeven, j’en ai parlé plus haut…
Je reconnais que ce que Ti West dit sur le culte de la célébrité et Hollywood, il n’est pas le premier à le dire, ce que je ressens au contraire de toi, c’est que ce personnage là, il me parait assez unique et original dans ce cadre là: celui du cinéma de genre (en gros le cinéma d’horreur et d’exploitation des années 70-80) et il apporte suffisamment de sang neuf pour donner de la vitalité à ce qui pourrait n’être qu’un exercice de style (certes brillamment exécuté) en forme de pastiche de ces films là.
Et puis je trouve Mia Goth vraiment émouvante personnellement, mais oui Elizabeth Berkley était très touchante dans SHOWGIRLS.
Hello Ludovic. Je n’ai pas lu l’article pour une bonne raison : je suis passé complètement à côté de cette trilogie. Mais le passage de Ti West dans la pastille Video Club de Konbini m’a donné envie d’en savoir plus. Je vais donc de ce pas très prochainement découvrir ces films et je ne voulais pas trop me spoiler. Je reviendrai donc sur ton article pour démonter la mécanique de ce cinéma hors norme. De ce que j’ai pu voir chez Konbini, il cumule à la fois un sous-texte très riche et une technique poussée sur tous les aspects, même la musique. Ca va être fort intéressant.
Merci Sebastien !
j’avais visionné aussi avec beaucoup de plaisir son passage dans le vidéo club de Konbini, outre que le bonhomme a plutôt bon gout, je me retrouvais dans pas mal de trucs qu’il raconte et tu verras que certaines choses qu’il dit dans cet interview éclairent pas mal d’aspects qu’on retrouve dans cette trilogie de films.
Bonjour Ludovic,
Un focus consistant et enthousiaste qui donne de.déxouvrir cette trilogie et de voir des films en général.
J’ai particulièrement apprecié l’éloge de la collaboration fructueuse entre Ti West et Mia Goth.
Question: est-ce que tu as revu les deux premiers films avant ou pendant la rédaction de ton article?
La proximité du slasher et du porno, ça me rappelle Body double de de Palma dans les années 80. Un hommage parodique à Hitchcock et une scène de meurtre grand guignol avec un outil de chantier.
Mais avec Mélanie Griffith en porn star qui casse la baraque avec une énergie dingue et Relax de FGTH.
« La proximité du slasher et du porno, ça me rappelle Body double de de Palma dans les années 80. Un hommage parodique à Hitchcock et une scène de meurtre grand guignol avec un outil de chantier.
Mais avec Mélanie Griffith en porn star qui casse la baraque avec une énergie dingue et Relax de FGTH. »
Le rôle de Griffith devait d’ailleurs à l’origine être joué par Annette Haven, véritable actrice porno de l’époque. C’était le premier choix de De Palma avant qu’il se ravise.
Il me semble toutefois que Haven apparait à l’écran comme doublure dans certaines scènes et qu’elle a conseillé Griffith sur le tournage.
Tu me l’apprends, c’est ironique d’être la doublure d’un personnage qui l’est également.. Mais à défaut d’avoir eu le premier rôle, elle a été de bon conseil.
Merci Fusain !
oui j’ai revu les deux premiers films avant d’aller voir MAXXINE en salles à sa sortie au mois d’aout (deux fois même) pour écrire l’article dans la foulée. J’aime bien avoir les films en tête quand j’écris sinon je me dis toujours que je vais passer à côté d’un truc que j’aurais aimé dire. Certes, il n’est pas question d’être exhaustif mais bon, c’est pour ne pas être trop superficiel, en tous cas c’est comme ça que je fonctionne.
Sinon clairement, BODY DOUBLE était une des références de MAXXXINE, c’est évident !
Merci pour ta réponse. Tes multiplies visionnages ont contribué probablement à la maîtrise de ton discours.
Ton plaisir de cinéphile est communicatif.
C’est grâce à cet article que j’ai découvert PEARl que j’ai vu trois fois dans la même journée.
Un film qui est pour moi le EAST OF EDEN de la génération Z. Il ne reste plus qu’à mia Goth à conduire une Porsche pour finir de rentrer dans la légende.
Tellement merci Ludovic !
J’espère quand même que Mia Goth continuera de tourner aussi longtemps que possible, comme son personnage Maxine le désire aussi !
Et sinon, c’est toujours un vrai plaisir de savoir que mes petits articles font découvrir des films et ces films plaisent autant qu’ils m’ont plus !