Lois Lane, ennemie du peuple par Greg Rucka et Mike Perkins
Un article de BRUCE LITVO : DC Comics
VF Urban
Lois Lane, ennemie du peuple, est une mini série complète en 12 épisodes intégralement écrite par Greg Rucka et illustrée par Mike Perkins. Le tout est assez facilement lisible même si certains passages -mineurs- font allusion aux derniers évènements de l’univers de Superman alors scénarisé par Bendis (dont vous pensez bien que je n’ai pas été vérifier les sources…)
La maxi série est impeccablement éditée dans un beau format par Urban et traduite par Laurent Queyssi.
Aucun spoiler majeur ne viendra pointer la tête de son scoop.
En voilà une bonne initiative ! Alors que nous ne finissons pas de déplorer sur ce site que -à quelques exceptions près- les super-héros Marvel ne côtoient plus de civils tout à leurs galas et népotisme, voilà que DC offre un focus conséquent à Lois Lane, un personnage souvent aussi attachante qu’intrépide qui était une journaliste confirmée bien avant d’être la femme de Superman.
C’est le point de départ de cette histoire et son attrait majeur : menacée de mort pour des informations politiques qu’elle détient, Lois Lane va se faire un point d’honneur à enquêter, accompagnée de Renée Montoya que le lecteur amateur de récit matures et « réalistes » a déjà pu apprécier dans GOTHAM CENTRAL, une série faisant office d’incontournable en terme de polar incrusté dans l’univers super-héroïque de DC.
Greg Rucka, tout à sa marotte d’écrire des personnages féminins affirmées et indépendantes, construit son récit pour que malgré des tentatives d’assassinat à répétition, Lois range son Superman au placard et lui demande de la laisser gérer seule son enquête. La dynamique du récit repose sur ces effets tragi-comiques formidablement gérés par Rucka : Lois échappe à la mort, elle murmure à son mari de ne pas intervenir et sa super-ouïe l’entend à l’autre bout monde.
Voilà une utilisation totalement brillante du Deux-ex-Machina que représente Superman. Lois est une femme sûre d’elle qui prend de vrais risques tout en possédant un atout de taille dans sa manche. Elle peut se permettre aussi de solliciter Batman le temps d’une séquence aussi cocasse que gratuite.
Cette aventure est la sienne et elle ne doit sa réussite qu’à elle-même et à son garde du corps Renée Montaya avec qui elle forme un chouette tandem.
Donc, oui, voici bien une histoire de GOTHAM CENTRAL qui n’en dit pas le nom réhaussé par le réalisme des dessins de Mike Perkins qui donne à la journaliste d’irrésistibles expressions roublardes. Notre homme est aussi à l’aise dans la mise en scène de dialogues que dans les -nombreuses- séquences d’action rythmées d’explosions, de bastons et de cascades.
Dommage qu’il semble parfois hésitant sur les proportions à donner à Superman tantôt super-héros iconique, tantôt Mr Normal dans sa physionomie.
L’autre bémol, souvent redondant dans l’écriture de Rucka et sans doute un obstacle majeur pour le faire rentrer dans la cour des grands est qu’il excelle souvent dans la construction de son récit, nettement moins dans son aboutissement.
Rucka se veut féministe et il a bien raison : ses personnages ont de la jugeotte et savent s’imposer physiquement face aux hommes. On peut trouver étrange qu’en voulant échapper aux clichés du patriarcat, il cède de manière incompréhensible à mettre en scène une religieuse sexy, un cliché purement masculin qu’on ne s »attendait pas à trouver dans ce genre de récit.
Plus grave, le voilà atteint du syndrome détestable de Bendis sur ALIAS ou de ONE MORE DAY : construire un récit de manière adulte, se compliquer la vie à rendre réaliste une aventure avec Superman pour la conclure dans le dernier épisode avec…. de la magie ! Bordel de merde : non pas des magiciens, marre des magiciens, font chier les magiciens c’est toujours à eux que l’on fait appel pour achever un récit que l’on espérait terre à terre.
Et ce n’est pas fini ! l’épilogue de Rucka est d’une rare médiocrité : dissertation assommante sur les multivers , une terroriste qui vire sa cuti et Renée Montoya qui trouve l’âme sœur pour une happy end fleur bleue hors-de-propos. Et puis toute l’intrigue consistant à mettre en scène Superman comme l’amant de Lois et le rival de Clark Kent ne va nulle part.
C’en est presque admirable : gâcher en 22 pages une centaine d’autres irréprochables n’est pas à la portée de tout le monde.
Il restera au lecteur à se positionner : ce pschitt lui arrachera t-il une grimace fatale de dégoût ou se rappellera t-il avoir été reconnaissant à Rucka d’avoir écrit des pages passionnées sur la liberté de la presse et de son importance au sortir du Dark Reign d’un Donald Roux, roi des connards et des Fake News.
Oui, notre monde a bien besoin d’une Lois Lane pour risquer sa vie à défendre notre droit fondamental à l’information contre les illusionnistes…
La BO du jour : un autre grand copain de la presse prend la parole…
Salut Boss.
Intrigues non résolues ou abandonnées, magie, clichés et marotte de Rucka : tu m’as définitivement dissuadé de prendre ce récit.
Bien vu la comparaison avec GOTHAM CENTRAL. Mais je tiens en tellement haute estime ce comics que cela conforte donc mon propos précédent.
On a du mal à ressentir un réel enthousiasme, les 3 étoiles s’expliquant par ailleurs, alors que tu avais l’air plutôt convaincu au début.
Je ne connaissais par la BO. Des envolés de Bowie parfois dans la voix mais sans plus à l’arrivée.
Je ne suis pas un fou de GOTHAM CENTRAL dont je trouve les dessins très datés et inertes.
La BO est pas terrible j’avoue mais en lien avec l’article.
Merci pour cette review. J’avoue que j’ai été également très tenté par cette mini-série, effectivement abordée avec un concept qui correspond bien à ce que je recherche dans les comics de super-héros (que le thème serve de vecteur pour parler de quelque chose, et non une série de bastons, avec des personnages humains avant tout si possible). J’attendais justement un avis constructif. C’est dire combien j’ai savouré la lecture de l’article !
Je suis convaincu donc… de passer la main. Ou au pire de lire ça en médiathèque si j’en ai l’occasion et le temps (pas gagné). Pour l’anecdote, j’ai fini par revendre mon omnibus ALIAS de Bendis/Gaydos, justement à cause de sa dernière partie qui foutait en l’air tout le réalisme cru et adulte qui précédait. Que ce soit l’auteur ou l’éditeur qui en soit responsable (le second cherchant à finir sur une forme de statuquo pour relancer la série vers un lectorat plus large), le procédé demeure, quoiqu’il en soit, malhonnête et irrespectueux pour le lecteur, qui a cette désagréable impression de gâchis et de foutage de gueule. C’est dur, lorsqu’on s’est impliqué émotionnellement et financièrement dans une série…
La BO : Mon dieu que cet album (acheté à l’époque de sa sortie, puis revendu dans la foulée) était pourri ! Le type (Waters) accusait ses anciens compadres de Pink Floyd de faire de la merde, et lui, il sortait ça de son côté ! Proprement inécoutable et ridicule ! Et encore, on y a échappé belle : Ç’aurait dû être un double-album… 🤧
J’ai effectivement pensé à toi sur les chapitres finaux où surviennent tous ces éléments surnaturels pour résoudre une intrigue réaliste. Ceci dit, j’ai toujours trouvé que les chutes dans ALIAS même ancrées dans le réalisme n’étaient pas terribles.
J’aime réécouter RADIO KAOS de temps à autre. Le concept est nullissime, c’est l’album où la voix de Waters part en couilles mais il y a des parties que j’aime beaucoup.
J’aime relativement les deux derniers titres de l’album : FOUR MINUTES et THE TIDE IS TURNING. Si tout l’album avait été comme ça, j’aurais bien aimé sans que ce soit non plus un chef d’oeuvre.
@Présence : je crois que Bruce (et je suis d’accord avec lui) parle d’un ensemble, d’une cohérence : « pourquoi pas une superhéroïne aussi, fut-elle magicienne » : Pas dans la mesure où cela contrdit l’approche déroulée sur tous les épisodes précédents.
Ce tome est dans ma pile, mais je n’ai pas encore pris le temps de le lire.
Bel article qui ne s’en laisse pas impressionner par la réputation de Greg Rucka.
Après tout, si elle fait appel à des relations superhéros pour certaines phases de son enquête (beau Deus ex machina, de vrais dieux parmi les humains), pourquoi pas une superhéroïne aussi, fut-elle magicienne. Cela n’enlève rien à sa démarche d’enquête.
La réputation de Rucka : Ben pour moi c’est un bon scénariste mais je ne les connais pas d’oeuves majeures abouties de bout en bout. J’ai relu cet été le début de LAZARUS que je trouvais bien meilleure que dans mon souvenir. Peut-être cette série fera t-elle la différence…
Encore une fois, nous sommes dans un univers de super-héros. Mais je trouve chiant et malhonnête de jouer au polar, de faire genre : « ouais, on a pas besoin de Superman, notre intelligence suffit » pour ensuite tout résoudre par magie. C’est ce que j’appelle le symptôme ONE MORE DAY, lequel nous nous sommes affrontés sur Amazon il y a plus d’une dizaines d’années.
Je suis assez d’accord avec ça.
Brubaker faisait ça mieux dans GOTHAM CENTRAL je trouve, même si la série a été arrêtée et qu’il n’y a pas de véritable fin (ça finit pas super bien pour les persos là ou ça s’arrête en plus)
Mais à part quelques interventions vite fait de Batman qui ne changent pas vraiment la donne, c’est vraiment du polar dans une ville avec des surhumains qui nous montre les galères des flics normaux.
Mais faut croire que le succès n’a pas été complètement au rendez vous vu l’absence de fin.
C’est ça aussi le problème. Je crois que la majorité du public veut du super héros et n’accepte les digressions réalistes que durant un certain temps. peut être que ces séries sont trop longues pour conserver leur succès. Simpke hypothèse.
Après le DD de Bendis/Brubaker a tenu très longtemps en conservant un ton réaliste et sombre. Oui ça se bastonnait un peu à la mode super héros contre Bullseye, la main, tout ça (faut un minimum quand même sinon on ne lit juste pas de super héros) mais jamais de Iron man ou de Dr Strange ou autre Galactus qui se pointe.
J’ai passé la soirée de samedi avec le responsable de Urban Comics : le constat est clair, il faut du super-héros pour vendre. Un titre comme HUMAN TARGET a été un four. De temps à autre, il y a des hits : Deadly Class ou Nice House On The lake.
Si vous êtes sages, vous aurez peut-être droit à une interview.
Que dites vous de mon choix de BO :
youtube.com/watch?v=5F6soYQ5ie4
Battle de Fast Lane :
youtube.com/watch?v=DrROHNgo-Xc
Oh yeah ! Je me souvenais pas de ce Urban Dance Squad, merci Zen.
Urban Dance Squad : J’avais même oublié l’existence de ce groupe.
Of Montreal, c’est pas un groupe ? Je ne me suis jamais trop penché dessus. Pas sûr d’accrocher.
Non pas un vrai groupe… je t’ai donné un album, you know what to do 😉
Je ne connaissais pas ce groupe, Tornado. Sympa mais pas fan (trop jazz-rock des 70s pour moi, même si ça a l’air d’être un groupe très récent). Dans le genre j’aime bien les albums des Black Angels (ça reste du psyché non ?)
Alors c’est pas un groupe. Juste un « musical artist ». Il y en a de plus en plus aujourd’hui, comme Washed Out ou Kiasmos. Des fois ils sont deux comme Capital City ou MGMT.
Mais celui-là, Common Saints, je suis fan. Deux EPs à ce jour. 16 titres en tout. Rien à jeter.
Oui, il y a Of Montreal aussi que j’aime beaucoup (je suis fan de son album Hissing Fauna Are You the Destroyer? de 2008… oui parce que le gars sort un ou deux ou trois albums par an donc je les connais pas tous, quatre ou cinq pas plus).
J’avais entamé cette maxi-série quand c’est paru en VO et je ne suis pas arrivé au bout. Je suis content de voir que je me suis épargné un épilogue raté.
Greg Rucka a fait mieux ailleurs et je n’aime pas du tout les dessins de Mike Perkins.
Sinon, flinguer les dessins de Michael Lark sur Gotham Central, c’est vachement gonflé. 🙂
Pour moi, cette période de Lark chez DC avec Terminal city, Scene of the crime, Gotham central et Batman : Nine lives, c’est de loin celle que je préfère. J’aime beaucoup moins ce qu’il a fait après son transfert chez Marvel.
Désolé, mais non, je ne suis pas fan de GOTHAM CENTRAL et je préfère Lark chez DAREDEVIL ou sur LAZARUS.
Faut pas être désolé. 🙂
Même si on ne sera jamais d’accord sur ce point.
J’ai toujours préféré le Lark synthétique des débuts chez DC, très proche même de la ligne claire sur Terminal city, à son évolution vers un plus grand photoréalisme des périodes ultérieures.
Souvent les grands artistes évoluent au cours des années vers l’épure, en retranchant plutôt qu’en ajoutant. Lark a choisi de faire le contraire et je trouve personnellement que c’est dommage. Il reste un grand artiste mais ce qu’il produit m’intéresse beaucoup moins.
Merci pour cette lecture !
J’ai envie de tenter. J’ai bien aimé les précédents passages de Rucka sur les titres Superman. Dans Adventures of Superman, on s’intéressait déjà à une Lois Lane blessée par balle lors d’un reportage de guerre, et on la retrouve arrêtée pour trahison dans son Action Comics.
En ce moment, je suis dans une période d’arrêt. Je n’achète plus de comics (oui bon sauf The Riddler la semaine passée quoi…) donc les Avengers pas chers qui donnent une idée de l’évolution selon la période et les auteurs, même le grand Kirby ? Niet. Le run de Mark Waid sur DD ? No way. Non, là tous mes efforts se dirigent vers les rééditions de Lone Wolf and Cub et 20th Century Boys (qui date déjà d’il y a deux ou trois ans). J’arrête. Stop. Donc je ne prendrais pas ce Loïs Lane même si le concept semble cool : comme Tornado, j’aime bien le fait de mettre de l’humain chez les supers. D’ailleurs j’ai tout GOTHAM CENTRAL dans ma PAL, tout comme ALIAS. Je trouve que les scans que tu présentes ressemblent pas mal au trait de Gaydos.
De Rucka, je suis en train de lire le WONDER WOMAN ANNEE UN que j’avais pris en édition été (pas chère !) de Urban il y a trois ou quatre ans. C’est franchement très sympa avec un dessin plus qu’agréable. A côté de ça je ne le connais pas beaucoup : j’ai tout QUEEN AND COUNTRY dans ma PAL, un BATWOMAN à relire et ses WITHEOUT que j’avais bien aimé à l’époque mais je ne m’en souviens que vaguement.
Quant à l’histoire, je peux comprendre la frustration, cela a l’air d’être souvent le cas, ce retour soudain, inopiné et magique du fantastique dans une histoire plus sombre (cf. Thor Le massacreur de dieux). Comme Présence je ne suis pas certain que cela me gêne plus que ça.
Sinon l’article est impec.
La BO : même pas je clique !
» j’aime bien le fait de mettre de l’humain chez les supers. D’ailleurs j’ai tout GOTHAM CENTRAL dans ma PAL, tout comme ALIAS. Je trouve que les scans que tu présentes ressemblent pas mal au trait de Gaydos. »
Je ne sais pas si ça va sortir en français mais je te conseille la récente mini-série GCPD : the blue wall de John Ridley et Stefano Raffaele.
Ca va encore beaucoup plus loin que Gotham central dans la manière de se débarrasser des super-héros dans un contexte Gothamien.
Ridley pêche par un côté parfois trop démonstratif. Ce n’est pas parfait mais c’est quand même plutôt solide.
La mini-série suit le parcours de trois rookies fraichement sortis de l’académie de police et va montrer les désillusions que leur travail au quotidien va occasionner dans trois services différents de la police de Gotham. Au milieu de touc cela, Renee Montoya joue également un rôle central.
Merci pour le conseil !
Mouais. Tel que tu présentes cette histoire, je trouve qu’il y a un problème d’enjeu dans le pitch. Ca se passe dans la continuité « classique » avec Superman et Batman en filet de sécurité : en tant que lecteur, ça enlève pas mal de tension narrative, il ne peut rien lui arriver, à cette chère Lois.
Si j’essaye de comparer avec une autre histoire DC par Rucka, dans Hiketeia, il y avait le destin de la « civile » et la tension entre Bats et WW. On avait envie de savoir comment ça se terminait, même si on savait qu’il n’y aurait pas de grande fâcherie entre les deux membres de la JLA…
Les dessins de Perkins semblent fonctionnels sans plus, avec quelques perspectives bizarres. Je me souviens de son boulot sur le Captain America de Brubaker, il avait la dure tâche d’alterner avec Steve Epting…
Bel effort pour le titre de l’article, mon esprit vagabonde et relance avec les alternatives suivantes :
Lois Lame
Lois attaque
Délits pas nets
Lois cesse sans disette
Lane détricotée
Oui, les perspectives de Perkins reviennent souvent dans les critiques de cet album.
J’ai beaucoup galéré pour le titre : je suis jaloux de Lois Attaque. C’était pourtant évident.
Soit dit en passant, on a tous tendance à trouver des titres avec des jeux de mots ou des références à d’autres expressions ou d’autres oeuvres geek (sauf Présence qui a pris l’excellent parti pris de prendre une phrase de la bd) : c’est typique des chroniqueurs rock des années 90, Inrocks compris…
« À en perdre la Lane » ?
Sur l’avant-dernière image, Superman pelote la Lane…
A quand un plan à trois avec Batman ? On titrera « L. Lane et les garçons »
J’hésite entre le chef-d’œuvre et le Bullshit avec la touche finale magique mentionnée quand je lis ton article.
Alors, franchement, je suis perplexe, j’ai lu 3 bons avis Jose Manietten, un internaute et le tien qui font bonne presse de cet article.
j’insiste sur le mot presse car ce sont les seuls articles que j’ai lu à ce sujet.
Tout le reste était des influenceurs vidéos qui n’ont pas du tout apprécier.
Argument principal, récit dans la continuité de Bendis donc pas forcément compréhensible.
Pourtant ce raisonnement tombe à l’eau avec tes arguments et ceux que j’ai lu précédemment.
Au final, je me dis que j’écoute ou regarde trop de vidéos pas forcément objectives, qui traitent le sujet en surface.
Moralité, il faut que je Bruce Lit plus 🙂
Merci pour le partage
Hello there et merci du vote de confiance.
Salutations à José Maniette qui fait du bon boulot avec Univers Comics.
Je constate enfin que Bendis ne fait plus du tout l’unanimité.