Vivre avec / Vivre contre (Post Americana)

Post Americana, par Steve Skroce & Dave Stewart

Un article de PRESENCE

VO : Image Comics

VF : HI Comics (à venir)

Encore des zombies ? Non, pas du tout.
© Image Comics 

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n’appelle pas de suite. Il regroupe les sept épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits, dessinés et encrés par Steve Skroce qui a également réalisé les couvertures. La mise en couleurs a été réalisée par Dave Stewart, et le lettrage par le studio Fonografiks.

Nathaniel Hawkthorne, le président des États-Unis, s’adresse à son peuple depuis son pupitre, avec le drapeau américain derrière lui. Il se trouve dans un énorme hangar souterrain militaire, devant des civils assis, avec des militaires debout, et de nombreux avions de chasse, ainsi que des chars occupant l’immense espace. Le temps est venu pour le peuple de la Bulle de reconquérir le territoire de la nation. Après un sabotage de grande ampleur il y a quelques années, leur arsenal est revenu au plus haut niveau, grâce à une reconstruction automatisée. Il est certain que ce projet de reconstruction est le bon, c’est ce qu’il lit dans le regard des civils assis, dans celui des soldats, et même celui des anciens rebelles en tenue orange qui ont fini par se soumettre. La ville rutilante n’est plus que ruines, mais les fondations sont encore solides : il est temps que d’ensemencer pour que quelque chose de plus beau puisse prendre racine. Dans le même temps, deux individus, Dom et Mike, ont réussi à s’infiltrer dans une autre partie du hangar et ils se mettent à trafiquer un avion. Ils sont repérés par deux soldats.

Comprenant qu’ils ont été identifiés comme des rebelles, les deux hommes dégainent et abattent les deux soldats. Le président a entendu les coups de feu et ordonnent aux soldats d’intervenir sans faire de prendre de prisonnier. Dom et Mike sont parvenus à s’installer au poste de pilotage de l’avion, mais les balles commencent à fuser. Dans l’étage supérieur, quatre autres rebelles contemplent la situation et savent ce qu’il leur reste à faire : déclencher l’explosion des charges même s’ils se trouvent en plein dans leur champ d’action. Les deux rebelles profitent de l’explosion pour décoller et sortir de cette gigantesque base installée au cœur du mont Cheyenne dans le Colorado. Malheureusement l’appareil a été touché et ils vont devoir se poser rapidement. Dans un campement non loin de là, Rudy, un individu chétif avec des plaques de rougeur sur le corps, accueille Carolyn, pendant qu’un petit groupe regarde un dessin animé en plein air, mettant en scène les superhéros Night Terror et Don. Il s’adresse à une jeune femme peu commode qui explique qu’elle est venue parler à leur chef F.F. Celui-ci arrive en volant grâce à un exosquelette et ordonne à Rudy d’aller voir ailleurs vite, parce que ses talents de cannibale n’apportent pas grand-chose à la communauté. Puis il s’adresse à Carolyn, lui indiquant qu’il apprécie ses talents et qu’il souhaite l’aider à les mettre à profit de la communauté. De manière peut-être ironique, elle répond qu’elle est touchée de pouvoir interagir à haut niveau avec e vrai responsable. Soudain, quelqu’un pointe du doigt un aéronef dans le ciel qui semble proche de se crasher.

© Image Comics     

Après MAESTROS VOLUME 1 (2018) et une histoire de magie, Steve Skroce réalise une nouvelle histoire entre science-fiction et anticipation : la civilisation s’est écroulée, une communauté a survécu dans un environnement protégé, avec toute la modernité technologique préservée et automatisée. Il est temps pour l’autorité légitime des États-Unis de reconquérir le territoire et de rebâtir la nation. Oui, ça commence comme ça, mais le personnage identifié comme le héros s’oppose à cette campagne militaire. Le créateur ne fait pas les choses à moitié : il donne à voir ce futur du vingt-troisième siècle dans le détail, sans ménager sa peine. La vision panoramique de l’énorme caverne impressionne le lecteur : le nombre d’avions, les citoyens assis sur des rangées de chaises bien alignées, l’uniforme des soldats, la tenue des prisonniers, avec des visages tous différents. Le lecteur un peu plus exigeant relève que la caverne comprend également des installations techniques permettant la sortie et la rentrée des avions, la place pour qu’ils puissent évoluer. Ce n’est pas un dessin effectué sous le coup de l’inspiration, mais une installation pensée pour être fonctionnelle.

Après cette entrée en matière qui en jette, le lecteur se demande si l’investissement de l’artiste va baisser ou va rester de même niveau au fil des épisodes. Il obtient la réponse très rapidement : il n’y a pas de scène sacrifiée, ou de passage en mode expéditif. Ainsi le lecteur va pouvoir se projeter dans plusieurs endroits de la Bulle, l’environnement dans le Mont Cheyenne évidé, comme la zone de plage, la fabrique automatisée de drones, la salle de commandement militaire, les serres hydroponiques, le restaurant haut de gamme, les cascades intérieures, les nurseries, et même un plan holographique de l’ensemble des installations de la Bulle. Il peut satisfaire sa curiosité en prenant le temps de détailler les caractéristiques d’autres lieux : le camp de F.F. mettant à profit des bâtiments abandonnés, avec son arène pour des affrontements sanglants et son sol tapissé d’ossements, ses enclos à prisonniers, la ville préservée d’où est originaire Carolyn, une mégapole dont les gratte-ciels s’écroulent, sans oublier les installations très inattendues des studios Wonder à Hollywood.

En situation de crise : des solutions définitives.
© Image Comics 

L’artiste se montre d’une inventivité tout aussi généreuse pour les véhicules, les armes, les accessoires, les personnages tout du long : le harnais de vol autonome, des prothèses remplaçant des membres perdus, des simulateurs de plaisirs pour le pénis, un 4*4 vraiment tout terrain, des bolas réalisés avec des têtes humaines, des droïdes de combat, des animatronics, des poulets particulièrement agressifs. Le lecteur se rend également compte qu’il y a des éléments visuels nouveaux dans chaque épisode, que le dessinateur n’attire pas l’attention dessus de manière ostentatoire ou démonstrative. Il reste donc libre d’y prêter attention ou non, et ça vaut le coup : impossible d’oublier la veste et la chemise en peau humaine en dernière page de l’épisode 1. En fonction de sa culture comics, le lecteur peut y voir un clin d’œil à la série CROSSED de Jacen Burrows et Garth Ennis. Dans la silhouette en ombre chinoise en dessin en pleine page à la fin de l’épisode 2, il peut voir un hommage au DARK KNIGHT de Frank Miller. À chaque fois, il s’agit d’une influence bien assimilée, par d’un ersatz pour rendre la page plus intéressante.

Il apparaît rapidement que le scénario est aussi dense que le sont les dessins. Le premier épisode propose un point de départ simple : une version totalitaire d’un gouvernement sans légitimité aucune (et certainement pas démocratique) s’apprête à pratiquer la politique de la terre brûlée en annihilant toutes les communautés sur le territoire pour en devenir maître et rétablir une société favorisant les nantis. Deux rebelles vont tenter de stopper cette machine de guerre. Bien sûr, Dom et Mike vont faire l’expérience désagréable de la réalité : les communautés à l’extérieur ne sont pas démocratiques non plus, et pratiquent la politique du plus fort également. Dans l’épisode 1, le président des États-Unis par défaut revient sur une partie de l’historique de la situation actuelle, à l’occasion de son discours sur deux pages. Mike explique la situation de la Bulle à Carolyn lors d’une page d’exposition bien fournie. C’est un peu lourd comme mode de présentation mais ça passe vite. Dans l’épisode 2, le président fait un nouveau discours de deux pages pour en dire plus sur l’actualité, et le lecteur tombe des nues en découvrant le secret de Carolyn. Dans l’épisode 3, nouvelle ville et informations complémentaires sur l’arrivée de l’élite dans la bulle, l’accession au pouvoir de Nathaniel Hawkthorne, dans des planches bien fournies en texte et en illustrations. Steve Skroce ne se moque pas du lecteur : il n’a pas étiré son intrigue sur 7 épisodes, il a même du mal à tout faire tenir en seulement 7 épisodes.

Encore des zombies ? Non, des cannibales.
© Image Comics 

Cette histoire accroche de suite le lecteur pour sa narration graphique évoquant par moment la minutie de Geoff Darrow, parfois l’élégance de Frank Quitely, parfois la froideur descriptive de Jacen Burrows, en conservant toujours la personnalité propre de Skroce. Ce récit post apocalyptique contient de nombreux éléments spécifiques, et montre des combats brutaux et soignés, ce qui le place au-dessus du tout-venant des comics de ce genre. Plusieurs éléments relevant de l’humour noir et même macabre, avec une touche de gore, viennent relever le plat. Il y a également quelques touches d’humour moins sanglant, en particulier un petit doigt de pied espion irrésistible. Le fond de l’histoire ne se réduit pas à un affrontement manichéen entre des bons et des méchants, chaque faction ayant la conviction d’œuvrer pour le bien général. Le lecteur sourit en découvrant la forme de patriotisme du président en place, le fait qu’il ne tire pas légitimité d’une élection, sa vision impérialiste de la domination de l’élite. Il se rend compte que ce qui s’avère encore plus dérangeant réside dans le fait que les habitants de la Bulle n’ont aucun mérite : ils se sont installés dans cette énorme base, prête à l’emploi sans avoir aucun effort à faire, tout étant automatisé, et ne s’attribuant comme seule responsabilité que de survivre en prenant du bon temps.

Par la force des choses, la communauté cannibale ne présente pas de valeur morale digne d’admiration. La douceur de vivre de la communauté d’où est originaire Carolyn a un coût. La société des studios Wonder a son propre objectif qui exclut également une partie significative de la population encore en vie. Pour autant, le scénariste ne verse pas non plus dans le Tous pourris, et l’évolution de la situation se fait au travers d’un effort collectif. En cherchant plus loin, le lecteur constate que les individus ayant combattu dans le conflit en portent les stigmates. En continuant sur cette lancée, le lecteur constate que ce qui différencie les factions en présence, c’est leur façon d’envisager la société : soit Vivre contre une autre communauté (ou plusieurs), soit chercher des solutions pour Vivre avec.

Au vu de la couverture, le lecteur se prépare à une lecture détente, de combats brutaux dans une société post apocalyptique. Son horizon d’attente est comblé au-delà de ses espérances, car Steve Skroce investit du temps dans la conception de ce futur peu engageant et dans sa représentation détaillée. L’humanité étant ce qu’elle est, les profiteurs sont toujours de ce monde, et en plus, ils ont les armes de leur côté. Au fur et à mesure que les conflits progressent, l’intrigue prend de l’ampleur et le propos se révèle plus sophistiqué que prévu, plus intelligent et plus constructif également. Dans un divertissement de haut vol, l’auteur met en œuvre le principe qui devrait être évident que vivre en société, c’est vivre avec les autres, et pas contre les autres.

Je vais tout redécorer.
© Image Comics

22 comments

  • JB  

    Merci pour cette présentation comme toujours détaillée et argumentée !
    À voir. Je n’avais pas été particulièrement emballé par la trame de Maestro. Pour la partie graphique, mon appréciation de Skroce est très aléatoire. J’avais bien aimé sur Ecto-Kid (déjà en collaboration avec les Wachowski) ou sur X-Man, pas du tout sur Spider-Man, et je ne garde aucun souvenir de Doc Frankenstein.
    Sinon, je ne doute pas de la qualité visuelle, mais il y a eu beaucoup, beaucoup de post apo de tout genre (zombie, guerre, épidémie) dans les comics – dont le WE STAND ON GUARD illustré par le même Steve Skroce, il me semble – tellement que je commence à avoir du mal à les différencier. De plus, aux seuls visuels de l’article, j’ai un peu l’impression d’un gloubi boulga, entre les cannibales (qui tendent à impliquer une régression technique) et les armures ou cyborgs de la dernière image qui me rappellent ROM, Chevalier de l’espace.

    • Présence  

      J’avais beaucoup aimé Maestro ce qui m’a convaincu de me lancer dans Post Americana les yeux fermé.

      Je n’ai lu ni Ecto-Kid, ni Doc Frankenstein. En revanche, j’avais bien aimé We stand on guard.

      Du gloubi-boulga : ou du post-modernisme cher à Tornado mariant plusieurs genres. Je n’ai pas ressenti d’alliage contre nature entre les cannibales et les cyborgs : l’intrigue légitime la coexistence des deux.

      Mais bon, j’en ai déjà fait deux pages 😀 : j’ai bien aimé.

  • Surfer  

    Bonjour Présence,

    Une histoire post apocalyptique qui a l’air bien timbrée et bien gore.
    Pas forcément originale, mais avec ce côté MAD MAX qui suscite un petit intérêt.
    Bon, c’est aussi une histoire complète et c’est le format que je privilégie… donc pourquoi pas. A voir de plus près lors de mes pérégrinations en librairie 😉.

    Tu dis que la partie graphique évoque par moment la minutie de Geoff Darrow.
    Je ne peux pas juger car je n’ai pas eu le Comic entre les mains, mais les visuels que tu proposes ne s’en approchent qu’un petit peu. Ces dessins n’atteignent pas la folie du détail de ceux de Darrow qui, pour le coup, est un vrai malade. Il est capable de te dessiner la moindre particule d’une explication 😀😀😀.

    La BO : Pas de musique aujourd’hui !? ☹️

    • Surfer  

      la moindre particule d’une explosion*

    • Présence  

      Un petit côté Mad Max : ce rapprochement m’était également venu à l’esprit.

      D’accord : ce n’est pas du Geoff Darrow, personne ne peut dessiner comme lui (sur le site, j’ai réussi à caser un article pour chacune des trois aventures de Shaolin Cowboy).

      Je me disais que par rapport aux planches des décennies passées de Skroce, il donnait l’impression de s’engager dans la voie tracée par Darrow, mais sans avoir parcouru la même distance.

      Pas de BO : c’est un article que j’ai envoyé il y a quelques temps à Bruce, et je ne mettais pas de BO à l’époque (j’avais un mot d’excuse établi par le rédacteur en chef lui-même 😀 ). Sur facebook, j’ai proposé : Americana, par The Offspring, ou Americana par Ray Davies, au choix.

  • JP Nguyen  

    Après lecture de l’article et examen des scans, je suis allé lire en ligne cette série.
    Au niveau graphique, ça m’a en effet fait penser à du Geoff Darrow, en moins détaillé. Les cannibales avec leurs vêtements faits en peau humaine sont assez glaçants.
    Pour le scénario, c’est du Mad Max avec plus de cybernétique. Les cliffhangers de fin de chapitre sont plutôt bien écrits. Toutefois, les héros m’ont semblé assez génériques et la fin précipitée et très optimiste par rapport à tout le reste de la série. Un divertissement bien illustré et pas totalement décérébré mais auquel il manque quelque chose pour que j’ai envie de lui faire une place sur mes étagères.

    • Présence  

      Oui, d’accord, vous vous êtes passé le mot ? Du Geoff Darrow en moins détaillé.

      Un divertissement bien illustré et pas totalement décérébré : belle synthèse, il ne me m’en faut pas plus pour être un lecteur content. 🙂

  • Tornado  

    Étant extrêmement lassé par le post-apo (je boycotte complètement la série TV THE LAST OF US malgré les dithyrambes tellement j’en peux plus de cet univers) et n’étant pas fan du tout du dessin, je ne suis pas client.
    Je remarque quand même des pleines-pages très impressionnantes (notamment le dernier scan), avec un travail remarquable du grand Dave Stewart.

    La BO : …

    • Présence  

      J’aurais pu effectivement, ou peut-être j’aurais dû développer le travail de mise en couleurs qui n’a pas dû être une sinécure pour pouvoir faire ressortir les détails sans ressembler à du Desigual.

      Pas de BO : c’est un article que j’ai envoyé il y a quelques temps à Bruce, et je ne mettais pas de BO à l’époque (j’avais un mot d’excuse établi par le rédacteur en chef lui-même 😀 ). Sur facebook, j’ai proposé : Americana, par The Offspring, ou Americana par Ray Davies, au choix.

    • Jyrille  

      Tu loupes un truc pour la série LAST OF US. Une des principales critiques est qu’elle manque beaucoup d’infectés (les zombies de cet univers) : ce n’est pas le vrai sujet. L’épisode 3 est un pur chef d’oeuvre qui m’a fait pleurer à chaudes larmes et m’a rappelé le meilleur de SIX FEET UNDER.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir Présence.

    bon texte. complet, fourni.

    J’attends avec impatience la sortie française, car je suis particulièrement la production de Steve Skroce, un artiste qui m’a tapé dans l’oeil dès ses débuts (VF au départ). Même si je le trouvais, comme d’autre artiste (Adam Pollina, Joe Madureira) son style plus brut et donc plus intéressant il y a 20 ans, j’apprécie son évolution, avec un trait qui a su aller dans la simplification même si plus passe partout. Et comme je vénère également son acolyte de Matrix, Darrow, c’est banco pour moi.

    Pas l’impression que le scénario soit d’un gros niveau mais qu’importe … quoi que tu sembles contredire ma première approche : L’humanité étant ce qu’elle est, les profiteurs sont toujours de ce monde, et en plus, ils ont les armes de leur côté. Au fur et à mesure que les conflits progressent, l’intrigue prend de l’ampleur et le propos se révèle plus sophistiqué que prévu, plus intelligent et plus constructif également.

    Merci pour ce retour. J’en serais.

    • Présence  

      Egalement disponibles en VF,

      J’avais également bien aimé Maestros du même Steve Skroce :

      amazon.fr/gp/customer-reviews/R2B4ZXRG2WREOT/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=2378870418

      Un peu moins We stand on guard, avec un scénario de Brian K. Vaughan :

      amazon.fr/gp/customer-reviews/R3J6QTRDW7KRZY/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=B0788WV1YJ

      • Fletcher Arrowsmith  

        J’ai bien MAESTRO en VF.

        WE STAND ON GUARD j’ai suivi mensuellement en VO à l’époque, rien que pour les textes en français canadien (savoureux). J’ai beaucoup apprécié le combo BKV (of course) et Skroce.

        Je me suis procuré DOC FRANKENSTEIN en VO depuis, mais pour les amateurs il y a eu une VF l’an dernier.

        • Jyrille  

          J’ai la chance d’avoir eu DOC FRANKENSTEIN en cadeau (et en VF) de la part de Doop. Pas encore lue.

          • Présence  

            Ma curiosité ne m’avait pas poussé à lire Doc Frankenstein.

  • Bruce lit  

    Je l’ai lu….et n’en garde aucun souvenir si ce n’est de la sanglante scène d’intro. Pour le reste, jamais Skroce n’avait si bien dessiné et pourtant il était déjà à son max dans WE STAND ON GUARD. Pour moi, il manque juste un scénariste, quelqu’un qui puisse créer des personnages notables et une intrigue mémorable. Dommage, car déjà avec Vaughan je trouvais que ça cabotinait pas mal.
    Un article où tu apparais plus qu’à l’accoutumée Présence. J’aime assez.

    • Présence  

      A mes yeux, Steve Skroce est un scénariste plus intéressant avec Post Americana, que Brain K. Vaughan avec We stand on guard.

  • doop  

    Oh là là. Skroce pour moi c’est le repoussoir absolu. Du gore pour masquer un scénario totalement inexistant et de la provoc facile. Maestro je n’ai pas pu dépasser le 2e épisode, et pour cette série, je ne suis pas allé plus loin que les 15 premières pages.
    Skroce incarne tout ce que je déteste dans le comics. Sans exagération.

    • doop  

      Ce qui n’enlève rien à la qualité de l’article, bien évidemment !

    • Présence  

      La conclusion de mon commentaire (5 étoiles bien sûr 😀 ) sur Maestros :

      A priori le lecteur peut se dire que ce récit risque d’avoir été écrit par un artiste qui se fait plaisir, en privilégiant la qualité de ses dessins à l’intrigue. Il découvre une trame d’intrigue assez basique, mais effectivement servie par des dessins d’une grande précision et d’une grande richesse, avec une inventivité pour les personnages, les créatures monstrueuses, les différents environnements, les affrontements physiques et magiques, tout en conservant une lisibilité immédiate. Dès le début, il se laisse prendre au jeu, grâce à la personnalité positive et constructive du personnage principal qui n’est pas naïf pour autant. Au final, il a passé un moment de lecture très divertissant, avec une narration visuelle savoureuse, et une défense inattendue du principe démocratique.

  • Jyrille  

    Merci pour la présentation Présence, je ne connais pas du tout ces auteurs. Je ne suis pas certain d’avoir envie de lire ça mais le dessin a l’air très bon, j’y vois un peu d’influence de Geoff Darrow comme tu le soulignes. Mais pas de Quitely à première vue…

    En tout cas il est bon de se poser des questions, le genre post-apo s’y prête particulièrement bien, même si je préfère la science-fiction en général.

    • Présence  

      Le genre post-apo : je ne l’avais pas encore bien envisagé comme un genre en soi. En te lisant, je me rends compte qu’il est déclinable en sous-genre : zombies, pandémie, survie, reconstruction, guerre, alliance, éradication, etc.

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