The Nice House on the Lake par James Tynion IV, Álvaro Martinez Bueno et Jordie Bellaire
Un avis à contre-courant de FLETCHER ARROWSMITHVO : DC COMICS
VF : URBAN
Vu que c’est la fin du monde, aucun risque à spoiler, car on va tous mourir …
Parce qu’il est sympa et qu’il a la tête du gendre idéal, Walter invite ses 10 meilleurs amis à un séjour dans sa somptueuse maison de vacances dans le nord du Wisconsin. Ce qui s’annonçait comme un week-end idyllique va tourner au cauchemar. Walter perd la tête et à l’extérieur le monde s’embrase. La demeure des rêves devient une prison dorée où chacun va devoir trouver sa place pour survivre tout en essayant de comprendre la finalité derrière tout cela.
Véritable best-seller et succès surprise de l’année 2023, THE NICE HOUSE ON THE LAKE (TNHOTL pour les intimes et ceux qui veulent réduire la taille de l’article) avait tout pour me plaire.
Déjà le scénariste. James Tynion IV (The WOODS, EUGENIC, COGNITIC, MEMETIC) ne m’est pas inconnu. Il fait partie des meilleurs scribes actuels et je suis sa production depuis un moment. Il a su imposer sa plume sur des récits souvent très originaux (SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN) au ton très souvent adultes et durs (THE DEPARTEMENT OF TRUTH), en sachant aussi faire léger, mais qui laisse la place aux développements de ses personnages. De plus il est également assez à l’aise dans le mainstream, preuve en est un run de haut niveau dans l’univers de Batman sur DETECTIVE COMICS, la dernière fois que j’ai acheté et aimé une série sur la chauve-souris. A signaler que James Tynion IV n’hésite pas à porter la voix de la communauté LGBTQ+, sans jamais forcer le trait, de manière intelligente.
TNHOTL, publié dans le Black Label de DC comics, s’annonce au départ comme une maxi-série sans super-héros et tout leur folklore désormais rincé pour le vieux con que je suis devenu. 12 numéros sur un pitch de survival-fin du monde il y a de quoi faire. En plus Urban propose de beaux albums, dans des formats cartonnés plutôt haut de gamme, se rapprochant du Franco-Belges. On est au-delà du comics en élargissant le lectorat, celui qui aime la belle bd européenne. Comme pour les œuvres d’Alan Moore, on n’est presque plus dans du comics. Cela me convient, c’est ce que je recherche.
Enfin si vous feuilletez TNHOTL en librairie (ou chez un ami qui a du gout, c’est comme cela qu’on les choisit si demain il ne doit en rester que 10) vous pourrez constater que les dessins de Álvaro Martinez Bueno claquent sacrément.
Contrairement à SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN, comics jouant sur la décompression, James Tynion IV et Álvaro Martinez Bueno proposent un récit très dense, avec des dialogues de haute tenue et des compositions graphiques chiadées et étudiées. Chaque épisode fait avancer l’action et demande au lecteur un effort soutenu pour comprendre une histoire complexe et qui fait preuve de moultes rebondissements qui arrivent à des moments opportuns. Comme tout bon huis-clos, l’ambiance se veut de plus en plus pesante et nerveuse à souhait. A chaque planche on se demande qui va péter un câble, qui va oser faire l’irréparable, qui est au-dessus de la mêlée. Et surtout quel but derrière tout cela ? Le tout dans une atmosphère crépusculaire où la voix de chaque personnage compte.
Ces derniers sont assez bien caractérisés graphiquement par Álvaro Martinez Bueno qui réalise dans l’ensemble une prestation marquante, avec un trait réaliste, variant ses approches (sms, gaufrier, articles de presse, schéma, cases déconstruites…). C’est fort à propos et bien dans le ton du récit nihiliste de James Tynion IV. Sans surprise on retrouve surement la meilleure coloriste actuelle qui œuvre sur les dessins, à savoir Jordie Bellaire, captant elle aussi parfaitement ce thème fin du monde avec des couleurs chaudes et poisseuses, renforçant l’impression d’embrassement et de ravissement à venir. A souligner la très bonne utilisation des lumières artificielles (très peu de scène sous un grand soleil, on est soit à l’intérieur, soit de nuit ou une combinaison des deux). Bref écrit comme cela, cela semble être gage de qualité, supérieur même.
Pourtant dès la fin du premier numéro, j’ai compris que TNHOTL ne serait pas pour moi. Les épisodes suivant, bien qu’étant néanmoins assez happé par la qualité intrinsèque proposée, n’ont fait que confirmer l’impact du choix majeure, ce deus ex machina qui arrive bien trop tôt, de James Tynion IV sur son histoire.
Place aux explications maintenant, avant j’espère, des réactions de la part de lecteurs intrigués par ce trublion qui ose critiquer ce chef d’œuvre des temps modernes. Quitte à me répéter, le 11ème protagoniste ici se nomme spoiler.
Walter est un fucking extra-terrestre. Et cela on le sait dès le cliffhanger du premier numéro. Bon la fin du monde et l’apocalypse sont également annoncés dans les premières pages. Dans la fameuse maison nos protagonistes accèdent alors à une technologie tellement avancée, que les problèmes de nourriture, d’eau courante ou même de loisir sont résolus. Une véritable corne d’abondance. Même la mort ne semble plus une option. Ce qui a pu paraitre une idée géniale m’a semblé de mon côté un twist tellement facile. Cela n’empêchera pas les survivants de se foutre sur la gueule, de se rapprocher, de voir comment ils arrivent à survivre dans un tel environnement où l’autre reste la principale menace mais il y a toujours un doute sur une résolution du style claquement de doigts.
Le dernier épisode confirmera le sillon tracé et donc voulu par Tynion IV qui oublie en plus de clôturer sa maxi, en promettant une suite. A la rigueur cette dernière m’intrigue car j’aurais l’impression que l’on ne me trompera pas sur la marchandise cette fois ci, prenant alors l’histoire présente comme un prologue interminable.
Tynion IV se la joue également Jonathan Hickman, en affublant chaque invité d’un symbole différent représentant sa fonction (autrice, artiste, comique, comptable, scientifique, reporteur, acupuncteur, consultante, pianiste, médecin). Gimmick, gadget, appelez cela comme vous le souhaitez mais à part renforcer une identité graphique tout cela n’est que peu utilisé à l’arrivée. Pire je trouve cela désolant de réduire les protagonistes à un simple mot parfois bien réducteur. Et plus d’une fois j’ai dû tourner les pages en arrière pour me rappeler qui était qui et faisait quoi. Certains personnages se connaissent, d’autre non. Il y a forcément des cadavres dans les placards.
Quand Tynion Iv creuse ce sillon, à coup de flashback pas forcément très compréhensibles et identifiables graphiquement (ben oui je ne jette pas non plus que des fleurs à la partie artistique) le récit prend de l’envergure, notamment psychologique. Mais bon, difficile d’apprécier des convives qui sont quand même bien énervants présentant des belles têtes de vainqueurs ou de cons-nes. Alors si on valide l’hypothèse sci-fi d’une expérience sur des êtres humains, un loft story version ET, et bien ce n’est pas gagné. Je n’attendais pas des prix Nobels mais quand même. Donc là on se dit que le Walter, lui il n’a pas dû l’avoir son Nobel martien d’anthropologie.
En fait vous l’aurez compris tout est une histoire de promesse, comme souvent quand on attaque ce type d’histoire. Entendons-nous, j’adore être surpris, mais pas être pris pour un lapin de deux semaines. Alors certes Tynion IV annonce la couleur rapidement, mais la suite ne fera que finalement éviter les chemins de traverse pour aller dans une certaine facilité induite par les orientations fantastique et science-fiction choisis. Dans un sens on s’éloigne du récit survival classique, d’autant que le scénariste règle dans un premier temps les problèmes existentielles que sont le confort, la maladie (ou bobo du quotidien comme une main tranchée), la nourriture et la mort. Ok, mais quand même on est venue pour cela non ? La piste d’un Truman Show alien aurait pu être le bon échappatoire, mais encore aurait-il fallu la mettre plus en évidence. Et donc le fameux nouveau cliffhanger des last but not least planches révèlent la supercherie. A savoir que Tynion IV va rallonger la sauce, confortant le lecteur dans une sorte de tout cela pour cela dans une récit qui commence à ronronner dans sa deuxième partie notamment avec l’utilisation de nouveaux rebondissements pas forcément très intéressants ou limite fumeux. L’abus de dieu tue la machine.
Faut-il se lancer dans la lecture de THE NICE HOUSE OF THE LAKE ? Je suis mitigé car ce sont des albums qui restent bien supérieures à nombre d’histoires actuelles. Le récit proposé est clairement mature, surprenant et graphiquement, bien que parfois un peu compliqué à déchiffrer, très intéressant dans son approche. Néanmoins Tynion IV ne me semble pas être à la hauteur de ses ambitions. A-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ? Ou bien comme Walter, ne nous enfume-t-il pas en nous proposant finalement un jouet bien trop beau pour être vrai ?
La BO
Je n’ai lu que le premier tome dont j’ai gardé un excellent souvenir : c’est donc fort sympathique de pouvoir découvrir cette (première) saison par ton article.
J’avais bien aimé le développement des personnages, plutôt adultes et complexes, mais peut-être ne suis-je pas arrivé à me rendre compte que ces convives sont quand même bien énervants présentant des belles têtes de vainqueurs ou de cons-nes. Les symboles : peut-être une façon d’attirer l’attention sur leur métier, et sur ce que cela induit dans leur comportement.
Superbe développement sur la partie graphique et la mise en couleurs que j’ai également trouvée magnifique.
Comme toi, je pensais qu’il s’agissait d’une histoire complète et pas d’une première saison.
Bonjour Présence
Comme toi, je pensais qu’il s’agissait d’une histoire complète et pas d’une première saison.
Enorme déception à l’arrivée de mon côté sur ce sujet, même si la lecture des 2 tomes peut suffire. Néanmoins il reste un côté frustration.
Jordie Bellaire réalise, une nouvelle fois, un superbe travail. L’album lui doit beaucoup.
Hé bé on l’aura attendu cet article ! Dès sa sortie en fanfare je me suis demandé qu’est-ce que foutaient les copains pour ne pas en proposer immédiatement la chronique !
Il fut un temps où j’aurais acheté directement la chose suite aux critiques dithyrambiques, mais ce temps-là est révolu. J’attends désormais que la chose se tasse et qu’on l’analyse après la gueule de bois avant de me décider.
Si j’ai bien compris, cette première saison (qui n’appelait pas forcément de suite au départ. J’adore…) est plutôt racoleuse. Car derrière ses airs arty et intello se dissimule en vérité un récit purement fantasy en fait très basique et bourré de grosses ficelles digne d’un comic-book mainstream. C’est bien ça ? Un GODZILLA déguisé en Hitchcock ? Un Roland Emmerich déguisé en Christopher Nolan ?
Si je le chope en médiathèque, je le lirai. Merci pour mon compte en banque.
La BO : En principe l’univers de Patty Smith est à des années-lumières du mien. Mais cette reprise est très chaleureuse.
Un X-men ou un Dr Strange déguisé en WATCHMEN ?
Bonjour Tornado.
On n’est pas en mode Godzilla. D’ailleurs cela ne bouge pas trop même. Peu d’action, beaucoup de blabla pour une tentative d’analyse sociaux-psychologique.
Après cela n’a pas du tout fonctionné chez moi notamment à cause des grosses ficelles employées. C’est d’après moi faussement maitrisé. Mais cela peut plaire. Et cela reste néanmoins une lecture que je conseille, au moins pour se faire une idée. Un comics qui ne laisse pas indifférent.
J’ai exactement le même avis que toi. que j’avais développé chez nos amis d’en face. En un peu plus sevère. Pour moi, si on doit constamment revenir en arrière pour savoir qui est qui et qui fait quoi, c’est que le bouquin est raté.
Après tant mieux que TNHOTL ait reçu un prix. Mais clairement . J’ai lu beaucoup mieux cette année.
Tiens, tu ne fais plus tes sélections du mois à 66 euros ?
Dommage, je les lisais chaque mois avec plaisir et intérêt (même si souvent, je pensais exactement le contraire de ce que tu écrivais 🙂 )
Hey ! Merci pour la remarque ! Non, je n’ai strictement plus le temps de le faire. C’était hyper fastidieux chaque mois. Je prépare autre chose, mais moins dans la nouveauté !
Salut doop.
C’est toujours compliqué d’introduire autant de personnage d’un coup. C’est un procédé narratif, très intéressant, mais qui demande à être maitrisé et surtout une très forte attention et adhésion du lecteur. Là je suis mitigé.
Je reste persuadé que nombre de lecteurs se sont laissé portés par le déroulement de l’histoire et non pas l’analyse fine des personnages et leur profil. (mais ce n’est que pure conjecture).
Le douzième épisode terminé, je ne pouvais pas affirmer que j’avais vu l’évolution et l’utilité de chaque personnage. Certains auraient pu être interchangeable voire absent que je n’aurais pas vu la différence. Cela me dérange.
« Le douzième épisode terminé, je ne pouvais pas affirmer que j’avais vu l’évolution et l’utilité de chaque personnage. Certains auraient pu être interchangeable voire absent que je n’aurais pas vu la différence. Cela me dérange. »
Que certains personnages et leurs évolutions suscitent plus ou moins d’intérêt par rapport à d’autres, je trouve ça tout à fait normal. Ce n’est pas nécessairement un problème de caractérisation de la part de l’auteur, c’est surtout ici une question d’accroche du lecteur par rapport à telle ou telle caractéristique de tel ou tel personnage.
Si je rencontre 10 nouvelles personnes dans une soirée, à la fin de la soirée, il y a fort à parier que j’aurai accroché à une partie d’entre elles et que d’autres me paraitront interchangeables. Et une autre personne dans la même situation partagera sans doute mon sentiment mais pas envers les mêmes personnes.
Pour moi, ça fait partie du truc.
12 épisodes de comics, même denses comme ceux de TNHOTL, c’est peu. Et je trouve qu’en 12 épisodes, Tynon IV et Alvarez Bueno font beaucoup de choses. Et je ne demande qu »à découvrir les développements ultérieurs qu’ils nous préparent pour la suite.
Bon, évidemment, si on perçoit les persos comme des « têtes de vainqueurs » ou des « cons.nes », je dirais que c’est pas gagné. 🙂
Bon, évidemment, si on perçoit les persos comme des « têtes de vainqueurs » ou des « cons.nes », je dirais que c’est pas gagné il fallait bien que je sois quand même un peu caustique 🙂
Mon expérience de lecture n’a pas été la même que la tienne. J’ai réellement ressenti le fait que Tynion IV avait mal utilisé certains personnages. en fait cela tient aussi à cette artifice de vouloir leur donner un symbole, une caractéristique propre. Damasio dans la HORDE DU CONTREVENT joue complètement avec la fonction de chacun. Pas Tynion IV. Donc pour moi, c’est du ressort du gadget, de l’inutile.
Maintenant est on venir pour lire une étude de personnage, ou une histoire à intrigues ? (ou les deux). Pour moi Tynion IV vend (mal) la première.
Pour être honnête, je ne trouve pas non plus particulièrement heureuse cette idée de représentation de chaque personnage par un symbole et un qualificatif.
Mais même si c’est un gadget inutile, je dois dire que je m’en fous un peu. Ca ne gâche en rien mon plaisir.
Je fais partie de ceux qui ont trouvé cette série excellente et qui considèrent que son succès populaire et critique ainsi que les prix qu’elle a reçu sont amplement mérités.
Je suis dès lors en complet désaccord avec la chronique.
La BO : magnifique morceau du Zim joliment repris par Patti Smith. Mais Patti Smith, je ne peux plus. Elle a fait des choses magnifiques dans les années 70 mais depuis son comeback, elle est vraiment devenue la reine des casse-couilles.
Bonjour Zen.
Tu avais déjà fait part de ton enthousiasme pour ce comics. Donc je ne suis pas surpris. Je ne suis pas du genre à vouloir dézinguer ou aller à contre courant. De plus, comme évoqué en début d’article, j’ai attaqué ce titre avec enthousiasme, pensant justement qu’il était taillé pour moi. D’où ma déception.
Mais cela m’a fait interrogé sur son accueil, sa hype et mon ressenti. J’ai depuis élargi ma perception à d’autre œuvre :
– est on parfois trop indulgent avec des artistes, œuvres qui sont dans nos panthéons personnels ?
– jusqu’où va l’influence des critiques, de notre entourage …
– comment être juste et honnête dans une critique.
J’avoue que désormais je suis beaucoup plus critique, moins « cool ». Je resserre mon temps.
Ben moi, contrairement à d’autres projets de Tynion IV qui m’interpellent a priori beaucoup plus, le pitch de TNHOTL ne m’inspirait pas des masses.
Pour être honnête, j’y allais sans autre attente que celle d’être éventuellement agréablement surpris.
Et ça a marché, je me suis surpris à rentrer dans un concept qui à la base ne m’intéressait pas beaucoup.
Du coup, je me dis que si Tynion IV et Alvarez Bueno sont parvenus à susciter mon intérêt (et même plus au fil des épisodes), c’est qu’il y a vraiment quelque chose dans cette série qui la distingue.
Pour les questions que tu poses :
– pour l’indulgence, oui ça peut mais plus que d’indulgence, je parlerais d’une volonté de nourrir son rapport à l’auteur même au travers de ses oeuvres moins réussies. En cinéma, Truffaut parlait de « grands films malades » pour désigner de telles oeuvres. Les grands comics malades, c’est intéressant aussi dans le rapport que l’on peut avoir avec un auteur.
– l’influence des critiques et de notre entourage.
Ca dépend de chacun. En matière de comics, en ce qui me concerne, elle est proche du zéro absolu.
– comment être juste et honnête dans une critique?
Je pense que la meilleure manière, c’est de s’astreindre à rester focalisé sur l’oeuvre, sur ce qu’elle dit, sur ce qu’elle montre.
Presque tout comme Tornado : maintenant je me méfie de la hype. Enfin non ça fait longtemps mais c’est de plus en plus prégnant. Donc merci pour cet article que je trouve excellent et très bien troussé, tu as été très inspiré je trouve sur ce coup-là ! J’adore cette phrase : « L’abus de dieu tue la machine. »
Je n’ai rien lu de ce scénariste, les dessins ont l’air chouettes mais je connais le travail de Jordie Bellaire et je l’aime beaucoup.
Les signes pour chaque personnage, c’est aussi un effet utilisé par Damasio dans la Horde du contrevent. C’est vrai que cela peut paraître artificiel si ce n’est pas correctement utilisé.
Donc à lire peut-être à l’occasion, mais je n’investirai pas. Cela fait du bien de lire un avis un peu contraire aux avis dithyrambiques !
La BO : oui, super version. Je ne suis pas certain de comprendre le lien mais c’est pas grave.
Don’t believe the hype, comme le chantait Public enemy…
Oui, évidemment. Je souscris pleinement.
Mais parfois, y a des trucs qui sont quand même très bien, indépendamment de la hype.
Et prendre le contre-pied d’une hype ne garantit que l’analyse sera plus pertinente.
La BO : pour comprendre le lien, il faut lire la bd. 🙂
Complètement d’accord avec toi, Zen, dans ce cas, ce qui m’intéresse, c’est en quoi, pour toi, ce fut une excellente lecture ?
Déjà, graphiquement, c’est énorme.
Non seulement les dessins et la colorisation (Jordie Bellaire au top, c’est magnifique) mais aussi et surtout la variété, la précision et le soin accordé à la représentation de l’espace. C’est quelque chose qui m’interpelle beaucoup, que je trouve médiocre dans de très nombreux comics et qui ici est visuellement très stimulante.
Rien que ça, ça me fait la journée.
Ca donne aussi une assise très solide pour l’inscription des personnages dans le paysage et leurs interactions. Et on en a bien besoin de cette assise car on se retrouve d’un coup avec une pelletée de personnages avec lesquels il faut se familiariser. J’ai accroché directement à certains, plus lentement avec d’autres. C’est le jeu, c’est normal.
A partir de là, tout est une question d’accroche ou pas. Moi, j’ai été bon public, j’ai été porté par le récit, par mon intérêt pour les personnages et vogue là galère.
Je comprends les arguments avancés par Fletch mais aucun ne correspond à mon expérience de lecture.
Et puis, les trucs du style, on m’avait vendu le truc en 12 épisodes et ouin ouin à la fin c’est pas fini, c’est vraiment le genre de trucs dont je me contrefous.
Est-ce que j’ai pris du plaisir à la lecture de ces 12 épisodes? Oui. Est-ce que j’ai envie de lire la suite? Oui. Est-ce que la suite sera aussi bien? On verra à ce moment-là.
Merci Zen pour ces précisions ! Je ne pense pas que j’achète sans tester d’abord, même si graphiquement ça a en effet l’air terrible. Pour la gestion de l’espace, même si ma lecture remonte, est-ce que tu connais LES GARDE-FOUS de Bézian ?
bedetheque.com/serie-16175-BD-Garde-fous.html
J’aime beaucoup Bezian et je vois très bien pourquoi tu mentionnes Les garde-fous. 😉
Alors si ce n’est pas déjà fait, je te conseille de lire son Donjon.
bedetheque.com/BD-Donjon-Monsters-Tome-10-Des-soldats-d-honneur-53101.html
Je viens de lire L’AIMANT de Lucas Hariri, qui prend place dans de vraies thermes construites en Suisse en 1997, il y a une bonne ambiance et une belle représentation de l’architecture et de la nature (normal, cette première bd est le fait d’un étudiant en architecture).
Salut Jyrille.
Pour la BO, je confirme qu’elle est bien en phase avec le comics, un côté fin du monde je dirais.
J’ai préféré la version Patty Smith à celle de Dylan, notamment car elle l’a chantée lors du Nobel de Littérature (Bob faignant n’y est pas allé !!!). je trouvais la symbolique intéressante.
Je pensais avoir cité Damasio et la HORDE DU CONTREVENT. C’est un oubli, merci du rappel. Très compliqué également chez Damasio, mais il a trouvé des artifices très intéressants pour accroitre l’immersion dans la lecture, notamment le coup du marque-page et les symboles à chaque début de paragraphe ou de prise de parole.
« J’ai préféré la version Patty Smith à celle de Dylan, notamment car elle l’a chantée lors du Nobel de Littérature (Bob faignant n’y est pas allé !!!). je trouvais la symbolique intéressante. »
Je dirais que Bob Dylan a fait du Bob Dylan en n’y allant pas et que Patti Smith a fait du Patti Smith en y allant. 🙂
@Jyrille.J’adore cette phrase : « L’abus de dieu tue la machine. »
C’était mon premier choix de titre. J’en ai trouvé un meilleur (à mon sens), mais je voulais conserver cette accroche dans le corps de l’article.
Merci ! Ce n’est donc pas seulement ma douce débilité qui m’a empêchée d’apprécier cette BD. Parce que pour moi c’est l’histoire d’une déception, le premier tome était très mis en avant par mon libraire habituel et je me suis jeté dessus. Ca partait plutôt très bien, dessin plutôt chouette, quelques belles cases, une ambiance intriguante…et puis tout ça pour ça ? pas de réponses aux questions les plus pressantes et finalement une annonce de suite alors que c’était vendu comme un one-shot. Bref, une petite arnaque comme je ne les aimes pas beaucoup.
Bonjour Alban
Merci d’être passé et d’avoir laissé ton avis.
Pas complètement une arnaque, mais sur ce coup là j’ai quelques doutes sur la sincérité de Tynion IV et la promesse qu’il semble nous proposer.
Merci pour cet aperçu,
Je l’ai déjà dit, cela ne me tente plus du tout.de lire ce genre de séries.
non pas que cela ait l’air mauvais, mais ça ne me « hype » pas du tout.
Déjà l’artifice de vouloir en faire du beau et grand format (et cher du coup) ne me séduit pas du tout.
Ensuite, ça transpire l’ennui quand même, des thèmes en résonnance en ce moment…casting représentatif de notre société comme peuvent l’être l’elfe, le nain, le chevalier dans une campagne Donjons et Dragons et quand je dis notre société, jeu veux dire celle des USA…
Non, rien ne m’attire ici…
Je préfère largement lire cette déferlante d’ironie rageuse qu’est WHO’S NEXT?
Tiens d’ailleurs je viens de voir un film Netflix qui a fait grand bruit pour son beau casting et qui a à peu près le même pitch qu’ici : c’était chiant comme la pluie et interminable.
imdb.com/title/tt12747748/
fin ou explosion de notre modèle et comment cela se transforme en une sorte de challenge pour l’humanité (selon notre modèle) doit se transcender et se réinventer pour s’adapter à une nouvelle existence, c’est le pitch d’une anticipation sur deux…
J’ai fuit (pour l’instant) ce film. Il présente d’avance tout ce que je sais que je ne vais surement pas aimé.
Et comme expliqué plus haut, il semble satisfaire un public déjà acquis à sa cause et plus que « bon public ».
Détrompe toi ! C’est un très très bon film, qui respire le cinéma, avec une fin absolument terrible ! J’ai beaucoup aimé. Quelques errements mais c’est vraiment bien. Et tu n’es pas prêt pour la fin
Autant je suis d’accord avec Zen pour tes articles à 66,6 euros, autant je ne te suis pas sur ce film.
J’aime aussi ces articles…
Je fais une liste de course différente mais j’adore le concept qui parle au petits budgets (moyen plutôt parce que 60 euros c’est déjà une somme désormais)
Bonjour Eddy.
Je suis mitigé sur le « coup du format ». Sur ce comics, je trouve que cela fonctionne assez bien, qu’il fallait le tenter. Comme pour V FOR VENDETTA ou WATCHMEN, on voit que l’on sort du format single traditionnel.
Après cela reste du marketing, et du bon, car le côté FB (= adulte), pas mettre en avant que c’est à la base un comics, ont permis de telle vente. Et le marché en a besoin.
Mais oui il y a un côté artificiel.
Ensuite, ça transpire l’ennui quand même, des thèmes en résonnance en ce moment…casting représentatif de notre société : oui , TYNION IV ne m’a as convaincu sur son casting et son étude de personnage. A la fois il est normal que Walter réunisse ses amis, donc qu’ils lui ressemblent, mais le scénariste n’en fait pas grand chose. Cela reste assez timide dans l’approche. Un manque d’audace.
Quand j’achetais encore mes comics en boutique spécialisée, une chose qui me plaisait c’était que je trouvais La ligue des Gentlemen Extraordinaires, PREACHER, un manga dark horse et tout Marvel et DC se jouxtaient joyeusement dans une gamme de prix à peu près similaire.
Depuis on a évidemment connu cette nouvelle ère où les comics se collectionnent dans des formats intégrales etc..
mais là c’est encore autre chose,
cette série ( et d’autres) est perçue pour avoir un « meilleur » traitement pour la débarrasser de ses origines comics…
J’aime pas trop cette nouvelle idée même si en soi, c’est pas grave du tout.
j’ai juste envie de chanter « On dirait que ça te gène de marcher dans la boue… » ^^
Michel Delpech power !
« Ils me disent
Ils me disent
Tu lis sans jamais te faire un Marvel un DC
Ils me disent
Tu ne viens plus
Même pour acheter un Event
Tu délaisses les super-slips ! »
I miss you my Friend!
J’aime cet esprit de blague en bandoulière
Merci pour cette analyse !
Je reste curieux. Comme toi, j’aime bien Tynion IV, tant sa trilogie apocalyptique chez Boom Studios que son run sur Detective Comics, qui s’intéresse à quelques persos que j’adore et qui ont été torpillés par les New52 (Spoiler et Cassandra Cain, notamment). Je pense que je me laisserai tenter !
Hey JB.
Je serais curieux de lire ton avis. Je pense que cela ne te laissera pas indifférent.
C’est amusant car je partage tout ce que tu prêches dans cet article :
-Une intrigue décompressée et vaguement matuvu.
-Des personnages transparents que le scénariste utilise comme des pantins. Je ne me rappelle d’ailleurs du prénom d’aucun d’entre eux moins de deux mois après ma première lecture.
Pourtant j’ai été happé par le pitch et les dessins virtuoses. L’ambiance également.
Il y a quelque chose de LOST : des survivants isolés tentent de comprendre le sens de leur emprisonnement dans un lieu paranormal et nappé d’énigmes.
Reste à savoir si Tynion IV saura apporter des clés satisfaisantes ou si tout ça fera pschitt.
En ce cas, je serai impitoyable.
La BO : j’avais vu cette vidéo. Je n’ai jamais aimé Patti SMith ni jeune androgyne ni sorcière éloignée de son après shampoing. Au fil des années, elle a déposé une sorte de holding sur Arthur Rimbaud et Bob Dylan. C’ets la punk littéraire et très fréquentable.
Maintenant tu te rappelleras de Walter (et il ne leur veux pas que du bien) 🙂
Je maintiens que ce n’est pas une « mauvaise » lecture. L’histoire et surtout la proposition graphique sont au dessus de la moyenne. Il y a une vrai proposition derrière mais …….
Comparer cette BD à LOST, c’est pas bon pour moi ça. J’ai détesté cette série TV qui faisait du surplace et qui promettait des révélations de fou qui n’arrivent jamais. J’ai en horreur ce genre de postulat. Je n’arrive pas à apprécier une histoire avec une fin ratée et pire encore : une histoire qui promet et ne tient pas sa promesse.
« Je n’arrive pas à apprécier une histoire avec une fin ratée et pire encore : une histoire qui promet et ne tient pas sa promesse. »
J’ai un jour lu que c’était une vision très occidentale.
Au Japon par exemple, et ça se voit très bien dans les manga, on ne voit pas les choses comme cela (les manga au long cours ont rarement des fins satisfaisantes).
Peut-être est-ce dû au concept d’impermanence au centre de la pensée bouddhique.
Je me retrouve assez bien dans cette manière d’aborder les choses.
Ce n’est qu’un avis nourri par un ressenti personnel mais j’adore les fins proposées par les auteurs japonais.
j’excepte un peu les grosses séries shonen qui sont un peu tirées en longueur mais j’ai pu lire des fins qui m’ont mis des coups de poings des fin ambiguës, refus du happy end traditionnels et des surprises.
Moi ça ma fait du bien,
Il faut que je me revois LOST. Car j’ai réellement adoré la fin 🙂
Je vois bien le lien avec Lost et c’est d’ailleurs clairement ça que je craignais avant la lecture vu que je déteste Lost.
Mais j’ai trouvé TNHOTL très réussi là où Lost m’a tout de suite complètement gonflé.
Pour ce qui est de la future fin réussie ou pas, on verra. Mais si ce n’est pas satisfaisant, ce sera dommage et j’en serai déçu mais ça n’oblitérera certainement pas chez moi la satisfaction de la lecture de cette première phase du récit. Je prends le plaisir là où il est et advienne que pourra. Profite du moment, comme disait l’autre.
Les choses qui sont géniales et qui deviennent moins bien, ça fait partie de la vie. C’est pas très grave. Il y a d’autres choses géniales qui prennent leur place et on oublie.
J’aime bien le punk littéraire à la new-yorkaise. Patti Smith, Tom Verlaine,… Les deux premiers albums de Patti Smith sont formidables, les deux suivants déjà moins bien mais très largement écoutables. Son côté poétesse rimbalidienne ne me dérange pas. Mais là, ça fait un paquet d’années qu’elle est devenue une mère-la-morale insupportable. Ce qu’elle est devenue m’horripile. Mais c’est pas grave, je prends toujours un immense plaisir à écouter Horses ou Radio Ethiopia.
Virginie Despentes si j’ai bien compris quoi!
hi hi hi
Un Tynion (ptit gnon ?) qui méritait bien une mise au point (poing ?)
Pas fan des huis-clos en général et en particulier en BD.
Je trouve que ta critique est mesurée et je suis un peu dépité de savoir que sur les réseaux sociaux, comme ton avis n’est pas l’avis majoritaire, il se retrouve taxé de mauvaise foi ou de trollisme…
Fuck les réseaux sociaux.
Je les évite comme la peste et je suis d’autant plus heureux de dénicher des petits îlots de résistance comme ici on peut peut encore penser et partager.
Merci JP.
l’art de débattre n’est pas dans les capacité des trolls. Eux c’est plutôt la hache et un vocabulaire très restreint. J’en rigole depuis longtemps.
Le huit clos est en genre à part entière. Pas facile à maitriser. J’aurais pu évoquer Sartre, tient, pour perdre un peu plus les sachants du net.
Lu cet après-midi…
Bon, je vais dire comme tout le monde, histoire de pas oublier : la coloriste fait un travail de fou ! Et c’est pas évident, avec des couleurs directes sur ce qui s’apparente à des crayonnées (mais je suis pas sûr : graphite ou tablette graphique, le Martinez Bueno ?!).
Dommage que le procédé ne suffise pas à injecter une quelconque puissance aux images : l’ambiance des scènes est parfaitement rendue (attitudes, découpages, angles et trouvailles purement picturales (Walter ou les décors « décomposés »…)) mais cette schématisation (parfaitement maitrisée) des personnages, de leurs poses, la manière dont ils s’intègrent à leur environnement ou sont mis en exergue dans certaines cases, tient d’avantage de l’exercice que du « dessin » proprement-dit. J’ai eu l’impression de parcourir un long (et somptueusement élaboré) synopsis/story-board, dans lequel l’artiste s’est « contenté » d’illustrer le plus clairement possible les scènes plombées de ce huit-clos très bavard. Les personnages ne demeurent pas dans notre mémoires car il ne leur insuffle aucune part de lui-même, aucune étrangeté ou décalage qui aurait résulté de son approche à lui, en tant qu’illustrateur.
C’est définitivement « dé-personnalisé », comme travail : l’efficacité avant tout, juste en soutient du texte. Rares sont les moments « gratuitement » stylistiques (les statues/symboles, les baraques High-Fashion…).
L’absence d’encrage y est pour beaucoup, qui oblige à revenir sur un dessin plus ou moins abouti de manière froide et appliquée : en règle générale, la personne qui tient la plume, qu’elle le fasse exprès ou non, s’exprime inévitablement à travers cette étape. Or, ici -et c’est même remarquable !- le professionnalisme de Alvaro Martinez Bueno, incroyable de maitrise purement technique avec ses coups de crayons (de stylet ?!) si lisibles, prive les protagonistes d’une part (importante, à mes yeux) de « réalité », tant ils peinent à exister sur les fonds (détaillés ou non) de leurs cases.
Ce doit être la cinquième ou sixième fois que je lis une série faite sur ce modèle : une trame visiblement très écrite, bien d’avantage construite pour une exploitation plus littéraire -un roman- mais paradoxalement si bien scénarisée par l’auteur et parfaitement découpée par le dessinateur (aucune scorie ni caprice purement artistique…) qu’il ne faudrait pas beaucoup pour qu’elle soit adaptée en série TV.
Ce pourquoi elle a du être conçue au départ. Si cette histoire avait été envisagée directement comme un Comic-Book, il parait probable que nombre de dialogues auraient pu être sublimés par les images : l’approche graphique aurait alors pu prendre une tournure plus dynamique et, notamment, les visages des personnages nécessiter une approche plus stylistique et privilégiée, afin de nous les faire ressentir d’avantage, ainsi que les aléas de leurs avatars.
C’est un style qui semble à la mode, en tous cas -et je suis peut-être un peu vieillot pour fonctionner.
… N’empêche que j’ai rêvé d’eux, pendant la sieste ! Mais c’était pas près d’un lac, c’était à la mer et, comme il faisait trop sombre, j’ai même pas pu me baigner. Ça a donc dû m’atteindre, quelque part…
L’histoire n’est vraiment pas passionnante mais, quitte à faire le parallèle avec Lost, ce sont en effet les effets qui jouent à fond -ici la spécificité de « l’amour » d’un extraterrestre pour ses potes (un peu cucul, mais puisqu’il doit y avoir une suite…?!) ainsi que la manière ô combien « moderne » il s’articule entre eux tous (…) ; intrigue bien plus piquante que les tenants et les aboutissants de cette fin du monde, définitivement Fifties dans sa simplicité Hollywoodienne, alors que le « sauvetage » du groupe d’américains moyens par ce E.T. dépressif est une montagne de complications (apparentes : c’est Aladin revisité, ce Walter !).
Sinon, un peu artificiel, le comportement des survivants, confrontés aux infos en images de la fin du monde : Saki Hiwatari, dans Please Save My Earth, torche en quelques cases les réactions bien plus convaincantes de ses personnages quand ils comprennent qu’ils sont les derniers représentants de leur civilisation…
Mais c’est une lecture pas désagréable -sinon les encarts (textos, notes, messages,Etc…) et, ma fois, peut-être que la suite annoncée apportera quelques surprises ?!
Analyse très intéressante et très bien argumentée.
Ca fait toujours plaisir de confronter ses propres impressions à une sensibilité dfférente développée autour d’une pensée aussi bien construite.
Merci.
Ceci dit, pour ma part, j’ai beaucoup aimé la série. Plsieurs éléments de ce que tu lui reproches font d’ailleurs en fait partie des raisons pour lesquelles je l’ai appréciée.
On s’accorde toutefois sur l’extraordinaire travail de Jordie Bellaire, que tu fais bien de mentionner en préambule.
« Ce doit être la cinquième ou sixième fois que je lis une série faite sur ce modèle : une trame visiblement très écrite, bien d’avantage construite pour une exploitation plus littéraire -un roman- mais paradoxalement si bien scénarisée par l’auteur et parfaitement découpée par le dessinateur (aucune scorie ni caprice purement artistique…) qu’il ne faudrait pas beaucoup pour qu’elle soit adaptée en série TV. Ce pourquoi elle a du être conçue au départ. »
J’ai l’impression que c’est une tendance qui a commencé dans les années 2010, avec plusieurs titres Images post-apo qui semblaient avoir l’ambition de devenir le nouveau Walking Dead (adaptation TV et 1001 spin offs), sans parler des titres Millarworld qui, depuis les Ultimates, paraissent calibrés spécifiquement pour être portés au ciné ou à l’écran.
Bonjour Bruno.
Merci pour ta lecture et tes commentaires, qui rejoigne en partie mon avis. J’ai essayé de relire ce comics, je n’ai pas pu aller plus loin que l’épisode 2 ou 3.
Ben, faut être très disponible : il y a beaucoup de bla-bla (ce n’est pas nécessairement une critique, d’ailleurs, ici.). Oui : j’ai eu confirmation de la plupart de vos avis, en lisant les tomes.
Et, heuu… Faut pas me remercier : c’est grâce à VOS articles que je m’amuse en découvrant des trucs, hein ! C’est trop laborieux de chercher quoi lire sans être un poil aiguillé -y’a tellement de parutions ! 😉