Gardenic fantasy (Les forêts d’Opale)

Les forêts d’Opale par Christophe Arleston et Philippe Pellet

Un monde majoritairement constitué de forêts

Un monde majoritairement constitué de forêts ©Soleil

Article de : MATTIE-BOY

VF : Soleil

1ère publication le 25/06/17- MAJ le 21/0719

Cet article sera consacré à la série d’heroic-fantasy franco-belge Les forêts d’Opale en 9 tomes de Christophe Arleston et Philippe Pellet publiée entre 2000 et 2015 (eh oui, rien que ça !).

Arleston est un habitué des séries d’heroic-fantasy estampillées « jeunesse » qui puisent allègrement dans les archétypes Tolkiennesques. Soit de l’heroic-fantasy grand public pur jus.

J’ai mis du temps à me décider à faire une chronique de cette série pour cette raison. C’est une série dans la veine d’un Lanfeust de Troy ou autre création du scénariste. Et je ne suis pas vraiment fan des séries du monsieur en général. Non pas que j’ai un problème avec les séries jeunesse puisque j’estime avoir conservé mon âme d’enfant et apprécier les récits même simples s’ils sont divertissants et permettent de s’évader, mais je n’ai jamais accroché à Lanfeust . Peut être à cause du héros séducteur un peu trop sûr de lui, du dessin plus enfantin. Mais surtout, pour moi, Lanfeust et ses spin-off sont trop teintés d’un humour immature envahissant. Des blagues comme « ta E.T. douche » (dans Lanfeust des étoiles ) c’est quand même d’un goût douteux. On dirait un placement de produit. Et quand il y en a toutes les trois pages, ça devient vraiment lourdingue. Les jeux de mots, c’est marrant quand on est dans une parodie ou qu’on fait des détournements comme ceux de notre collègue JP Nguyen le dimanche avec Figure Replay. Dans une BD d’aventure, même teintée d’humour, il ne faut pas en abuser.

Mais par chance, cette série est tout de même plus sérieuse, même si on retrouve les ingrédients habituels d’Arleston. C’est donc de l’heroic-fantasy assez conventionnelle. Et c’est pour cela que j’hésitais à en parler ici, sur ce blog fertile en chroniques de BD originales, créatives et profondes. Mais c’est idiot. Bruce Lit n’est pas un blog élitiste qui ne publie que du Alan Moore. Les BD purement divertissantes ont aussi leur place. Et selon notre état d’esprit, Alan Moore peut parfois être le dernier auteur qu’on a envie de lire si on recherche une série d’aventure légère qui nous fait revivre nos rêves de gosse. Et cette sensation, je l’ai trouvée dans cette série.

De belles architectures et des moyens de transport originaux

De belles architectures et des moyens de transport originaux ©Soleil

 

L’histoire met en scène un jeune homme du nom de Darko qui va partir en voyage avec sa sœur Sleilo et son oncle Urfold pour retrouver la trace des titans dans le royaume d’Opale, le monde des forêts. Darko possède le bracelet de Cohars, un artefact qui appartenait soi-disant à un traître responsable de la disparition des titans. Ces fameux titans auraient apporté jadis la magie de la lumière dans le monde pour répandre la sagesse, la paix et l’amour, avant de disparaître. Le clergé de la lumière existe toujours, mais ressemble davantage à l’inquisition. Dirigé par des hommes cupides, ceux-ci ont détourné la magie des titans pour asseoir leur autorité sur les peuples. On comprendra qu’ils sont responsables du départ des titans (et non pas Cohars qui était un mec bien) et que la lumière qu’ils prétendent détenir n’est qu’une illusion créée par la magie noire du pontife Xarchias, un homme qui se prétend l’élu de la lumière alors qu’il vole en réalité l’essence d’innocents pour conserver sa jeunesse depuis des siècles.

Au cours de leur périple, une jeune femme nommée Tara quittera les rangs des paladins de la lumière en comprenant les vraies intentions de Xarchias et rejoindra Darko et sa bande. Le dernier personnage est le démon Ghörg, un protecteur puissant que notre héros ne peut appeler qu’une fois par lune grâce au pouvoir du bracelet. Ensemble ils tenteront d’élucider le mystère de la disparition des titans pour renverser le pouvoir en place.

Vous l’aurez remarqué, ce n’est pas forcément bien original. En résumé, on a un groupe de héros vertueux qui s’opposent à des méchants fanatiques, et je mentirais si je vous disais que vous allez être surpris par les rebondissements. On se doute que les personnages vont réussir. Il y a même une prophétie qui l’a prédit. Mais ça, on pourrait le dire du Seigneur des anneaux ou de Star Wars . L’intérêt réside davantage dans le savoir-faire des auteurs à séquencer cette aventure en bande dessinée.

Ghörg, la grosse brute protectrice

Ghörg, la grosse brute protectrice ©Soleil

Le scénariste Christophe Arleston, même s’il se renouvelle peu, sait raconter des histoires, c’est indéniable. Et finalement on ne trouvera ses ingrédients redondants que si on a lu toutes ses séries. Pour ma part, n’ayant lu que quelques tomes de Lanfeust en plus de cette série, je n’ai pas assez côtoyé l’univers de l’auteur pour en trouver la recette indigeste. Le déroulement de l’intrigue est donc très bien rythmé avec des retournements de situations, des moments de pause centrés sur les personnages, des combats, des idylles, de l’humour et un zeste d’érotisme et de sensualité.

Concernant les idylles, on appréciera d’ailleurs que le schéma de Lanfeust avec toutes les jolies filles qui tombent amoureuses du héros et se crêpent le chignon pour gagner son attention, ne soit pas repris. Non, ici l’intrigue amoureuse principale est celle de Darko et Tara et est traitée avec sérieux. L’autre jolie fille étant sa sœur Sleilo, il n’y avait pas trop de risque de triangle amoureux. Sleilo aura droit à sa propre idylle avec un amant qui périra d’ailleurs tragiquement, ce qui apportera quelques éléments plus tragiques assez bienvenus à l’histoire. En effet, le tome 7 sera centré sur elle et sur sa difficulté à faire son deuil qui la poussera même à une tentative de suicide.

Un peu d'exotisme avec des danses et des fêtes dans des villages

Un peu d’exotisme avec des danses et des fêtes dans des villages ©Soleil

L’humour est également moins présent que dans les séries Lanfeust . Il est toujours là mais pas trop envahissant, ni de mauvais goût. Il reste cela dit assez dispensable. Le dessin de Pellet étant plus réaliste et moins facétieux que celui de Didier Tarquin (dessinateur de Lanfeust ), il confère à la série une atmosphère plus sérieuse qui se serait bien passé de certaines blagounettes.

D’ailleurs, si je me suis intéressé à cette série, c’est surtout grâce au dessin magnifique de Philippe Pellet. J’achète assez rarement une BD simplement pour le dessin, préférant en général le fond à la forme. C’est-à-dire l’histoire, les personnages, les thèmes abordés plutôt qu’une jolie coquille vide. Mais cela m’arrive. Je l’ai fait sur les conseils de Tornado avec Batwoman pour les planches magnifiques de J.H Williams III, et j’ai craqué pour la série de dark fantasy franco-belge Arawn qui propose six tomes illustrés à la peinture à l’huile et à l’acrylique par le dessinateur (peintre ?) Sébastien Grenier. L’heroic-fantasy, dont le but premier est de transporter le lecteur dans un univers imaginaire, est un genre pour lequel je me laisse plus facilement séduire par la partie graphique indispensable à l’immersion.

Ça ne signifie pas que j’en ressortirais transporté de joie si l’histoire était complètement ratée. Mais là, faute d’avoir un récit révolutionnaire, on a tout de même droit à une agréable histoire, certes traditionnelle, mais qui laisse du temps aux personnages d’exister, même si eux aussi sont assez classiques. Quant à la partie graphique, elle est somptueuse et contribue grandement à nous immerger dans ce monde médiéval fantastique.

Des décors aux détails extrêmement fins

Des décors aux détails extrêmement fins ©Soleil

Il existe pas mal de séries d’heroic-fantasy dans le catalogue des bandes dessinées franco-belges. Mais curieusement, peu d’entre elles retiennent mon attention graphiquement. Même un classique comme La quête de l’oiseau du temps  qui reste supérieure à ces Forêts d’Opale au niveau de l’histoire car il s’agit d’heroic-fantasy moins conventionnelle, ne m’a jamais fait vibrer visuellement. Jamais je ne me suis dit « ces décors sont splendides, j’aimerais m’y promener. » Ça ne fonctionnait pas sur moi, malgré le talent de Loisel. Ici, c’est tout le contraire. Philippe Pellet, dont c’est hélas le seul travail pour l’instant, nous offre des décors de forêts, de villages tirés des fantasmes de tout fan d’heroic fantasy, fourmillant de détails, jusque dans les ornementations des armures, et peuplés de vie. Chaque ville ou village fourmille de gens. On n’a jamais l’impression que les héros sont les seuls personnages dans cet univers comme cela peut être le cas dans pas mal de séries du genre. Pour la crédibilité de l’univers et l’immersion, c’est un point extrêmement important. Le style de Pellet est d’autant plus appréciable en gros plan pour distinguer la minutie des détails. J’ignore si la taille des scans de l’article lui rendra justice.

Le dessin nous permet aussi d’être témoins du melting pot culturel qui peuple ce royaume. Se côtoient des humains, des hommes-oiseaux, divers peuples aux allures d’extraterrestres bigarrés et amusants, et tous vivent ensemble sans que le scénario ait besoin d’en expliquer la raison (comme dans Star Wars en fait). Ce parti pris permet de considérer comme acquis ou établi cet univers riche, de la même manière qu’un récit réaliste ne s’encombrerait pas à expliquer pourquoi des blancs, des noirs, des chinois et autres peuples se côtoient. C’est juste normal, c’est comme ça sur Terre. Le travail du dessinateur joue donc là aussi un rôle important. Même s’il s’agit sans doute d’un choix du scénariste, cette diversité existe surtout visuellement. Lorsque ce sera nécessaire, nous en apprendrons sur les coutumes de certains peuples mais sans nous assommer de discours d’exposition sur la mythologie d’Opale, par ailleurs assez séduisante.

Le bestiaire est riche, les lieux également. Au cours de leur quête, nos héros devront bien entendu parcourir de nombreuses forêts, mais aussi des cités, des temples, des montagnes, des cercles infernaux, et les décors sont un vrai ravissement pour les yeux.

Un bestiaire riche en créatures et peuples étranges opale

Un bestiaire riche en créatures et peuples étranges opale©Soleil

Les scènes d’action sont également parfaitement rendues. Le niveau de violence réserve tout de même la BD à des ados et pas de trop jeunes enfants. Les batailles sont sanglantes et le démon Ghörg taille souvent en pièces ses adversaires. On remarquera d’ailleurs une certaine ressemblance entre les démons de la race de Ghörg et les Predators des films éponymes.

Pour tout dire, j’ai fait l’acquisition de la série complète en 2016. Et pourtant je connaissais son existence et avais été séduit par le dessin il y a déjà 10 ans. C’était difficile, mais je me refusais à acheter une série inachevée. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Elle peut être annulée ou durer trop longtemps et perdre en qualité. Mais aucun drame n’est survenu. Aux alentours du tome 6, alors que la série semble s’essouffler, nous avons même droit à un rebondissement assez inattendu avec un changement de méchant principal. Cela s’accompagne hélas d’un manque de développement de ce nouveau méchant qui malgré ses pouvoirs, semble ne pas avoir bien réfléchi à son plan et perd donc en crédibilité. Mais de nouveaux objectifs pour nos héros viendront bouleverser la linéarité de leur quête et les amèneront à visiter les cercles de l’Enfer dont est issu le démon Ghörg. Et ça, je ne m’y attendais pas vraiment et c’est plutôt une bonne idée. Le terme de « démon » est d’ailleurs une appellation générique puisque nous verrons que tous ne sont pas des êtres abjects.

Sleilo finira par craquer face aux difficultés du périple et son cœur brisé

Sleilo finira par craquer face aux difficultés du périple et son cœur brisé ©Soleil

Compte tenu de l’intrigue assez classique, on se dit tout de même que la BD aurait pu durer moins de 9 tomes. On parle cela dit de BD franco-belge, donc ce sont des tomes de 50 pages, pas 150 comme pour certains comics. Il y a comme un aspect un peu commercial à vouloir rallonger la quête au moyen de quelques sous –intrigues. Cependant, contre toute attente, ces sous-intrigues, comme notamment celle de Sleilo, contribuent à rendre les personnages plus humains et attachants malgré leur aspect un peu stéréotypés, et j’ai dévoré la série assez vite. L’idylle entre Darko et Tara est par exemple un peu naïve mais mignonne malgré tout. Les blasés râleront, d’autres apprécieront la spontanéité et la candeur bienveillante des sentiments un peu à la façon « Disney ».

Le tome 5, « Onze racines » prend son temps pour nous montrer les personnages se préparer à la future bataille, se trouver des alliées, s’avouer leurs sentiments, s’entraîner à lancer des sorts (l’entrainement de Darko nous rappellera inévitablement l’entrainement Jedi de Luke dans Star Wars ). J’avoue avoir apprécié ces pauses qui nous montrent la vie dans ce monde étrange. Les différentes peuplades, les fêtes le soir, les danses, etc. C’est très vivant et riche comme univers.

Idylle au coin du feu

Idylle au coin du feu ©Soleil

N’oublions pas tout de même le travail excellent des coloristes. Trois coloristes se succèdent sur la série. Tout d’abord Sylvie Bonino sur le premier tome seulement. Les couleurs sont belles mais c’est avec l’arrivée de Christian Goussale que la série gagne son identité visuelle. Ce dernier ajoute des jeux d’ombre et de relief sur les corps, les vêtements ou les éléments du décor qui rehaussent vraiment la qualité du dessin. Enfin, c’est Sébastien Lamirand qui s’occupe du dernier tome. Honnêtement, je n’ai pas vu de grande différence avec le travail de Goussale. C’est assez similaire et tout aussi réussi.

Globalement c’est donc une BD classique mais généreuse et enthousiaste qui rend davantage hommage à ses sources Tolkiennesques qu’elle ne les pille. C’est une saga de pure fantasy à l’atmosphère et au charme convivial pour ados ou adultes ayant conservé leur âme rêveuse. Oui, cela finit plutôt bien. Non, ce n’est pas aussi sombre que La quête de l’oiseau du temps . Mais parfois, ça met du baume au cœur que tout ne finisse pas dans le sang et les larmes. Je ne peux honnêtement pas vous dire que c’est le meilleur dans le genre, et c’est pourquoi ma note s’en ressent, mais c’est une jolie série qui évite la niaiserie grâce au talent de conteur d’Arleston, et nous propose une aventure rafraichissante pour retrouver le sourire.

Des jungles où on passerait bien ses vacances

Des jungles où on passerait bien ses vacances ©Soleil

24 comments

  • Présence  

    Un artiste très complet et honnête présentant aussi bien les points forts et les aspects plus classique du récit.

    J’ai bien sûr beaucoup apprécié le paragraphe sur le travail des coloristes. Dans certaines planches présentes dans ton article, on peut voir tout ce qu’ils apportent aux traits encrés. Dans quelques comics, les auteurs ont commencé à modifier la terminologie, substituant le terme de Line Art à celui de dessins, et de Color Art à celui de coloriste.

    Comme toi, mon horizon d’attente concernant ce genre de récit inclut sa capacité à me transporter dans un autre monde, en dépassant les conventions basiques des gugusses musculeux avec une épée, et des grosses bébêtes avec plein de dents. Tu expliques très bien, avec exemples à l’appui, le travail de créateur de Philippe Pellet qui ne se contente pas d’une mise en images platounette. Il s’investit pour que les différents endroits soient uniques, et pour que les foules soient bigarrées.

    Vivement ton article sur Arawn, que je ne connais pas du tout.

    • Matt  

      Hum…je n’ai pas dit que j’avais écrit quelque chose sur Arawn^^
      Je pourrais…mais ce n’est pas fait.

  • Tornado  

    Il fut un temps, quand j’étais jeune lycéen, où j’aurais tué père et mère pour lire une BD d’Heroic Fantasy. A l’époque, il fallait se contenter d’une poignée de séries, à commencer par « La Quête de l’Oiseau du Temps » et le mésestimé « Légendes des Contrées Oubliées », avec aussi des séries moins réussies (et beaucoup moins originales (même si elles étaient toutes aussi sombres)), comme « L’Epée de Cristal », « Gorn », « Allande » ou « Le Soleil des loups ». Et bien entendu il y avait « Thorgal », mais là, la dose d’Heroic Fantasy n’était pas très appuyée.
    Et puis il y a eu « Les Chroniques de la Lune Noire », première série à inaugurer les histoires sans fin, voie dans laquelle s’est engouffré l’éditeur Soleil, avec son scénariste Arleston et toutes ces séries dérivées des mondes de Troy. La quantité a alors supplanté la qualité. Et je me suis rapidement détourné de ces « franchises » relativement superficielles.
    Il se trouve que tout avait commencé avec les deux séries qui sont demeurées, depuis, qualitativement les meilleures et ce à des milliards d’années lumière de comparaison possible (« La Quête de l’Oiseau du Temps » et « Légendes des Contrées Oubliées »)…

    Un de mes meilleurs amis est un fan absolu de ces séries de l’éditeur Soleil. Si un jour l’envie me prend d’en lire une pour passer un agréable moment de distraction, je saurais donc laquelle lui demander. Merci Matt. 🙂

    • Matt  

      J’ai lu aussi les chroniques de la lune noire. ça démarrait bien, encore que ça restait un peu trop inspiré des jeux de rôle de type Donjons et dragons. Mais le fait que les persos principaux étaient finalement dans le camp des « méchants » au service d’un sorcier maléfique apportait un peu d’originalité. Il y avait aussi un ton un peu trash dans les dialogues qui était rigolo. Et puis Ledroit, même si son trait n’était pas aussi évolué que maintenant, nous offrait des fresques magnifiques.
      Sauf que ça s’est étiré, le dessinateur a changé, on a eu droit de voir tel personnage boire sa 300eme bière au cours du 200eme banquet en sortant des blagues…et au final il y a eu de moins de moins d’originalité.
      Je pensais d’ailleurs que c’était fini et apparemment des tomes sortent encore…

    • Matt  

      D’ailleurs tiens si j’hésitais à parler de cette série au début, comme je le dis vite fait, c’est aussi à cause du bashing dont sont victimes les séries de chez Soleil, souvent sans différenciation.
      Mais malgré un certain classicisme, je trouve que certaines ont vraiment des qualités.

      Certains articles vont arriver d’ailleurs sur des séries du label Soleil Celtic, comme les Druides, les contes de l’Ankou…des séries scénarisées par Jean-Luc Istin que je trouve très bonnes. Il y a aussi le crépuscule des dieux de Istin et Jarry.
      Apparemment « Excalibur – Chroniques » est aussi une bonne série. Mais je ne l’ai pas lue.
      Il y a aussi Arawn même si je dois reconnaître que l’histoire aurait pu tenir en 4 tomes au lieu de 6. Mais voici un aperçu visuel :

      http://3.bp.blogspot.com/-cLpFM9IWdtg/UH7SRqMCjbI/AAAAAAAAN98/b9fMRO8y4t4/s1600/Arawn+tome+5+extrait+2.jpg

    • Matt  

      « soleil celtic » c’est moins « fantasy » ou alors « fantasy bretonne », mais comme ça reste chez Soleil et qu’il y a du bon dans ce label, je suis obligé de prendre la défense de l’éditeur^^

  • Jyrille  

    Je ne vais pas dire grand chose de plus original que Présence (avec lequel je suis complètement d’accord) et Tornado (avec lequel j’ai le même parcours bédéïque des années 90 en ce qui concerne l’heroïc fantasy), je me contenterai donc d’ajouter que ton article est bienvenu car cela fait longtemps que j’entendais parler de cette série sans jamais savoir de quoi il en ressortait (si je comprends bien, la série est finie ?). Je comprends tout à fait ton engouement mais ce n’est clairement pas pour moi. Ce style de dessin (même s’il est précis et beau) me rebute totalement et ce genre d’histoire ne m’intéresse plus beaucoup. Je suis plus attiré par le trait de Loisel par exemple.

    Cela fait trop classique comme tu le dis, et je n’ai jamais été un grand fan de Soleil, même si j’ai quelques tomes de Lanfeust (huit ou neuf, dont un Des étoiles), que j’ai arrêté précisément pour les raisons que tu soulignes, notamment les blagues pas drôles (ta ITI douche c’était le coup de grâce en effet). Les deux oeuvres citées par Tornado ont également ma préférence, et j’ai encore le premier tome du Soleil des loups que j’adore. Je n’ai pas tenté de lire la suite par contre.

    De mon côté je préfère le trait de Buchet dans Sillage, et si je dois terminer une série franco-belge en ce moment, ce serait Travis : pour l’instant je ne trouve pas Metropolis !

    Allez, une BO, je devance Patrick : https://www.youtube.com/watch?v=AyebnhDD5Cw

    • Matt  

      Oui la série est finie.

      Ce n’est pas la première fois que je constate que tu fuis le classique^^
      Pour ma part j’aime un peu tout. A force de lire du « non-conventionnel » et de voir du dessin moins classique, plus abstrait…je ressens aussi un besoin de revenir à des classiques qui finissent bien. ça ne veut pas dire que j’ai envie de lire toutes les séries du genre chez Soleil.
      Mais il y a des choses intéressantes aussi chez cet éditeur. Faut pas tout rejeter en bloc. Oracle par exemple, une série concept sur la mythologie grecque est pas mal du tout. Je me suis arrêté au tome 5 cela dit (les tomes sont indépendants donc on peut stopper) et j’ai trouvé que le tome 2 était le plus faible des 5.

      J’aime bien le style de Buchet aussi. Mais pour ma part c’est aussi un style de dessin fin et joli, donc qu’est-ce qui fait que tu vas aimer ceci et pas cela ?

      • Jyrille  

        Je ne sais pas vraiment, mais par exemple chez Buchet je ne vois pas un sens aussi poussé du détail que sur les planches ci-dessus, comme si cela était un besoin vital de détailler autant tous les visages et tous les décors. Cet obsession du détail ici, je trouve qu’il me fait sortir de l’histoire, comme si l’éclairage n’existait pas, comme si l’impression ne comptait pas. Et souvent, je trouve que le dessin est du coup figé, trop travaillé. Etonnamment je n’ai pas du tout cette impression avec le dessin de Geof Darrow, le maniaque ultime.

        Si tu regardes une planche de Buchet, cela reste toujours dynamique.

        http://www.actuabd.com/Sillage-T-18-Psycholocauste-Par

        • Matt  

          Ah mais je suis d’accord, je suis fan du dynamisme de Buchet. Mais j’aime les 2 types de dessin. ça dépend aussi de l’univers dépeint je pense.

          Mais pour le coup j’ai stoppé la lecture de Sillage au tome 16. Et gardé seulement les 9 premiers. Niveau scénar ça ne suit plus vraiment dans les tomes 11, 12, 13. J’ai arrêté au 16 parce qu’il y a une sorte de fin avec des intrigues bouclées. Mais je n’ai pas voulu tout garder car trop de tomes inégaux entre le 10 et le 16.
          Le dessin est donc chouette, et pas mal de tomes ont un scénar très sympa, mais c’est encore une série interminable qui perd en qualité.

          • Jyrille  

            Personnellement je me suis arrêté au 12.

  • Présence  

    Visiblement amazon annonce un tome 10 pour la série en octobre 2017, mais vraisemblablement avec un autre dessinateur.

  • Tornado  

    Et oui, ce sont toutes des séries sans fin programmée (ce que je disais en écrivant que les « Chroniques de la Lune Noire » avait inauguré les séries sans fin). Tant que ça marche, ils continuent.

    • Matt  

      Surement un départ pour une nouvelle histoire. La première est terminée.

  • JP Nguyen  

    Merci pour la présentation de la série. Elle pourrait plaire à certaines personnes de ma connaissance…
    En revanche, je ne pense pas trop m’y plonger un jour. Mon ressenti sur le dessin rejoint un peu celui de Cyrille : « précis et beau » mais il ne me fait pas vibrer…

    Je plussoie ta défense des éditions Soleil, où l’on peut trouver des trucs très sympas. Il y a quelques semaines, j’ai lu pour mes filles une histoire en trois tomes « Elinor Jones », une BD aux faux-airs de shojo avec de superbes dessins et une belle histoire, limite trop courte…

    Et grand merci pour la bienveillance dont tu fais preuve pour Figure Replay dans ton intro 😉
    Pour la peine, comme je ne pourrais pas traiter cet article dans le prochain FR, voilà une scène coupée bien trash :
    Iceberg, interviewé sur son ex, Opale Tanaka :
    – Les forêts d’Opale ? Vous exagérez, elle se rasait pas souvent mais quand même… Non, je ne vous raconterai rien sur son buisson ardent…

    • Matt  

      Ha ! Ha ! Elle est pas mal. Trop trash pour figurer dans le FR ?^^

      J’ai déjà jeté un oeil à Elinor Jones sans l’acheter. Oui, il y a des choses très bien chez Soleil. Et des séries concept qui, même si elles semblent ne pas s’arrêter, sont techniquement constituées de tomes indépendants.
      Et au final ce n’est guère différent de toutes les séries franco belges qui ne finissent jamais : Spirou, etc.
      Et c’est pas comme si Marvel et DC ne nous avait pas habitués à des concepts interminables. Sauf qu’il y a des run, des mini-séries, plusieurs histoires qui peuvent se lire sans tout acheter.
      Finalement Soleil ne propose pas spécialement plus de séries interminables que d’autres éditeurs. Sillage chez Delcourt ne s’achève pas, Le scorpion chez Dargaud ne s’achève pas…
      Et chez SOleil, il y a plein de séries en 3 ou 6 tomes qui sont terminées, davantage chez « Soleil Celtic » avec Arawn, les Druides (2 histoires complètes en 9 tomes.), les contes de l’Ankou (3 tomes, avec plein de dessinateurs…l’article va arriver un jour), etc.

  • Matt  

    ça me fait penser que j’ai aussi beaucoup aimé « la dynastie des dragons » chez Delcourt. Une saga en 3 tomes dessinée par Emmanuel Civiello et scénarisé par Hélène Herbeau. Le même Civiello qui a bossé sur la (moins bonne et super prévisible, mais qui peut plaire aussi par son classicisme) saga Korrigans par Mosdi.
    Faut s’accrocher avec les noms asiatiques mais c’est une super série d’heroic fantasy chinoise (du coup je ne sais pas si le terme « heroic fantasy » convient. Il n’y a pas d’elfes ni de géants mais des dragons et des phoenix qui prennent forment humaine)
    En plus d’être beau visuellement, c’est original, et une jolie histoire.

    Je vais devoir faire des articles pour prouver qu’il n’y a pas que la quête de l’oiseau du temps dans la vie^^

    • Eddy Vanleffe  

      NON! il y aussi les Légendes des contrées oubliées…par Thierry ségur (fouchtra!)

      • Matt  

        Ben y’a pas que ça non plus !^^

  • Eddy Vanleffe  

    Je sais: la Complainte des landes perdues!
    un chouia mélancolique dans un climat celtique….

    Par contre les titres sont toujours à base de

    LES CONTES DES PAYS LOINTAINS ou

    LE JOURNAL DES VILLAGES QUI NE SONT PAS SUR LE GPS

    • Kaori  

      Oh, elle était drôle celle-là !!

  • Lyly  

    Bonjour Matt,

    J’ai une petite colle à te poser (perso, j’ai cherché longtemps sans trouver la totalité de la réponse) :
    – comment s’appellent les 2ème et 7ème enfant de Xarchias ?
    Je pense avoir trouvé le 2ème (une fille) mais le 7ème, pas moyen de trouver son nom.

    Toi qui semble tout savoir sur Les Forêt d’Opale, pourras-tu répondre à cette énigme, stp ?
    Merci beaucoup d’avance !
    Lyly

    • Matt  

      Houlà
      Euh bonjour.
      Quelle étrange question. Je n’ai pas ça en tête. Et je suis loin de « tout connaître ».
      Mais tu as la réponse dans le tome 6 normalement. En allant voir je trouve :

      Juhel, 3 ans (une fille)
      Bellion, 10 ans
      Lesne, 24 ans
      Braspart, 31 ans
      Erlech, 38 ans (une femme)
      Tara évidemment, une des héroInes (17 ans)
      Et Lestyg, 45 ans

      • Lyly  

        Whaou, je suis impressionnée !
        Bravo et merci beaucoup Matt.
        C’est vrai que la question est étrange (c’est pour un concours).
        Je ne suis pas très au courant de ce genre de BD (désolée…), j’en suis restée à Tintin, Astérix et Cie. Oui, je suis, pas très moderne tout ça 🙂
        J’ai un beaucoup hésité à te poser la question mais encouragée très gentiment par la personne qui répond sur la page FB de Bruce Lit.
        Les réponses qu’il me fallait sont donc Erlech, ça j’avais trouvé et Juhel, dont j’ai carrément zappé la page sur la BD.
        Encore mille mercis, l’équipe est top et trop sympa.

        Lyly

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