L’évangile selon Saint Mark (Kingdom Come)

Kingdom Come par Mark Waid et Alex Ross

1ère publication le 11/12/15- Mise à jour le 14/08/17 puis le 08/12/19

Article de : JP NGUYEN

VO : DC Comics

VF : Semic/Panini/Urban

Commandez ce Comics chez Attilan Comics

 ©DC Comics ©Urban Comics

Des héros angéliques
©DC Comics
©Urban Comics

Kingdom Come est une mini-série en 4 numéros de 48 pages, écrite par Mark Waid et illustrée par Alex Ross.

Parue chez DC Comics en 1996, dans la collection Elseworlds, dédiée aux récits se déroulant en dehors de la continuité, elle a été ré-éditée à plusieurs reprises en TPB et en Absolute Edition, en VO comme en VF. Cet article s’attachera à exposer les qualités de l’œuvre mais aussi ses défauts, ou du moins ses aspects sujets à controverses.

Prophétie : des spoilers parsèmeront cet article

Au commencement, était la fin…

Suite au décès de son vieil ami Wesley Dodds (alias Sandman, un super-héros du Golden Age), le pasteur Norman McKay passe de mauvaises nuits, hanté par des visions d’Apocalypse. Commençant à douter de sa santé mentale, il voit lui apparaître le Spectre, une des entités les plus puissantes de l’univers DC. Grâce aux pouvoirs du Spectre, Norman va voyager de part le monde et être le témoin invisible de grands changements planétaires, initiés par les anciens super-héros, un temps retiré de la circulation.

J’ai découvert Kingdom Come en kiosque, lors de sa publication en VF par Semic. Peu familier de l’univers DC, je fus happé par le récit et époustouflé par les peintures d’Alex Ross. Dans un futur alternatif, on découvrait un Superman reclus dans sa forteresse de solitude depuis 10 ans. Il avait abandonné l’humanité, livrée aux mains d’une nouvelle génération de méta-humains, qui ne partageaient pas les mêmes valeurs que lui, notamment le tabou du meurtre et la limitation des dommages collatéraux. Mais une escarmouche entre super-héros et super-vilains dans le Kansas allait dégénérer en catastrophe nucléaire et faire sortir l’homme d’acier de sa retraite.

Superman rassemble autour de lui une légion de super-héros

Superman rassemble autour de lui une légion de super-héros ©DC Comics

Superman Returns

Ralliant bon nombre d’anciens membres de la Justice League, Superman revient pour réparer les dégâts causés par la nouvelle génération. Epaulé par Wonder Woman, Green Lantern, Flash et bien d’autres, il mate les brebis galeuses parmi les méta-humains, en remet certains sur le droit chemin, met les autres dans une prison géante, le Goulag, et instaure ainsi un nouvel ordre mondial. Mais tout le monde ne voit pas cela d’un bon œil, à commencer par certains de ses anciens alliés, comme Batman, Green Arrow et Blue Beetle. Inquiets de la dérive autoritaire du camp de Superman, Bruce Wayne va jusqu’à pactiser avec Lex Luthor, à la tête d’un groupe de criminels influents.

Les tensions vont s’accumuler et exploser lors d’une mutinerie au Goulag et l’assassinat de l’un des héros-gardiens par les prisonniers. Captain Marvel (Billy Batson), manipulé par Lex Luthor, va amplifier le chaos et la situation va dégénérer en bataille rangée entre trois factions (les mutins, la League de Superman, les outsiders de Batman) avant qu’une frappe nucléaire, lancée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, ne menace d’éliminer tout ce petit monde, comme dans les visions de Norman McKay.

Couverture du dernier chapitre : Superman est moins entouré…

Couverture du dernier chapitre : Superman est moins entouré… ©DC Comics

Des dieux et un homme

Le choix d’un pasteur en tant que narrateur de l’histoire est tout sauf un hasard : Kingdom Come est un récit aux accents religieux et dont l’action atteint des proportions bibliques. Superman incarne une figure messianique, qui a abandonné l’humanité et qui revient la sauver. Il rassemble autour de lui les brebis égarés et va porter la bonne parole pour rétablir un ordre moral parmi la population des métahumains.
Mais à l’heure du Jugement Dernier, ce sera Captain Marvel qui agira de façon déterminante, zébrant le ciel d’un ultime éclair évoquant forcément la foudre divine.

Au-delà de l’imagerie du christianisme, c’est toute la mythologie DC qui est célébrée, avec un passage en revue du panthéon des héros de la Justice League. Dans son armure dorée et avec son discours belliciste, Wonder Woman incarne une Athéna qui aurait quelque peu perdu la boussole. Reclus dans sa Batcave, le ténébreux Bruce Wayne fait figure d’Hadès aigri et malicieux. Flash arbore le casque de Jay Garrick et emprunte ainsi le look d’Hermès. Quand on revoit Aquaman avec sa barbe blanche, c’est naturellement à Poséïdon que l’on pense.

Si tout ces personnages sont aussi bien bâtis que des dieux grecs, c’est grâce au pinceau talentueux d’un homme : Alex Ross. Ce dernier atteint un équilibre quasi-parfait dans sa peinture des héros pour une apparence réaliste mais majestueuse. Il imagine des designs élégants et novateurs pour les membres de la League, depuis l’armure de Green Lantern, digne d’un mythe Arthurien, à la silhouette de Flash, toujours dédoublé car en mouvement et insaisissable.

Les prouesses picturales de Ross sont pour beaucoup dans l’attrait du récit, dans lequel on s’immerge facilement grâce à la profusion de détails dont il truffe ses illustrations. Même lorsque le casting se bouscule au portillon, il ne recule pas et peint aussi distinctement que possible tous les personnages, que ce soit dans les scènes de rassemblement de la League ou lors de la grande bataille du Goulag. Sa direction d’acteurs est impeccable, avec des postures et des expressions faciales diversifiées et sonnant toujours juste.

Dans cette réalité, Batman a gardé des séquelles de son combat face à Bane

Dans cette réalité, Batman a gardé des séquelles de son combat face à Bane ©DC Comics

Génération X

Aussi magnifiques que soient les planches de Kingdom Come, on ne peut analyser l’œuvre et son message sans parler de son contexte de publication. Nous sommes au milieu des années 90, dominées par le grimm’n gritty et les héros flashy à la sauce Image. Le retour de Superman accompagné de sa vieille garde pour canaliser et guider les jeunes chiens fous, c’est le plaidoyer de Mark Waid pour des comics et des valeurs « à l’ancienne » face à la violence croissante et à la perte de repères de la nouvelle génération.

Un personnage en particulier incarne ces comics « modernes » : c’est Magog, le rival de Superman, affublé d’un œil et d’un bras artificiel, à l’instar du Cable de Marvel (leader X-Force, une des séries symbolisant le virage du mainstream vers plus d’action débridée sans queue ni tête). Il a d’ailleurs violé un tabou en assassinant le Joker, qui avait lui-même assassiné toute la rédaction du Daily PLanet (avec Lois Lane parmi les victimes). L’incapacité de Superman à challenger l’acte de Magog, soutenu par l’opinion publique, est à l’origine de sa retraite de dix ans dans la forteresse de solitude.
L’une des scènes-clefs du retour de Superman, c’est sa descente dans un bar où les métahumains font la fiesta. Soucieux de les remettre dans le droit chemin, Superman use de sa thermovision pour détruire toutes les bouteilles du bar, sifflant ainsi la fin de la fête.

Avec 10 ans de plus, Superman a pris de la bouteille mais ne les aime toujours pas…

Avec 10 ans de plus, Superman a pris de la bouteille mais ne les aime toujours pas… ©DC Comics

Kingdom ou King Dogme ?

Si on peut louer les auteurs pour avoir défendu une approche plus classique et intelligente des super-héros alors que la violence sans queue ni tête avait pris une place importante dans les comics, il n’en demeure pas moins que leur message est plutôt réactionnaire. En fait, quand on relit Kingdom Come en se concentrant sur le script, on peut être un peu gêné par son intrigue bancale et un sous-texte assez discutable. Superman réprouve le meurtre ? Soit, mais que propose-t-il à la place ? Un camp de rééducation pour super-criminels ! Batman désapprouve les agissements de Superman ? Fort bien, mais pourquoi semble-t-il appliquer des méthodes très similaires dans son fief de Gotham ? Dans ce comic-book, les auteurs critiquent la dérive des super-héros ne sauvant plus le monde, trop occupés à se battre entre eux et pourtant le dernier chapitre met en scène une gigantesque bataille entre héros…

Heureusement, la fin du récit apporte des éléments de réponse un peu plus concrets, lorsque Superman et compagnie, réalisant leurs erreurs, se décident à sortir de leur tour d’ivoire pour arrêter de régir l’humanité mais se mêler à elle pour l’aider à avancer.
En fait, pour totalement apprécier Kingdom Come, il faut abandonner le désir d’une vraisemblance totale pour l’aborder comme une parabole, une fable sur… les pouvoirs et les responsabilités (mais sans arachnide). Dans cette approche, Alex Ross devient l’enlumineur d’un livre pieux… Biblique, que je vous disais…

Trinité

Sorti 10 ans après Dark Knight Returns et Watchmen, Kingdom Come emprunte un peu aux deux œuvres, en véhiculant toutefois une image plus positive des super-héros. Comme dans DKR, un héros vieillissant revient aux affaires après 10 ans d’exil. Comme dans Watchmen, le destin du monde bascule hors du contrôle des hommes. Et la menace nucléaire, prégnante dans les deux comics, pointe aussi son nez dans le quatrième acte de Kingdom Come.

Mais alors que Frank Miller et Alan Moore pouvait représenter la violence de manière séduisante ou du moins ambiguë, avec Batman ou Rorschach, Waid et Ross font l’apologie de la mesure et de la retenue chez les héros, qui se doivent d’être exemplaires, pour éclairer la voie de l’humanité.

Superman aura mis du temps à y voir clair…

Superman aura mis du temps à y voir clair… ©DC Comics

Si Kingdom Come ne bénéficie pas du même prestige que ses illustres susnommés prédécesseurs, c’est sans doute par son côté moins radical et son message plus conservateur, comme un retour de balancier face aux excès des années 90. D’où une conclusion plus lumineuse et optimiste : malgré la mort de nombreux personnages secondaires, la trinité Superman/Batman/Wonder Woman demeure.

Dans la scène finale réalisée en bonus pour le TPB, Waid et Ross les font d’ailleurs se rencontrer au restaurant Planet Krypton, où on apprendra que Diana porte l’enfant de Clark, dont Bruce sera le parrain. Outre le clin d’œil daté à une chaîne de restauration ayant aujourd’hui beaucoup perdu de son prestige, on peut apprécier l’ironie des trois plus grands héros de l’univers DC déjeunant tranquillement ensemble après avoir mis le monde au bord du gouffre par leurs agissements immatures ou manquant de discernement.

On se brouille, on se réconcilie, on sauve le monde et on se fait une bouffe…

On se brouille, on se réconcilie, on sauve le monde et on se fait une bouffe… ©DC Comics

On peut percevoir cette scène comme une illustration du chemin parcouru par les icones de DC, ne vivant plus à l’écart du monde mais parmi le commun des mortels. Pour ma part, cette conclusion pseudo-naturaliste me laisse partiellement insatisfait, de voir tous ces êtres aux pouvoirs fabuleux, capables de changer le monde et se contentant de maintenir le statuquo.

Au final, Kingdom Come fonctionne assez bien comme une allégorie des comics mainstream, et plus particulièrement DC : une crise menace, la fin du monde est imminente mais la bande de trois, après s’être rabiboché, va veiller au grain et tout repartira comme en 40. C’est hélas sur ce schéma que seront construits pas mal d’events DC des années 2000, alors que dans le même temps, les reboots incessants hypothèqueront toute possibilité pour les héros de prendre de l’âge et de mûrir.

Grâce aux illustrations d’Alex Ross et au savoir faire de Mark Waid, on passe quand même un très bon moment de lecture mais ce lecteur ne peut d’empêcher de songer, qu’avec plus d’audace et d’ambition, ils auraient pu livrer une œuvre bien supérieure… Mais cela reste ma lecture et pour en revenir à la métaphore biblique, Kingdom Come se prête à plusieurs interprétations, à l’instar des saintes écritures. Alors si vous ne l’avez pas encore lu, faites-vous votre propre idée : à elles seules, les illustrations d’Alex Ross valent le détour.

Bon, la réunion est terminée. Au fait, qui rédige le compte-rendu ?

Bon, la réunion est terminée. Au fait, qui rédige le compte-rendu ? ©DC Comics

——

La grande oeuvre de Mark Waid : « Kingdom Come » illustrée par Alex Ross. Une véritable évangile pour les amateurs de Comics DC récitée par son apôtre Jean-Pascal Nguyen.

La BO du jour : des encapés sur le retour, qui souhaitent un monde meilleur mais amènent l’apocalypse… même les héros doivent affronter leurs propres… démons.

20 comments

  • Patrick 6  

    Très bel article et ta dernière phrase est mon exacte conclusion 😉
    Ce comics est un petit bijou même s’il est moins émouvant que Marvels. Il faut dire que le DC a moins bien été traduit en Français que Marvel, nous sommes donc moins familier cet univers. Nombre de personnages m’étaient totalement inconnus !
    Comme d’habitude Alex Ross fournit un travail de malade et on a souvent l’impression que le format comics est trop petit pour lui !

  • Présence  

    Un monument que je n’ai pas encore relu. J’ai été très impressionné par la qualité synthétique de ton résumé : j’ai eu l’impression de revoir des pages en le lisant. Voilà un article qui manquait sur le site.

    La dimension biblique – Je me souviens encore des encarts publicitaires dans les mensuels DC qui étaient tous à sur la base d’une citation biblique, souvent extraite de l’apocalypse.

    Je te rejoins sur le fait que ce récit constitue une forme de parabole (ce qui reste dans le registre biblique, partie Nouveau Testament). Je pense qu’on peut y voir aussi un point de vue sur la responsabilité des anciens (par pudeur, je ne dirais pas à partir de quel âge) à participer à l’éducation des jeunes, une critique à l’adresse des individus installés qui profitent de leur tour d’ivoire, sans s’impliquer en retour.

    L’épilogue ne m’avait pas autant déçu. Effectivement les superhéros ne semblent pas trop payer le prix de leur responsabilité dans les destructions massives. Mais j’avais bien apprécié cette forme de retour parmi la plèbe, de retour à la condition humaine, de superhéros qui descendent de leur Olympe pour réintégrer l’humanité. De ce point de vue, Mark Waid et Alex Ross avaient le courage de d’aller à l’encontre d’une tendance aujourd’hui généralisée : des récits de superhéros entre eux, sans plus de civils, et même souvent sans supercriminels.

    J’ai beaucoup aimé le principe de la prophétie formulée en début de cet article, très drôle.

    Méta-humains – Je me souviens bien de cette époque où Marvel tentait d’établir des droits de propriété intellectuelle sur des éléments de vocabulaire comme « Mutants ». Du coup, DC Comics essayait de développer ses propres éléments de langage comme ce terme de méta-humain qui n’a pas fait date.

    Pour avoir lu une partie des bonus des éditions successives, le travail d’Alex Ross en tant que concepteur graphique est hallucinant, aussi bien dans son innovation, que dans son incroyable intégration de décennies de continuité DC. Lorsqu’il y a des scènes de foules de superhéros (par exemple celle du bar), chaque figurant dispose de sa propre filiation à des superhéros ou des supercriminels, pas un n’est dessiné au hasard pour faire du remplissage.

  • Bruce lit  

    Pas lu coz’ DC. Et puis, très échaudé par Uncle Sam du même Ross que j’avais détesté (merci monsieur Faivre du conseil, heureusement j’avais gardé le ticket de caisse….).
    Maintenant, je pourrais me laisser tenter (M. Faivre peut en témoigner la semaine dernière, j’étais sur le point de le prendre à Gibert) car ce que tu décris ressemble finalement à du proto Civil War non ?
    Avec d’ailleurs les mêmes conséquences : celle que je déplore chez Marvel, la notion de loi où les Super peuvent tout déglinguer sans être très inquiétés….

  • Patrick 6  

    Mince tu n’as pas aimé Uncle Sam ?? Bruce il faut qu’on parle ! (et puis je vais en toucher deux mots à Monsieur Gibert pour bloquer tes retours de BD…)

    • Bruce lit  

      Le Teaser de Présence « Waid Science » 2/3
      Apocalypse 10: « … et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. » – C’est par cet extrait que DC annonça un projet hors du commun. Jean-Pascal Nguyen vous le présente dans toute sa richesse : Kingdom Come, de Mark Waid & Alex Ross. Que son règne vienne !

      Non, je n’ai pas aimé. L’histoire ne m’a pas touché. Mis à part quelques faits marquants, j’ai trouvé que c’était trop « américain ». C’est à dire que sans explications pour un public européen certains faits historiques auxquels il était fait allusion n’étaient pas clairs. J’ai trouvé la démonstration lourdingue, archi bavarde et même un peu chiante…..

  • JP Nguyen  

    @Patrick : sur Alex Ross, notre opinion converge donc (contrairement à nos goûts musicaux…)

    @Présence : merci pour ton commentaire bienveillant et complémentaire de l’article.
    La prophétie : c’est une de mes nouvelles marottes, sur certains articles, j’essaye de varier la façon d’annoncer les spoilers.
    Je gardais un souvenir très positif de Kingdom Come mais avec un sentiment de je-ne-sais-quoi d’inachevé. Pour rédiger l’article, j’ai relu la série et aussi écumé le net pour collecter des scans et des points de vue (chose que je ne fais pas souvent, de peur de me faire influencer ou de constater que tout a déjà été dit). Un site en particulier m’a permis de consolider ma réflexion :
    http://toobusythinkingboutcomics.blogspot.fr/2010/12/we-need-hope-how-man-who-loves-mark.html

    @Bruce : je ne sais pas si ça te plaira. Mais artistiquement, Ross a accompli là une grande prouesse. Et ta comparaison avec Civil War est tout à fait pertinente (l’accident déclencheur, la guerre entre héros…). Je dirais quand même que KC est mieux fait et mieux amené que le lourdingue event Civil War, décompressé et éditorialement contraint.

  • Jyrille  

    Désolé JP, mais je suis vraiment super à la bourre. Je voulais absolument lire cet article. Et ma foi, il est terrible. Je rejoins Présence quant à la qualité synthétique de ton article et ta blague sur la prophétie. Ca colle parfaitement avec ton propos sur une oeuvre quasi biblique.

    Je ne me souviens plus de cette mini-série que j’ai lue deux fois (même si le scan avec Captain Shazam m’avait marqué). Et puis je ne connais pas grand-chose en DC. Je pense que je le relirai différemment maintenant que je connais plus de choses en super-héros. Cependant, excepté les dessins de Alex Ross qui sont totalement fabuleux, je crois que je n’aimerai toujours pas cette histoire.

    Comme Bruce, ton résumé m’a rappelé immédiatement Civil War (que j’ai commencé en janvier 2015, pas tout lu, on me les prête), alors que je n’avais que de vagues réminiscences de combat entre Bat et Super. Comme Présence, j’avais apprécié l’épilogue dans le resto, comme lui je l’avais pris comme des demi-dieux qui reviennent enfin parmi la plèbe.

  • Léo Vargas  

    Hello,

    Je te remercie pour ton analyse toujours aussi pertinente et bien argumenté.
    Kingdom Come reste une de mes lecture préférée car elle est proche de ma sensibilité.
    Les super-héros ont de grande responsabilités et ce n’est pas un vain mot.
    Du moment qu’ils décident d’intervenir, Ils doivent constamment chercher l’équilibre entre leurs actions et leurs conséquences.
    Pour ma part KC est en quelque sorte une réponse à la noirceur et au cynisme de Dark Night Returns de Miller qui s’éloigne considération de l’essence du super-héroïsme.
    Un peu comme si à un moment ou un autre les ténèbres devaient laisser de nouveau la place à la lumière.
    Voilà pourquoi j’adore KC et non cette autre histoire (qui pars sur le même postulat de base mais pour s’engager sur la voie « too much » de la boucherie et de la barbarie) qu’est Injustice, Gods among us…

    • JP Nguyen  

      Ton commentaire m’a fait me renseigner sur Injustice…, je pensais qu’il s’agissait juste d’un jeu video et j’apprends qu’un comicbook était sorti pour raconter les origines de cette réalité alternative où Sup est méchant…
      Boucherie et barbarie, c’était un peu le trip de DC à partir de la seconde moitié des années 2000 me semble-t-il…
      Merci de m’avoir lu (dis-donc, tu écumes les archives du blog !)
      En autre histoire de la JLA, j’aime bien The Nail, qui fonctionne aussi en tant que feel-good story loin de la noirceur de comics plus récents.
      http://www.brucetringale.com/des-clous-et-davis/

  • Matt  

    Bon, qui a choisi la BO là ?

    • Kaori  

      Pourquoi, t’aimes pas Imagine Dragons ?

      • Matt  

        Ben si, ça va.
        Et ça m’étonne.
        Si j’aime un truc, personne d’autre ne devrait aimer ici ou mettre des liens en BO^^
        Enfin quand je dis que j’aime…c’est plutôt « j’aime »…j’ai du écouter 10 chansons, je connais mal.

  • JP Nguyen  

    La BO, pour cet article, c’était mon choix. Un tube pop et mainstream, t’allais quand même pas croire que Bruce l’aurait proposé 😉 ?

    • Matt  

      Ben voilà, c’est bien ce qui m’étonnait.

      • Kaori  

        Faut pas croire, t’es pas le seul à aimer le mainstream et la pop 😉
        Je ne connais pas tout le répertoire d’Imagine Dragons, mais tout ce que j’écoute d’eux, j’aime (au grand dam de notre chef, mais chut, c’est entre lui et moi 😉 )

        L’objet du crime (et accessoirement ma préférée) : https://www.youtube.com/watch?v=Q6zqH6qKaTU

        • Matt  

          Ah…c’est pas ma préférée à moi^^ Bof
          J’aime bien Believer, Warriors, Demons…et je sais plus trop les autres que j’ai entendues.

    • Bruce lit  

      J’ai découvert ça ce matin…
      La démocratie n’a pas que du bon, croyez-moi…

      • Kaori  

        Ha ha ha !!
        Et ça se propage, en plus… 😉

  • Chip  

    Je n’ai moi-même lu cet ouvrage que très récemment, et mon impression est qu’il fallait le lire à l’époque pour en ressentir son impact.

    Alex Ross est parfait dans son style, mais je dois avouer que quand il doit tenir la narration ça n’est pas toujours très lisible, et, comme tu le dis c’est une sorte de parabole. Je m’imagine donc une version alternative : une parabole illustrée de fresques, et je pense que j’aurais préféré cette version.

    Quant au message, je le trouve aussi un peu brouillon, un peu gentiment réac (on dirait « boomer » aujourd’hui), surtout pataud.

    Finalement hors les portraits de groupe et autres money shots, ce dont je me souviens le plus c’est de la scène finale – dont tu m’apprends qu’elle est un ajout – dont le côté chaleureux marche, et même si je suis sûr que je pourrais trouver des raisons pour lesquelles elle ne devrait pas fonctionner, elle me donne envie de ne pas le faire et d’être indulgent.

    Dans le contexte des comics 90s, j’imagine donc que j’aurais pris cette lecture pour une bouffée d’air frais.

  • Fred Le Mallrat  

    Je l ai decouvert en VO à sa sortie. J avais pris Marvels par hasard en singles aussi… que j avais adoré.
    Je préfère toujours Marvels à KC. D’autant plus aprés avoir lu le SWOF 28 special Moore qui traduisait la note d’intention d’Alan Moore pour Twilight of the superheroes, crossover qu’il voulait faire pour DC en 87… Certes, les emprunts sont moins nombreux que pour Old Man Logan (on en revient à l’imagination » de Millar) mais quand même…
    Je pense aussi que je prefere Earth X (la 1ere maxi pas les autres…). Mais bon j’ai jamais été un grand fan de waid. C est souvent bien mais il me manque toujours quelquechose pour que je trouve ca genial.

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *