Profanation (Preacher : la série TV)

Preacher-La série TV

Première publication le 09/12/16. Mise à jour le 20/04/19

Article de   BRUCE LIT

Un message subliminal pour les fans ? Cette série n'a aucun sens....

Un message subliminal pour les fans ? Cette série n’a aucun sens….

Preacher est une série TV en 10 épisodes produite par Seth Rogen, Evan Goldberg et Sam Catlin pour la chaîne AMC (Mad Men, Breaking Bad, Walking Dead). Il s’agit bien entendu de l’adaptation du chef d’oeuvre de Garth Ennis et Steve Dillon. Les deux compères ont coproduit le show peu avant le décès de Dillon.

Cet article sera parsemé de spoilers (mineurs) portant autant sur le show que sur les comics. Pas la peine de m’envoyer le Saint des Tueurs….

Je ne voulais pas voir ça ! mais un copain me l’a imposé me suppliant de le venger sur le blog.Un article de commande donc…
Oh, je ne m’attendais pas à grand chose, étant donné que votre serviteur trouve naze le DD de Netflix et qu’il ne supporte plus Game of Thrones censé être le parageek perdu.

Mais, c’est l’occasion de partager un peu de temps avec Mme Lit et de lui parler du meilleur comics de tous les temps. Ce qui va s’avérer être cauchemardesque. Plusieurs fois, j’ai dû en interrompre le visionnage, ulcéré, vaguement hystérique et lorsque se termina le dernier épisode, Mme Lit eut cette phrase malheureuse : enfin, c’est fini, c’était nul ton truc.

Ces quelques mots prononcés bien innocemment font mal. Parce que la série AMC est à Preacher ce que le film La League des Gentlemen Extraordinaires fut pour Alan Moore : une hérésie, une profanation, un blasphème, passible d’un coup de pétoire du Saint des Tueurs…

Donc…

Je vous assure que j’y ai mis du mien….Que je ne suis pas du genre à chipoter sur le fait que le show prenne des distances avec le matériel original : un Jesse Custer barbu, un Cassidy sans ses fameuses lunettes (bon, adieu le twist du numéro #65) et une Tulip noire qui connaît Jesse depuis l’enfance. Pourquoi pas.

Allez, regardez, je viens bien reconnaître que le Show tente d’être plus cohérent que le Comics. Chez Ennis, Preacher parle d’un Pasteur qui a perdu la foi et qui, doté de super-pouvoirs, part à la recherche de Dieu pour lui botter le cul. En deux pages, son passé d’homme d’église est réglé. Basta.  Le lecteur pouvait se demander légitimement si on le prenait pas pour la moitié d’un con : comment croire que, Jesse Custer ce Cow-Boy  moderne ait pu devenir homme d’église ?

Le show en propose une autre interprétation : ici, Jesse est un vrai Pasteur, qui connait bien sa Bible  (malgré un passé de criminel, complètement foiré au passage). Cette première saison va -laborieusement- expliquer en 10 épisodes, ce qui était torché en 2 pages. Voilà pour l’originalité. Pour le reste, on alterne entre intentions loupées et barbarisme….

La pose typique de Jesse tout au long de la série :  vaguement abruti et totalement contemplatif...

La pose typique de Jesse tout au long de la série : vaguement abruti, totalement contemplatif, attendant probablement un scénariste…
Source MCE
©AMC / Sony Pictures

Cette première saison n’est donc pas le Road Movie de marginaux dans une Amérique malade mais une fable sédentaire au pays des beaufs. Format TV oblige, l’histoire ne suit plus nos trois amis mais une dizaine de protagonistes tous plus inintéressants les uns que les autres dont les scènes s’étirent pour meubler 42 minutes de vide existentiel. Odin Quincannon est ici un chef d’entreprise qui a perdu toute sa dimension comique et grotesque (on parle tout de même d’un type qui se masturbe dans de la viande) pour devenir un homme d’affaire inquiétant. Sans que le spectateur y gagne au change. Mais ça va devenir une habitude au fil de la série.

Hugo Root le Sherif parano, brutal et homophobe, maigre, sec et suintant la virilité dans ce qu’elle a de plus méchante  est devenu un père de famille ventripotent et débonnaire attaché à son fils Arseface….
Arseface justement n’est plus ce gamin anonyme, involontairement comique et infiniment touchant. L’histoire d’Arseface était une tragédie aussi poignante qu’impitoyable chez Ennis qui refusait de s’apitoyer sur le suicide des jeunes suiveurs. Arseface était martyrisé, battu à mort, le lecteur ressentait un malaise grandissant, voire une très grande angoisse face à ce personnage si seul qu’il n’en avait pas de nom.

Preacher-Le Show, baptise enfin ce pauvre Arseface. Il s’appelle donc Eugene, il est beaucoup moins laid que dans la BD et c’est la première victime de la série. La question dérangeante du suicide est gommée tout comme la relation malsaine d’un fils battu à mort par son père  pour laisser place à une relecture plus traditionnelle  du pauvre moche que tout le monde ignore…En banalisant les deux Root, les scénaristes passent totalement à côté de la sève de la série : Preacher est une galerie de monstres physiques et moraux en 66 épisodes qui n’ont aucune envie de se normaliser.preacher_12

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Le jeu des 7 erreurs….
Source Inverse 
©AMC / Sony Pictures / ©Vertigo

C’est d’ailleurs là que le bât blesse. Un prêtre voyou accompagné d’un vampire et d’une tueuse à gages se lance à la poursuite de Dieu persécutés par un cowboy millénaire ? Mais c’est n’importe quoi ! Mais le génie d’Ennis parviendra à en faire quelque chose de rock, de punk, de méchant. Il faut pourtant retenir ceci : derrière l’outrance et le trash des Sex Pistols se cachait l’oeuvre d’un auteur immense : Johnny Rotten. Trop hâtivement comparé à Tarantino, Ennis est surtout le digne héritier de Rotten. Une écriture iconoclaste et ciselée qui refuse de se prendre au sérieux en l’étant diablement.

Or la série TV ne recycle quasiment rien de tout ça. Certes il y a bien quelques giclées de sang, mais totalement déconnectée de la violence intrinsèque de l’histoire. Les personnages du comics sont vidés de leur substance. A aucun moment, Jesse Custer n’inspire le respect ni la sympathie. Le Comics en faisait un voyou avec des valeurs morales très fortes, un sens aigu des responsabilités et une maturité touchante. Ici, il est constamment dépassé, avachi, complètement largué. Trop occupé à camper une cool attitude que le vrai Jesse qualifierait de pose.

L’amitié avec Cassidy est le grand échec de la série. Car le sujet principal de Preacher, c’est bien l’amitié virile, sa résilience aux épreuves imposées, sa trahison et la rédemption de Cassidy. Ici, cette amitié ne se fonde sur rien. Cassidy arrive dans le premier épisode, trouve refuge dans l’église de Jesse, pour finalement décréter qu’ils sont les meilleurs amis du monde. Comme ça. Point.

Le spectateur se voit ainsi privé de cette improbable amitié construite au fur et à mesure de la route, consolidée lors de soirs de beuverie mais aussi lors de touchants échanges avec pour fond l’histoire politique et culturelle des Etats-Unis et celle de l’Irlande. A bien des égards, les showrunners forcent le script en oubliant les nuances de l’original : Cassidy SERA l’ami de Jesse parce que…c’est comme ça, le triangle amoureux s’installe dès le 3ème épisode sans le twist de l’arc War in the sun et surtout, et c’est triste à pleurer d’écrire ça, Preacher est d’un conformisme affligeant.

Comme tout ça est propre sur soi....

Comme tout ça est propre sur soi….
Source Hitek 
©AMC / Sony Pictures

Pour qui regarde HBO depuis les Sopranos, connait son Twin Peaks sur le bout des doigts, les gentilles extravagances des personnages annihilent le volet sulfureux de l’oeuvre. Celle qui fit scandale au moment de sa publication. Et qui l’est toujours dans l’Amérique de Trump.

Ainsi, la prise de distance avec le volet aliénant de la religion est gommé. Tout comme, on l’a vu, la méchanceté et la bêtise de personnages bigger than life. Tout ce petit monde est désormais normal. La série n’a de rock que les apparences. Pas de drogues, pas de sexe, pas de perversion, même pas de beuveries, tout ce petit monde est straight, blanc et hétéro.  C’est aussi crédible que les répets garage des merdeux d’Hélène et les Garçons sous le patronage d’un poster de Jim Morrison. Adapté à l’ordre du jour pour contenter la geekosphère.

Quitte à avoir une Tulip noire au fin fond du Texas, on aurait pu penser que les scénaristes exploitent le racisme et la bigoterie. Et bien, pas du tout….L’horreur de la guerre du Vietnam via le papa de Jesse, la grandeur morale de ce père qui, malgré sa mort aura construit son enfant, tout ça disparaît également au profit d’une intrigue désespérante de banalité : Jesse est l’enfant de John Custer, prêtre lui aussi. Et lorsque celui-ci aussi borné qu’injuste tabasse son fils pour une broutille, on se dit que, décidément, non seulement les scénaristes ont eu de la merde dans les yeux mais que l’investissement d’Ennis à la destruction de son oeuvre pose question.

Résumons : le sheriff Root est donc devenu un brave gars un peu déprimé (alors qu’il est le premier personnage dérangeant du premier arc, celui qui détermine si vous aimerez Preacher ou pas) tandis que John Custer, un homme fier et courageux devient un trou du cul idiot et obtus….

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precaher_13 John Custer : l'homme intègre et bon qui a forgé Jesse devient à l'écran un bigot obtus et violent...


John Custer : l’homme intègre et courageux qui a forgé Jesse devient à l’écran un bigot borné et violent…
Source Headhunter 
©AMC / Sony ©Vertigo

Quant à la réalisation, est il possible de faire plus plat, plus anonyme, plus insignifiant, plus branle-panneau ? Le générique n’évoque rien. Les dialogues ne retrouvent jamais l’intensité des mots d’ Ennis. Le comique n’est pas drôle.Le montage est catastrophique : on y voit le Saint des Tueurs deux minutes en ouverture du deuxième épisode,dix minutes quatre épisodes plus tard et le reste de son histoire est ensuite  parsemé  avant le télescopage en Season Finale. Et ne parlons même pas des cliffhangers complètement inexistants.

Et tiens,  puisqu’on est dans le nivellement par le bas ! Les origines du Saint sont tout bonnement abominables : on le voit marcher au pas sur son cheval alors que le temps presse, on le voit porter secours à des innocents, on le voit se prendre des trempes sans broncher ! Lui ! Le drame du personnage qui a tenté de retrouver une vie normale loin des horreurs qu’il a commises est passé sous silence. Le huis-clos oppressant de Ratwater digne d’Impitoyable devient une vulgaire bagarre de Saloon. La rage qui anime le personnage au moment de sa descente aux enfers, éradiquée.

Tel est donc le destin pour qui découvrirait Preacher la série TV sans intention de lire le matériel original : découvrir des personnages qui n’ont que leur nom de baptême commettre des actions invraisemblables (Jesse assassinant un flic, manipuler son monde avec le Mot ou s’en prendre physiquement à des innocents, c’est un peu comme si Tintin flanquait une main aux fesses de la Castafiore) et être spolié des arcs Gone to Texas, Proud Americans,  Salvation et Ancient History, tellement le travail d’adaptation est vite fait mal fait.

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Alors, c'est qui le plus flippant des deux ?

Alors, c’est qui le plus flippant des deux ? ©AMC / Sony Pictures
Source Joblo 
©Vertigo

Ceux inédits ne servent à rien sinon alourdir la liste des péchés de ce show inepte : voir Jesse préparer tranquillement avec sa joueuse d’orgue son sermon dominical, la séquence hyper lourdingue de re-spawning de DeBlanc et  Fiore. Sans oublier une scène d’assaut dans  l’église de Jesse aussi absurde qu’idiote. Pour ceux qui vénèrent Preacher, en connaissent les dialogues par coeur et appliquent certains de préceptes de cette canaille de Jesse Custer, cette adaptation est un calvaire aussi lourde que la croix du Christ à supporter puisque 95 % du matériel original a été édulcoré. De la pisse pour couper la bière (les amateurs comprendront).  Pour ceux qui pensent tenir la série du siècle, ils se font tout simplement arnaquer (comme les Sex Pistols, tiens !)  la série n’ayant de Preacher que le nom.

Ni dérangeante, ni provocatrice et encore moins iconoclaste (pour cela, il y a avait la formidable première saison de True Blood, avant que le show ne vire aussi au grand n’importe quoi. A bien des moments, Preacher semble vouloir coller à ce modèle sans jamais y parvenir),  avec son héros neurasthénique et une Tulip vulgaire et hystérique, l’adaptation est un échec total. En préparant cet article, c’est flagrant : les scans sont d’une banalité désespérante du fait de l’absence de scènes viscérales, anthologiques, mémorables. C’est au contraire mou, lancinant, sans aucun intérêt pour le spectateur lambda qui débarquerait sans son bagage geek. Quant aux couches de lectures, n’en cherchez pas, c’est à peine si la première tient la route…..

La dernière fois que l’on a assisté à pareille profanation d’une oeuvre de la culture populaire, c’était pour la vomissure ciné de St Seiya…C’est dire le niveau….
Il y a 20 ans, Preacher niquait tous les conformismes du plus médiocre au plus criminel. C’était une  certaine histoire de l’Amérique où tout le monde en prenait pour son grade. Un giga FUCK à tous les traditionalismes, à toutes les défaites de la pensée, à toutes les dictatures de l’esprit.  C’était enfin un regard sur le monde en soi, une alternative mature aux héros en collants de l’époque, un oasis de liberté d’agir et de penser.

Le pire qui pouvait arriver à Preacher était de devenir sage, raisonnable, statique. Chiant. Et foutrement ordinaire. Et c’est diablement le cas ici.  D’associer Preacher à tout ce qu’il a toujours combattu : les super héros et leur prise en otage de la culture populaire.   A l’orée de la présidence Trump, de la montée de tous les conservatismes et intégrismes religieux, Dieu peut retirer ses mains des couilles : ce n’est pas ce Preacher là qui viendra les lui briser…..

Un cauchemar je vous dis...

Un cauchemar je vous dis… 
Source : Preacher Fandom
©AMC / Sony Pictures

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Les rediffs de l’été

Au secours, la saison 2 de Preacher commence sa diffusion ! Pour les indécis, voici un rappel de la catastrophe humanitaire de la saison 1 ! 

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« Seuls sont les indomptés » 5/6
Bon…Dans l’article du jour, je vous explique pourquoi en ces veilles de fêtes, investir dans l’adaptation TV de Preacher est autant une perte d’argent que d’espérance de vie….Le procès de Jesse Custer commence chez Bruce Lit.

La BO du jour : en 10 heures de show, une seule note de bon goût : l’utilisation du tube de Question Mark and the Mysterians : 96 Tears. Car après un nanar pareil, il y a de quoi pleurer effectivement….

61 comments

  • Matt & Maticien  

    Hé hé hé j’ai bien ri. pauvre Angelica! qui est obligé de voir des nanars. .. J’ai regardé par curiosité un épisode de DD et j’ai compris que Netflix n’était pas la relève du 9e art. Bien sûr qu’avec Hbo et Got c’est différent.
    Les captures d’écran m’ont presque donné envie d’un visionnage second degré. ..

    • Bruce lit  

      @Matt et Maticien : Détrompe toi ! C’est moi qui ait le plus souffert…HBO ne diffuse pas que du haut de gamme. True Blood à partir de sa saison 2, c’est une véritable catastrophe…
      GOT ne m’intéresse plus du tout. Mais je veux bien reconnaître ses indiscutables qualités.
      @Jyrille : GOT mal traduit ? Diantre si son traducteur Patrick Marcel te lit, je ne garantis plus ta sécurité copain !
      @Pat 6 : il me manque les deux derniers chiffres de ton compte bancaire pour effectuer ton virement….
      @Mattie Boy : C’est rigolo, Jyrille me faisait il y a pas très longtemps la même remarque autour des critiques méchantes. Je dirai qu’étant un ineffable paresseux, la critique m’est plus facile à écrire que la louange. Sur le coup de la colère, écrire est un besoin. Le plaisir m’est plus cérébral, l’écriture plus lente en ce qui me concerne. Et peut être aussi plus impudique.

      De manière générale, Matt et Maticien peut en témoigner, j’aime foutre la merde susciter la controverse, mais pour le seul plaisir de débattre, juste par curiosité de l’autre. Admettre avoir eu tort ne me pose aucun souci, c’est le plaisir de la discussion qui l’emporte systématiquement. C’est d’ailleurs pour ça que la plupart d’entre vous a été embauché : pour parler d’artistes que je ne supporte pas. Chaque mois, je suis un inconditionnel de Nicolas Ungemuth dont la plume extraordinaire assassine souvent les vaches sacrées du rock : Pink Floyd, U2, Deep Purple, Queen. Lui c’est un vrai méchant et de nombreux lecteurs se sentent insultés. Sur Facebook, il y a bien eu quelques dents qui ont grincé suite à l’article. Mais rien qui ne m’empêche de dormir.

      Par contre, je ne me sens pas méchant. Ironique, oui. Moqueur, c’est certain. Grinçant, aussi. Colérique ? de moins en moins. Mais l’idée de faire du mal à autrui ne m’est pas quelque chose de naturel. Généralement j’emploie quand même beaucoup le terme humaniste dans mes articles.

      Et puisque, décidément, ta réflexion m’interroge, en relisant l’historique de mes publications, le dernier gros déglinguage en règle date du mois d’août avec les Xmen Forever de Claremont. 5 mois. Bruce BAnner a t’il déjà tenu aussi longtemps sans se transformer en Hulk ? Et ne pas oublier, les racines rock 😉

      • Jyrille  

        Note bien que pour GoT, je dis que soit c’est mal écrit, soit c’est mal traduit, je n’ai pas eu la curiosité (ou le courage) d’aller vérifier la VO… donc si c’est Patrick Marcel, j’imagine que c’est plutôt bien traduit. Et donc que c’est l’écriture de George RR Martin qui ne me convient pas. CQFD.

        Par contre, Mattmat, je trouve que GoT ne devient bon qu’en toute fin de saison 4, et est suivi de ses deux meilleures saisons par la suite. Alors que DD, les deux saisons sont très bien assez rapidement. Jessica Jones aussi est cool. Agents of SHIELD aussi, alors que c’est sur ABC. Bref, je ne suis pas certain que la chaîne produtrice soit forcément gage de qualité. HBO a beaucoup baissé après les Sopranos, Six Feet Under et The Wire.

        J’ai bien aimé Alien 3, même en le revoyant, et le 4 aussi, la preuve, ma chro amazone :

        J’avais grandement oublié ce film, à l’exception de la scène sous-marine et du lancer de basket à l’aveugle. Ca a vieilli, surtout pour les effets visuels. Mais Jeunet a bien réussi son ambiance, il fait le lien entre le Scott de Blade Runner (en moins beau, forcément) et le Lynch organique de Dune. Pas complètement réussie, mais très respectueuse de l’esprit Alien.

        Jeunet réussit donc son ambiance sans à avoir honte, mais il a malgré tout les studios sur le dos et le script est sans doute coupé. Le rythme final n’est pas bon, la fin arrive comme une soirée avortée et trop de personnages sont laissés à des fins pop-corn (le commandant de la base par exemple).

        Mais on a quelques scènes qui marchent (Ripley qui découvre l’état de ses prédécesseurs, la scène sous-marine, l’evasion des aliens) et surtout un discours très malsain : on jurerait de l’inceste entre Ripley et la reine alien, Ripley qui n’est d’ailleurs plus vraiment humaine, alors que le personnage le plus empathique est tenu par un robot (peut-être un clin d’oeil au premier et indépassable film de la série ?).

        Enfin, je découvre que c’est écrit par Joss Whedon. Celui-là même que j’ai découvert bien tard, qui a écrit tous les Buffy et qui trouve ici une genèse à sa superbe série arrêtée trop tôt, Firefly.

        • Bruce lit  

          Sur le TOp 5 de mes séries cultes 2 sont de HBO

          -6 Feet under (HBO)
          -Rome (HBO)
          -The Shield (FX)
          -Breaking Bad (Amc)

          Je n’ai jamais accroché à la saga Alien. Même le premier. J’ai déjà ergoté ailleurs sur le cinéma de Ridley Scott. Le personnage de Ripley m’est tout à fait antipathique.
          Le Dune de Lynch : je l’avais vu en salle à l’époque. Et n’y avais rien compris….hein Matt 🙂

          -MI5

          • Jyrille  

            Breaking Bad c’est super. Mais clairement, ce n’est pas ce que je trouve de mieux dans les séries. C’est trop à la recherche du cliffhanger, la fin est trop parfaite, les personnages ne sont pas forcément bien écrits. C’est vraiment prenant et bien fait, mais je préfère d’autres séries peut-être moins percutantes mais sans doute plus honnêtes.

            The Shield, je n’en ai pas vu assez, c’est plutôt éprouvant. C’est étonnant, mais tu ne cites aucune série anglaise. Oh wait, MI5 est anglaise ? Sinon Chapeau melon et bottes de cuir non ? Spaced ? The IT Crowd ?

            Bon, Six Feet Under, c’est clairement une des meilleures séries de tous les temps. Et tu me fais penser que je n’ai pas encore fini de regarder mes dvds de The Twilight Zone, une des meilleures séries de tous les temps aussi.

            Un article super qui est pas de moi : http://trhansat.blogspot.fr/2008/11/une-heure-par-semaine-twilight-zone.html

      • Jyrille  

        Pour revenir sur le sujet des critiques négatives, je n’en suis généralement pas fan pour deux raisons : tout d’abord, c’est un peu facile. Je ne connais pas l’auteur rock-critic que tu cites, mais il n’y a rien de plus simple que de descendre U2, Queen ou Depeche Mode. Même si je ne suis pas fan de U2, j’aime quelques-uns de leur titres, et même un album complet (Achtung Baby). Et leur Zooropa était un album couillu.

        J’ai mis des décennies à apprécier Depeche Mode, New Order et Queen à leur juste valeur. Cela rejoint mon second point : si tu n’aimes rien, les gens se demandent ce que tu aimes. Car c’est ce qu’on aime qui nous définit, bien avant ce qu’on déteste. Et souvent, ce qu’on aime sous-entend de suite ce que l’on aime pas, même si ce n’est pas toujours le cas. Si un critique est fan des Guns et qu’il trouve que Public Enemy c’est nul, pas la peine d’aller bien loin pour comprendre l’énergumène.

        Maintenant je suis sensible à l’argument de la provocation utile. Je trouve ça sain, mais il ne faut pas que ce soit systématique. J’ai un ami qui se comportait ainsi dans la vraie vie, sans cesse. C’était épuisant. Depuis, il a compris, il a toujours ce côté provocateur, mais il ne le fait plus sans arrêt.

  • Matt  

    @Pat 6 : Moi, des boulets rouges dans des vaches sacrées ? Eh, tu m’en veux encore pour les griffes de la nuit, c’est ça ?
    Non mais oui ça m’arrive, mais un article c’est un sacré boulot par rapport à un petit commentaire mécontent.
    Mais j’y pense, j’ai quand même critiqué God of War et ça n’a pas plu à tout le monde^^ C’est vrai que ça peut soulager de râler un coup dans un article. Mais je n’en ferai pas une habitude.
    Et de toutes façons, je ne critiquais rien hein. Je m’interrogeais juste. J’ai plus souvent envie de réhabiliter un truc mal aimé que de démolir une œuvre.
    Tiens si je vous disais que j’aime bien Terminator 3 même en reconnaissant qu’il n’arrive pas à la cheville des 2 premiers, et que le détesté Alien 3 de Fincher est mon préféré de la saga Alien ?^^ ça suscite aussi des réactions ça.

    D’ailleurs ces sagas mériteraient des articles., tiens…

    • Bruce lit  

      Coming Out ? J’aime bien aussi T3, son atmosphère désespérée, sa fin si noire et le très beau thème de Marco Beltrami. D’ailleurs toute la BO est chouette.
      Bon pour Alien et Terminator.

  • Lone Sloane  

    Tu t’es sans doute trop approprié le comics pour pouvoir supporter la vision d’une série édulcorée (j’euphémise tes propos..) mais peut-être qu’un spectateur plus indulgent et surtout vierge de toute référence peut apprécier la série. Pour des articles aussi virulents et drôles (ce qui un hommage approprié à Ennis) il serait intéressant d’avoir un contrepoint avec une personne qui a apprécié le spectacle ou la lecture, un peu l’instant Télérama de Bruce Lit…
    En tout cas l’article cartonne, seul le crime paie 🙂

  • n1k0  

    Nicolas Golovanow est très fier de t avoir permis de visionner ce truc. Je te l aurais dit sur Facebook mais mon compte a été piraté. En même temps je m en veux un peu vu que toi et Steeve m avaient fait (re)découvrir les comics il y a un peu moins de 20 ans et c’est assez ironique que je te file cet outrage télévisuel, vu que le premier comics que vous m ayez prêté était… PREACHER. Quand à l implication d Ennis la dedans… je suis presque tenté de demander à un pote d acheter ce truc en dvd (un pote qui n aura évidemment pas lu le comics inutile de faire souffrir trop de gens) pour se fader son commentaire audio. Juste pour voir jusqu à quel point il a été réellement impliqué.

  • Présence  

    Je n’arrive pas à comprendre comment le résultat peut être aussi catastrophique alors que Garth Ennis et Steve Dillon ont coproduit la série. Est-ce à dire que ce n’est qu’un titre honorifique qui permet de les rémunérer ?

    • Bruce lit  

      Hélas, la présence des auteurs n’est jamais gage en rien de succès. Tout comme celle de requins de studios pour garantir un bon album de rock…
      @N1ko : je note qu’il aura fallu cette catastrophe télévisuelle et le piratage de ton compte pour que tu viennes enfin t’exprimer sur le blog. Acheter le DVD ? Pense à la catastrophe écologique que la fabrication de ce machin contribue à entretenir……
      Quant à la découverte de Preacher par la famille Tringale, je n’en ai aucun souvenir….Il est vrai que l’alcool coulait à flot à l’époque. Mais je soupçonne surtout Steve d’avoir pris les Bd de son grand frère sans permissions….

  • n1k0  

    Tu soupçonne bien et le truc drôle c est que c’était en VO !!!! je le lisais sans trop rien comprendre mais l ambiance (un truc que la heu chose a complètement laissé de côté) suffisait. Et le deuxième comics que vous m avez fait découvrir était… THE PUNISHER. Quand à Gart Ennis c ‘est quand même pas le premier à avoir touché un gros chèque pour apporter sa caution d auteur (Mark Millar était producteur exécutif sur WANTED quand j ai vu son nom au générique toutes mes illusions quand à l’artiste jusqu au boutiste se sont effondré)
    Mais il y a PIRE que PREACHER (et la je vais te faire plaisir) : POWERS ou Bendis est aussi producteur exécutif…
    Reste peut être Alan Moore mais ses réactions sont assez ambiguë je crois il crache pas sur l argent non plus.

    • Bruce lit  

      Euh quand même…le refus d’apparaître de près ou de loin au générique d’adaptations bankables, l’appel au boycott de Before Watchmen, l’annonce publique de sa retraite, et ses provocations pour se mettre à dos des millions de fans de super héros (du genre, BAtman is so passé), on peut pas dire que Moore vise les collines d’hollywood Ruskov !

      • Présence  

        Qui plus, il a refusé tout paiement pour Watchmen, en en faisant don à Dave Gibbons. Sans compter qu’il refuse que son nom apparaisse au générique.

      • Matt  

        Question bête mais n’est-ce pas un peu prétentieux d’appeler au boycott d’un truc sous prétexte que ça s’appelle « Watchmen quelque chose » ? Comme s’il ne fallait pas toucher à son bébé qui, soit ne lui appartient pas, soit dont il a cédé les droits contre du pognon (s’il lui appartenait).
        Je ne vois pas ça comme quelque chose de spécialement respectable en fait…

        • Patrick 6  

          D’après ce que j’ai lu, Moore ne possédait pas les droits de Watchmen, pas plus que Ditko ne possédait les droits pour Spider-Man ! On ne lui a pas demandé son avis ni pour les films ni pour le relauch de la série. On comprend d’autant mieux sa désapprobation !
          Bref c’est le problème classique des auteurs de Marvel et DC pour faire respecter leur création.

        • Matt  

          Bien sûr qu’on comprend. Tout comme JMS a eu les boules au début quand OMD a été écrit. Il a voulu retirer son nom de certains épisodes.
          Mais bon…le truc c’est que si ça ne t’appartient pas, appeler au boycott c’est ne pas jouer selon les règles. Ce sont des trucs que l’auteur doit gérer avec son éditeur. Vouloir retirer son nom, ce n’est pas un problème par exemple. Dire aux gens de ne pas acheter un truc par contre…de quoi je me mêle ?
          D’ailleurs c’est mauvais Before Watchmen ou c’était juste par principe de protester ?

          • Matt  

            Bon ben voilà, alors les disciples qui vénèrent Moore comme un gourou divin et font tout ce qu’il leur dit seraient passé à côté de ça^^
            Donc des fois les auteurs, vaut mieux se contenter de ce qu’ils publient et ne pas suivre leurs caprices de divas offensées.

  • Matt  

    En revoyant juste les scans, j’y vois un souci qui sévit dans les blockbusters et la plupart des séries, quelques fois évitées par certaines séries (comme Game of thrones par exemple) : c’est propre, léché, soigné, coloré. Il y a surement une tonne étalonnage de couleurs à l’œuvre derrière. Les décors naturels sont moins propres. Et justement, sans connaitre le comics, je pense que cet aspect policé, chatoyant digne d’une publicité ne correspond pas.
    Et la solution n’est pas la méthode Zack Snyder non plus, à savoir ajouter un filtre sombre, car ça reste propre et léché, mais juste sombre.

    J’ai vu le film Warcraft récemment, adapté des jeux du même nom. Bon…on est loin de l’adaptation à chier des jeux vidéos qui ont sévi durant des années, mais esthétiquement, même si c’est certainement voulu que ce soit plus proche d’un Disney coloré que d’un grand réalisme, ça me gêne toujours de voir des décors et des armures étincelantes comme si elles n’avaient jamais roulées dans la boue, comme s’il y avait des femmes (ou hommes) de ménage de partout pour rendre tous les décors immaculés à une époque médiévale…
    En gros sans aller dans le grim & gritty de GoT, j’ai quand même un souci avec l’esthétisme trop propre des grosses productions.

  • Jesse Constantine  

    Bonjour
    Je suis tombé sur ce site au hasard de mes vadrouilles sur google et j’ai découvert une prose acide, drôle et musicale. Je vous félicite, Garth Ennis serait fier.
    A bientôt

  • Blue  

    Bon, 3ans plus tard, la série est sortie en entier et il n’y a pas que du mauvais ! Déjà, ils ont pris en compte les critiques des fans et ont pris un sacré virage dans la saison 2 qui souffre de quelque petites longueurs mais nettement moins que dans la première et qui s’approche déjà largement + de l’oeuvre originale !

    Ensuite, il y a eut une espèce d’ascension hyper chouette de la qualité des saisons qui fait que la saison 3 est vraiment hyper cool et donne envie de regarder la 4 ! (L’origine de l’armée nazi américaine et l’affrontement sont hilarants.. Mais je suis peut-être trop bon public.) Même si le scénario diverge un peu, qu’on se passerait bien de certaines idées amenées, le fond est le même et l’esprit du comics est bien présent avec quelque réécriture de personnage pas si mal venue (comme TC à qui l’on parvient tout de même à s’attacher – je sais.. on peut dire qu’il a été dénaturé par rapport au monstre du comics mais moi ça ne me dérange pas quand on nuance des personnages. Jody étant lui-même nuancé dans le comics par exemple).

    Je n’ai pas été aussi emballée par le dénouement de l’arc avec Dieu dans la saison finale qui reste un personnage un peu confus dans la série et bien mieux écrit dans le comics. Le message en ce qui concerne ce personnage est le même mais on a pas le talent de Garth Ennis derrière et on tombe dans le « trop » qui rends ça indigeste (à mon sens). La fin de Cassidy est moins bien que celle du comics même si elle est tout à fait sensée (et on pouvait pas s’attendre à mieux avec leur version de Dieu) et qu’elle a quand même une certaine poésie qui ne me pose pas de problème. Disons que pour la série, la fin de Cassidy est une bonne fin. La fin de Herr Starr… well.. je ne vais rien vous spoiler. XD Et de toute façon, l’introduction de ce personnage à l’écran par le biais du flash back de son admission au Graal est culte.

    Y a du bon, y a du moins bon, de l’excellent, de l’insupportable mais vraiment, je vous invite à retenter un visionnage complet de cette série, en tout cas aux fans du comics (qui pourrons autant râler avec moi qu’apprécier certaines réalisations tout à fait dans la veine de notre bien aimé Preacher) mais je ne la recommanderai en tout cas pas au profanes pour découvrir Preacher. Déjà parce qu’ils vont devoir se manger l’horrible saison 1 mais en plus parce que le comics reste(ra) meilleur.

    [En revanche, je leur conseillerais The Boys X) Ça reste une version édulcorée du comics tout à fait décente.]

  • Jyrille  

    Je viens de regarder les trois premiers épisodes de la première saison. J’ai donc relu ton article. Même si je n’ai pas encore tout vu, je ne suis pas d’accord avec toi sur certains points.

    L’amitié avec Cassidy : je trouve qu’elle marche bien. On les voit se biturer à l’église, ils passent une nuit en prison ensemble, ils ont eu le temps de devenir proches. Ca colle rapidement, comme dans le comic.

    Le conformisme : c’est moins trash que le comic, tout comme The Boys, mais il n’y a pas trahison, et c’est sans doute là le plus important. Au contraire, on développe un peu les personnages. Comme tu le dis : on ne part pas direct en road trip, on reste dans le patelin, on comprend mieux l’attachement de Jesse à son poste. Et puis il y a tout de même ces messages détournés devant l’église qui sont drôles (Jesus is coming back… Run!). L’introduction du personnage de Donnie est pas mal à ce niveau. Celui du patron boucher : il devient inquiétant, oui, mais également plus réaliste. Il passe tout de même son temps à écouter les vaches se faire découper en morceaux depuis son bureau.

    Les cliffhangers : alors ça, ça ne me dérange pas. Il y en a, pas forcément énormes, mais surtout, c’est souvent la plaie pour rien. La preuve : Breaking Bad. Cette série ne marche qu’au cliffhanger. Usant et superficiel.

    Là où je te rejoins, c’est sur les personnages du shérif de Arseface. A la rigueur, pour Arseface, je peux accepter. Il se fait tout de même tabasser par ses camarades. Par contre cela me gêne plus pour le shérif. Ce devrait être un vrai personnage détestable, pour le moment, il est juste méprisable.

    Bref, je ne vois pas la série comme une catastrophe à ce stade, mais je n’ai pas encore tout vu de la première saison. De plus, je ne suis pas autant attaché que toi au comic. J’imagine donc qu’il y a une grande part de déception de ta part car le résultat est trop éloigné du comic. Mais je trouve justement que les personnages centraux, Jesse, Tulip et Cassidy, sont réécrits correctement : je ne pense pas qu’adaptée littéralement, le comic en sortirait grandi. On se retrouverait devant une série qui ne serait que provocante et dérangeante, improbable. En tant que spectateur, cela ne fonctionnerait pas. Alors qu’en comic, on y croit.

  • Bruce lit  

    Hello Cyrille
    Merci de te donner la peine de revenir ici. Bon l’intérêt de cette review, c’est qu’elle me sert d’aide mémoire : 4 ans déjà, je n’en garde qu’un souvenir diffus….
    L’amitié avec Cassidy : Dans le comics elle se construit sur des moments extrêmes, intenses en tout, un mélange d’action over the top, de conversation de bar et quelques maximes philosophiques qui avaient de la gueule (de bois). Je n’ai jamais retrouvé ça dans la série.

    « L’introduction du personnage de Donnie est pas mal à ce niveau. Celui du patron boucher : il devient inquiétant, oui, mais également plus réaliste. Il passe tout de même son temps à écouter les vaches se faire découper en morceaux depuis son bureau. » Odin Quincannon est ‘l’un des vilains les plus mémorables de l’histoire des Comics. Je n’ai jamais retrouvé le ridicule que Ennis lui conférait dans la série.

    Les Cliffhangers : je t’accorde ce point sans sourciller.

    Je ne me rappelle plus : tu as lu toute la série ?

    • Jyrille  

      Oui. J’ai tous les Preacher édition Urban.

      Tu confirmes donc que tu ne voit pas la relecture mais l’absence de similitudes. Je peux comprendre. Mais c’est rarement réussi selon moi (Sin City ok, Wachmen non).

      J’ai un autre argument : la série télé Banshee. C’est très fun, très cathartique : à chaque épisode, il y a du sexe, de l’action, des bastons over the top, et même parfois des passages très gores (par exemple un coup de shotgun (fusil à pompe vraiment) en pleine face PAS hors caméra). Mais au final, même si j’ai apprécié, me suis bien amusé, ai trouvé des épisodes plus aboutis que d’autres (il y a parfois des recherches formelles), même si les personnages sont attachants pour la plupart, cela reste du fantasme. Un univers improbable, de cartoon ou de comics. Cela est parfois provocateur, les personnages tombent comme des mouches (et des fois, on ne s’y attend pas du tout, c’est sans concession), mais quelque part, on n’y croit pas. On sait que le personnage principal va venger son monde, et on sait que tout ce qui se passe est de l’ordre de la série télé. Cela ne devient jamais sérieux malgré le ton adulte. C’est un ton enfantin dans un univers… grim n gritty (on peut d’ailleurs faire de nombreux parallèles avec les super-héros dans cette série).

      • Jyrille  

        Je suis arrivé au bout de la saison 1 de Preacher et franchement j’aime bien. Y a des coups de mou, mais j’ai bien rigolé et le ton change au dernier épisode. J’ai commencé la saison 2 : c’est complètement différent, on part direct sur un road trip avec le Saint des Tueurs aux trousses, ça fait cartoon presque (et colle plus au comics pour le coup). Pour l’instant je ne m’ennuie pas.

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