Game of Thrones la série TV, par David Benioff & Daniel B. Weiss
Par : TORNADO
1ère publication le 26/06/17- MAJ le 13/04/19
Cet article portera sur la série TV Game of Thrones, qui en est pour le moment à six saisons diffusées, et donc à deux saisons de la fin, comme annoncé par la chaîne HBO qui produit le show.
Attention, votre serviteur n’ayant jamais lu un seul des romans dont est tirée la série, il n’est question ici que de l’adaptation télévisuelle entant que telle, et aucune recherche particulière n’a été effectuée sur les sources littéraires de George R. R. Martin, le créateur de cet univers.
Les puristes doivent donc être prévenus d’entrée de jeu : Les romans ? Je m’en fiche comme de mon dernier pot de yaourt vide et, une fois n’est pas coutume, je vais donc faire mon geek en prônant uniquement les vertus de l’adaptation sur les écrans…
Pourquoi cette entrée en matière ? Et bien disons que je tiens à évacuer tout de suite les malentendus en ne laissant aucune place aux arguments du genre « les romans c’est mieux » et toutes ces sortes de lieux communs. Nous nous penchons ici sur un véritable phénomène de société et ce ne sont pas les livres, quand bien même ils en sont la source qui l’ont déclenché, mais bel et bien l’adaptation sur le petit écran.
Nous allons plutôt essayer de voir en quoi cette saga est la plus grande de son temps. Car ici il y a le Fond et il y a la Forme. Et c’est peut-être l’une des rares fois où cette alchimie a été atteinte avec une réussite aussi impressionnante sous le format du médium télévisuel.
Pour ce qui est de faire les présentations, Game of Thrones est une série TV créée par les scénaristes David Benioff & Daniel B. Weiss et produite par la prestigieuse chaine américaine HBO, qui nous livre depuis des années pas mal de séries exceptionnelles, depuis Les Contes de la Crypte , en passant par Deadwood, Six Feet Under, Les Soprano, True Detective, Band of Brothers, Sex & The City, j’en passe et des meilleurs…
Depuis 2011, Game of Thrones est diffusée à raison d’une saison annuelle et s’achèvera donc en 2018.
HBO annonce que sa série est devenue la plus populaire de l’histoire puisqu’elle rassemble 18,5 millions de téléspectateurs en moyenne, battant ainsi tous les records d’audience jamais relevés…
Le scénario décrit les complots et les rivalités qui se jouent au sein du Royaume des Sept Couronnes, où les familles royales luttent pour s’emparer du Trône de Fer, symbole du pouvoir absolu. Il s’agit d’un univers de type Héroic-fantasy, à forte teneur médiévale chevaleresque. Pour ce qui est de la Forme, voyons un peu : Prenez la série Rome (une ancienne production HBO, aussi) (et un putain de chef d’oeuvre Ndr). Et puis prenez la trilogie cinématographique Le Seigneur des Anneaux . Mélangez et agitez, et vous obtenez Game of Thrones.
A Rome, Game of Thrones reprend l’extrême violence et la crudité des scènes de sexe, ainsi que les passionnantes luttes de pouvoir. Le traitement narratif physique, lyrique et viscéral, hérité au départ du souvent malaimé et pourtant splendide Gladiator de Ridley Scott, offre au spectateur une perception du récit particulièrement réaliste et palpable. Une manière nouvelle d’illustrer un passé mythique, où la chair et le sang sont exposés dans une illustration certes ostentatoire, mais réaliste.
Les hommes violent lorsqu’ils sont violents, font couler le sang et meurent dans des combats qui exposent pleinement l’horreur de leur cruauté animale et charnelle.
Gladiator avait laissé couler beaucoup d’encre à l’époque de sa sortie, ses détracteurs lui reprochant de ne pas être dans les cordes du point de vue de la réalité historique, alors que le sujet du film était ailleurs.
Ridley Scott révolutionnait pourtant le genre du péplum en lui procurant des atours modernes, où le lyrisme de la mise en scène exprimait une perception physique de la dramaturgie, le spectateur pouvant presque sentir l’odeur du sang et de la mort au service d’une illustration mythologique inédite de la civilisation antique. Ou la chute de Rome (le film étant quasiment, sur le principe, un remake de La Chute de L’Empire Romain d’Anthony Mann), vu à travers le prisme expressionniste du medium cinématographique…
https://www.youtube.com/watch?v=PpeEm_hjilk
Ah oui, quand même !
Rome est pour le coup une série à réhabiliter de toute urgence, puisque là aussi, les critiques ayant pointé le manque de réalisme historique n’ont rien compris à la série. Initiée par John Milius, le réalisateur de Conan le Barbare version 1982 , cette magnifique création en deux saisons (dont le budget faramineux l’aura coulée vite fait, bien fait) marchait pourtant sur les traces de Ridley Scott en illustrant une antiquité romaine mythique et viscérale.
Le résultat mêlait ainsi la forme avec le fond en plongeant le spectateur dans une suite de perceptions physiques et émotionnelles purement expressionnistes, lui faisant revivre ce passé mythique au-delà de son aspect purement documentaire. A l’arrivée, il s’agissait avant tout de percevoir cette période de manière palpable, d’en ressentir le sang et les larmes et non de relever mathématiquement les éléments historiques dans leur ordre et leur place chronologique. Et c’est très agaçant parce que les détracteurs de la série qui l’ont raillé pour cause de non exactitude historique se sont trompés de sujet. Ils n’ont strictement rien compris au principe de l’adaptation médiumnique basée sur la narration, où l’idée est justement de tricher avec le réel en amenant un peu de fiction afin de mieux exprimer les sensations audio-visuelles. Ainsi, pour ces derniers, on ne peut que leur conseiller de retourner aux documentaires et de cesser de bafouer les créations basées sur la narration cinématographique et séquentielle…
Quant au Seigneur des Anneaux version cinéma, Game of Thrones commence par en reprendre les camaïeux, la texture et le style. Prenons la première saison de la série : Modifions à peine l’histoire et le nom des personnages, et l’on croirait voir un spin-off de la trilogie de Peter Jackson. La bande-son de Ramin Djawadi est également au diapason de cet héritage, avec un score inspiré et lugubre comme du Howard Shore. Et l’on perçoit parfaitement que les romans écrits par George R. R. Martin ont fait tout ce qu’il était possible de faire afin de s’imposer comme les dignes héritiers de la grande saga de J. R. R. Tolkien (vous aurez bien évidemment noté la concordance de ces deux « R. » !).
Game of Thrones suit par ailleurs un schéma qui emprunte à l’univers de l’heroic fantasy le même type d’éléments mythologiques que dans Le Seigneur des Anneaux, en restituant un bestiaire presque similaire à base de légendes médiévales. On y trouve ainsi des sorciers, des dragons, des géants et des orientaux effrayants (!) tous droits sortis de l’héritage des mythes celtes, avec un surplus de réalisme et de modernité, pour une alchimie digérée, épurée et universelle.
Le même acteur, dans Le Seigneur des Anneaux et dans Game of Thrones. Le message est clair, non ?
Le traitement des figures fantastiques est incontestablement très classique, car le récit opère une synthèse postmoderne dans laquelle convergent l’héritage de J. R. R. Tolkien, celui de Robert E. Howard , celui de Donjons et Dragons et même de la Dark Fantasy et ses armées de zombies ! Mais le traitement de toutes ces figures est inédit, puisqu’il introduit une passionnante toile de fond politique et une dimension érotique sulfureuse en droite ligne de Rome, le tout enrobé de rapports humains riches et ambigus, dignes de Shakespeare. Pas de doutes, David Benioff et Daniel B. Weiss ont su faire du neuf avec du vieux !
Pour le reste, il a été dit à maintes reprises que les romans de R.R. Martin s’inspiraient des Rois Maudits de Maurice Druon, qu’ils piochaient dans des événements historiques réels tels que la Guerre des Deux-Roses (XV° siècle), le Mur d’Hadrien (Ecosse, 2° siècle après JC) et la vie d’Henri Tudor (XV° siècle également). Un héritage historique consommé qui fait honneur à notre récit, mais qui n’en constitue toutefois pas l’apanage iconographique.
L’héritage de la trilogie de Peter Jackson s’intensifie lorsque l’impression de visionner un long métrage à grand spectacle se révèle presque totale dans Game of Thrones. Sauf dans la première saison, où le budget TV oblige encore les grandes batailles, probablement trop épiques, à se dérouler hors-champ, ce qui ne sera pas le cas des saisons suivantes !
Mais la nouveauté est ailleurs : Tout comme la série The Walking Dead , Game of Thrones est un spectacle captivant, qui vous prend à la gorge d’une manière particulièrement féroce. Car tout peut arriver. N’importe quel personnage, qu’il soit de première ou de dernière importance est traité sur un mode égal, et peut mourir dans d’atroces circonstances à tout moment. C’est soudain toute la perception du spectacle qui s’en trouve changée, où les schémas habituels, avec les héros qui gagnent à la fin, sont jetés aux oubliettes. Et la terreur viscérale de notre enfance, où l’on tremblait pour nos héros, de réapparaître…
La qualité des épisodes en eux-mêmes est absolument optimale. Les critiques spécialisées ont d’ailleurs été unanimes, célébrant tout autant la production de l’ensemble, la restitution de l’univers des livres et la profondeur des personnages. Dès la première saison, Game of Thrones a été considérée comme une grande série, passionnante au niveau de ses intrigues politiques et psychologiques, addictive quant à l’attachement à ses personnages, particulièrement vibrants, et fascinante dans son univers fantastique à la fois teinté d’archétypes et inédit dans son traitement.
Les protagonistes sont d’ailleurs d’une richesse peu commune pour ce type d’univers connoté. Echappant pour la plupart au manichéisme traditionnel des histoires de Fantasy pour se révéler dans toute leur ambiguïté, ils évoluent au fil du récit et passent parfois la barrière du bien et du mal pour s’élever au-delà de ce postulat simpliste.
Et l’on retrouve par ailleurs tout ce qui fait le sel des grandes histoires : L’écriture des personnages, qui passe ici au premier plan. Car c’est avant tout sur leur potentiel que se construit patiemment l’architecture narrative de la saga, lyrique comme un opéra de sang et de larmes, où les rebondissements se succèdent sans relâche, nous transportant là où l’on ne pensait pas aller…
Alors c’est vrai, l’univers de Game of Thrones regorge de personnages et il est nécessaire de s’accrocher au début, afin de saisir la manière dont s’articule cet univers richement détaillé, toutes ces familles et ces régions ancestrales. Mais quand on y pense, il en va de même de toutes les mythologies et la richesse de la saga ne serait pas la même sans cette densité humaine.
De toute manière, les personnages ne font pour la plupart pas de vieux os au fil des saisons et le casting s’amenuise de manière drastique au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin… Parmi tous les protagonistes qui jalonnent la série, une mention toute spéciale à Tyrion Lannister, surnommé le « gnome », interprété par l’acteur Peter Dinklage qui apporte au casting un charisme rare, exceptionnel, dont on se rappellera probablement longtemps. Le genre d’interprète marquant sans lequel il n’y aurait pas de bonne série…Mais plus encore que son capital humain, c’est la toile de fond qui explore les passionnantes, cruelles et impitoyables luttes de pouvoir, qui offre à la série toute sa profondeur. Game of Thrones est ainsi une incroyable parabole sur les civilisations humaines et le concept corrupteur de la domination, de la possession et du pouvoir (en opposition au Seigneur des Anneaux, qui prônait les vertus du renoncement)..
Il faut voir tous ces personnages comploter, asseoir leur ascendance, tisser patiemment des alliances et fomenter leurs trahisons. On se croirait presque au cœur de nos gouvernements actuels et, par extension, de tous ceux qui les ont précédés.
Le fameux « Trône de Fer » sur lequel s’assied le dirigeant du Royaume des Sept Couronnes stigmatise à lui seul cette idée de la lutte pour gravir les échelons du pouvoir, mettant à l’épreuve tous ceux qui le convoitent.
Tout l’intérêt du concept de la série réside dans cette parabole qui profite du cadre sauvage de son contexte médiéval-fantastique pour forcer le trait, effaçant les limites de la cruauté pour observer l’étendue de la folie de l’homme face à ces luttes de pouvoir. C’est ainsi que les familles s’entredéchirent et se trahissent, que les enfants assassinent leurs géniteurs et que les alliances se meuvent face à la tourmente, sans qu’il n’y ait plus aucun obstacle sur le chemin de la victoire.
On se souvient alors de ces périodes troubles de notre histoire, où l’obscurantisme et la disparition de toute notion d’éthique favorisaient les pires horreurs et les plus atroces perversions de l’âme humaine, tel que Lucchino Visconti l’illustrait à travers sa famille de nazis dans le frigorifique Les Damnés .
Enfin, l’idée géniale : Alors que le monde de Game of Thrones vit un été de plusieurs années, on annonce le retour du redoutable Hiver, devancé par les abominables Marcheurs Blancs et leur armée des morts, venus du nord. S’ils parviennent à passer le mur de la forteresse de Westeros, rien ne pourra arrêter leur déferlante meurtrière. Soit la venue de l’Hiver pour symboliser la chute de la civilisation, en écho à celle de l’Empire Romain et de la notre à venir, peut-être…
Au final, Game of Thrones, c’est un peu la « politique pour les nuls », une brillante entreprise de vulgarisation destinée à éclairer ce qui fait, depuis que le monde est monde, l’échec de nos civilisations respectives.
La cerise sur le gâteau est que ce pensum redoutable s’offre le luxe d’une épopée fantastique éminemment spectaculaire et d’une illustration filmée d’une ampleur inédite. Car Game of Thrones est un long film de près de soixante-dix heures et, en définitive, le plus grand spectacle jamais vu sur le format télévisuel.
Si l’on excepte une première saison bridée par ses limites, toutes les autres apportent systématiquement un échelon supplémentaire dans le spectaculaire et le récit épique, aux batailles à couper le souffle, aux décors absolument grandioses et aux effets spéciaux n’ayant rien à envier aux plus grandes productions hollywoodiennes.
A maintes reprises, souvent quand on ne s’y attend pas, c’est un maelström de bruit et de fureur qui nous prend à la gorge. Les combats façon Braveheart fusionnent avec le lyrisme médiéval mythique d’Excalibur , le sang coule à flot derrière l’écran, tandis que les larmes ruissellent sur nos visages, lessivés par les tragédies de cet univers impitoyable, viscéral et titanesque…
https://www.youtube.com/watch?v=tsFeIVJfKsA
L’incroyable bataille claustrophobe de la saison VI vous plaquera à coup sûr contre votre fauteuil !
On notera tout de même un bémol : Si le début de la série demeure assez avare en éléments surnaturels, ceux-ci vont aller croissant au fur et à mesure des saisons et l’équilibre va basculer lorsque cette dimension fantastique va prendre le pas sur le réalisme de l’ensemble. Cette déconvenue verra son point culminent au début de la saison VI, alors que l’un des personnages majeurs de la saga se voit ressusciter de manière aussi factice que dans n’importe quel comics de super-héros. Ce faisant, c’est toute la solidité de l’ensemble qui se fissure dans son intégrité, comme si l’équilibre en question demeurait inaccessible.
Pour autant, on ne peut nier que Game of Thrones reste une création exceptionnelle et une tentative ultime de faire exister le genre de la fantasy dans ce qu’il possède de plus noble, à travers un spectacle aussi grandiose qu’intelligent, d’une modernité et d’une profondeur thématique qui fait honneur à son sujet.
Sur ce dernier point, je trouve dommage (et injuste) qu’une partie du public -et plus exactement de la sphère geek- boude le plaisir. Loin de moi l’idée de contester à chacun la liberté de ne pas aimer la série car elle ne peut pas plaire à tout le monde. Mais il n’est pas possible pour autant d’en nier l’extrême qualité et l’exposition lumineuse qu’elle apporte à notre amour pour les histoires de genre.
En définitive, il faut espérer que Game of Thrones ne subisse pas avec le temps le destin de la saga Matrix : Soit une création à même de hausser la culture geek au même niveau que les œuvres prétendument destinées aux élites intellectuelles, paradoxalement boudée, avec le recul, par une partie de son cœur de cible…
https://www.youtube.com/watch?v=E6k75pIr3t0
L’hiver arrive avec les terribles Marcheurs Blancs…
Mouais. N’empêche, vu les bouses qu’on nous refile à longueur d’année, je continue de penser que, en ce qui concerne GoT, on est dans le très haut du panier et que vous faites vachement les difficiles ! 🙂
Vous avez lu ma conclusion, hein ? Il serait dommage que la série tombe rapidement aux oubliettes à la Matrix parce que ça fait « passé de mode » ou autre « ça se prend trop la tête ». Martrix ou GoT, c’est quand même nettement au dessus de la moyenne non ? Sans oublier que ça sort un peu la sphère geek de son marasme cloisonné.
Là-dessus je suis d’accord avec toi.
Ah non ! Ne compare pas avec Matrix. Matrix je t’avais dit ce que j’en pense. Le premier film est bon, après ça se masturbe avec plein de discours pédants pseudo philosophiques pour se la jouer profond. Les scènes d’action restaient créatives mais c’était n’importe quoi dans les dialogues et le posing des acteurs devenait pénible au bout de 3 films.
GoT, je ne pense pas que ça tombe aux oubliettes. Je n’estime pas être méchant quand je souligne ces défauts. ça ne rend pas la série naze comme je le dis, mais ça se sent aussi parfois que ça veut se la jouer différent et surprenant en multipliant les intrigues qui ne vont nulle part juste pour prendre à contre-pied le spectateur qui pensait voir venir le truc. Après j’ignore si c’était le but des auteurs de vouloir surprendre ou si ce sont juste des intrigues qu’ils ont choisi d’abandonner à cause des diverses contraintes et difficultés à suivre les bouquins, mais ça se sent quoi. Rien de dramatique, mais à plusieurs moments je me suis dit « bon ok…tout ça pour ça. Personnage suivant ! » ou « ok…ça fait 12 épisodes qu’il se fait torturer, ça commence à me gonfler. ça évolue quand cette intrigue ? »
Gérer autant de personnages à la fois ne doit pas être facile cela dit. Certains stagnent pendant une saison et la série a donc pas mal de longueurs.
Mais ça te gêne peut être moins et je respecte ça. Pour ma part j’ai du mal à suivre des séries, ça prend du temps. Encore moins les séries super longues. Et résultat tu vois j’ai fini par en avoir marre que ça tire en longueur et ne plus être motivé pour suivre la série.
J’y reviendrais surement quand tout sera fini. Mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que parmi les 5 saisons que j’ai vu, ça aurait pu tenir en 4 s’ils avaient viré des intrigues sans intérêt avec certains personnages…plus que secondaires. Et pour moi ça changerait tout parce que revoir une série entière de 8 saisons, c’est presque un des 12 travaux d’Hercule. Je ne regarde jamais de séries si longues. Ou jamais 2 fois. Pas le temps, pas le courage, etc.
Oui, c’est vrai que c’est chronophage. Aujourd’hui, quand quelqu’un que je connais se ramène en me disant « Hé ! Il faut à tout prix que tu voies cette série !!! », je le snobe direct ! 😀 Je ne veux plus passer autant de temps devant l’écran de peur de rater telle ou telle série hype. Désormais, je suis ultra-ultra sélectif, et uniquement sur des sujets qui m’intéressent particulièrement (par exemple j’ai regardé les 3 saisons de « Penny Dreadfull » l’hiver dernier.
Alors….
Ton article rend parfaitement justice à cette grande série. Je suis d’accord avec tout ce qui est pointé : psychologie des personnages, toile baroque et violente, refus du manicheisme. Je me rappelle avoir même écrit un truc similaire pour la première saison sur la zone. Mais parce que ma femme m’avait forcé à regarder après que j’eusse abandonné la série à plusieurs reprises dès le début de la série.
GOT est une grande série mais elle ne m’interesse pas. Du tout.
1/ Je n’ai aucune empathie avec aucun des personnages. Le seul que j’aimais bien, le père Stark meurt dans la saison 1.
2/ Arya : je ne supporte pas le physique de l’actrice.
3/ Snow et Daenerys : même topo. Je les trouve assez limités en tant qu’acteur avec une expression du début à la fin de la série : constamment ahuris. J’ai eu confirmation dans la version cinéma de MI5 et Terminator 5 que ce casting est loin de me convaincre.
4/ Bran passe 4 ans dans la neige à rêver de corbeaux à trois yeux….C’était au delà de mes forces de continuer comme ça
5/ Le manichéisme….On ne peut pas dire que Geoffrey fasse preuve d’une grande richesse de caractère. Tout comme Ramsey Machin. Ils sont méchants,sadiques et encore méchants. C’est mon grand reproche de la série qui rejoint les propos de Matt : trop de personnages avec un traitement inégal à la fin. Oh putain qu’est ce que ça me gonflait, le p’tit gros et son intrigue avec son bébé dans la neige. La sorcière rouge. La gamine défigurée dans la cellule. Je déteste la lenteur, les séries comme Lost ou GOT où il faut faire des fiches pour s’y retrouver.
Oh…On peut me chambrer du fait que la continuité des Xmen est plus compliquée. Mais disons qu’au début les mutants étaient 5 et c’était très simple !
GOT est compliqué dès le début. Mais encore une fois, les personnages sont trop sales pour m’intéresser. Je trouve certaines scènes insuportables de sadisme et purement gratuites : poignarder sans aucun sens de la nuance une femme enceinte (un hors champ m’aurait suffi), Théon qui se fait torturer pendant quasiment deux ans, castré, humilié, les humiliations incessantes de la rouquine Stark (qui joue elle aussi comme une patate) oh….ça me gonflait, c’était long, long,long.
Lorsque j’ai su qu’en plus on était pas sûr que Martin accouche de la fin, je me suis dit que vraiment GOT, je m’en foutais. Que pendant 5 ans ce putain d’hiver n’en finissait plus d’arriver, que c’est devenu un gimmick aussi insupportable que « je suis ton père » ou « You shall not pass ». Que les marcheurs blancs ou les dragons n’apparaissent pour pour les cliffhangers de fins de saisons et que le volet fantastique m’aurait plus intéressé que Ramsay bouffant la bite de Théon.
Et que une version simple d’une guerre entre Stark et Lannister m’aurait tout à fait convenu.
Mais on s’en fout de moi hein ? C’est juste que GOt est devenu à juste titre une référence geek. Mais pas un temple où l’on me forcera d’entrer. J’ai arrêté je crois après la mort de Geoffrey, après un énième rêve de Bram où je me suis dit : « puuuuuutainnnnn, mais que c’est chiant »….
Par contre je vénère Rome, oui ça c’est génial. Et The Wire m’a souvent endormi pour les mêmes raisons.
Envoyez les tomates ! (c’est la saison).
Mais nan il ne bouffe pas la bite à Théon ! Ou t’as vu qu’une bite coupée ça avait la taille d’une énorme saucisse de morteau?^^ Dans tes fantasmes de virilité ? C’était pour faire croire 1/4 de seconde à la chose.
Mais oui j’avoue que la torture pendant une saison entière c’était vraiment chiant et trop sadique. Mais à mon sens c’était juste parce que, ne pouvant pas traiter tous les persos en même temps, certains devaient stagner un moment. Snow dans la garde de nuit qui ne fout rien pendant une saison, Bran qui rêve, Théon qui se fait torturer, etc.
Tes arguments sont tout à fait compréhensibles.
Ah….C’est une andouillette alors ? J’ai lu trop de Crossed moi….
A propos Présence (si tu me lis), tu serais ok pour une teamup sur Crossed. PLus j’avance sur la série et plus je la trouve formidable !
Il faut d’abord que je tienne ma promesse de team-up avec JP Nguyen, et après c’est avec plaisir que je réhabiliterai le travail de David Lapham. 🙂
Non, lui, il existe pas et a failli me faire passer à côté de cette série.
Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, et pour ces raisons cette série ne sera jamais non plus dans mes favorites. Mais ce qui est dommage, c’est que tu loupes le meilleur, huit épisodes après la mort de Geoffrey : à partir de là, ça devient grand.
Bon faut vraiment que je voie Rome. Par contre tu ne peux pas comparer The Wire à GoT : le premier, c’est la série la plus finement écrite pour les personnages. Dans le top de l’écriture, avec des types comme Pelecanos ou Dennis Lehane, de vrais auteurs de polars reconnus.
C’est la lenteur du truc qui m’exaspère et aussi la somme des personnages. Mais mon frère m’en parlait tout le temps. C’est comme si je l’avais vue cette série !
Peut-être que lorsque la série sera terminée, la Hype passée, je squatterai les DVD’s à mon frère. Mais rien que de voir les jaquettes, je suis envahi d’une sorte de nausée, notamment celle où on les voit tous les yeux fermés.
J’ai souvent le même rapport à la musique et au cinéma : j’aime arriver après la fête et découvrir à mon rythme des mois, des années voire des décennies après….Mon seul regret ? Ne pas voir été voir Guns’n’roses à Vincennes ! Je fais une fixette sur ce concert depuis 2 ans !
Non. Tu as le droit de ne pas l’aimer. Il n’y a pas, me semble-t-il, de mauvaise foi dans tes arguments.
Je suis davantage énervé envers ceux qui répètent en boucle que la série est creuse et lisse. Là il y a de la mauvaise foi car à mon sens on ne descend pas bêtement quelque chose que l’on n’a même pas cherché à analyser.
Bon je déteste cette série…
Mais en cherchant des extraits pour ton article (l’humiliation de Cersei) j’ai presque envie de m’y remttre.
C’est même pas satisfaisant dans mon souvenir. C’est dans la saison 5 je crois.
Elle est mise dans cette position par une secte de fanatiques religieux qui prend de l’ampleur dans la cité. Et comme les fanatiques religieux, je les aime pas non plus…
En fait y’a plus personne que j’aimais suivre à ce stade^^ Tous des raclures.
Et puis trop long quoi, j’ai perdu patience.
Je ne tiens jamais sur des séries si longues, même de qualité. Pas pour moi ces divertissements chronophages sans fin…
Bon, je le dis ou pas ?
Je n’ai jamais regardé un seul épisode de GoT. Et je n’ai absolument pas envie de m’y mettre !
Alors oui c’est certainement génial, bien écrit, avec du suspense, tout ça, je passe aussi à côté d’un truc pour lequel dans 20 ans on me dira « QUOI ? T’as pas regardé GAMES OF THRONE ??? »
Mais tant pis.
Déjà, rien qu’à lire les résumés, j’ai compris que pour suivre la série, fallait être sacrément accroché (Bruce, le coup des fiches pour Lost, je l’ai fait lol. Avec une liste de qui était mort et comment…).
Ensuite, la violence pour la violence (bon, ok, ça sert sûrement le propos), ça ne m’intéresse pas. M’attacher à des personnages pour les voir crever sans prévenir et dans d’atroces souffrances, ce n’est pas du tout ma came. Bon, pourtant, je regarde TWD. Mais c’est trop tard, maintenant que j’ai commencé, faut que j’aille au bout !
Ça plus les coups des infanticides et massacres de chevaux, non. C’est pire que les zombies, ça.
Ajouté à ça que dès que ça parle politique et stratégie de pouvoir, mon cerveau déconnecte…
Alors ouais, je passe peut-être à côté de quelque chose de grandiose. Mais vu l’avis de Bruce et nos points communs en matière de goût, je n’en suis pas sûre…
@Bruce : c’est marrant, mon frère aussi a THE WIRE en DVD. Il l’a filé à mes parents qui ont beaucoup aimé. Mais bon, j’arrive pas à me lancer dans le truc… L’ampleur du truc me décourage, et le thème ne m’a jamais emballé.
@JP : BREAKING BAD, j’ai adoré. Série en 5 saisons, qui s’enfile comme du petit pain. Je n’ai jamais retrouvé une série mieux que ça. Peut-être parce que je n’ai pas vu THE WIRE ;-).
Tu as regardé LOST jusqu’au bout ?
Oui ;-).
A ce stade, je ne cherche même plus à vous convaincre. En tout cas, j’attends la fin avec impatience. C’est même désormais le seul truc que j’attends avec impatience, bien avant le dernier Star Wars qui à mon avis ne réussira pas à sauver la gâchis des deux épisodes précédents (je serais le plus heureux si je me trompais). Aucune création contemporaine n’est, pour moi, à la hauteur de GoT.
Le seul truc que je redoute c’est qu’ils nous foirent le final comme ils ont foiré, à mon avis (même si la plupart des geeks de la planète pensent le contraire), la saison 7.
Vous avez vu le trailer du dernier Star Wars ? Il est sorti hier.
Oui, vu. Le petit plaisir c’est d’avoir une femme Jedi.
L’interrogation, c’est le titre : The rise of Skywalker. Euh… Rei n’est pourtant pas une Skywalker…
Bref, j’irai le voir, comme tous les autres, mais avec appréhension.
Ouaip. retour de… Palpatine ! 😀 (apparemment)
Ah oui, exact !!!
Non mais Star Wars…je sais même pas comment vous pouvez continuer à les regarder et à espérer. C’est persévérant les fanboys hein…
@Matt : un étrange phénomène sur FB depuis hier. Les gens attendent les réactions aux teasers des Haters , c’est à dire n’importe qui doté d’un sens critique et consterné par la médiocrité des nouveaux épisodes.
À propos de GOT et Star Wars, je viens de remarquer que la date de diffusion du dernier épisode (19 mai) correspond également aux 20 ans de la Menace Fantôme.
Je relirai ton article Tornado, mais pour le moment, je viens dire que je viens de finir la saison 8 (et donc la série) et qu’il était temps tant je n’en pouvais plus du battage médiatique (et pourtant, j’évite au maximum) autour de cette ultime saison. C’était n’importe quoi tellement les gens deviennent fous. Ca devient des supporters de foot qui parlent de la sélection de l’équipe nationale.
Bref, j’ai bien aimé, vraiment, et je trouve la fin tout à fait logique (mais également tragique). Je suis surpris que personne n’en ait encore parlé ici, j’attends tes impressions, Mr T !
J’ai suivi toutes la dernière saison sur des sites que j’aime beaucoup. Sans l’avoir vue, je connais donc la fin et je la trouve assez réussie, dans l’écriture en tout cas. Peut-être que par la suite j’en reverrai des passages par curiosité avec ma femme qui en est fan.
Les discussions sur GOT (la polémique dont je parlais hier, la pétition absurde pour réécrire la saison et, tu as vu Tornado, ? Stephen King himself est monté au créneau pour défendre la série) me confortent sur ce que je développais dans l’article de Eddy et Kaori ou Rogue one : ces grandes sagas populaires appartiennent désormais à tout le monde et à personne au détriment de vieux de la vieille de comme G R R Martin dépassé par cette saga. Il y a eu des articles passionnants là dessus sur les fansfictions.
Oh à l’époque de la mort de Gwen Gerry Conway avait reçu des menaces de mort aussi…
Son pseudo retour sous forme de clone était un moyen de calmer les fans sans faire revenir la vraie.
C’est pas nouveau ces conneries de fanboyisme dangereux. Mais avec le net, c’est plus facile.
Ah. Enfin un qui n’est pas déçu.
Je ne savais pas pour Stephen King. Il a fait quoi du coup ?
Je n’ai pas encore vu cette dernière saison et je ne vais pas la regarder tout de suite. Pas le temps.
Du coup je vis dangereusement : Avant hier, il y a une CONNASSE qui est passé devant moi avec sa copine dans une boutique de fringues, et qui m’a allègrement spoilé la fin. En disant à sa copine : « Ouaiiiis, ‘façon j’le savais qu’cé « machin » qu’allait monter sur le trône…« .
Connasse…
Voilà, insupportable. Moi non plus Tornado, je n’ai pas été déçu, au contraire.
« Ah. Enfin un qui n’est pas déçu. »
Pas déçu non plus. Un billet plein de bon sens d’Alex : https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2019/05/sils-existent-cest-detre-fan.html?spref=tw
LE SALAUD ! Il va m’entendre ! Il m’avait promis l’article !!!!
Mode Jonah Jameson* on. XD
Rien ne t’empêche de le remasteriser pour ici, comme celui pour Supercopter…
Ah ah le titre basé sur du Obispo ! 😀
Complètement d’accord avec l’article de Nikolavitch. Il pourrait ajouter The Walking Dead qui subit les mêmes avanies, ainsi que Breaking Bad, qui se termine trop bien, trop proprement, pour être honnête.
@ Tornado https://hitek.fr/actualite/stephen-king-amour-game-of-thrones_19424
Merci pour le lien !
J’aime bien ce que tu dis sur Gladiator parce qu’effectivement c’est un très bon film. De la même façon, ton traitement sur les critiques qui hurlent à la trahison historique me parle beaucoup. J’ai vu les trois saisons de Narcos (pas encore fini la première de Narcos Mexico) et c’est exactement ça : basé sur des faits réels, des événements précis, mais monté et romancé pour en faire un spectacle prenant. Ce qui est exactement le cas, si on arrive à passer outre la violence extrême de la série…
As-tu vu la saison 7 déjà ?
Je réitère mon adoration de la réalisation et des costumes et décors et FX. Les deux épisodes centrés sur des batailles (le 9 de la saison 4, celui du Mur, et le 9 de la saison 6, la bataille des bâtards) sont des spectacles inédits, même au cinéma je pense. Celle de la dernière saison est pas mal non plus (épisode 3).
Quant à la fin, je la trouve donc très réussie et à la hauteur de la série. Même si on a 100 millions de scénaristes désormais…
Bien sûr que j’ai vu la saison 7 ! ^^
C’est amusant que l’on parle de Gladiator (et on pourrait aussi parler de la série Rome, citée dans l’article), car le hasard veut qu’aujourd’hui j’ai passé la journée à Arles avec mes élèves. On a assisté à une reconstitution de combat de gladiateurs dans l’arène de l’amphithéâtre. C’était passionnant car le guide nous a expliqué ce que les toutes récentes découvertes archéologiques ont mis en lumière : Les gladiateurs étaient tous volontaires (ils faisaient don de leur vie par conviction religieuse mais en même temps étaient des stars, comme aujourd’hui des stars de catch, et gagnaient en terme de rémunération en un seul combat l’équivalent de cinq ans de service dans la légion romaine !). Ils ne se tuaient pas. Si un gladiateur tuait un autre gladiateur par accident il était lui-même condamné à mort. Ils étaient la plupart du temps des partenaires de travail, voire des amis qui travaillaient main dans la main pour maîtriser au mieux leur art de concert et ainsi assurer le spectacle et envoyer du lourd. Leurs glaives étaient quasiment inoffensifs comme aujourd’hui les fleurets dans les concours d’escrime. Si un combattant était mis à mort, c’était quasiment par accident (s’il était blessé et qu’il n’allait sûrement pas s’en remettre, on lui permettait de se donner la mort devant des milliers de spectateurs et c’était un honneur !). Etc.
Du coup, tout ce qu’on a vu dans Gladiator ou même dans Rome, c’est de la pur fiction où absolument rien n’est vrai ! ^^
Cependant, on était d’accord entre adultes : En quoi tout cela nous empêche d’adorer Gladiator ou Rome ? Dès lors que l’on sait que ce n’est pas la réalité historique, en quoi doit-on jeter un grand film ou une grande série à la poubelle ? Etc. 🙂
Rome : je voudrais bien, mais je ne l’ai toujours pas vue… Tout comme la saison 5 de The Wire et les saisons 4, 5 et 6 des Sopranos. Et Deadwood.
Merci pour la leçon d’histoire, je ne savais pas du tout ça ! Et j’adorai la Rome antique quand j’étais gamin…
Le problème de la réalité historique c’est qu’elle change tout le temps^^
Personne n’est sûr de rien.
Dans 10 ans on trouvera peut être d’autres trucs qui invalideront ces nouvelles théories…
Alors bon…faut pas trop s’y attacher.
Je viens de re-regarder la marche de la honte de Cerseï. C’est hyper hard. Je pense que les auteurs ont voulu détourner l’expression (walk of shame) pour en faire une vraie honte, pas seulement un moment embarassant, comme un coup d’un soir…
en.wikipedia.org/wiki/Walk_of_shame
Voilà, j’ai vu la dernière saison.
Le final est parfait, et cette dernière saison sauve la précédente qui état ratée. C’est une fin superbe, qui contourne tous les clichés, toutes les facilités.
Je comprends mieux à présent ce qui a motivé des milliers de personnes à oser faire une pétition pour que cette fin soit réécrite : La série ayant drainé, entant que phénomène de mode, tous les publics, il a donc fallu se supporter la horde de TV-addicts qui espéraient une fin mielleuse et un bon happy-end des familles avec le bon roi (John Snow) et la belle reine (Daenerys) qui s’assieraient main dans la main sur le trône avec écrit au générique « et ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants ». Les boulets…
Un grand merci aux auteurs, pour n’avoir fait ce coup-ci aucune concession. L’avant dernier épisode est un des trucs les plus éprouvants que j’ai jamais vu !
Et après ? Je sais d’avance ce qu’il va se passer : Comme pour X-files, comme pour Matrix, et comme pour tous les gros phénomènes de mode générés par une création ayant soulevé le buzz, GOT va peu à peu retomber dans les oubliettes des bacs à solde. Et dans quelques années, quand je me referais l’intégrale en blu-ray, on me regardera de travers en me disant : « Ah bon, tu regardes encore ça toi ? Ça a pas vieilli ? ». Soit exactement ce que l’on me dit aujourd’hui quand je raconte que je suis entrain de me refaire l’intégrale X-files qui, jadis, passionnait à peu-près tout le monde…
J’aime bien ton analyse, que ce soit sur la fin de la série ou sur l’avenir 🙂
Je me demande comment les gens peuvent être aussi… illogiques. Dès le départ, c’était écrit que c’était une série « hard », violente, sans concession, où la morale ne gagne pas. C’est pour cette raison que je n’ai jamais voulu regarder, je savais que ce n’était pas pour moi. Il faut savoir se distancier des personnages, et c’est quelque chose que j’ai du mal à faire.
il y a deux et demi ans je passais pour un con quand je disais que je me refaisais les Buffy avec ma fille…. les montres en maquillage en dur, c’est nul etc..
puis la série eu vingt ans et j’ai vu une nombre incroyable de vidéos sur you tube pour témoigner du génie de ça et de tel ou tel épisode… et boum des figurines funko pop à la fnac et boum des hommages dans les séries actuelles…
J’avais apparemment eu tort de quelques semaines…
de toute façon je suis fâché avec la synchronicité temporelle
D’accord avec Eddy.
Quant aux personnages de GOT, il est clair dès le début de la seconde saison que certains passeront la fin sans mourir : Jon Snow, Tyrion, Arya. Puis Bronn… pour les autres c’était moins évident, mais pas surprenant non plus.
Bien d’accord, superbe fin, totalement logique en fait. Par contre, comme Matrix, il va y avoir désormais des spin-offs. La plupart du temps cela ne marche pas (Joey après Friends) mais dans ce cas, je suppute que les gars sont assez forts pour rendre ça intéressant (beaucoup adorent Better Call Saul le spin-off de Breaking Bad que je ne suis pas sûr du tout de regarder).
Point séries : j’ai fini la Casa de Papel saison 3 et The Boys, je suis en plein Master of None, Fleabag (excellent) et Neon Genesis Evangelion. Plein de trucs en attente (Good Girls S02, Jessica Jones S03, Preacher, Man in the High Castle, Cloak and Dagger, Shameless, Justified, Assassination Classroom…)
J’ai vu une émission sur Arte où l’on parlait du « phénomène de retour de bâton ». Par exemple, dans les années 70, l’artiste le plus à la mode était Vasarely. Tu bouffais du Vasarely partout, jusque dans les assiettes et les bols ! Et puis, 10 ans après, c’était l’artiste ringard par excellence. Il commence à peine à être doucement réhabilité, depuis un ou deux ans.
Idem pour le courant surréaliste, qui écumait les pochettes de disque jusque dans les années 80. Aujourd’hui c’est considéré comme cliché à la con.
Apparemment, quand un phénomène de mode est trop grand, la création qui la génère se prend le fameux « retour de bâton » et c’est le snobage total pour un bon moment, c’est-à-dire un laps de temps à peu-près relatif au niveau de succès.
C’est arrivé à X-files, à Matrix, sans doute à Buffy, et ça arrivera à GOT à coup-sûr. Ça marche comme ça quand ça devient ultra-populaire au point de rameuter tous les publics. Ça ne marche pas du tout pareil lorsque c’est un phénomène de niche, comme Star Wars ou les super-héros, qui n’intéressent en définitive que les geeks (même si, pour le coup, c’est une grosse niche pour ces deux là).
En attendant une fresque de 8 mètres a été créée en l’honneur de la série à Bayeux : https://www.franceinter.fr/une-tapisserie-de-plus-de-70-metres-sur-la-serie-game-of-thrones-va-etre-exposee-a-bayeux#xtor=CS1-901
N’y aurait-il pas aussi un aspect nostalgique, dans la réhabilitation des œuvres passées, symboles de notre enfance-adolescence ? Parce que les anciens jeunes sont devenus des vieux cons pour qui « c’était mieux avant » ?
@ Eddy : pire, pour Buffy, ils préparent un reboot. Je n’avais pas remarqué qu’il y avait des références dans les séries actuelles !
des épisodes comédies musicales ont tout à coup fleuri l’année dernière… par exemple
L’année dernière ?
Hum, non, ça ce n’est pas nouveau. Depuis l’épisode musical, c’est presque devenu un rite obligé. Grey’s Anatomy, Supernatural, et j’en oublie certainement… ils datent d’il y a plusieurs années. Un petit tour sur Google qui me dit 2011 pour Grey’s Anatomy, 2015 pour Supernatural. Et visiblement, Once Upon A time l’a fait aussi. Buffy a surtout ouvert la voie en osant l’inimaginable 🙂
oui je regarde les trucs un peu dans le désordre et j’ai du en voir plusieurs d’un coup et me dire que c’était un phénomène simultané.
celui de Buffy étant totalement cultissime! (parce que réussi en fait parce que celui de Flash…)
Oh merde, ils l’ont fait chez Flash ??? 😀
Celui de Buffy est extraordinaire, je l’avais enregistré, je me suis regardé l’épisode une vingtaine de fois au moins (j’avais copié les paroles sur papier…) et j’ai acheté le CD avec la version originale…
Celui de Grey’s Anatomy révèle de jolis talents vocaux.
Celui de Supernatural, je l’adore, c’est les deux frangins qui débarquent lors d’une répétition de comédie musicale sur… leur vie… que des gonzesses qui jouent leur rôles et ceux de leur entourage, avec des moments « slash » entre les frères, c’était drôle !! Et là aussi, les musiques m’ont vachement plu. Avec une reprise de Carry On My Wairward Son en piano + voix frissonnante.
Et comme ils se font troller sur le troisième frangin toujours coincé dans la cage depuis genre 3 saisons et dont plus personne ne parle, ha ha !!
Bref, mon épisode préféré de toute la série !
http://www.youtube.com/watch?v=wqaPYoUcQBs
J’ai tout Buffy en DVD (la série) et j’adore cet épisode aussi. Article à venir…
Les pochettes de disques des années 90 à base de collages photo un peu à la Dave Mc Kean… je trouvais hideux… ^^
Ah oui Tornado, tu as tout as fait raison ! C’est ce qui est aussi arrivé à Phil Collins 😀
Oui hélas, le principe de la mode, est d’être condamné à être démodé ensuite. Du coup apparemment, plus c’est à la mode, plus ça devient démodé ! 😀