Rien de plus effrayant que l’inconnu, rien de plus dangereux que l’ignorance (Blake et Mortimer – Le dernier pharaon)

Une aventure de Blake et Mortimer – Le dernier pharaon par Collectif

Un article de PRESENCE

VF : Dargaud

1ère publication le 03/10/19 – MAJ le 04/08/20

Les pieds dans l'eau  © Dargaud

Les pieds dans l’eau
© Dargaud

Ce tome comprend une histoire complète mettant en scène Francis Blake et Philip Mortimer. La première édition date de 2019. Il a été réalisé par François Schuiten (scénario, dessins et encrage), Jaco van Dormael (scénario, réalisateur et metteur en scène belge), Thomas Gunzig (scénario, écrivain belge francophone) et Laurent Durieux (couleur).

À l’intérieur de la pyramide de Kheops, au Caire en Égypte, Francis Blake et Philip Mortimer reprennent difficilement conscience. Ils ne se souviennent plus d’où ils se trouvent. Ils finissent par comprendre qu’ils se trouvent dans la Chambre du Roi de la pyramide. Quelques années plus tard, le professeur Mortimer pénètre dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Bruxelles. Il y retrouve son ami Henri qui évoque le taux élevé du rayonnement électromagnétique. Henri emmène Mortimer au sous-sol et lui montre une pièce récemment mise à jour : le bureau de travail de Joseph Poelaert (1817-1879), l’architecte du Palais de Justice. Il l’emmène jusqu’au fond de la pièce où il lui montre des hiéroglyphes et une représentation du dieu Seth. À la surprise de Mortimer, Henri se saisit d’une masse et en frappe le mur. De la fissure s’échappe une puissante lumière. Henri passe par la faille, mais le mur s’écroule derrière lui, empêchant Mortimer de le suivre. Mortimer remonte le plus vite possible et sort du Palais de Justice. Le rayonnement s’échappe du bâtiment et irradie toute la ville.

Trois semaines plus tard, Mortimer se réveille sur un lit d’hôpital où il est venu consulter à cause de terribles cauchemars dans lequel Seth lui apparaît. À l’extérieur, l’armée a commencé à évacuer les civils. Quelques temps plus tard, Mortimer retrouve Blake devant le Palais de Justice, autour duquel ont été élevés des échafaudages pour constituer une cage de Faraday afin de contenir le rayonnement. Des années plus tard, les bâtiments ont commencé à se dégrader et quelques animaux sauvages circulent dans la rue. Non loin du Palais de Justice, un groupe de personnes prépare un acte de destruction contre le bâtiment. Leur intervention a des conséquences néfastes et Philip Mortimer est contacté par Francis Blake pour une intervention de la dernière chance, en urgence. Mortimer doit se rendre à Bruxelles.

Du haut de ces pyramides…  © Dargaud

Du haut de ces pyramides…
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En 1996, paraît une nouvelle aventure de Blake & Mortimer, réalisée par Jean van Hamme & Ted Benoît, 9 ans après la mort de leur créateur Edgar P. Jacobs. Entretemps, Média Participations a fait l’acquisition des Éditions Blake & Mortimer, et Jean van Hamme a défini les règles à respecter pour les albums de la reprise : rester dans les années 1950 et ne pas poursuivre après Les 3 formules du Pr Sato (voir AUTOUR DE BLAKE ET MORTIMER – TOME 9 – L’HÉRITAGE JACOBS (2016/2018). Lors de l’annonce de ce tome, l’éditeur a clairement indiqué qu’il s’agit d’un projet à part, qui ne s’inscrit pas dans le cadre établi. D’une part Blake et Mortimer ont vieilli car l’aventure se déroule après Les 3 formules du Pr Sato ; d’autre part François Schuiten ne s’en tient pas aux caractéristiques graphiques de la ligne claire d’EP Jacobs. Du coup l’horizon d’attente du lecteur s’en trouve plus incertain, car il a conscience qu’il ne va pas retrouver les spécificités bien établies pour la reprise de la série.

Avec la scène d’ouverture, l’amateur de Blake & Mortimer se retrouve en terrain connu, puisqu’il s’agit d’une scène tirée de LE MYSTÈRE DE LA GRANDE PYRAMIDE (1955). Au fur et à mesure du récit, il retrouve les éléments classiques des personnages, ainsi que le ton de la narration, et le thème d’aventure. Il suit Mortimer (et un peu Blake) enquêtant sur un phénomène physique non théorisée scientifiquement, menaçant de causer des destructions à l’échelle planétaire, devant faire preuve de courage pour surmonter les obstacles tant physiques que scientifiques. Dans des interviews, Schuiten a indiqué qu’il a développé l’intrigue (avec Dormael et Gunzig) sur la base d’une idée présente dans les carnets de Jacobs. En termes de narration visuelle, le lecteur découvre une mise en couleurs très sophistiquée qui met en jeu des techniques autres que les simples aplats de couleurs. François Schuiten réalise des images d’une minutie exquise, évoquant les gravures du dix-neuvième siècle, et les illustrations de Gustave Doré, pas du tout dans un registre ligne claire.

La nature reprend ses droits.  © Dargaud

La nature reprend ses droits.
© Dargaud

Le lecteur entame ce tome et se sent tout de suite en terrain familier, qu’il soit lecteur de Blake & Mortimer, ou de Schuiten. Outre la base de l’intrigue empruntée à Jacobs, il suit le professeur Mortimer dans sa difficile progression dans Bruxelles, jusqu’à atteindre la source du rayonnement électromagnétique, pour essayer de sauver le monde, pendant que Blake essaye de limiter les dégâts probables d’une intervention armée sans finesse. Les auteurs font référence à quelques éléments de la mythologie de la série, soit évidents comme la Grande Pyramide, soit plus à destination des connaisseurs comme l’apparition d’une Méganeura. Pour autant, l’histoire reste intelligible et satisfaisante, même si le lecteur n’a jamais ouvert un album de Blake & Mortimer. De la même manière, le lecteur retrouve les caractéristiques des dessins de François Schuiten : une incroyable précision, des touches romanesques et romantiques, un amour de l’architecture. Il peut aussi apprécier la narration visuelle s’il ne connaît pas cet artiste, pour la qualité de ses descriptions, l’utilisation de cadrages (gros plan sur une main en train d’agir, posture des personnages en mouvement) et de plans de prise de vue directement empruntés à Jacobs. Le lecteur familier des albums originaux retrouve ces cases très déconcertantes où la cellule de texte décrit ce que montre l’image. Par exemple page 11, le texte indique : Mais déjà le marteau s’abat contre la surface de pierre. C’est exactement ce que montre la petite case, faisant s’interroger le lecteur sur l’intérêt de doublonner ainsi l’information, si ce n’est pour un hommage.

Arrivé à la fin de l’album, le lecteur a apprécié l’aventure, observé que Dormael, Gunzig et Schuiten ont imaginé un risque technologique de type anticipation plausible dans son concept, peu réaliste dans sa mise en œuvre, mais très cohérent avec les récits d’anticipation de Jacobs. Il a bénéficié d’une narration visuelle d’une grande richesse, respectant l’esprit un peu suranné des œuvres originelles, avec des techniques de dessins et de mise en couleurs différentes de celles d’Edgar P. Jacobs. Il en ressort un peu triste. Le choix de situer l’histoire plus récemment amène à voir les personnages ayant vieilli, Mortimer indiquant qu’il est à la retraite. Ils ne sont pas diminués physiquement, mais leurs remarques contiennent une part de nostalgie, et de jugement de valeur négatif sur leur présent. Dans des interviews, Schuiten a déclaré qu’il souhaitait exprimer l’état d’esprit d’Edgar P. Jacobs qui se déclarait déconnecté de son époque à la fin de sa vie, ne comprenant plus le monde qui l’entourait. Cette sensation d’obsolescence de l’individu s’exprime en toile de fond, avec le jugement de valeur de Mortimer sur les conséquences du rayonnement électromagnétique, ramenant l’humanité dans un stade technologique qu’il estime plus humain.

On avait compris.  © Dargaud

On avait compris.
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S’il a suivi la carrière de François Schuiten, le lecteur détecte plusieurs références à d’autres de ses œuvres. L’échafaudage englobant le Palais de Justice évoque le réseau Robick de LA FIÈVRE D’URBICANDE (1985). La locomotive est un modèle 12.004 de la SNCB, celui qui figure dans LA DOUCE (2012). Le Palais de Justice de Bruxelles joue déjà un rôle central dans BRÜSEL (1992), et son architecte Joseph Poelaert y est évoqué. Le thème du temps qui passe, du décalage avec l’époque présente entre en résonance avec ces évocations d’une longue carrière, constituant un regard en arrière.

Avec cette idée en tête, le lecteur considère d’une autre manière les références à la culture de l’Égypte antique, à la très ancienne confrérie évoquée par Henri, aux transformations induites par la technologie sur la société humaine. Dans cette optique, l’essaim de scarabées libéré par Bastet s’apparente à une plaie d’Égypte, une condamnation divine. Les cauchemars de Mortimer deviennent des signaux émanant du passé. L’utilisation d’un pigeon voyageur (Wittekop) pour communiquer est un symbole d’une communication indépendante de la technologie de pointe. Mortimer fait confiance aux chats pour le guider car l’instinct des animaux les pousse à éviter ce qui pourrait leur faire du mal : à nouveau la sagesse ne vient pas de la technologie, mais de la nature. Les soins prodigués par Lisa relèvent d’une forme de médecine alternative qui devient un savoir thérapeutique héritée de la sagesse ancienne, et plus efficace que les cachets et les pilules. Le fait que Mortimer se retrouve devant des statues égyptiennes sens dessus dessous finit par évoquer que c’est le monde moderne qui marche sur la tête. La nostalgie d’un monde plus simple, plus maîtrisé submerge alors le lecteur. Très habilement, 2 personnages évoquent le syndrome chinois : hypothèse selon laquelle le matériel en fusion d’un réacteur nucléaire situé en Amérique du Nord pourrait traverser la croûte terrestre et progresser jusqu’en Chine. Là encore le lecteur peut y voir une angoisse d’applications scientifiques non maîtrisées, et qui en plus ne date pas d’hier.

En ouvrant ce tome, le lecteur sait qu’il s’agit d’un album de Blake & Mortimer qui sort de l’ordinaire, à la fois parce que les personnages principaux ont vieilli, à la fois parce que l’artiste a bénéficié de plus de libertés créatrices que les autres équipes ayant repris la série. Il plonge dans une bande dessinée d’une rare intensité, non pas parce que la narration est dense ou l’intrigue labyrinthique, mais parce qu’il s’agit d’un projet ayant mûri pendant 4 ans de durée de réalisation, parce que les phrases prononcées par les personnages portent en elles des échos des préoccupations des auteurs, parce que la narration visuelle est d’une grande beauté plastique et d’une grande minutie, parce que la mise en couleurs semble avoir été réalisée par la même personne que les dessins. En refermant cet album, le lecteur reste sous le charme de ce récit pendant de longs moments, touché par une œuvre d’auteur jetant un regard d’incompréhension sur le monde qui l’entoure, comme s’il s’était trouvé dépassé par la modernité, finissant déconnecté de son époque.

Qui est sens dessus-dessous ?  © Dargaud

Qui est sens dessus-dessous ?
© Dargaud

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Il aura fallu 4 ans à Schuiten pour venir à bout de cet épisode de Blake et Mortimer insolite , déstabilisant et ambitieux. En voici le compte rendu par Présence chez Bruce Lit.

La BO du jour :
https://www.youtube.com/watch?v=nceRfJJZcP4

19 comments

  • Eddy Vanleffe  

    Est-ce que j’achèterais cet album?
    l’oeuvre de Jacobs m’indiffère assez (j’arrive pas à m’y mettre et j’ai essayé plusieurs fois…) et Schutten, même s’il a apporté à la bd une ambition artistique calant le 9e art à la croisée du roman surréaliste et de l’architecture gigantique, il fait parti des auteurs qui m’ont éloigné du franco-belge avec cet esprit contemplatif, éthéré me donnait des impression de « préciosité » qui ne m’allaient guère…
    pourtant un album unique à la croisée des chemins osant sortir des clous de Jacobs et mettant cette patte graphique au service d’une univers un peu plus « pulp » et organique, je me dis que cela peut-être le bon mélange…
    Présence toujours aussi clair et documenté… un modèle à suivre pour moi… il vendrait des clous à un marchand de vélos cet animal…

    • Présence  

      Je me suis jeté sur ce tome pour François Schuiten dont je n’ai pas lu toutes ses œuvres mais j’ai dévoré tous les tomes du cycle des Cités Obscures dont les dessins et les thèmes me parlent beaucoup. J’y ai retrouvé tout ce que j’aime dans cet auteur.

  • Bruce lit  

    Euh…
    Is there anybody out there ?
    Le truc a fait fuir tout le monde ?
    N’étant pas Fan de BLake et Mortimer et sentant la BD supracérébrale , je passe en disant bonjour tout de même.

    • Présence  

      J’en étais sûr : c’est un coup monté contre moi. 🙂

      Comme disait Pierre Desproges : Je sais que je suis paranoïaque, mais ce n’est pas parce que je suis paranoïaque qu’ils ne sont pas tous après moi. 🙂

  • Matt  

    Désolé, j’ai pas eu un moment à moi aujourd’hui, donc j’ai pas encore pu lire l’article.
    C’est pas contre Présence^^
    Après je sais que je suis moins intéressé en général par les albums Blake et Mortimer qui « copient » un style old school pour rester dans l’esprit de Jacobs. C’est peut être un peu too much, même si j’avais vraiment aimé l’album de Van Hamme L’affaire Francis Blake.

    • Présence  

      Il m’arrive aussi de ne pas avoir le temps de commenter le jour-même. Je le comprends très bien et il n’y a pas lieu de s’excuser.

      Il y a bien une fibre de copie du style de Jacobs, mais il y a aussi la volonté de ne pas s’en tenir à du Jacobs. A mes yeux, c’est du Schuiten.

    • Tornado  

      Idem : Pas eu un moment à moi toute la sainte journée…
      Ayant déjà discuté de cette BD avec l’ami Présence, je n’ai pas grand chose à rajouter.

      Sinon que je suis allé acheter la chose direct après la dite discussion ! (alors que je n’avais plus acheté de B&M depuis des lustres). Comme Présence l’explique bien, l’équilibre entre l’exigence artistique, la relecture mature pleine d’esprit et le volet pulp assumé a l’air d’être fait pour moi. Mais je n’ai pas encore lu l’album… ^^

      • Présence  

        Je n’ai plus qu’à ronger mon frein en attendant que tu l’ais lu…

  • JP Nguyen  

    Schuiten, je sais qu’il est balèze mais son style ne me séduit pas. Sorry. C’est un peu comme Alan Moore. Des auteurs au talent non usurpé, mais dont les œuvres me parlent peu voire pas.

    • Présence  

      On ne peut pas tout aimer. Par exemple, la musique pop française me parle très peu.

  • Nikolavitch  

    Perso, j’ai bien aimé cet album, alors que les autres reprise de B&M que j’ai pu tenter me sont tombées des mains. Belle variation sur l’univers, très respectueuse sans être servile, et qui surtout fonctionne comme une sorte de crossover entre B&M et les Cités Obscures

    • Présence  

      Crossover entre B&M et les Cités Obscures : voilà un avis que j’ai plaisir à lire car j’ai éprouvé le même ressenti.

  • Kaori  

    Les articles de Présence : tu sais qu’il faut te réserver une bonne heure pour le lire avec toute l’attention qu’il mérite 🙂

    Comme je l’ai dit mercredi, je n’ai jamais lu un seul album, et je ne connais pas non plus le dessinateur. Mais tu le vends super bien…
    Tu as piqué ma curiosité 🙂

    Et encore une fois, bravo pour cet article détaillé.

      • Kaori  

        A vrai dire, je n’ai pas regardé combien de temps j’ai mis à lire et commenter ;).

        J’irai voir ton article sur François Schuiten.
        Ah d’ailleurs, grâce à ton article, j’ai appris comment pouvait se gérer la succession d’une série après le décès de son créateur. Très intéressant.

        • Présence  

          Il y a de nombreux exemples de successions, y compris du temps du vivant des auteurs : par exemple Jean van Hamme a qui tté la série Largo Winch qui a été reprise par Éric Giacometti. A l’opposé, les ayant-droits de Tintin s’opposent à toute reprise qui soit. Tout est possible.

  • Jyrille  

    Merci Présence pour cette analyse. Evitant soigneusement les articles et les critiques, quel que soit le type d’oeuvre (film, livre, bd, disque…), je me demandais de quoi il retournait avec Schuiten sur un B&M.

    Mais tu ne m’aides pas forcément car je suis désormais très curieux de la lire ! Lorsque tu parles d’infrastructure, La fièvre d’Urbicande m’est immédiatement venue à l’esprit (c’est la seule bd des Cités Obscures que je possède, alors que j’en ai lu plusieurs), et cela m’a rappelé à quel point j’aime ces dessins et cet univers. N’étant pas fan de B&M, cette rencontre pourrait être bénéfique pour moi, surtout que les planches ont l’air magnifiques.

    Le thème du retour à la nature, par contre, ne me parle pas plus que ça. Je me bats plus ou moins pour que la technologie devienne une amie, et Rabelais en parlait déjà il y a trop longemps…

    La BO : une très belle chanson compliquée, surtout dans sa version Nick Cave. C’est la Tour de Babel je crois, ou une idée du genre. En tout cas pour le moment, c’est vraiment mon Cohen favori, le I’m Your Man. Mais je ne les connais pas tous.

    • Présence  

      Bonjour Jyrille,

      Ce n’est pas complètement un retour à la nature, c’est un entre-deux, mais déstabilisant quand même. Même en n’étant pas très intéressé par Blake & Mortimer, il n’y avait pas de question pour moi : c’était sûr que je souhaitais lire cette BD… alors qu’étrangement je ne m’étais pas intéressé aux autres de BD de Schuiten sans Benoît Peeters.

      Les planches sont magnifiques : à plusieurs reprises François Schuiten a expliqué qu’il aime bien passer beaucoup de temps sur chaque planche, qu’il a la conviction intime que ce temps investi se ressent à la lecture. Pour avoir lu plusieurs interviews de lui juste après avoir lu la BD, il a expliqué qu’il avait procédé de même avec ses collaborateurs pour le scénario, en y revenant à plusieurs reprises pour que les échanges entre eux accumulent du sens dans les dialogues… et parfois ça se sent effectivement à la lecture.

      Quand quelqu’un commence à me dire que la vie était plus douce avant, je prends toujours l’exemple de la médecine et de ses avancées. Généralement ça permet de remettre le progrès en perspective.

      • Jyrille  

        Tout à fait d’accord avec toi en ce qui concerne la médecine (mais ce n’est pas le seul exemple). Tu m’intrigues encore plus lorsque tu précises le degré d’investissement des auteurs. D’ailleurs je ne l’ai pas relevé, mais quatre scénaristes, c’est un nombre assez peu commun pour une seule bd ! Décidément, il va falloir que je la lise…

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