SAGA ATLANTEA (Namor)

SAGA OF THE SUBMARINER par Roy&Dann Thomas, Rich Buckler

Une plongée guidée par le poisson-pilote JP NGUYEN

VO : Marvel Comics

VF : Semic

Cet article portera sur la maxi-série en 12 chapitres écrite par Roy et Dann Thomas et dessinée par Rich Buckler, initialement publiée en 1988-1989, puis rééditée en 2014 dans un TPB VO contenant aussi une mini en 4 numéros sur Human Torch.
En VF, les épisodes sont trouvables dans les SPECIAL STRANGE 63 à 75 (à l’exception du numéro 68). La série propose une rétrospective des cinquante premières années d’aventures de l’homme-poisson, qui fut l’un des premiers personnages de Marvel Comics à connaître le succès éditorial.

Attention avant de prendre la mer, on annonce un fort coefficient de spoilers !

C’est un atlante, prenez garde de ne pas lui parler sèchement !
(c) Marvel Comics

SPECIAL STRANGE 63, sous une couverture de Marc Silvestri, renfermait trois épisodes d’UNCANNY X-MEN, où Wolverine/Serval faisait le leader par intérim de l’équipe qui s’apprêtait à affronter l’Adversaire à Dallas, pour l’event FALL OF THE MUTANTS. C’était l’été 1989. On fêtait le bicentenaire de la Prise de la Bastille. Ma révolution hormonale, elle, n’avait pas encore commencé. Mais j’étais déjà super-accro au Marvel Universe en général et aux X-Men en particulier. SPECIAL STRANGE était mon mag préféré, essentiellement parce que je pouvais y retrouver les « Etranges X-Men ». Les autres séries, c’était du bonus. Cet été-là, après avoir lu et relu les trois nouveaux épisodes, je ne suis pas sûr que j’attachai beaucoup d’importance à l’arrivée de la nouvelle série consacrée à la vie de Namor, le Prince des Mers.

Pourtant, au fil des mois (ou plutôt des bimestres) je retrouvai avec curiosité puis intérêt les tribulations du métis atlante aux oreilles pointues et à l’esprit obtus. Et hop, une première vacherie balancée ! Pourtant, je ne déteste pas le personnage ! En tous cas, pas autant que le Boss, qui n’arrive pas du tout à l’encadrer. Mais, de mémoire, ma première rencontre marquante avec lui s’était faite dans un STRANGE SPECIAL ORIGINES qui rééditait DAREDEVIL 7, par Stan Lee et Wally Wood, où le Prince venait à New-York solliciter les services du cabinet NELSON & MURDOCK et infliger une sévère dérouillée au Diable Rouge… Du coup, Namor m’était apparu comme assez antipathique.

Un héros qui, fréquemment, en affronte d’autres…
(c) Marvel Comics

En fait, c’est un peu l’histoire de sa vie, à Namor. Il a quasiment toujours été un antihéros au sein de l’univers Marvel, défiant tour à tour les Fantastic Four ou les Avengers, souvent sur un malentendu, ce qui montre qu’avoir les oreilles pointues ne garantit pas une ouïe aiguisée !

Ceci dit, la série permet d’éclairer différemment les motivations du Prince des Mers. La première moitié de la série se déroule en fait avant le Silver Age et les débuts des Fantastic Four et consorts. Après un historique rapide sur l’apparition de l’Homo Mermanus et l’avènement d’Atlantis, l’histoire démarre au 20ème siècle sous le règne de l’Empereur Thakorr, dont la fille, la princesse Fen, va faire la rencontre de Léonard McKenzie, capitaine de l’Oracle, navire venu explorer l’Antarctique. De leur union, brève mais passionnée, naîtra un petit garçon à la peau rose et aux oreilles pointues, capable de vivre sous l’eau comme sur terre. Après un court chapitre consacré à son adolescence, le récit aborde ses premiers contacts avec la surface, ses escarmouches avec le premier Human Torch, l’androïde créé par le professeur Phineas Norton avant qu’ils ne deviennent alliés au sein des Invaders, opposés aux forces de l’Axe.

A la fin de la guerre, Namor est même envoyé dans le Pacifique, avant que l’utilisation de la bombe atomique ne provoque la capitulation de l’Empire Japonais. C’est l’une des rares références historiques du monde réel pour un récit qui s’attache davantage par la suite à résumer les péripéties du « Fils Vengeur ». Les pavés récitatifs sont écrits du point de vue de Namor mais sa voix contraste avec l’impulsivité et l’orgueil dont il a régulièrement fait preuve dans ses interactions avec le reste de l’univers Marvel.

Un Océan plus trop pacifique…
(c) Marvel Comics

En narrateur de sa biographie, le souverain d’Atlantis semble assagi mais aussi fatigué. Il faut dire que les années ne l’auront pas épargné. Dans la seconde partie de la série, il perdra tour à tour son grand-père, sa mère puis son père et plusieurs amours, dont Lady Dorma, Betty Dean et Marrina. Cependant, ces tragédies manquent parfois d’impact, condensées dans des pages où il faut aussi mentionner le énième complot atlante pour renverser le monarque et la x-ème baston entre des vilains aquatiques ridicules comme Requin-Tigre ou Orka…

En fait, dès le chapitre 5, la série adopte une narration compressée, qui évoque celle de Chris Claremont pour les funérailles de Jean Grey dans UNCANNY X-MEN 138. Mais sur plusieurs numéros, ça passe forcément moins bien, d’autant qu’on peut percevoir comme un manque d’inspiration au fil des années : les pouvoirs de Namor diminuent, puis sont restaurés, il est chassé d’Atlantis, puis à nouveau couronné, il tente la paix avec la surface mais échoue…

On pourra lui reconnaître de ne jamais sombrer dans l’hagiographie, puisqu’il nous raconte aussi bien ses échecs (il ne parvient pas à séduire Susan Richards) et que ses hauts-faits, dont certains sont le fait du hasard. Ainsi, dans un accès de colère, il délivre fortuitement Captain America de son bloc de glace. En fait, il y aurait peut-être un filon à creuser dans une bio alternative de Namor, qui raconterait ses exploits de manière décalée !

Imperius Rex !
(c) Marvel Comics

A l’époque, en tant que passionné de l’univers partagé marvélien, j’étais preneur de ces leçons « d’histoire » qui me résumaient quantité d’épisodes que je n’avais pu lire. Même en quelques vignettes, c’était toujours moins sec qu’un paragraphe d’une fiche de STRANGE SPECIAL ORIGINES. A la relecture, certains évènements peuvent sembler expédiés, surtout dans les derniers chapitres, comme les aventures de Namor au sein de la « non-équipe » des Defenders : une page de trois cases, et c’est plié ! De plus, une fois passée la période du retour de Namor dans le Marvel Universe tout neuf, où il se coltinait à peu près à tous les héros qui croisait son chemin, mon intérêt pour la série aurait plutôt tendance à s’éroder. Outre l’aspect répétitif des intrigues et avanies subies par le prince atlante, mon attachement initial au personnage était moindre qu’avec des personnages tels que les X-Men, Daredevil ou Spider-Man…

Néanmoins, SAGA OF THE SUB-MARINER a le mérite de redorer le blason de son héros, en le montrant humain et vulnérable. Au fil des années et des pertes subies, sa prose se fait de plus en plus nostalgique et l’image qu’il renvoie est très différente de la tête à claques qu’il ne manque pas d’être lorsqu’il apparaît dans les séries des autres superhéros. L’apparition de Namorita, la fille de sa cousine Namora, le fait gagner en maturité, lui faisant brièvement endosser le rôle de figure paternelle. Toutefois, son métabolisme atlante lui donne une espérance de vie deux fois supérieure à celle d’un humain. A l’instar du l’immortel McLeod dans HIGHLANDER, il voit ainsi vieillir Betty Dean, un de ses amours de jeunesse, alors qu’il ne prend aucune ride.

Amateurs de la décompression, passez votre chemin…
(c) Marvel Comics

Le dessin de Rich Buckler est d’un grand classicisme. Sur la majorité des pages, il est encré par Bob McLeod et le résultat est très « propre ». On pourrait reprocher un manque de personnalité dans le trait mais il faut quand même saluer le talent de l’artiste, qui arrive à tout dessiner : les palais d’Atlantis, le New-York des années 40, les costumes criards des années 60 : tout est bien rendu, avec un niveau de détail très convenable. Les postures et les expressions faciales sont aussi bien travaillées pour véhiculer les états d’âme des protagonistes. En fait, ce n’est pas « flashy », mais c’est de la belle ouvrage. Les couleurs sont au standard des années 80, avec de simples aplats, sans modelés ou dégradés.

La série permet au dessinateur de pratiquer deux types de narrations, entre des scènes pouvant s’étaler sur deux ou trois pages et d’autres où tout doit tenir en une ou deux cases ! Buckler s’en tire avec les honneurs même si on pourrait regretter qu’il n’ait pas eu davantage d’espace pour s’exprimer à certains moments. Les chapitres s’ouvrent systématiquement sur une pleine page, à la composition souvent très efficace mais seule la fin du chapitre 6 a droit à sa splash-page (peu nombreuses dans l’ensemble, bien qu’on soit dans une série de Namor), montrée ci-dessous, qui voit Namor démarrer une vie d’errance amnésique avant que Johnny Storm ne lui rende la mémoire par hasard.

Depuis, Namor aua connu bien d’autres (més)aventures… En 1990, il eut droit à une nouvelle série régulière, écrite et dessinée par John Byrne puis par le jeune Jae Lee… Byrne piochera dans l’histoire tumultueuse du souverain d’Atlantis et lui donnera une nouvelle direction pour un temps, en tant que businessman à la tête d’une société baptisée Oracle. Namor ne traversera pas sans dommage les années 90. Il se verra notamment coller une barbe, des cheveux longs, une musculature hypertrophiée et une armure assez moche. Il reperdra puis regagnera ses ailettes aux chevilles. Dans les années 2000, d’autres scénaristes lui trouveront de nouveaux rivaux récurrents comme Black Panther, le souverain du Wakanda. Brian Michael Bendis, peu avare en rétrocontinuité, l’intronisera membre des Illuminati et lui prêtera aussi une liaison cachée avec Emma Frost. Quelque part, dans toutes ces déclinaisons, les auteurs respecteront les fondamentaux : Namor se comporte souvent comme un gros con, plus ou moins sur un malentendu.

Néanmoins, ce gros con aura rarement été aussi attachant à mes yeux que dans ces pages jaunies de SPECIAL STRANGE.

Un Prince (déchu) à New-York
(c) Marvel Comics

La BO du jour : En hommage à Namor, qu’on vit danser, le long des golfes clairs…

27 comments

  • JB  

    J’aime beaucoup les travaux de Roy Thomas sur les personnages classiques. Il s’est notamment essayé à l’exercice dans une trentaine de numéros de Secret Origins où il réécrivait les premières histoires des héros du Golden Age. Il a également présidé aux aventures des héros de Terre-2 chez DC, soit les personnages créés dans les années 30-40, notamment dans les séries All-Star Squadron, Young All-Stars, America vs Justice Society et Infinity Inc..

  • Bob Marone  

    La légende de la première illustration m’a renvoyé à cette sortie inoubliable d’Asterix : « il ne faut jamais parler sèchement à un Numide ». 😂

    Minot, j’aimais bien le personnage de Namor, dont la froideur hiératique m’impressionnait. Et puis le monde du silence, les Atlantes etc. me renvoyaient aux aventures sous-marines qui me fascinaient. L’effet « 20 000 lieues sous les mers » sans doute. J’aurais sûrement été client de cette mini-série.
    Aujourd’hui, la perspective de lire une rétrospective écrite dans les années 1980 m’emballe moins. Je serais plus curieux de lire le run de Jae Lee sur le personnage.

  • Tornado  

    Après un titre qui donne envie de danser pieds nus, on découvre une tranche se secret origins nguyenniennes… Cet aspect autobiographique apporte beaucoup de fraicheur (et de bons mots) à l’article, qui se lit tout seul, faisant écho au jeune lecteur que j’étais (que nous étions tous ?) également dans les années 80, dominées par les publications Strange.
    Je ne lirais certainement pas un truc pareil aujourd’hui, mais cette rétrospective est donc vraiment très… rafraichissante !

    La BO : Je suis fan de Robbie Williams. A cheval sur la variété et les trucs variés… Un bon exemple ici avec son album crooner. De bons souvenirs !
    Merci JP !

  • Surfer  

    Je ne possède aucun des SPÉCIAL STRANGE qui publient ces histoires. Ma collection est plus ancienne.
    La fin des années 80 est justement, l’époque où j’ai arrêté de les acheter.
    Ces épisodes on l’air intéressants 🤨. Il reviennent sur l’origine du personnage et permettent d’enrichir sa mythologie. Sauf que ce personnage ne m’intéresse pas plus que cela.
    Si un jour ces histoires sont rééditées en VF, je ne suis sûr de vouloir les acquérir.
    Je ne connais pas non plus le SUBMARINER des années 90, celui de JAE LEE.
    Mais je pense que celui ci pourrait peut-être me plaire d’avantage du fait de la présence du dessinateur que j’apprécie beaucoup.
    Je connais un peu mieux le SUBMARINER des années 2000. Époque où je recommençais à lire les comics.

    La BO: Belle reprise de la MER de CHARLES TRENET. Mais ce n’est pas celle que j’aurais choisie. Je préfère celle de GEORGE BENSON qui est extraordinaire 😉

  • Présence  

    Décidément Bruce ne refuse rien à ses collaborateurs : il accepte même un article sur un des personnages qu’il honnit le plus.

    L’écriture de l’article est très savoureuse, avec pour ne citer qu’un seul exemple la splash-page (peu nombreuses dans l’ensemble, bien qu’on soit dans une série de Namor).

    J’avais vu passer cette minisérie à l’époque et j’avais été très partagé. J’aime bien le personnage de Namor. J’apprécie beaucoup Rich Buckler, le créateur et l’auteur de la série Deatlhok en 1974, avec l’aide de Doug Moench. Par contre, l’écriture de Roy Thomas et sa femme Dann a fini par me lasser. D’un côté, Roy Thomas est un historien extraordinaire des comics. Je note par exemple qu’il a restitué avec justesse le ton des aventures de Namor pendant la seconde guerre mondiale. Il était alors déjà un anti-héros dont le comportement tranchait avec celui de Human Torch (Jim Hammond). D’un autre côté, je trouve son écriture, y compris avec sa femme, un peu laborieuse.

    Une page de trois cases pour les Defenders : ça donne une bonne idée du niveau de compression pour tout passer en revue.

    Finalement, Namor a été un des premiers superhéros Marvel sortant de l’ordinaire dont j’ai pu lire les aventures, dans son propre magazine publié par Arédit/Artima, et aussi dans les petits recueils Pocket en noir & blanc qui publiaient les numéros de Super-villain Team-Up, où Namor faisait équipe avec Doctor Doom.

  • Eddy Vanleffe  

    Bravo JP
    ton intro est magique, j’ai totalement vécu la même chose.
    preuve s’il en est de l’incroyable aspect fédérateur de ces bon vieux magazines ( que j’ai encore d’ailleurs)
    Je me souviens donc avoir eu exactement le même dédain pour pour les « séries secondaires » à une époque.
    mais la magie d’une revue, c’est qu’on y revient sans arrêt et qu’un beau jour on se fait tellement chier qu’on finit par lire les autres séries… d’un bloc…
    le ton très « bio-pic » de cette saga m’a rebuté au début mais m’ a finalement happé… c’était vraiment un truc solide, bien dessiné sans génie mais fignolé correctement.
    J’ai bien apprécié.
    Le personnage de Namor…
    bon je ne suis pas fan outre-mesure. Il en me rebut pas, mais bon j’ai quand même l’impression qu’à part draguer Susan Richards et piquer des coups de colère épisodiques contre la pollution des hommes, il n’y a pas grand chose à en dire…
    Byrne avait commencé une série sympa, un peu osée dans le monde des entreprises… il se fait un peu rattraper par ses marottes habituelles comme les nazis, le super skrull et refaire des origines à un personnage qui n’a rien à foutre là (ici Iron Fist)… mais ça changeait…
    depuis?
    Finalement je préfère largement Aquaman chez DC Comics qui est son jumeau, mais il a pl us d’histoires variées à raconter

  • JP Nguyen  

    @Bob Marone : bien vu, j’ai effectivement pompé ma vanne sur Astérix, le Domaine des Dieux…

    @tous : merci de m’avoir lu !
    Je gratte un peu les fonds de tiroir mais ça me donnait l’occase de dire un peu de bien sur Namor, régulièrement conspué par sieur Bruce…

  • Bruce lit  

    Qu’il est émouvant d’imaginer un jeune JP trépignant devant son kiosque entre deux révolutions. Pressentait-il qu’il changerait un jour la face de la custom figure à bord d’un blog qui n’avait pas été inventé ? (Er…même le mot n’existait pas, quoi…)
    Pour le reste, vous savez ce que je pense. Voilà un personnage imbuvable, sans doute le sel de mer.
    D’ailleurs, passer après les Xmen dans un kiosque, c’est comme monter sur scène après The Who… Autant les séries de Strange étaient plutôt équilibrées, autant les Teamup de La Chose et Spidey nous ramenaient au jardin d’enfants alors que, moi en tout cas, je me sentais déjà adulte avec le X.
    Dans les 90’s il m’est arrivé de lire quelques New Warriors parce que j’aimais bien Bagley. Mais Namor, non…, même avec du Jae Lee.
    Je note quand même que la copine qui vieillit de Namor s’appelle Dean, comme celui qui claironnait vouloir mourir jeune.
    Maintenant qui peut me dire ce que signifie Imperius Rex ?

    • Eddy Vanleffe  

      Ca doit vouloir dire: Exscelsior!

      • JP Nguyen  

        A priori, « Imperius Rex », ça veut dire que le scénariste qui a inventé le cri de guerre avait séché les cours de latin…

  • Jyrille  

    Très bon article JP, qui mélange souvenirs, pensées et jeux de mots. Bien évidemment, comme Bob Marone, j’ai immédiatement compris ton détournement de Astérix. C4est super de lire ça car j’apprends des trucs et je ne lirai jamais ça (aucune idée si je l’ai fait un jour, parce que j’en lisais quand même à l’époque).

    La BO : bonne reprise, je ne suis pas fan de Robbie Williams mais il attire ma sympathie. J’adore son duo avec Kylie Minogue.

    https://www.youtube.com/watch?v=cvn6eYJh-0c

  • Tornado  

    Quand j’étais gamin, j’adorais ce personnage (le « Submariner »). A présent je suis embarrassé par son ridicule… Et puis lui, il est littéralement en slip ! 😁
    Après c’est vrai que ce n’est pas un parangon de sympathie. Dans mon esprit il incarne à lui-seul le poncif du super-héros qui cogne avant de discuter. Un poncif qu’aujourd’hui je n’arrive plus à supporter (sauf quand c’est au 2nd degré évidemment (mais il n’y a jamais de 2nd degré avec Namor)).
    C’est dingue d’avoir imaginé un personnage doté d’un caractère aussi basique. Ils n’étaient quand même pas très fute-fute les scénaristes mainstream à l’époque… Vous imaginez un puissant seigneur aussi bête que celui-là ? (et là je pense immédiatement à cette vision d’horreur : un Donald Trump volant doté d’une force surhumaine et des ailes aux chevilles… 😱)

  • LrrF  

    Un article sympa pour une histoire que j’aurai sans doute aimé lire étant enfant quand je me délectais de tout ce qui pouvait m’apprendre des choses sur l’histoire de cet univers qui m’apparaissait sans limite…
    Mais c’est vrai qu’aujourd’hui cela paraît moins alléchant, peut-être même indigeste avec toute cette compression. Je note quand même la dimension nostalgique du personnage, quelqu’un sait si un autre scénariste à tenté d’écrire ce Namor de cette façon ?

  • Patrick 6  

    En 1989 j’avais déjà abandonné la VF pour les rivages tumultueux de la VO j’ai donc bien du mal à imaginer la cohabitation (étrange) entre les X-Men et Namor ! D’autant plus que les scans de l’article donnent une impression d’anachronisme – même pour les années 80 ! J’aurai daté la série dans les années 70 vu le graphisme !
    Bon autrement comme tu le soulignes, le Roman-en-verlan a toujours été un gros con caractériel, donc lui faire tenir seul l’affiche est un challenge. Byrne avait plutôt bien réussi l’affaire en lui donnant un rôle a contre emploi (Narmor PDG on aura tout vu). Là j’ai quand même un doute -hors syndrome de la nostalgie.
    Sans vouloir noyer le poisson, je pose mon joker !

  • Kaori  

    J’attendais cet article depuis la discussion concernant Vegeta, donc ça date.

    Je ne connaissais pas cette série, et Namor, je le vois juste surgir de temps en temps en se prenant pour le roi de tous. Je n’ai pas encore réussi à lui trouver de la sympathie. Ton article nuance cela.
    J’ai dû rater un truc, car je n’ai pas vu de page-splash… ou alors je ne sais pas ce que c’est…
    J’aime beaucoup les petites parties autobiographiques dans les articles. Très chouette tout ça !

    Concernant le sens d’Imperius Rex, « rex » veut dire « roi » en latin. Imperium, le pouvoir. Sauf que c’est mal conjugué, mais en gros c’est le pouvoir du roi.

    La BO : j’aime bien Robbie Williams moi aussi. Mais concernant cette chanson, j’ai une petite préférence pour la version de Ewan McGregor dans « Une vie moins ordinaire ».

    • Chip  

      Je n’avais jamais fait gaffe. Ceci dit, ça donnerait Imperium Regis. Puisque Régis est un con, ça marche.

      • Eddy Vanleffe  

        Et pourquoi puisque c’est une interjection « Le pouvoir, Roi !! »?

        • JP Nguyen  

          Mais en latin, « Imperius » n’existe pas. Pas de bol, suffit pas toujours de mettre des terminaisons en « us » pour faire du latin… 😉

          • Eddy Vanleffe  

            C’est pas moi m’sieur, C’et Kaori qui disait que ça voulait dire « pouvoir! »
            j’y suis pour rien….^^

          • Kaori  

            Imperius, non, mais imperium, oui.
            Excellent, la blague sur Régis.
            Je ne me rappelle plus des déclinaisons, terminaisons, conjugaisons…
            Par contre, en latin, on lit « à l’envers ». Du coup ça serait le roi du pouvoir… ou le roi dominant. Bref, c’est come excelsior ou les noms « français » de certains magasins au Japon : ça ne veut rien dire !

          • Bruce lit  

            Naïvement, je traduirais par Roi des Empereurs.

          • Chip  

            Bruce : empereur ça serait imperator

            Kaori : (Je suis allé vérifier, j’ai pas mal oublié car ça ne me sert bizarrement pas au quotidien) Justement en latin tu as beaucoup de liberté dans l’ordre et le style, du moment que tu respectes les déclinaisons. Donc ici c’est plutôt comme https://youtu.be/IIAdHEwiAy8

          • Chip  

            Qui aurait pu prévoir qu’on ferait de la version et du thème de débutant en latin ici?

          • Kaori  

            @Chip, tu vois, je m’en sers au moins autant que toi… Merci pour ce rafraîchissement et cette vidéo 😀

  • JP Nguyen  

    @Tornado : Trump, je le verrai plutôt en MODOK

    @LrrF : j’ai peu suivi Namor en dehors de cette série et de celle de Byrne. Cette dernière avait aussi ses petits moments intimistes. Notamment lorsque Namor découvrait la vérité sur les origines de sa « cousine » Namorita…

    @Patrick : je ne chercherai pas à te survendre le truc en évoquant une certaine ressemblance visuelle entre Namor et Spock !

    @Kaori : une « splash page », c’est une pleine page, avec un seul dessin qui prend toute la page.

    • Patrick 6  

      Ahah certes Spock et Namor ont des oreilles pointues et ont des sourcils relevés, pour autant le vulcain ne passe son temps à vouloir tout casser parce qu’il ne peut pas serrer la femme invisible ^^ (euh bon enfin si, mais bon c’est seulement tous les 7 ans hein)
      Et puis en plus il ne se ballade pas en slip vert !

  • Chip  

    Complètement passée sous mon radar, cette série! En revanche, en vérifiant, je constate que le RCM Namor qui m’avait marqué était scenarisé par JM De Matteis, lequel, à la lumière de l’interview réalisée par Présence, je pensais avoir involontairement esquivé dans ses oeuvres super-héroïques.

    Ca me donne envie de jeter un oeil, en m’attendant aux qualités et détauts habituels de Thomas.

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