Alunissage et autres billevesées (The department of Truth 3 – Free Country)

The department of Truth 3 – Free Country, par James Tynion IV, Elsa Charretier et collectif

Un article de PRESENCE

VO : Image Comics

VF : Urban Comics

Un pays libre
© Image Comics

Ce tome fait suite à Department of Truth, Volume 2: The City Upon a Hill (épisodes 8 à 13) qu’il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre qui sont les deux principaux personnages. Il regroupe les épisodes 6, 7, 14 à 17, tous écrits par James Tynion, et tous dessinés par un artiste différent, avec des couvertures réalisées par Martin Simmonds

Épisode 6 : dessiné et encré par Elsa Charretier, avec des couleurs de Matt Hollingsworth. À Dallas au Texas, le 24 novembre 1963, Lee Harvey Oswald est embarqué par la police dans les sous-sols de leur quartier général, mais il tombe à terre abattu par Jack Ruby. Quelques jours plus tard, il est dans une immense bibliothèque où il est sensé vivre pour de nombreuses années, le temps que le monde l’oublie. Son supérieur lui indique qu’il doit lire tous les ouvrages. Il doit commencer par un tome rédigé à la fin du premier millénaire, et retrouvé dans le bunker d’Adolf Hitler à la fin de la seconde guerre mondiale. Un texte apocryphe d’une rencontre se déroulant en l’an mille, dans un bois, entre un moine et une vieille femme.

Le scénariste a décidé d’intercaler des épisodes dessinés par d’autres artistes entre ceux de celui attitré de la série : Martin Simmonds. Il utilise ces pauses dans l’intrigue contemporaine pour revenir sur des événements du passé, ici tous liés à Lee Harvey Oswald. Le thème principal reste celui de la théorie du complot, de la conspiration, et du pouvoir de l’imagination. Avec cet épisode, le scénariste revient en 1963, alors que Oswald vient d’être soustrait à la vie civile, et intégré au Ministère de la Vérité. Après avoir installé l’encombrant individu dans cette bibliothèque clandestine, le scénariste consacre vingt pages à l’histoire dans l’histoire : cette rencontre entre un moine en mission et une vieille femme considérée comme une sorcière par les rares personnes ayant entendu parler d’elle. Il est question de la chute de l’empire romain, et l’avènement de Charlemagne. Bien évidemment, il s’agit de développer la théorie du complot qui y est associée, et la mise en place d’une organisation secrète dont le nom résonne encore aujourd’hui. Pour le lecteur, c’est également l’occasion de relire le principe de fonctionnement du pouvoir de l’imagination des êtres humains, sous une autre forme, venant consolider ce qu’il en avait compris.

Par Elsa Charretier
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Le lecteur sait avant de commencer que la narration visuelle prend une autre forme que celle si caractéristique des épisodes de Simmonds. Peut-être a-t-il déjà lu des histoires dessinées par Elsa Charretier. Il retrouve des dessins évoquant ceux de Darwyn Cooke, avec d’autres influences, comme Bruce Timm, mais aussi la tapisserie de Bayeux. Le tout forme une narration visuelle en adéquation avec les deux périodes, début des années 1960 et époque médiévale. Une belle réussite.

Épisode 7 : dessiné et encré par Tyler Boss, couleurs par Roman Titov. Lee Harvey Oswald vit toujours dans cette bibliothèque immense en sous-sol. Un jeune homme appelé Dalton Hynes, ayant adopté le nom de plume Doc Hynes, fait son entrée pour la première fois, se plaignant que Lee a touché à ses magazines. Il y a quelques temps de cela, il a eu rendez-vous avec un agent du gouvernement dans le diner de son petit patelin. Il lui a expliqué ce qui l’avait amené à écrire une histoire de science-fiction appelée : résistez aux hommes en noir.

Par Tyler Boss
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Changement de période et de dessinateur pour des pages pouvant évoquer David Mazzuchelli ou Steve Lieber, pour un effet un peu rétro, années 1960, sans tomber dans le passéisme ou la moquerie. Boss insiste plus sur l’encrage et la simplification quand il s’agit des illustrations des nouvelles écrites par Dalton Hynes. Nouvelle théorie du complot : dans leurs romans, certains écrivains de science-fiction révélaient à mots couverts des secrets cachés par le gouvernement, ou des aspects de la réalité uniquement perceptibles par le biais d’un regard décalé. Le scénariste joue avec élégance sur le lien entre réalité et fiction, sur la manière dont l’une influence l’autre et réciproquement, tout ça au sein de son propre récit de fiction. Le lecteur peut tout aussi bien s’amuser de cette mise en abîme, que lire l’histoire au premier degré, et découvrir que ces hommes en noir ne sont pas des agents d’une organisation secrète du gouvernement. Dans le même temps, Tynion IV développe la mythologie interne de sa série avec l’histoire personnelle de Dalton Hynes, entremêlée avec l’apparition des premiers ufologues amateurs.

Épisode 14 : dessiné, encré et mis en couleurs par John J. Pearson. Lee Harvey Oswald et Doc Hynes ont désobéi aux ordres. Ils sont sortis de la bibliothèque gigantesque et ont pris une voiture pour se rendre dans une région montagneuse. Lee s’est rasé la tête et les sourcils pour ne pas être reconnus. Doc porte son couvre-chef en aluminium. Ils finissent par arriver à la caravane d’un homme à la barbe blanche qui leur parle de Jack Whiteside Parsons, un chercheur scientifique dans le domaine des missiles, et un pratiquant de la doctrine ésotérique Thelema.

Par John J. Pearson
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Le lecteur comprend bien la tentation de choisir un artiste plus proche du parti pris esthétique de Martin Simmonds, mais ça ne fonctionne pas bien. Il éprouve la sensation de lire un ersatz plutôt qu’une forme visuelle similaire. Il en conçoit que les images griffées et pour partie photoréalistes du l’artiste attitré sont le fruit de compositions plus sophistiquées qu’il n’y paraît. Le scénariste continue d’entremêler son récit avec l’historique des théories du complot, évoquant une personnalité de choix : Jack Whiteside Parsons (1914-1952) un inventeur, ingénieur et chimiste américain, ayant été un des pionniers de la propulsion spatiale, et aussi un occultiste versé dans le système mystique de Thelema, ayant essayé d’invoquer Babalon, la femme écarlate décrite par Aleister Crowley (1875-1947). Plus tard il devient l’ami proche de Lafayette Ron Hubbard (1911-1986). Et là, l’intrigue tire profit des coïncidences troublantes, des actions d’individus controversés qui se sont croisés, et même de l’attirance d’Adolf Hitler pour l’occultisme. Le scénariste joue admirablement bien sur ces points de jonction qui lient ces individus, faits avérés, sans qu’il soit possible de séparer la corrélation de la causalité, laissant la place à tous les possibles, terrain fertile pour toutes les élucubrations les plus farfelues.

Épisode 15 : dessiné, encré et mis en couleurs par David Romero. Dalton Hynes est interrogé dans un bureau en sous-sol du Ministère de la Vérité. Il raconte l’entreprise dans laquelle Lee Harvey Oswald s’est lancé avec son aide : rendre réelle une apparition d’OVNI.

Par David Romero
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Un épisode raconté sous la forme d’un interrogatoire avec des illustrations. À nouveau le choix d’un artiste effectuant des peintures laissant la part belle aux couleurs sombres et zones d’ombre, avec parfois une naïveté déconcertante dans certaines représentations, peut-être pour laisser transparaître la naïveté de Dalton Hynes, même si ça ne fonctionne pas vraiment. Après les coïncidences trop nombreuses pour être ignorées, le scénariste franchit un palier : Oswald décide de mettre en pratique ce qu’il a appris. Il continue d’entremêler la réalité à sa série une théorie alternative après l’autre. Ici, le développement de l’Ufologie. Il expose le contexte historique : des témoignages de Linda & Roger Scarberry, de Mary & Steve Mallette parlent d’un homme phalène, en Virgine Occidentale, en 1966. Comme dans les autres tomes, il démonte le mécanisme ayant abouti à cette rumeur, tout en montrant comment un individu essaye de mettre à profit ledit mécanisme pour créer son propre mythe, du grand art.

Épisode 16 : dessiné et encré par Alison Sampson, couleurs de Jordie Bellaire. En 1968, Lee peut recommencer à vivre à l’air libre. Il a fugué du Ministère de la Vérité, et il est sous l’emprise de produits psychotropes à San Francisco, avec une femme, tous les deux en plein trip dans une chambre, papotant sur les conspirations et sur Indrid Cold.

Par Alison Sampson
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Cette fois-ci, le scénariste a retenu une artiste aux dessins très différents de ceux de Simmonds, avec un détourage encré au trait fin, des images aérées, une mise en couleurs psychédéliques en cohérence avec l’époque, et avec l’usage de produits psychotropes. Le lecteur flotte dans un état second, tout en notant bien que les propos des deux interlocuteurs sont à l’opposé d’une dérive décousue. Il note le fait qu’ils sont nus tout le long de l’épisode, sans hypocrisie relative à la représentation de la nudité, tout en parvenant à ne pas être érotique. Il est donc question du personnage d’Indrid Cold, en relation avec l’homme-phalène, mais aussi de rêveurs politiques qui ont réellement changé le monde par leur activisme. Le lecteur est à nouveau épaté par l’élégance avec laquelle l’auteur continue de mettre en lumière différentes facettes de la pensée modelant la réalité.

Épisode 17 : dessiné et encré par Jorge Fornes, couleurs de Jordie Bellaire. Dans le bureau ovale, le président Richard Nixon reçoit Frank Capra qui est venu avec un monsieur en costume noir, chemise blanche qui se tient debout en arrière. Nixon demande à son interlocuteur de lui expliquer ce qu’est le Ministère de la Vérité. Capra s’exécute, puis propose un projet pour reprendre la main sur la narration de l’histoire de la nation.

Par Jorge Fornes
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Retour à un dessin plus traditionnel, très proche de celui du premier épisode, avec une saveur encore plus Mazzuchelli, sans être du plagiat ce qui dénote une belle maîtrise de la narration visuelle. Le lecteur plonge dans une narration plus factuelle, avec une mise en couleurs un peu sombre et terne attestant du caractère officiel de cet entretien. Alors qu’il s’agit d’une discussion entre deux hommes assis et un debout, les pages sont visuellement passionnantes, ce qui atteste là aussi d’une belle réussite en termes de dessins. Il est tentant de dire que le scénariste a gardé le plus facile pour la fin : l’atterrissage lunaire, en réalité une fiction filmée par Stanley Kubrick (1928-1999), sous les directives de Frank Capra (1897-1991). Une belle théorie du complot, énorme et séduisante. Mais en fait, il parvient à un niveau extraordinaire dans son récit : raconter son histoire de telle sorte que cette idée d’imposture sur un événement aussi médiatisé fasse sens dans le cadre de sa série, en toute cohérence. Le lecteur cartésien rejette cette notion comme étant absurde, et dans le même temps il l’accepte dans le contexte du Ministère de la Vérité, comme étant logique et cohérente, un tour de passe-passe de haute volée.

Loin d’épisodes bouche-trou, ce recueil raconte des phases essentielles dans le développement du Ministère de la Vérité, dans l’intrigue. L’intervention de différentes artistes fait sens pour raconter des moments du passé à des années différentes, même si deux sont moins convaincants que les quatre autres. James Tynion IV fait preuve d’une maîtrise totale dans la logique du principe de la série, enchantant le lecteur qui remet le nez dans des théories du complot à la puissance de séduction formidable, aussi divertissante que troublante, une narration au premier degré, tout en faisant montre du recul par la contextualisation et le bon sens. Formidable.

Couvertures de Martin Simmonds
© Image Comics

La BO du jour

16 comments

  • JB  

    Merci pour cette présentation. Je ne suis généralement pas fan des VF qui modifie l’ordre des publications, mais ces épisodes paraissent former un tout cohérent.

    Le principe de l’album me rappelle beaucoup « Musings of a Cigarette Smoking Man » dans X-Files, où l’on suit la vie et les désillusions du fourbe et mystérieux fumeur ennemi des héros, de sa gestion de Lee Harvey Oswald à ses tentatives ratées de change de vie en écrivant des romans inspirées des conspirations auxquelles il a participé. L’épisode 16 quand à lui m’évoque Dark Skies où les « héros » protecteurs de la conspiration ont maille à partir avec des extraterrestres qui ont infiltré le mouvement hippy. (J’ai vraiment trop regardé les séries US fin 90 début 2000…)

    C’est étrange, Capra ne me semble pas être le chantre de l’idée d’une Amérique irréprochable, tant avec La Vie est Belle (les habitants partageant leurs biens avec le héros à la fin du film contre le méchant banquier) qu’avec Mr Smith au Sénat (tout un système politique corrompu et qui tend à broyer les idéalistes)

    • Présence  

      C’est le scénariste qui a modifié l’ordre des publications pour avoir un recueil thématique. Je présume que ces épisodes dessinés par d’autres artistes permettaient à Matin Simmonds de tenir le rythme.

      Les conspirations développées par James Tynion IV ne sont pas nouvelles ou originales, toutefois il y apporte une prise de recul qui parvient à combiner premier et second degré avec une intelligence qui me ravit.

      Je reconnais bien volontiers que je ne sais pas pour quelle raison le scénariste a choisi Frank Capra comme responsable du Ministère de la Vérité. Je viens d’aller vérifier : quand Richard Nixon le reçoit dans son bureau, il l’appelle Frank Capra, et il lui dit avoir beaucoup aimé Mr. Smith goes to Washington.

  • Jyrille  

    Ca a l’air vraiment bien quand même, merci pour la présentation Présence. Tous ces changements de dessinateurs et ces histoires me rappellent pas mal Vertigo et notamment TRANSMETROPOLITAN mais aussi, comme le dit JB, les épisodes avec l’homme à la cigarette de X-Files (dont un centré sur lui). Bref, à tenter un de ces quatre, mais pas en priorité.

    La BO : pas mal, joli slap de basse au milieu.

    • Présence  

      Je suis entièrement d’accord avec ta remarque : cette série aurait eu droit à une place de choix chez l’éditeur Vertigo, et une meilleure exposition.

      Phish : une découverte datant de l’année dernière, facilité par un abandonnement à youtube, cadeau de mon épouse, qui me permet de découvrir des albums sans avoir à me taper de la pub. J’y entends le successeur de Grateful Dead, en plus technique, et un peu moins hippie.

  • Tornado  

    C’est vrai que ça a l’air vraiment bien. Tout à fait le genre de comics qui me donne envie d’en lire. Le principe des épisodes intermédiaires renvoie à tous mes comics préférés (Ennis, Ellis, Aaron & co).
    Je le note donc dans un coin au cas où (je n’achète plus de séries aujourd’hui (mes étagères sont pleines) sauf si le résultat fini me fait très envie, fait l’unanimité, et n’est pas trop long (et de préférence réédité en intégrales). On sait combien durera cette série-là ?

    On en a déjà parlé mais je ne me souviens pas où… (c’est très bien).

    • Tornado  

      La BO : On en a déjà parlé mais je ne me souviens pas où… (c’est très bien).

    • Présence  

      Je ne sais pas si James Tynion IV a annoncé la durée de la série en nombre d’épisodes.

      Phish : il me semble que j’avais déjà proposé ce groupe pour une BO. Après recherches sur le site, c’était pour le commentaire sur Locke & Key – L’âge d’or.

      brucetringale.com/cetait-une-autre-epoque-locke-key-lage-dor/

  • Surfer  

    Hello Présence,

    Les théories du complot m’intéressent car elles me font souvent rire.
    Ici tu nous présentes une série de comics sur le sujet qui semblent très bons.
    Grande richesse graphique, avec des dessins différents suivant les histoires qui font, à priori, sens.
    Un scénario avec diverses techniques originales, mises en abîme …en forme d’interrogatoire…etc

    Et en plus la dernière histoire arrive à convaincre un lecteur cartésien 😀. C’est mon cas…tu m’as donc aussi convaincu .👍

    Je vais attendre la sortie en VF chez Urban pour me plonger d’un peu plus près dans cette série de comics.

    La BO: J’avais déjà apprécié lors de ta précédente présentation…C’est toujours aussi bon. Une belle découverte.

    • Présence  

      Pour information, les tomes 1 & 2 ont été publiés par Urban Comics. En prime, les articles correspondants sont sur le site : Bruce Lit toujours au top !

      brucetringale.com/tag/department-of-truth/

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Présence.

    j’ai essayé de lire une nouvelle fois le tome 1 de cette série. Sans succès. Pourtant je suis assez friand des scénarii à base de complot, et qui parle de l’histoire des USA notamment celle du XXe siècle. Je crois que graphiquement je n’ai réellement pas accroché, trouvant les compositions de planches illisibles tout simplement (la terre plate par exemple : rien vu de cela).

    Article intéressant néanmoins. Peut être un jour que je m’y remettrait une nouvelle fois. surement une question de mood, ou de moment mais je m’éclate plus à lire SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN du même James Tynion IV, pourtant décompressé, moins ambitieux mais actuellement une lecture qui me correspond plus (un des rares comics que j’achète encore c’est dire).

    Pas mal la BO, bon groove. Intéressant comme titre.

  • Présence  

    Graphiquement : j’ai vécu en direct la révolution (ou plutôt les révolutions) graphique de Bill Sienkiewicz. Je suis toujours sous le choc. Martin Simmonds est l’un des rares (avec Rod Reis à ses débuts sur C.O.W.L.) à savoir se placer dans un registre similaire, sans singer Sienkiewicz, en comprenant pour partie la démarche artistique correspondante.

    La Terre plate : je n’ai pas vu la Terre plate, mais j’ai ressenti la sensation que procure sa vision sur les personnes présentes après leur voyage en avion, entre impressionnisme et expressionnisme.

    De mon côté, je n’ai pas réussi à trouver mon content avec Something is killing the children. En revanche, je guette la deuxième moitié de The nice house on the lake.

  • doop  

    J’avais adoré le premier tome. Le deuxième m’avait nettement déçu.
    De fait, je commande le troisième, tu m’as convaincu !
    Merci pour ton article

    • Présence  

      De mon côté, j’ai commandé et reçu le tome 4.

  • JP Nguyen  

    D’article en article, tu défends brillamment cette série et pourtant, quelque chose résiste en moi. Je n’arrive pas à me laisser séduire par ce rhabillage des théories du complot. Je n’aime pas trop ces histoires qui font de Lee Harvey Oswald un héros, même si c’est devenu monnaie courante dans la fiction américaine.
    Je suis peu à l’aise avec la gestion de la « post-vérité » à notre époque. Exemple : des politiciens britanniques ont menti pendant le Brexit, usant de surenchère populiste dans l’espoir de grapiller quelques voix de plus. Confrontés à leurs mensonges factuels, ils les ont admis sans que cela ne leur porte préjudice.
    Aussi, bien que je sache que la vérité soit relative voire subjective, je n’arrive pas à adhérer à une série qui triture ce concept. Quel part du lectorat saurait vraiment démêler l’histoire de la légende ?

    • Présence  

      Quel part du lectorat saurait démêler l’Histoire de la légende ? Mes commentaires ne sont pas assez explicites : Tynion IV & Simmonds font œuvre pédagogique en expliquant pour chaque théorie de la conspiration d’où elle sort, comment elle s’est développée, ce qu’il en reste, en faisant bien ressortir sa nature chimérique.

  • Jyrille  

    J’ai vu ce tome 3 en VF sur les étals…

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