BEFORE THE FANTASTIC FOUR 

Focus : les films sur les 4 Fantastiques de 1994 à 2015

Un article de FLETCHER ARROWSMITH

Bien avant FANTASTIC FOUR : FIRST STEPS et que les films de super-héros ne dominent le box-office et vampirisent le paysage cinématographique, les 4 Fantastiques avaient déjà eu le droit à des adaptations sur grand écran. Tour d’horizon en 4 services par Fletcher Arrowsmith. 

Fantastic Four (1994 ; réalisation Oley Sassone) 

© New Horizons Constantin Film 

En 1994 Roger Corman lance la production et la réalisation d’un premier film sur les Fantastic Four. Produit avec un budget d’environ 1 million de dollars, ce film n’a jamais été officiellement distribué, bien que des copies piratées aient circulé depuis sa création. Le projet a été initié par le producteur allemand Bernd Eichinger, qui a obtenu les droits d’adaptation des Fantastic Four en 1986. Face à l’expiration de ces droits, Eichinger a collaboré avec Roger Corman, spécialiste des films à petit budget, pour produire rapidement une version low-cost du film, afin de conserver les droits sur les personnages. Le tournage a duré environ 25 jours et a été réalisé par Oley Sassone, un réalisateur de clips musicaux. 

Le scénario suit l’origine de l’équipe des Fantastic Four et leur premier affrontement avec Doctor Doom. Malgré des efforts de promotion, le film n’a jamais été officiellement sorti en salles. Stan Lee a révélé plus tard que le film n’était pas destiné à être montré au public, mais plutôt à servir de moyen pour Bernd Eichinger de conserver les droits. Cependant, Roger Corman a contesté cette affirmation, déclarant qu’il avait un contrat pour le distribuer. Le film a finalement été racheté par Marvel pour éviter qu’il ne nuise à la réputation de la franchise, et toutes les copies ont été détruites, sauf quelques-unes pour le plus grand bonheur des geeks. Malgré sa qualité modeste, le film a acquis un statut culte parmi les fans, et un documentaire intitulé Doomed! The Untold Story of Roger Corman’s The Fantastic Four a même été réalisé en 2015 pour raconter l’histoire de sa production mouvementée. 

Repères 
1992 Batman Le défi 
1995 Batman Forever 
Comics : run de Tom DeFalco et Paul Ryan 

Fantastic Four (2005 ; réalisation Tim Story) 

© Twentieth Century Fox 

Le scientifique Reed Richards, organise une expédition dans l’espace pour étudier un nuage de rayons cosmiques. Il est accompagné de son ami Ben Grimm, de son ex-petite amie Sue Storm et de son frère Johnny Storm, ainsi que de l’industriel Victor Von Doom, qui finance la mission. Pendant leur séjour dans l’espace, l’équipe est exposée à de puissantes radiations cosmiques qui modifient leur ADN. De retour sur Terre, chacun découvre qu’il possède désormais des pouvoirs surhumains auxquels ils vont devoir s’adapter pour contrer Victor Von Doom, qui cherche à détruire New York. 

Il fallait bien un film sur le premier comics iconique de Marvel au moment où le genre commençait à prendre de l’importance, fort des succès critiques et publics des X-MEN, SPIDER-MAN ou BATMAN. En 2005 débarque donc le premier film sur le FF. 

Là où le film tient ses promesses, c’est dans la légèreté et l’aspect familial qu’il confère à l’histoire. Les relations entre les membres de l’équipe sont bien exploitées, notamment la dynamique fraternelle entre Johnny et Sue Storm ou la profonde amitié qui lie Reed et Ben. 

Les effets spéciaux restent corrects pour l’époque car ne jouant pas dans la surenchère, en particulier dans les scènes d’action où chaque super-pouvoir est mis à l’honneur. La réalisation de Tim Story se veut sans prétention. Les scènes d’action sont très lisibles à défaut d’être épiques ou spectaculaires. 

Cependant, le film souffre de faiblesses notables. Le méchant Victor Von Doom, interprété par Julian McMahon (NIP/TUCK), manque cruellement de charisme et de profondeur alors qu’il est l’un des plus grands antagonistes des comics Marvel. Il s’éloigne de son avatar dessiné avec une peau métallique et des pouvoirs électriques. Sa transformation en vilain et ses motivations paraissent précipitées, presque caricaturales, ce qui amoindrit la tension dramatique. Le scénario, très linéaire et sans réelle surprise, privilégie un ton bon enfant, parfois au détriment de la construction dramatique. De nombreuses scènes penchent vers la comédie légère, négligeant la gravité des enjeux et la complexité psychologique des personnages, à peine effleurée. La confrontation finale est expédiée, mal chorégraphiée et sans tension véritable. 

L’interprétation est inégale. Michael Chiklis tout doit issue de THE SHIELD (La Chose) et Chris Evans (Johnny Storm), qui deviendra le Captain America du MCU, tirent leur épingle du jeu grâce à leur charisme et une alchimie entre eux qui se ressent à l’écran notamment dans les joutes verbales. On croit sans peine en leur personnage de Chose, humain et touchant, prisonnier d’une carapace rocailleuse ou bien en ce diable de playboy tête brûlée qu’est la Torche Humaine. A contrario, Ioan Gruffudd (Reed Richards) et Jessica Alba (Sue Storm) peinent à convaincre, handicapés par des dialogues plats et un développement émotionnel limité. Présentée comme la tête d’affiche et la star du film, Jessica Alba (SIN CITY, DARK ANGEL) semble avoir été recrutée plus pour sa beauté physique (dont une scène dérangeante où elle doit se déshabiller) que pour son jeu d’actrice. 

À l’arrivée, on peut dire sans forcer que ce premier film est un divertissement familial et accessible, conçu pour plaire aux petits et grands. L’humour est très bien dosé notamment dans les relations entre Ben et Johnny. On peut reprocher au film un côté naïf ou un manque d’ambition mais il ne trahit pas l’esprit des comics en s’en rapprochant grandement. C’est une adaptation modèle et fidèle mais déjà dépassée en termes de réalisation. L’année précédente sortait LES INDESTRUCTIBLES … 

© Twentieth Century Fox 

Repères 
2004 Spider-Man 2, Hellboy, Catwoman, Constantine, Blade Trinity, Les Indestructibles 
2005 Batman Begins  
2006 V pour Vendetta, X-Men 3, Superman Returns 
Comics : fin de la prestation de Waid et Wieringo, début de JMS et Mike McKone 

Fantastic Four : Rise of the Silver Surfer (2007 ; réalisation Tim Story) 

© Twentieth Century Fox 

Désormais célèbre dans le monde entier, les 4 Fantastiques vont devoir affronter deux situations à hauts risques : la menace de Galactus annoncée par la venue du Silver Surfer et le mariage de Sue et Reed. 

Seulement 2 ans après le premier film, la Fox et Tim Story, toujours à la réalisation, remettent le couvert. Le premier film a fonctionné et la FOX ne souhaite pas rendre les droits à Marvel, surtout que les films de super-héros sont alors de véritables poules aux œufs d’or.  

Désormais, plus besoin de présenter les héros. Ce deuxième film élève le niveau et va piocher dans les sagas et épisodes les plus emblématiques du comics, entre intime (This Man, This Monster, le mariage de Sue et Reed) et cosmique (Galactus et le Silver Surfer). La dynamique de groupe entre les personnages est renforcée et la complicité entre Michael Chiklis et Chris Evans continue de plus belle. L’esprit famille est bien présent avec en plus une apparition d’Alicia Master (superbe Kerry Washington). Seule ombre au tableau, la composition de Jessica Alba, avec une couleur de cheveux encore plus artificielle et un rôle qui ne l’est pas moins. On voit bien que l’on joue encore sur sa plastique, mais cela ne fonctionne pas. 

En plus de la saga sur l’arrivée de Galactus (FF 48 à 50), les hommages à Stan Lee et Jack Kirby continuent. Comme le retour de Julian McMahon sous le masque de Victor Von Doom qui va piéger le Silver Surfer pour s’emparer du pouvoir cosmique (FF 58 à 60). Malheureusement face à la menace annoncée de Galactus, le retour de Doom fait pshitt. Mal exploité, en décalage avec la tonalité du film, il ralentit l’aventure et, in fine, affaiblit le long métrage en faisant retomber la tension installée. À signaler une belle inspiration à partir d’un des plus beaux épisodes des FF, This man, this monster (FF51) qui permet intelligemment de faire apparaître le visage de l’acteur Michael Chiklis. A contrario, la séquence sur le mariage de Susan et Reed (FF annual 3) fait pshitt et tourne au burlesque sans faire rêver.  

Mais malheureusement, Tim Story ne déborde pas du cadre. Sa réalisation, bien que plus solide, reste trop sage et manque encore de vision. Son absence de prise de risque ne vient pas compenser les errements du scénario, comme le retour mal amené de Doom ou le fait que l’on ne verra finalement pas Galactus. Dans le film, il est réduit à une sorte de nuage cosmique colorée vaguement menaçant à l’instar de son avatar Ultimate créé par Warren Ellis. 

Plus ambitieux que le premier film, Fantastic Four : Rise of the Silver Surfer aurait pu être le film super-héroïque référence de la FOX. Divertissement de qualité, il souffre de la comparaison avec les films du MCU qui ont su alors imposer aux spectateurs de nouvelles références. Néanmoins, rien que pour la bonne camaraderie ambiante et les effets spéciaux, notamment un superbe Silver Surfer, ce deuxième film sur la première famille mérite une nouvelle chance, notamment lors d’un dimanche après-midi pluvieux en famille avec les plus jeunes. 

© Twentieth Century Fox 

Repères 
2006 V pour Vendetta, X-Men 3, Superman Returns 
2007 Ghost Rider, Spider-Man 3,  
2008 Iron Man, Hancock, L’Incroyable Hulk, Hellboy 2, Batman The Dark Knight, Punisher 
Comics : Dwayne McDuffie et Paul Pelletier 

Fantastic Four (2015 ; réalisation Josh Trank) 

© Twentieth Century Fox 

Le film suit quatre jeunes génies : Reed Richards, Sue Storm, Ben Grimm et Johnny Storm, qui découvrent un portail vers une dimension parallèle appelée la Zone Quantique. Leur aventure débute lorsqu’ils participent à une expérience pour explorer cette dimension, dans le but de repousser les limites de la science et de la technologie. L’expérience tourne mal lorsque l’équipe est exposée à une énergie inconnue qui leur confère des pouvoirs qu’ils vont utiliser pour contrer Doom. 

En 2015, on remet les compteurs à zéro avec le reboot de la franchise. Devant la machine à cash qu’est devenue le MCU, la FOX relance une nouvelle adaptation, permettant ainsi de conserver ses droits sur les personnages et leur univers. Il s’agit désormais de proposer des adaptations plus sombres, sérieuses et semi-réalistes (hard science ou hard SF) à l’instar de la Warner et des films DC. Comme pour la relance cinématographique de SPIDER-MAN, c’est désormais vers la ligne Ultimate que l’on se tourne pour puiser l’inspiration, notamment le premier arc narratif des ULTIMATE FANTASTIC FOUR. Là où il aurait quand même fallu se méfier, c’est que ces épisodes ont été coécrits par Brian M. Bendis et Mark Millar. Le script retenu lorgne également vers la hard-SF. 

Josh Trank, le réalisateur choisi, a fait forte impression avec CHRONICLE, un film mettant justement en scène des adolescents avec des pouvoirs. Le casting d’ailleurs fait la part belle à des jeunes acteurs en devenir : Kate Mara (HOUSE OF CARDS) incarne Susan Storm, Miles Teller (WHIPLASH, DIVERGENTE, FOOTLOOSE) Reed Richards, Michael B. Jordan (CHRONICLE déjà, FRIDAY NIGHT LIGHTS, CREED) se voit confier le rôle de Johnny Storm et Jamie Bell (TINTIN, BILLY ELLIOT) celui de Ben Grimm. Enfin on choisit comme antagoniste Doctor Doom (Toby Kebbell à l’écran) comme une évidence. Je passe volontairement sous silence l’explication foireuse et sans finesse de faire de Susan et Johnny un frère et une sœur de couleurs de peau différentes.  

La première moitié du film explore l’enfance de Reed Richards (comme dans ULTIMATE FF). Surdoué scientifique, il intègre la Fondation Baxter tout en développant une amitié avec Ben Grimm et un début de romance avec Susan Storm. Mise à part nous proposer une nouvelle fois une origin story, cela fonctionne, notamment dans les interactions et les dialogues. On a « presque » l’impression d’être dans un film indé. Point de voyage dans l’espace mais une expérience sur la téléportation (idem que Ultimate FF). Les pouvoirs obtenus sont vécus dans la douleur et comme une malédiction. Les FF deviennent des victimes et ne possèdent donc pas l’aura de super héros aux yeux du public. C’est sûrement une première erreur, car on s’éloigne finalement trop de l’univers Marvel. 

La production du film a été chaotique. Josh Trank rentre en conflit ouvert avec la Fox, qui finira par demander des réécritures, des coupes dans le montage et même des reshoots (visibles notamment sur la coupe de cheveux de Kate Mara, dotée d’une perruque). Cela se ressent dans un montage très haché, enchaînement de séquences sans transition fluide sous fond de dialogues très pauvres. 

Ce déséquilibre entre les deux parties du film gâche complètement la partie sensée être excitante : la découverte des pouvoirs et la résolution de l’intrigue. Sur une photographie plutôt sombre, à l’image du film souhaité par Josh Trank, les effets spéciaux ont du mal à entraîner le récit, quand ils ne sont pas tout simplement laids comme l’aspect rocailleux de The Thing. Le scénario amène de manière bancale un Doctor Doom, encore plus mal traité que lors des 2 précédents films. Cela va désormais trop vite et les héros ne sont même plus développés ou alors sans faire rêver, comme la Torche qui devient une arme pour l’armée. Eux comme le spectateur n’ont qu’une hâte : qu’on arrive vite à la fin, expédiée sous fond vert dégueulasse, et qu’on arrête le massacre. 

Le film sera un échec, désavoué par son réalisateur et rejeté du public comme de la critique. La FOX finira par redonner les droits des personnages à Marvel lors du rachat de son catalogue par Disney permettant l’intégration des FF dans le MCU à l’occasion d’une nouvelle relance, FANTASTIC FOUR : FIRST STEPS en 2025. Mais cela c’est une autre histoire, à découvrir également sur Bruce Lit. 

© Twentieth Century Fox 

Repères 

2014 Captain America Le soldat de l’hiver, The Amazing Spiderman 2, X-Men : Days of Future Past, Les Gardiens de la galaxie, Les Nouveaux Héros 
2015 Avengers l’ère d’Ultron, Ant Man  
2016 Deadpool, Captain America Civil War, X-Men : Apocalypse, Suicide Squad, Doctor Strange 
Comics : fin de la prestation de James Robinson et Leonard Kirk. Arrêt du titre.

38 comments

  • NICOLAS  

    4 Films pas Fantastiques du tout. Un des comics Marvel les plus populaires des années 60-80 et voilà le travail, bâclé à chaque coup. C’est vraiment triste.
    Du cou je n’ai même pas vu le dernier en date, pas eut envie.

    Allez, place à nos vieux Nova et aux Intégrales Paninouilles. 😉

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Nicolas

      Sur les 2 films de Story on ne peut pas dire que c’est bâclé mais plutôt que cela manque d’ambition.

      A l’arrivée, et pour les avoir vu une nouvelle fois, pour les besoins du présent article, je peux affirmer, sans honte, que j’ai pris plus de plaisir à regarder les 2 films de Story que la quasi totalité des films du MCU.

  • JB  

    Merci pour cet article !
    Je n’ai vu que les histoires de Story mais pas le semi Josh Trank. Sympas à l’époque mais je n’en ai absolument plus aucun souvenir, pas de scène marquante comme l’intro du premier X-Men par exemple (Ah si, la déception Galactus…) Et puis c’était au moment du succès de la série Dark Angel, je crois, pour la présence d’Alba ? Mais comme tu dis, la sortie des INDESTRUCTIBLES a immédiatement enfoncé le film sur l’approche famille à super-pouvoirs.

    Pour le Josh Trank, il me semble que la production tumultueuse que tu évoques avait déjà donné un parfum d’échec au film avant même sa sortie. Le choix de changer l’ethnie de Johnny plutôt que celle de Reed ou de Sue m’a fait l’effet d’une lâcheté d’écriture (faire du black la tête brulée du groupe avec une histoire de famille recomposée plutôt qu’un.e intellectuel.le avec une romance interraciale…) Et le look ainsi que les pouvoirs de Fatalis ? Non. Dommage, s’il fallait faire du body horror, des héros monstrueux et du Cronenberg, il y avait la minisérie de Joe Casey, FANTASTIC FOUR: FIRST FAMILY qui s’y prêtait bien.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JB.

      On est d’accord sur le Josh Trank. Rien ne fonctionne. Et en effet de la production à la post production tout ne fut que mauvais choix et conflit. Il faut dire que l’on voit vite que le scénario ne comprend pas grand chose à ce qui fait le sel du comics …. surtout en allant piocher chez les Ultimate de Millar et Bendis.

      • Jyrille  

        De mon côté, je trouve que pour le moment, quand on parle de famille de super-héros, rien ne dépasse Les Indestructibles (ça m’était très présent en tête lorsque je regardais le dernier film FF en date).

        • Fletcher Arrowsmith  

          Les Indestructibles est en effet, la meilleure adaptation sur grand écran des FF, à ce jour.

  • PierreN  

    « Dwayne McDuffie et Paul Pelletier »

    Un run plutôt sous-estimé en général (car pris en sandwich entre JMS et Millar ?) et c’est dommage.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Pierre.

      La prestation de Dwayne McDuffie et Paul Pelletier est bien placée dans ma pile de (re-) lecture.

      Peut être un futur article avec mon fantastique collègue, JB ?

      • JB  

        On note, on note…

  • Sébastien Zaaf  

    Hello Fletcher. J’avais plutôt apprécié les FF de la Fox version Alba / Evans bien que déçu par le nuage Galactus. Le FF de 2015, peu de souvenirs sinon l’impression malaisante d’être devant un téléfilm de M6 mal ficelé avec des FX tous pourris. Le dernier, pas vu… je vais ressortir mes omnibus de Byrne. Un bon tour d’horizon qui montre aussi que la stratégie de Marvel à la fin des années 90 qui consistait à vendre les droits a fini par jouer contre eux aussi.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Hello Sébastien.

      Le nuage Galactus est clairement le grand raté du deuxième film de Story. Surtout que comme le premier avait bien fonctionné, je pense qu’il y avait de quoi injecter un plus d’argent dans les sfx pour au moins avoir une image du dévoreur du monde digne de Lee et Kirby. Après Warren Ellis avait aussi conceptualisé Galactus en nuage dans ses séries Ultimate. Mais je retiens par contre que l’animation du Silver Surfer est très bien faite.

  • Norman T. RAY  

    C’est dingue de se dire que le meilleur Fatalis est celui de Corman, et que le meilleur homme-taupe est dans les Indestructibles, et que les meilleurs films étaient ceux de Tim Story…

    Bref, à suivre…

    • NICOLAS  

      Un film de Roger Corman… kitsch!!
      Je préfère encore ce film aux suivants 😉

    • Fletcher Arrowsmith  

      On peut espérer un jour une synthèse de tous cela pour produire un excellent film…

  • Eddy Vanleffe  

    Comment dire
    Je suis totalement d’accord avec l’analyse des films.
    Le Corman est une « curiosité » sans doute à voir pour la culture…
    Les deux FF de Story, je regrette mais quand on a mangé tous les films MCU ou Non (Elektra, Catwoman, le FF de Trank, Suicide Squad, les Spider Man du MCU, THOR et j’en passe…) Je vois mal ce qu’on a à leur reprocher finalement…
    petit bras mais fun
    Celui de Trank ne ressemble à rien et ne raconte rien, et en plus prend modèle la version Ultimate, qui est un ratage en soi aussi…
    Il faut aussi recontextualiser ceux de Story qui sortaient en début 2000 à l’époque où Marvel était en plein reniement de tout ce qui semblait kitsch (les costumes, les uniformes, les origines, les identités secrètes) alors un géant qui voulait manger la planète, c’était de toute façon proscrit..
    même le dernier s’en fait l’écho avec de choix « retro futuriste »

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Eddy.

      à la lecture de ton commentaire sur FIRST STEPS je n’en attendais pas moins de toi.

  • Jyrille  

    Super article Fletcher ! J’ai vraiment apprécié que tu mettes des repères chronologiques pour savoir où on était, tu aurais pu même aller plus loin en ajoutant des événements politiques ou musicaux. En lisant la liste des films, on voit bien avec le recul les différences de production et de qualité, très variables. 2014 étant clairement la meilleure année à ce sujet.

    Je n’avais pas trop entendu parler du tout premier que je n’ai évidemment pas vu. Qui l’a vu ici ? Est-ce que quelqu’un connaît le nom des acteurs ?

    J’ai vu les deux avec Jessica Alba, j’aime bien le casting de ces films (merci pour le lien sur The Shield), mais ils étaient mauvais dans mon souvenir. Etonnamment tu me donnes envie de les revoir, parce que j’en ai très peu de souvenirs, et que je suis certain que je les reverrai à la hausse désormais. Et puis RIP Julian McMahon 🙁

    Je n’ai pas non plus vu celui de 2015 malgré encore une fois un casting très sympathique, mais tu me rends curieux, je vais tâcher de me l’infliger ! Encore bravo et merci pour ce tour d’horizon !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Cyrille.

      Merci pour le compliment. En confectionnant l’article en même temps que je voyais à nouveau les films, je me suis mis à essayer de remettre l’ensemble dans le contexte de l’époque (en plus d’une pseudo « nouveauté » que j’ai introduite dans un team-up avec JB à paraitre). D’où les repères.

      Prendre du recul me semble important. C’est en intégrant cette donnée que je trouve que les 2 films de Tim Story, surtout celui avec les Silver Surfer, n’ont pas tant à rougir au regard de l’inflation ridicule de la production des films de super héros.

  • Doop  

    j’ai revu les films de Story. C’est franchement pas si mal. Surtout si on les compare à Thunderbolts voire au FF first steps

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Doop.

      Pas vu THUNDERBOLTS, et pas près de le voir donc je ne peux pas comparer.

      J’aime bien FIRST STEPS, que je prends comme une tentative, certes raté, de faire un film plus adulte, en essayant de très très loin d’aller sur une approche un peu indé. Le visionnage reste sympathique et surtout différent des films présentés ici, ce qui est appréciable.

  • Nikolavitch  

    Ah, le Corman, c’est un plaisir coupable, mais malgré tous ses défauts, il transpire la bonne volonté et l’amour du matériau de base.

    Fun fact, un fou furieux a restauré la copie VHS pour produire une version à peu près HD. un cinéma avec qui il m’arrive de bossé voulait faire une projo sur grand écran. On monte la soirée, je devais l’animer… et trois jours avant les avocats nous sont tombés dessus. Ce film n’existant officiellement pas, nous n’avons pas le droit de le projeter…

    ça ne s’est donc pas fait.

    • Eddy Vanleffe  

      I fought the law… and the law won

      Je suis navré que des initiatives passionnées puissent être tuées dans l’œuf comme ça…

      Ils devraient réhabiliter le film…Avec le bouche à oreille ils seraient encore gagnants

      • Nikolavitch  

        légalement, pas sûr qu’ils peuvent. c’est justement la destruction du film qui soldait les droits à l’époque et leur permettait de reprendre la main.
        le faire « exister » officiellement pourrait avoir des conséquences légales à la con

  • Bruce Lit  

    Voilà de quoi commencer brillamment cette saison Fletch’ ; quel plaisir de lire cet article fluide, allant droit à l’essentiel avec ces jalons judicieux de l’époque. J’aimais beaucoup les FF des années 2000 même si Galactus en anticyclone m’avait fait ricaner.
    L’avant dernier est tellement moche sur l’affiche que je n’avais pas dépassé le quart d’heure.
    Alors que je ne me lasse jamais de lire du super héros en comics, je trouve que le genre est finalement très vite limité en live. Je n’y trouve rien de ce qui n’a pas déjà été dit en seulement 20 ans d’exploitation contre 80 en BD.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci Bruce. The all new different Flechter est arrivé pour cette nouvelle saison.

      L’avant dernier est en effet bien moche. Un loupé de dark sf.

      Cela fait longtemps de mon côté que je suis arrivé à ta conclusion, sur les adaptations sur grand et petit écran. De plus, je trouve cela complètement ridicule ce que fait Marvel/Disney avec les phases et désormais des aventures qu’il faut suivre de film. et film mais aussi en séries ….. Ce qui fonctionne en bd, car c’est une univers partagé qui a été construit autour en incluant immédiatement le support graphique, ne marche pas en live. Pas le même plaisir, pas les mêmes émotions, pas d’attachement aux personnages…

  • Ben Wawe  

    Bonne et juste rétrospective, Fletcher !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci Ben. Au plaisir de te lire ici plus souvent.

  • Bruno. ;)  

    Quasi d’accord avec tous les arguments de l’article -et j’apprécie particulièrement la remise en perspective de la valeur ludique des FF 2005-07 : je continue à m’amuser gentiment aux visionnage des deux, malgré le casting décidément très improbable de Ioan Gruffudd et la direction (choisie ?!) de son jeu, juste pas possible/pas supportable.
    Avec l’usure (…!), je me suis désensibilisé aux autres « erreurs » -au delà de la couleur des cheveux de Jessica Alba, et son charme, presque adolescent (à des kilomètre de ce qu’est sensée exprimer Susan Storm), c’est surtout l’absence de la différence d’âge entre elle et Reed qui banalise un peu leur relation ; mais c’est franchement détail, dans ce genre d’adaptation grand public. Le Galactus « flou » ne m’a pas gêné et, oui, Fatalis est un peu expédié -mais j’ai trouvé Julian McMahon assez séduisant pour être inquiétant.
    Au fait, est-ce que quelqu’un s’est posé la question du sort des fleurs exposées aux rayons cosmiques, en même temps que les héros et le vilain ?! Parce que j’ai trouvé qu’on les voyait assez ostensiblement… Je me fait peut-être des idées.

    Le film de 1994 ressemble à une vaste blague (cinématographique), tant l’ambition est démesurée et les moyens -talent compris- limités. Mais ça aurait pu faire une série très rigolote, dans les années quatre-vingt ; un peu à la Misfits, mais avec un humour très involontaire 😜, et « looké » San-Ku-Kai.

    Je suis bien d’accord que le film de 2015 ne s’explique que via cette histoire de droits d’exploitation : quelle idée d’aborder l’adaptation d’un Comic Book aussi « iconiquement » représentatif d’une formule bon enfant sous un angle SF « réaliste », look pesamment compris, pour finalement déraper dans du Super-Héros archi consensuel le dernier quart d’heure ?! L’idée aurait fonctionné, s’il s’était agit de personnages « autres », perché no ?!
    Bon, je retiens le jeu de Kate Mara, en tous cas : elle n’est pas Susan, mais ce qu’elle est est franchement incarné.
    Pas encore vu la dernière mouture, dont le casting ne me dit rien qui vaille… Je repasserai peut-être, si l’envie de me répandre est trop forte… Non, je plaisante : je serai sobre.

    Merci pour le tour d’horizon !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Bruno.

      j’aime bien ta formule bon enfant. On a parfois tendance à oublier que ce type de comics est un divertissement. Cela ne doit empêcher les scénaristes et réalisateurs d’aller plus loin que le concept originel, mais à trop vouloir « réfléchir » ils en oublient l’essentiel.

      • Bruno. ;)  

        La référence absolue de l’adaptation du Super-Héros de Comic Book demeure le Superman de Richard Donner : tout « l’esprit » du genre s’y trouve très clairement et précisément représenté et, effectivement, l’argument divertissement léger n’y est pas négligé, sans pour autant utiliser le ridicule comme une « soupape » pour cautionner le plaisir, officiellement coupable n’est-ce pas, du spectateur adulte.
        Bon, le personnage s’y prête évidemment particulièrement bien, dans son incarnation originelle, extrêmement monolithique ; mais d’autres cinéastes ont réussi à pas mal se débrouiller avec des concepts beaucoup moins simples, nous proposant des œuvres qui parviennent à respecter assez honnêtement le matériel d’origine tout en nous en offrant une traduction moderne (et même parfois profonde), ludique et non dépourvue d’un humour « sensé ».
        À l’inverse, ceux qui n’y comprennent rien -ou bien qui sont contraints par leurs producteurs et/ou les lois du marché ?!- nous assènent des trucs dont l’existence même revient à remettre en question le simple concept de cinéma de divertissement…
        « … C’est un oiseau ? C’est un avion ?! Non ! C’est… C’est… Mais c’est innommable ?! » 🤭

  • Jyrille  

    Je viens de revoir le premier de Tim Story et en effet, c’est un très bon divertissement. L’humour fonctionne et ton analyse est totalement pertinente, notamment en ce qui concerne le manque de profondeur ou la construction dramatique. Mais il n’est pas honteux. Je dois le revoir mais c’est certain qu’en face de Spider-Man 2 sorti la même année ou Les Indestructibles, il fait un peu pâle figure.

    Je suis cependant étonné, alors qu’il s’agit d’un film de la 20th Century Fox, que l’approche MCU est déjà là : générique animé de début, cameo de Stan Lee et Kevin Feige à la production (ainsi que Chris Columbus). Autre fait marquant : un des co-scénaristes n’est autre que Mark Frost, un des deux papas de Twin Peaks.

  • JP Nguyen  

    Bravo, tu as fait preuve dun bel esprit de synthèse pour couvrir les 4 films en un article.
    Dans la liste, je n’ai vu que les deux de Tim Story. Je ne suis pas très fan mais je ne les trouve pas infamants non plus. Dans celui avec le Surfer, j’ai souvenir de pouvoirs perturbés ou échangés qui donnaient un ton trop comique alors que le Surfer est supposé annoncer la fin du monde.
    Sur écran, je me souviens aussi d’une série animée des années 2000 et qui passait sur M6. Les épisodes étaient inégaux mais exploitaient assez bien l’univers des FF.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JP.

      J’ai très peu vu les DA de cette époque. Je m’y suis ennuyé rapidement à chaque fois que je m’y mettais devant.

  • Jyrille  

    Je viens de revoir le second Tim Story, RISE OF THE SILVER SURFER, mais je le trouve beaucoup moins bon que le premier. Il n’est pas honteux en tant que divertissement mais le scénario n’est pas très bien écrit, les personnages du Surfer et de Doom sont de vraies caricatures et les effets spéciaux ont moins bien vieilli. C’est vraiment dommage pour le Surfer parce qu’au niveau design c’est plutôt pas mal et le gars en impose. Elle ne se reconnaît presque pas, mais, et ça je ne le savais pas, c’est Laurence Fishburne qui fait la voix du Surfer. Pourtant, je ressens beaucoup plus la relation familiale avec ce casting plutôt que le dernier en date (First Steps), il faut dire que Chris Evans est formidable, à la fois drôle et charismatique.

    L’humour fonctionne moins bien, même si il y a quelques bonnes vannes, la meilleure étant celle du costume arborant des sponsors, on le dirait tout droit tiré de MYSTERY MEN. C’est également le meilleur caméo de Stan Lee, le plus drôle. J’étais également content de voir Andre Braugher, le capitaine de police de BROOKLYN 99, car malheureusement, il est lui aussi décédé. Avec Julian MacMahon, ça fait beaucoup de morts dans ce film 🙁

    A noter que les prémices de la scène post-générique apparaissent ici (à moins qu’il n’y en avaient déjà dans les X-Men ou les Spider-Man de Raimi, mais dans ce cas je ne m’en souviens pas).

    • Jyrille  

      Il y a aussi une vanne sympa avec l’appellation hypothétique de « Dynamic duo ».

    • Fletcher Arrowsmith  

      Oui l’animation du Silver Surfer est une réelle bonne surprise. Un effet spécial qui a très très bien vieilli.

      Je suis plutôt d’accord avec toi sur la dynamique familiale, surtout la relation entre ben et Johnny qui fonctionne très bien dans le second film de Tim Story. C’est le film qui la met le mieux en évidence.

      Pour les scènes post-pré-ante … générique j’avoue que cela m’indiffère. Ce qui aurait du être une bonne idée est devenu un gadget inutile pour geeks en manque de leur dose.

  • Jyrille  

    Je viens de voir le film de 2015. Il part très mal mais au final, même si c’est clairement un mauvais film, tout n’est pas à jeter. Le casting est très bon et ce que j’ai préféré reste la caractérisation des personnages, si tout le début ne va pas, à partir du moment où ils travaillent ensemble, cela semble naturel et on croit à ces liens. C’est une courte partie du métrage (en gros cela dure jusqu’au premier voyage vers l’autre dimension des quatre humains), mais de loin la meilleure, car les dialogues y sont sans doute les plus naturels. Tous les autres, et ce dès la première scène avec un professeur improbable ou très bête, sont horribles. C’est une souffrance à ce niveau tout le long du film. L’autre partie un peu positive, c’est le parti-pris de plus de réalisme : la course en voiture de Johnny, l’utilisation des supers par l’armée, la violence étonnante de Doom (c’est limite gore, très étonnant pour un film de super héros) et cette sensation de huis clos assez anxiogène. Donc pas si nul mais tout de même pas bon.

    • Jyrille  

      Ah et j’ai bien aimé l’idée que Reed puisse changer de visage (après tout il fait ce qu’il veut avec son corps) et que le cynisme des dirigeants ne soit jamais caché : le sujet de détruire un autre monde pour fournir des ressources manquantes au nôtre est un bon point de départ.

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