C’est pas pour les Mickey (MICKEY17)

MICKEY17 de Bong Joon-Hoo

Un article de Sébastien ZAAF

MICKEY17 est un film de Bong Joon-Hoo avec Robert Pattinson dans le rôle de Mickey, Naomie Ackie dans le rôle de Nasha, Steven Yeun est Timo, Mark Ruffalo est un connard nommé Kenneth Marshall et son épouse est jouée par Toni Collette qui fait des sauces …

MICKEY17 Affiche
© 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

Il est peu dire que ce film de Bong Joon-Ho était fort attendu après le succès interplanétaire de PARASITE, fable grinçante et triste constat de nos sociétés modernes. Pourtant, alors que le film est sorti en France le 5 mars et aux US le 7 mars, le producteur, Warner, rétropédale, l’étiquette navet alors que le film s’est placé en tête du box-office outre-atlantique pour son premier week-end d’exploitation. Alors peut-on réellement dire, comme on le voit sur les réseaux sociaux que le film est nul ? Après l’avoir vu, j’ai eu envie de le défendre pour plusieurs raisons.

Une histoire avant tout

L’histoire suit dans un futur proche Mickey, et son copain Timo, qui après un relatif échec dans la production de macarons fuient l’usurier à qui ils doivent un paquet d’argent. S’enfuir c’est bien mais s’enfuir loin c’est mieux. Ils rejoignent donc l’expédition spatiale du double candidat malheureux à l’élection présidentielle Kenneth Marshall qui se propose d’aller coloniser une planète de glace, la planète Niflheim, qu’il envisage comme une planète pure. Il emporte avec lui le principe décrié sur Terre de réplication des corps qui permet de cloner un corps et un esprit à l’infini. Il s’en servira pour produire des volontaires qui deviendront « remplaçables » dans l’exploration spatiale et la colonisation de la planète. Timo qui est débrouillard s’enrôle comme pilote.

Mickey, limite simplet mais de bonne volonté, postule comme remplaçable sans avoir lu toutes les conditions. Le temps de rejoindre la planète de glace, il en arrive à la 17e version de lui-même après moults expériences, expositions aux gaz, virus et contaminations diverses. Il aura cependant la chance de rencontrer Nasha qui va devenir sa maîtresse et égayer son triste quotidien. Alors qu’au cours d’une mission il est laissé pour mort par Timo dans une grotte habitée par des créatures ressemblant fortement à des tardigrades géants il finit par retourner à la base principale, le vaisseau, pour s’apercevoir que la version 18 de lui-même est déjà répliquée. Problème : les multiples sont interdits et Marshall s’était engagé à faire disparaître définitivement la mémoire et les corps de tout remplaçable multiple. S’en suivent alors une série de quiproquos qui vont conduire les versions 17 et 18 à cohabiter pour éviter de finir dans le chaudron qui sert à fournir la matière première à la réplication. Le film n’est qu’une adaptation du roman éponyme d’Edward Ashton, sorti en 2022 et qui avait très vite capté l’attention de Warner et de Bong Joon-Ho. Parmi les producteurs on retrouve Plan B, la société de Brad Pitt.

MICKEY17 On a déjà les oreilles…
© 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

Parasite 2 ?

Evidemment, quand on cherche à intellectualiser le propos d’une œuvre cinématographique plutôt que de concasser son pop-corn comme mon voisin de derrière ou regarder son Insta toutes les deux minutes comme mon voisin de gauche en répétant « c’est nul », il va sans dire que ce film n’est pas très éloigné de PARASITE dans un croquis grinçant et doux-amer de notre société actuelle qui se projette de plus en plus vite vers une anticipation dystopique à faire peur à Asimov, K. Dick ou Orwell. Il est évidemment difficile en voyant le personnage de connard politicien joué par Mark Ruffalo, obsédé par la conquête de l’espace et la « science » de ne pas penser au patron de X et Tesla. Surtout qu’une couche est rajoutée sur la nécessaire « pureté » de la planète de glace et des gens qui vont l’habiter.

Une réminiscence de PARASITE s’invite dans cette situation ubuesque dans laquelle 17 et 18 doivent se cacher et cohabiter au sein du même espace en mentant à tout le monde. On y retrouve cette manipulation nécessaire de ceux qui sont en bas de l’échelle et qui doivent ruser avec les nantis pour survivre et subsister. A ce titre l’image en dit parfois plus : lors de l’engagement de Mickey, on le voit dans un spatioport, une forte tempête à l’extérieur et une rampe gigantesque et concentrique, faisant penser aux cercles de l’Enfer puisque c’est ce qui est promis à son personnage de remplaçable. Il faut louer au passage cette consistance de Pattinson à jouer des personnages loin de son image TWILIGHT. Sa filmographie est là pour le prouver. Ruffalo et Collette sont des politiciens plus vrais que nature eux aussi dans la caricature.  

MICKEY17  Elon et Donald sont sur un vaisseau …
© 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

Des critiques et des clichés

La question se pose aussi dans le film de la portée de la science et de ce que coûtera en termes de vie et en termes moraux la colonisation d’autres planètes tant vantée par certains « leaders ». La science peut-elle être morale quand ceux qui la portent sont dévoyés ? C’est l’une des questions du film à travers un aspect que je ne dévoilerai pas. Il y a aussi dans ce destin de tragicomédie lié à Mickey une réflexion sur la quête de l’identité. Peut-on rester le même après plusieurs vies tout en gardant ses souvenirs et ses sentiments, y compris refoulés et douloureux ? Le personnage de Nasha, qui va finalement ancrer Mickey dans le réel, pas juste en tant qu’outil bon à jeter au feu et à remplacer, devient central. Elle finit par représenter la petite part des anges que nous recherchons tous dans une vie industrieuse et portée vers la productivité et la rentabilité. Dans cette dystopie, on consomme les humains comme on consomme des objets, à la manière d’un SOLEIL VERT ou du livre de Romain Gary, CHARGE D’AME.

Avec la relative cohabitation entre humains et « rampeurs » comme finiront les appeler les colons, nous sommes rappelés à nos devoirs envers la Nature. L’Homme, dans sa volonté de contrôler son environnement a souvent tendance à le détruire et exterminer ce qu’il considère négligeable, méprisable ou nuisible là où Mickey, simplet assumé, aura des questionnements éthologiques sur la nature et le comportement de ces créatures que Kenneth Marshall considère comme des aliens, des bestioles, à la manière d’un vulgaire Starship Trooper. Cependant, le film n’est pas exempt de critiques malgré tout. Certaines scènes n’apportent rien à la trame du film ou si peu. Une scène très malaisante entre Mickey 17 fraîchement revenu, Mickey 18 et Nasha… Le trait est volontairement grossi. Les volontaires ne doivent pas consommer plus de 7 calories par jour alors que Marshall et sa femme bâfrent dans leur cabine, Toni Collette expérimentant des sauces toutes plus étranges les unes que les autres. A vouloir trop en faire et en dire dessert parfois le propos pertinent du film. Le côté ubuesque et burlesque alterne aussi avec des moments plus intimes et introspectifs, sur la cruauté du destin de Mickey et ce manque de chance permanent des damnés de la Terre dont il fait partie. L’humanité finalement ne réside pas dans une condition mais dans des actions, c’est l’une des leçons fortes du film, simple certes mais nécessaire à redire.

Je dirai en conclusion que ce film n’est sûrement pas le film de l’année. Il est possible que d’ici dix ou quinze ans il ne compte plus dans la filmographie de Bong Joon-Ho ou même celle de Robert Pattinson. Cependant il se regardera encore sans déplaisir, avec quelques idées fortes. Certes comme je le disais bien plus haut, le trait est fortement grossi. Sur la critique de notre société, des scientifiques, des politiciens … cependant je trouve que notre époque et ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis est très caricatural, peut-être trop pour être vrai. La satire se doit donc de se mettre à hauteur en rendant ces personnages de foire plus clownesques et grotesques encore. Loin de moi l’idée de comparer ce Kenneth Marshall au DICTATEUR de Chaplin, cependant les allures martiales du personnage, ses obsessions religieuses, de pureté, de domination, de productivité forcenée, d’eugénisme aussi en font un mélange très reconnaissable de Docteur Tesla et Mister Donald. Je me demande donc avec tous ces éléments le pourquoi du comment de cette détestation relative du film, qui au final n’est pas si mal noté par les critiques. Je l’ai dit ailleurs et je le redis sans peine ici : on ne peut faire le procès à Hollywood de ne proposer que des franchises et jouer les offusqués quand des œuvres un peu originales sont proposées. Sans jugement aucun, je m’interroge sur une nouvelle génération de spectateurs. Déficit d’attention qui ne leur permet plus de suivre un film si la trame narrative ne propose pas un combat ou une explosion ou une course de voiture toutes les 15 minutes ? Difficulté à se projeter dans un processus de réflexion tout en regardant un écran ? Je n’ai rien contre le débat sur ce film ou un autre. Je trouve juste que l’argument « c’est nul, c’est tout pété, c’est claqué au sol, on a rien compris » est un peu court. L’artiste propose, le spectateur dispose. On peut aussi argumenter factuellement. J’ai bien aimé ce film, il m’a fait sourire, réfléchir, ressentir et m’a par moment ému. C’est déjà beaucoup.

MICKEY17  Photocopie Looser
© 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

19 comments

  • JP Nguyen  

    Cette semaine, j’ai enfin regardé en streaming le Batman avec Pattinson. Il fut un temps où cet acteur m’était antipathique parce que je l’associais à Twilight, que j’avais trouvé relativement insipide. Mais au fil du temps, mon regard sur lui a évolué et maintenant, il n’est plus un frein pour que je regarde un film dans lequel il joue.

    « La science peut-elle être morale quand ceux qui la portent sont dévoyés ? »
    La réponse me semble être dans la question…

     » Elle finit par représenter la petite part des anges que nous recherchons tous dans une vie industrieuse et portée vers la productivité et la rentabilité. »
    Cette phrase est poétique mais aussi pessimiste puisque la part des anges, pendant le vieillissement des alcools, est toujours perdue…

    « La question se pose aussi dans le film de la portée de la science et de ce que coûtera en termes de vie et en termes moraux la colonisation d’autres planètes tant vantée par certains « leaders ». »
    Sur Mars, il n’y a pas d’eau et pas d’air (en tout cas, pas en quantités suffisantes pour l’être humain) . Pas de champ magnétique pour nous protéger des vents solaires. Tous les discours de Musk évoquant une future « colonisation » sont creux et c’est du gaspillage de ressources. Mais faut-il s’en étonner, de la part de quelqu’un qui a avoué avoir promu « l’hyperloop » uniquement pour torpiller un projet de train à grande vitesse en Californie ? Désolé, l’évocation d’Elon Musk a tendance à me mettre dans de mauvaises dispositions.

    Merci pour l’article, qui présente un film à la démarche sympathique et salutaire.
    Comme tu le soulignes, à l’heure actuelle, avec les conneries énormes assénées par Trump and co, la satire a peut-être perdu en puissance, puisqu’on vit déjà dans un monde absurde et outrancier.

  • Nikolavitch  

    Je l’ai bien aimé aussi, ce film. La pochade est caricaturale, bien sûr, et il y a un gros ventre mou, mais c’est souvent malin, les acteurs s’amusent, c’est très actuel sous plein de rapports. J’ai passé un bon moment.

    Par ailleurs, oui Pattinson se bonifie avec le temps. Je l’avais trouvé formidable dans Tenet et The Lighthouse, aussi.

    • Bruce Lit  

      Pattinson à peine sorti de TWILIGHT a immortalisé James Dean dans le très réussi LIFE d’Anton Corbjin. Il a ainsi racheté son âme à mes yeux.

      • sebastien zaaf  

        Hello Bruce. Life est sur ma liste de films à voir. J’avais déjà adoré Control et j’attends beaucoup de son Life.

    • sebastien zaaf  

      Hello Nikolavitch. Content que le film t’ai plu. Effectivement Pattinson était très charismatique dans Tenet où il sort bien son épingle du jeu dans une histoire assez complexe. Et il est loin d’être ridicule dans The Lighthouse face à un très bon Willem Dafoe.

  • Sébastien Zaaf  

    Hello JP et merci pour ton retour. La question rhétorique sur la science fait intégralement partie des clichés du film mais encore une fois il est parfois utile d’enfoncer des portes ouvertes pour que tout le monde comprenne bien. Je comprends aussi ton agacement sur Musk qui me hérisse aussi en se faisant passer pour un scientifique, ce qu’il n’est pas, alors que de vrais scientifiques le taclent régulièrement. Sa colonisation de Mars est ridicule. Comme dans le film, on est dans l’idée je trouve la plus absurde de l’ultralibéralisme que tout est jetable et remplaçable. La Terre est foutue parce qu’on l’a salopé ? Pas grave, on va la remplacer et aller saloper la planète d’à côté. Sur Pattinson, comme toi je suis longtemps resté sur Twilight et Harry Potter. Mais son parcours cinématographique et ses choix des réalisateurs avec lesquels il travaille m’a fait changer d’avis aussi.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Hello.

    Je n’ai pas vu le film, devant au départ faire l’objet d’une séance commune père-fils mais le père a été remplacé par la marraine….

    Je tiens PARASITE pour une des plus grandes palme d’or de ces dernières années, j’attendais donc ce MICKEY 17 avec impatience.

    Mon fils m’en a fait à peut près la même critique. Il a beaucoup aimé et compris la caricature de l’agent orange et son sous-fifre X.

    ous sommes rappelés à nos devoirs envers la Nature. L’Homme, dans sa volonté de contrôler son environnement a souvent tendance à le détruire et exterminer ce qu’il considère négligeable, méprisable cela fait froid dans le dos…. encore plus quand on se dit que finalement ce n’est plus de la SF mais la réalité. Humanité de merde.

    J’aime bien ces histoires de clonage et d’identité. Tu en parles bien.

    Sur le bashing …. en effet il faut réfléchir. Donc c’est nul. Et cela devient désormais un sport mondial de casser, d’insulter, de descendre en flèche tout ce qui fait appel à plus de 2 neurones (le second est non compris bien évidemment). Et le pire c’est que c’est pareil pour tout : bd, littérature, musique, peinture, expo ….. et bien évidemment cinéma. nous sachons.

    J’avoue avoir encore un peu de mal avec Robert Pattinson. Je trouve qu’il a le même défaut que tous ces acteur-trices à la gueule d’ange qui pourraient jouer même à 60ans des ados ou jeunes adultes. Mais sa filmo reste impressionnante. Je retiens ses rôles pour Cronemberg, TENET en effet où il est très bon (comme le film d’ailleurs), THE LIGHTHOUSE, THE LOST CITY OF Z. Un acteur à suivre. A signaler que sa partenaire dans TWILIGHT, Kristen Stewart suit la même trajectoire, en tournant dans nombre de films « indés ».

    Un film qui me tarde de voir, rien que pour profiter d’un bon moment de SF (pas comme DUNE 🙂 … c’était mon moment bashing)

    • sebastien zaaf  

      Hello Fletcher. C’est effectivement un acteur à suivre. Outre le Life de Corbijn que je dois voir, je vais aussi m’intéresser à The King avec Chalamet. J’ai hâte de voir la collaboration entre les deux. J’espère que ce Mickey17 te plaira.

  • doop o' malley  

    Un film moyen pour moi. Oui, ca sent le réchauffé de PARASITE sauf que cette fois-ci , j’ai réellement un problème d’acting. On sait que généralement, le cinéma asiatique peut aller dans l’outrance (des réactions , de l’humour, des situations) et à mon sens, c’est quasiment impossible à faire jouer par des acteurs occidentaux. De fait, ces derniers se mettent en mode « surjeu » et c’est particulièrement frappant avec Ruffalo ou sa femme (dont je n’ai plus le nom en tête) qui sont pourtant de bons acteurs mais qui là franchissent allégrement la frontière entre l’outrance et le ridicule. Du coup, c’est pas la mise en scène qui pêche, ni même l’histoire (même si on est dans le cliché). C’est réellement pour moi la direction d’acteurs.

    • sebastien zaaf  

      Hello Doop. Désolé que tu sois déçu par le film mais au moins tu argumentes ton point de vue. Je suis d’accord avec toi sur l’acting asiatique très différent et dans lequel il y a une certaine exagération qui passe mal avec les acteurs occidentaux. Un remake de Parasite avec des acteurs américains ne fonctionnerait pas. Mais pour le coup sur ce Mickey17 ça ne m’a pas dérangé tellement les personnages de Ruffalo et Collette sont déjà très outranciers.

  • zen arcade  

    Pas le meilleur Bong mais j’ai quand même passé un bon moment.
    Comme Sébastien, dont je salue la chronique, cela me donne aussi plutôt envie de défendre le film.
    Pour ce qui est de Pattinson, dont il est beaucoup question dans les commentaires, je l’ai trouvé comme souvent très bien. Il fait de bons choix de carrière, ce qui ne doit pas être aisé dans le contexte déprimant du cinéma populaire américain contemporain.

    • JP Nguyen  

      Tout le monde sait que le meilleur Bong, c’est le Docteur Bong !
      Désolé, je sors…

    • sebastien zaaf  

      Hello Zen. Encore un défenseur du film, formidable ! Complètement d’accord avec toi sur les choix de Pattinson. Même dans des films « blockbusters » ou étiquetés comme tels il reste quand même au contact de metteurs en scène avec une vision artistique comme Nolan ou Reeves. Il a cette intelligence qu’a eu Johnny Depp au début d’aller vers un ciné indépendant ou semi-indépendant en espérant pour lui que comme tant d’autres il ne finira pas par se caricaturer lui-même ni cabotiner.

  • JB  

    Merci pour cette analyse. Le réal n’a plus à faire ses preuves, mais…
    Des caricatures de Trump et autre Musk sont-elles encore possibles ? Les originaux sont eux-mêmes tellement outranciers pour noyer les médias d’informations sous les effets chocs.
    J’ai un peu peur de la redite. Tant dans les thématiques sociales que dans la critique politique (le récent « Don’t look up » me vient à l’esprit) ou même le sujet SF (Le Sixième Jour, la BD Machine qui rêve, etc…)

    • Eddy Vanleffe  

      Le cinéma asiatique est -il soluble dans le Barnum hollywoodien?
      J’avoue la réponse finalement ne m’intéressé pas plus que ça.
      Bong Joon-Ho n’est pas mon cinéaste coréen préféré. J’ai bien aimé Parasite, Snowpiercer et The Host, mais sans plus…(j’aime surtout son acteur fétiche en fait).
      Après la bande annonce, j’ai eu le même ressenti que mes camarades plus haut.
      La critique des hurluberlus qui occupent le pouvoir aux States est sans doute très justifiée mais j’ai peur que cela ne tombe à plat tant la situation actuelle dépasse largement tout ce qu’on a pu imaginer depuis UBU.
      Du coup, cela me donne même des impression de bonne conscience à peu de frais…
      MAIS
      il faut que je vois le film pour me donner une vraie opinion dessus… plus tard quand j’aurais moins le contexte à l’esprit

      • sebastien zaaf  

        Hello Eddy. Disons qu’il y a un côté divertissant suffisant pour que les messages passent sans lourdeur. C’est vrai que notre période est aussi suffisamment anxiogène pour donner l’impression que ce film en rajoute une couche non nécessaire. Comme je le dis à la fin, le film ne restera sûrement pas comme un jalon ni dans la carrière de Bong ni dans celle de Pattinson. Mais il se reverra avec plaisir je pense dans 10 ans et sera une sorte de témoignage satirique d’une époque où les USA avaient perdu la tête. Il faut rappeler aussi que le film télescope la réalité américaine sans le vouloir puisqu’il était déjà en production depuis plusieurs années.

    • sebastien zaaf  

      Hello JB. Je pense que la caricature et la satire sont nécessaires même face à des gens ou des choses tellement évidentes ou outrancières. Benigni l’a plutôt bien fait sur La Vie est Belle, Chaplin avec le Dictateur, à nouveau toutes proportions gardées. C’est vraiment assez différent de Dont look Up et très différent du Sixième Jour avec vraiment la touche très particulière de Bong entre sérieux et humour. Et je pense que caricaturer des caricatures, c’est encore plus faire ressortir les vérités que certains ne veulent pas voir.

  • Jyrille  

    Je passe juste faire coucou parce que je ne lis pas l’article : j’ai trop envie de voir ce film. Je reviendrais une fois fait.

  • Présence  

    Comme on le voit sur les réseaux sociaux… Oui, bon, ce n’est peut-être pas un bon endroit pour choper une analyse honnête, ou pour rechercher un avis rédigé pour faire autre chose que du buzz. 😀

    Plutôt que de concasser son pop-corn comme mon voisin de derrière ou regarder son Insta toutes les deux minutes comme mon voisin de gauche en répétant « c’est nul » : Voilà qui donne envie de faire l’expérience d’un visionnage dans les salles obscures ! 🙂

    Une anticipation dystopique à faire peur à Asimov, K. Dick ou Orwell : Hé bien, cela dénote une belle intensité narrative, parc que côté paranoïa Dick savait y faire.

    L’artiste propose, le spectateur dispose : très belle formule pour conclure un regard critique qui me conforte dans l’idée de venir chercher mes avis sur ce site, plutôt que sur les réseaux sociaux.

Répondre à JP Nguyen Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *