Comme au cinéma

The Killing Joke par Alan Moore et Brian Bolland

Une édition longtemps convoitée, achetée dès sa sortie !

Une édition longtemps convoitée, achetée dès sa sortie ! © DC Comics

Première publication le 15/03/14. Mise à jour le 04/08/16

Par TORNADO

VO : DC

VF : Editions USA/ Panini/ Urban

The Killing Joke est une graphic-novel réalisée en 1988 par le scénariste Alan Moore et le dessinateur Brian Bolland. Il s’agit d’un récit important pour la continuité, qui revisite les origines du Joker et propose une approche conceptuelle des personnages.

Alan Moore n’a écrit que deux histoires sur la figure de Batman. La première, Mortal Clay (Batman Annual #11, 1987), un court mais brillant récit de 23 pages, est disponible dans l’anthologie  L’univers des super-héros DC et celle-ci donc.

Tous les goûts sont dans la nature. Ainsi, The Killing Joke ne fait-il pas l’unanimité et certaines personnes contestent son aura. Il faut tout de même remettre les pendules à l’heure à destination de ceux qui parlent de cette œuvre avec mépris. Certains critiquent d’ailleurs ce comicbook sans l’avoir lu, ou bien en l’ayant juste survolé ! Et puis aujourd’hui, on assiste à un retour en force du public mainstream qui plébiscite les comics infantiles et un grand nombre de ces lecteurs snobent Alan Moore par principe, jugeant ses dernières œuvres pompeuses et obscures.

Mais revenons à l’œuvre en question. Rarement récit aussi court aura été aussi intense. Toute la quintessence de Batman est présente ici, en seulement 46 pages. Comme dit plus haut, Alan Moore revisite les origines du Joker. L’auteur de Watchmen (paru seulement deux ans auparavant) imagine le passé du vilain sur un mode triste et déchirant. Le personnage devient évident, palpable, naturel.

Champ/Contre champ

 Champ / Contre champ © DC Comics

Par une série d’ellipses et de sauts dans le temps, le lecteur découvre comment la Némésis de l’Homme chauve-souris a sombré dans le chaos et la folie meurtrière. Une mise en scène aussi simple que prodigieuse qui semble résister à l’épreuve du temps.

La figure de Batman, sous une forme épurée, est également très bien assimilée. L’homme est sinistre, brutal et assez basique. Mais il cache sous une façade de marbre les mêmes névroses et les mêmes douleurs que ses ennemis. En ressort une vision iconique et monolithique du héros nocturne, peut-être un peu simple en définitive, mais parfaitement adaptée au mythe du personnage.

Traumatisant,simple et diablement efficace !

Traumatisant,simple et diablement efficace ! © DC Comics

La virtuosité se trouve ici partout: Dans le scénario, dans le dessin (sacrée leçon de graphisme old-school infligée par l’immense Brian Bolland), dans la mise en scène, le découpage et l’ambiance. C’est tragique, profond et glauque (Il faut voir cette planche entière nous montrant le Joker abattant Barbara Gordon !).
C’est également créatif au plus haut point, car si à la première vision le découpage peut paraître classique par sa symétrie, il recèle en vérité des trésors de trouvailles et de points de vue inédits, le montage étant pensé comme au cinéma, avec fondus enchaînés et ellipses de pure écriture cinégénique !

Voir les photos de son enfant violée  : du sadisme haut de gamme

Voir les photos de son enfant violée : du sadisme haut de gamme © DC Comics

Enfin, la construction de l’intrigue en boucle bouclée autour du titre original The Killing Joke nous dévoile une confrontation « héros/vilain » anti-manichéenne telle qu’elle ne sera jamais égalée par la suite. Et tous les auteurs de la série, depuis, considèrent cette histoire comme une pierre angulaire de la continuité batmanienne…

En 1988, alors que se profilait à l’horizon le premier film de Tim Burton dédié au personnage Batman et que la Batmania menaçait de tout emporter sur son passage, une rumeur circulait sur la possibilité que le scénario du long métrage adapte la trame de The Killing Joke, entérinant le fait qu’Alan Moore avait écrit un récit très cinématographique! Ce postulat, hélas, ne dépassa jamais le stade du fantasme…

Oui ! C’est la folie… © DC Comics

84 comments

  • Bruce lit  

    Une histoire qui m’a laissé un très bon souvenir, surtout dans le gimmick du couplet refrain qui revient à la fin. Il me semble que cette histoire a également une place importante dans la continuité !

  • Tornado  

    Bon choix pour l’image du milieu. Surtout pour le sous-titre « champ/contre-champ », tout à fait raccord avec le titre du commentaire.
    Pour le coup ça fait deux commentaires ce week-end. Je te fais bosser !

    • Bruce lit  

      Je préfère bosser pour mes potes et pour ma gueule sur mon site que pour Amazon ! T’inquiète !

  • sam  

    Oui même avec le relaunch, elle continue d’être mentionnée…en fait quand on lit Batgirl, on a même l’impression que c’est le seul truc qui est arrivé dans le Bat-verse et à Barbara Gordon…

    Sinon je ne peux que me joindre au concert de louanges…je peux le dire puisque je n’ai pas résisté et je l’ai racheté alors que je possède déjà l’édition Delcourt. J’ai craqué, oui je suis faible, à la vue de la colorisation refaite par Brian Bolland. Cela donne un effet très différent au récit.

    En outre à noter qu’Urban a ajouté un court récit écrit et dessiné par Brian Bolland assez…particulier, vraiment malsain avec un homme qui fantasme sur le fait de tuer Batman. Ce n’est pas un super vilain, juste un type lambda qui veut accomplir une action profondément mauvaise pour le simple fait d’accomplir le mal au moins une fois dans sa vie avant de disparaître et reprendre sa vie pépère…Vraiment étrange comme récit et qui laisse un goût amère …

  • Tornado  

    Je dois avouer que je me suis souvent posé la question quant à racheter l’oeuvre remasterisée avec l’épisode bonus de Bowland. Je me demandais justement ce qu’il valait !
    Du coup, je suis encore moins certain de pouvoir y résister sur le long terme ! Et pourtant, je me défends de racheter ce que j’ai déjà (en principe).

  • FredSpawn  

    Lire le Joker d’ Alan Moore après Watchmen, c’est sur que l’on s’attend à du grand… J’étais septique (comme dirait…); mais sur les conseils d’un pote (Tornado, CQFD), je l’ai acheté et franchement: aucun regret.

    Simple, court, puissant!! La planche illustrant cet article parle d’elle même.

    Puis-je me risquer à dire « qu’il y a du Rorschach dans cette confrontation Batman / Joker: une extrême violence, mais une impartialité à toute épreuve. »

    Une question: Est-ce que Tornado a des droits sur le mot »manichéen »? 🙂 (cf précédent article…)

  • Tornado  

    Je n’avais pas pensé à Rorschach ! Pourquoi pas !
    Manichéen : C’est la clé ! Un récit anti-manichéen est tout de suite plus intéressant !!!

    • Bruce lit  

      Je peux entrer Manichéen en mot clé si ça vous chante!

  • FredSpawn  

    Oui mais Dick Tracy n’était « que manichéen », je m’y perd??

  • Tornado  

    Dick Tracy + gentil contre méchants. Assumé. Conceptuel.
    Killing Joke = fou contre fou. Assumé et conceptuel aussi.
    La plus-part des récits de super-héros sont manichéens par tradition, sans réfléchir au pourquoi du comment. C’est moins intéressant je trouve.
    Dick Tracy et Killing Joke, c’est une toile de fond qui justifie le principe.
    Clair ou pas clair ?
    Ou juste tu me chambres ?

  • xabaris  

    Qu’est ce que j’adore quand Bruce défend un BATMAN corps et âme!!! Ça me fait la sensation d’une petite victoire pour l’inculte néophyte de comics que je suis (GRAND conaisseur et GEEK profond pour mes amis et mon entourage et petit joueur phase a Bruce et autres commentateurs de son blog eh eh eh).

    Bref tout a fait d’accord avec lui ce le chef d’oeuvre que représente The Killing Joke pour moi!

  • Kais Slim Saidi  

    Alors… Constatons les faits. Est-ce une bonne histoire ? Oui. Est ce Bolland déchire ? Oh GRAND DIEU QUE OUI !
    Cela dit, les gars , je me marre que vous rabrouez sans cesse le Batman de Burton pour le comparer à ça.
    Mettons les points sur les i: en toute objectivité, ils ne sont pas à comparer. Burton réutilise le prototype de Kane/Finger et le remet brillamment au gout des années 90’s. Moore base son Batman sur la version O’Neil et Englehart mais ne l’exploite pas tellement (voire du tout…). Pour le Joker ?
    Nicholson éclate celui de TKJ à plate couture. Déja qu’il est basé sur Englehart (mythique scène de pub et « mon visage sur un billet de banque ! »), il ne nous fait pas chier à se justifier pour son crime.La raison du Flashback ? Moore ne sait pas écrire un méchant qui se délecte dans sa vanité et son sadisme ! Et donc on a cette histoire à 2 sous du pov’ gars qui perd sa famille blabla… Sérieux ? Cobra Commander a eu cette origine et Larry Hama l’a écrite d’une manière beaucoup plus viscérale et captivante que Moore. Paul Dini a donné au Joker une bien meilleure origine possible dans Case Study (superbe dessin d’Alex Ross d’ailleurs…). Et avant de répondre , je vous rappelle pour mémoire qu’Alan Moore se contre-fout de The Killing Joke. Méditez là-dessus…

    « En 1988, alors que se profilait à l’horizon le premier film de Tim Burton dédié au personnage Batman et que la Batmania menaçait de tout emporter sur son passage, une rumeur circulait sur la possibilité que le scénario du long métrage adapte la trame de The Killing Joke, entérinant le fait qu’Alan Moore avait écrit un récit très cinématographique! »

    Burton a dépassé cette histoire et , une fois de plus, a distillé le Batman de Kane et Finger. Et il y’a tellement de meilleures récits avec le Joker, écrits ou animés que ce n’en est même pas drôle . Un petit zeste pour commencer ?
    http://devilkais.deviantart.com/art/Best-Of-Batman-Part-3-498544212

  • Tornado  

    Kais, tes arguments sont acceptables. Il n’y a aucun doute là dessus. le seul problème c’est que tu ne laisses pas beaucoup le champs à la discussion. En gros tu sais mieux et les autres ont tort. C’est un peu comme ça que je le ressens.
    Et bien moi je ne suis pas du genre à vouloir avoir raison. Mais de la manière dont tu poses tes arguments, je ne vois pas en quoi les miens seraient moins justes. Et pourquoi le Batman de Moore ne pourrait-il pas être une des meilleures histoires de Batman ? Par ce que Moore s’en fout ? Moore de fout de tout ce qu’il a écrit pour DC et Marvel de toute manière.
    Et pourquoi les origines du Joker ne seraient-elles pas bonnes ? Parce qu’elle ne sont pas comme tu aurais voulu qu’elles soient ? Moi je les ai découvertes à l’âge de 15 ans et elle m’ont tellement marqué que j’y suis resté attaché.
    Pourquoi parler du Batman de Burton ? Parce qu’il est contemporain de celui de Moore et qu’à l’époque je lisais un tas de magazines où il était question un avant la sortie du film, que Burton s’inspire d’Alan Moore.
    Pourquoi je ne parle pas des histoires de Batman des 70’s ? Parce que je ne prends pas en compte les histoires publiées avant « Year One », ce dernier constituant un reboot. « Pour le Joker ?
    Nicholson éclate celui de TKJ à plate couture ». Et tu parles d’objectivité ? Là encore je me souviens des tonnes de magazines et d’articles à la sortie du film qui faisaient le focus sur la prestation de Nicholson. Certains adoraient, d’autres trouvaient cette prestation cabotine. Je me range du côté des seconds et je préfère 10 000 fois la version de Nolan (en quoi le fait que l’un est plus fidèle aux comics que l’autre est un gage de qualité ?). D’ailleurs, je te fais remarquer que 3 lignes plus haut tu nous fais la leçon pour nous dire qu’il ne faut pas comparer les comics et les films…

    Ce ne sont donc pas tes arguments qui s’écroulent immédiatement, mais le ton arrogant de tes tournures qui font écrouler tes arguments.
    Je reste ouvert à toute discussion et je ne demande qu’à apprendre. Mais là, rien n’est convainquant.

    • Kais Slim Saidi  

      Disons que j’essaie de provoquer une réaction chez vous, très cher ami. Et il me semble que cela a porté ses fruits. Mais je laisse champs à la discussion ! La preuve est que vous-meme ayez répliqué à ce commentaire.
      XD Enfin…

      Et pourquoi les origines du Joker ne seraient-elles pas bonnes ?

      Très simple. Je vous avouerais que meme moi je les appréciais MAIS au fil du temps et à des relectures occasionnels, quelque chose clochait. Je veux dire , qu’avant cela, les seuls éléments connus de l’accident était le Red Hood et sa chute dans la cuve de déchets… Et là , Moore nous sort qu’un mec est d’une nuit passé de chômeur dépressif à Prince Clown du crime en une nuit ! C’est un peu gros, meme pour une BD avec un millionaire s’habillant en chiroptère !
      D’ailleurs Bolland a sauvé le coup en disant que le Joker s’imagine cette histoire ou une autre (ah la crise de la 40aine !)
      Et je réitère mon propos, le Batman de Moore, dans l’histoire est vraiment sous-exploité meme si sa performance n’est pas mauvaise.

      Et pourquoi le Batman de Moore ne pourrait-il pas être une des meilleures histoires de Batman ?

      Mais simplement parce qu’il y a de bien meilleurs récits. Et d’ailleurs, ce qui est arrivé à Barbara a fort heureusement été retravaillé par Chuck Dixon et John Ostrander pour en faire un meilleur personnage avec « Oracle ». Ce sont plus les conséquences de TKJ qui ont marché en sa faveur qu’ autre chose. Et vous pouvez déduire le meme chose des résultats de « Death in the Family » (parce que l’histoire en elle meme n’est pas fameuse…).Et c’est une sacrée coincidence, pour les 15 ans…

      Pourquoi je ne parle pas des histoires de Batman des 70′s ? Parce que je ne prends pas en compte les histoires publiées avant « Year One », ce dernier constituant un reboot.

      Ce n »est pas exactement un reboot…. En fait Batman est le Super-héros qui a été le moins touché par COIE, beaucoup d’éléments que O’Neil a inséré dans sa légende y sont restés tels quels. C’est plus un…halfboot si l’on veut etre précis. Ce qui a été effacé est assez minoritaire dans l’ensemble…Superman et Wonder Woman ont par contre eu une réimagination totale ! Et vous vous privez d’excellentes histoires en ne prenant pas en compte le Run d’ O’Neil ou d’Englehart !

      Certains adoraient, d’autres trouvaient cette prestation cabotine.

      Oui. Parce que le Joker est réservé et subtil dans la bd… bien sur..
      .Avantage aux premiers. Un Joker qui se délecte de son sadisme et qui commet des crimes dans la joie et la bonne humeur et qui fair RIRE malgré les horreurs qu’il commet reste largement supérieur à tout autre. Le plus étonnant c’est que celui de Ledger est tout aussi cartoonesque, si ce n’est plus…Le cabotinage est intrinsèque au personnage ! Il doit bouffer la scène et éclipser les autres ! C’est FONDAMENTAL !

      « Pour le Joker ? Nicholson éclate celui de TKJ à plate couture ».

      FACT.Désolé, mais je n’ai pas d’autres moyens de l’exprimer. Ledger aussi tant qu’on y est puisqu’il parvient à prendre les meilleurs éléments de celui de Rucka et Brubaker et les distiller dans sa performance.

      « je préfère 10 000 fois la version de Nolan (en quoi le fait que l’un est plus fidèle aux comics que l’autre est un gage de qualité ?) »

      Eh bien.. la fidélité est discutable dans son importance certes , mais en ce qui concerne la qualité : Nolan se prend tellement au sérieux avec son pseudo-réalisme que cela en devient hilarant ! Burton a au moins cet équilibre entre aspect sombre et univers fantastique et j’arrive à le prendre au sérieux (tout comme la série de 92 !) . Et quand je dis hilarant, je suis sincère (et je préfère Julien Lepers à BatMarlboro XD ) .http://devilkais.deviantart.com/art/The-supposedly-serious-DarK-Knight-Trilogy-387691583

      Moore de fout de tout ce qu’il a écrit pour DC et Marvel de toute manière.

      Purée ! Je souhaiterai avoir le luxe que Rasputin ci-discuté semble avoir. C’est pour cela qu’il vit en ermite ?

      D’ailleurs, je te fais remarquer que 3 lignes plus haut tu nous fais la leçon pour nous dire qu’il ne faut pas comparer les comics et les films…

      Je n’ai pas fait cela, j’ai noté que le Joker de Nicholson était basé sur celui d’Englehart/Rogers. Il fallait le dire ! Parce que j’ai dis qu’elle dépassait TKJ ? TKJ ne marcherait pas en film format cinéma, en OAV par contre, on peut avoir une adaptation correcte. Alors ne pas avoir choisi TKJ en tant que script était parfaitement logique, en plus Jack a très bien retranscrit la scène de le déformation physique (faut dire qu’un petit miroir améliore grandement les choses.

      mais le ton arrogant de tes tournures qui font écrouler tes arguments.

      Si vous vous etes senti vexé, je m’en excuse en toute sincérité, ce n’était pas mon intention. Pour le reste, vous connaissez la chanson « You Got it, You flaunt it ! »

  • Jyrille  

    Wow, ça discute ici… Bien, je me range sous les arguments de Tornado, et je ne te suis pas, Kais. En fait je ne connais pas du tout tes références et en tant que novice du comics mainstream, je préfère également de loin TKJ et Nolan qu’à Nicholson dans le premier Burton. D’ailleurs, le second Burton est bien plus sombre et réussi que le premier, qui a été pourri par la production à l’époque, vu que c’était un blockbuster à ne pas louper. Ca a marché, mais le film est à la fois bancal et assez raté, sauf graphiquement, où l’ambiance est superbe. LE scénario est nul (faire du Joker l’assassin des parents de Wayne, c’est ridicule) et je ne me souviens que du jeu très pince-sans-rire de Keaton qui était parfait.

    Pour ce qui est de Adam West, c’est de la parodie. C’est uniquement bon quand il font n’importe quoi avec les onomatopées qui crèvent l’écran et leurs vannes décalées, là j’aime ce Batman déjanté.

    • Kais Slim Saidi  

      LE scénario est nul (faire du Joker l’assassin des parents de Wayne, c’est ridicule)

      NON. C’est une adaptation et une histoire à résoudre en 2 heures, tous les points se rejoignent parfaitement. Le Joker a crée Batman et Batman a crée le Joker , parfait équilibre des responsabilités, le ONE-Shot est complet et la boucle est bouclée. Ce n’est pas plus ridicule qu’un homme déguisé en chauve-souris et poursuivant un clown narcissique et d’un égotisme digne de Daffy Duck. Au moins Burton était parfaitement à l’aise avec le ridicule et l’extravagance de la situation…Pas Nolan et ses films en ont pati. Ils ne sont pas plus intelligents juste plus bavards. Et cela reste la meme histoire : Un homme déguisé en chauve-souris (et ayant fumé 6 paquets de Marlboro) poursuit Daffy Duck.

      je ne connais pas du tout tes références et en tant que novice du comics mainstream,

      Tout simplement les meilleurs auteurs qui aient perfectionné ce comics et construit son mythe. Cela dit, TOUT sera complété en temps voulu … En moins de 10 parties… plus ou moins.

      • Jyrille  

        Tu dis NON mais je trouve toujours le scénario du premier Burton mauvais. De Nolan, je n’aime que le second volet, qui pour le coup fait plus polar que film de super-héros.

  • Tornado  

    Merci pour le développement des arguments, Kais.

    Discussion que j’ai sans cesse avec les lecteurs de comics :
    Je n’aime pas les comics old-school à cause de leur narration enfantine. Je ne les supporte pas et du coup je fais abstraction de la continuité, qui m’agace.
    Ce qui m’intéresse c’est le style narratif des auteurs et la force de leur récit. S’il y a de légères incohérences dedans, je ne les relève même pas et je peux même dire que j’apprécie quand certains auteurs ont le culot de rendre caduques les anciennes créations silver âge que je trouve ridicules.

    Ce n’est pas la vie et l’histoire éditoriale des héros qui m’intéresse (je ne suis pas personnagé), mais le traitement de l’auteur sur un récit. Dennis O’neil VS Alan Moore ? Pour moi c’est Dennis O’neil poubelle direct tellement il incarne las comics naïfs que je déteste. Moore a par contre réussi, en un seul récit d’une quarantaine de pages, à me graver éternellement le mythe de Batman dans l’esprit, avec tout ce qu’il fallait pour que je recherche exactement ce même type de comics encore 25 ans plus tard.

    Le fait que le Joker devienne fou en une seule nuit ne m’a jamais dérangé, effectivement. Comics + fiction + descente aux enfers + produits chimiques = folie. L’équation me suffisait largement. Qu’importe, à partir de là, ce qu’en ont fait les autres auteurs, le récit d’Alan Moore se suffisant à lui-même et se révélant d’ailleurs bien plus percutant que la plus-part des autres comics de super-héros que j’ai pu lire.

    Pour le reste, c’est affaire de goûts, de sensibilité et même de caprice personnel. Je préfère l’interprétation de Ledger (mais je préfère le Batman de Burton !), je trouve que le Batman de Moore est meilleur que la plus-part des dizaines et des dizaines de Batman que j’ai lu depuis trente ans. Et toi, Kais, tu préfères autre chose. Nos préférences et nos avis divergent (ce qui est énorme). Et c’est tant mieux. Non ? 😉

    • Kais Slim Saidi  

      Pour moi c’est Dennis O’neil poubelle direct tellement il incarne las comics naïfs que je déteste.

      Tu veux dire que le gars qui a donné à Batman son image sombre et l’a recrée est à jeter…et naif ? Mmmmhhhh… Déjà , O’Neil , c’est lui https://www.youtube.com/watch?v=tV-HOrYIFfA
      Batman-Venom
      Joker’s Five of revenge
      Tales Of The Demon
      Batman-Shaman
      The Bad News and Recovery
      Birth Of The Demon
      Duel
      et je passe sur sa période éditoriale qui a perfectionné toute la mythologie Batman ! Donc Moore VS O’Neil ? L’ermite qui a pondu une histoire surévaluée contre l’homme qui a recrée Batman en l’un des persos les plus humains et complexes de comics, nous a offert Ra’s Al Ghul pour ensuite recruter les meilleurs auteurs sur le titre . Y’a Pas photo.

      • Tornado  

        J’ai adoré « Venom » pour tout dire. Mais O’Neil (entant que directeur éditorial) c’est aussi pour moi celui qui n’a pas évité « Death In The Family », un des pires comics que j’ai lu de ma vie.
        Dennis O’Neil mérite le respect dans le giron du mainstream. Mais pour ce qui est de ce que je recherche dans les comics, pas trop mon truc, non. Alan Moore par contre (et l’on peut penser par là que je suis snob, tant pis), oui, là c’est ce que je recherche.

        Kais, je voudrais vraiment que tu comprennes que ce qui me dérange ce n’est pas que tu préfères telle ou telle chose, car c’est ton droit, mais que tu aies l’air d’insinuer que si on préfère telle AUTRE chose, c’est que l’on ne comprend rien ou que l’on dit n’importe quoi…
        Et encore une fois, j’ai adoré Venom, que je mets néanmoins, mais cela ne regarde que moi, dans une catégorie inférieure, d’un point de vue artistique, par rapport au Batman d’Alan Moore.

        • Kais Slim Saidi  

          Et pourtant, Death In the Family aura mené à la création de Tim Drake et Bane . J’en ai la meme opinion que The Killing Joke, en fait. De plus ce n’est pas O’Neil qu’il faudrait reprocher cela mais Jim Starlin. Il n’a rien fait pour empecher cela ? Les lecteurs ont voté. Et si tu trouves que c’est l’un des pires, ooooohhhh IL Y’A PIRE . Il y’a UN moment ou tout flambe. Mais j’y arriverai…

  • Charles Xavier  

    Ouais les gars ! Faites pas comme les super héros qui se castagnent d’abord avant de discuter ensuite !
    La vérité est un miroir brisé et chacun pense en avoir le plus gros morceau.
    Quoi de plus naturel de préférer telle ou telle itération d’un héros âgé de 70 ans cette année ? Coexistences pacifique . Ce qui vous reunit, c’est l’amour de Batman, non ?

    • JP Nguyen  

      @Charles Xavier : « La vérité est un miroir brisé et chacun pense en avoir le plus gros morceau. »
      C’est bien dit, je ne connaissais pas l’expression !

  • Tornado  

    Bon, et bien je viens de lire le fameux « Dark detective » de Steve Englehart : Et ben c’est bien mauvais ! Du comics pour les enfants. Bien tarte et bien lourd. Je ne comprends pas comment une telle vieillerie est encore considérée comme une référence !

    • Matt  

      ça a l’air super moderne avec la couverture choisie par Urban. Je ne suis pas très fan de ce genre de procédé marketting. Ni de cette tendance à refaire la colorisation des comics.
      Sans prétendre que les vieilles coleurs sont forcément meilleures (car non en effet, ça a parfois vielli) je trouve que s’amuser à coller des couleurs photoshopées sur un vieux comics de Spidey des années 60 par exemple dénaturerait complètement le truc. Et serait trop en décalage avec les dessins. Et ce serait comme s’amuser à gommer tous les défauts des effets spéciaux datés des vieux films. Qu’on aime ou non, j’aime qu’on préserve l’intégrité du truc.
      Killing Joke a justement eu droit à une nouvelle version de ses couleurs. Dont je suis moyennement fan d’ailleurs.
      Un exemple simple de pourquoi j’aime moyennement cette nouvelle version, c’est la fin lorsque Batman cherche le Joker dans la fête foraine. les couleurs de la version d’origine utilisent des tons chauds et variés (rouge, orange, jaune) et la nouvelle version…rien. C’est juste sombre comme sur toutes les pages. Or, dans une fête foraine, je trouve que les couleurs agressives participaient à l’ambiance de folie donnée par le Joker qui perturbe Batman.
      Je n’ai hélas pas de scans à montrer pour expliquer mon propos. Mais la nouvelle version est trop stylisée en jouant sur les couleurs du Joker (blanc et rouge) alors que ça me paraît plus pertinent parfois (pas tout le temps) que des couleurs éclatantes illustrent la folie du clown.

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