Fire Don’t Walk With Me (La saga du Phénix Noir)

X-men : La Saga du Phénix Noir, par Chris Claremont, John Byrne & Terry Austin

1ère publication le 30/05/17- MAJ le 06/10/18 et le 05/06/19

Par : TORNADO

Illustrations : GUILLAUME PREVOST

VO : Marvel

VF : Lug, Semic, Panini gui_0

Cet article lors de sa première publication a fait polémique (164 commentaires à ce jour !).  Il y a eu ceux qui ont rigolé. Ceux qui, pas d’accord se sont lancés dans le débat pour confronter Tornado. Et ceux qui l’on insulté, lui et l’équipe du blog (tant qu’à faire…). Si bien entendu les deux premières réactions sont normales (on ne touche pas impunément à une saga culte),  je tenais à rappeler que Charles Xavier en son temps recueillit chez les Xmen des personnages  violents voire provocateurs qui ne croyaient pas plus que ça à son rêve. 

Respect de la différence, coexistence pacifique, tolérance, tel les sont les valeurs véhiculées par les Xmen. Et comme on dit au cinéma : les opinions de cet article ne sont pas représentatives de la Bruce Lit Compagny, un blog qui vénère les X-men et Chris Claremont en particulier

Pour sa troisième réédition et pour faire taire les couillons sans humour prêts à en venir aux mains pour oublier qu’ils pensent comme des pieds (vous  en trouverez dans les commentaires un Spécimen Magnifique), l’artiste Guillaume Prevost, fan de la saga, illustre, en exclusivité pour le blog, la rencontre de Phénix  avec cette canaille de Tornado. 

Une collaboration qui aura commencé en décembre dernier et sans cesse ajournée pour incompatibilité d’emploi du temps respectifs. On propose l’idée à Guillaume à son stand du Comic-Con, on continue autour d’une pizza et on arrose ça à la maison. Non content de dessiner avec talent, Guillaume, en passionné de comics, organise aussi quand il s’ennuie des conférences et notamment celle qui fit entrer Jack Kirby à la Sorbonne.  Vous pouvez découvrir son blog ICI.   Quant à la rencontre Tornado-Jean, elle se trouve en fin d’article, en séquence post-générique bien sûr ! 

Bruce- Juin 2019

  Cet article portera sur l’arc narratif de la série Uncanny X-men généralement surnommé La Saga du Phénix Noir récemment réédité par Panini en version Omnibus.

Un festival de bulles de pensées risibles d’une profondeur rare vient alourdir enrichir les images...

Un festival de bulles de pensées risibles d’une profondeur rare vient alourdir enrichir les images… ©Marvel Comics

Et voilà que je viens ici critiquer La Saga du Phénix Noir. LE truc incritiquable. LE trésor sacré des fans de comics de super-héros, défendu becs et ongles à la vie à la mort par des hordes de fanatiques amourachés, pour lesquels la saga en question représente le sommet du top des tops de la création en la matière. L’apogée du duo Byrne/Claremont, autant que celle de la série, et autant que celle de l’univers mutant tout entier.
Et voilà que je viens salir ce joyau céleste avec mes sales pattes et mes odieuses deux étoiles et demi, portant ainsi outrage à ce qui ne peut être contesté : Soit l’une des plus grandes histoires de super-héros jamais écrites, et par ailleurs l’un des événements-charnière ayant propulsé le medium dans la sphère adulte et lui ayant offert ses galons de valeur artistique proclamée.

A ma décharge, je pense qu’il faut que je commence par préciser que cette saga n’opère aucune sensation de nostalgie sur moi puisque je ne l’ai pas découverte dans la prime enfance. Je suis arrivé sur la série un peu après, et j’ai fait connaissance avec l’univers des X-men au début des années 80 par le biais des albums LUG de la collection Les Etranges X-men, principalement avec Dieu Crée, L’Homme Détruit, la Saga des Broods et le passage chez Belasco. Ce sont ces sagas qui me rendent aujourd’hui nostalgique de mes années Strange , pas le Phénix.

Des personnages décérébrés candides qui prennent le temps de réfléchir, même en pleine action…

Des personnages décérébrés candides qui prennent le temps de réfléchir, même en pleine action… ©Marvel Comics

J’ai lu cette saga une première fois il y a quatre ans, et je me souviens que j’avais été déçu (un truc du style « Alors c’est ça la grande saga du siècle !!! Mais c’est pourri pas terrible en fait !!!« ). Je l’ai donc relue à l’occasion de cet article, histoire d’être sûr de mon coup car en vérité je ne me souvenais pas de grand-chose quatre ans après. L’essentiel s’était évaporé en même temps que les habitants de la planète du système D’Bari (la planète annihilée par le Phénix noir)…

Puisque le dernier article sur un comic book old-school que j’ai écrit (Je Suis Docteur Strange ) avait quelque peu froissé la sensibilité de certains de mes confrères et néanmoins amis chroniqueurs, je vais tâcher aujourd’hui d’être beaucoup plus consensuel et surtout bienveillant. Je me suis effectivement aperçu que mes coups de gueules et mes attaques en matière de oldies blessaient les copains, alors qu’elles étaient avant tout adressées à des lecteurs (ceux qui confondent les vessies avec des lanternes, prétendent que tout se vaut et que les comics de l’âge d’argent ou de bronze valent bien tous les chefs d’œuvre de la littérature) qui, en définitive, ne venaient pas lire mes missives. J’ai donc compris que la chose était plutôt mal pensée et contre-productive.
Je vais donc faire mon possible pour être gentil…

Des combats lourdingues passionnants, dominés par des commentaires débiles de haut vol…

Des combats lourdingues passionnants, dominés par des commentaires débiles de haut vol… ©Marvel Comics

L’histoire, tout le monde la connait mais allons-y quand même : Depuis son retour d’un voyage spatial qui a mal tourné, Jean Grey est devenue le Phénix, une entité surpuissante habitée d’un pouvoir sans cesse grandissant qui fait d’elle l’équivalent d’une déesse. Carrément.
Manipulée par le Cerveau, un supervilain membre du Club des Damnés, Jean pète les plombs et libère le Phénix Noir, le côté obscur de son entité. Elle renie les X-men, s’envole vers d’autres galaxies et, sur un coup de tête, dévore un soleil pour se ressourcer, créant ainsi la destruction d’une planète peuplée de milliards d’habitants extraterrestres.
De retour sur terre, elle combat ses amis mais le professeur Xavier parvient à contenir le Phénix Noir grâce à ses pouvoirs psy. Jean redevient elle-même mais l’Empire Shiar la recherche désormais afin de la détruire, jugeant qu’elle représente un danger intolérable pour notre univers. Les X-men combattent alors la garde Shiar et, pour mettre fin à ce conflit destructeur, Jean se sacrifie. C’est la fin du Phénix et la mort (provisoire) de Jean Grey, anciennement Marvel Girl.

Des personnages complètement neuneus cultivés, qui disséminent ça et là quelques références extrêmement pointues…

Des personnages complètement neuneus cultivés, qui disséminent ça et là quelques références extrêmement pointues… ©Marvel Comics

Il faut bien évidemment imaginer l’effet qu’a pu produire cette histoire à l’époque de sa publication initiale. Les gamins qui lisaient la série et suivaient la lente montée en puissance du Dark Phoenix durent probablement être assez traumatisés par un récit d’une noirceur sans précédent.
Pour l’anecdote, il faut rendre à César ce qui appartient à César et surtout retirer au duo Claremont/Byrne la paternité de ce final shakespearien puisque la mort du Phénix n’est pas de leur fait. Comme le précise un extrait d’une interview de Chris Claremont publié dans la présente compilation, les deux compères voulaient que Jean Grey survive mais qu’elle perde ses pouvoirs, redevenant une simple humaine à la fin de la saga. Et c’est bel et bien les pontes de la Marvel qui, estimant que la rédemption n’était pas possible (pouvait-on accepter qu’un personnage qui cause la mort de six milliards d’êtres vivants puisse s’en sortir aussi facilement ?), décidèrent de faire mourir la belle. Ce faisant, les éditeurs motivèrent un final choc qui allait secouer, durablement, la galaxie des lecteurs de comics super-héroïques.

Les jeunes lecteurs de l’époque n’étaient pas préparés à une telle noirceur. Certes, il y avait eu la mort de Gwen Stacy en 1973, mais là, voir une de leurs héroïnes basculer vers le côté obscur et hurlant son désir de mourir sous les yeux de ses amis et frères d’armes, c’était totalement autre chose.

Une héroïne déguisée en sapin de noël iconique, bascule soudain du côté obscur…

Une héroïne déguisée en sapin de noël iconique, bascule soudain du côté obscur… ©Marvel Comics

Tous les fans de l’univers mutant le savent : Les meilleures sagas de l’histoire éditoriale des X-men se sont construites sur la durée. Chris Claremont était le roi des intrigues composées patiemment sur la longueur, multipliant les fill-in et les sous-intrigues ; faisant exister ses personnages par en dessous et semant peu à peu les graines d’une lente évolution des caractères. Et sur le moment, ça fonctionnait tellement bien que les jeunes geeks de l’époque se sentaient en osmose avec cette famille imaginaire de héros tourmentés. Une sorte de « formule fabuleuse », avec des protagonistes dont les atermoiements correspondaient à ceux de leurs lecteurs, parce que le parcours difficile vers l’âge adulte de ces derniers pouvait trouver une sorte d’écho au milieu de ce groupe de mutants persécutés à cause de leurs différences.

Evidemment, La Saga du Phénix Noir s’inscrit parfaitement dans ce schéma, ce qui sous-entend qu’il ne faut pas en lire le seul dénouement pour l’apprécier pleinement, mais au contraire remonter sur une ou deux, voire trois saisons en arrière afin d’en saisir toute la densité émotionnelle.
La présente compilation ne constitue ainsi que la partie émergée de l’iceberg, et ne peut décemment pas prétendre à une lecture auto-contenue puisque les connaisseurs vous diront qu’il en manque tout le début, c’est-à-dire, au bas mot, une bonne trentaine d’épisodes…

 LA scène-clé de la Saga du Phénix : Hormis deux ou trois bulles de pensée infantiles surannées, un passage incontestablement réussi…

LA scène-clé de la Saga du Phénix : Hormis deux ou trois bulles de pensée infantiles surannées, un passage incontestablement réussi… ©Marvel Comics

Bon. A présent, je m’aperçois que j’ai réussi à sortir tout plein de bonnes choses sur cette saga mais que je ne suis pas encore entré dans le vif du sujet. C’est-à-dire tous les éléments liés aux difficultés de lecture qui ont fait que j’ai assimilé la chose à une véritable torture mentale, m’obligeant à effectuer des pauses fréquentes, pour en venir finalement à bout après trois interminables semaines.

Je ne peux ainsi le cacher : En tournant les pages et en ayant systématiquement à l’esprit l’idée qu’il s’agissait là, pour beaucoup de gens, de l’Everest des comics super-héroïques, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que, tout simplement, pour que ce ramassis d’inepties cette histoire soit à ce point considérée comme un chef d’œuvre du genre, le reste du genre en question était tout simplement en dessous de tout. Et qu’ainsi, d’un point de vue complètement subjectif et personnel en m’excusant platement et humblement à plat-ventre la tête bien écrasée contre le sol sali d’immondices crasses, je me dise que, décidément et définitivement, toute cette époque éditoriale comprise entre 1939 et 1981 n’était constituée, en matière de comics de super-héros, que de grosses bouses infantiles récits candides réservés à des attardés mentaux lecteurs friands de récits purs et innocents, qui sont demeurés au stade larvaire savent lire entre les vignettes afin de préserver la flamme de l’enfance et de l’ingénuité. Et que tout le monde aille se faire foutre je ne sois tout simplement pas réceptif à ce type de narration moisie simple et universelle…

Pour moi LE vrai climax de la saga. Et là pour le coup je suis bien obligé d’avouer qu’il s’agit d’une planche superbe !

Pour moi LE vrai climax de la saga. Et là pour le coup je suis bien obligé d’avouer qu’il s’agit d’une planche superbe ! ©Marvel Comics

Le problème est toujours le même : A partir de 1981, Frank Miller commence à scénariser la série Daredevil  et Alan Moore récupère le déjà désuet Miracleman . Cinq ans avant Watchmen et The Dark Knight Returns , les deux auteurs vont asséner un vilain uppercut à l’industrie consacrée et ringardiser de manière définitive donner un petit coup de vieux à trois décennies d’histoires super-héroïques en deux temps, trois mouvements quelques années.

Je me souviens que, dès le lycée, j’avais lâché mes Strange et mes Titans pour d’autres horizons et, qu’en ce temps là, je lisais Les Fous d’Arkham, Miracleman et Orchidée Noire. J’étudiais les arts appliqués (dans feu la filière technologique F12) et je rêvais encore de devenir dessinateur de BD. Des auteurs comme Grant Morrison, Neil Gaiman, Dave McKean et Alan Moore représentaient pour moi le modèle ultime, le fantasme du génie au pays du IX° art. Et j’admirais leur science de la narration, du découpage et du dialogue ciselé. C’était au tournant des années 80 et des années 90.

Le fait est que je me suis familiarisé avec ce type de narration en plein cœur du Dark Âge et, manifestement, je ne m’en suis jamais remis. Et pour moi il est, apparemment, très difficile de prendre les comics old-school et leur narration moyenâgeuse surannée pour ce qu’ils sont. C’est-à-dire des débilités infantiles histoires d’une autre époque où les codes de communication étaient différents.

Des personnages qui se comportent comme des acteurs de soap-opera au rabais qui dévoilent toutes leurs angoisses…

Des personnages qui se comportent comme des acteurs de soap-opera au rabais qui dévoilent toutes leurs angoisses… ©Marvel Comics

Ainsi, suivre cette série d’épisodes de La Saga du Phénix Noir, avec ces personnages qui surjouent lamentablement s’expriment avec une telle insistance par le biais des bulles de pensées, qui commentent bêtement décrivent l’action à haute voix pour les besoins de la narration, s’avère d’une lourdeur pachidermique vraiment difficile. Voir cette bande de demeurés ces héros se battre toutes les deux secondes aussi souvent contre des ennemis grotesques dotés d’un QI équivalent à un enfant de six ans leurs ennemis, en mélangeant action et dialogues comme un tout narratif absolument insupportable cohérent et fédérateur, demeure apparemment une purge un obstacle que je ne parviens pas à franchir.

Au final, reconnaissons tout de même qu’il s’agit là d’une époque où les comics de super-héros étaient écrits avec les pieds souffraient d’une narration plutôt verbeuse. Les personnages étaient débiles, c’est moi qu’ai raison et tout le monde à tort s’exprimaient peut-être, si je puis me permettre, avec un poil trop d’emphase.
Quant aux répercussions psychologiques sensées retomber sur les protagonistes, avouons là aussi que les auteurs traitent quand même le sujet comme des blaireaux en restant un peu en surface. Par exemple, il m’apparait clairement puéril un peu léger que Jean Grey ne se sente pas davantage bouleversée par la mort des six milliards d’êtres vivants assassinés par le Phénix, et qu’elle se préoccupe davantage de la peine qu’elle a fait subir à ses compagnons. Les deux dernières planches, où l’héroïne meurt, sont ainsi traitées par-dessus la jambe un peu précipitées, sans que l’on comprenne d’ailleurs bien la raison de cette mort (P’tain ! c’est pourri en fait !).

 Le grand combat final dans l’espace, ridicule bagarre de bac à sable pour ado attardé véritable catharsis pour les héros et leurs lecteurs…

Le grand combat final dans l’espace, ridicule bagarre de bac à sable pour ado attardé véritable catharsis pour les héros et leurs lecteurs… ©Marvel Comics

Le casting d’auteurs prête néanmoins à fuir à rêver : Associer Claremont, Byrne et Austin équivalait à l’époque à réunir une véritable bande de bras cassés dreamteam indépassable en termes d’auteurs de comics. Et si leur travail sur cette saga mérite le bonnet d’âne les louanges que l’on sait, il ne faut pas oublier qu’ils continueront à écrire d’autres sagas bien lourdingues histoires cultes au sein de la série, comme par exemple Days Of Future Past .
Pour ma part, je fais quand même le distinguo entre Claremont et Byrne car, si le premier à écrit certains comics de l’époque parmi mes préférés (Dieu Crée L’Homme Détruit, X-men Vignettes), le second incarne à mon sens l’essence du comic book débile et infantile je n’ai jamais accroché avec le style et les histoires de John Byrne. Je trouve par contre les dessins du bonhomme très élégants et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour l’encrage raffiné de Terry Austin.

Quant au fait que les comics de super-héros soient à ce moment-là entrés dans la sphère adulte, je pensequ’il faut arrêter de fumer la moquette que ça reste une idée à débattre, tant la chose a basculé au rang des vieilleries obsolètes noblement mais indiscutablement vieilli, n’en déplaise aux gros relous de mauvaise foi fans énamourés de la période consacrée, respectable s’il en est. Eu égard aux limites imposées par le Comics Code Authority, les comics de super-héros étaient alors tous plus infantiles les uns que les autres et tous écrits par des blaireaux dont on ne voulait même pas dans les pages d’un reader digest bridés par un cadre qui empêchait les auteurs de s’exprimer librement et qui ne leur permettait pas de s’adresser vraiment à des adultes.

Ainsi se termine cet article que j’espère aussi critique que respectueux, et si ça ne vous plait pas j’en ai rien à foutre qui met un terme à toutes les diatribes que j’aurais pu émettre à l’encontre de ces comics pour enfants de six ans old-school.
Je ne dis pas que je n’écrirais plus jamais rien sur le sujet, mais en tout cas je n’écrirai plus d’articles à charge, préférant à présent me consacrer aux choses que j’aime et non à toutes ces bouses puériles à cause desquelles lire des comics équivaut aujourd’hui à passer aux yeux des communs pour un ado boutonneux attardé aux choses que je n’aime pas. Au moins, j’arrêterai de m’infliger ces lectures à la con des lectures qui ne correspondent plus à ma sensibilité…

J’espère sincèrement que ces lignes m’auront réconcilié avec mes copains du blog, pour qui, malgré les divergences d’opinion, je ressens une réelle et véritable amitié, doublée d’une affection qui me fait me sentir de la « famille », en dépit de ce désamour pour les comics de super-héros old-school…

La mort ridiculement théâtrale émouvante du Phénix. Tout ça pour ça ??? En seulement deux planches, le monde des comics ne sera plus jamais comme avant…

La mort ridiculement théâtrale émouvante du Phénix. Tout ça pour ça ??? En seulement deux planches, le monde des comics ne sera plus jamais comme avant… ©Marvel Comics

BONUS LIT : ET SI TORNADO AVAIT RENCONTRE PHENIX ?

gui_0 gui_1 gui_2 gui_3 gui_6 gui_5 gui_4

 

—–
La Bo du jour : il est fou, complètement fou Tornado ! Se croit-il invincible ou a t(il des tendances suicidaires ?

152 comments

  • Matt  

    Houlà !
    Je ne sais pas trop quoi dire.
    D’un côté j’ai sincèrement trouvé l’article marrant avec toutes ces phrases barrées d’auto-censure (Tornado en mode Lug)
    D’un autre côté si les phrases barrées sont visibles…et qu’elles reflètent ta vraie pensée…ça sent quand même la provocation et on pourrait encore penser que tu traites de gros cons attardés ceux qui ont le malheur d’apprécier ces comics.

    Bon…j’imagine qu’il faut le prendre au second degré. J’ai bien lu ce que tu dis avant hein, je ne cherche pas le débat.
    Mais alors j’suis pas sûr du tout que ça n’agace personne. « réservés à des attardés mentaux/lecteurs friands de récits purs et innocents, qui sont demeurés au stade larvaire » ça me paraît violent quand même. Ceux de la team qui te connaissent comprendront et rigoleront. Les autres…

    Moi je dis ça va se bastonner sur facebook ! Je n’oserais jamais écrire un article de cette façon…sauf si je me suis préparé au débat houleux.

    Pour ce qui est de la saga du Phénix en elle-même, et du duo Byrne/Claremont, je dois dire que je fais aussi partie de ceux qui s’en foutent un peu. Je n’érige pas du tout cette saga comme un monument du comics. Je l’ai lue et revendue. Tout comme Days of future past (dont j’adore l’idée de fond mais que je trouve ennuyeux à lire)
    Mes comics des X-men commencent en 1983 avec Dieu crée… et les épisodes avec les Morlocks, le duo Miller/Claremont sur Wolverine, etc.
    J’suis assez d’accord pour dire qu’avant c’est moins plaisant à lire. Bon…toi tu dirais qu’après ça ne reste pas terrible non plus, mais personnellement j’y trouve mon compte.^^

  • PierreN  

    J’aime bien le choix du titre 😀 et cette structure bicéphale, avec d’un côté le Tornado mesuré, ,et de l’autre celui qui se lâche. Je préfère également l’année 83, principalement en raison de l’arrivée du trop rare et très talentueux Paul « meilleur dessinateur de Malicia ever » Smith.

  • Nikolavitch  

    Alors, juste pour faire mon grognon…

    c’est toujours délicat de faire mine de s’apercevoir que ce genre de comics est du « mauvais soap ».

    Parce que si on se remet dans le contexte, la révolution Marvel des sixties, elle a entre autres eu lieu parce que Stan Lee a injecté cet aspect soap dans les revues de la maison, avec les amours contrariés de Peter Parker, le Mystère Bouffon Vert, les délires sitcom de Daredevil. L’utilisation de cette mécanique soap a fait beaucoup pour fidéliser le lecteur.

    Et Claremont, quand il arrive sur X-Men, il invente le bouton qui va jusqu’à 11. Et c’est ça, pour une large part, qui pérennise une série qui s’était plantée quelques années avant. Notons que DC pige le truc, et que ses Teen Titans , qui cartonnent au début des eighties, sont basés précisément sur la même mécanique soap (il suffit de lire la saga sur la trahison de Terra pour s’en convaincre).

    Mieux encore, tous les délires de Morrison son Emma Frost et Scott Summers sont un héritage direct, et je dirais même un hommage/une continuation de cet état d’esprit soap qui est consubstantiel des XMen, et même de Marvel, quasiment dès l’origine.

    La différence, c’est que comme c’était nouveau à l’époque, les auteurs n’y vont pas dans la finesse (le système du sub-plot à longue résolution, mis en place à l’époque par… Claremont ! a été drôlement affiné depuis) (bon, d’accord, depuis, ça a donné Bendis et Hickman) (reprocher Bendis et Hickman à Claremont, c’est comme disqualifier les Beatles parce que la pop anglaise a fini par produire ces connards d’Oasis).

    Bref.

    Pas fins, les X-Men de Claremont et Byrne ? certes. Mais il faut les replacer dans une époque, celle où ils représentaient une évolution par rapport aux Avengers de Roy Thomas, par exemple.

    Bavards ? Rappelons qu’il fut un temps où le rédacteur en chef de DC refusait des planches en imposant un nombre de mots plancher en dessous duquel il considérait le boulot comme trop vite lu. Rappelons que c’était une époque où, ici comme aux US, la BD était encore largement vue comme un divertissement pour illettrés et qu’il fallait balancer du texte pour montrer qu’il y en avait à lire (ça a mis beaucoup de temps à évoluer, et justement grâce à des gens comme Moore et Miller, qui étaient assez sûrs de leurs moyens narratifs pour ne pas avoir ce complexe « littéraire »).

    Le « old school », c’est comme le cinéma muet, il y a désormais un travail de contextualisation à faire pour le lire. Mais quand on parvient à le faire, c’est aussi divertissant que n »‘importe quoi d’autre de maintenant (et souvent plus : j’ai jamais réussi à lire les Avengers d’Hickman, par exemple)

    • Nicolas  

      Nikolavitch :
      Oui les textes de Claremont sont très lourds en V.0 voire indigestes, c’est tout à l’honneur des traducteurs et traductrices LUG d’avoir su rendre ses textes lisibles dans nos Special Stranges.
      Et en effet, tout cela est a remettre dans le contexte d’une époque.

    • Bruce lit  

      « Ces connards d’Oasis » : m’enfin, c’est la fête du (super) slip aujourd’hui si même Alex Nikolavitch se lâche aussi. C’est ta faute aussi, Alex : c’est toi qui a traduit The Boys qui est le bouquin culte de Tornado.

      Concernant l’article de Tornado, il est éminemment polémique, provocateur et édulcoré par rapport à la première version. En fait concernant la majorité des arguments on retrouve la plupart des arguments anti-Claremont (non infondés): bavard, commentaires à haute voix de ce qui se passe à l’image, intrigué étirée. Pour ma part, la plupart des arguments sont recevables, notamment sur le peu d’émotion que suscite chez Jean la mort de la planète Nd’air.
      Reste que pour ma part, pour l’avoir vécue en direct à ton inverse Tornado, je suis très attachée à cette saga malgré ces défauts. C’est je pense l’expérience du lecteur qui fait la lecture. Tous les auteurs ont des défauts, reste à savoir si nous, en tant que lecteurs, sommes prêts à passer outre, à pardonner, à se laisser malmener…Pour moi, c’est aussi simple que ça et c’est pour ça que j’aime Claremont et pas du tout, voire pas du tout Grant Morrison.

      Quant à modérer les propos de Tornado puisque ça m’arrive par vagues depuis ce matin : En quatre ans et mille articles, le Blog a eu une existence plutôt pépère voire bon enfant. Le piège est de croire que l’on écrit pour ses amis et de ne pas de rendre compte que l’on puisse choquer d’autres personnes que sa communauté. Une communauté qui s’exprime d’un seul coup à des propos volontiers provocateurs de Tornado. Sa mise en garde en début d’article n’a pas suffi et c’est à lui maintenant de se défendre, il le savait, il va le faire.

      Enfin en tant que rédacteur, j’ai ma responsabilité : celle de penser que l’on puisse s’attaquer à des vaches sacrées parce que c’est plutôt sain. J’adore Nicolas Ungemuth le critique rock qui déglingue chaque mois tous les groupes que j’adore : Pink Floyd, Midnight Oil, même Bowie ou Gainsbourg. Parce que c’est intéressant de voir que c’est ce qui est monumental pour moi ne l’est pas pour les autres. Avec souvent beaucoup d’humour et de mauvaise foi.
      Chercher le buzz? Euh non, pas du tout parce que ce blog est à mon nom et que c’est sur ma pomme que ça retombe par moment!
      Comme Matt l’a souligné le terme « d’attardés mentaux » passe mal mais par le passé Tornado a su faire preuve de discernement et de contrition. Le tout, c’est juste de le lui dire.
      Pour conclure, une équipe éditoriale, c’est comme un groupe de rock, un journal ou un parti politique, une famille voire une équipe de tournage : sommes-nous tous d’accord entre nous sur tout ? Non ! Y’a t’il des tendances vers tel ou tel style, telle ou telle tendance? Oui! Fallait’il censurer Tornado? Non, je m’y refuse! Doit il s’excuser pour ses propos? Le mieux c’est de le lui dire, non ?

      • Nicolas  

        Merci Bruce. Oui j’aime Claremont malgrès ses défauts, j’aime la Saga de Dark Phoenix. La raison à mon sens pourlaquelle elle ne réagit pas à la mort des D’Bari c’est que le Phoenix Noir est une entité non-humaine qui a pris le pas sur l’humanité de Jean Grey.

        De plus, Jean Grey est supposé dormir dans un cocon à cette époque…

        Tornado a tout a fait le droit de critiquer la vache sacrée, mais pas de lui cracher dessus et de nous cracher à la figure comme il l’a fait.

        • Bruce lit  

          @Nicolas: dans certaines civilisations, le crachat a des vertus curatives… En amazonie, on fait même de la bière avec !
          Je comprends ta réaction Nicolas…Vraiment. Et je connais Tornado depuis 10 ans maintenant. Ce n’est pas quelqu’un qui aime faire du mal, il a le sang chaud voilà tout. Et il a le droit de s’exprimer. Et de choquer.
          Maintenant je comprends les réactions d’ici et de Facebook. Et si quelqu’un écrivait un article de ce type sur Moore, Miller ou Hergé, je pense que Tornado virerait lui aussi du côté obscur. Hey ! et imagine quand je publierai enfin-un jour-peut-être le procès de Grant Morrison!

          • Nicolas  

            Je comprend très bien Bruce. J’ attend le Procès de Morrison de pied ferme. J’ai l’impression de m’être fait avoir par ce fondu. Pourtant quand tu lis Supergods, il révèle un amour sincère pour les comics et les super-héros.

            C’est paradoxal.

          • Nikolavitch  

            pas qu’en Amazonie, pour le coup du crachat : ça se faisait aussi en Russie, sous l’influence des vikings suédois.

            c’était le plug « encyclopédie des connaissances inutiles »

      • Nikolavitch  

        il faut des articles polémiques, hein, de temps en temps c’est bien de remettre le doigt sur les défauts des œuvres culte. ce côté Bavard de Claremont qui passait pas mal dans les années 70 passait d’ailleurs beaucoup moins lors de ses retours sur l’univers X (X-Treme est assez pénible pour ça, je trouve, par exemple)

        (et oui, sur Oasis, je trolle)

        • Nicolas  

          C’est comme si je parlais mal d’Akira, je me ferai démolir par les fans de manga. C’est long, c’est lent, les protagonistes de la saga sont d’insupportables petits cons.

          Ceci dit, c’est une saga qui a orienté les manga vers un lectorat adulte, qui a permis au monde occidental de découvrir les mangas et qui a changé la donne, comme Watchmen et Dark Knight avec les comicq.

          • Nikolavitch  

            que Kaneda soit un sale petit con, c’est dans la définition du personnage, non ?

          • Artemus Dada  

            Ça dépend aussi de l’angle, je dirais

            Dire qu’Akira est long et lent c’est se placer sur le plan de l’objectivité.
            Dire « je » trouve Akira long et lent, et donner des arguments autre qu’un ressenti (ce que tout le monde peut faire) c’est autre chose.

            C’est aborder ce dont on parle avec une certaine humilité, celle de dire que ce n’est qu’un avis. : « je trouve que ceci blablabla …. ».
            Ce qui ne veut pas dire « que ceci est blalbla…. ». Trouver lent et long une histoire c’est peut-être aussi qu’on est passé à côté de ce qu’elle raconte.

            Ensuite il faut ou il faudrait selon moi, donner des arguments qui contextualisent le sujet : rythme de parution, narration, type de lecteurs visés, etc.
            Et le « moment » où celui qui en parle l’a lu.

            Lorsqu’on fait ce type d’approche on montre et on fait valoir qu’on a aussi, en tant que critique (même amateur), rempli sa part de boulot.

            Qu’est-ce qui fait que les protagonistes sont des cons ? Est-ce voulu par l’auteur ? Est-ce encore une fois juste du ressenti ? En quoi l’écart culturel entre un lecteur occidental européen et un lecteur japonais peut-il être une réponse ?
            Est-ce à cause de la traduction ? etc.

            Bref, démonter le travail des autres est à la portée de n’importe qui (ou presque), mais tenter de comprendre pourquoi il ne nous plaît pas, c’est une autre paire de manche.

            Qui souvent n’en vaut pas la chandelle, faire un travail approfondi sur quelque chose qu’on n’a pas aimé c’est, de mon point de vue, pas facile et finalement une perte de temps (souvent).
            Un temps qu’on pourrait passer à lire (par exemple) des choses dont on a envie de parler.

  • Matt  

    Déjà c’est assez extraordinaire la censure de l’époque Lug. Ce qu’il ne faut pas lire comme conneries ! « combats traumatisants, couleurs violentes » Les gens n’avaient pas du tout cette sensation que c’était pour les moins de 6 ans.^^ On foutait la paix aux autres BD d’époque (tous les Dupuis) mais Marvel c’était le maaal.
    Si on imagine qu’aux US c’était pareil avec le comic code, on peut imaginer que le côté gentillet neuneu enfantin était là pour ne pas fâcher ces foutus politiques.

    Tiens je remets le lien du reportage que j’ai mis hier :

    https://www.youtube.com/watch?v=NldtYWBR_mg

    • Artemus Dada  

      Non pas du tout en fait, la « censure » c’est souvent intéressée à Dupuis, de nombreux documents l’atteste. Elle a pu – en partie – être contournée par l’éditeur Belge « grâce » à une autocensure et des retoucheurs « maison ». [-_ô]

      • Matt  

        Ah bon, je l’ignorais.
        ça se sent beaucoup moins quand même. Il n’y a pas eu d’histoires de couleurs à supprimer, d’onomatopées à effacer.
        Enfin ça se castagnait moins chez Dupuis.
        Mais on dirait quand même que l’aspect plus réaliste des dessins de chez Marvel a remué les censeurs.

  • Nicolas  

    Ouh là ! Tornado calme toi un peu, on n’est pas dans le midwest Americain tout de même. Tu ravages tout sur le passage, tu flingues nos comics, tu nous traite de débiles et d’attardés et j’ai horreur de ça. Tu me rappelles un de mes oncles, un monsieur je-sais-tout qui descendais mes lectures et me descendais a chaque réunion de famille, inutile de te dire qu’on ne se fréquente pas aujourd’hui.

    Le soucis, Tornado, c’est que tu t’attaque à de belles vaches sacrées et nous les fans… ben on aime pas ça ! Comme les fans de la première série Star Trek qui on hurlé en voyant Star Trek the Next Generation because y’avais pas M; Spock et quesqu’il fout sur la passerelle de l’Enterprise ce Klingon ! Oui, les fans sont intolérants, les trois premières lettres de FANatisme après tout.,

    Dark Phoenix Saga est une belle histoire, point barre. La difficulté avec les comics de l’époque c’est la sacro-sainte continuité : il fallait en effet avoir lu 30 épisodes pour comprendre une histoire, dur de prendre le train en marche, pourtant ça ne m’a pas posé de problèmes quand j’ai découvert Strange et les autres parutions LUG, je débarquait dans un univers magique et ça a marché pour nous tous.

    Que les comics old school soient difficilement lisibles aujourd’hui, certes, mais as-tu essayé de lire des vieux romans classiques ? Là aussi l’écriture est « datée », on écrit plus de la même façon. Les super-héros font appel a l’enfant caché en chacun de nous et je dois admettre que sur 6 étagères de livres, bd, comics, soit 36 rayonnages, les heros de ma jeunesse n’occupent que 10 rayons au total. Parcequ’on fait le tri, parceque certaines choses m’ont paru essentielles et d’autres pas. Quand au run de 16 ans de Chris Claremont, et bien… en V.O c’est Claremont dans ses bons jours uniquement, en VF c’est Spécial Strange, normal.

    J’écris ce texte « à chaud », car ton article acerbe et méprisant m’a fait bondir. Il faut essayer de ne pas insulter les gens, Tornado. A bon entendeur.

  • Tornado  

    Salut les copains.
    Je confirme que l’article est à prendre au second degré. Je pensais encore une fois que c’était évident…

    Lorsque j’ai décidé d’écrire un article sur la Saga du Phénix, j’ai cherché un angle d’approche particulier. Et l’idée m’est venue d’illustrer la dualité que j’avais éprouvée en relisant la chose, avec une partie de moi qui s’écriait « mais c’est quoi cette merde ? », et une autre qui tempérait à coup de « Mais enfin, si tant de gens adorent, c’est qu’il y a une raison, c’est forcément une question d’époque et de contexte ! Et tu n’arrives pas à entrer dedans ! » (oui parce que j’aime le cinéma muet et les vieux films de série B ou Z, mais pas les comics de super-héros old-school, que je trouve infantiles, alors que les films je les trouve surannés, mais adultes ou, à tout le moins, universels).

    Bon, après, on ne se refait pas : Il y a quand même un petit côté provoc ou anar dans mon texte. Mais franchement, ce n’est pas méchant. Il faut vraiment le prendre au second degré dans la mesure où, au fond, je pense vraiment que les gens qui aiment ces comics -étant donné que j’en connais certains- ne sont pas des idiots. Bien au contraire.
    C’est un peu comme avec le Punk : Une musique que je déteste. Mais en même temps, une musique aimée par les personnes avec qui je me suis toujours entendu le mieux ! Et je constate que c’est pareil avec les vieux comics… 🙂

    C’est ça la liberté, non ? Être libre de décider de ce que l’on aime et de ce que l’on n’aime pas, tout en étant capable de respecter (ou au moins d’accepter) que les autres n’aiment pas la même chose, sans que cela nous empêche de nous fréquenter !

    • Matt  

      Eh ! Je te l’avais dit : les copains vont voir clair dans ton jeu de second degré. Les autres…
      Moi même j’ai eu un petit doute.

  • Léo Vargas  

    Hello camarade grincheux !

    Faisant partie de tous ces gens ayant découvert cette saga pendant notre jeunesse, je ne partage, bien sûr, ton avis.
    Néanmoins,étant très sensible à la qualité de l’argumentation, je reconnais la pertinence de tes propos.
    Il faut bien du pour et du contre pour alimenter le débat et c’est tout à fait sain et normal !
    Je vois, également, que tu as tout pour adoucir ton texte avec ton style verbeux des mots barrés !!! Ok, je sors !

  • Présence  

    J’ai été un peu long à la détente, mais à partit de « c’est moi qu’ai raison et tout le monde à tort », j’ai bien rigolé tout seul dans mon bureau, à tel point que les collègues arrivant pour me dire bonjour se demandaient pour quelle raison j’avais un tel sourire. Merci beaucoup pour cet excellent moment de détente. 🙂

    Hé ben ouais, j’aime aussi ce genre de récits purs et innocents sans cynisme de pacotille. La forme ne me gêne vraiment pas. Je viens de relire des épisodes de Captain America écrits par Mark Gruenwald, à la narration encore plus pesante que celle de Chris Claremont, et j’y ai pris plaisir.

    La question de la forme ou des conventions d’écriture d’une époque ne se limite d’ailleurs pas aux comics. Il est facile de faire l’expérience avec un roman figurant parmi les classiques de la littérature, dont la forme peut être particulièrement rebutante de nos jours. Il est également possible de ressentir une barrière analogue pour des films de genre, au hasard des films de monstres des années 1930 ou 1940 (non, je n’ai pas dit Universal) qui reposent sur un mode narratif suranné. Pour une lecture (ou un visionnage) plaisir, il semble naturel que le ressenti l’emporte sur l’effort, et que la familiarité avec la forme pèse lourd dans ce ressenti. Pour une approche plus culturelle, Alex Nikolavitch a beaucoup formulé les choses que je ne saurais le faire.

    • Jyrille  

      Pour la littérature, sans doute beaucoup de classiques de la littérature semblent datés, mais pour avoir lu Madame Bovary il y a quelques années, j’ai trouvé ça incroyablement bien écrit, plein de second degré, moderne, ce fut une claque monumentale. A chaque phrase, j’étais énervé par tant de force. Et je n’ai jamais lu Hugo et Balzac mais je suis certain qu’aujourd’hui encore, ils sont loin de la mêlée, tout comme Baudelaire ou Rimbaud ou Proust.

      • Présence  

        J’ai pris la littérature classique parce qu’il me semblait qu’elle peut constituer une référence compréhensible du plus grand nombre, quant à l’effort qu’elle peut exiger du lecteur au moins pour consentir à s’y plonger. J’en ai lu aussi, avec des découvertes magiques (Au bonheur des dames, de Zola) et des lectures plus ardues (Les premiers tomes d’A la recherche du temps perdu) où il m’a fallu faire des efforts significatifs dans une volonté d’élargir ma culture, de me tester avec cette référence quasi ultime. Je pensais aussi au romantisme exacerbé du Rouge et du Noir de Stendhal, très éloigné de mes ressentis.

  • Matt  

    Moi aussi je suis ok pour critiquer les œuvres considérées comme cultes.
    Il ne faut pas se taire sous prétexte que ça ne plaira pas aux fans. D’ailleurs Nicolas, si c’est ce que tu penses d’Akira, tu as raison de le dire. Après il faut le dire avec tact. La provocation ça marche mieux en vidéo je trouve, quand on peut facilement être témoin du ton employé. Comme le font les chroniqueurs de films qui parodient des scènes du film pour en faire ressortir le côté ridicule. C’est drôle parce qu’on sent l’enthousiasme et les efforts faits pour déconner dessus. A l’écrit, c’est plus compliqué d’avoir l’air de déconner. Et s’excuser avant de coller une baffe, ça ne rend pas spécialement la baffe plus agréable à recevoir^^ ça n’enlève pas non plus la colère envers le mec qui te frappe.

    Je crois que Neault sur son blog a fermé les commentaires après la publication d’un article sur la saga du phénix justement. Un article dans lequel il la critiquait aussi. C’est peut être parti en vrille dans les commentaires.

    • Nicolas  

      Merci Matt. En effet, c’est la manière de formuler la chose, si Tornado avait fait son cake en vidéo et nous avais montré que tout cela était du second degré (j’espère) on aurait mieux réagit (peut-être).

      Akira… c’est vraiment ce que je pense. Pourtant j’ai plaisir a en lire quelques pages de temps en temps.
      Le découpage est impressionnant, on se croirait plongé dans un film en prise réelle… c’est quelque chose ce magnum opus.

      J’aime avoir eut le courage d’avoir acheté Akira, de l’avoir découvert, j’aime le travail de fou furieux de son auteur, j’aime comme c’est couillu, comme c’est barré, comme ça rue dans les brancards, comme ça vous prend par la nuque pour vous démontrer par A+B que oui, bordel, les mangas c’est aussi pour les grandes personnes !!

      C’est du cinéma, c’est du visuel, c’est furieusement actuel a notre époque de manipulations génétique, de menace nucléaire, de science-fiction qui devient réalité petit à petit. C’est unique, c’est grandiose, c’est beau, on a envie de crier AKIRAAA ! comme un cri primal. Ah bordel.

  • Tornado  

    Bon… Je copie-colle car apparemment mon post est passé inaperçu :

    Salut les copains.
    Je confirme que l’article est à prendre au second degré. Je pensais encore une fois que c’était évident…

    Lorsque j’ai décidé d’écrire un article sur la Saga du Phénix, j’ai cherché un angle d’approche particulier. Et l’idée m’est venue d’illustrer la dualité que j’avais éprouvée en relisant la chose, avec une partie de moi qui s’écriait « mais c’est quoi cette merde ? », et une autre qui tempérait à coup de « Mais enfin, si tant de gens adorent, c’est qu’il y a une raison, c’est forcément une question d’époque et de contexte ! Et tu n’arrives pas à entrer dedans ! » (oui parce que j’aime le cinéma muet et les vieux films de série B ou Z, mais pas les comics de super-héros old-school, que je trouve infantiles, alors que les films je les trouve surannés, mais adultes ou, à tout le moins, universels).

    Bon, après, on ne se refait pas : Il y a quand même un petit côté provoc ou anar dans mon texte. Mais franchement, ce n’est pas méchant. Il faut vraiment le prendre au second degré dans la mesure où, au fond, je pense vraiment que les gens qui aiment ces comics -étant donné que j’en connais certains- ne sont pas des idiots. Bien au contraire.
    C’est un peu comme avec le Punk : Une musique que je déteste. Mais en même temps, une musique aimée par les personnes avec qui je me suis toujours entendu le mieux ! Et je constate que c’est pareil avec les vieux comics… 🙂

    C’est ça la liberté, non ? Être libre de décider de ce que l’on aime et de ce que l’on n’aime pas, tout en étant capable de respecter (ou au moins d’accepter) que les autres n’aiment pas la même chose, sans que cela nous empêche de nous fréquenter !

    • Matt  

      Mais non, on a vu. On discute des moyens d’expression et des limites de ceux-ci. Comme le fait que même si pour certains, c’est clair que tu déconnes, ça paraît inévitable que ce soit mal pris par d’autres si on ne te connait pas ou qu’on ne perçoit pas le ton employé en absence d’un visuel de la personne.
      Il y a 2 ou 3 phrases qui passent moins bien (notamment quand tu parles d’attardés au stade larvaire) que d’autres plutôt marrantes où on sent bien le second degré comme « c’est moi qu’ai raison et tout le monde a tort… »

      Disons que quand on écrit ce genre d’article, on ne peut pas s’étonner des réactions négatives je pense^^ C’est un peu la rançon à payer pour faire de la provoc.

  • Tornado  

    Mais oui, bien sur.
    Ainsi je le répète pour ceux qui auraient encore un doute : Je n’aime pas ce type de BD. Mais j’ai appris à comprendre que mon jugement n’était pas universel.
    Ne vous sentez pas visé par les formules qui sont barrées. Elles témoignent de mon auto-censure. de mon auto-critique. Cet article est un cri du coeur qui dit : « Voilà ce que j’aurais tendance à penser, mais qui n’est pas la réalité ». « Voilà ce que je pensais à la lecture, mais j’ai forcément tort parce que je connais plein de gens bien qui aiment ça ». Le terme « attardé mentaux » est barré. Il est bel et bien barré, au même titre que la formule « J’ai raison et tout le monde a tort ». Ça veut dire ce que ça veut dire : Je prêche par l’absurde. J’ai forcément tort de penser ça. Et la conclusion est toute simple : Ces lectures ne sont pas faites pour moi.

    Cet article est un aurevoir de ma part à ces lectures. Il témoigne de mon incompréhension quant au fait qu’elles soient portée aux nues. Mais c’est de l’humour.
    @Nicolas : Je ne te considère pas comme un attardé mental mais comme un membre de la famille au sein du blog. Ne te sens surtout pas concerné par les mots barrés.

    @Tous : Et au fait, cette « Saga du Phénix », c’est quoi cette merde ??? 😀

    • Matt  

      Tiens après j’ai quand même envie de dire que quand on lit ces comics en version « Geneviève Coulomb », c’est difficile de ne pas trouver ça niais et débile.
      Je ne veux pas dire que tout vient de là, ni qu’en VO les dialogues sont du grand art. Mais moi ces X-men en VF me tombent des mains à cause de cette traductrice. ça change beaucoup une trad pourrie. Tu te fais doublement du mal avec ces VF, ce n’est certainement pas le meilleur moyen de les redécouvrir. Autant relire la saga dans les Strange.

  • Présence  

    Discussion passionnante ! Comme le dit Matt, nous en venons à discuter des moyens d’expression et des limites de ceux-ci.

    Pour ma part, j’ai fais l’expérience à maintes reprises, et je suis incapable de trouver les bonnes formulations pour surmonter l’obstacle formulé par Matt : réussir à faire passer qu’on est en train de déconner. Du coup, j’ai renoncé aux tentatives d’humour, ou au moins de provocation. Je n’en suis que plus impressionné par la réussite de cet article qui m’a vraiment fait marrer, sans que je ne me sente insulté.

    Faire un travail approfondi sur quelque chose qu’on n’a pas aimé c’est, de mon point de vue, pas facile et finalement une perte de temps (souvent). Je ne partage pas entièrement l’avis d’Artemus Dada. Comme Bruce et d’autres, je trouve salutaire que certains (autres que moi) se dévouent pour pointer du doigt les limites d’une œuvre. Il n’y a rien qui puisse être sacralisé, hors d’atteinte de toute critique pertinente. C’est également un bon garde-fou contre la pensée unique qui est forcément réductrice. Mon respect n’en est que plu grand pour Tornado qui dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas, et dont l’article me permet d’envisager cette histoire qui m’a fortement marquée, sous un autre jour, ne serait-ce que celui de la forme. En outre, Cet article comprend des arguments avec justification qui permettent de comprendre le jugement de valeur sur lequel ils débouchent.

    Par ailleurs, il m’arrive régulièrement de commencer la rédaction d’un article avec un manque d’enthousiasme sur le sujet ou sur la façon dont c’est raconté. Mais écrire explicitement ses arguments, c’est aussi se confronter à ses a priori, s’obliger à regarder l’œuvre de plus près, découvrir sa logique qui n’est pas forcément apparente. Bien souvent, dans ces cas-là je me retrouve avec un avis exprimé en mots, plus favorable que mon ressenti de lecture. Je n’aime peut-être pas plus l’ouvrage (= je n’y prends toujours pas de plaisir à la lecture), mais mon opinion a évolué.

    Enfin, dans son article, Tornado fait preuve d’une grande honnêteté intellectuelle, puisqu’il indique clairement qu’il sait que son point de vue n’a pas de valeur universelle et que de nombreux lecteurs apprécient cette histoire. Il explicite même les particularités de son individualité (formation artistique, lectures précédentes) qui l’ont guidé dans la formulation de son jugement. En cela, il reprend les principes du cheminement intellectuel de l’acte de lecture, tels que théorisés par l’école de Constance (voir article wikipédia). Chapeau bas, monsieur Tornado.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_de_la_r%C3%A9ception_et_de_la_lecture_selon_l'%C3%A9cole_de_Constance

    • Matt  

      Warning ! Je vais me faire l’avocat du diable. Donc ne vous énervez pas, je n’exprime pas MON ressenti mais comment ça peut être interprété (car j’ai quelques compétences en paranoïa moi-même. Quoi ? C’est pas un talent ? Merde)

      J’y vais donc…
      Le fait que Tornado mentionne sa formation artistique peut AUSSI être pris comme ça : « je suis plus cultivé que vous. Si vous aviez étudié l’art comme moi, vous seriez capables d’ouvrir vos yeux d’aveugles et voir que vous lisez de la merde ».

      ça POURRAIT être pris comme ça. Just saying…

      C’est pour dire qu’à l’écrit, eh ben c’est compliqué d’avoir l’air humble surtout si on joue la carte de la provoc.
      Après c’est sûr qu’on ne peut pas éviter de froisser ceux qui semblent vouloir se sentir froissés et voient le mal partout. Mais quand on provoque un peu, on ne peut pas considérer les gens comme parano. Car quelque part on cherche un peu le clash^^

    • Artemus Dada  

      « Comme Bruce et d’autres, je trouve salutaire que certains (autres que moi) se dévouent pour pointer du doigt les limites d’une œuvre. Il n’y a rien qui puisse être sacralisé, hors d’atteinte de toute critique pertinente. »

      Oui mais il ne s’agit jamais de pointer les limites d’une oeuvre, mais les limites de celle-ci par rapport à ses propres limites.
      Tu mets d’ailleurs en lien la « théorie de la réception », une théorie que j’utilise et en laquelle je crois ; et qui ne dis rien d’autre (du moins en substance).

      • Présence  

        J’ai effectivement mis ce lien parce que je suis également convaincu par la conception qu’il propose que chaque lecteur effectue une lecture différente, une interprétation différente. Ce qui est rigolo, c’est d’y ajouter une couche de notions issues de la philosophie postmoderne, comme l’équivocité du langage, la différence irréductible des interprétations de personnes différentes (Jacques Derrida), la part d’histoires acceptées dans toute connaissance (Jean-François Lyotard), l’impossibilité de prétendre à la vérité.

        Il n’y a rien de moi dans tout cela non plus, mais une vision du monde qui rejoint mes questionnements.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_postmoderne

  • Tornado  

    Je viens de relire l’article et, franchement, je n’y vois rien de méchant.
    Lorsque j’ai parlé à Bruce de mon projet d’écrire un article à décharge sur ce monument que représente la Saga du Phénix, le boss m’a immédiatement proposé de faire le faux-cul, et ainsi de prêcher par l’absurde afin que l’on réclame de ma part plus de franchise. Et puis j’ai ensuite pensé à cette écriture bicéphale, qui me permettrait de dire pourquoi cette lecture m’a cordialement déplu, tout en dédramatisant le propos et en démontrant que j’étais conscient que mes arguments ne tenaient pas la route.

    Et donc, si ça peut rassurer tout le monde : C’est du second degré total, et je sais très bien que mes arguments ne tiennent pas la route. OK ? 🙂
    Quant au fait que j’ai parlé de mes études d’arts appliqués, c’était juste pour essayer là aussi de comprendre une certaine évolution de mes goûts en matière de mise en forme narrative, et certainement pas dans une volonté de rabaisser qui que ce soit (tu sais très bien Matt qu’il ne faut pas voir le mal partout).

    • Matt  

      Je sais, comme je te le disais, je faisais l’avocat du diable.

      Je pense que quelqu’un qui n’a jamais lu un article de toi pourrait se fourvoyer sur tes intentions. D’ailleurs il me semble que ça se produit ici et sur facebook non ?^^
      Autant un « c’est moi qu’ai raison » pue tellement la mauvaise foi qu’on sent la blague, autant un « réservé aux attardés » ben faut quand même connaître un minimum le bonhomme derrière pour être sûr que c’est pas sérieux.
      Enfin pour ma part je n’ai pas été choqué par l’article, on a suffisamment jouté l’autre fois pour que je saisisse l’intention^^ Mais voilà je sentais bien que ça pourrait partir en vrille…

      • PierreN  

        C’est déconcertant ce cloisonnement entre le blog et sa page Facebook, où l’article provoque comme on pouvait s’en douter certaines réactions exacerbées, mais pourtant ceux qui commentent ici ce sont généralement les chroniqueurs, et c’est dommage en un sens que les lecteurs ne se manifestent pas un peu plus ici. Cependant c’est intéressant de comparer les réactions en fonctions de ceux qui sont habitués à l’aversion de Tornado pour ces histoires (je ne suis pas d’accord avec ce qui est dit dans l’article, mais je ne m’en offusque pas pour autant).

        • Matt  

          Ouais, moi qui n’ai pas de facebook (parce que c’est de la m…euh…que je n’en ai pas besoin) j’ai l’impression de louper des trucs.

  • Roland Germain  

    Hello, je suis un grand fan des X-Men depuis mon enfance, j’ai lu « Le Phoenix noir » chez Lug dans les années 80 et je viens de racheter les X-Men Saga de Semic pour le relire il y a qq mois. Je suis toujours fan de cet arc, mais j’ai été déçu par le texte, et ce n’était même pas celui de la dernière traduction en date : en relisant les X-Men des années 60 aux années 90, je n’ai pas pu échapper à la lourdeur des dialogues, à la paraphrase perpétuelle et à des expressions pompeuses que personne n’utilisait dans le langage courant même à l’époque (les dialogues de Colossus, Ororo ou Cyclope sont souvent tellement pompeux qu’ils prêtent à rire). On est tout à fait conscients des problèmes du Code, et de la seconde censure à la traduction, mais il ne faut pas nier le côté Kitsch que l’écriture de cette époque ne pouvait s’empêcher d’outrer.
    Du coup, le ton cynique de l’article peut être mal pris, mais pour ma part, je n’en ai pas été offensé.
    Il faut bien sûr recadrer le récit dans son époque, et cet arc fait partie de ceux qui ont effectivement permis aux Comics de développer la dramaturgie et par la suite d’évoluer vers qq chose de beaucoup plus adulte et d’aboutir au Roman Graphique, et personnellement, je le considère toujours comme un récit culte, mais ce n’est pas parce qu’un truc nous fait rêver ou fait partie de nos classiques que l’on doit nier ses défauts 🙂
    Donc oui, le ton de TORNADO peut semble insultant à la première lecture, mais il faut prendre le temps de lire ses réponses dans les coms. Je ne me sens pas offensé en me disant « ce mec m’a traité de neu-neu et les auteurs de nuls » : ce qui est bon dans le Phoenix reste bon, mais de toute façon, l’écriture et la traduction des Comics de l’époque était réellement kitsch et souvent indigeste, à quoi bon le nier. C’est le problème de la BD en général et c’est bien ce que lui reprochaient ses détracteurs.
    Tout ça pour dire que j’aurais préféré que cet article soit plus développé, mais qu’il n’est pas si méchant qu’on veut le croire 😉

    • Matt  

      Et encore t’as du bol, la traduction de Geneviève Coulomb dans les dernières parutions est encore pire et hyper ringarde. Remarque c’est peut être la même que celle de Semic vu qu’elle bossait pour eux aussi. Et elle a continué à « œuvrer » jusqu’en 2011 donc ça fait peur.
      Je suis passé à la VO pour les vieux comics à cause de ça, à quelques exceptions près.

  • Tornado  

    Je n’ai pas accès à Facebook depuis le boulot, alors…
    De toute manière je préfère intervenir ici, directement sur l’article idoine.

    Sur Internet, les gens, sous couvert d’anonymat ou de distance, réagissent souvent à chaud de manière brutale et parfois insultante. Ce n’est pas très intéressant.
    J’assume très bien mon article. On ne peut pas plaire à tout le monde et je ne suis pas une personne méprisante. Si quelqu’un n’aime pas mon article c’est son droit. Et si il a envie de me le dire, il doit venir ici et il verra qu’on pourra en discuter de manière saine.

  • Pistolet à Bulles  

    Alors, je viens de lire l’article et je vais moi aussi vous donner mon sentiment dessus! (en sachant que je suis un fan absolu de cet opus des XMen et du travail de Claremont et Byrne):

    Le fait de ne pas aimer et de critiquer cet oeuvre c’est bien sur tout à fait normal. Le fait d’avoir un double discours dessus, le politic correct et le trash en barré, peut être marrant. J’espère juste que ta véritable opinion est entre les 2, sinon, le trash va trop loin dans la forme et dans le fond, car très souvent insultant. Mais je pense (j’espère) que c’est fait exprès, et que ton avis est pile au milieu! ^^

    Sinon, sur le fond. Il faut contextualiser un peu. Pour faire une comparaison un peu grosse: Le Phénix Noir c’est la 2 CV Citroën.

    C’est clair que ce n’est pas la meilleure voiture si tu compares à maintenant, et même un peu avant. A utiliser maintenant c’est tape-cul, ça bouge dans tous les sens, c’est lent, ça ressemble à rien, etc. Mais c’est une voiture qui a marqué l’histoire des Voitures. Qui avait un style novateur à l’époque, un signature reconnaissable entre toutes et qui était le nec plus ultra pour Monsieur et Madame tout le monde! Alors à utiliser maintenant c’est un peu galère, mais il y a encore des qualités qui perdurent et qui continuent à la démarquer des autres voitures: C’est une voiture incroyablement robuste, customisable facilement, et avec un moteur inoxydable! Je crois que c’est des qualités qu’on peut lui reconnaître encore maintenant. Alors, pour ceux qui ont eu une 2 CV, on peut comprendre la nostalgie pour l’objet et l’aspect culte que la voiture a pour eux! Car cette voiture fait partie de leur histoire, liée à leur souvenir.

    La saga du Phénix Noir c’est pareil! L’oeuvre a marqué l’histoire des comics! Même si maintenant la narration, les dessins, sont trop old school, on ne peut pas lui reprocher son âge et sa place dans l’histoire des comics! On ne peut comparer que ce qui est comparable! Et je crois que si on met de côté tout ce qui est old school (la description des actes dans les paroles par exemple), l’oeuvre conserve assez d’originalité et de profondeur pour qu’on lui reconnaisse encore maintenant une place à part dans l’histoire des comics et pour de bonnes raisons!

    Ps: je ne suis pas forcement fan de 2cv ^^ lol (je n’y connais rien en bagnole)

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *