Focus : Diablo
SPECIAL GUEST : MAXIME FONTAINE
Voici la deuxième partie du portrait de Nightcrawler / Diablo raconté par l’écrivain Maxime Fontaine. La première partie est à retrouver ICI.
Un de mes dessins préférés : Diablo et Tornade par leur créateur, Dave Cockrum
Résumé de l’épisode précédent :
Intrigué puis passionné, j’ai lu tous les épisodes mettant en scène le personnage de Diablo (Nightcrawler en V.O.), figure emblématique des X-Men, de 1975 à 1993. Dans un absolu désordre, certes. Mais maintenant, je sais tout.
Tout sauf… ce que Marvel n’a pas encore révélé, bien sûr. Comme ses origines, par exemple. On arrive au milieu des années 90. Je m’accroche à l’univers des mutants. Et ce, malgré les départs successifs du scénariste Chris Claremont puis de l’auteur-dessinateur Alan Davis.
J’ai connu grâce à ces deux-là des heures de lecture passionnantes, un final en apothéose. Pourtant, chez les super héros, le show ne s’arrête jamais. Un héros Marvel populaire, c’est une poule aux œufs d’or : de quoi générer des profits à répétitions. De quoi aussi écrire des histoires passionnantes, aussi inspirées que celles du Claremont de la grande époque ?… Alors ça, pas si sûr.
Aux vingt ans qui constituent l’âge d’or pour Diablo succèdent trente années éditoriales en dents de scie. Avec quelques pépites WTF. Une représentation peu cohérente du personnage. Et pour cause : Le principal problème, au tournant des années 90, c’est que la destinée des X-Men ne dépend plus de la vision cohérente d’un seul auteur : elle change au gré de la valse des scénaristes et surtout… des éditeurs. Les X-Men, comic-book le plus vendu de tous les temps n’est plus une œuvre mais une franchise. Ce qui induit un certain immobilisme scénaristique. Les périodes d’innovations, de changement ne sont jamais durables : elles mènent à l’inévitable « retour aux sources ». Le changement n’est qu’illusoire, l’important étant de retrouver les personnages sous leurs atours iconiques : celui qui est censé plaire au plus grand nombre… et au tiroir-caisse.
Le spin-off Excalibur passe ainsi à la moulinette éditoriale. Successeur de Claremont, Scott Lobdell vide le titre de sa substance. Il se débarrasse des meilleures créations d’Alan Davis en les pervertissant (Kylun et Féron disparaissent sans avoir droit à une histoire digne de ce nom, et Cerise, l’adorable girlfriend de Diablo est réinventée en manipulatrice meurtrière … je ne m’en suis jamais remis !).
Une couverture de Joe Madureira… malheureusement absent des pages intérieures.
Diablo est le seul personnage d’Excalibur qui semble intéresser Lobdell. On annonce un récit qui établit enfin sa filiation avec Mystique. Celui-ci prendra forme… dans le titre X-Men Unlimited #4. Le Saint Graal pour les fans de l’elfe ?… Plutôt un rendez-vous manqué. À la platitude du scénario répondent des dessins parfois erratiques.
Ça sent le scénar expédié, loin du brio dont Lobdell peut faire preuve ailleurs -sur « Uncanny X-Men » par exemple. Un os a été cependant jeté aux fans : Mystique la terroriste est bien la mère de l’elfe bleu. Fin du secret de polichinelle -jusqu’au prochain retournement de situation ? Le fan que je suis est un peu déçu. Pourtant, le pire est à venir.
De 1992 à 1997, l’adaptation cartoon des X-Men cartonne à la télé US. Le grand public (surtout américain) fait la connaissance des mutants. Je regarde tous les épisodes, dans l’espoir fou d’y voir un jour apparaître l’elfe bleu. Manque de bol : on part sur la composition d’une équipe à la Jim Lee, d’où Diablo est absent.
Et quand il apparaît enfin, les scénaristes du cartoon en font… un moine reclus. Un personnage en toge, entièrement dévoué à la religion. Exit l’aventurier bon vivant et séducteur imaginé par Dave Cockrum, bonjour le donneur de leçons qui prie du matin au soir et qui tente même de convertir Wolverine ( ! )
Claremont lui avait donné la foi catholique, au détour de quelques cases signées Paul Smith. Mais là… c’est de la caricature. Un contre-sens complet sur le personnage, qui n’est pas du goût de son créateur -sauf que Diablo n’appartient plus à Cockrum… c’est la magie des States et du business, baby !
De mon côté, me voici de nouveau blasé, mais je me dis que ça n’aura pas trop d’impact. (Tu parles, Charles (Xavier) !… Gardez bien cette pensée en tête, on en reparlera.) En attendant, il y a les comics. Deux salles, deux ambiances…
Kurt Wagner, assassin (la version alternative mémorable, par Carlos Pacheco)
Dans les pages d’Excalibur, surprise : un scénariste talentueux débarque. Il s’appelle Warren Ellis. Avec lui, on nage en plein X-Files mutant.
Pendant le cross-over « Age of Apocalypse », dystopie provisoire, il invente un Diablo alternatif sans pitié, bretteur à deux épées d’une badasserie absolue. Allié à Mystique, il est un assassin qui n’a rien à envier à Wolverine. On le voit trancher dans le vif, téléporter des doigts… et même la tête de Deadpool, qui dans cette réalité, ne fera pas long feu !
Côté crayons, un Ken Lashley débutant passe le relai à une future pointure : un espagnol enthousiasmant nommé Carlos Pacheco, spécialiste des poses épiques et des plans en contre-plongée. L’artiste ira même jusqu’au relooking radical du personnage : cheveux rasés, boucle d’oreille, super-slip qui ne laisse aucune place à l’imagination. Et surtout : sabre de pirate. Plus viril que jamais, l’elfe bleu conforte sa place de leader charismatique et proactif. Et ça fonctionne ! Du moins, tant que Warren Ellis est à la barre…
Cachez ce sexe bleu que je ne saurais voir -mais que je devine à travers le tissu.
On avait parlé de « retour aux sources » inévitable, non ? Après ce changement osé, Diablo ne tarde pas à retrouver son look originel, quand les transfuges d’Excalibur rejoignent le bercail.
Pour les 35 ans des X-Men, ceux qui ont passé dix ans en Europe reviennent. Au grand bonheur des fans, Diablo, Kitty et Colossus peuvent enfin retrouver Tornade, Logan, Malicia et les autres au sein de l’équipe originelle. La composition a tout d’une « dream team ». Mais les scénars ne suivent pas. Alors, on fait revenir l’artillerie lourde. Alan Davis est promu scénariste ET artiste de la franchise, en tandem avec Adam Kubert. Ses pages sont honnêtes, le scénario plaisant… mais guère révolutionnaire. On n’y retrouve jamais le souffle épique d’Excalibur.
Alors, près de dix ans après son licenciement, on rappelle Claremont. Et forcément, ça vend du rêve ! Sauf que le magicien des années 80 ne possède plus la liberté d’antan. Et manque même d’inspiration. Pour son retour, il convoque certains aspects du cartoon dont je vous ai parlé plus haut. Il met en scène un Kurt Wagner aspirant prêtre. Qui a renoncé aux femmes et à l’aventure (!) Et là, dans mon coin, j’hallucine. J’ai juste envie de hurler : « Tu quoque, mi Claremont ! »
Quand trois ou quatre ans plus tard j’aurai la chance de dialoguer avec Dave Cockrum himself, via le forum « Nightscrawlers », celui-ci avouera qu’il n’a jamais compris ce qui est passé par l’esprit de Chris, à cette époque. Pour un libertaire et un hédoniste comme lui, c’est un non-sens. Rien ne va plus !
Zum Teufel ! Un Diablo prêtre ?… Mais quelle horrible idée ! (dommage, car j’aime bien le trait de Leinil Francis Yu)
Sans doute faut-il voir un lien de cause à effet avec ce qui se prépare au cinéma. Sous la houlette de Bryan Singer, les X-Men s’apprêtent à devenir un phénomène du 7e art, en passe de conquérir un public bien plus large. Or, le réalisateur n’a jamais lu de comic-books. Il a simplement regardé… le fameux cartoon X-Men des nineties.
Vous aussi, vous voyez le truc arriver ?… Eh oui, à partir de cet instant, dans les comics comme sur le grand écran, Diablo devient une figure über-religieuse. Quand je regarde « X-Men 2 », passé l’excellente scène d’intro à la Maison Blanche, je ne reconnais pas l’elfe facétieux de mes chers comics. Je me dis que personne, jamais, ne comprendra l’essence de ce personnage qui me passionne. Le mal est fait. Le catholicisme défini à gros traits va désormais lui coller à la peau. Un vrai gâchis…
Côté BD, le scénariste Joe Casey intègre à son costume le col de prêtre et le lance dans de sombres histoires techno-religieuses. Heureusement, cela ne plait pas aux lecteurs de la première heure. Diablo finit par quitter l’habit d’aspirant prêtre au détour d’une crise de foi carabinée. Un petit nouveau, Chuck Austen, produit alors une version de ses origines très controversée. Sous sa plume, Diablo devient le fils d’Azazel, un avatar du Mal absolu, créature des Enfers qui veut dominer le mooooonde -je ne sais pas si j’ai mis assez de « o »… vous voyez l’idée.
S’il est plaisant de trouver enfin en ce personnage caricatural un antagoniste et double négatif de l’elfe bleu, faire de Kurt Wagner un véritable démon court-circuite tout le discours instillé par Claremont sur la tromperie des apparences et des superstitions.
Allez, vous voulez qu’on touche le fond ? Allons-y, car il y a bien pire. Après le Diablo abstinent et prêtre, après le Diablo-démon, voici venir… le Diablo de Robert Kirkman (ouioui, le célébrissime créateur de « The Walking Dead »)
Dans le titre Ultimate X-Men -version ultra-vitaminée et peu subtile de nos mutants située dans un univers alternatif, Mark Millar fait de Diablo un agent à la Wolverine. Jusqu’ici, ça va encore… Le problème vient surtout de son successeur, Robert Kirkman, qui peaufine sa copie : une version de Kurt Wagner impossible à apprécier car intégriste, homophobe ET violeur. Rien que ça. Ce Kurt fascisant s’éloigne de son ami Colossus dès qu’il apprend l’homosexualité de celui-ci. Ensuite, il cherche à profiter de la belle Dazzler, qu’il kidnappe et violente. Un fabuleux moment d’horreur. L’antithèse de tout ce que Kurt Wagner représente. Merci Kirkman pour le tort causé …
À ce niveau d’acharnement contre le personnage, il y a de quoi jeter l’éponge et ne plus jamais vouloir lire un titre le mettant en scène. Parce que là, je vous le dis : je souffre. On est aux antipodes du plaisir que j’ai pu connaître dix ans auparavant. Continuer, cela relèverait du masochisme, non ?
Surtout que nombre d’auteurs vont se succéder qui, s’ils se montrent plus respectueux, ne vont rien amener du tout. Que retenir des runs de Brubaker, Fraction et Bendis sur Diablo ? Rien de rien… Ce qui me fait tenir ? Quelques moments de fulgurance. La mini-série Magik de 2001 par exemple, où Diablo seconde son ex-petite amie, Amanda Sefton, devenue gardienne des Limbes. Et puis aussi… sa série bien à lui.
La série solo de 2005. Un accomplissement de fanboy !
Au milieu des années 2000, on essaie de lancer tout un tas de titres solo chez les mutants sans passer forcément par la case Wolverine. Tout le monde y passe ou presque : Mystique, Emma Frost, Malicia, Cyclops… mais aussi Nightcrawler.
Le principal acteur de ce projet est un grand fan. Il s’appelle Darick Robertson, futur co-créateur de « The Boys ». Quand il était petit, il se déguisait en Diablo pour Halloween. Le scénariste Roberto Aguirre-Sacasa lui offre un concept alléchant : un Diablo enquêteur du paranormal. « La réponse de Marvel à Hellboy ».
Et pourquoi pas ? Si on l’a plutôt vu acrobate, artiste de cirque ou pirate, Diablo a souvent évolué aux franges du surnaturel. Sa mère adoptive ? Une gitane versée dans l’occulte. Son ex petite amie ? Une sorcière assise sur le trône des Limbes.
Si la première partie de la série nous offre deux enquêtes assez convenues, la seconde est bien plus ambitieuse. Et à ce moment-là… Bim, je tombe le masque. Je n’ai jamais écrit de titre Marvel. Mais je m’en suis sacrément rapproché, à cette époque.
Comment ? En fréquentant différents forums où postait Darick Robertson. En dialoguant au quotidien avec lui. En envoyant de nombreux messages à Marvel, au courrier des lecteurs, et sous différents pseudonymes -certaines lettres seront même publiées dans le titre « Nightcrawler ».
Le staff éditorial cherchait une direction à suivre. Darick Robertson et Roberto Aguirre-Sacasa voulaient plaire aux fans. J’ai donc proposé des dizaines d’idées. Et notamment une histoire de grande ampleur autour de Margali Szardos, mère adoptive de Diablo, gardienne du mystérieux « Winding Way », avec une allusion à son frère assassin, avec un affrontement contre Wolverine, dont Kurt Wagner sortirait pour une fois vainqueur. Une partie de ces idées atterriront entre les pages des épisodes 7 à 12. Avec en prime, un face-à-face mémorable impliquant Méphisto. Cela fut un joli fait d’armes, et ma fierté d’écrivain débutant : avoir permis d’influer sur le destin de Diablo, au prix de multiples efforts, le temps de quelques numéros.
La série est annulée au #12. N’empêche. Je kiffe son ambiance à la « Twin Peaks », à la « Carnivale », et je la relis régulièrement. Et puis, ça me permet de rencontrer Darick Robertson himself, qui m’appelait « Diablo » sur les forums -le nom français de Nightcrawler- et qui me félicite pour mes premières publications. La preuve :
Florilège de dédicaces amicales par Darick. D’excellents souvenirs…
Difficile de rivaliser ensuite avec cette expérience unique et très personnelle. Surtout que Diablo redevient un personnage de second plan. Les X-Men, en réalité, commencent à m’ennuyer. Non parce que je me suis lassé de cet univers. Mais parce que les scénaristes qui s’y succèdent me surprennent et m’enthousiasment trop rarement. Je me lance dans mes premières productions personnelles, qui permettent un contrôle de mes créations.
Et puis, il y a ce coup de grâce : au détour du cross-over « Messiah Complex », Diablo se sacrifie. Comme tout bon X-Man ou X-Woman qui se respecte, il disparaît pour un séjour prolongé au pays des défunts. C’est l’occasion pour moi d’enfin les lâcher, ces X-Men trop frustrants, plus souvent décevants que captivants. Je laisse tomber, je n’achète plus rien. Adieu Logan, Illyana, Ororo et Kurt. De toute façon, j’ai toujours les anciens numéros pour rêver.
…
Mais le coup des adieux, je vous l’ai déjà fait, non ? Lorsque, deux ans après sa mort supposée, Jason Aaron et Ed Mc Guinness ressuscitent Diablo, devinez qui se rue chez son vendeur de comics le jour même de la sortie du titre « Amazing X-Men » ?
Oui, c’est Bibi, bien sûr.
L’hommage d’Ed Mc Guinness à Dave Cockrum
Bibi, qui est en kiff. Parce qu’Aaron et Mc Guinness, tels Darick Robertson quelques années plus tôt, sont fans du personnage. Et ça se voit. Et ça se lit. Et puis ça se relit. Dans leur histoire de résurrection aussi capillotractée que jouissive, on sent leur enthousiasme, on perçoit les allusions très appuyées à la mini-série de Dave Cockrum. Même le démon Azazel gagne en coolitude -un peu comme un vilain ridicule de chez Disney, avouons-le.
Depuis, je vis les X-Men et mon enthousiasme pour le personnage de Diablo avec un mélange de détachement et de fébrilité. Détachement la plupart du temps, au fil de trames narratives vues et revues, usées jusqu’à la corde. Fébrilité, à l’occasion, lors de quelques moments de fulgurance qui savent me cueillir.
L’un des derniers en date ? 22 pages que je n’attendais pas si brillantes. Arrivées en plein milieu du crossover « Jugement day » dont je me fiche encore plus que ma première paire de chaussettes. Et pourtant…
Pourtant, dans Immortal X-Men #7, grâce à Kieron Gillen, tout est là. Le Diablo des grands jours. La roublardise. Le charme. La flamboyance. Ainsi qu’une façon inédite de se surpasser, qui le fait gagner en noblesse. Qui redéfinit l’essence chevaleresque, grandiose et facétieuse du personnage. Il faut dire que le titre « Immortal X-Men » propose cet excellent concept : un numéro entier écrit du point de vue d’un personnage important des X-Men, allié ou ennemi, différent chaque mois.
Il aura fallu patienter dix ans. Dix ans entre le duo Aaron/Mc Guinness et le tandem Gillen/Werneck. Logiquement, je me dis qu’il me faudra attendre au moins une décennie de plus – peut-être davantage – pour retrouver un nouveau frisson. Parce que, bien entendu, je deviens de plus en plus exigeant. Il ne suffit plus seulement de plaire… mais de surprendre. Pourtant, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Un an à peine après le joli coup signé Gillen, l’un de ses comparses, Si Spurrier, entre en scène.
Après deux essais mitigés (le trop religieux « Way of X » et le très brouillon « Legion of X »), Spurrier imagine une mini-série où un Diablo hors-la-loi devient Spider-Man, pour continuer à jouer les super-héros. Au cœur de ce concept pied-de-nez se cache une histoire d’une profondeur insoupçonnée, où l’on retrouve un Kurt Wagner blessé qui tout à coup découvre… la vérité vraie sur ses origines.
Et pourtant, le teasing m’avait fait lever au ciel mes yeux de fan blasé. L’enthousiasme est d’autant plus fort quand je redécouvre l’une des idées les plus progressistes de Claremont, censurée dans les années 80, enfin mise en scène en 2024 version Spurrier : les parents de Diablo sont en réalité deux femmes, Mystique et Destinée, couple lesbien le plus célèbre de l’univers Marvel. Le pouvoir métamorphe de Mystique a permis ce prodige. Après deux rendez-vous manqués (le X-Men Unlimited #4 et la saga Azazel), voici enfin un récit d’origines satisfaisant !
Uncanny Spider-Man : une farce qui devient récit sensible et incontournable.
Le retcon, qui n’en est pas un -puisqu’il suivait l’idée originelle de la conception de Diablo – a le bon goût d’offenser les bonnes personnes, ultra-conservatrices. C’est un bonus jouissif. Et puis c’est bien écrit. Et puis ça pourrait cette fois servir de point final. Parce que Diablo y noue une idylle fiévreuse avec Silver Sable la mercenaire. Parce que malgré le costume de Spider-Man, il est plus Diablo que jamais. Le point final… allez, on y arrive.
Je n’ai pas seulement rencontré Darick Robertson. J’ai aussi conversé avec Chris Claremont et Alan Davis. J’ai obtenu de leur part de jolies dédicaces, auxquelles je tiens beaucoup. La commission d’Alan Davis, avec un Diablo en pied, chopée à Toulouse, est d’ailleurs une petite folie que j’admire souvent… Un autre accomplissement.
ça c’est de la commission, nicht wahr ?
Et puis, entretemps, il y a eu mon mariage. Parce que Silver Sable et Diablo, c’est bien joli… mais dans mon imagination débordante de fanboy, j’ai toujours vu Diablo finir avec la sublime Tornade. Cela n’est pas vraiment de ma faute : Dave Cockrum aimait les dessiner, ensemble.
Lors de tête-à-tête joliment poétiques ou alors… bien plus explicites -je vous laisse chercher ces images coquines, ça traîne sur le net… Mais je vous parlais mariage… voici le mien, voici le nôtre. Maxime et Marie, alias Diablo et Tornade. Ce jour-là, tout le monde était déguisé, et il y avait un certain nombre de X-Men. Quand on est passionné, c’est pour la vie. BAMF !
Photo de mariage. Et ils vécurent heureux, au milieu de petits mutants…
Et bien chapeau, la suite ne s’est pas faite attendre ! Je découvre absolument tout ici (je n’avais aucune idée que Diablo eut peut être le fils de Mystique, je n’ai jamais rien lu avec ce dernier personnage) mais je peux dire que l’article est très agréable et peut se lire d’une traite.
Je comprends ce que ressent Bruce lorsqu’il parle de Daredevil : je vois ici un autre passionné d’un personnage de comics. Mais par essence, il ne peut qu’être différent selon les années. C’est comme découvrir une chanson ou un album : les autres titres ou albums du, de la ou des artiste(s) est souvent moins aimé par la suite car la première fois prime (c’est la même racine). Il est donc tout à fait possible d’avoir une autre version du même personnage aimé par d’autres personnes.
Bravo pour avoir influencé les auteurs de la série ! C’est un rêve de fan qui se réalise non ? J’aime beaucoup les dédicaces de Robertson. Un grand merci. Le dessin de Alan Davis est très beau. C’est pour lui je pense que j’ai envie de lire le premier Excalibur dont tu parles dans ton premier article.
Respect total pour le mariage en costume. C’est de la passion, sans équivoque. BAMF aussi.
Merci Jyrille. En bon auteur francophone, je reste attaché à la volonté de l’artiste créateur. ici, Dave Cockrum, avec qui j’ai eu la chance de parler -par ordi interposé. Mon Diablo reste son Diablo avant tout. 🙂 -et oui, le mariage était topiXime.
Superbes déguisements, d’ailleurs !
Et encore, t’as pas vu la photo de tous les invités… on était plus d’une centaine, tous déguisés. ^^
Une seconde partie aussi fascinante que la première.
Pour la période tardive d’Excalibur, j’ai en mémoire une courte histoire illustrée par Tim Sale (issue d’un annual ? d’un X-Men Unlimited ?) où Diablo se confessait. Un premier pas vers le Diablo curé ?
J’avoue que je n’ai pas regardé le cartoon, je n’avais aucune idée de l’orientation de ce Diablo ni de l’impact sur l’idée que le public se fait du personnage. La version « révolution » de Claremont s’explique davantage ainsi.
X-Calibre : je pense aussi au doigt « bamfé » de Proudstar pour me représenter cette version de Kurt… Il y a aussi cet épisode amusant illustré par Pacheco où Diablo, Kitty et Colossus sont amené dans un étrange lieu où ils croisent différentes versions d’eux-mêmes, avec les Diablos en train de s’entraîner dans une cour, à l’unisson.
Diablo prêtre : il me semble que Casey commence à jeter le flou sur cette ordination, complètement « annulée » par Chuck Austen avec son histoire de nonne abusée sexuellement projetant de devenir papesse avec un plan aussi absurde qu’alambiquée.
La série Nightcrawler : très bon souvenir, et du coup merci pour cette influence sur la série ! Très sympa, avec une orientation film d’horreur inattendue pour ce personnage
Il me semble qu’après le retour à la vie sous Aaron du personnage, il y a eu un titre Diablo par Claremont et Nauck ? Orienté aventure, mais peut-être inédit en vf. Et encore avec un personnage féminin à la chevelure blanche, il y a comme un schéma qui se révèle pour Diablo…
Je ne trouve pas que Way of X soit trop religieux : Si Spurrier fait bien vite abandonner à Diablo l’idée de créer une religion mutante (qui vient d’Hickman) et sur sa proposition de « faire plus de bébés mutants », un concept finalement « pro-life » dont on voit les conséquences négatives dans Way of X. Pour moi, la série de Spurrier, c’est l’oasis de bon sens au milieu du contresens qu’est l’ère Krakoa.
Encore merci pour ce tour d’horizon !
Merci JB, et oui pour tout ! Je l’avais bien aimé, cet épisode de Pacheco avec tous les Diablo dans les Limbes, un de mes préférés du run d’Ellis. La série de Claremont et Todd Nauck est très sympa… mais très old school aussi, sans beaucoup de surprises. En partie inédite en VF. Mais plus en adéquation avec l’idée que je me fais de Kurt.
Way of X était problématique à plus d’un titre. Kurt qui se dit choqué par Stacy X parce qu’elle est une prostituée ? Come on ! C’est tellement pas Kurt, ça !…
Mais je suis d’accord : ça allait de mieux en mieux, au fil des numéros. Sauf que c’était overplotté de ouf. À ce titre, Uncanny Spider-Man est bien plus maîtrisé, je trouve. 🙂
Hey
moins en phase sur cette seconde partie.
Déjà car je pense que « ton » Diablo se termine avec ta première partie. Le suite appartient à l’histoire et donc à de nouveaux auteurs et lecteurs.
J’ai trouvé très intéressant l’orientation religieuse prise par Kurt. Reste ensuite qu’il faut des auteurs qui en fassent quelque chose d’intéressant et là souvent le bas blesse (oui Austen je pense à toi).
Claremont continue de maitriser le personnage même pendant Revolution. Aaron, Aguirre-Sacasa, Lobdell : un grand oui.
Spurrier : je n’ai pas tenu dans l’êre Krakoa jusque là. Je ne lis plus de comics récents et encore moins de mainstream. Je laisse JB s’exprimer mais nous avons globalement la même vision sur cet auteur.
Les parents de Diablo : je trouve que le X-Men unlimited se suffisait à lui même. Et autant j’ai toujours cru à la vision de Claremont sur le couple Mystique (à l’époque femme d’âge mur et pas une pin up de 18 ans influencé par la vision des films notamment Jennifer Lawrence) – Destiny autant je ne crois pas un instant sur un enfant enfanté par deux femmes via des pouvoirs mutants.
Darick Roberson m’a également fait un très beau Diablo (encadré à côté de ma Kitty de Alan Davis) et signé tous mes X-Men Extra (ou autre dénomination…). Sympa de voir comment tu as pu avoir une influence sur cette série. Chapeau bas.
Coucou ! Tu peux lire sans souci le run de Si Spurrier sur Uncanny X-Men, c’est complètement déconnecté de Krakoa et ça tient sur 6 numéros. Et c’est vraiment bien. Tout n’est pas à jeter dans la prod actuelle -cf Immortal X-Men aussi, qui était une dinguerie.
Et puis Mystique et Destinée, les deux bad girls de Marvel, franchement, ça a plus de gueule qu’Azazel.
Un grand non sur le Diablo hyper catho de mon côté : Dave Cockrum en était malade. Étant auteur moi-même, je respecte toujours les créateurs, et sa sensibilité à lui avant l’orientation décidée par Marvel. En plus, tout cela a été décidé pour de mauvaises raisons : rassurer les ch’tites nenfants ricains devant le cartoon, qui auraient pu subir l’influence de ce vilain super héros à queue de diable. Heureusement, il est méga croyant. Ouf, l’honneur est sauf. Des fois que les enfants souhaiteraient se lancer dans des bacchanales… Tu remarqueras le même schéma sur Dardevil, d’ailleurs.
Oh, je serais curieux de voir le Diablo que t’a fait Darick, dis donc. 🙂 Réalisé la même année ?
Darick, je l’ai interviewé pour TOP COMICS à l’automne 2019 lors du Paris Manga & Sci-Fi Show : https://topcomics.fr/interview-de-darick-robertson-le-dessinateur-de-the-boys-dessiner-a-toujours-ete-ce-qui-me-pousse-dans-la-vie
Le Diablo par Darick est sur mon mur facebook : https://scontent-cdg4-1.xx.fbcdn.net/v/t1.6435-9/71477258_179484416515143_8772505671703724032_n.jpg?_nc_cat=105&ccb=1-7&_nc_sid=127cfc&_nc_ohc=X8J081on_SYQ7kNvgEwHWsj&_nc_ht=scontent-cdg4-1.xx&oh=00_AYC5EvVITcnNgR5YaQg9WbmfbfkXkiyW4h6Iz3wke6VjDg&oe=6708FB34
* Uncanny Spider-Man, pas « Uncanny X-Men », tu auras corrigé, bien sûr !
Perso, s’il y a un truc qui m’a déçu sur X-Men Blue: Origins, c’est la volonté d’absoudre Mystique (et Destinée) de toute faute dans l’abandon de Diablo.
Claremont, lors d’un court récit intéressant, a abordé ce point précis dans X-Men #700, qui sert de chouette épilogue à cet arc. La confiance ne va pas être gagnée aussi facilement que cela, les traumatismes sont présents… Cette famille dysfonctionnelle n’a pas fini de se déchirer, à mon humble avis.
Quelle magnifique deuxième partie !!! Et puis toucher du doigt la possibilité d’influer, même un tout petit peu, sur son héros préféré mythique, quelle belle histoire, sans parler du mariage :).
C’est beau à en pleurer !
Je garde aussi de bon souvenir du récit « X-Men Liberators » avec le trio Diablo, Serval et Colossus, dessiné par Phil Jimenez.
Mais oui, Diablo c’est surtout ce qu’a voulu en faire le trop sous-estimé Dave Cockrum. Belle conclusion pour deux superbes articles, merci 🙂
Thanks again Norman ! Mais oui, je me souviens du graphisme de « X-Men Liberators » -mais pas du tout de l’histoire, j’avoue. ^^
Cockrum, plus le temps passe, et plus j’en suis fan…
Lorsque je lisais les X-men (il y a de cela une vie (et il faudrait me payer aujourd’hui pour que j’en relise des nouveaux)), mon personnage favori était également Diablo, pour toutes les raisons invoquées dans ce double article.
Il était ce « démon » -noble et adorable- que tout le monde détestait sans le connaitre, parfaite métaphore du gamin lui aussi « différent » que certains d’entre nous ont pu être à l’école, par exemple.
Il fut un temps où je prospectais également pour lire un maximum de choses sur l’elfe bleu. Une mini-série m’avait particulièrement plu, qui n’est étonnamment pas citée dans l’article ! C’est « MYSTÈRE ET PASSION – LE PIÈGE » par Chris Kipiniak et je ne sais plus quel dessinateur de mémoire (je le retrouve pas sur internet et la flemme de le chercher dans mes étagères parce qu’il est sûrement au fond tout en haut derrière) (publiée en VF dans X-MEN EXTRA #36. Un truc qui date de 2002).
Je l’avais préférée à la maxi-série d’Aguire-Sacasa et Robertson. Et d’ailleurs, je l’ai gardée ! Ce qui n’est pas rien étant donné que j’ai expurgé ma bibliothèque de 99% de ce qui composait les mutants Marvel !
Est-ce qu’elle était trop axée sur la religion cette mini ? Je me souviens vaguement que Kurt était prêtre dedans, effectivement, mais dans mon souvenir ça n’entachait pas sa stature et j’avais reconnu le personnage comme je l’aimais à l’époque de Claremont (principalement à l’époque de BELASCO/LA SAGA DES BROODS (et pas du Phénix et de Days of Future Pasts dont j’ai rien à foutre (et je lâche au passage que contrairement à la cantonade je trouve Paul Smith carrément insipide, alors que Cockrum a toujours été mon préféré, ce qui m’a également conforté à la lecture de l’article)).
Bravo pour cet article en tout cas. Il exprime bien ce dont je me souviens de ce personnage qui me fascinait tellement quand j’étais gamin : MYSTÈRE ET PASSION, justement !
Merci Tornado ! Je me souviens de la mini dont tu parles, avec de jolies couv de Frezzato -j’en avais agrandi une que j’avais punaisé sur mon mur… et je connais un copain qui s’est fait la couv du tome 1 en tatouage… Par contre, je t’avoue que l’histoire ne m’a pas marqué. Du coup, je lui redonnerai sa chance.
Un grand oui pour la saga Belasco… J’aurais pu évoquer d’ailleurs Universe X d’Alex Ross, cet univers parallèle dans laquelle on découvre que Belasco est en fait le Diablo du futur. Brrr, ça faisait froid dans le dos !
Claremont avait été explicite sur la relation Mystique (qui pouvait se transmuer en homme) et Destiny dans ses épisodes de Exiles (90- 100 )
Les 2 retours de Papy sur uncanny sont à prendre à raison des Editor.. la révolution, qui reste un truc très guidé par l’éditorial, et son retour au 444 (avec Davis, puis Bacchalo) plus libre.
Le seul X-Men période Hixman que j’ai lu est le Giant Size Nighcrawler, par Hixman et Davis, sans rien révolutionner, l’histoire est sympatoche. (pour aller jouer sur un point de détail de uncanny 143 – 180 !!!)
L’histoire de papy dans le uncanny 700 sur la relation Mystique, Destiny, Kurt et Anna-Marie (Rogue) est touchante (mais est la pour servir l’éditorial — vu que mystic va avoir une série… du mauvais coté de la loi … ).
Nightcrawler est sous la houlette de Gail Simone dans ce nouveau Relaunch… (Et Gail est une fan de Papy).
JB parle d’une série (ou mini) par papy et Todd Nauck.. c’est pas une historie dans le special anniv de papy ? (Bien que Nauck ne soit pas dedans — mais je ne peux pas dire que les histoires dedans m’aient marquées…. )
Après vérification, la série à laquelle je pensais est la 4e série Nightcrawler (2014-2015, 12 n°) par Claremont et Nauck
J’attends de voir ce que donnera le Diablo de Gail Simone, on croise les doigts… Le Giant Size Nightcrawler était chouette (c’est toujours un plaisir de voir Davis, même vieillissant, dessiner Diablo), mais complètement anecdotique.
Cool : le retour de Kurt Wagner.
Les départs successifs du scénariste Chris Claremont puis de l’auteur-dessinateur Alan Davis : cela a constitué un tournant pour tous les lecteurs, un changement de génération, une rupture opportuniste pour profiter de la célébrité de Jim Lee, et pschittt.
Le principal problème, au tournant des années 90, c’est que la destinée des X-Men ne dépend plus de la vision cohérente d’un seul auteur : dans ces années-là, l’éditeur Marvel fait tout pour étendre sa gamme, et la vision d’un auteur sur toute une gamme n’est plus viable. Claremont ne peut pas écrire tous les titres X-Men, et il n’est pas responsable éditorial dans l’âme, et l’éditeur ne peut pas faire reposer toute une gamme de produit sur un unique créateur qui pourrait avoir des exigences déraisonnables, ou refuser de se plier aux lignes directrices du détenteur des droits de propriété intellectuelle qui souhaite faire fructifier son capital.
Fin du secret de polichinelle -jusqu’au prochain retournement de situation ? – Belle formule, très comics dans l’esprit. Chaque révélation définitive peut être invalidée l’instant d’après.
Ça fonctionne… du moins tant Warren Ellis est à la barre : Aïe ! Encore un auteur dont la renommée fait de l’ombre aux propriétés intellectuelles qu’il écrit.
Tu quoque, mi Claremont ! – Belle formule, je la note pour la réutiliser.
Kurt Wagner impossible à apprécier car intégriste, homophobe ET violeur. Rien que ça. – Une version pour laquelle je n’éprouve aucun regret de ne l’avoir jamais lue.
Je n’ai jamais écrit de titre Marvel. Mais je m’en suis sacrément rapproché, à cette époque : respect.
Kieron Gillen & Simon Spurrier : tiens, le retour des auteurs avec du talent.
Photographie de mariage : Ha oui !!! Un véritable amour.
Merci pour tous ces comm détaillés Présence.
Oui, dans les nineties, Claremont est victime de ce qu’il a engendré : un titre tellement couronné de succès que la machine lui échappe, qu’elle l’expulse, et que ça doit surtout générer des brouzouffs. Eut-il été aussi pertinent ensuite s’il n’avait pas été viré ? Mystère… je fais partie de ceux qui aiment TOUT son premier long run (ou presque), et qui apprécient encore de temps et temps quelques moments de fulgurance de sa part. Son histoire dans le X-Men 700 était très bien.
Il y a 1 ou 2 sites qui reprennent les trames envisagées par Papy si il était resté sur les titres X.
(entretiens avec des magazine comme Comics Reviews/ Comics Journal ou les Fanzine Marvel / X-Men Itw et échanges avec les auteurs des 2 sites)
Même si quelques idées sont reprises dans The End, ou Forever (voir dans son run après le 444, ou X-treme), l’essentiel est bien loin. (Magneto différents de ce que Jim Lee en a fait, Wolverine différents de ce que BWS en a fait, … )
Je possède beaucoup moins de références concernant les époques citées dans cette deuxième partie ; mais, du coup, j’apprends plein de choses…
… Plein de choses qui me confortent dans ma décision d’abandonner la série après le départ de Chris Claremont (je m’ennuyais depuis déjà quelques années…). Je savais (merci Intrenette !) que les mutants -et pas seulement eux, hélas !- ont subi mille torts (et mille morts OUARFF !) au fil des changements de « management » (!) mais, en toute honnêteté, je n’aurai jamais imaginé que les choses pouvaient être allées aussi loin dans la clownerie -restons civils.
Merci pour les choisies illustrations : la commission de Davis est vraiment réussie ; mais l’oeuvre de Cockrum postée en intro est à couper le souffle : c’est pile-poil la grande époque, et tout ce qu’elle exhale me parle fort et m’émeut en même temps. Je t’envie sincèrement d’avoir pu converser avec lui, même si seulement via un clavier : j’aurais adoré le rencontrer pour lui signifier toute mon admiration pour la sensibilité qu’il a insufflé à chacun de ses personnages… Et aussi pour lui dire qu’il est vraiment le plus grand créateur de costumes de Super-Héros de tous les temps ! Il a coloré -et de nombreuses joyeuses façons- tout ce que j’ai pu jeter sur le papier jusqu’à présent.
D’accord sur la tragédie du massacre de la série Excalibur après le départ de Alan Davis : le sort de cerise, c’est du grand n’importe quoi…
Je suis partagé sur Pacheco : l’élégance du trait et la maitrise générale sont effectivement impressionnants ; mais je n’arrive pas à croire à ses personnages ! Ils sont tellement « esthétiques » qu’ils me semblent de plastique : c’est bien le seul dessinateur vraiment talentueux dont je me suis séparé (Avengers Forever) pour cause de perplexité un peu trop rafraichissante (^^). Mais j’adore le focus sur le cache-sexe bleu : ça tirait pas mal l’oeil, voui !
Et, oui : Leynil Francis Yu possède LE truc, lui.
… Et chapeau pour ce mariage unique en son genre !
Ils sont fous, les fans.
Gros gros soupir pour la jolie Cerise, sacrifiée à l’autel de l’uniformisation des titres Marvel à l’époque…
Et un immense OUI pour Cockrum, ce designer de génie que je respecte infiniment. Quand tu penses à tout le fric qu’il a fait gagner à Marvel et qu’il est mort quasi dans la misère… Heureusement, il y a eu une belle solidarité de tous les artistes qu’il a su influencer, et qui l’ont aidé à payer ses soins.
Je reviens souvent à cette sublime illu de Tornade et Diablo, qui en effet provoque énormément d’émotions. La quintessence de son art. 🙂
Oui : je suis au courant pour la honteuse absence de réactivité des pontes du MCG, mais aussi de la réaction infiniment plus humaine de ses pairs. Et il n’y a aucun doute à ce qu’elle ait été motivée aussi par une profonde affection pour le bonhomme. C’est ce genre de truc qui (parfois !) avalise la profondeur des nôtres envers ces mystérieux artisans/artistes (jadis !) de l’ombre.
Voilà un frère d’âme : quelqu’un qui partage ma conception de la fiction. Oui, on peut s’inspirer de personnages qui n’existent pas et les faire exister. Les aimer en plus de le slire et je suis ravi d’accueillir un doux dingue ici. Voir un couple qui se maquille en X-Men, je ne pensais jamais voir ça.
Le concept que tu décris de Gillen est tentant mais je suis pas fan de l’écriture du bonhomme. En fait je vis désormais dans mes X-Men et je n’en éprouve plus de manque.
Ce pendant toutes les déceptions que je glane sur l’ère Krakoa me conforte dans mon orgueil ; j’ai su tout de suite vers quoi s’acheminait le truc et ne me suis pas laissé berner par ce concept fumeux.
Sinon, top respect pour l’anecdote Robertson et pour ton style si enlevé.
Quelque chose me dit que tu n’as pas fini de téléporter par ici…
-BAMF-
Héhé merci Bruce, ça fait plaiz.
Yes, j’ai bien envie de parler d’autres personnages qui m’ont forgé, aidé à grandir, me révolter ou qui m’ont au contraire permis de garder cette petite étincelle de malice si précieuse… il y a de quoi faire !
Je suis plus indulgent que toi sur Krakoa : ça a permis de dépoussiérer les X-Men. De réinventer un truc qui ronronnait depuis des décennies. Il y a eu de vraies trouvailles. Mais ensuite, c’est vite devenu bancal… parce que le sujet n’avait en réalité pas été bien pensé. Et puis, il y a eu tout de même quelques pépites. Kieron Gillen, qui a repris le truc derrière Hickman a su me bluffer plusieurs fois. On en reparlera. 😉
Sur cette seconde partie, j’ai du m’arrêter vers le relooking de Ellis ou un peu après… Pas lu grand chose de plus récent.
Je suis allé voir sur le net et dans les « hauts faits » de Diablo, certains mentionnent la téléportation d’une LUNE entière de Mars, grâce à des pouvoirs temporairement boostés par Fabian Cortez (dans un arc Machin of X de l’ère post Hickman)
Je ne sais pas trop quoi en penser. Du pur côté fanboy, il y a la première réaction « Whoa, il est puissant, le perso ! » mais ensuite, ça semble un peu abusé, comme l’évolution du pouvoir guérisseur de Wolverine.
En tout cas, félicitations pour ces deux articles à l’enthousiasme communicatif.
Merci JP ! Ah oui, le truc de la lune téléportée, c’était plutôt sympa. Mais au sein d’une série un peu trop foutraque.
Merci pour la suite de cet article tout aussi passionnant. On voit bien que la destinée éditoriale de Diablo épouse celle des X-Men et de leur longue descente aux Enfers depuis plus de 20 ans entre Morrisoneries, les ultimate carabistouilles de Kirkman, les AvX décevants, Schism etc… je partage entièrement ta peine pour un personnage foulé aux pieds. J’ai connu ce désappointement avec Spiderman. J’ai été très colère avec One More Day. L’impression de recevoir une gifle de l’éditeur…
Merci Seb. Argh oui quelle plaie ce One More Day. C’est vrai que depuis cette horreur là, je me suis complètement détourné de Spidey… L’idéal serait d’avoir un guide de lecture par personnage. Quels numéros lire pour prendre du plaisir de temps en temps en retrouvant Hulk, Tornade, Spidey, Diablo -car il y a forcément de bons arcs dans cet océan de trucs nazes.
Waaah Maxine t es un vrai fan et tu arrives à nous communiquer ta passion. Entre les interactions avec le scénariste où tu arrives à apporter des idées précise en compte dans l histoire et le mariage X-men je suis soufflé.
Ce serait bien d ailleurs que les scénaristes puissent plus s s’inspirer de la fantastique en général.
Petite question pour éclairer ma lanterne s il te plaît : editorialement pourquoi Diablo et Kitty ont été éjectés des X-men après mutant massacre ? Rachel je comprends la greffe ne prenait pas, mais ces 2 là me semblaient des poids lourds à l époque.